Déclaration conjointe sur la crise persistante dans les zones affectées par la LRA Document final de la société civile 30 septembre 1er octobre 2013

Documents pareils
DU ROLE D UN BUREAU MILITAIRE AU SEIN D UNE MISSION PERMANENTE

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo

Rapport 2, Juin 2015

Rapport final IGF-AC, edition 2013, Kinshasa

Commission pour la consolidation de la paix Configuration pays République centrafricaine

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ACCORD DE PAIX ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LE CONGRES NATIONAL POUR LA DEFENSE DU PEUPLE (CNDP)

Pour une coopération parlementaire régionale accrue avec les organes de traités relatifs aux droits de l homme

Ce chapitre offre un aperçu du processus de

TABLE RONDE DES MINISTRES AFRICAINS CHARGÉS DES TIC EN PRÉLUDE À LA 42 ÈME RÉUNION DE L ICANN. Hôtel Méridien Dakar, SENEGAL.

Identification des étapes sensibles, des défis à relever et des meilleures pratiques en réponse à ces défis. Dunia Ramazani, Ph.D.

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman mai 2014

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues

REGLER LA CRISE AUTOUR DES MINERAIS DU CONFLIT DANS LA REGION DES GRANDS LACS

ACTED. Bien que les guerres soient officiellement terminées, il persiste des conflits localisés à l Est du territoire.

TABLEAU DE BORD DES REFORMES PAR PRIORITE

À quelles lacunes en matière de données doit-il être remédié?

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice Le processus de planification

CO SEIL DE L'U IO EUROPÉE E. Bruxelles, le 1 er décembre 2011 (OR. fr) 16946/11 Dossier interinstitutionnel: 2011/0343 ( LE)

7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement

DEUXIÈME CONFÉRENCE DES MINISTRES AFRICAINS CHARGÉS DE L ENREGISTREMENT DES FAITS D ÉTAT CIVIL

Volet thématique «Prévention des crises et consolidation de la paix»

Assemblée générale. Nations Unies A/AC.105/772

Le PROGRAMME ENVIRONEMENT D INTERPOL

La montagne n aura pas accouché d une souris à Bruxelles, tant étaient

PROJET DE BONNE GOUVERNANCE DANS LE SECTEUR MINIER COMME FACTEUR DE CROISSANCE (PROMINES) UNITE D EXECUTION DU PROJET

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN

DU CONSEIL DE MEDIATION ET DE SECURITE DE LA CEDEAO

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

La protection des associés en droit congolais et en droit OHADA

Stratégie nationale en matière de cyber sécurité

lj~ion DE L'EUROPE_OCCIDENT ALE Plate-forme sur les interets europeens en matiere de securite La Haye, 27 octobre 1987

Connaître les Menaces d Insécurité du Système d Information

DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE

Cluster protection en RDC KATANGA BESOIN DE RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DES CIVILS. Septembre avril 2015

Acronymes. Introduction

Cadre conceptuel sur les solutions durables pour les. personnes déplacées à l intérieur de leur propre pays IASC. Projet Brookings-Bern sur le

CLUB DE REFLEXION SUR LE MALI (CRM)

TRANSPORT ET LOGISTIQUE :

Conception et mise en œuvre de l Alerte Précoce par FEWS NET

Référence: EuropeAid/ /L/ACT/CD Numéro de contrat: DCI-NSAPVD/2011/

AFRICAN UNION UNIÃO AFRICANA SÉCURITÉ RAPPORT CRISES» EW/rt

Décision du Défenseur des droits MDE-MSP

Troisième Consultation régionale pour la gestion des catastrophes en Afrique Centrale. Libreville, du 21au 22 Octobre 2013

PLACE DE L ASSURANCE PRIVEE DANS LA MISE EN ŒUVRE D UNE ASSURANCE MALADIE DITE UNIVERSELLE

COURS D INSTITUTIONS EUROPEENNES Mme Catherine SCHNEIDER, Professeur, Chaire Jean Monnet. PLAN dossier 2 : LES INSTITUTIONS DE DEFENSE ET DE SECURITE

Docteur Bendeddouche Badis Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Directeur EP SNV

Comment s exerce l autorisation parentale de sortie de l enfant du territoire national ou l opposition à cette sortie?

Présentation générale Underwriting & International Risk Management

Séminaire régional. L achat de services de santé, le financement basé sur les résultats, le financement basé sur la performance ;

DÉCLARATION DE NAIROBI SUR LE DROIT DES FEMMES ET DES FILLES À UN RECOURS ET À RÉPARATION

PAYS INVITE D'HONNEUR :LA FRANCE

Un partenariat renouvelé : définir un nouvel horizon. aux opérations de maintien de la paix. Nations Unies

NOTE DE SYNTHÈSE DU REM (INFORM)

Recommandation de RECOMMANDATION DU CONSEIL. concernant le programme national de réforme du Luxembourg pour 2015

Les métiers du ministère des Affaires étrangères. m ti. é er. Direction des ressources humaines 2013

TITRE: CENTRE PANAFRICAIN D INTERPRETARIAT ET DE TRADUCTION

OFFRE DE CONSULTANCE Volet Gouvernance judiciaire à l Est de la RDC

Génération des forces de police Standards et Procédures

JOURNAL OFFICIEL. de la République Démocratique du Congo CABINET DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. Journal Officiel - Numéro Spécial - 09 mai 2009

TERMES DE REFERENCE POUR LE RECRUTEMENT d un(e) ASSISTANT ADMINISTRATIF CONTRATS-FINANCES-MARCHES (AACFM) auprès du RAF ECOFAC V du RAPAC

Réunion préparatoire du groupe d experts de la troisième Conférence des ministres africains chargés de l enregistrement des faits d état civil

Sécurité nucléaire. Résolution adoptée le 26 septembre 2014, à la neuvième séance plénière

DESCRIPTION DU POSTE. Coordinateur/coordinatrice des opérations. Grade 1A ou 1B, cadre de direction. Poste «National plus»

de plus de moitié, particulièrement dans les pays où la mortalité infantile est élevée 39.

S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée

Connaissances et compétences requises : coordonnées géographiques, réflexion critique, recherche de documentation, rédaction, support cartographique.

à l'école des Officiers de la Gendarmerie Nationale

LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE

VIGIPIRATE DE VIGILANCE, DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION FACE AUX MENACES D ACTIONS TERRORISTES. Partie publique du Plan gouvernemental

Session 9: Suivi de la mise en œuvre de plans nationaux large bande

exécutif session Conseil h) Rapport CE/98/3 I) h) Original : anglais pour que 2. Les Membres publique du Groupe 3. La l OCDE, de travail II.

CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE. Bruxelles, le 28 mai 2010 (OR. en) 9633/10 Dossier interinstitutionnel: 2010/0096 (NLE)

3 The Millennium Development Goals: Report Objectifs du Millénaire pour le développement Rapport asdf NATIONS UNIES

VACANCES DE POSTES. I. Lieu d affectation : La préfecture de la KEMO avec des déplacements ponctuels dans la province (République centrafricaine).

demain Aujourd hui ACDIC A. PRESENTATION DE L ACDIC B. 10 ANS D ACTIONS. Des actes concrets, des effets, des impacts C. DES ACQUIS ET ATOUTS CERTAINS

UN NEW DEAL POUR L ENGAGEMENT DANS LES ÉTATS FRAGILES

Etre citoyen, c'est avoir des droits, mais aussi des devoirs.

Service de presse novembre 2014

ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI

CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

ACCÉLÉRER METTRE FIN À L ÉPIDÉMIE DE SIDA D ICI À 2030

Qu est-ce que l OSCE?

2 La surveillance de votre site redéfinie grâce à la Télé Vidéo Surveillance

Déclaration des Parlementaires africains sur les Objectifs du Millénaire pour le développement et l'ordre du jour du développement post 2015

Le Centre de crise. La diplomatie de l urgence. Centre de crise

DÉCLARATION DE LA HAVANE CINQUIÈME SOMMET CARICOM-CUBA. Adoptée à La Havane, Cuba, le 8 décembre 2014.

NOTE DE POSITION DE LA SOCIETE CIVILE CENTRAFRICAINE

11 janvier DÉCRET-LOI n portant création et organisation de l Agence nationale de renseignements.

REVUE DE LA DEFENSE DU BURUNDI : LEÇONS TIREES

Transfert Monétaire par téléphone mobile (programme en partenariat avec le PAM et MTN)

Comité monétaire et financier international

Service d Intervention Psychosocial Urgente (Sisu)

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

Le risque inondation : comment s en protéger?

«LA SÉCURITE ÉCONOMIQUE TERRITORIALE»

Réseau Forêts et Commerce d Afrique Centrale (CAFTN) pour la Foresterie Responsable

Une crise serait un «changement brutal et

PROJET D ARTICLES SUR LA RESPONSABILITE DE L ÉTAT POUR FAIT INTERNATIONALEMENT ILLICITE

Transcription:

Déclaration conjointe sur la crise persistante dans les zones affectées par la LRA Document final de la société civile 30 septembre 1er octobre 2013 Nous, les représentants des organisations de la société civile des pays affectés par l Armée de Résistance du Seigneur (LRA), ainsi que de l Europe et des Etats-Unis, réunis pour la première fois à Bruxelles du 30 septembre au 1 octobre 2013 et œuvrant à la poursuite de la paix durable dans la région, Exprimons le besoin urgent et continu de renforcer les efforts pour répondre à la crise causée par les attaques de la LRA et leurs effets en République Démocratique du Congo (RDC), en République Centrafricaine (RCA), et au Sud Soudan, ainsi que l impacte historique laissée dans le nord de l Ouganda ; Célébrons les tentatives de faire progresser les interventions aux niveaux local, régional et international en vue de réduire la violence perpétrée par la LRA contre les civils et encourageant les défections volontaires des combattants de la LRA et des personnes enlevées par la LRA ; Remarquons que la diminution généralisée des niveaux de violence n a pas eu comme conséquence le retour des populations déplacées dans leurs foyers, et que la nature brutale et imprévisible de la violence perpétrée par la LRA continue à représenter une source de graves traumatismes et à perturber les activités de subsistance dans une région déjà sévèrement appauvrie ; Exprimons nos préoccupations pour l augmentation isolée de cas d attaques mortelles perpétrées par la LRA en RCA, où les bouleversements politiques et l instabilité offrent davantage d opportunités à la LRA et aux autres groupes armés d agir et de commettre des atrocités en toute impunité ; Remarquons que l insécurité causée par les activités de la LRA a permis de masquer et de favoriser les activités criminelles d autres groupes, dont des acteurs étatiques, les braconniers et autres ; Soulignons que de bonnes conditions de sécurité peuvent être assurées de manière permanente grâce au développement d institutions étatiques responsables - qui sont particulièrement faibles ou même absentes dans les zones affectées par la LRA en RDC, en RCA et au Sud Soudan et le développement économique durable dans toutes ces zones ; Nous engageons, à travers notre partenariat et notre plaidoyer vers nos gouvernements respectifs et vers la Communauté internationale, à continuer à œuvrer pour l implémentation d une série de mesures cohérentes et coordonnées entre elles qui peuvent mettre fin aux atrocités commises par la LRA et les autres groupes armés et qui assurent la protection durable et le redressement à long terme des populations affectées ; et Pressons les dirigeants politiques à adopter immédiatement les mesures suivantes comme priorités les plus pressantes pour atteindre ces objectifs. Améliorer la protection immédiate des civils contre les attaques incessantes de la LRA et des autres groupes armés : L Union Africaine (UA), avec le soutien de l Union Européenne (UE) et des autres bailleurs internationaux, devrait renforcer la capacité de la Task Force Régionale de l UA (RTF) par un appui

logistique et des formations pour tous les pays impliqués avec pour objectif un commandement unifié et des actions coordonnées pour traquer les groupes liés à la LRA et protéger les civils ; En RCA, considérant le renversement du gouvernement national et l augmentation des abus endémiques de la part des groupes armés et l insécurité généralisée, Les bailleurs internationaux et l ONU devraient fournir un appui urgent à la mise en œuvre de la Mission de Soutien International à l Afrique Centrale (MISCA) et nommer des représentants qui assurent la liaison entre la MISCA et les forces de la RTF ; et L UA, le Gouvernement de l Ouganda et les autorités en RCA devraient travailler à améliorer la coordination des efforts pour répondre à la menace de la LRA dans la Préfecture du Haut Mbomou, où la RTF exerce l autorité, tout en étendant l accès pour les forces de la RTF à toutes les zones d opération de la LRA dans le pays ; En RDC, où la majorité de la population déplacée par l insécurité engendrée par LRA s est installée bien que les menaces sécuritaires ont été traitées de manière limitée par les forces congolaises et de l ONU, le Gouvernement de la RDC et l ONU devraient : Insister pour que les forces congolaises et de l ONU réagissent de manière proactive pour traquer la LRA et les autres groupes armés suspectés d attaques sur les civils ; Permettre la formation de groupes locaux de défense civile dans les zones affectées par la LRA en RDC, tout en assurant leur surveillance par les autorités locales et sans leur fournir directement des armes et autre soutien matériel ; et Améliorer la coopération civilo-militaire au niveau locale pour combattre les abus commis par certains membres de l armée congolaise et d autres acteurs armés ; Au Sud Soudan, où les communautés continuent à vivre dans la crainte d une recrudescence des attaques de la LRA, l UA, les USA et les autorités nationales et locales devraient continuer à collaborer pour assurer la protection des civils ; Dans toutes les zones affectées par la LRA, les bailleurs et les autres parties prenantes devraient soutenir l extension et la professionnalisation de systèmes communautaires d alerte précoce basés sur des comités locaux de protection et sur les infrastructures de communication comme les routes, les radios VHF et les télécommunications mobiles. Faciliter la défection et la réintégration en toute sécurité des combattants de la LRA et personnes enlevées par la LRA dans leurs communautés de résidence: Tous les acteurs impliqués dans les efforts pour engager les membres de la LRA à encourager et à faciliter les défections pacifiques devraient poursuivre ces efforts et assurer qu ils s étendent à toutes les régions d activités suspectées de la LRA, dans la mesure où de grandes lacunes persistent en la matière en RCA et en RDC ; Les bailleurs internationaux devraient financer l implémentation d une évaluation au niveau régional et/ou au niveau national des besoins et des capacités, dans les régions affectées par la LRA en RDC, en RCA, au Sud Soudan et dans le nord de l Ouganda, liés à la réintégration des anciens combattants et à la réhabilitation tant des anciens combattants et que des communautés bénéficiaires;

Sur base des conclusions de l évaluation régionale susmentionnée, les bailleurs internationaux devraient financer l implémentation d une stratégie régionale au niveau communautaire, coordonnée par une plateforme de coordination, qui : Prépare les communautés bénéficiaires à la réintégration, à travers la création de sites sécurisés pour le reporting, de programmes de sensibilisation communautaire, de formations et d un renforcement des capacités de la société civile locale ; Fournit un soutien immédiat aux rapatriés, y compris l accompagnement des personnes traumatisées, le soutien médical et matériel immédiat, notamment à travers le développement et le soutien de centres de réhabilitation dans chaque pays concerné ; Prenne en charge les besoins immédiats des communautés bénéficiaires, à travers des formations à la résilience et des programmes de sensibilisation communautaire ; Fournit un soutien à long termes aux rapatriés, incluant l éduction, la formation professionnelle et sur les droits humains ; et Fournit un soutien à long terme aux communautés bénéficiaires, incluant des programmes de réconciliation, des formations sur les droits humains, des activités de construction de la paix, des activités génératrices de revenu, la reconstruction des infrastructures et l aide au retour pour les personnes déplacées. Promouvoir la coopération régionale entre les autorités étatiques, les forces de sécurités, les organisations de la société civile et les populations civiles dans toutes les zones affectées : Nous applaudissions les efforts de l UA, de l ONU et des USA pour promouvoir une réponse transfrontalière compréhensive à la crise provoquée par la LRA, et les encourageons à fournir des efforts continus pour renforcer et mettre pleinement en œuvre ces différentes initiatives ; Les autorités nationales de chacun des pays affectés devraient : Se rencontrer régulièrement sous les auspices de l UA afin d harmoniser les efforts régionaux pour répondre à l insécurité engendrée par la LRA ; Maintenir des missions diplomatiques et consulaires dans les autres pays afin d améliorer la coordination politique et de faciliter la libre circulation des biens et des personnes ; et Renforcer les efforts conjoints pour répondre à l insécurité et promouvoir l intégration et le développement économiques, notamment sous l égide de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs ; L UE, qui a fait d importants investissements afin de soutenir l UA et d autres initiatives en faveur des communautés affectées par la LRA, devrait s appuyer sur ces efforts et : Elargir son soutien financier et politique à l Envoyé Spécial de l UA et à la RTF ; Etablir et assurer le suivi de critères clairement définis et préétablis sur l efficacité de la stratégie de l UA et des forces de la RTF, y compris pour les enjeux de la protection des civils et de la surveillance des droits humains ; Développer sa propre stratégie régionale qui identifie comment les missions européennes dans chacun des pays affectés peuvent combler les principales lacunes des initiatives existantes, y compris les programmes de réintégration communautaire, le développement des infrastructures et les formations des forces de sécurité ; S assurer que les délégations européennes et les ambassades des Etats membres dans chacun des pays affectés par la LRA pressent les autorités nationales d assumer leur responsabilité de protéger leurs citoyens des violences de la LRA; et Etablir d urgence un groupe de travail de bailleurs sur la RCA.