Les phénomènes convectifs en zone tropicale

Documents pareils
Circulation générale et météorologie

METEOROLOGIE. Aéroclub Besançon La Vèze. Cours MTO - Ivan TORREADRADO 1. F-SO au FL65 over LFQM

Cours Météo, Club Alpin Suisse, Section de Neuchâtel

Colloque des arbitres et des commissaires aux résultats Moulin mer

Etudes des nuages et de la convection autour des dépressions intenses des moyennes latitudes

The Tropical Warm Pool-International Cloud Experiment TWP-ICE

Contrôle de la convection profonde par les processus sous-nuageux dans LMDZ5B

B- Météorologie. En présence de cumulus alignés en bande parallèles vous prévoyez un vent: R : de même direction que les alignements

Principes généraux de la modélisation de la dispersion atmosphérique

Généralités. Front froid

Météo Marine. Benjamin Aymard. Cours CNIF 18 Février 2014 Université Pierre et Marie Curie. ./IMAGES/logo-n

METEOROLOGIE CAEA 1990

Tout commence avec une histoire de masses d'air. Lorsque 2 masses d'air se rencontrent, des fronts se forment.

PROJET ACCLIMATE ETUDE SIM-CLIM THEME 3 Etude bilan des possibilités d une simulation climatique régionale

Science et technologie : Le truc de Newton

METEO n 1. !"#$%$&$'%() enveloppe gazeuse qui entoure la terre, sur quelques centaines de kilomètres. ( ( ( ( ( (

VI.1) Description de la QBO Observation du vent zonal en moyenne zonale à l'équateur Données UARS (Swinbak et Orland)

Physique: 1 er Bachelier en Medecine. 1er juin Duree de l'examen: 3 h. Partie 1: /56. Partie 2 : /20. Nom: N ō carte d étudiant:

L'atmosphère est subdivisée en plusieurs couches qui ont pour nom troposphère, stratosphère, mésosphère et thermosphère.

METEOROLOGIE. Test : Les NUAGES.

L inégale répartition de l énergie solaire est à l origine des courants atmosphériques

ACTIVITÉ. Configuration de la pression en surface. Matériel. Pointage et analyse de la pression aux stations sur cartes météorologiques.

Évolution du climat et désertification

Réunion de lancement du projet LEFE DEPHY2

TRANSPORT CONVECTIF TROPOSPHERE-STRATOSPHERE Importance l échelle globale? Jean-Pierre Pommereau CNRS LATMOS, Guyancourt, France

MODULE 2.7A NÉPHANALYSE. Introduction et techniques

août La météo Congrès provincial de l AEFNB Journée de perfectionnement professionnel

Le CEL exprime la quantité d eau liquide condensée présente dans un mètre cube d air humide (g/m 3 )

DEMYSTIFIONS L EMAGRAMME, LE «TEMP» ET L ECHAUFFEMENT DE L ATMOSPHERE, première partie.

1- Durant votre vol, vous entrez dans un thermique. Décrivez, par un schéma simple, l incidence sur votre voile.

Grille de planification Expédition météo. Spécialiste de la cartographie Graffiti de ce que l équipe sait de la météorologie (10 minutes).

Profils verticaux de la couverture nuageuse, de ses propriétés et des aérosols: données du lidar CALIOP et du radar CLOUDSAT (DARDAR) de 2006 à 2012

ALERTE ET GESTION DES CRUES ÉCLAIRS SUR LES PETITS BASSINS VERSANTS URBAINS

Le choix professionnel pour les applications analytiques!

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Orthoptiste / stage i-prépa intensif -

Chapitre 1: Facteurs d'échelle

FAITS SAILLANTS : 1. CONDITIONS CLIMATIQUES ET ENVIRONNEMENTALES EN AFRIQUE

Fiche de lecture du projet de fin d étude

Rapport. sur l incident survenu le 18 mars 2007 en croisière entre Lyon et Montpellier à l ATR immatriculé F-GVZY exploité par Airlinair

Compte rendu des utilisations du calculateur TITAN au LACy

La météo aéropour le vol en AL : les éléments essentiels.

2 e partie de la composante majeure (8 points) Les questions prennent appui sur six documents A, B, C, D, E, F (voir pages suivantes).

«La solution» DESCRIPTION TECHNIQUE

Cours d électricité. Introduction. Mathieu Bardoux. 1 re année. IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie

TRAITEMENT D'AIR DES PISCINES COUVERTES

Chaudières et chaufferies fioul basse température. Olio 1500, 2500, 3500, 4500, 7000

VI Basse consommation inverter

Mécanique des sols I. Chapitre I Propriétés physiques des sols. Chapitre II Hydraulique des sols. Chapitre III Déformations des sols

Champ électromagnétique?

EPISODE PLUVIO-ORAGEUX DU 15 JUIN 2010 SUR LE VAR

Du Thermostat à l ordinateur climatique. Vincent Aubret Hortimax

Voyez la réponse à cette question dans ce chapitre.

Projet évaluation : précipitation et

-12. Dispersion atmosphérique (Mécanismes et outils de calcul)

Les calottes polaires Isostasie Champ de température

Annexe 3 Captation d énergie

Eau chaude Eau glacée

Premier principe de la thermodynamique - conservation de l énergie

1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années.

Equipement d un forage d eau potable

Des systèmes de chauffage avec pompe à chaleur et accumulateur de chaleur pour les construction dans les zones de montagne.

Galion: Le lidar éolien ultime

LES LOIS PHYSIQUES APPLIQUÉES AUX DEUX-ROUES : 1. LA FORCE DE GUIDAGE

Production d eau chaude sanitaire thermodynamique, que dois-je savoir?

France Telecom SA. Bilan d émissions de Gaz à effet de Serre (GES) Décembre 2012

Real-time Monitoring and forecast of IntraSeasonal Variability over Africa (MISVA)

Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante

AERIS SYSTEME DE REFROIDISSEMENT PAR EVAPORATION INDIRECTE POUR LES DATA CENTRES. Aermec 1

Améliorations du schéma de nuage et de EDKF dans AROME/MésoNH

CIRCULATION AÉRIENNE GÉNÉRALITÉS

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

Manutention et Levage

COMMENT CONSTRUIRE UN CRIB A MAÏS?

République Algérienne Démocratique et Populaire

Le projet DRIAS : premières études et documents

Caractéristiques des ondes

Quel Sont les 7 couleurs de l arc en ciel?

FICHE TECHNIQUE POSTE METALLIQUE

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

LA DISPERSION ATMOSPHERIQUE

LA SURVEILLANCE DES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES POUR PRODUIRE DE L ÉLECTRICITÉ EN TOUTE SÉCURITÉ

Latitude N Longitude E Altitude 376 m RÉSUMÉ MENSUEL DU TEMPS DE JANVIER 2014

GRANULE GASTRO LE LAVE BATTERIE A CAPOT ET LAVAGE ROTATIF POUR LE LAVAGE INTENSIF DE GN

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE

GOL-MPPT- 24V-10A GOL-MPPT- 12V-15A

Energy Logic : Emerson Network Power. Feuille de route pour la réduction r de la consommation d'énergie dans le Centre de données

PNEUS FREINS ABS ESP HUILE VITESSES

Rayonnements dans l univers

I - Quelques propriétés des étoiles à neutrons

PLAN D ATHLETISATION PROTOCOLES D EVALUATION DES QUALITES PHYSIQUES DES JOUEURS INTERNATIONAUX

Le séchage des ateliers :

36% T.Flow VMC hygroréglable & chauffe eau thermodynamique QUAND LA VENTILATION RÉINVENTE L EAU CHAUDE. BÉNÉFICIEZ DE

Herrebout-Vermander N.V. S.A.

Armoire de traitement d'air. Ciatronic System. Solutions pour data centers N D

H E L I O S - S T E N H Y

PLAN DE LA PRESENTATION

ROULER EN AVANT ROULER EN AVANT ROULER EN AVANT

Energie nucléaire. Quelques éléments de physique

Le Soleil. Structure, données astronomiques, insolation.

Transcription:

Les phénomènes convectifs en zone tropicale 6 ème stage de formation sur les cyclones tropicaux OMM / Météo-France 29 octobre 2013 Christelle BARTHE (LACy/Cyclones)

Les phénomènes convectifs en zone tropicale 1. Définition de la convection 2. Quelques notions de base 3. Les facteurs déclenchants 4. Les phénomènes induits par la convection 5. Les conditions environnementales 6. Les différentes organisations de la convection

Définition Déséquilibre énergétique vertical de l atmosphère (plusieurs causes possibles) Convection = Transport vertical d'énergie Effet = Stabilisation de l'atmosphère Local = convection peu profonde Méso-échelle = convection profonde Grande-échelle = ZCIT Cycle de l eau (précipitations) Impact radiatif important Phénomènes violents (cyclones, trombes ) Maillon essentiel de la chaîne de processus participant à la redistribution de l énergie au sein du système Terre/atmosphère

Notions de base (1) Rappel Adiabatisme = pas d'échange ni de chaleur ni de masse, entre la particule et l'environnement Pseudo-adiabatisme irréversible = pas d'échange de chaleur mais perte de masse irréversible via évacuation de tout condensat, entre la particule et l'environnement r v 0 g/ kg Emagramme Pseudo-adiabatique saturée Adiabatique sèche Iso-Rv 1000 h Pa Importance de la proportion d'eau Température virtuelle d'air humide T v ~ (1 + 0.608 r v ) T température pour un air sec de même masse à même pression

Notions de base (2) Les invariants par adiabatisme Température potentielle Θ = T 1000 0 P R acpa température d'une particule d'air sec amenée adiabatiquement à 1000 hpa 0 Saturated pseudo-adiabatic Iso-r v = 4g/kg Dry adiabatic 1000 hpa Température potentielle virtuelle Θ v = T v P P 0 Θ 15 C R a C pa = Θ 1 + R R v a 1 q v température virtuelle d'une particule d'air humide amenée adiabatiquement à 1000 hpa prise en compte de l'humidité mais aucun processus de condensation

Notions de base (3) Les invariants par adiabatisme Température potentielle équivalente Θe Θ exp( Lqv / CpT ) température d'une particule d'air humide amenée adiabatiquement à 1000 hpa, après saturation adiabatique puis assèchement pseudo-adiabatique prise en compte de l'humidité et des processus de condensation/évaporation ~ potentiel énergétique de la particule d air Température pseudo-adiabatique potentielle Θ w température d'une particule d'air humide amenée pseudo-adiabatiquement à 1000 hpa après saturation adiabatique très utilisée en prévision information semblable à Θ e r v 0 g/kg e Θ e effet de Foehn idéal Θ w subsidences sous précipitations 910 hpa 1000 hpa θ w 8 C θ e 26 C

Notions de base (4) Flottabilité, théorie de la particule Equation du mouvement vertical Accélération = Flottabilité + Fluctuation de pression + Poids de l'eau Flottabilité = Poussée d'archimède + Poids de la particule = Flottabilité si (T - T env ) et/ou (r v - r env v ) Θv Θ g env Θv env v THÉORIE DE LA PARTICULE : Accélération = Flottabilité 2 d w 2 dt = N 2 w = g Θ env v Θv z env w 2 régimes : Cas stable si N² > 0 oscillation de gravité Cas instable si N² < 0 convection sèche ou humide Convective Available Potential Energy Convective Inhibition CIN z = LFC z inf Tv T g T CAPE env v env v Limitation de cette théorie : CAPE = 1250 J/kg w max (théorique) = 50 m/s dz z = CTL z LFC Tv T g T env v env v dz

Notions de base (5) Flottabilité, théorie de la particule CAPE <0 Cloud Top Level Equilibrium Temperature Level Convective Inhibition Énergie qu il faut fournir à la particule pour déclencher la convection Z Lfc CIN = g T T env v v z env Z inf T v CIN < 0 Level of Free Convection Convective Available Potential Energy Énergie susceptible d être transformée en énergie cinétique Indice d instabilité CAPE > 0 Z Etl CAPE = g T T env v v z env Z Lfc T v Lifting Condensation Level

Les phénomènes convectifs en zone tropicale 1. Définition de la convection 2. Quelques notions de base 3. Les facteurs déclenchants 4. Les phénomènes induits par la convection 5. Les conditions environnementales 6. Les différentes organisations de la convection

Facteurs déclenchants Déstabilisation de l atmosphère Soulèvement compensant la CIN Forçage orographique Courant de densité Ligne de convergence Modification du profil thermique Chauffage radiatif en basses couches Advection chaude en basses couches Advection froide en altitude Θ w instabilité Humidification Advection en basse et moyenne troposphère Phénomènes ondulatoires Ondes de gravité Ondes d'est Oscillation de Madden-Julian

Phénomènes induits (1) : les ascendances Ascendance = réponse à l'instabilité Déplacement vertical de la particule qui a atteint son niveau de convection libre Dépend de la flottabilité et donc de la CAPE Vitesse maximale théorique / théorie de la particule : w théorique max = 2 CAPE Différences moyennes latitudes / tropiques ML : profil de flottabilité maximum en basses couches TROP : profil de flottabilité uniforme sur la troposphère, humidité des basses couches Type et intensité de la convection : Ascendances, subsidences CAPE, DCAPE Charge en eau condensée Cisaillement vertical de vent Heymsfield et al. (2010)

Phénomènes induits (2) : les subsidences Subsidences convectives = réponse aux ascendances Nécessaires pour l'organisation de la convection Génèrent les courants de densité Subsidences à grande échelle : quelques cm s -1 Localement, à l échelle de la convection : w ~ quelques m s -1 Origine : flottabilité négative des particules - poids des précipitations (liquides ou solides) - refroidissement résultant de l évaporation/fusion/sublimation des particules

Phénomènes induits (3) : courants de densité, fronts de rafale Courant de densité = conséquence de la subsidence au sol = poche d'air dense s'étalant au sol Brusques changements en surface (rotation et intensification du vent, précipitations, température, pression ) Favorise le déclenchement de la convection Vitesse de propagation Θ ' v C* = 2g q q h l s Θv0

Phénomènes induits (4) : précipitations, tornades Les précipitations partie stratiforme : extension et durée partie convective : forte intensité Les tornades = colonne d'air ascendant à forte composante tourbillonnaire sous orage : fort cisaillement par proximité d'ascendances et subsidences déplacement du front de rafale vers le centre de l'orage atterrissage d'un cyclone

Phénomènes induits (5) : éclairs Les éclairs = phénomène de décharge électrostatique séparation de charge +/- consécutive aux collisions entre particules de glace importance de la phase glace et de l'intensité des ascendances Eclairs nuage-sol (foudre) ou intra-nuage Eclairs = indicateur de l intensité de la convection Utilité pour la prévision immédiate : - Précurseur des tornades? - CG+ et grêle? - Signature dans les cyclones tropicaux? encore du domaine de la recherche

Les phénomènes convectifs en zone tropicale 1. Définition de la convection 2. Quelques notions de base 3. Les facteurs déclenchants 4. Les phénomènes induits par la convection 5. Les conditions environnementales 6. Les différentes organisations de la convection

Environnement (1) : stabilité thermique Convective Available Potentiel Energy : CAPE Quantifier la puissance des ascendances Downdraft Convective Available Potential Energy : DCAPE (instabilité avec flottabilité négative) Quantifier la capacité de l'atmosphère à générer des subsidences 1. Evaporation des précipitations à pression constante Particule saturée 2. Descente pseudo-adiabatique jusqu à 1000 hpa avec évaporation pour rester à saturation DCAPE

Environnement (2) : cisaillement vertical de vent Cisaillement vertical de vent = variation du vent (en direction ou en module) avec l altitude Représentation sur un hodographe Vecteur vent Origine : centre du repère Orientation : direction du vent Longueur : proportionnelle au module du vent Hodographe = courbe reliant la pointe des vecteurs vent par altitude croissante Cisaillement vertical de vent = différence entre les vecteurs vent à 2 altitudes

Environnement (3) : cisaillement vertical de vent Interaction du courant de densité avec le cisaillement vertical de vent Etalement des courants froids sous le nuage Gradient de flottabilité négatif en amont du nuage et positif en aval Génération de tourbillon horizontal positif en amont du nuage et négatif en aval Mouvements ascendants au niveau du front de rafale B > 0 B < 0

Environnement (4) : cisaillement vertical de vent Interaction du courant de densité avec le cisaillement vertical de vent Amont du nuage : tourbillon horizontal associé au courant de densité et celui associé à l environnement même signe compensation forçage vertical Aval du nuage : tourbillon horizontal associé au courant de densité et celui associé à l environnement signes opposés ascendance redressée au front de rafale vitesses verticales + +

Environnement (4) : cisaillement vertical de vent Interaction du cisaillement vertical de vent avec le courant ascendant Si le cisaillement est suffisamment profond et les ascendances suffisamment fortes, d autres mécanismes peuvent contribuer à l organisation de la convection. Formation de l updraft tourbillon horizontal généré / gradient de flottabilité Sans cisaillement vertical de vent : équilibre l ascendance est verticale Avec cisaillement vertical de vent + tourbillon horizontal associé au cisaillement l ascendance s incline dans la direction du cisaillement

Environnement (5) : cisaillement vertical de vent Interaction du cisaillement vertical de vent avec les mouvements verticaux Le courant ascendant joue le rôle d un obstacle au flux lorsqu il y a cisaillement Des zones de surpression en amont du cisaillement et de dépression en aval du cisaillement sont induites Ascendances (subsidences) favorisées en aval (amont) Force de pression horizontale + accélération verticale / dipôle de pression dynamique Tilting de l ascendance

Environnement (6) : cisaillement vertical de vent Division de cellules convectives Cisaillement faible Cisaillement fort Cisaillement unidirectionnel 2 6 10 km 8 4 1 2 4 6 8 10 12 km 10 20 m/s 10 20 30 40 m/s 1. Courant ascendant + cisaillement vertical de vent formation de 2 tourbillons (direct et indirect) 2. Charge en eau freine l ascendance et l inhibe séparation en 2 parties de rotation inverse Klemp, 1987

Environnement (6) : cisaillement vertical de vent Division de cellules convectives Cisaillement faible Cisaillement fort Cisaillement unidirectionnel 2 6 10 km 8 4 1 2 4 6 8 10 12 km 10 20 m/s 10 20 30 40 m/s Cisaillement directionnel 2 4 6 8 10 km 1 2 4 6 8 10 12 14 km 10 20 m/s 20 30 40 m/s Cellules convectives faibles en avant et à gauche de la direction de propagation Rôle des gradients de pression qui favorisent la cellule droite cyclonique

Les phénomènes convectifs en zone tropicale 1. Définition de la convection 2. Quelques notions de base 3. Les facteurs déclenchants 4. Les phénomènes induits par la convection 5. Les conditions environnementales 6. Les différentes organisations de la convection

Organisation (1) : convection isolée cellule ordinaire SYSTÈME CONVECTIF ÉLÉMENTAIRE : 1 ascendance + subsidences compensatoires Faible cisaillement de vent Cb isolé à cycle de vie court (30 50 min) Pas de phénomènes très violents (averse puis pluies faibles sous enclume) Propagation à la vitesse moyenne de l'environnement 180 2 6 4 10 km 8 270 10 20 m/s Déplacement de l orage

Organisation (2) : convection isolée multicellule Fort cisaillement de vent unidirectionnel Groupe de cellules à différents stades de développement Propagation = déplacement de cellules + genèse de nouvelles cellules Echelle horizontale : 20 à 30 km Grêle, rafales de vent et fortes pluies si stationnaire Durée de vie : 3 à 4 heures Vent moyen 180 10 12 km 8 6 1 2 4 270 10 20 30 40 m/s Déplacement des cellules Propagation Déplacement de l orage

Organisation (3) : convection isolée supercellule Fort cisaillement directionnel et forte CAPE Organisation 3D du flux Structure tourbillonnaire inclinaison de l orage ascendance surplombe subsidence empêche l orage de supprimer sa source d énergie Echo radar en crochet Propagation rapide Rare mais très violent (tornades, grêle) Echelle horizontale : 50 à 100 km Durée de vie : plusieurs heures 2 180 4 6 8 10 12 14 km 1 270 20 30 Déplacement de l orage 40 m/s

Organisation (4) : systèmes convectifs de mésoéchelle Définition Cellules orageuses organisées en vaste système convectif Caractéristiques Organisation interne (200 à 400 km) : partie convective, partie stratiforme, courant de densité et courant entrant Cycle de vie propre (6 à 12 heures) Influence sur la grande-échelle Importance dans le cycle de l'eau et la redistribution de l'énergie Environnement instable et cisaillé Différents types Ligne de grains Complexe convectif de méso-échelle Système en V

Organisation (4) : systèmes convectifs de mésoéchelle Archétype de la ligne de grains Système auto-entretenu : convection précipitation poche d air froid courant de densité convection Spécificités sous les Tropiques Moins de cisaillement Courant de densité moins important Cellules convectives de plus grande taille Déplacement Est Ouest

Organisation (5) : cyclones tropicaux Définition Perturbation dépressionnaire d'échelle synoptique non accompagnée d'un système frontal présentant une convection organisée et une circulation cyclonique plus intense en surface qu'en altitude Caractéristiques Genèse = MCS + vorticité en basses couches Durée de vie = plusieurs jours CAPE n'est pas un paramètre essentiel moteur = flux océan-atmosphère