Méthode d analyse Détermination de la demande biochimique en oxygène dans les effluents : méthode électrométrique

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Centre d expertise en analyse environnementale du Québec MA. 315 DBO 1.0 Édition : 19990302 Révision : 20041221 (4) Méthode d analyse Détermination de la demande biochimique en oxygène dans les effluents : méthode électrométrique

Exemple de numérotation : MA. 203 As 1.1 Numéro de l'édition Numéro de la méthode Identification du paramètre Méthode d'analyse approuvée 00 Général 01 Air ambiant 02 Rejets atmosphériques 03 Eau potable, eaux naturelles, etc. 04, 14, 15 Eaux usées (municipales, industrielles, etc.) 05, 10, 16 Sols ou sédiments 06 Tissus végétaux 07 Tissus animaux 08, 09, 13 Résidus (déchets, huiles, boues, etc.) 17 Précipitations acides 100 Propriétés 200 Métaux 300 Matières inorganiques nonmétalliques 400 Matières organiques 500 Toxicologie 700 Microbiologie 800 Biologie 900 Terrain 1000 Agricole Ce document doit être cité de la façon suivante : CENTRE D EXPERTISE EN ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DU QUÉBEC, Détermination de la demande biochimique en oxygène dans les effluents : méthode électrométrique. MA. 315 DBO 1.0, Ministère de l Environnement du Québec, 2004, 12 p.

TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION 5 1. DOMAINE D'APPLICATION 5 2. PRINCIPE ET THÉORIE 5 3. FIABILITÉ 5 3.1. INTERFÉRENCE 6 3.2. Limite de détection 6 3.3. Limite de quantification 6 3.4. Sensibilité 6 3.5. Fidélité 6 3.6. Justesse 6 3.7. Pourcentage de récupération 6 4. PRÉLÈVEMENT ET CONSERVATION 6 5. APPAREILLAGE 7 6. RÉACTIFS ET ÉTALONS 7 7. PROTOCOLE D ANALYSE 9 7.1. Préparation et prétraitement des échantillons 9 7.2. Calibration de l'électrode à oxygène 9 7.3. Dosage 10 7.4. Préparation spéciale de la verrerie 11 8. CALCUL ET EXPRESSION DES RÉSULTATS 11 9. CRITÈRES D ACCEPTABILITÉ 12 10. BIBLIOGRAPHIE 12 MA. 315 DBO 1.0 3 de 12

INTRODUCTION La demande biochimique en oxygène est la mesure de la quantité d'oxygène requise pour oxyder la matière organique (végétale, animale, etc.), de même que la matière inorganique (sulfures, sels ferreux, etc.) dans un échantillon aqueux. C'est un paramètre très utilisé dans le contrôle de la pollution organique provenant des effluents industriels et urbains ainsi que des rejets des fabriques de pâtes et papiers. Selon le Règlement sur les déchets solides, la concentration maximale en DBO 5 dans les eaux de lixiviation ne doit pas dépasser 40 mg/l O 2. Selon le Règlement des eaux usées de résidences, la concentration maximale en DBO 5 dans les effluents ne doit pas dépasser 40 mg/l O 2. Selon le Règlement sur les fabriques de pâtes et papiers, la concentration maximale en DBO 5 dans un effluent liquide ne doit pas dépasser entre 5 et 31 kg par tonne de pâtes produites selon le type de production. Cette méthode est tirée de la méthode «5Day BOD test» de Standard Methods for the examination of water and wastewater. 1. DOMAINE D'APPLICATION Cette méthode s'applique à la détermination de la demande biochimique en oxygène dans les effluents industriels. Le domaine d'application de cette méthode n'a pas de limite supérieure. 2. PRINCIPE ET THÉORIE La méthode consiste à déterminer la quantité d'oxygène consommée par la matière oxydable à l'aide de bactéries acclimatées pendant une période de 5 jours d'incubation à une température de 20 C. Une étude a démontré qu un ensemencement commercial (ex. : Polyseed) ne peut être utilisé avec des échantillons qui ont été congelés. Dans ce cas, l ensemencement naturel composé de l'affluent décanté d'une usine d'épuration doit être utilisé. Afin d'équilibrer la quantité de matières oxydables et d'oxygène disponible, un volume approprié d'échantillon est placé dans une bouteille en verre de 300 ml en présence de bactéries et de substances nutritives. La concentration de l'oxygène dissous est mesurée par électrométrie au début et à la fin de la période d'incubation. La quantité d'oxygène consommée est proportionnelle à la concentration de matières oxydables. 3. FIABILITÉ Les termes suivants sont définis dans le document DR12VMC, intitulé «Protocole pour la validation d'une méthode d'analyse en chimie». MA. 315 DBO 1.0 5 de 12

3.1. INTERFÉRENCE La présence d'une grande quantité de certains métaux (chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb, zinc), de bactéricides (phénols, formaldéhyde, chlore, cyanures) ou de chlore résiduel conduisent à une sousestimation de la DBO 5. 3.2. LIMITE DE DÉTECTION La limite de détection est de 0,7 mg/l O 2. Sur les certificats, la limite de détection rapportée est de 1 mg/l O 2. 3.3. LIMITE DE QUANTIFICATION La limite de quantification est de 2,5 mg/l O 2. 3.4. SENSIBILITÉ Sans objet. 3.5. FIDÉLITÉ 3.5.1. Réplicabilité La réplicabilité d'une série de mesures (n = 10) a été de ± 0,2 mg/l O 2 à une concentration de 3,2 mg/l O 2. 3.5.2. Répétabilité La répétabilité d'une série de mesures (n = 10) a été de ± 21 mg/l O 2 à une concentration de 330 mg/l O 2. 3.6. JUSTESSE Lors d'essais (n = 10), l erreur relative a été de 0,4 % à une concentration de 330 mg/l O 2. 3.7. POURCENTAGE DE RÉCUPÉRATION Lors d'essais, le taux de récupération de la demande biochimique en oxygène par cette procédure de dosage a été de 92 %. 4. PRÉLÈVEMENT ET CONSERVATION Prélever un volume d'un litre d'échantillon représentatif dans un contenant de plastique. L'échantillon se conserve pendant 48 heures à 4 C ou pendant 6 mois à 15 C. 6 de 12 MA. 315 DBO 1.0

5. APPAREILLAGE 5.1. Incubateur pourvu d'un régulateur thermostatique réglé à une température de 20 C ± 1 C 5.2. Bouteilles à D.B.O. d'une capacité de 300 ml, munies d'un bouchon à joint rodé 5.3. Électromètre à oxygène avec une électrode à oxygène 5.4. Plaque magnétique agitatrice 5.5. Aérateur 6. RÉACTIFS ET ÉTALONS Tous les réactifs commerciaux utilisés sont de qualité A.C.S., à moins d'indication contraire. L'eau utilisée pour la préparation des réactifs et des solutions étalons est de l'eau distillée ou déminéralisée. À moins d indication contraire, les solutions préparées peuvent se conserver indéfiniment à la température ambiante. Cependant, elles doivent être refaites si un changement de couleur est noté ou s il y a formation de précipité. 6.1. acide sulfurique, H2SO4 (CAS no 7664939) 6.2. Chlorure d'ammonium, NH4Cl (CAS no 12125029) 6.3. Chlorure de calcium anhydre, CaCl2 (CAS no 10043524) 6.4. Chlorure ferrique, FeCl3 6H2O (CAS no 10025771) 6.5. Hydroxyde de sodium, NaOH (CAS no 1310732) 6.6. Phosphate de potassium monobasique, KH2PO4 (CAS no 7778770) 6.7. Phosphate de potassium dibasique, K2HPO4 (CAS no 7758114) 6.8. Phosphate de sodium dibasique, Na 2 HPO 4 7 H 2 O (CAS n o 7782856) 6.9. Sulfate de magnésium, MgSO4 7H2O (CAS no 10034998) 6.10. Sulfite de sodium, Na2SO3 (CAS no 7757837) 6.11. 1allyl2thiourée (ATU) (CAS no 109579) 6.12. Affluent d'une usine d épuration (semence bactérienne) MA. 315 DBO 1.0 7 de 12

Cet affluent se conserve environ un mois à 4 C. Filtrer lors de l'utilisation. 6.13. Solution de sulfate de magnésium Dissoudre 22,5 g de MgSO 4 7H 2 O (cf. 6.9) dans environ 800 ml d'eau et compléter à 1 000 ml avec de l'eau. 6.14. Solution de chlorure de calcium Dissoudre 27,5 g de CaCl 2 (cf. 6.3) anhydre dans environ 800 ml d'eau et compléter à 1 000 ml avec de l'eau. 6.15. Solution de chlorure ferrique Dissoudre 0,25 g de FeCl 3 6H 2 O (cf. 6.4) dans environ 800 ml d'eau et compléter à 1 000 ml avec de l'eau. 6.16. Solution tampon de phosphate Dissoudre 8,5 g de KH 2 PO 4 (cf. 6.6), 21,75 g de K 2 HPO 4 (cf. 6.6), 33,4 g de Na 2 HPO 4 7 H 2 O (cf. 6.8) et 1,7 g de NH 4 Cl (cf. 6.2) dans environ 800 ml d'eau et compléter à 1 000 ml avec de l'eau. Le ph de ce tampon doit se situer aux environs de 7,2. 6.17. Solution de sulfite de sodium Dissoudre 1,575 g de Na 2 SO 3 (cf. 6.10) dans environ 800 ml d'eau et compléter à 1 000 ml avec de l'eau. Cette solution se conserve 24 heures. 6.18. Solution d'atu 0,1 % Dissoudre 0,1 g d'atu (cf. 6.11) dans environ 80 ml d'eau et compléter à 100 ml avec de l'eau. Cette solution se conserve 14 jours. 6.19. Eau de dilution Incuber une cruche contenant de l'eau distillée, à 20 C, pendant 24 heures; ensuite introduire l'équivalent de 1 ml/litre d'eau de chacune des solutions suivantes : solution tampon de phosphate (cf. 6.16), solution de sulfate de magnésium (cf. 6.13), solution de chlorure de calcium (cf. 6.14) et solution de chlorure ferrique (cf. 6.15). Saturer cette eau en oxygène en y faisant barboter de l'air à grand débit avec un aérateur pendant l'équivalent de 5 min/litre d'eau. Cette solution doit être préparée à chaque utilisation. 8 de 12 MA. 315 DBO 1.0

7. PROTOCOLE D ANALYSE Pour toute série d'échantillons, les recommandations des «Lignes directrices concernant l'application des contrôles de la qualité en chimie», DR12SCA01, sont suivies afin de s'assurer d'une fréquence d'insertion adéquate en ce qui concerne les éléments de contrôle et d'assurance de la qualité (blanc, matériaux de référence, duplicata, etc.). Tous ces éléments d assurance et de contrôle de la qualité suivent les mêmes étapes du protocole analytique que les échantillons. 7.1. PRÉPARATION ET PRÉTRAITEMENT DES ÉCHANTILLONS 7.1.1. Acides ou bases Homogénéiser l échantillon et ajuster le ph d'une portion de chaque échantillon à 7 ± 1 au moyen d'une solution de NaOH ou de H 2 SO 4 de concentration appropriée. 7.1.2. Chlore résiduel Lorsque l'on soupçonne la présence de chlore dans l'échantillon, celuici est traité en ajoutant du sulfite de sodium. Homogénéiser l échantillon et ajouter 1 ml de la solution de sulfite de sodium (cf. 6.17) par 250 ml d'échantillon. Vérifier la présence de chlore. Ajouter, si nécessaire, la solution de sulfite de sodium jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de chlore. 7.1.3. Filtration pour DBO 5 dissous Lors de la demande de la DBO 5 dissous, filtrer une portion de l'échantillon. 7.1.4. Ajout d'atu pour DBO 5 carbonée Pour l'analyse de la DBO 5 carbonée, ajouter 0,75 ml de la solution d'atu 0,1 % (cf. 6.18) dans chacune des bouteilles (incluant les bouteilles ensemencées avec la semence bactérienne (cf. 6.12) et les bouteilles d échantillons de contrôle). 7.2. CALIBRATION DE L'ÉLECTRODE À OXYGÈNE Effectuer la calibration de l'électrode à chaque utilisation en plaçant celleci dans une bouteille contenant quelques millilitres d'eau distillée et en suivant les indications fournies par le manufacturier. MA. 315 DBO 1.0 9 de 12

7.3. DOSAGE Le volume d échantillon à ajouter dans les bouteilles est évalué à partir du résultat de la demande chimique en oxygène (DCO) obtenu avec la méthode MA. 315 DCO 1.0 intitulée Effluent Détermination de la demande chimique en oxygène : méthode colorimétrique avec le bichromate de potassium. Le tableau suivant précise le volume approximatif d'échantillon qui doit être utilisé en fonction du résultat de la DCO. Volume d'échantillon dilué à 300 ml 0,03 0,06 0,15 0,30 0,60 1,5 3,0 6,0 15 30 60 150 300 20 000 10 000 4 000 2 000 1 000 400 200 100 40 20 10 4 0 DCO mg/l O 2 70 000 35 000 14 000 7 000 3 500 1 400 700 350 140 70 35 14 7 Volume d'échantillon dilué à 300 ml 0,02 0,05 0,10 0,20 0,50 1,0 2,0 5,0 10 20 50 100 30 000 12 000 6 000 3 000 1 200 600 300 120 60 30 12 6 DCO mg/l O 2 150 000 42 000 21 000 10 000 4 200 2 100 1 050 420 210 105 42 21 Homogénéiser l échantillon qui a été préparé selon les étapes 7.1.1 à 7.1.3 et effectuer les dilutions nécessaires. S il faut mesurer 3 ml ou moins, faire une dilution 1/10, 1/100, etc., et mesurer en conséquence; par exemple, prendre 30 ml d'une dilution par 100, au lieu de pipetter 0,3 ml de l'échantillon nature. Ajouter 2 ml de la solution de semence bactérienne (cf. 6.12) et compléter à 300 ml avec de l'eau de dilution. De la même façon, préparer des solutions témoins contenant uniquement de l'eau de dilution ainsi que des solutions témoins contenant de l'eau de dilution et 2 ml de la solution de semence bactérienne. Attendre 10 minutes avant de prendre la première lecture. Mesurer l'oxygène dissous avec l'électrode en suivant les instructions du manufacturier. Boucher hermétiquement la bouteille avec le bouchon de verre à joint rodé. S assurer qu il y ait un surplus d eau dans le goulot évasé de la bouteille. Presser un capuchon de polyéthylène sur le goulot de la bouteille afin de prévenir l évaporation pendant l incubation. Vider complètement la cruche d'eau de dilution et la rincer 2 à 3 fois à l'eau distillée et la ranger à l'envers. Aussi, rincer la tige de verre de l'aérateur avant de la ranger. 10 de 12 MA. 315 DBO 1.0

Rincer soigneusement la vaisselle utilisée pour la semence bactérienne. Après cinq jours, sortir les échantillons, les solutions témoins et la solution étalon de l'incubateur. Enlever les capuchons de polyéthylène, retenir fermement le bouchon de verre en place et inverser la bouteille pour se débarrasser du surplus d'eau qui a résidé dans le goulot pendant l'incubation. Enlever le bouchon à joint rodé immédiatement avant chaque lecture et lire la quantité d'oxygène dissous final avec l'électrode en suivant les instructions du manufacturier. Les résultats sont valides lorsque la concentration résiduelle d'oxygène est d'au moins 1 mg/l O 2 et lorsque au moins 1 mg/l O 2 a réagi durant la période d'incubation. 7.4. PRÉPARATION SPÉCIALE DE LA VERRERIE Aucun soin autre que le lavage et le séchage de la verrerie n est nécessaire pour la détermination de la DBO 5. 8. CALCUL ET EXPRESSION DES RÉSULTATS E: ( D 1 D 2 ) ( B 1 B 2 ) V x 300 où E : demande biochimique en oxygène de l'échantillon (mg/l O 2 ); D 1 : concentration d'oxygène dissous initial de l'échantillon dilué (mg/l); D 2 : concentration d'oxygène dissous final de l'échantillon dilué (mg/l); V : volume de l'échantillon utilisé (ml); 300 : volume de la bouteille à DBO (ml); B 1 : concentration d'oxygène dissous initial contenu dans le témoin du milieu bactérien; B 2 : Concentration d'oxygène dissous final contenu dans le témoin de milieu bactérien (mg/l). MA. 315 DBO 1.0 11 de 12

9. CRITÈRES D ACCEPTABILITÉ Les termes utilisés dans cette section sont définis au document DR12SCA01 et sont appliqués comme suit : Pour les matériaux de référence et les matériaux de référence certifiés, les critères sont définis par le responsable désigné. Les résultats des duplicata et des replica ne doivent pas varier de plus de 10 mg/l O 2 si la DBO est inférieure à 10 fois la limite de quantification de la méthode et de 20 % si la concentration est supérieure à 10 fois la limite de quantification de la méthode. Le blanc d'eau de dilution avec l'ensemencement ne doit pas excéder une consommation de 0,5 mg/l O 2 après 5 jours d'incubation. 10. BIBLIOGRAPHIE AMERICAN PUBLIC HEALTH ASSOCIATION, AMERICAN WATER WORKS ASSOCIATION AND WATER POLLUTION CONTROL FEDERATION, Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater, 20th Edition, 1998. ASSOCIATION CANADIENNE DES LABORATOIRES D ESSAIS, COMMUNAUTÉ URBAINE DE MONTRÉAL, MINISTÈRE DE L ENVIRONNEMENT ET DE LA FAUNE DU QUÉBE, Effets de la préservation des échantillons et de l inhibiteur de la nitrification sur la DBO 5 des eaux municipales, Décembre 1996. CENTRE D'EXPERTISE EN ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DU QUÉBEC, Lignes directrices concernant l application des contrôles de la qualité en chimie, DR12SCA01, Ministère de l Environnement du Québec, Édition courante. CENTRE D'EXPERTISE EN ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DU QUÉBEC, Protocole pour la validation d une méthode d analyse en chimie, DR12VMC, Ministère de l Environnement du Québec, Édition courante. CENTRE D'EXPERTISE EN ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DU QUÉBEC, Détermination de la demande chimique en oxygène dans les effluents : méthode colorimétrique avec le bichromate de potassium, MA. 315 DCO 1.0, Ministère de l Environnement du Québec, Édition courante. ORION, Instruction Manual for Model 9708 Oxygen Electrode, 1989. 12 de 12 MA. 315 DBO 1.0