Maladies transmissibles Recommandations provisoires pour la prise en charge d un patient suspect de grippe aviaire H5N1. Etat au 10 octobre 2005

Documents pareils
OSIRIS GRIPPE A H1N1

Gestion de la crise sanitaire grippe A

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Pandémie : pas de fermetures de classes Évaluation de la situation au 13 novembre 2009

PRISE EN CHARGE D'UN PATIENT ATTEINT OU SUSPECT DE CLOSTRIDIUM DIFFICILE

Pandémie & Entreprises

Les Mesures Additionnelles aux Précautions Standard

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

Quelles sont les maladies hautement contagieuses susceptibles d être hospitalisées en réanimation en France?

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

EVALUER LA MAITRISE DU RISQUE INFECTIEUX EN EHPAD

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

Pandémie grippale et réorganisation des soins primaires. Le travail de la Maison Médicale de Garde d Ambérieu

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

Chapitre VI : Gestion des risques épidémiques

Ce que les femmes enceintes doivent savoir au sujet de la grippe H1N1 (appelée grippe porcine auparavant)

Vaccinations pour les professionnels : actualités

STOP à la Transmission des microorganismes!

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

EBOLA - épidémie Transport en ambulance d'un cas suspect

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

ORGANISATION DES SOINS EN SITUATION DE PANDEMIE GRIPPALE

évaluation des risques professionnels

Tarifs de l hôpital universitaire pédiatrique de Bâle (UKBB)

Assurance-maladie complémentaire (LCA)

Procédure de tri et traitement des déchets Pro 032

Principales causes de décès selon le groupe d âge et plus

Recommandations des experts de la Société de réanimation de langue française, janvier 2002 Prévention de la transmission croisée en réanimation

Procédures Utilisation des laboratoires L2

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

Que faire devant un résultat positif, négatif ou indéterminé? Elisabeth Bouvet Atelier IGRA VIH JNI Tours 13 Juin 2012

Logiciel «My-Labo Cool!»

Plan de veille et de préparation à la riposte contre la Maladie à Virus Ebola

ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE

GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE PILES ET ACCUMULATEURS AU LUXEMBOURG

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

LA VACCINATION PROFESSIONNELLE

Mise en place de référents grippe au sein d un centre hospitalier

Test d immunofluorescence (IF)

A-ESSE s.p.a. FICHE DE SÉCURITÉ

Formation obligatoire d adaptation à l emploi

BACTÉRIE PARTICULE D ARGENT

URGENCE HUMANITAIRE LES 10 COMMANDEMENTS

BRICOLAGE. Les précautions à prendre

Ensemble de documents d orientation sur la maladie à virus Ebola

Fiche documentaire FAIRE LES PRODUITS D USAGE DOMESTIQUE SANS DANGER POUR L AIR

MODE OPERATOIRE NORMALISE : Date d application :

Conditions supplémentaires d assurance (CSA) Assurance complémentaire d hospitalisation HOSPITAL CLASSICA

www Sécurité sociale en Suisse: > Thèmes > Aperçu > Données de base

H A C C P. Hazard Analysis, Critical Control Point. Analyse des dangers, maîtrise des points critiques. Programme de formations.

Observatoire Valaisan de la Santé

Les vaccinations en milieu professionnel

VIVRE ET TRAVAILLER EN SUISSE

Le Data WareHouse à l INAMI Exploitation des données

Barèmes 2015 impôt à la source

Barèmes 2014 impôt à la source

LABO EXPRESS - 6, avenue Charles de Gaulle Le Chesnay RCS Versailles SARL au capital de Tél / Fax.

Tableau pour la conservation et le transport des spécimens à l externe

Demande d autorisation de faire une tournée pour des cirques itinérants détenant des animaux sauvages

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

admission aux urgences

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

C. difficile. Réponses aux questions les plus fréquemment posées sur le. à l Hôpital général juif HÔPITAL GÉNÉRAL JUIF SIR MORTIMER B.

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif)

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

Assurance des traitements dans les hôpitaux et des soins de santé

Nouvelle structure des tarifs médicaux suisses:

Fiche de données de sécurité Selon l Ochim (ordonn. produits chim.) du , paragr.3

Protégeons-nous ensemble!

Conditions supplémentaires d assurance (CSA) des prestations complémentaires d accidents OPTIMA selon la LCA. Edition

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA

CGA. Assurance des soins. (Conditions générales d assurance) Visana SA, sana24 SA, vivacare SA. Med Call (LAMal) Valable dès 2014

LES ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL Prise en charge & Prévention

Calculateur de primes de l'ofsp Manuel

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

EGK-Voyage Votre protection d assurance globale pour les voyages et les vacances

Qu est-ce que la peste?

Restauration collective. quelques aspects réglementaires

PACK SANTE TOUS PAYS 3 NIVEAUX DE GARANTIES AU CHOIX

Questionnaire Médical

Liège, le 29 juillet APPEL INTERNE et EXTERNE AUX CANDIDATURES N

prise en charge paramédicale dans une unité de soins

MISE À JOUR SUR L ÉVOLUTION DE LA SITUATION CONCERNANT

Des solutions sur mesure, pour une médecine optimale.

Protéger vos employés et votre entreprise de la pandémie de grippe humaine

Assurance complémentaire santé OMS

«Bonnes pratiques de retraitement des dispositifs médicaux et audits des cabinets dentaires : des peurs à la réalité»

La version électronique fait foi

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES

HUMI-BLOCK - TOUPRET

Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K)

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Clinique de chirurgie dentaire (Budapest) Résultat Audit

Plan de mise en œuvre du concept national maladies rares

Le parcours en greffe de cellules hématopoïétiques : greffe allogénique

Infection par le VIH/sida et travail

Transcription:

Maladies transmissibles Recommandations provisoires pour la prise en charge d un patient suspect de grippe aviaire H5N1. Etat au L algorithme et ses annexes ont été conçus pour faciliter la prise en charge d'un cas suspect humain de grippe aviaire Influenza AH5N1 aussi bien en situation extra hospitalière qu en situation hospitalière. L apparition en Europe ou Suisse d un tel cas reste, à l heure ou sont publiées ces lignes, très improbable. Néanmoins, ces recommandations de prise en charge s intègrent pleinement dans un processus global de lutte contre une maladie transmissible aux multiples facettes encore peu connues. L épidémie de SRAS nous a montré à quel point il est important d uniformiser les processus de prise en charge afin de limiter au maximum le nombre de cas secondaires et les dangers de dispersion de la maladie. Le médecin de premier recours qui suspecte un cas de grippe aviaire doit suivre l algorithme et se référer aux annexes pour prendre les décisions qui concernent avant tout la sécurité du personnel en charge du patient. Le respect de toutes les étapes proposées dans l algorithme devrait assurer une sécurité maximale dans la prise en charge d un cas suspect ou confirmé de grippe aviaire. EXTRA HOSPITALIER PATIENT avec symptômes respiratoires aigus et exposition possible Prise en charge selon le diagnostic retenu NON Cabinets Médecin de premier recours ou Policliniques Urgences ambulatoires Critères de cas suspect de grippe aviaire H5N1 (annexe 1) Mesures de prévention et contrôle de l infection au cabinet (annexe 2) Traitement du personnel exposé à un cas suspect (annexe 5) Liste des contacts Établir une liste des contacts possibles. Une copie de la liste doit suivre le patient PATIENT avec symptômes respiratoires aigus et exposition possible OUI Le médecin annonce/discute le cas avec le service cantonal responsable (si le service n est pas atteignable, avec l'ofsp, division Maladies transmissibles) Patient admis dans l hôpital désigné Mesures de contrôle de l infection dès l admission Précautions lors de transmission - par contact, par gouttelettes et par aérosols Soumis à déclaration obligatoire dès le début 2006 www.bag.admin.ch Mesures de prévention et contrôle de l infection pour le transport (annexe 2) Mesures de prévention et contrôle de l infection à l hôpital (annexe 3) HOSPITALIER NON Prise en charge selon le diagnostic retenu NON Confirmation des critères de cas suspect de grippe aviaire H5N1 (annexe 1) Analyses - Selon recommandations du centre national d Influenza (annexe 4) H5N1 confirmé OUI Traitement - d un cas suspect - du personnel exposé (annexe 5) Le médecin annonce l attitude - Médecin cantonal - OFSP division MT DOMICILE Levée de l isolement retour à domicile pour autosurveillance Poursuite de l isolement > 12 ans = 7 jours sans fièvre < 12 ans = 21 jours sans fièvre Levée de l isolement retour à domicile Surveillance active des contacts Le médecin annonce le retour - Médecin cantonal - OFSP division MT 728

ANNEXE 1 Critères de cas suspect de grippe aviaire H5N1 [médecins de premiers recours] Symptômes cliniques Etat grippal avec fièvre 38 C et au moins un des signes suivants: toux, difficulté respiratoire, maux de gorge ET Anamnèse d exposition au virus de la grippe aviaire Dans les 7 jours qui précèdent l apparition des symptômes, notion de voyage dans un pays/régions où la grippe aviaire hautement pathogénique (HPAI) à Influenza A(H5N1) sévit dans la population animale (liste des pays: http://www.bag.admin.ch/infekt/f/vogelgrippe.htm et http://www.who.int/csr/disease/avian_influenza/updates/en/ et http://www.bvet.admin.ch/01376/index.html?lang=fr ) ET Symptômes cliniques Minimum une des affirmations suivantes: Contact étroit (<1 mètre) avec des volailles d élevage, des oiseaux d eau migrateurs, des porcs, morts ou vivants et dans n importes quelles conditions (y compris marchés aux oiseaux) Contact (<1 mètre) avec un cas humain confirmé de grippe aviaire H5N1 Contact (<1 mètre) avec une personne qui souffrait de troubles respiratoires inexpliqués, décédée par la suite Contact avec des installations dans lesquelles des volailles d élevages, des oiseaux d eau migrateurs, morts ou vivants, ont séjournés dans les 6 semaines qui précèdent OU Etat grippal avec fièvre 38 C et au moins un des signes suivants: toux, difficulté respiratoire, maux de gorge Anamnèse d exposition au virus de la grippe aviaire ET Dans les 7 jours qui précèdent l apparition des symptômes, avoir travaillé dans un laboratoire où sont traités des prélèvements humains ou animaux, suspects de grippe aviaire H5N1 729

ANNEXE 2 Mesures de prévention de l infection (PCI) lors de la prise en charge extrahospitalière d un cas suspect de grippe aviaire H5N1 [médecins et hôpitaux] En octobre 2005, le risque de transmission de personne à personne est excessivement faible. Néanmoins, vu la sévérité des troubles respiratoires, le taux de mortalité très élevé et le risque de transformation du virus en une souche à potentiel pandémique, les précautions standards sont renforcées par des mesures de protection et d isolement correspondant à un risque de transmission par contact, par gouttelettes et par aérosols. Dès que l anamnèse évoque une possible exposition au virus de la grippe aviaire H5N1, le responsable médical doit imposer les mesures suivantes: Accueil du patient et anamnèse Dès la suspicion, hébergement dans un local séparé Patient: masque de protection filtrant FFP2 s il le supporte cliniquement. En cas de troubles respiratoires ou si de tels masques ne sont pas disponibles, il est recommandé d utiliser un masque chirurgical. Exclure les masques avec une valve Personnel: masque de protection filtrant FFP2 Précautions lors de l examen clinique et les examens paracliniques Transport d un cas suspect dans l hôpital désigné Mesures à prendre après le départ du patient Patient: masque de protection filtrant FFP2 (voir remarque ci-dessus) Personnel: toute personne impliquée dans les soins au patient doit porter un équipement individuel: Masque de protection filtrant FFP2 Lunettes de protection Gants non stériles à usage unique Blouse non stérile à usage unique Désinfection des mains après le retrait des gants Que ce soit dans un véhicule privé ou dans une ambulance, les mesures suivantes doivent être respectées: Le minimum possible de personnes dans le véhicule. Dans l idéal, le chauffeur et le patient Patient: masque de protection filtrant FFP2 (voir remarque ci-dessus) Personnel: masque de protection filtrant FFP2, gants non stérile, lunettes de protection et blouse non stérile. Désinfection des mains après le retrait des gants. Pour des raisons de sécurité routière, chauffeur peut se limiter au port du masque Toute personne qui accompagne le patient (famille/proche), devrait au minimum porter un masque de protection filtrant FFP2 ou chirurgical. Désinfection des mains après contacts Doivent être éliminés dans les déchets infectieux: Secrétions/liquides respiratoires Les surfaces qui ont été en contact avec le patient doivent être désinfectées (http://www.sgsh.ch/) Toute personne possiblement exposée au virus Influenza AH5N1 doit surveiller attentivement son état clinique et mesurer sa température corporelle 1 /jour, durant les 7 jours qui suivent l exposition. Tout état fébrile ± troubles respiratoires devraient faire l objet d une évaluation médicale (critères, voir annexe 1) D autre part, une prophylaxie post-expositionnelle d oseltamivir (Tamiflu ) doit être prescrite à toute personne qui a eu un contact sans mesures de protection avec un cas confirmé de grippe aviaire H5N1 (voir annexe 5) 730 Vaccination du personnel médical Toute personne travaillant dans une structure où l on prend en charge des patients devrait être immunisée avec le vaccin annuel contre la grippe saisonnière Cette vaccination a pour but de diminuer le risque qu une même personne soit infectée avec le virus Influenza humain et le virus Influenza aviaire, ce qui pourrait avoir comme conséquences l éclosion d une souche de virus à potentiel pandémique. En période d épidémie de grippe saisonnière, cette/ces recommandation(s) ne diffère(nt) pas des recommandations pour la prévention de la grippe http://www.bag.admin.ch/infekt/publ/supplementa/f/suppl13_grippe.pdf

ANNEXE 3 Mesures de prévention et contrôle de l infection (PCI) lors de la prise en charge hospitalière d un cas suspect de grippe aviaire H5N1 [hôpital désigné] En octobre 2005, il n existe pas une liste d hôpitaux «désignés». Selon l algorithme de prise en charge d un cas suspect, le triage doit être réglé au niveau cantonal. L admission dans un service d urgence de l hôpital peut se faire dans les conditions suivantes: Le patient se présente spontanément aux urgences: dans ces conditions, des mesures d isolement de contact, gouttelettes et aérosols doivent être mises en place le plus rapidement possible Le patient est annoncé par le service du médecin cantonal/l OFSP/le médecin de premier recours: les responsables du service de prévention et contrôle de l infection sont avertis. Les structures d isolement sont mises en place avant l arrivée du patient et les personnes présentes dans le service sont averties de la situation. Formalités d admission Les formalités administratives d admission du patient se font auprès de la famille ou dans la chambre d isolement en respectant les mesures de PCI Bilan clinique et paraclinique Patient: masque de protection filtrant FFP2 s il le supporte cliniquement. En cas de troubles respiratoires ou si de tels masques ne sont pas disponibles, il est recommandé d utiliser un masque chirurgical. Exclure les masques avec une valve Personnel: toute personne impliquée dans les soins au patient doit porter un équipement individuel: Masque de protection filtrant FFP2 Lunettes de protection Gants non stériles à usage unique Blouse non stérile à usage unique Désinfection des mains après le retrait des gants Bilan à la recherche de Voir annexe 4 Influenza A H5N1 Le personnel des laboratoires d analyse doit être prévenu avant tout envoi de prélèvements effectués chez un patient suspect de grippe aviaire H5N1 Mesures d isolement Transport interne Précautions standard Précautions de contact, gouttelettes et aérosols http://www.chuv.ch/swiss-noso/cf54a2.htm Limiter au maximum les transports internes. Avertir les services concernés Patient: masque de protection filtrant FFP2 (voir remarque ci-dessus) Personnel: masque de protection filtrant FFP2 et gants non stériles à usage unique. Désinfection des mains après le retrait des gants Vaccination du personnel médical Toute personne travaillant dans une structure où l on prend en charge des patients devrait être immunisée avec le vaccin annuel contre la grippe saisonnière Cette vaccination a pour but de diminuer le risque qu une même personne soit infectée avec le virus Influenza humain et le virus Influenza aviaire, ce qui pourrait avoir comme conséquences l éclosion d une souche de virus à potentiel pandémique. En période d épidémie de grippe saisonnière, cette/ces recommandation(s) ne diffère(nt) pas des recommandations pour la prévention de la grippe http://www.bag.admin.ch/infekt/publ/supplementa/f/suppl13_grippe.pdf Prophylaxie postexpositionnelle Toute personne possiblement exposée au virus Influenza AH5N1 doit surveiller attentivement son état clinique et mesurer sa température corporelle 1 /jour, durant les 7 jours qui suivent l exposition. Tout état fébrile ± troubles respiratoires devraient faire l objet d une évaluation médicale (critères, voir annexe 1) D autre part, une prophylaxie post-expositionnelle d oseltamivir (Tamiflu ) doit être prescrite à toute personne qui a eu un contact sans mesures de protection avec un cas confirmé de grippe aviaire H5N1 (voir annexe 5) 731

ANNEXE 4 Recommandations du centre national d Influenza pour les prélèvements de confirmation d un cas suspect de grippe aviaire H5N1 [hôpital désigné] Pour éviter la contamination et l exposition d autres personnes, veuillez respecter les points suivants Mesures à respecter pour la récolte des échantillons Acheminement du prélèvement Avertissement Le container de transport avec les tubes de prélèvement (milieu de culture) et le formulaire de demande d analyse, doivent être demandés par téléphone au Centre national d Influenza (adresse ci-dessous) Ce matériel est également disponible dans certains cantons et peut être obtenu auprès du médecin cantonal Pour éviter d être exposé, la personne qui effectue le prélèvement doit porter un masque du type utilisé contre la tuberculose (FFP2), des gants, une blouse et des lunettes de protection Echantillon 1 Frottis nasopharyngés: Utiliser deux écouvillons: un pour le nez et l autre pour la gorge. Le premier frottis doit être fait au niveau du nasopharynx (5 à 7 cm de l orifice nasal) si possible en récoltant des sécrétions, et un second au niveau de la gorge Les 2 écouvillons doivent ensuite être déposés dans le même tube contenant le milieu de transport de virus (bien refermer le tube après l opération) Echantillon 2 Répéter l opération pour le deuxième échantillon respiratoire Désinfecter l extérieur de tous les tubes après récolte (désinfection avec un désinfectant alcoolique ou eau de Javel 5%), s assurer que ceux-ci sont bien fermés. Déposer les gants et le matériel contaminé dans un container à déchets biologiques et le refermer. Désinfecter les mains (désinfectant alcoolique) Remplir le formulaire avec les informations indispensables pour l analyse du prélèvement et l identification du patient. Garder ce formulaire à l extérieur de la pochette plastique Utiliser l emballage spécial fourni par le laboratoire de référence Influenza. Introduire chaque tube contenant un prélèvement dans un premier container plastique. Enrouler le container dans la pochette plastique fournie Glisser le formulaire dans le logement prévu à cet effet, à l extérieur de la pochette plastique Disposer la pochette dans le deuxième bio container hermétique principal contenant du matériel absorbant Disposer ce bio container dans le carton prévu pour l envoi. Envoyez l emballage au Laboratoire Central de Virologie de Genève, Centre National d Influenza par express Chaque prélèvement doit impérativement être accompagné du formulaire rempli avec les informations indispensables pour l analyse Ne jamais faire parvenir de prélèvements suspects d Influenza AH5N1 sans mentionner clairement cette suspicion (risque de contamination du personnel de laboratoire en cas de mise en culture, ce qui se fait habituellement pour Influenza humain) Analyses Test rapide Le CNI pratique les analyses suivantes: Détection du virus influenza A (H5N1) aviaire par RT-PCR Si possible, caractérisation des virus influenza avec des antisera contre Influenza A(H5), A(H3), A(H1) et B A l heure actuelle l utilisation d un test rapide n est pas recommandée en raison des limitations suivantes: Possibles réactions croisées entre H5N1 et virus Influenza saisonnier La sensibilité de la méthode est insuffisante 732 Centre national d Influenza, Hôpital Cantonal Rue Micheli-du-Crest 24, CH-1211 Genève 14, Tel. 022 372 40 86 Fax 022 372 40 88

ANEXE 5 Recommandations de traitement en cas de suspicion de grippe aviaire H5N1 Substance Doses Durée Traitement d un cas suspect (adulte) Après confirmation des critères de cas suspect, oseltamivir 1 cp 2 /jour 5 jours et après prélèvement d échantillons selon annexe 4, 75 mg (Tamiflu ) mise en route immédiate d un traitement Prophylaxie post-expositionnelle (adulte) Toute personne exposée (critères, voir annexe 1) oseltamivir 1 cp 1 /jour 10 jours sans mesures de protection à un cas confirmé 75 mg (Tamiflu ) de grippe aviaire AH5N1 Prophylaxie pré-expositionnelle Pas indiqué dans le contexte actuel Remarque Une réplication continue du virus Influenza aviaire étant possible au-delà de 48 heures après l apparition des symptômes, il convient d envisager de traiter les individus qui se présentent à un moment ou à un autre au cours de leur maladie (pas seulement durant les premières 48 heures) Office fédéral de la santé publique Unité de direction Santé publique Division Maladies transmissibles Téléphone 031 323 87 06 733