Vivre ensemble Développer des compétences de vie familiale en matière de population de lutte contre le VIH et sida - Livret de l élève 6 e & 5 e

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Transcription:

CM/2010/PI/H/5 Vivre ensemble Développer des compétences de vie familiale en matière de population de lutte contre le VIH et sida - Livret de l élève 6 e & 5 e

Ministère des Enseignements Secondaires Inspection Générale des Enseignements Développer des compétences de vie familiale en matière de population de lutte contre le VIH et sida Livret de l élève 6 ème & 5 ème Vente interdite

Ce manuel a été produit dans le cadre du volet Information, Education et Communication pour le Changement de Comportement en Santé de la reproduction des adolescents (IEC/CCC/SRA) du Projet d Appui au Programme National de la Santé de la Reproduction (PASR). Il constitue, à ce titre, l une des réalisations emblématiques du PASR, projet placé sous la tutelle du Ministère de la Santé Publique (MINSANTE) et cofinancé par la Banque Africaine de Développement (BAD). Au-delà de sa portée pédagogique, le manuel «Vivre ensemble» traduit la volonté du Gouvernement camerounais et de ses partenaires de promouvoir la santé de reproduction des adolescents et adolescentes en vue de l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement à l horizon 2015. Ce support pédagogique, qui fait partie d une collection de six ouvrages destinés aux apprenants du primaire et du secondaire, a été conçu par une équipe pédagogique pluridisciplinaire d Inspecteurs Pédagogiques Nationaux (IPN) et cadres du MINEDUB et du MINESEC, avec la collaboration des spécialistes du MINSANTE sous la coordination de l UNESCO, Agence d exécution du volet IEC/CCC/SRA. J adresse mes remerciements à tous ces experts, ci-dessous nommés, qui ont apporté leurs expériences et leurs compétences à la réalisation de cette série d ouvrages. IPN et cadres du MINEDUB : ABONGWO David, AKEMNDA ACHANKENG Eric, AKONO EDIMO Danielle, BAHIDA Jacqueline, EBALE Georgette, ENDELE Patricia, ENONGENE Patrick, MIH Julius, NDOUMOU ESSOMBA Joseph, NGON à MOUNANG, NKECK BIDIAS Renée Solange, OWONA Clément, MORH Florence BESSEM, SIAKEU Gabriel, SONDZIA Joseph, TAMO Michel, ZAME OBAME Hans D. IPN et cadres du MINESEC : AGBORBESONG Helen, AWOUMA Jean Marc, EBALE Georgette, EPOI DIPANDA Lafortune épouse MOUEN, FOUDA Marcel, LESSOMO EDENE, MANDENG Samuel, MBASSI TSALA Bertin, NDIVA Stanislas, NGAMENI Rosalie, NLANGA Adrien, NYEBE Françoise, OLINGA MEKE Yvonne, ONANA Paul Bienvenu, PENDIA Sabine, TCHAMKO Marie, TENLEP Elisabeth, YEBGA HONGBA. MINSANTE : Dr ELAT MFETAM Jean Bosco (Secrétaire permanent du CNLS), MENGBWA Jean Jacques (Chargé de la communication à la CEP/PASR) et ESSOMBA Hermann (Cadre à la Direction de la Santé Familiale). Timbre infographique : Augustin Marcel PEGBA SICK / Illustrations : Kelly NTEP et Georges PONDY. Je remercie profondément les Secrétaires généraux, les Inspections générales des enseignements (IGE) et les sous-directions de la santé scolaire et des activités post et péri scolaires (SDSSAP) du MINEDUB et du MINESEC de leurs précieuses contributions : MINEDUB : OLINGA MEKE René (Secrétaire Général), ITOE MISPA FULE (IGE), ETOUA AZO O (IP/EMPN), AROGA Désiré (Point focal VIH&SIDA). MINESEC : Pr LEKE TAMBO Yvo (Secrétaire Général), Pr KUITCHE FONKOU Gabriel (IGE), BIOCK Michel (IP/SH), LEKANE Edouard (IP/STT), MPOUDI NGOLLE Evelyne (IP/LALE), Walter Paul KOMO (IP/Sciences), Dr MBENA Catherine (Point focal VIH&SIDA). Équipe UNESCO : Benoît SOSSOU (Représentant résident) Albert MENDY (Spécialiste du programme Education) Raymondine RAKOTONDRAZAKA (Coordinatrice du volet IEC/CCC/SRA) William NGUE (Expert en innovation pédagogique) Jean Louis OUM MBOUI (Assistant administratif et financier) Léocadie Flora ATOUDA NGOMO (Assistante auprès du Coordonnateur) 2

Avant-propos... 05 Mode d emploi... 07 Concepts de base... 09 DOSSIER 1 : LA VIE SOCIALE Thème 1 : L éducation à la vie sociale... 11 Thème 2 : La vie conjugale... 14 Test de comportement... 17 Thème 3 : La prise en charge... 18 Thème 4 : Les droits humains et la maltraitance des femmes et des enfants... 21 Test de comportement... 26 SOMMAIRE DOSSIER 2 : LA SANTE DE LA REPRODUCTION Thème : La santé de la reproduction et les connaissances de base sur les IST, le VIH et le SIDA... 29 DOSSIER 3 : LES FACTEURS DE VULNERABILITE Thème : Un fléau social : le tribalisme... 33 DOSSIER 4 : LE LEADERSHIP Thème : Le respect de soi... 37 DOSSIER 5 : L EDUCATION A LA PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT Thème 1 : La protection et l assainissement du milieu de vie... 39 Thème 2 : La préservation de l environnement... 41 DOSSIER 6 : LES SYSTEMES DE PRODUCTION Thème : Le genre dans le système de production... 45 Test de comportement... 48 Structures agréées de prise en charge du VIH et du SIDA... 49 Répertoire bibliographique... 51 3

Cher élève, Ce manuel t est destiné. Il traite des questions liées à l Education à la Vie Familiale, en Matière de Population et au VIH et SIDA (EVF/EMP/VIH&SIDA). Il a été conçu pour t accompagner dans le processus de construction des savoirs, savoir-faire et savoir-être. Cet ouvrage d information et d autoformation se présente sous forme de fiches en rapport avec les thèmes au programme d'evf/emp/vih&sida. Ces fiches se fondent sur des situations de la vie courante, requièrent ton observation et ta réflexion, t apportent les informations relatives au sujet, et t amènent de façon interactive à développer les compétences visées. L objectif de ce manuel est de te permettre de t approprier et de consolider des connaissances essentielles pour développer des comportements, des valeurs et des compétences de vie courante, afin d opérer des choix positifs et de résister aux pressions négatives de la vie en société. Fais-en bon usage! Le Ministre des Enseignements Secondaires, 5

Cher élève, Le contenu de ce manuel est constitué de fiches illustrées et organisées en cinq rubriques autonomes. 1 Slogan Il résume le message qui t est adressé. 2 Chaque fiche comporte des illustrations ou des textes présentant des situations de la vie quotidienne. Observe et lis-les attentivement pour répondre aux questions qui te sont posées. Celles-ci visent à évaluer tes connaissances et ton comportement. Elles t interrogent sur les situations illustrées afin de te permettre d évaluer les actes que tu poses et les choix que tu fais, dans ton intérêt et celui de ton entourage. 3 Cette partie t apporte des informations utiles sur le sujet traité. Elle relève les attitudes à risque et leurs conséquences, et indique les bonnes pratiques et les compétences à développer face à diverses situations concrètes. 7

4 Ce sont les engagements que tu prends par rapport aux situations observées. Lis attentivement les résolutions inscrites dans cette rubrique et appliqueles dans ta vie de tous les jours. En les adoptant, tu aura un comportement exemplaire et tu résoudras efficacement les problèmes rencontrés au cours de ta vie. 5 Des tests comportementaux intermédiaires te permettent d évaluer tes compétences. Au travail! 8

Introduite dans les programmes d enseignement au Cameroun aux niveaux primaire, secondaire et normal, par l Arrêté conjoint interministériel n 28/07 MINEDUB/MINESEC du 18 janvier 2007, l EVF/EMP/VIH&SIDA est un programme transversal d éducation de la jeunesse qui vise à résoudre, tout en les mettant en relation, des questions relatives aux thèmes ci-après : a) l éducation à la vie familiale ; b) l éducation en matière de population ; c) l éducation à la lutte contre le VIH et le SIDA. L Education à la vie familiale (EVF) apporte une réponse à l instabilité des familles. Le but de ce module est de : te préparer à la vie d adulte, à la parenté responsable, à une sexualité saine, au mariage, à l exercice d un métier, etc. ; te faire acquérir les valeurs de la vie sociale telles que le respect des autres, l intégrité, la solidarité, la vie en harmonie dans la communauté, le sens des responsabilités, le bien-être familial et collectif, etc. L Education en matière de population (EMP) concerne les défis globaux qui mettent en danger l avenir de l humanité, notamment : les problèmes liés à la croissance démographique et les dangers de la diminution des ressources naturelles à cause de la dilapidation du patrimoine de l humanité et de la détérioration constante de l environnement. L EMP te permet ainsi : d évaluer l influence des actes individuels, des choix familiaux ou communautaires sur l évolution démographique et la qualité de vie de la population ; d agir dans le sens de la protection de l environnement et de la préservation des ressources naturelles ; 9

de participer au développement et au bien-être social et économique, pour toi-même et pour les autres. Enfin l éducation à la prévention du VIH et à la lutte contre le SIDA est capitale pour les jeunes, car les données des enquêtes 1 indiquent que 32 % de femmes et 23% d hommes ont eu leur premier rapport sexuel avant l âge de 15 ans. Plus grave, 73% de filles et 62% de jeunes garçons ont couru le risque de contamination, soit parce qu ils ont eu des rapports sexuels à risque, soit parce qu ils n ont pas utilisé des préservatifs. Ce volet met un accent sur l éducation et l information des adolescents sur tous les problèmes liés au VIH et SIDA. Le but ici est de t aider à te protéger, à réduire les comportements à risque et à encourager les comportements protecteurs tels que l abstinence, le port du préservatif, le dépistage volontaire, la prise en charge et l assistance aux personnes infectées ou affectées par le VIH. Il s agit également de lutter contre la stigmatisation, la discrimination et de prendre conscience de la vulnérabilité des filles. 1 Enquête démographique et de santé (EDS 3) au Cameroun publiée en 2004. 10

DOSSIER 1 LA VIE SOCIALE THEME 1 L ÉDUCATION À LA VIE SOCIALE Vivons ensemble! 2 3 1 Décris en trois phrases les scènes présentées par l illustration. Sur cette cour de récréation, on note la présence de plusieurs types d enfants. Cite-les............ Que faire pour éviter la mésentente entre eux?............ 11

Les facteurs de socialisation L école est un milieu de vie commune que partagent les élèves, les enseignants, les parents et les associations. Ces membres de la communauté éducative doivent s accepter et se respecter les uns les autres. La famille est un autre cadre de vie partagé entre des personnes parentes qui se doivent mutuellement amour, respect, assistance et tolérance. 1 A partir de ce texte, décris le type de relations à développer entre : - les voisins de quartier :... - les membres d une chorale :... - les membres d un club scolaire :... - les joueurs d une équipe de football :... L école accueille les enfants de toutes les tribus, de toutes les religions, les garçons et les filles, les riches et les pauvres, les valides et les handicapés. Comme la famille, la religion, l hôpital, le stade et les médias, l école leur permet de s accepter, de se respecter les uns les autres et de vivre ensemble. La société est composée d hommes, de femmes et d enfants d origines différentes, de conditions, d aptitudes et de tempéraments différents, entre lesquels il est essentiel de maintenir et de conserver l harmonie et la solidarité. La solidarité est le sentiment ou le lien d entraide qui s établit entre deux ou plusieurs personnes. L harmonie est la concorde, l accord ou l entente entre les membres d un groupe. Vivre avec les autres c est partager avec eux le même espace, mener des activités communes, avoir des centres d intérêt proches, et se soutenir dans les situations de vie tant heureuses que malheureuses. Cette vie commune ne doit pas être source de conflits, mais plutôt d épanouissement. Il est par conséquent nécessaire d éviter des attitudes et des comportements nocifs à la vie en communauté et d entretenir de bonnes relations avec les autres. Pour vivre en harmonie avec les autres, en famille, à l école et dans la communauté, il faut : - cultiver l esprit de tolérance ; - développer les valeurs sociales positives que sont : la fraternité, la solidarité et l amour des autres ; - respecter les principales règles de bienséance que sont : la politesse, l honnêteté, la loyauté, la tenue correcte, le respect de l autre, l humilité, etc. 12

Attitudes et comportements de vie en communauté Attitudes et comportements négatifs - l orgueil ; - les préjugés envers autrui ; - l égoïsme ; - l impolitesse ; - la malhonnêteté ; - le vandalisme ; - la vantardise ; - la bagare ; - la débauche ; - la tendance à imposer son point de vue ; - la jalousie ; - la colère ; - les rivalités ; - l intolérance ; - le tabagisme ; - l alcoolisme ; - le tribalisme ; - le mensonge ; - la moquerie ; - la médisance, etc. Attitudes et comportements positifs - participer aux activités collectives ; - aborder les autres sans complexe ni préjugés ; - éviter : les mauvaises compagnies, le vol, l alcool, la cigarette, et les relations sexuelles ; - écouter les autres et essayer de les comprendre ; - tenir compte des aptitudes et tempéraments des autres ; - modérer ses réactions vis-à-vis des autres ; - dialoguer ; - respecter les autres ; - avoir confiance en soi ; - surmonter sa colère et la peur ; - savoir faire respecter ses droits sans violer ceux des autres ; - apprendre à aimer les autres ; - développer l esprit de créativité ; - savoir répartir les rôles ; - respecter la parole donnée, etc. J aime, j accepte et je respecte tous les êtres humains. 13

1 LA VIE SOCIALE THÈME 2 LA VIE CONJUGALE Pour une famille unie et heureuse, informons-nous! André, crois-tu que le Maire va accepter de nous marier? 1 Que penses-tu de la réponse d André à la première question de Marie? Réponds par oui ou par non : Bien-sûr que oui, puisque nous lui dirons que nous nous aimons et que nous voulons nous marier. Suffit-il de s aimer pour se marier? Elle est suffisante car il suffit de s aimer pour se marier Elle est incomplète, car pour se marier, il faut considérer d autres éléments Elle est sage 2 Quelle réponse apporterais-tu à la dernière question de Marie? Réponds par oui ou par non : L amour doit être la base de tout mariage L amour ne suffit pas, il faut en plus remplir au moins les conditions d âge Il faut choisir un partenaire qui a beaucoup d argent, l amour vient après Pour se marier, il faut être responsable Pour se marier, il faut avoir un emploi 14

Le mariage est l engagement pris par un homme et une femme de s unir pour la vie. Les types de mariage : Selon le cadre et les conditions de sa célébration, le mariage peut être coutumier, civil ou religieux : 1 Pour le mariage coutumier, les conditions varient selon les coutumes des tribus des fiancés. En effet, chaque tribu a ses usages traditionnels à respecter : c est le processus qui aboutit à l union des fiancés. 2 Pour le mariage civil, la cérémonie se déroule devant un Officier d état civil qui s assure que les futurs époux sont vivants et de sexes opposés, ayant au moins 16 ans pour la fille et 19 ans pour le garçon, ayant accepté librement de se marier. 3 Pour le mariage religieux, l union est consacrée par un ministre du culte selon les rites de chaque confession. Les systèmes matrimoniaux : Ce sont les formes de mariage pratiquées dans un pays. On en distingue deux au Cameroun, la monogamie dans laquelle l homme n est marié qu à une seule femme et la polygamie, régime dans lequel un homme épouse plusieurs femmes. La loi camerounaise autorise la polygamie. Certaines coutumes et religions telles que l islam autorisent le mariage polygamique tandis que d autres, tel le christianisme l interdisent. Au Cameroun, seul un homme et une femme peuvent se marier. L homosexualité ou l union entre des personnes de même sexe est interdite et condamnée par la loi. 15

Nous avons parlé du mariage et le professeur a dit que pour le mariage coutumier, les conditions varient en fonction des traditions, je vais demander à mes parents comment cela se passe dans notre famille et même dans notre Eglise. Moi aussi, il est important d avoir la bonne information. Nous sommes trop jeunes pour nous marier. Nous devons encore attendre plusieurs années. Oui, mon amie je suis d accord. C est trop tôt pour nous de nous marier. 16

A) Tu as 4 cartons d invitation à une fête alors que tu as 5 camarades autour de toi, élimine un camarade et explique pourquoi. a. Ebodé est ton voisin de table. Il est handicapé b. Aïssatou est ta meilleure amie c. Ngassa est albinos et très gentil d. Wondjé est très admirable, elle est la meilleure de la classe e. Alima et toi, vous êtes du même village. B) Ton camarade te fait la proposition ci-dessous : réponds-lui. - «Tu sais que le père de Lomo n est pas de notre tribu et en plus il est pauvre. Pour cela, Lomo ne doit pas jouer dans notre équipe.». C) Ton grand frère t a écrit la lettre ci-dessous, réponds-lui. Si tu n es pas une fille, fais comme si tu en étais une. - «Ma chere petite soeur, papa a décidé que pour le soixante dixième anniversaire de son ami, le chef de village, tu deviendras la huitième épouse de ce dernier. Pour la dot, le chef lui a déjà donné un porc, 4 chèvres, un lopin de terre et 100.000 francs. J ai entendu dire que dans une semaine, ton nouveau mari viendra te chercher chez la tante où tu iras l attendre». 17

Dossier 1 LA VIE SOCIALE THÈME 3 LA PRISE EN CHARGE Assistons ceux qui souffrent! 1 4 a 2 b c Grand-mère laisse-moi t aider! 3 d Dis-moi juste où je dois le déposer. 18

1 2 3 Décris chaque situation observée dans les illustrations :....... illustration 1 :...... illustration 2 :... illustration 3 :... illustration 4 :... Que ferais-tu dans chaque cas, si tu veux aider les personnes concernées?.................... Cite deux ou trois catégories de groupes de personnes qui ont besoin d être prises en charge :..................... La prise en charge est l aide apportée par une personne, un service ou une institution pour résoudre les problèmes d autonomie (sociale, médicale, financière, etc.) d un ou de plusieurs individu(s) qui souffrent et qui en ont besoin. La prise en charge peut être un conseil, un rendez vous, une rééducation, un entretien médical, un soutien psychologique, un courrier ou une démarche administrative, etc. En ce qui concerne les personnes infectées et affectées par le VIH, la prise en charge se fait à trois niveaux : 1 La prise en charge psychosociale, qui consiste à apporter un soutien social, moral et affectif aux personnes et aux familles infectées ou affectées. Ceux qui sont porteurs du VIH restent des personnes dignes de respect, avec des droits et des devoirs. Il faut les aider en les entourant de notre amour et de notre compréhension. Cette prise en charge se fait lors de la rencontre avec les spécialistes, à travers les associations de PVVIH, les associations de jeunes, les ONG, les centres d écoute, les unités de prise en charge () et les centres de traitement agréés (CTA), les visites à domicile (VAD), etc. 2 La prise en charge thérapeutique se résume aux soins médicaux, notamment : les examens biologiques, le traitement des infections opportunistes et l administration des anti-rétroviraux ARV), qui sont gratuits au Cameroun. 19

3 La prise en charge nutritionnelle est le régime alimentaire recommandé par les spécialistes en matière de nutrition aux personnes infectées. Etre pris en charge signifie donc, pour les personnes infectées par le VIH : recevoir un soutien moral et des conseils, avoir accès au traitement médical et bénéficier d une alimentation saine et équilibrée, etc. Cultivons des comportements qui contribuent à l amélioration de la qualité de vie de ceux qui souffrent autour de nous. Moi, j apporterai mon aide à ceux qui en ont besoin. Je partagerai les joies des autres et les soutiendrai dans le malheur. Désormais, je serai proche de ceux qui souffrent. 20

LA VIE SOCIALE Dossier 1 THÈME 4 Les droits humains et la maltraitance des femmes et des enfants. Non aux violences faites aux femmes et aux enfants! Venez 1 monter, je suis votre Non, grand-oncle. nous ne vous connaissons 2 pas! Autant de fautes, autant de coups de bâton. 3 Maman je suis fatiguée, j ai faim. Fainéante! Va d abord vendre les bananes, tu te reposeras après. 21

4 a b D où viens-tu à Ouvre cette heure-ci, chéri? rapidement cette porte! c d Tu me contrôles! Depuis quand me poses-tu des questions dans cette maison? D ailleurs, dehors! 1 2 Regarde chaque scène et décris en trois ou quatre phrases ce qui s y passe : Scène1 :...... Scène2 :...... Scène3 :...... Scène4 :...... Que penses-tu du comportement : - du conducteur? :... - du professeur? :... - de la mère de la jeune fille? :... - du mari? :... 22

Tous les enfants de moins de 18 ans ont des droits et ces droits sont les mêmes pour tous, dans tous les pays. Ils sont consignés dans la Convention internationale relative aux droits de l enfant élaborée en 1989 et signée par presque tous les pays du monde dont le Cameroun. Ces pays s engagent à assurer aux enfants les droits fondamentaux suivants : 1 Droit de s'alimenter, d'avoir un abri "L enfant a droit à une alimentation adéquate et à un logement sain" Article 27 de la Convention Exemple d'action de solidarité : l'aide alimentaire 4 Droit à la santé "L'enfant a droit à des soins médicaux" Article 24 de la Convention Exemple : construction d'hôpitaux 2 Droit aux loisirs "L'enfant doit avoir toutes possibilités de se livrer à des jeux et des activités récréatives orientées à des fins éducatives" Article 31 de la Convention Exemple : aide à l'inscription dans des clubs de loisirs ou sportifs et achat d'équipement, etc. Exemple : visites de musées Droit d'être protégé contre 3 l'exploitation dans le travail "L'enfant ne doit pas être admis à l'emploi avant un âge minimum approprié ni prendre une occupation qui nuise à sa santé, ni à son éducation" Article 32 de la Convention Exemple : construction d'écoles (la scolarisation faisant reculer l'exploitation par le travail) 6 5 a- Droit à la culture "L'enfant a droit à une éducation qui contribue à sa culture" Article 29 de la Convention Exemple : construction de centres culturels et de loisirs 5 b- Respect du milieu naturel "lui inculquer le respect du milieu naturel" Article 29 de la Convention Exemple : initiatives pour participer à des campagnes d'aide au développement, plantation d'arbres, etc. Droit des enfants handicapés "L'enfant physiquement, mentalement ou socialement désavantagé doit recevoir traitement, éducation et soins spéciaux" Article 23 de la Convention Exemple : Cassettes enregistrées à destination des non-voyants 23

7 Droit d'être protégé contre les mauvais traitements "L'enfant doit être protégé contre toute forme de violence, de brutalité ou de négligence" Article 19 de la Convention Exemple : accueil familial pendant les vacances (trêve temporaire assurant un cadre d'amour et de compréhension) 8 Droit à l'expression "L'enfant a droit à la liberté d'expression qui comprend la liberté de rechercher, recevoir, produire l'information, à la liberté d'association et à la liberté de réunion" Articles 13 et 15 de la Convention (esprit de tolérance et protection contre toute discrimination) 9 Droit à l'école "L'enfant a droit à une éducation" Article 28 de la Convention Exemple : création et réalisation de journaux, de clubs, etc. Exemple : construction d'écoles 10 Droit aux secours Le 20 Novembre C'est la Journée des Droits de l'enfant. Une journée instituée pour que ces droits soient protégés et les enfants éduqués, aimés et respectés. Afin que tous les enfants puissent grandir en paix. "L'enfant doit en toutes circonstances être parmi les premiers à recevoir protection et secours" et en particulier "les enfants touchés par un conflit armé" Exemple : aide d'urgence Article 38 de la Convention Les droits fondamentaux des femmes et des filles font entièrement partie des droits universels de la personne. Il est nécessaire que les femmes et les filles soient protégées contre toutes formes de violences et de sévices. La violation des droits des enfants et des femmes se manifeste par : - les mauvais traitements (maltraitance) ; - les abus ou les injustices ; - les violences physiques, sexuelles, morales, etc. ; - l exploitation à des fins économiques et sexuelles, etc. 24

Les droits de l'homme Les instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme sont constitués par la Déclaration Universelle des Droits de l'homme de 1948 et les six principaux traités de défense de ces droits. Tous les pays du monde en ont ratifié au moins un. Les principaux instruments internationaux de défense des droits de l homme Date d adoption par l Assemblée générale des Nations Unies H1. La Déclaration Universelle des Droits de l'homme de 1948 Le 10 décembre 1948 2. La Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale Le 21 décembre 1965 3. Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques Le 16 décembre 1966 4. Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels 5. La Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes 6. La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants Le 16 décembre 1966 Le 18 décembre 1979 Le 10 décembre 1984 7. La Convention internationale relative aux droits de l'enfant Le 20 novembre 1989 La Conférence générale de l'organisation Internationale du Travail a adopté le 17 juin 1999 la convention C182 sur les pires formes de travail des enfants. Elle concerne l élimination du travail des enfants et la protection des enfants et des adolescents. Le Cameroun a ratifié cet autre instrument international le 05 juin 2002. Dès aujourd hui, je prends l engagement de connaître mes droits en tant qu être humain. Je dénonce et rejette toutes les formes de violation des droits des enfants. Je m oppose aux exploitations dont sont victimes les hommes et les femmes. 25

A) Ton ami Paul vient se confier à toi. Il te raconte l histoire ci-dessous : «Je sens des picotements au niveau de mon pénis. Quand j urine, ça chauffe, ça brûle, ça fait très mal. J ai acheté des comprimés dans la rue, mais je ne me sens pas mieux». Donne-lui des conseils. B) Regarde les deux images, choisis l endroit où tu dois être et l endroit où tu ne dois pas être et puis explique pourquoi. 1 2 26

Les droits de l'enfant Lis et coche la réponse juste 1 Dans la Convention internationale relative aux droits de l enfant, un enfant c'est quelqu'un qui a entre... 0 et 7 ans 0 et 10 ans 0 et 16 ans 0 et 18 ans 2 Le Cameroun a-t-il ratifié cette convention? OUI NON 3 Quels sont les droits de l enfant parmi les propositions suivantes : Droit à l éducation Droit aux loisirs Droit au travail Droit à un nom Droit à la consommation de l alcool Droit à l alimentation 4 5 La violation des droits des enfants et des femmes se manifeste par : La violence physique L exploitation sexuelle Les soins prodigués en cas de maladie L inscription à l école Pour que les enfants aient tous droit à l'éducation, les États doivent rendre l'enseignement primaire obligatoire et... Amusant Payant Gratuit Facultatif 27

DOSSIER 2 LA SANTE DE LA REPRODUCTION THEME La santé de la reproduction et les connaissances de base sur les IST, VIH et SIDA Je connais mon corps et je le protège! Pilosité : barbe, pubis... Développement de la poitrine Elargissement des épaules, musculature Elargissement des hanches Pilosité : pubis, aisselles Augmentation de la taille des testicules et du pénis 7-8 ans 10-12 ans 18-19 ans femme adulte 7-8 ans 10-12 ans 18-19 ans homme adulte 1 2 Sur les images, identifie à quel niveau d évolution tu te situes. Quels sont les changements que tu relèves pour chaque sexe au cours de la croissance? : Chez la fille :..................... 29

Chez le garçon :............ Les premières règles : Pas de panique! Babette a 13 ans. Elle vient juste de se laver. Elle est dans la salle de bain et s apprête pour l école quand soudain, elle brise le silence du petit matin par un cri suivi de sanglots. Babette : Maman, Maman, viens vite! Madeleine, la maman de Babette accourt vers sa fille. Toute essoufflée par l effort physique et l émotion, elle demande en ouvrant la porte : Madeleine : Qu est-ce qui ne va pas Baby? As-tu eu un accident? Babette : Non maman! Mais c est comme si c en était un. Regarde mon sous-vêtement, il est tout rouge de sang! Madeleine : Ouf! J ai pensé que c était très grave. Vois-tu ma petite grande, tu viens de franchir une étape importante dans ta vie de femme. Depuis quelques mois, ta morphologie, ton teint et ton comportement ont changé. Ce que tu vis en ce moment arrive à toutes les femmes : ce sont les règles qui reviendront tous les mois. Désormais, un rapport sexuel non protégé peut entraîner une grossesse. Alors, approche et suis-moi attentivement. Les deux femmes s entretiennent de ce qui vient de se passer. 1 2 3 4 Dans le texte, pourquoi Babette a-t-elle crié?...... De quoi parlent Babette et sa maman?...... Pourquoi Babette peut-elle être considérée désormais comme une «petite grande»?......... Comment peut-elle éviter une grossesse?............ L adolescence est la phase de la vie humaine transitoire entre l enfance et l âge adulte. Elle se situe en moyenne entre 10 et 19 ans. C est la période pendant laquelle le corps change et on se pose des questions. La puberté est la première étape de l adolescence pendant laquelle apparaissent des changements qui indiquent le passage de l enfance à l adolescence. 30

Les transformations de la puberté Changements sur les caractères sexuels primaires Changements sur les caractères sexuels secondaires Changements sur le comportement Fille Non visibles extérieurement : développement des ovaires, du vagin, de l utérus. - Développement des seins ; - Apparition des poils au pubis et sous les aisselles ; - Boutons sur le visage (acné) ; - Elargissement du bassin ; - Accélération de la croissance ; - Premières règles, etc. - Développement de la curiosité, agitation ; - Désir de plaire ; - Attirance par le sexe opposé - Sautes d humeur, agressivité - Besoin d affirmation de soi, etc. Garçon Développement des testicules ; Développement du pénis. - Apparition des boutons sur le visage (acné) - Apparition des poils au pubis et sous les aisselles et de la barbe - Développement de la musculature Mue de la voix - Accélération de la croissance - Premières éjaculations, etc. - Développement de la curiosité ; - Désir de plaire ; - Attirance par le sexe opposé - Sautes d humeur, agressivité - Besoin d affirmation de soi, etc. Des poils apparaissent autour du sexe, sous les bras, aux joues, puis à la moustache De l acné apparait (visage) Les seins se développent La voix devient grave, la pomme d Adam se forme Les os du bassin s élargissent et la taille s affine Les muscles se développent Des poils apparaissent autour du sexe, sous les bras La croissance s accélère (parfois plus de 10 cm par an) La croissance s accélère, un peu moins que chez le garçon A l issue de la puberté, les appareils génitaux sont fonctionnels et celui qui entretient des relations sexuelles s expose à des risques tels que : - les grossesses précoces et non désirées qui entraînent : les avortements clandestins ; la parenté précoce ; les déperditions scolaires ; - les infections sexuellement transmissibles (IST) pouvant s accompagner de stérilité; - l infection au VIH. 31

Je m engage à : - respecter mon corps et celui de mon prochain ; - garder propre mon appareil reproducteur ; - m abstenir de toute relation sexuelle. 32

DOSSIER 3 LES FACTEURS DE VULNERABILITE THEME Un fléau social : le tribalisme. Ensemble bâtissons notre pays le Cameroun! Enfin! Je peux trouver du travail, j ai 22 ans et j ai le BEPC, je crois que je remplis les conditions. Bonjour Monsieur! Administrateur civil principal Commandeur du mérite national Directeur des ressources humaines Bonjour, mon jeune ami. Que puis-je faire pour vous? Je suis venu déposer mon dossier. Je suis candidat au poste d Agent de bureau. Voici mon dossier. Vous vous appelez Idrissou Daouda? 33

Vous êtes originaire de Kousseri? Oui, Monsieur! Il n y a pas de place. Ça alors! 1 2 Pourquoi Daouda n a-t-il pas trouvé du travail?......... Relis l affiche et donne ton avis sur le comportement du Directeur :......... Le peuple camerounais est constitué de plus de 200 ethnies. On distingue : - dans le grand Nord trois principaux groupes : les Soudanais (Mofou, Massa, Toupouri, Mousgoum, etc.), les Hamites (Foulbés ou Peuls) et les Sémites (Arabes choa) ; - dans la partie Sud du pays trois autres groupes : les Pygmées, les Bantou (Douala, Beti, Bassa, Bakweri, Maka, etc.) et les protobantou ou semi-bantou (Bamiléké, Nso, Bamoun, etc.). Ces groupes ethniques se subdivisent en des centaines de tribus et chacun de nous appartient à l une d entre elles et y est attaché. Ce lien pousse souvent à des égoïsmes et des injustices tels que le tribalisme et le clanisme. Le clan est le regroupement de plusieurs familles ayant un même ancêtre. Le clanisme est la tendance à tenir compte du clan d origine dans ses jugements et ses actions. 34

La tribu est le regroupement de plusieurs clans ayant les mêmes coutumes. Le tribalisme est la tendance à avantager les membres de sa tribu ou à tenir compte de l appartenance à une tribu dans ses jugements et ses actions. Le clanisme et le tribalisme sont des fléaux sociaux nuisibles. Ils se manifestent par le rejet des autres tribus et le fait d accorder ou de refuser des avantages sur la base de l appartenance clanique ou tribale. Ils consistent à rejeter les principes de mérite, d égalité et de justice. Pourtant, les services que nous rendons doivent être équitables et nul ne doit être ni maltraité, ni privé d un droit à cause de son appartenance à un clan ou à une tribu. L ethnie est le regroupement de plusieurs tribus ayant des traditions apparentées. Au Cameroun, le gouvernement fait de l unité et de l intégration nationales une priorité. Les différences tribales, religieuses, linguistiques ou sociales existent. Cette diversité doit être source de richesse et de complémentarité. L harmonie, la tolérance, la cohésion sociale et la préservation de la paix doivent demeurer. «Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi», souligne l article 7 de la Déclaration universelle des droits de l Homme. Pour notre intégration nationale et pour le développement de notre pays, acceptons les Camerounais de toutes les tribus. 35

DOSSIER 4 LE LEADERSHIP THEME LE RESPECT DE SOI Apprenons à être honnêtes 1 2 1 2 Observe les élèves sur les illustrations ci-dessus. Que penses-tu de : - l attitude du garçon de l image1?......... - l attitude du garçon de l image 2?...... Que peut-il arriver à un élève qui triche? Réponds par oui ou par non : Il est puni par le professeur Il améliore son niveau de connaissance Il est fier de son comportement Il sera heureux de la note qu il obtiendra 37

3 Que faut-il faire lorsque l on a un voisin tricheur? Réponds par oui ou par non : Le laisser tricher Lui donner le conseil d apprendre ses leçons Le dénoncer auprès du professeur Le sensibiliser sur les conséquences de son comportement 4 Quelle image le tricheur a-t-il de lui-même? Réponds par oui ou par non : Il est satisfait de son comportement Il n a pas confiance en lui-même Il est fier de son niveau de connaissance Il sait prendre des risques La tricherie : c est un acte malhonnête qui consiste à obtenir ou chercher à obtenir un résultat positif sans le mériter. Par exemple, certains élèves qui n ont pas étudié leurs leçons cherchent à obtenir une bonne note en trichant chez leurs camarades. Ces élèves sont malhonnêtes. Un élève honnête étudie ses leçons et fait des efforts pour mériter sa note. C est un élève brave, consciencieux, correct, intègre, juste et vertueux. Etre responsable des actes que l on pose et éviter de se laisser entraîner dans des comportements à risque supposent le développement de son esprit critique. Il s agit de réfléchir avant d agir, de chercher à discerner le bien du mal, le vrai du faux. Prendre des décisions responsables concernant directement sa vie implique le développement de l estime de soi et la culture de la confiance en soi : - Développer l estime de soi, c est : croire en soi, être porté à faire ce qui est vraiment utile pour soi, relever les défis, être satisfait de soi (connaissant ses forces, ses limites et ses faiblesses). - Cultiver la confiance en soi, c est : savoir qu on a la capacité de répondre à ses besoins, être capable de prendre soin de soi, avoir du pouvoir sur sa vie, supporter les autres, viser l amélioration en avançant à son rythme. Ces compétences permettent de s affirmer et d être respecté. Je m engage à travailler pour mériter les bons résultats. Je ne tricherai jamais. Je dénoncerai tout cas de tricherie. 38

DOSSIER 5 L EDUCATION A LA PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT THEME 1 La protection et l assainissement du milieu de vie Assainissons notre milieu de vie! Scène 1 Scène 2 1 2 3 Dans lequel des deux villages te plairait-il de vivre? Pourquoi?......... Observe les images de la scène n 2 et cite les activités menées :............ Quels bienfaits ces activités apportent-elles au village?......... 39

Notre santé et notre bien-être dépendent de l état de propreté du milieu dans lequel nous vivons. L assainissement est le nettoyage de l environnement ou du cadre de vie en vue de le maintenir sain pour assurer la protection des biens et des personnes. Il consiste à évacuer et traiter les eaux usées ou de ruissellement et les déchets. L utilisation et la consommation des eaux souillées peuvent engendrer de nombreuses maladies : diarrhée, typhoïde, hépatites, choléra, etc. Des latrines sales ou inexistantes favorisent la multiplication des microbes, sources de nombreuses maladies (diarrhées, vers intestinaux). Les eaux de ruissellement peuvent occasionner, lors des fortes pluies, des inondations, des éboulements, et abîmer les routes et les bâtiments. Les déchets solides domestiques, médicaux et industriels se décomposent rapidement et ont des conséquences graves pour : - la santé (lieu de reproduction de moustiques, de rats, de microbes, etc.) ; - l'environnement (enlaidissement du milieu de vie, mauvaises odeurs, pollution de l'eau et de l'air) ; - l atmosphère (notamment pour les déchets médicaux et industriels qui sont toxiques) ; - l'infrastructure (blocage des canaux, des voies d'accès et d évacuation des eaux et autres déchets). L'assainissement permet de maintenir l environnement et notre cadre de vie salubres. Je m engage à assainir et à préserver mon milieu de vie. Je veille à la propreté de notre maison en désherbant les alentours, en éliminant les flaques d eau et en déposant les ordures à la poubelle. Je ne fais mes besoins que dans les latrines ou les toilettes. 40

L EDUCATION A LA PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT Dossier 5 THÈME 2 La préservation de l environnement Evitons de polluer et de détruire notre environnement! 1 2 Que font les différents personnages sur l illustration? - Les enfants :...... - Les hommes :...... - Les femmes :...... Quels sont les dangers liés aux activités menées par chaque groupe? - Les enfants :...... - Les hommes :...... - Les femmes :...... 41

L'environnement est le milieu dans lequel nous évoluons. Ce milieu comprend : l'air, l'eau, le sol, les ressources naturelles, la faune, la flore, les microbes et les êtres humains. L'environnement inclut ainsi le milieu physique, naturel et construit (artificiel), mais aussi le cadre humain constitué par la famille, les amis, la tribu, le quartier, le village, ou tout groupe, collectivité et société (entreprise, administration, école, Eglise, etc.). La pollution est l'introduction de substances nocives dans l'environnement au point que ces dernières deviennent nuisibles à la santé humaine, à celle d autres organismes vivants, à l'environnement ou au climat. La pollution est d origine humaine et non humaine. Les pollutions d origine humaine proviennent des déchets liés à nos activités : fumée des automobiles, emballages plastiques, batteries usées, gaz toxiques, pesticides, etc. Les pollutions d origine non humaine résultent des catastrophes ou des phénomènes naturels : volcanisme, séisme, tsunamis, décomposition d un animal dans une mare d eau, etc. On distingue plusieurs types de pollution : 1 la pollution de l air provoquée par les polluants rejetés dans l atmosphère par l homme (véhicules à moteur, installations industrielles, feux de brousse, incinération des ordures, etc.) et les phénomènes naturels (érosion par le vent, les gaz toxiques des éruptions volcaniques, etc.) 2 la pollution de l eau peut provenir des produits agricoles, des rejets chimiques et des eaux usées non traitées, etc. ; 3 la pollution du sol peut survenir lors de l utilisation massive d engrais et de pesticides qui peuvent contaminer les plantes qui y poussent et la nappe d eau souterraine ; 4 la pollution sonore peut-être provoquée par les sons agressifs : voiture, train, avion, musique, etc. 5 la pollution visuelle peut-être due à des images violentes des médias : publicité, télévision, Internet, etc. 42

Les activités polluantes produisent le rejet de gaz carbonique qui explique le réchauffement de la planète actuellement constaté. Ce réchauffement entraîne : - la destruction et la disparition des espèces animales et végétales ; - la modification du climat : inondations, augmentation du niveau de la mer, sècheresse ; - la désorganisation et la détérioration de la qualité de la vie sur terre. «Pour préserver l environnement, j évite : - d abattre les arbres de manière anarchique ; - de brûler les matières dangereuses comme le plastique ; - de polluer la nature.» 43

DOSSIER 6 LES SYSTEMES DE PRODUCTION THEME LE GENRE DANS LE SYSTÈME DE PRODUCTION Tous ensemble pour le rayonnement de la famille! L approche genre Aujourd hui, en présence de grand-père, papa a tenu un conseil de famille pour nous répartir les tâches domestiques. A l issue de ce conseil, je dois nettoyer le sol et approvisionner la maison en eau. Ma petite sœur Fanny doit faire la vaisselle. Maman doit faire le marché, préparer les repas et s occuper des tout-petits. Lorsque papa s est proposé de faire la lessive et fendre le bois chaque matin, grand-père, indigné, a lancé ces mots à maman : «C est donc vrai que mon fils est ton esclave!». Mais, papa a souligné qu «il n y a pas de tâche réservée uniquement aux hommes, aux femmes ou aux enfants ; chacun se doit de contribuer aux travaux domestiques pour l épanouissement de la famille.» 1 2 Identifie les principales tâches domestiques et ceux qui les exécutent :............ Donnerais-tu raison à grand-père? Pourquoi?............... 45

3 Partages-tu la réplique de papa à grand-père? Pourquoi?............... A la naissance, il n est inscrit nulle part que c est la fille qui fera la cuisine, ramassera le bois, puisera de l eau, etc. C est la société qui détermine les rôles à jouer par les garçons et les filles et, plus tard, par les hommes et les femmes. Or, aujourd hui la société a évolué : comme les hommes, les femmes travaillent hors de la maison, elles occupent de grands postes dans les domaines de la science, de la politique, des affaires. Les femmes sont même chefs de famille. Le rôle des hommes dans la société (enfants, adolescents, adultes ou pères) ne consiste pas à se réserver des avantages. Il est nécessaire que les femmes et les filles participent pleinement, sur le même pied d égalité avec les hommes et les garçons, à tous les aspects de la vie sociale. De nos jours, les rôles de l homme et de la femme sont complémentaires : c est cela l approche genre. En traitant sans différence les garçons et les filles dès leur naissance, nous les préparons à bien assumer leur rôle de citoyens de demain. Car, dans la société actuelle, l homme et la femme contribuent de la même manière au développement économique, social et culturel de la société. Quelques discriminations à l encontre des filles et des femmes - L accès à la terre, généralement réservé à l homme ; - La sous scolarisation des filles ; - L accès difficile des femmes aux crédits et à l emploi ; - La concentration du pouvoir entre les mains des hommes ; - Les travaux domestiques réservés à la fille ; - Le droit à la succession réservé aux garçons, etc. 46

Moi, je soutiens la promotion de l équité entre l homme et la femme. Moi, j aide maman et papa à la maison pour le rayonnement de ma famille. Moi, j accomplis les travaux domestiques qui me sont confiés. 47

A) Observe attentivement cette image et dis ce qui ne va pas. Réorganise la vie de cette communauté, même en supprimant certains éléments. W.C. B) Un élève de ta classe cherche son livre de mathématiques. Tu connais le voleur, il s appelle JO. C est un garçon très méchant et il est physiquement plus fort que toi. Pourtant tu dois aider ton camarade à retrouver son livre. Que vas-tu faire? C) Observe cette image et dis quels conseils tu donnerais à cet homme 48

Structures agréées de prise en charge du VIH et du SIDA Nom de la formation sanitaire District de santé Nature de la formation sanitaire CTA hôpital régional de Ngaoundéré Hôpital de District de Banyo Hôpital Luthérien de Ngaoundéré Hôpital protestant de Ngaoubela Hôpital de District de Meiganga Hôpital de District de Tignere CMS Université de Ngaoundéré Ngaoundéré urbain Banyo Ngaoundéré urbain Tibati Meiganga Tignere Ngaoundéré urbain Type de la formation sanitaire CTA Région Adamaoua Adamaoua Adamaoua Adamaoua Adamaoua Adamaoua Adamaoua Hôpital de la caisse Hôpital Jamot Hôpital général Ydé Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique Hôpital central de Yaoundé Hôspitalier Universitaire de Yaoundé Hôpital militaire Fondation Chantal Biya (FCB) Infirmerie du Palais Hôpital de Djoungolo Clinique Bastos Hôpital de MFOU Hôpital d'obala CASS Nkolndongo Upec SA'A Hôpital de District de Mbalmayo Upec Ngog Mapubi Hôpital de District d' ESEKA Hôpital BAFIA Hôpital de District de MONATELE Upec NDIKINIMEKI Hôpital AYOS Hôpital de District de NGOUMOU Hôpital de District NANGA EBOKO Upec Catholique BIKOP Hôpital de District de la Cité Verte Hôpital de la Police de Yaoundé Hôpital de District d'ebebda Infirmerie Prison Centrale de Yaoundé Hôpital de District Biyemassi Hôpital Ad Lucem d'efok Hôpital de District AKONOLINGA Hôpital St Luc de Mbalmayo Médico Social de Mbandjock HD Soa Hospitalier Dominicain Saint Martin HD Elig Mfomo HD Efoulan CMA de Makak Infirmerie de la Gendarmerie Nationale Nkolndongo Djoungolo Djoungolo Djoungolo Cité verte Biyemassi Nkolndongo Cité verte Djoungolo Djoungolo Djoungolo Mfou Obala Nkolndongo Saa Mbalmayo Ngog-Mapubi Eséka Bafia Monatélé Ndikinimeki Ayos Ngoumou Nanga Eboko Ngoumou Cité verte Cité verte Ebebda Nkolndongo Biyemassi Obala Akonolinga Mbalmayo Mbanjock Soa Biyemassi Elig Mfomo Efoulan Eséka Nkolndongo Secteur sécurité Privé et d'entreprises Secteur sécurité Secteur sécurité CTA CTA CTA CTA CTA CTA CTA CTA CTAFF Hôpital régional de Bertoua Hôpital de District d Abong-Mbang Hôpital Luthérien de Garoua-Boulaï Hôpital Adventiste de Batouri Hôpital Catholique de Salapoumé Hôpital de District de Belabo Hôpital de District de Messamena Hôpital de District de Moloundou Hôpital de District Yokadouma Bertoua Abong Mbang Garoua Boulai Batouri Moloundou Belabo Messamena Moloundou Yokadouma CTA Est Est Est Est Est Est Est Est Est Hôpital de District de Kousséri Hôpital de District de Mokolo Hôpital de District de Kaélé Hôpital de District de Kolofata Hôpital Catholique de Tokombéré Hôpital régional de Maroua Hôpital de District de Yagoua Hôpital de Petté Hôpital de BOGO Hôpital Protestant de MADA Kousseri Mokolo Kaélé Kolofata Tokombéré Maroua Urbain Yagoua Pette Bogo Mada Privé et d'entreprises CTA CTA Extrême nord Extrême nord Extrême nord Extrême nord Extrême nord Extrême nord Extrême nord Extrême nord Extrême nord Extrême nord Hôpital Général de Douala Hôpital Laquintinie Hôpital de District de Nylon Hôpital régional de Nkongsamba Hôpital de District de Bonassama Hôpital St Jean Malte de Njombé Cité Palmiers Deido Nylon Nkongsamba Bonassama Loum Privé et d'entreprises CTA CTA CTAFF Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral 49

CMES d'alucam Hôpital EPC de Sakbayémé Polyclinique Bonanjo Hôpital Militaire de Douala CMA SOBOUM CBC Mboppi Hôpital de district de New Bell Hôpital de district de Deido Hôpital catholique de Pouma Médical des Roseaux Ad Lucem Bonamoussdi Hôpital de District de Yabassi Hôpital de District d'edéa Hôpital Saint Albert Legrand Hôpital de District De la Cité des Palmiers CMA Congo II Edea Pouma Deido Deido Nylon Deido New Bell Deido Pouma Deido Cité des Palmiers Yabassi Edea Bonassama Cité des Palmiers Cité des Palmiers Privé et d'entreprises Privé et d'entreprises Privé et d'entreprises CTA Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Littoral Hôpital régional de Garoua Hôpital de District de Guider Hôpital de District de Touboro Hôpital de District de Lagdo Hôpital Militaire de Garoua Medical de la SN Hôpital de Tchollire POLI Garoua urbain Guider Touboro Lagdo Garoua urbain Garoua urbain Tchollire Poli Secteur sécurité Secteur sécurité CTA Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Nord Hôpital régional de Bamenda Polyclinique de Mezam Hôpital de Batibo Hôpital de Njinikom Hôpital de Wum Banso Baptist hospital Shisong Cath Hospital Mbingo Baptist Hospital Hôpital de Nkambe Hôpital de Bafut Hôpital de Ndop Nkwen Baptist Hospital Hôpital de Bali Hôpital Mbengwi Hôpital St. Joseph Widikum Hôpital Acha-Tugi Hôpital régional de Bafoussam Hôpital de District de Bafang Hôpital de District de Dschang de Foumban Upec de Banganté Hôpital de District de MBOUDA Hôpital de District de Malentouen Hôpital de District de Foumbot de Bangoua Hôpital de la Police de Bafoussam Hôpital St Vincent Dschang Hôpital Ad Lucem Mbouda Université Dschang Bamenda Bamenda Batibo Fundong Wum Kumbo Ouest Kumbo Est Fundong Nkambe Bafut Bali Bamenda Bali Mbengwi Widikum Widikum Mifi Bafang Dschang Foumban Banganté Mbouda Malentouen Foumbot Banganté Mifi Dschang Mbouda Dschang Privé et d'entreprises Privé Privé et d'entreprises CTA CTA CTA Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Nord ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Ouest Hôpital régional d' Ebolowa Hôpital de District d Ambam Hôpital de District de Lolodorf Hôpital de District de Sangmelima Hôpital de District de Zoétélé Hôpital de District de Meyomessala Hôpital de District de Kribi Hôpital de District de Djoum Hôpital de Niété FCB Meyomessala Ebolowa Ambam Lolodorf Sangmelima Zoétélé Zoétélé Kribi Djoum Kribi Meyomessala CTA CTA Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Hôpital régional de Limbé Hôpital de District de Kumba Hôpital de District de Mamfé Hôpital de District d Ekondo-Titi Hôpital de District de Buéa Hopital CDC de TIKO Mary of Health Africa Hospital Fontem Hôpital PCC de Mayemen Université de Buea Baptist HOSP Muntengene Dist Hospital Bangem Dist Hosp Tombel Presbyterian Medical Nyassosso PHC KUMBA Limbé Kumba Mamfé Ekondo Titi Buéa Tiko Fontem Tombel Buéa Mutengene Bangem Tombel Nyassosso Kumba Privé et d'entreprises Privé et d'entreprises Privé et d'entreprises CTA CTA Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest Sud Ouest 50