QuickTime et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. QuickTime et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. Communiqué de presse / sujet pratiques innovantes complémentaires dans la lutte contre la douleur L'atelier d'art-thérapie au Centre de Soins de La Marteraye (74), un formidable espace de liberté pour les patients douloureux, " hors du temps et de la maladie " Avec l'aide de la Fondation APICIL contre la douleur - QU'EST CE QUE l'art-thérapie? : - Pour Laurence Galli, art-thérapeute au Centre de soins de La Marteraye (74): " L art-thérapie se définie comme l exploitation du potentiel artistique à des fins thérapeutiques et humanitaires. Il s'agit d'utiliser les effets de l art pour permettre à la personne malade de RETROUVER DU BIEN-ÊTRE, ainsi que SA PLACE DE SUJET ". Les personnes prises en charge par les ateliers d'art-thérapie à La Marteraye lui sont indiquées par les médecins, l art-thérapie n étant pas une activité occupationnelle mais bien thérapeutique. Le plus souvent, ce sont des personnes souffrant d un cancer en phase palliative. Mais il arrive que des patients qui ne sont pas sur les lits de support lui soient indiqués pour des raisons d anxiété, de douleurs, d altération de leur image de soi...
- Pour le Dr Aurélie Laurent, médecin chef de service au Centre de la Marteraye : " L'histoire de l art-thérapie à La Marteraye est avant tout l histoire d une rencontre. Cette rencontre a eu lieu au travers d un stage de DU, qui a permis de découvrir la personnalité et les nombreuses qualités de Laurence Galli pendant plusieurs mois. Si travailler auprès de patients atteints de cancer n est pas anodin, travailler auprès de patients en fin de vie l est encore moins. La fin de vie est bien souvent un moment de crise, caractérisée par l explosion des symptômes, la douleur, l angoisse notamment, la quête de sens, la nécessité de faire un bilan. Etre auprès des patients à ce moment-là nécessite donc beaucoup de compétences professionnelles, et aussi des ressources personnelles qui permettent de donner du sens à ce que l on fait, pour assumer ce rôle de passeur ". - COMMENT SE PRATIQUE L'ART-THÉRAPIE? : Les prises en charge sont individuelles, et la plupart du temps se font dans la chambre des patients. Dans la majorité des cas, l ECOUTE MUSICALE est utilisée. Elle permet une mise à disposition du patient en le mettant dans une situation de contemplation. La musique est une ENVELOPPE SONORE APAISANTE dont les effets peuvent être antalgiques, anxiolytiques. Elle permet également «d ouvrir ou de restaurer la communication et l expression au sein de la relation dans le registre verbal et/ou non verbal». L écoute musicale, en fonction des souvenirs et des évènements qui y sont associés, peut RAVIVER LA MÉMOIRE ET PROVOQUER DES ÉMOTIONS, mais aussi susciter un pas de danse, ou un état d esprit particulier. Elle peut être associée à un moment de relaxation, à des exercices de respirations ou à la pratique des arts plastiques. «Les ARTS PLASTIQUES permettent d utiliser une variété de supports et de médiums qui sollicitent ainsi la MOTRICITÉ et donnent lieu à un large choix
d expressions. Ils permettent de LAISSER UNE TRACE. Le patient peut reculer et prendre de la distance et ainsi être spectateur de sa propre production. La trace, exposée au regard des autres va inscrire le patient dans la communauté des hommes et lui permettre d exercer sa faculté critique. Les arts plastiques FAVORISENT LES LIENS SOCIAUX et peuvent être indiqués pour répondre à des troubles de l expression, de la communication et de l expression. Ils permettent d affirmer les goûts esthétiques par le choix des médiums, des couleurs, des outils, de se projeter dans une intention de réalisation artistique, et ainsi de restaurer l estime de soi, contribuant au maintien ou à l amélioration d une bonne qualité existentielle». - LES BIENFAITS DE L'ART-THÉRAPIE : Comme pour chaque activité pratiquée,l art-thérapie a des effets directs sur le corps, et aussi sur le mental. En effet, lorsque nous écoutons une musique que nous apprécions tout particulièrement, lorsque nous allons voir une exposition de notre peintre préféré ou lorsque nous sculptons, dansons, chantons..., notre corps va produire des neurotransmetteurs «du bien-être» : sérotonine, dopamine, endorphine... Ainsi une personne douloureuse en début de séance peut " oublier " sa douleur durant l activité, et se sentir revigorée. De la même manière, une personne extrêmement anxieuse en début de séance, préférant souvent reporter la séance, me remercie d avoir insisté car «cela lui a fait du bien». L art-thérapie permet à la personne malade, objet de soin, de retrouver un statut de sujet, décideur durant la séance de la musique à entendre, de la nature de l activité artistique, de son thème...en demandant au patient de choisir ce qu il a envie d entendre la semaine suivante, de réfléchir à son projet, on lui permet de se projeter d une séance à l autre, et ainsi de travailler sur la confiance en l avenir, en lui et en les autres.
- LES TÉMOIGNAGES : Le Dr Aurelie Laurent à La Marteraye pense ainsi à cette patiente âgée de 59 ans, atteinte d une tumeur cérébrale, qui à pu faire des choix artistiques tout au long des séances alors que son état neurologique entravait à la fois la discussion et ses capacités motrices, où à cette autre patiente âgée de 73 ans, atteinte d un cancer digestif généralisé, qui a utilisé les séances d art-thérapie pour choisir les musiques de sa crémation, comme un dernier projet de vie à accomplir. Le Dr témoigne : " je travaille depuis bientôt 10 ans maintenant en soins palliatifs et il me semble pouvoir affirmer qu au-delà de ces qualités qui sont un pré requis indispensable, d autres traits de caractère sont importants : l humilité (qui nous empêche parfois de valoriser au mieux nos actions mais qui permet aussi de franchir le seuil de certaines portes que les patients voudraient laisser close) et la créativité qui permet d inventer un nouveau projet pour chaque individu. Laurence Galli a cette force, comme cette kiné que j avais côtoyé en unité de soins palliatifs qui avait permis à un ancien sportif de faire des tractions avec un élastique fixé au bout de son lit, comme tous nos soignants qui déploient des trésors d ingéniosité pour se mettre à la portée des patients, elle parvient toujours, avec simplicité et discrétion, à trouver la technique artistique adaptée à nos malades! Ainsi par exemple, pour entrer en lien avec cet ancien architecte qui ne trouvait pas d intérêt à l art-thérapie, elle a eu l idée de lui demander de lui apprendre à dessiner une perspective. Ceci a été la clé pour à la fois restaurer en partie son estime de lui-même et accéder à une toute autre dimension de sa vie intérieure à laquelle nous n aurions peut-être pas eu accès ; et me concernant je suis heureuse que la dernière consultation que nous ayons eue à la veille de son décès ait été consacrée en majeure partie à parcourir les carnets d aquarelles qu il m a fièrement décrits. Si je me place encore un moment du côté des patients, je conclurais en disant que l art-thérapie est un formidable espace de liberté offert aux patients, une échappatoire hors du corps, hors de la maladie, hors du temps et comme en témoigne Mme L. «c est parfait, ce temps n est pas perdu»!
- Quelques paroles recueillies par Laurence Galli, art-thérapeute, au fil des rencontres : «Grâce à cette belle musique, ma semaine commence très bien!». «Donnez-moi mon parfum pour que je puisse écouter ma musique sur un nuage de Gucci». «Mes piles sont à plat, mais ça ressource...». «Je ne me suis pas rendu compte du temps qui passe, la musique m a...transporté». Après une heure de dessin : «je suis fatigué, mais c est une bonne fatigue». «Ça m a fait passer le temps, ce qui m a permis de penser à autre chose qu à la maladie». «Ah, ça fait du bien, vous avez eu raison d insister!». «Avec vous je me sens vivante!» (Après avoir autoévaluer son bien-être à 9 en fin de séance. Personne décédée deux jours après) «Que c est bien de s endormir en musique».
- Créée en 2004, la Fondation APICIL contre la douleur est reconnue d'utilité publique. Elle participe à la lutte contre la douleur physique et psychique à tous les âges de la vie. Elle accompagne depuis 10 ans ceux qui combattent la douleur sur le terrain en encourageant les pratiques innovantes en complément des méthodes et techniques habituelles. Ses domaines d'intervention sont : la Recherche, la formation, l'information, l'aide aux associations et le développement des pratiques innovantes. Elle a permis la réalisation de plus de 350 projets pour un montant de 5,5 millions d'euros. Sa directrice Nathalie Aulnette, après accord du conseil d'administration de la Fondation APICIL et sur décision du conseil scientifique de la Fondation, est heureuse de soutenir les ateliers d'art-thérapie de La Marteraye par une aide financière de 20 400 euros. www.fondation-apicil.org/ www.lamarteraye.com/ Contact presse Fondation APICIL contre la douleur : Christophe@montfort-presse.com Tel. Port. : 06 63 66 14 07