L ostréiculture : environnement et manipulations Niveau : CP-CE1 (Cycle II) Objectifs pédagogiques : découvrir le monde vivant, la matière et les objets : caractéristiques du vivant, interactions entre les êtres vivants et leur environnement, respect de l environnement. Durée : 2 heures Thématiques abordées : Horizontalité, verticalité, principe des vases communicants Les marées, le rôle de la lune Vocabulaire spécifique Paysage littoral, lexique associé, estran, marais Activités humaines liées au littoral et leurs manifestations Déroulement : Prise de conscience du phénomène de marée auprès du chenal Observation du principe des vases communicants Utilisation d une maquette pour positionner les éléments du réel, du vocabulaire spécifique Observation et situation sur des photos de paysages différents : marais et estran Les élèves réalisent tous les gestes de l élevage de l huître, et trient les actions de l ostréiculteur dans l ordre chronologique Préparer la sortie par les thématiques abordées : 1
Horizontalité, verticalité, principe des vases communicants (remplissage, vidange des claires) L expérience des vases communicants sera réalisée dans l atelier «Monde ostréicole» de la journée «Monde vivant de l huître», et dans l atelier Marais écologie et histoire, observation du milieu actuel. Cependant, pour préparer les ateliers sur le fonctionnement hydraulique du marais, on peut réaliser en classe les expériences suivantes : On remplit un gobelet d eau (fond de bouteille), et on marque la trace de l eau. La tracer ensuite sur le schéma du gobelet penché, avant de vérifier à l expérience. Percer le fond de la bouteille pour insérer un tuyau dont l embout est plus bas que le niveau de l eau. Que se passe-t-il? 2
Le matériel suivant est disponible à la Cité de l Huître : Principe des vases communicants : Pression ou force de l eau : si un gobelet est placé plus haut, l eau sort «plus fort» dans le 2è gobelet : 3
Remplissage d une claire par le bondon : Avec une grande différence de niveaux : Avec une faible différence de niveaux : Vidange d une claire par le bondon : 4
Les marées, le rôle de la Lune, les mouvements de la mer, lien avec l'énergie. Marée dans le chenal de La Cayenne : Marée haute Marée basse Les marées sont le résultat de l attraction du soleil et de la lune sur les océans terrestres. C est une onde qui se déplace à la surface de la Terre, comme un drap qu on secoue à une extrémité et qui se déploie à l autre. Lorsqu une partie du drap est en hauteur, c est marée haute à cet endroit. Lorsqu elle est plus basse, c est marée basse. Mais l amplitude du mouvement peut varier : si on lève les bras plus hauts, le drap montera plus haut. L amplitude de la marée est donnée par la position des astres. La lune et le soleil sont alignés, ils forcent ensemble, ce sont les marées de vives eaux : Soleil Terre Lune Marée haute Marée basse 5
La position de la lune et du soleil sont à l équerre, ce sont marées de mortes eaux : Terre Soleil Lune Marée haute Marée basse Les annuaires de marée permettent de connaître les heures des marées hautes et marées basses, et d en connaître l amplitude. Sur nos côtes, il y a 2 mouvements de marée par 24 heures. Les coefficients déterminent l amplitude : 20 à 70 Marées de mortes eaux 70 à 120 Marées de vives eaux Certains annuaires de marée précisent le hauteur d eau. 6
Horaires de la marée haute Amplitude (coefficient) Hauteurs d eau 7
Lien avec l énergie : Rappel : Pression ou force de l eau : si un gobelet est placé plus haut, l eau sort «plus fort» dans le 2è gobelet : Si on emprisonne l eau de la marée haute, on obtient une différence de niveaux à marée basse, et donc une énergie potentielle à marée basse. C est le principe de fonctionnement des moulins à marée, comme le moulin des loges à 4 km de la Cité de l Huître, encore en état de fonctionnement. Moulin des Loges : 8
Lexique approprié au milieu ostréicole Affinage Bondon Cabane Calibrer Chaland Chenal Claire Action finale permettant de donner une saveur à un produit Tuyau qui ferme la claire Etablissement où les huîtres sont travaillées hors de l'eau par les ostréiculteurs Séparer selon la taille Bateau de l'ostréiculteur à fond plat Bras de mer qui parcourt le marais Bassin creusé dans le marais pour affiner les huîtres Collecteur Dégorgeoir Détroquer Estran Ostréiculteur Parc à huîtres Poche Table Objet rigide sur lequel les larves d'huîtres se fixent Bassin en béton où les huîtres rejettent la vase entre leurs coquilles Détacher les huîtres Partie du littoral découverte à marée basse Eleveur d'huîtres Zone où l'on élève les huîtres sur le littoral Sac grillagé en plastique permettant de placer les huîtres Armature en fer sur laquelle on place les poches d'huîtres travail sur le paysage littoral : les différents types de littoraux, le lexique associé, l'estran, les spécificités de l'estuaire, le marais, les activités humaines liées au littoral et leurs manifestations. a) Modélisation des éléments du paysage littoral : Un archipel La ligne d horizon Des dunes Le village Un estuaire Un golfe Une baie Une île Le phare Une presqu île Le port Une côte rocheuse Une jetée La plage Une falaise Un plateau 9
b) Exemple du paysage à l embouchure du chenal de la Cayenne, dans la Seudre : La ville de Marennes Les chenaux Les terres hautes Le marais Les claires Les cabanes ostréicoles Le fleuve : la Seudre Le port ostréicole - cité de l huître La jetée Replacer les éléments Repérer et retracer la circulation de l eau. Repérer les aménagements humains : La ville Les cabanes Le creusement des claires Les champs (à l arrière-plan) 10
c) Exemple de paysage d estran : l embouchure de la Seudre à marée basse : La zone d estran est découverte. Elle remonte les rives de la Seudre. Il y a donc une remontée de l eau de mer dans le lit de la Seudre. Le marais de Seudre est un marais salé. Dans l estuaire de la Seudre, se forment des chenaux de flot ou coureaux, qui se divisent dans le bassin maritime Marennes Oléron : le courant descendant étant moins fort dans l embouchure, les sédiments transportés se déposent et forment ces îlots. Après tirage en noir et blanc, on peut proposer aux enfants : de colorier la mer à marée haute et de le comparer à cette photo, pour définir la zone d estran, de représenter les courants à marée montante, et à marée descendante GEOPORTAIL 11
d) Les différents types d estran : L estran vaseux et l activité ostréicole : C est le type d estran que l on rencontre entre les îles et le continent, milieux abrités de la houle. La Seudre et la Charente apportent des sels minéraux qui enrichissent le milieu. Le développement des végétaux et animaux y est important. C est ce qui favorise le développement de l ostréiculture. Les ostréiculteurs profitent de la marée basse pour travailler tandis que les huîtres se nourrissent à marée haute. L estran sableux et l activité de pêche à pied : C est la zone de plage. On la trouve face à l océan : côte ouest des îles, ou côte sauvage. On trouvera des animaux fouisseurs, comme les tellines, qui seront pêchées à marée basse. 12
L estran rocheux : Sur les pierres sont fixées des algues et animaux tels que patelles, bigorneaux, huîtres Cet estran emprisonne les casses d eau à marée basse, où survivent des animaux adaptés. e) Un autre paysage littoral, derrière l estran, le marais : Le marais est constitué de claires et de chenaux. Les claires d affinage, creusées par l homme. L eau de mer y pénètre à marée haute, et y reste prisonnière à marée basse : Les chenaux, creusés naturellement, sont utilisés pour alimenter les claires en eau de mer. La gestion du niveau peut se faire par des écluses (varagnes). Ils servent aussi de voies pour acheminer les chalands (bateaux à fond plat) : 13