Spectrographie au C2PU O.C.A. Calern 2015 pierre Mission C2PU T Garel, A Lopez, S Ubaud, P Dubreuil 16/11/2015 au 21/11/2015
SPECTROSCOPIE ECHELLE au C2PU Rapport de mission au télescope 1m OMICRON OCA Calern (16 au 21/11/2015) Equipe : Pierre Dubreuil, Thierry Garrel, Alain Lopez, Stéphane Ubaud Date cibles Autre nom Coordonnées FK5 Type remarques 16/11/2015 18 And HD 222304 23 39 08.332 +50 28 18.24 Be (Base Bess) V378 And HD 217543 23 00 54.748 +38 42 28.24 Be (Base Bess) V777 Cas HD 11606 01 55 42.855 +59 16 24.42 Fs Cma (Base Bess) B[e] raies interdites en émission V584 Per HD 26420 04 12 36.465 +42 07 06.33 Be (Base Bess) Fs Cma HD 45677 06 28 17.422-13 03 11.14 B[e] (Base Bess) B[e] raies interdites en émission 12 Aur HD 33988 05 16 27.083 +46 24 57.83 (Base Bess) Be passage double pic rapide BW Vul HD 199140 20 54 22.395 +28 31 19.19 Beta Cep Time série (15x600s) Raies variables vers le bleu en 3 heures Binaire éclipse type 17/11/2015 Eps Aur HD 31964 05 01 58.132 +43 49 23.91 Algol mag 2.99 Binaire éclipse longue période 12 Aur HD 33988 05 16 27.083 +46 24 57.83 (Base Bess) Be passage double pic rapide 43 Aur HD 43380 06 18 16.865 +46 21 37.59 (Base Bess) Be raies nébulaires (trapeze Orion) 18/11/2015 Rr Lyr HD 182989 19 25 27.913 +42 47 03.69 Rr Lyr phase 0.91 onde de choc dans Halp et raies HeI 5876 6678 en émission Vega HD 172167 18 36 56.336 +38 47 01.28 delta Sct etoile ref A05 BW Vul HD 199140 20 54 22.395 +28 31 19.19 Beta Cep Time série (15x600s) pas Raies variables vers le bleu en 3 heures Dauban V250 HD 232546 01 50 55.977 +54 12 53.33 Variable Emission au centre de Halpha! Etoile double en photométrie? 18 And HD 222304 23 39 08.332 +50 28 18.24 Be (Base Bess) SS Cnc TYC 1927-426-1 08 06 25.598 +23 15 05.66 Rr Lyr mag 12.11 (spectre trop bruité pour exploitation)) HD232590 HD 232590 02 03 48.890 +55 07 14.50 Be (Base Bess) mag 8.6 V1153 Tau HD 32190 05 02 15.893 +24 01 44.99 Be (Base Bess) mag 8.3 (dec 2013) forte diminution Halpha HD50888 HD 50888 06 55 13.999 +03 28 03.93 Be (Base Bess) mag 7.8 Ras 19/11/2015 Ch Cyg HD 182917 19 24 33.068 +50 14 29.13 Symbiotique Time série et somme des expositions BW Vul HD 199140 20 54 22.395 +28 31 19.19 Beta Cep Time série (15x600s) pas Raies variables vers le bleu en 3 heures V810 Cas HD 220058 23 20 19.016 +55 48 28.08 Be (Base Bess) HD225095 HD 225095 00 03 27.147 +55 33 03.23 Be (Base Bess) mag 7.9
Salle de contrôle du télescope Jean-Pierre Rivet : Responsable instrument Cécile : Responsable de coupole Stéphane, Thierry, Pierre, Alain
BW Vul, il s'agit d'un décalage vers le rouge des raies stellaires et non vers le bleu, bien que l'observation commence alors que les raies sont décalées vers le bleu par rapport à leur position de repos corrigée en héliocentrique, puis elles passent dans le rouge. L'atmosphère est au début en expansion puis se contracte, nous avons donc bien eu le choc. L'échelle de temps va du bas vers le haut. Il faudrait comparer les vitesses radiales par rapport aux observations de 2005. Très belle observation peut-être la plus spectaculaire du séjour avec une très bonne résolution temporelle.
RR Lyr. Malgré des O-C au plus bas cette année les chocs sont encore suffisamment violents pour voir le passage en émission de la raie HeI5876 et plus dur de HeI6678. Thierry a constaté la même chose avec ses observations maison malgré un début d'année sans raie HeI, unique. Bref ça contredirait la théorie qui prévoit la diminution des chocs avec l'aplatissement des O-C. Faut voir ce qu'en pensent les Professionnels.
Dauban V250, le fond de la raie H alpha est clairement rempli d'une émission qui correspond point par point à celle déjà observée en 2014 lors de notre mission C2PU. On voit un profil simple pic, peu intense, proche du centre de raie et moins large que la largeur à mi-hauteur de la raie stellaire. Il s'agit donc de matière éloignée, en supposant qu'elle soit en orbite képlérienne de la surface de l'étoile sinon la largeur à mi-hauteur serait comparable. Elle est quantitativement et qualitativement ionisée de façon constante entre nos deux observations. On peut penser à une enveloppe circumstellaire, primitive ou acquise. Les hypothèses sont ouvertes. Remarquez aussi le spectre particulièrement bruité, peut-être un effet de voile dû à la poussière circumstellaire. L'analyse par un pro est requise.
Présentation matérielle : Haut gauche : La bonnette Eshel derrière un réducteur au foyer d OMICRON Haut droite : Le spectrographe Eshel dans la cave régulée en température. Bas gauche : Module de calibration Eshel et son alimentation
Pendant que Thierry et Pierre traitent les spectres, images et préparent les cibles à observer, Alain et Stéphane installent un atelier tests du Spectrographe Sardine Mission C2PU-OCA du 16 au 21 novembre 2015. Pendant notre mission nous avons eu un peu de temps pour tester le prototype «spectrographe Sardine» prêté par Thibault de France. Les essais se sont déroulés l'après-midi sur table dans un premier temps, pour ensuite se terminer au foyer du télescope Cassegrain de 1 m de focale ouvert à 12,5 (C2PU Calern). Le rapport focal a été ramené aux environs de F/D 7 (réducteur de focale + bague allonge). Premiers essais sur table : Matériel : un spectrographe Sardine fibré, une CCD Atik 460 EX, une caméra de guidage Starlight Xpress SXV, une fibre de 50 microns.
Le spectrographe ouvert, quelques remarques : Celui-ci est légèrement différent de ce que l'on peut voir avec les anciens fichiers visibles sur freecad. Spectrographe Sardine fibré, (fichier «AB01_sardine).
La partie injection fibre est différente de la dernière version que nous avons. Ici on voit 4 tubes, sans doute pour renforcer la structure. Une «fenêtre» en moins dans le corps du spectrographe. Thibault doit nous préciser ces choix, et pourra nous fournir les fichiers «*.FCSTD» de la version que nous avons sur table. La principale différence vient de la bonnette, voici deux vues : Fichiers FCSTD : bonnette dichro et bride bonnette dichro.
Cette nouvelle bonnette change de l'ancienne où il y avait un miroir basculant, ici on utilise un cube séparateur, dont le principe est le suivant : Nous avons deux prismes «collés» avec un pouvoir réfléchissant 90 et 10%, la plus grande quantité étant destinée à l'image venant du télescope (étoile) et le restant de la lumière (10 %) pour la caméra d'autoguidage. Mais la principale question que nous nous posons est la suivante, où se trouve la lampe de calibration? Pour l'instant il n'y en a pas! Alors une idée germe, et grosses discussions, serait-il possible d'injecter la fibre de calibration sur la face libre du cube? Voici un schéma à main levée : Stéphane et Superman réfléchissent!... L'idée : le flux venant de l'étoile arrive sur une face du cube (ici à gauche), une partie de la lumière va dans la caméra de guidage, et le reste du flux dans le spectrographe via la fibre (ici à droite). On pourrait très bien prendre un rapport 90% pour le spectre, et 10% pour la caméra de guidage.
Vue de la bonnette actuelle, différente du projet précédent. L'idée est excellente par rapport à la première où il fallait un miroir troué et le basculer par un électro aimant dans le changement de mode, ici pas de pièces amovibles, plus de mécanique. Nous avons injecté par une fibre de 50 microns une source lumineuse (lampe basse consommation), nous obtenons le spectre de la lampe (voir photo). Nous refaisons cette manip avec la lampe Thorium de Thierry, pour cela nous profitons pour mettre la bonnette sardine au foyer du télescope, et le spectrographe posé sur étagère pour y injecter la lampe de calibration (thorium).
Suite des essais à faire : Confirmer la possibilité d'injecter la lampe de calibration sur une face de la bonnette. Repérer facilement le trou de la fibre (méthode, laser ou autre chose...) Nous pouvons faire des essais complémentaires sur le banc optique du C2PU avec l'aimable autorisation de Jean Pierre. Nous voyons deux choses sur cette image, nous sommes trop dans le rouge (en haut de l'image dans l'infra-rouge), il faudrait régler le réseau pour descendre plus dans le bleu. Les ordres à gauche de l'image sont distordus, sans doute un réglage à faire plus finement au niveau du miroir du spectrographe. On retrouve la partie du spectre distordu sur le côté droit mais avec un net recouvrement, au pire des cas on retrouve l'information... Il reste maintenant à faire des essais au foyer du télescope sur une étoile lumineuse. Mais avant tout nous avons essayé de repérer le trou de la fibre optique à l'aide de la caméra d'autoguidage en injectant la lampe basse consommation en bout de fibre. Nous pensons avoir fait une mauvaise manip (Stéphane et moi), nous avions cru repérer le centre de la fibre en l éclairant. Nous l avions repéré sur l'image délivrée par la caméra d'autoguidage, et nous sommes partis sur une valeur x- y fausse. Donc nous visons avec le télescope de 1 m l'étoile Véga, un phare! Nous délocalisons l'étoile et nous la déplaçons en AD et DEC pour rechercher le maximum de flux sur la caméra d'acquisition. Nous avons obtenu péniblement le spectre de Véga, assez faible, sur l'ordre le plus lumineux nous avons 4000 ADU, ce qui est faible. Donc nous n avons pas trouvé le trou de la fibre optique, il aurait fallu viser la lune par exemple. Nous restons un peu sur notre faim... Pour notre plaisir, Stéphane avait apporté son imprimante 3D Velleman fraîchement opérationnelle, associée au logiciel d'exploitation Vertex 3D Printer. Nous avons donc imprimé le support réseau (fichier «suprezo») et le résultat fut presque concluant. Le plateau n'est pas chauffant, et la pièce s'est soulevée légèrement dans les coins en fin de fabrication. Pour info pour imprimer cette pièce il a fallu 3h43mn. On recommencera avec un plateau chauffant. Nous comptons refaire un proto complet après modification et essais, quelques photos de l'impression 3D.
Stéphane programme l impression d une des pièces de Sardine. Pièce en cours d impression. A suivre...