HORTICULTURE RAVAGEURS

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Transcription:

BULLETIN N 3 DU 29 MARS 2013 A noter : Horticulture :Avec la saison qui avance et les développements foliaires qui apparaissent, on voit émerger quelques nouveaux ravageurs. Mais au vu des conditions climatiques très fraîches pour la saison, les présences restent très faibles, excepté pour les cultures cultivées à températures chaudes. Parallèlement, avec l'humidité, on constate la présence de maladies telles que la pourriture grise. HORTICULTURE RAVAGEURS Acariens Des acariens sont observés dans 1/4 des entreprises. La pression est en moyenne forte mais localisée à quelques cultures sur chaque entreprise et principalement sur cultures en serre chaude. Dans l'ensemble, tous les stades sont observés, même si parfois, il n'y a que les oeufs. Cultures concernées : Ficus, hortensia, bananier, datura. Dégâts provoqués par les acariens : - Décolorations du feuillage liées aux piqûres des acariens (prise de nourriture dans les tissus de la plante, - En cas de pullulation : présence de toiles, - Attaque par foyer. Mesures prophylactiques : - Eliminer les mauvaises herbes de la serre, - Surveiller les points chauds de la serre (proximité tuyaux de chauffage), - Observer les plantes les plus attractives de la serre (Hibiscus, Impatiens NG, Gerbera, Hedera ), - Maintenir des hygrométries élevées (mouiller les allées de la serre) et limiter les températures fortes. Aleurodes Des aleurodes sont observés sur 1/4 des entreprises, sous toutes leurs formes (oeufs, larves et adultes). La pression est variable mais dans l'ensemble faible et localisée, excepté sur une entreprise pour laquelle la pression est forte et généralisée. Il semblerait que les aleurodes soient restés sur les plantes au cours de leur hivernage, malgré un bon nettoyage avant l'hiver. Cultures concernées : pelargonium, fuchsia, lantana, courgettes, verveine, bonsaïs, ipomée, poinsettia, Dégâts provoqués par les aleurodes : - Piqûres de nourriture qui provoquent des mouchetures et entraînent une réduction de croissance, - Les déjections de miellat tachent le feuillage et favorisent le développement de la fumagine, Page 1 / 7

ensemble de champignons, qui dévalorise les potées fleuries, - Bemisia tabaci est vecteur de virus dont le TYLC auquel le Poinsettia est très sensible. Au niveau prophylaxie en cas d attaque : - Détruire les mauvaises herbes sous et sur les tablettes, et aux abords des serres. Elles hébergent de nombreux aleurodes, qui peuvent ensuite contaminer vos cultures, - Vérifier la qualité sanitaire de vos boutures et jeunes plants (possibilité d introduction d aleurodes), - Bien nettoyer tous les déchets de culture, - Mettre des grands panneaux jaunes qui auront un rôle de piégeage massif, - Pas de cohabitation avec une culture porteuse du ravageur. Chenilles Des chenilles sont observées sur quelques entreprises (1/5). La pression est très faible. Cultures concernées : géranium zonal, pavot, pensées Cochenilles Des cochenilles sont observées sur 3 entreprises dont 1 qui entretient des collections. Toutes ont la particularité de conserver des plantes d'une année sur l'autre, permettant le maintien des populations. Les populations sont pour le moment faibles sauf ponctuellement : Cochenille farineuse : sur crotons et fougères, bonsaïs, lauriers, et cultures diverses Cochenilles diaspines : sur Orchidées Sur 1 des entreprises, une forte attaque de cochenille farineuse, jusqu'à l'apparition de fumagine a été observée sur laurier. Pucerons Des pucerons sont observés sur quasiment toutes les entreprises observatrices sous forme adulte, un peu moins au cours des visites. L'espèce principalement observée est Aulacorthum solani. Les attaques semblent être sous forme de petits foyers et sont dans l'ensemble assez faibles. Cultures concernées : hortensia, fuchsia, bégonia, camélia, bambous, géranium, bidens, némesia, fuchsia, calibrachoa, pensées, primevères, saxifrage. Du puceron Aphis gossippii a été observé sur 1 entreprise sur capillaire. Quelques petits foyers ont été observés, mais des traces de parasitisme sont présentes. Symptômes et dégâts - Suite aux piqûres de nutrition, on observe : un ralentissement de la croissance, des déformations du feuillage et fleurs, des avortements de fleurs. - Indicateurs de présence : Exuvie (mue des larves), Fumagine liée au cladosporium, champignon qui se développe sur le miellat, produit de digestion très riche en sucre du puceron, - Symptômes liés à la présence de virus (Les pucerons sont susceptibles de transmettre les virus de type CMV, PVY ), Page 2 / 7

Les mesures prophylactiques : un préalable indispensable - Éliminer les mauvaises herbes, - Éliminer les premiers foyers dès leur apparition par destruction des plantes contaminées,- Surveiller les plantes cultures sensibles, les arrivages de plantes, les plantes en suspension, - Détecter et contrôler les niveaux de populations (piégeage pucerons ailés sur panneaux englués). Il est intéressant de savoir reconnaître les espèces présentes afin d adapter la mise en place de la lutte, qu elle soit chimique ou biologique. Sciarrides La présence de sciarrides a été observées sur 1 entreprise sur semis de verveine et bacopa. C'est l'asticot de cette petite mouche qui créer des dégâts principalement sur le jeune plant en attaquant les racines et le collet. A cette période, son impact peut être très néfaste. Thrips Des thrips sous forme de larves et d'adultes sont observés sur 1/3 des entreprises en faible quantité. Cultures concernées : impatiens de nouvelle Guinée, géranium lierre et zonal, roses, acalypha, hibiscus Description du ravageur : Les adultes mesurent 1 mm, ont un corps élancé avec deux paires d ailes bordées de longues soies. Ils se déplacent en marchant, en sautant et en volant. Leur couleur est variable, jaune au marron. Les larves ressemblent aux adultes, mais sont plus petites et de couleur jaune. Les dégâts directs : Ils sont visibles sur Feuilles : * présence de piqures avec des plages de cellules vidées de leur contenu et qui paraissent argentées, * présence de déformations liées aux piqures sur les jeunes pousses, * présence d œdème possible à la face inférieure des feuilles Fleurs : * présence de coulures de pollen issues des prises de nourriture, * présence de déformations issues des attaques de boutons Les dégâts indirects : Ils sont liés à la transmission des virus TSWV et INSV, dont le vecteur le plus efficace est Frankliniella occidentalis. Les symptômes les plus fréquents de ces virus sont des taches chlorotiques, des taches annulaires, taches nécrotiques avec halo jaune, des mosaïques, des décolorations, des déformations Pour plus d informations (reconnaissance, transmission ): se référer à la fiche sur les Tospovirus Quelques conseils : - Installez des panneaux bleus ou jaunes pour vérifier la présence des populations. - Possibilité d ajouter un spécifique olfactif des thrips (LUREM, TRIPLINE, TRIPHER) qui permet d augmenter le piégeage des thrips Si vous ne souhaitez pas commercialiser les plantes dans un avenir proche, n hésitez pas à les effleurer, ce qui permet d éliminer une bonne partie des ravageurs MALADIES Botrytis Il est observé sur 1/3 des entreprises et quasiment sur toutes les cultures de géranium zonal. La pression est plus ou moins forte mais maîtrisée par les professionnels. Cultures concernées : géranium zonal, impatiens de nouvelle guinée, bégonia, primevères, pensées (restes de culture) Page 3 / 7

Symptômes : pourriture grise dans le cœur des plantes et picote sur les fleurs Afin d éviter la propagation de cette maladie, le plus important est d optimiser les conditions climatiques et surtout l humidité. Il est important de tout mettre en œuvre pour assécher au maximum les plantes : - Éviter les arrosages par le dessus. - Si possible, arroser le matin par journée bien ensoleillée afin de permettre le ressuyage et avoir un feuillage sec pendant la nuit - Distancez vos plantes et aérez dès que possible vos serres. Maladie des tâches noires : Une entreprise a observé du mycocentrospora sur pensées de manière localisée (ce sont des jardinières restes de culture). Nous vous rappelons que les symptômes des maladies des tâches noires sont : - Ramularia : taches grises brunâtres bordées d un liseré brun foncé. Présence de ponctuation blanche au centre des tâches, - Mycocentrospora : taches ovales, irrégulières, violacées. En progressant, les taches brunissent et se rejoignent. Mildiou Du mildiou a été observé sur 1 entreprise sous forme de quelques foyers sur pensée delta blanche cœur. Les symptômes se caractérisent par des feuilles présentant des tâches jaunes à la face supérieure et un feutrage gris-mauve à la face inférieure. Oïdium De l'oïdium a été observé sur 1/4 des entreprises sous forme de foyers assez forts. Cultures concernées : Ancolie, chou d'ornement, pavot, pensées, hortensia L'oïdium se caractérise par des taches blanches. PEPINIERE Ce bulletin est rédigé par la Chambre d'agriculture de l'ile de France (Isabelle Vandernoot) à partir d'observations réalisées en Ile de France chez des producteurs pépiniéristes en culture de pleine terre et/ou en culture hors sol extérieur et sous abris. Un réseau d'observateurs, répartis sur toute l'ile de France, a été mis en place fin mars 2010, dans le cadre du Réseau d Observateur du Végétal. Il est maintenant composé de 10 responsables de productions ou de suivi sanitaire des cultures de pépinières, de 2 techniciens de la station d'expérimentation pépinière d'arexhor Seine Manche (78), ainsi que d'isabelle Vandernoot, conseillère pépinière (réalisation d'observations lors de visites en pépinières). Pépinières participants au réseau d'observateurs : Pépinières Allavoine / B de Molliens (91 et 78), Pépinières de Bazainville / M Franchois (78), Pépinières Chatelain / N Avril (95 et 77), Pépinières Croux / D Brajard (77), Pépinières L Orme Montferrat / D Messant (77), Pépinières Poullain / S Plu (78), Pépinières Thuilleaux / T Gaboriau (78), Pépinières de Vieux Champagne / R Adjamidis, Centre de Production Horticole de la Ville de Paris (L Chadirac et B Aubry), Arexhor Seine Manche (D Garnier et E Rodriguez). Merci à eux pour leur participation et n hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez les rejoindre. Réseau d'observation pépinière 2013 Page 4 / 7

Fréquence des publications : au printemps tous les 15 jours, en été et automne toutes les 3 à 4 semaines. SITUATION GENERALE Le printemps se fait toujours attendre ; les températures sont encore froides cette semaine. Cependant, la végétation démarre doucement. Les 1 ères fleurs et feuilles apparaissent sur les végétaux les plus précoces habituellement. Légendes tableaux ravageurs et maladies pas de risque risque faible risque fort AUXILIAIRES Peu d auxiliaires signalés, seulement quelques coccinelles en cours de sortie d hibernation en pleine terre et en conteneurs. RAVAGEURS Ravageurs Pleine terre Hors sol Abris Acariens Choisya ternata Asteck Pearl Otiorhynques Processionnaire du pin Psylle Pucerons Pinus nigra V tinus, Cornus alba Sibirica Variegata, Eleagnus ebbingei Gilt Edge, Photinia Eleagnus x ebbingei Arbutus unedo Acariens Une première attaque d acariens a été observée sur Choisya ternata Asteck Pearl sous abris. Otiorhynques Il a été observé plusieurs lots de végétaux en conteneurs présentant un fort taux d infestation en larves d otiorhynques : V tinus, Cornus alba Sibirica Variegata, Eleagnus ebbingei Gilt Edge, Photinia. Photo Conseil Horticole Larves dans un conteneur PROCESSIONNAIRE DU PIN (Thaumetopoea pityocampa) Des nids de processionnaires du pin ont été observés dans une pépinière sur Pinus nigra de plus de 3 mètres. Il est important de bien se protéger avant de retirer les nids a l aide d un échenilloir. Page 5 / 7

Photo Conseil Horticole Thaumetopoea pityocampa accomplit son développement larvaire en automne hiver sous nos latitudes. Son cycle est annuel. Les adultes, papillons nocturnes du type «bombyx», émergent entre fin juin et mi-août. Leur durée de vie n est que de quelques jours car ils ne s alimentent pas pendant toute la durée du vol nuptial. Pour pondre, les femelles peuvent parcourir quelques kilomètres à la recherche d un hôte. Elles préfèrent les pins noirs, puis le pin maritime, le pin sylvestre, le pin d Alep, et en dernier lieu les cèdres ou d autres conifères. Comme elles se dirigent vers les silhouettes d arbres se découpant sur fond clair, les processionnaires se trouvent souvent en lisière ou sur des arbres isolés. Après l accouplement, le mâle meurt et la femelle pond environ 200 œufs en un manchon de 5 cm autour des petits rameaux ou à la base des aiguilles de son hôte. Les œufs éclosent 30 à 45 jours plus tard. Le développement larvaire comprend cinq stades, chacun caractérisé par des chenilles de couleurs et de tailles différentes. Les chenilles peuvent atteindre 5 cm. La nuit, les chenilles se nourrissent du limbe des aiguilles de pin, et le jour, elles s abritent en colonies dans un nid. C est d abord un pré-nid construit autour de la ponte (2 1 ers stades larvaires). Puis, au début de l hiver, à partit du stade L3, elles construisent un nid sur un rameau bien exposé au soleil, le nid va alors fonctionner comme un radiateur solaire en captant les rayons proches de l infrarouge (il peut y faire jusqu à 20 C de plus qu à l extérieur). C est également à partir du 3ème stade larvaire que les chenilles possèdent des poils urticants libérables en cas d agression. Entre février et mai ont lieu les processions de nymphoses ; les chenilles profitent des journées ensoleillées pour quitter leurs nids à la queue-leu- leu, descendre le long du tronc et visiter les alentours jusqu à trouver un terrain meuble et éclairé. Alors, les chenilles s enfouissent dans le sol, chacune tisse son cocon pour former sa chrysalide. Elles vont alors passer en nymphose pour se transformer en papillon. L arrêt de développement peut durer de quelques jours à 5 ans. Ce ravageur est surtout préjudiciable pour ces risques liés à la santé public du fait de son pouvoir urticant ainsi que du point de vue esthétique. Les dégâts sur la végétation sont assez réduits, sauf s ils se répètent d une année à l autre sur des végétaux jeunes. En production de pépinière les chenilles processionnaires vont également engendrer une perte d esthétique et rendre la plante infestée non vendable. Le meilleur moyen de lutte est une lutte mécanique avec la coupe des rameaux atteint à l aide d un échenilloir. Le port d une combinaison intégrale (lunettes, masques, pantalons et manches longues) s avère indispensable pour limiter les risques d urtication - pensez à enlever masque, gants et lunette après avoir rincé et enlevé la combinaison et travaillez en fonction du vent. Il est également possible de réaliser des captures par phéromones sexuelles avec l installation de pièges dès la fin du mois de juin et jusqu au milieu du mois d août. Ces pièges à phéromones vont permettre de limiter considérablement la reproduction sexuée et de prévenir les futures attaques. Enfin il est également possible de réaliser une lutte biologique à base de Bacillus thuringiensis (bactérie entomopathogène). PSYLLES Comme tous les hivers, on observe de fortes présences d'adultes et de jeunes larves de Cacopsylla fulguralis dans les Elaeagnus. A cette période on détecte la présence de ce ravageur notamment par une forte présence de miellat et de fumagine sur les branches au cœur des Eleagnus x ebbingei encore serrés pour hivernage dans les tunnels. Il est également possible de voir dans les haies et massifs en extérieur des ravageurs bien actif. La présence de jeunes stades larvaires se caractérise par des exsudats blancs filamenteux qui sont quelquefois difficiles à différencier de la pruine émise par la plante. Page 6 / 7

Cacopsylla fulguralis est apparu en France en 1999. Ce ravageur originaire du Japon mesure 2 à 2,5 mm au stade adulte. Il ressemble au psylle du poirier mais il est translucide sur fond brun au niveau de ses ailes antérieures repliées en toit. Il est maintenant bien installé en France et ne craint pas les froids hivernaux. Photos Conseil Horticole Larves et adultes PUCERONS La présence de pucerons sur jeunes pousses d Arbutus unedo est notée sous abris dans 1 entreprise. Cette attaque est réduite et très localisée. Ce ravageur est tout particulièrement à surveiller afin de ne pas se laisser rapidement envahir dès que les températures vont monter. Maladies Pleine terre Hors sol Abris Phytophthora Lavandula stoechas, Rosmarinus, Viburnum tinus Il fait encore trop froid pour démarrer une lutte PBI Phytophthora Des attaques de phytophthora sont de nouveau signalées dans une entreprise en culture hors sol sous abri. Sur Viburnum tinus, Lavandula Stoechas et Rosmarinus des dépérissements localisés ont été notées sur quelques plantes, sur parties aériennes. **************** Observations : chambre interdépartementale d'agriculture d'ile de France, les horticulteurs et les pépiniéristes du réseau épidémio-surveillance d'ile de France, Arexhor SM, Ville de Paris. Rédaction : chambre interdépartementale d'agriculture d'ile de France : Aurélie LAFON pour l'horticulture et Isabelle VANDERNOOT pour la pépinière. Comité de relecture: DRIAAF SRAL, FREDON Ile de France Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courrier électronique à l'adresse suivante j.du-cray@cra-idf.chambagri.fr en précisant le(s) bulletin(s) que vous désirez recevoir: grandes cultures pomme de terre légumes industriels, arboriculture, maraîchage, pépinière horticulture, zones non agricoles. Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d Agriculture d Ile de France sur la base d observations réalisées par le réseau. Il est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Tout document utilisant les données contenues dans le bulletin de santé du végétal Ile de France doit en mentionner la source en précisant le numéro et la date de parution du bulletin de santé du végétal. Page 7 / 7