Les Montérégiennes Bien plus que des îlots de verdure!
Que vise la planification écorégionale? La planification écorégionale vise à documenter la répartition naturelle de la biodiversité d une région écologique afin d établir un portfolio de sites qui, s ils étaient protégés ou gérés en conséquence, permettraient d assurer la survie à long terme de populations viables d espèces indigènes jugées prioritaires et de tous les types de communautés naturelles représentées dans cette région.
Choisir les cibles de conservation Évaluer la viabilité des occurrences Établir les objectifs de conservation Espèce Taille Communauté Système Condition Contexte Nombre de réplicats et répartition
«un ensemble de lambeaux bien préservés de forêts mixtes à forte dominance feuillue, qui ont gardé plusieurs espèces que l agriculture a chassées du restant du Québec et qui, de ce fait, sont devenues très rares» Rousseau 1950
Elles sont toutes d un importance capitale pour la biodiversité de la Montérégie des Basses-terres du Saint-Laurent du Québec du Canada
Similitudes et différences de la diversité biologique
Les communautés végétales communes Le mont Royal et le mont Mégantic sont distincts; le premier par la perte de ses bas versants, le second par sa position dans les Appalaches. Les autres collines partagent bon nombre de communautés forestières typiques du Québec méridional. Elles sont associées en particulier : à l érablière à tilleul, l érablière à chêne rouge, l érablière à hêtre et la hêtraie sur les stations mésiques; la chênaie rouge à érable à sucre et ostryer sur les stations sèches (un écosystème forestier exceptionnel); la frênaie rouge, l érablière rouge et la prucheraie sur les stations humides. En incluant, les stades pionniers et de succession, on dénombre entre 20 et 30 communautés forestières.
Les communautés végétales distinctes Les plus à l ouest possède de très beaux échantillons d érablière à caryer cordiforme reconnues comme écosystèmes forestiers exceptionnels; elles ne dépassent cependant pas 140 m en altitude. Parmi les autres peuplements forestiers moins fréquents se trouvent : La cédrière sèche La prucheraie à érable à sucre (un écosystème forestier exceptionnel) La pinède blanche Parmi les autres communautés végétales se trouvent celles associées aux habitats aquatiques, aux milieux humides comme la tourbière du lac des Atocas sur le mont Saint-Bruno ou aux zones d affleurement rocheux sur le mont Saint-Hilaire.
Une flore commune Une sous-province floristique distincte selon Rousseau (1950). Seulement quelques montérégiennes ont fait l objet d inventaires exhaustifs de leur flore qui se chiffre entre 500 et 800 espèces végétales. Les mieux connues sont celles de Saint-Bruno, Saint-Hilaire et Rougemont. Elle comporte une affinité marquée avec la flore des vallées du Richelieu et de l Outaouais se trouvant au confluent des grandes voies de migration des plantes lors des périodes post-glaciaires. L analyse de la répartition géographique des espèces associe la flore de cette montérégienne à celle de l Amérique orientale, plus précisément aux entités de la grande forêt décidue, des Appalaches, des Grands Lacs et du Saint- Laurent.
Une flore rare Les collines abritent plus d une trentaine de plantes menacées ou vulnérables dont certaines ne sont nulle part ailleurs en si grandes populations. Même le mont Royal en compte une dizaine. Ce nombre n inclut pas toutes les plantes désignées vulnérables en raison de leur susceptibilité à la cueillette y sont relativement communes. Parmi les plantes les plus menacées au Québec et au Canada, deux se trouvent pratiquement sur toutes les Montérégiennes. La flore rare du mont Mégantic s apparente davantage à celle des Appalaches. Les données sont très limitées en ce qui a trait aux champignons, aux mousses, au lichens et aux invertébrés
Une faune commune plus de 40 % (38/91) des espèces de mammifères, plus de 70 % (234/326) de toutes les espèces d oiseaux du Québec vivent ou fréquentent le mont Saint-Bruno Sept montérégiennes abritent 68 % (25/37) des espèces herpétofauniques du Québec. Il y a tout lieu de croire que cette même diversité faunique se trouvent sur les autres collines les mieux préserver. Ceci est remarquable pour des territoires pourtant minuscules à l échelle du Québec.
Une faune rare Mammifères : chauve-souris argentée, chauve-souris cendrée, chauve-souris rousse, musaraigne fuligineuse, musaraigne pygmée, musaraigne de Gaspé, petit polatouche Oiseaux : 10 espèces dont le faucon pélerin et le paruline azurée Amphibiens : rainette faux-grillon de l ouest, grenouille des marais, salamandre sombre du Nord, salamandre pourpre et salamandre à 4 orteils Reptiles : couleuvre à collier, couleuvre tachetée, tortue géographique, tortue des bois
Similitudes et différences dans les menaces
Le contexte environnant ou matrice Urbaine Agricole Naturelle
Affectations et usages Conservation Récréation extensive Acériculture et foresterie Exploitation de carrières Récréation intensive Développement de faible densité Développement de haute densité, institutionnel et commercial
Domaine vital de grands mammifères 9 000 ha 17 300 ha 5 000 ha 4 000 ha
5 000 ha Territoire pour 25 femelles 2 000 ha 25 ha
La taille d un fragment forestier fonctionnel à l échelle de l écosystème 4 X la taille d une perturbation historique sévère feu, verglas, chablis ouragan tornade, feu 25 X la taille de l aire vitale d une femelle micromammifères amphibiens chouette rayée migrateurs néotropicaux buse à épaulettes orignal lynx roux 0 1 2 4 6 8 10 12 14 // 30 // 60 Milliers d hectares Modifié de Anderson 2001
États de la conservation Le mont Royal jouit d un statut de protection Le mont Saint-Hilaire est protégé par une institution, l université McGill. C est aussi une réserve de la biosphère de l UNESCO. Trois collines montérégiennes sont des parcs nationaux du Québec : Oka, Saint-Bruno et Mégantic
Conservation en milieu privé Pour augmenter les superficie protégées dans les Montérégiennes, la Société canadienne pour la conservation de la nature ou Conservation de la Nature Canada, région du Québec, collabore avec : Le Centre de la nature du mont Saint-Hilaire Nature-Action Québec (Rougemont) CIME (mont Saint-Grégoire) La municipalité de Bromont Nature-Action Québec et le Centre de la nature du mont Saint- Hilaire développent des projets de corridors forestiers reliant les monts Saint-Bruno et Saint-Hilaire aux autres massifs forestiers de la vallée du Richelieu.
Noss 1994 Pour empêcher l isolement géographique
Constat Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70 % des plantes sont menacés d'extinction, selon l'union mondiale pour la nature (UICN). Plus du quart de la faune mondiale a disparu en 35 ans. Objectif mondial en superficies d aires protégées : 12 % Objectif québécois en superficies d aires protégées : 8 % Il faut conserver 30 à 40% du territoire pour protéger 80 à 90% de la biodiversité.
Nous remercions sincèrement : Le Ministère du Développement durable, de l Environnement et des Parcs Le Service canadien de la faune d Environnement Canada Le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune La Fondation EJLB La fondation Donner La Fondation Garfield Weston La Fondation Doris Duke The Nature Conservancy US et les organisateurs du colloque et à Air Imex Ltée.