SPANC. Règlement du service d assainissement non collectif



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Transcription:

SPANC Règlement du service d assainissement non collectif SPANC Locminé Communauté Zone de Kerjean 56500 Locminé Tél. : 02 97 44 22 58 Fax : 02 97 44 29 68 spanc@pays-locmine.com

Chapitre I : Dispositions Générales Article 1 : Objet du règlement L objet du présent règlement est de définir les conditions et les modalités de la gestion administrative et technique exercé par Locminé communauté sur tous les systèmes d assainissement non collectif, présents sur la zone de compétence de la collectivité. Article 2 : Champ d application Le présent règlement s applique à tout immeuble non raccordé au réseau de collecte sur le territoire de Locminé Communauté, qui regroupe 7 communes : Locminé Naizin Moustoir-Remungol Remungol La Chapelle Neuve Moustoir-Ac Plumelin Conformément aux dispositions contenues dans les articles L.2224-8 et L.2224-10 modifiés du code général des collectivités et en vertu d une délibération du conseil communautaire en date du 26 juin 2003, le SPANC exerce une mission de contrôle des installations d assainissement non collectif. Article 3 : Définitions L assainissement non collectif est définit par : tout système d assainissement effectuant la collecte, le prétraitement, l épuration, l infiltration ou le rejet des eaux usées domestiques des immeubles non raccordés au réseau public d assainissement (d après la réglementation en vigueur). Les eaux usées domestiques comprennent les eaux ménagères (cuisine, salle de bains, buanderie, lessives) et les eaux vannes (toilette). Les systèmes d assainissement non collectif traitant des eaux usées issues d activités agricoles ou artisanales dont les caractéristiques sont assimilables à des eaux usées domestiques sont aussi concernés. Les eaux pluviales, les eaux provenant des piscines, les eaux d infiltration et de drainage ne doivent en aucun cas transiter par les éléments d une filière d assainissement non collectif. Le traitement des eaux usées des habitations non raccordées à un réseau public de collecte est obligatoire (code de la santé publique). L utilisation d une fosse septique n est pas suffisante pour épurer les eaux usées. Article 4 : Spécifications de L assainissement non collectif Tout système d assainissement effectuant la collecte, le prétraitement, l épuration et l évacuation des eaux usées domestiques des immeubles non raccordés au réseau public d assainissement est considéré comme non collectif.

La réalisation d un dispositif d assainissement est subordonnée au respect des textes réglementaires suivants : Loi n 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l eau et les milieux aquatiques. Code de la Santé Publique. Code Général des Collectivités Territoriales. Code de la Construction et de l Habitation. Code de l Environnement. Arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées des agglomérations d assainissement ainsi qu à la surveillance de leur fonctionnement et de leur efficacité, et aux dispositifs d assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique supérieure à 1,2 kg/j de DBO5. Arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2kg/j de DBO5. Arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités de l exécution de la mission de contrôle des installations d assainissement non collectif. Arrêté du 7 septembre 2009 définissant les modalités d agrément des personnes réalisant les vidanges et prenant en charge le transport et l élimination des matières extraites des installations d assainissement non collectif. Arrêté du 27 avril 2012 relatif aux modalités de l exécution de la mission de contrôle des installations d assainissement non collectif. Ainsi qu au document technique : Norme XP P DTU 64.1 en vigueur. Article 5 : Missions du service public d assainissement non collectif Le SPANC a pour mission de contrôler les systèmes d assainissement non collectif, ce qui comprend : Les installations n ayant jamais fait l objet d un contrôle : Les installations existantes réalisées ou réhabilitées avant le 31 décembre 1998 : un diagnostic de bon fonctionnement et de bon entretien et si nécessaire l établissement d une liste des travaux à effectuer. Pour les installations existantes réalisées ou réhabilitées après le 31 décembre 1998 : la vérification de la conception, de l exécution et un diagnostic de bon fonctionnement et de bon entretien avec, si nécessaire, l établissement d une liste des travaux à effectuer. Les installations ayant déjà fait l objet d un contrôle : la périodicité est fixée lors de la vérification mais le contrôle périodique ne peut pas dépasser 10 ans. Cette vérification consistant en une vérification de bon fonctionnement et de bon entretien, et des modifications intervenues depuis le précédent contrôle. Des contrôles techniques occasionnels peuvent en outre être réalisés en cas de nuisance constatées et à la demande du maire de la commune concernée, en appui technique de ses pouvoirs de police relatifs à la salubrité. Ces contrôles permettent de vérifier l ensemble des dispositifs d assainissement non collectif et d informer les usagers sur la réglementation en vigueur relative à ces dispositifs. Les

agents du SPANC conseillent et sensibilisent les usagers pour la mise en place, la bonne utilisation et l entretien d un tel système. Le bon fonctionnement d un dispositif d assainissement non collectif, respectant les dispositions légales et réglementaires a pour objet une gestion équilibrée de la ressource en eau et vise à assurer : La pérennité de l ouvrage, La préservation de la santé publique, La protection de l environnement, La préservation du cadre de vie des usagers. Chapitre II : Description des systèmes d assainissement non collectif Article 6 : Les systèmes d assainissement non collectif en vigueur recevant une charge brute de pollution organique inférieure à 1,2kg/j de DBO5 (20 équivalent habitants) Les systèmes d assainissement mis en œuvre doivent permettre le traitement commun des eaux vannes et des eaux ménagères, avec un dispositif de prétraitement et un dispositif de traitement. Ce dernier assure : soit l épuration et l évacuation par le sol, soit l épuration des effluents par le sol avant le rejet vers le milieu hydraulique superficiel. Un tel dispositif de traitement n est utilisé que de façon exceptionnelle et doit être expressément motivé par une étude de sol de la parcelle avant d être accordé. Les dispositifs d assainissement non collectif doivent être conçus, implantés et entretenus de manière à ne pas présenter de risque de contamination ou de pollution des eaux, notamment celles prélevées en vue de la consommation humaine ou faisant l objet d usages particuliers tels la conchyliculture, la pêche à pied ou la baignade. Leurs caractéristiques techniques et leur dimensionnement doivent être adaptés aux caractéristiques de l immeuble et du lieu où ils sont implantés (pédologie, hydrogéologie et hydrologie). Le Lieu d implantation tient compte des caractéristiques du terrain, nature, pente et de l emplacement de l immeuble. 1. Dispositif de prétraitement : Pour les habitations nouvelles ou réhabilitées, les dispositifs de prétraitement réglementaires pouvant être mis en place sont : La fosse toutes eaux : C est un ouvrage destiné à la réception de l ensemble des eaux usées domestiques. Son volume doit être au minimum égal à 3m 3 pour une habitation composée jusqu à 5 pièces principales. Pour chaque pièce principale supplémentaire, il doit être augmenté d 1m 3. Définition des pièces principales : pièce destinée au séjour ou au sommeil, éventuellement chambre isolée (article R111-1 du code de la construction et de l habitation).

La hauteur utile d eau ne doit être inférieure à 1 mètre et elle doit permettre la présence d une zone de liquide au sein de laquelle se situe la sortie des effluents. La fosse toutes eaux doit être pourvue d une ventilation constituées d une entrée d air et d une sortie d air, située au-dessus des locaux habités, d un diamètre d au moins 100 millimètres. Les installations doivent être entretenues et vérifiées régulièrement par le propriétaire et vidangées par des personnes agréées. La périodicité de vidange doit être adaptée en fonction du niveau de boues de la fosse toutes eaux, qui ne doit pas excéder 50% du volume utile. La fosse toutes eaux doit être implantée au plus près de l habitation, à l écart du passage de toute charge roulante ou statique. Elle doit rester accessible pour l entretien. Le bac à graisses (dispositif facultatif) : Ce dispositif est destiné à la rétention des matières solides, graisses et huiles, contenues dans les eaux ménagères. Il est à mettre en place en amont de la fosse toutes eaux lorsque les huiles et graisses sont susceptibles de provoquer un dépôt préjudiciable à l acheminement des effluents ou au fonctionnement du dispositif de traitement. Le bac dégraisseur doit être situé avant la fosse, à moins de 2 m de l habitation et le plus près possible des cuisines, à l écart du passage de toute charge roulante ou statique et doit rester accessible pour l entretien. Son volume utile est au moins égal à 200litres pour la desserte d une cuisine et de 500litres au moins pour la desserte de toutes les eaux ménagères. Le préfiltre : C est un dispositif complémentaire mais non obligatoire intégré au système de prétraitement ou placé immédiatement en aval du prétraitement. Dans le cas d une réhabilitation, les dispositifs pouvant être également utilisés : La fosse septique : Pour la réhabilitation d habitation ou d installation existante, il peut y avoir un prétraitement séparé, qui comprend : Une fosse septique pour les eaux vannes Un bac dégraisseur ou une autre fosse septique pour les eaux ménagères. La fosse septique doit avoir un volume utile au moins égal à la moitié du volume minimal retenu pour une fosse toutes eaux. Pour des cas exceptionnels et après accord du service public d assainissement non collectif, la fosse chimique et la fosse d accumulation peuvent également être utilisées. La fosse chimique : elle est destinée à la collecte, la liquéfaction et l aseptisation des eaux vannes, à l exclusion des eaux ménagères. Elle doit être établie au rez de chaussée. Le volume de chasse d eau automatique éventuellement établie ne doit pas excéder 2 litres. Le volume utile de ces installations est au moins égal à 100litres, pour un logement comprenant jusqu à 3 pièces principales. Pour chaque pièce principale supplémentaire, il est préconisé de rajouter 100litres au volume initial.

L agencement de l installation doit soustraire tout usager du risque d être atteint par les agents utilisés pour la liquéfaction. Les instructions du constructeur concernant l introduction des produits stabilisants doivent être mentionnées sur une plaque apposée sur l appareil. La fosse d accumulation : Ce type d installation est étanche et destiné à assurer la rétention des eaux vannes et exceptionnellement de tout ou partie des eaux ménagères. Elle doit être construite de façon à permettre leur vidange totale. La hauteur du plafond doit être au moins égal à 2mètres. L ouverture d extraction placée dans la dalle de couverture doit avoir un minimum de 0,70 par 1 mètre de section. Elle doit être fermée par un tampon hermétique, en matériau présentant toute garantie du point de vue de la résistance et de l étanchéité. Les toilettes sèches : Ils sont autorisées, à la condition qu elles ne génèrent aucune nuisance pour le voisinage ni rejet liquide en dehors de la parcelle, ni pollution des eaux superficielles ou souterraines. Elles sont composées d une cuve étanche, régulièrement vidée sur une aire étanche conçue de façon à éviter tout écoulement et à l abri des intempéries. Les sousproduits issus de l utilisation de toilettes sèches doivent être valorisés sur la parcelle, et ne générer aucune nuisance pour le voisinage, ni pollution. 2. Dispositif de traitement : Un dispositif de traitement doit permettre d assurer l épuration des effluents avant qu ils ne rejoignent le milieu naturel (sol ou milieu hydraulique superficiel). Le choix d un dispositif dépend de la nature et des caractéristiques du sol et de l habitation. Sa conception technique et sa superficie devront être conformes aux prescriptions réglementaires, aux normes en vigueur, et le cas échéant à l étude de sol et de filière sur la parcelle. Les dispositifs existants et réglementaires sont les suivants : Les filières non drainées : o Les tranchées d épandage à faible profondeur dans le sol naturel. o Le lit d épandage à faible profondeur. o Le lit filtrant vertical non drainé o Le tertre d infiltration. Les filières drainées : o Le filtre à sable vertical drainé o Le lit filtrant drainé à flux vertical à massif de zéolithe Pour les filières drainées l étude de sol et de filière soit démonter l impossibilité d utiliser une autre filière. Les eaux usées domestiques peuvent également être traitées par des installations composées de dispositifs agréées par les ministères en charge de l écologie et de la santé, à l issue d une procédure d évaluation de l efficacité et des risques que les installations peuvent engendrer directement ou indirectement sur la santé et l environnement. La liste des dispositifs de traitement agréés et les fiches techniques correspondantes sont publiées au Journal Officiel de la République Française ou sur le site www.assainissement-non-collectif.developpementdurable.gouv.fr. Article 7 : Les prescriptions particulières pour les immeubles autre que les habitations individuelles 1. Immeubles destinés à un usage non domestique :

Sont concernés les dispositifs d assainissement non collectif destinés à traiter les rejets non domestiques. Ils sont tenus de dépolluer leurs eaux usées issues de leurs activités non domestiques, selon les lois et règlements en vigueur. Pour cela, ils doivent faire l objet d une étude particulière pour justifier les bases de conception, d implantation, de dimensionnement, des caractéristiques techniques, des conditions de réalisation et d entretien de ces dispositifs, du choix des modes et lieux de rejet. 2. Système d assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique supérieure à 1,2kg/j de DBO5 et inférieure ou égale à 120kg/j. Les dispositifs de collecte des systèmes d assainissement non collectif doivent être conçus et dimensionnés, réalisés, entretenus et réhabilités conformément aux règles de l art et de manière à : Eviter tout rejet direct ou déversement en temps sec de pollution non traités, Eviter les fuites et les apports d eaux claires parasites risquant d occasionner un disfonctionnement des ouvrages, Acheminer tous les flux de polluants collectés à l installation de traitement. Article 8 : Les prescriptions de conception, de protection et d utilisation des systèmes d assainissement non collectif : Les prescriptions techniques applicables aux installations d assainissement non collectif sont les suivantes : Les dispositifs ne peuvent être implantés à moins de 35mètres des captages d eau pour consommation humaine. L implantation des dispositifs de traitement doit respecter une distance d environ 5mètres par rapport à l habitation et toute construction annexe, et au d au moins 3 mètres par rapport aux limites de propriétés et de toute plantation. Tout revêtement imperméable ainsi que la circulation de véhicule sur le système des traitements est à proscrire formellement. Afin d assurer un bon fonctionnement et la pérennité des installations d assainissement non collectif, seules les eaux usées domestiques peuvent être évacuées dans l assainissement non collectif, il est alors formellement interdit de déverser dans l assainissement non collectif : Les eaux pluviales Les ordures ménagères après broyage Les huiles usagées Les hydrocarbures Les liquides corrosifs, acides, médicaments Les peintures Les matières inflammables ou susceptibles de provoquer des explosions Tout effluent toxique (métaux lourds, etc.)

Chapitre III : Contrôle technique des systèmes d assainissement non collectif : Article 9 : Droit d accès et engagements des agents du SPANC Conformément à l article L1331-11, du code de la santé publique, les agents du service d assainissement ont accès aux propriétés privées pour assurer la vérification ou le diagnostic des installations d assainissement non collectif. Cet accès est précédé d un avis de passage notifié dans un délai raisonnable au propriétaire des ouvrages ou le cas échéant, à l occupant des lieux. En cas d absence et/ou de non manifestation du propriétaire auprès du SPANC, un second avis de passage de relance sera envoyé. L usager doit être présent ou représenté lors de l intervention des agents du SPANC. Il doit rendre accessible son système d assainissement non collectif et ouvrir impérativement tous les regards. Il doit également mettre à disposition des agents, tous les documents concernant leur dispositif d assainissement (facture d eau, permis de construire, facture de vidange, etc.). Article 10 : Contrôle technique des systèmes d assainissement réalisés ou réhabilités après le 31/12/1998. Contrôle technique des installations neuves ou réhabilitées Ce type de vérification se réalise en deux parties : La première consiste à la vérification de la conception La deuxième partie correspond au contrôle sur le terrain de l implantation de la bonne exécution des ouvrages avant remblayage. 1-1 La vérification de la conception : Le pétitionnaire retire en mairie, au SPANC de Locminé Communauté ou sur le site www.pays-locmine.com, une fiche de renseignements en vue de l installation d une filière d assainissement non collectif. Les renseignements et pièces nécessaires pour l étude d un projet de dispositif d assainissement, qui sont demandés dans cette déclaration, sont les suivants : La fiche complétée et signée par le propriétaire ou son représentant. Un plan de situation de la parcelle (extrait cadastral avec la situation de la parcelle) Une étude de sol et de définition de filière Un plan de masse du projet de l installation d assainissement non collectif précisant au 1/500 ème : L implantation de la construction, Le dispositif de prétraitement avec le volume de chaque élément, Le dispositif de traitement (nature, dimension, ), L évacuation des eaux usées de l habitation, L évacuation des eaux pluviales, Les puits, captages ou forages utilisés pour l alimentation en eau potable sur la parcelle ou à proximité, Les axes de circulation et les aires de stationnement des véhicules Une copie de la demande d urbanisme Un plan de l habitation afin de pouvoir évaluer le nombre de pièces principales

Attention : Aucune vérification ne sera effectuée par le service d assainissement en l absence de l un de ces éléments. Après étude du dossier, le service d assainissement non collectif formule un avis écrit. Nous vous rappelons qu aucuns travaux ne doit être réalisé sans accord. 1-2 La vérification de la bonne exécution : Le propriétaire doit informer le SPANC dans un délai de 4 jours ouvrés avant le démarrage des travaux, pour ce faire il devra retourner au service le document joint à l avis. Le propriétaire ne doit pas faire remblayer ces ouvrages tant que le contrôle de bonne exécution n a pas été réalisé, sauf autorisation du SPANC. Les travaux doivent respecter le projet validé et les matériaux utilisés doivent respecter les prescriptions techniques stipulées par le DTU 64.1. De plus le pétitionnaire s engage à fournir au service d assainissement les bons de pesées des matériaux constituant le traitement et un justificatif du volume et de la marque de la fosse toutes eaux. La vérification sur le terrain porte sur : Le type et le dimensionnement du dispositif de prétraitement, Le respect des prescriptions concernant le traitement, La collecte de l ensemble des eaux usées pour lesquelles l ouvrage est prévu, La ventilation du dispositif de prétraitement, L accessibilité des regards de visite pour l entretien et les prochaines vérifications, Le respect des distances d implantation. Suite à cette vérification, un compte rendu est transmis au propriétaire. Contrôle technique des installations existantes : Le contrôle porte sur la vérification de la conception, de l implantation, de son fonctionnement et de son entretien. Le contrôle pour sur les points décrits dans l article 10 et dans l article 11. Article 11 : Contrôle technique des systèmes d assainissement réalisés ou réhabilités avant le 31/12/1998. Le diagnostic de fonctionnement et l entretien consiste à vérifier, sur la base des documents fournis par le propriétaire : Identifier, localiser et caractériser les dispositifs constituant l installation, Repérer l accessibilité et les défauts d entretien et d usure éventuels, Vérifier le respect des prescriptions techniques réglementaires en vigueur lors de la réalisation ou la réhabilitation de l installation, Constater que le fonctionnement de l installation ne crée pas de risques environnementaux, de risques sanitaires ou de nuisances. Les ouvrages et regards doivent être accessibles pour permettre l entretien et le contrôle du dispositif. Ils doivent être vérifiés et nettoyés aussi souvent que de nécessaire. Sauf circonstances particulières liées aux caractéristiques des ouvrages ou à l occupation de l habitation dûment justifiées par le constructeur ou l occupant, la périodicité de vidange des

boues doit être adaptée en fonction de de la hauteur de boues, qui ne doit pas dépasser 50% du volume utile d une fosse toutes eaux ou d une fosse septique. L élimination des matières de vidange doit être effectuée conformément aux dispositions réglementaires, notamment celles prévues par l Arrêté du 7 septembre 2009 définissant les modalités d'agrément des personnes réalisant les vidanges et prenant en charge le transport et l'élimination des matières extraites des installations d'assainissement non collectif. L entreprise ou l organisme, agréé par le préfet, qui réalise une vidanges est tenu de remettre à l occupant ou au propriétaire un bordereau de suivi des matières de vidange comportant au moins toutes les informations suivantes : Nom ou raison sociale du vidangeur Adresse du vidangeur Adresse de l immeuble où est situé l installation dont la vidange a été réalisée Nom de l occupant ou du propriétaire La date de la vidange Les caractéristiques, la nature et la quantité des matières éliminées Le lieu où les matières de vidange sont transportées en vue de leur élimination. Il est à noter que dans le cas de non présentation du certificat de vidange, l usager encourt les sanctions : L article L1331-8 du code de la santé publique : tant que le propriétaire ne s est pas conformé aux obligations prévues aux articles L1331-1 à L1331-7, il est astreint au paiement d une somme au moins équivalente à la redevance qu il aurait payé au service d assainissement si son immeuble avait été raccordé au réseau ou équipé d une installation d assainissement autonome réglementaire, et qui peut être majorée dans une proportion fixé par le conseil municipale dans la limite de 100%. Le conseil communautaire a décidé de voter cette majoration et de valider le montant de 38,24 comme montant de redevance en cas de justificatif non valide ou non transmis après deux courriers de relance. Article 12 : Contrôle technique périodique des systèmes d assainissement ayant déjà fait l objet d une vérification. La vérification technique périodique a pour objet de vérifier le fonctionnement et l entretien des ouvrages sont satisfaisants, qu ils n entrainent pas de pollution des eaux ou du milieu aquatique, ne présentent pas de risque sanitaire et n entrainent pas de nuisances pour le voisinage (odeurs, écoulements, etc.). La vérification porte au moins sur la vérification des points suivants : Le bon état des ouvrages, de leur ventilation et de leur accessibilité, Le bon écoulement des effluents jusqu au dispositif d épuration, L accumulation normale des boues à l intérieur de la fosse. Les modalités de vérification et d entretien sont les mêmes que celles énumérées à l article 11 du présent règlement. La fréquence de ces vérifications est déterminée par le SPANC, elle est au maximum de 10ans.

Article 13 : Cas d une vente de bien : Lors d une vente d un bien immobilier équipé d un système d assainissement non collectif, le vendeur fournit à l acquéreur les résultats des différents contrôles réalisés par le SPANC. Ces vérifications réalisées à l occasion des ventes d immeubles, sont intégralement facturés au vendeur. Le vendeur, aux termes de l article 1641 du code civil, engage sa responsabilité civile pour vice caché s il ne signale pas à l acquéreur la non-conformité de son installation d assainissement non collectif. L acquéreur lui a un délai d un an pour réaliser ces travaux de mise aux normes (la loi n 2010-788du 12 juillet 2010). Chapitre IV : Dispositions financières Article 14 : Redevance d assainissement non collectif Le service est qualifié de service public industriel et commercial. Il donne lieu pour leur financement à la perception de redevance comme le prévoit les articles R 233-121 à R 233-132 du code général des collectivités territoriales, à la perception d une redevance qui ne peut être mise à la charge que des usagers du service. Différentes prestations peuvent être facturées dans le cadre des missions de vérifications : Redevance implantation de nouvelle filière Redevance visite complémentaire pour lever de non-conformité Redevance conformité de l assainissement dans le cadre d une vente Redevance visite d état des lieux Redevance fonctionnement Les prestations assurées par le SPANC donnent lieu au paiement par le propriétaire d une redevance. Cette redevance est destinée à financer les charges de ce service. Le propriétaire d un système d assainissement non collectif devient usager du SPANC, dès la première vérification. Le montant des redevances est fixé par le Conseil Communautaire de Locminé Communauté et pourra être modifié chaque année. Selon la délibération du conseil communautaire de Locminé Communauté, toute installation d assainissement non collectif donne lieu au règlement par le propriétaire d une redevance annuelle pour le suivi des installations, les visites périodiques de bon fonctionnement et l exploitation du service dès lors qu il a fait l objet d une première visite. Principe : L assiette et le taux de la redevance sont arrêtés dans les conditions prévues par la loi. La facturation des sommes dues par l usager est faite au premier rang au nom du titulaire de l abonnement à l eau sauf pour la part de la redevance qui porte sur le contrôle d implantation ou de l état des lieux qui est facturée au propriétaire de l immeuble. Modalités de perception : la perception de la redevance auprès de l usager peut être confiée par la collectivité à un prestataire de service. En particulier, l usager dispose d un mois pour régler les sommes afférentes au service, à défaut, les frais de relance engagés sont à sa charge. Toute réclamation doit être formulée par écrit au service.

Cas particulier : l usager qui bénéficie, en cours d année, d un raccordement de son logement ou de son activité à un réseau collectif de collecte des eaux usées, n acquitte plus la redevance de contrôle à compter de cette année. Article 15 : Infractions et poursuites L usager demeure responsable devant la loi des pollutions engendrées par un défaut de conception, de réalisation, de fonctionnement ou d entretien. Les infractions aux dispositions applicables aux installations d assainissement non collectif ou protégeant l eau contre toute pollutions sont constatées, soit par les agents et officiers de police judiciaire qui ont une compétence générale, dans les conditions prévues par le code de procédure pénale, soit, selon la nature des infractions, par les agents de l état ou des collectivités territoriales, habilités et assermentés dans les conditions prévues notamment par l article L.131.11 du Code de la santé publique, l article L.152-1 du Code de la Construction et de l habitation, articles L160-4 et L.480-1 du code de l urbanisme ou par les articles L.216-6 ou L43 de code de l environnement. Dans le cadre de ses pouvoirs de police, le maire peut dresser des procès-verbaux en cas de manquements aux lois et règlements, notamment en cas de rejets constituant ou pouvant constituer un danger pour la salubrité, la santé publique et la préservation de l environnement. L usager qui s oppose à l exercice du contrôle par le service encourt une peine d emprisonnement de deux à six mois et une amende ou l une des deux peines seulement. En tout état de cause dans cette hypothèse le service public est habilité quand même à mettre en recouvrement la redevance prévue par le présent règlement. Article 16 : Date d application Le présent règlement entre en vigueur dès son approbation par le bureau communautaire de Locminé Communauté. Tout règlement de service antérieur, concernant l assainissement non collectif, est abrogé à compter de la même date. Il sera consultable dans les mairies de Locminé Communauté ainsi qu à Locminé Communauté et fera l objet d un envoi par courrier à chacun des usagers du service. Article 18 : Modification du règlement Des modifications au présent règlement peuvent être décidées par Locminé Communauté et adoptées selon la même procédure que celle suivie par le règlement initial. Toutefois, ces modifications doivent être portées à connaissance des usagers du service, pour leur être opposables, trois mois avant leur mise en application. Article 17 : Exécution du règlement Le Président de Locminé Communauté, les agents du service d assainissement non collectif et le trésorier, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l exécution du présent règlement.