Le 3P, Dix ans au service de la protection des plantes

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9 février 2012, St Pierre de la Réunion Le 3P, Dix ans au service de la protection des plantes En 10 ans, le Pôle de protection des plantes (3P) a mené un travail de recherche et d innovation considérable. Un travail qui a permis d accompagner le développement de plusieurs filières végétales à la Réunion, mais aussi d aider à la préservation et la restauration de milieux naturels. C est le 9 février 2002, que ce pôle scientifique était inauguré par le ministre de l agriculture de l époque Jean Glavany, en présence de nombreux officiels. Cette infrastructure de recherche de haut niveau voyait le jour, grâce aux fonds de l Europe, de l Etat, du Cirad et des collectivités locales de la Réunion (Conseil régional, Conseil général). Qui sont les fondateurs du 3P? le Cirad allié à l Université de la Réunion au sein d une même unité (Unité Mixte de Recherche Peuplements Végétaux et Bioagresseurs en Milieu Tropical) pour la recherche et l enseignement supérieur le Service de Protection des Végétaux de la Direction de l Agriculture et de la Forêt (ainsi nommé à l origine) et la Clinique des plantes de la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON) pour l accompagnement et le transfert au monde agricole. Des recherches au service de l agriculture et de la biodiversité Accueillir des scientifiques pour mener des recherches au service de l agriculture et de la biodiversité : telle était la vocation du 3P. Avec une mission : produire des connaissances et les transmettre, par l enseignement supérieur et le transfert de technologies, en coopération avec les îles de l océan Indien. Les thématiques de recherche abordées allaient de l épidémiosurveillance des maladies végétales à la dynamique des populations d insectes, la génétique des plantes et leur résistance aux 1

bioagresseurs, en passant par l évolution des plantes endémiques et l étude des invasions biologiques. Des thématiques centrées aujourd hui autour des sciences de l évolution, avec deux approches spécifiques : la génomique (étude des génomes des microorganismes, insectes et plantes) et l écologie (étude des interactions entre ces êtres vivants). De la recherche au développement, quatre objectifs De la recherche élaborant la connaissance, jusqu au développement d applications et de solutions, quatre objectifs appliqués étaient visés au 3P : Anticiper les risques phytosanitaires liés aux échanges commerciaux de végétaux par la mise au point et l utilisation d outils de diagnostic précoce Diffuser auprès des agriculteurs du matériel végétal sain et performant (plants, variétés, etc.) via des pépiniéristes certifiés aux normes européennes Réduire l usage des pesticides en proposant des méthodes de lutte alternative Appuyer la restauration des milieux naturels Des recherches en partenariat jusqu à l application Les recherches ont toujours été menées en collaboration avec différents partenaires pour faciliter le transfert des résultats et leurs applications : L Anses* pour la mise au point et la validation de méthodes de diagnostic de maladies de plantes et la clinique des plantes de la FDGDON pour l application de ces méthodes La FDGDON pour le transfert de méthodes de lutte alternative, et l entreprise Coccinelle pour la production d auxiliaires de lutte biologique ercane pour la sélection de nouvelles variétés de canne à sucre à partir de connaissances acquises par le Cirad sur le génome de la canne, L Armeflhor pour l expérimentation de nouvelles variétés de fruits, légumes, fleurs (comme des variétés d anthurium, d agrumes, d oignons, ) Des firmes semencières privées également pour la sélection variétale et aujourd hui de jeunes start up réunionnaises comme Vitro Run, pour la production de plants in vitro (pejibaye) vers les pépiniéristes. 2

Les travaux de recherche du Cirad sont également menés en partenariat étroit avec la Chambre d agriculture et les organisations professionnelles. Ces partenariats fructueux ont permis d accompagner le développement de plusieurs filières végétales à la Réunion, ainsi que la restauration de milieux naturels. Résultats : des filières développées et des milieux naturels restaurés En 10 ans, la production de plants maraîchers aux normes de qualité européennes (norme Qualité CE) est ainsi passée de 5 millions à plus de 40 millions, grâce à l appui du Cirad et de l Armeflhor. La production de plants fruitiers s est également largement améliorée avec l application de la norme CAC sur les agrumes, garantissant leur qualité (sanitaire, variétale et physiologique). Cette production de plants à la norme CAC (20 000 plants en 2010) par des pépiniéristes formés par l Armeflhor et les greffons aux normes fournis par le Cirad, permet aujourd hui le renouvellement des vergers d agrumes sur l île. Outre la diffusion de plants aux normes européennes, qui a bénéficié directement au développement de la filière «fruits et légumes», les travaux menés par le Cirad au 3P ont également contribué à : la relance de la filière ail et de la filière grenadille, grâce à l assainissement de variétés mené par les équipes du Cirad au 3P, la relance de la filière anthurium, par la mise au point d une méthode de détection précoce de la bactériose de l anthurium (méthode validée par l Anses et l Europe et aujourd hui appliquée par la Clinique des plantes), et actuellement par la sélection de variétés résistantes à cette maladie (en partenariat avec l Armeflhor) la création d une filière de production de semences aux normes de qualité européenne (avec la mise en place de Flhorys), grâce à l inscription par le Cirad de variétés locales au catalogue officiel la mise au point d une méthode de gestion agroécologique des mouches des légumes, pour éviter l épandage d insecticide sur les courgettes et autres cucurbitacées (actuellement en cours de diffusion auprès des maraîchers par la Chambre d agriculture). un patrimoine biologique agricole important rassemblé au sein d un centre de ressources biologiques (CRB Vatel) comprenant des collections de légumes sous utilisés (légumes lontan), de vanilliers, d aulx tropicaux, à disposition des filières Les travaux du Cirad sur la germination des graines d arbustes indigènes ont également facilité la production plants indigènes par les pépiniéristes : 300 000 plants ont été produits pour aménager la 3

Route des Tamarins en 2009 et 90 000 plants le seront d ici 2013 pour reconstituer la forêt semisèche, dans le cadre du projet Life + Corexrun (coordonné par le Parc national). Enfin la lutte biologique contre la vigne marronne a permis de réduire très fortement la pression de cette peste végétale sur les plantes endémiques et indigènes de la Réunion. Une plate forme scientifique de haut niveau Le 3P a été labellisée en 2009 comme plate forme d expérimentation végétale par le Ministère de l enseignement supérieur et de la recherche (GIS IBiSA). Dès 2003, il était agréé, selon les normes européennes, pour ses niveaux de sécurité P2 et P3, permettant de manipuler des organismes de quarantaine dans des conditions de sécurité maximale. L unité mixte de recherche Peuplements Végétaux et Bioagresseurs en Milieu Tropical (UMR PVBMT) du Cirad et de l Université a obtenu en 2009 la meilleure note (A/A+) de l Agence d évaluation de la recherche et de l enseignement supérieur (AERES). A son actif : environ 400 publications scientifiques, 500 jeunes formés par la recherche, dont une cinquantaine de doctorats, une dizaine de brevets (exemple : le test de diagnostic de la bactériose de l anthurium) et d obtentions végétales. Cette unité a accompagné la création du Master Biodiversité et Ecosystème Tropicaux (BEST) de l Université de la Réunion en 2006. Elle a participé également aux enseignements de plusieurs filières techniques (comme le Diplôme Universitaire Technologique en génie biologique et la licence professionnelle Agriculture et développement durable en milieu insulaire). En plus des cours délivrés dans ces filières, l unité forme également chaque année une vingtaine de jeunes ingénieurs agronomes de l une des plus prestigieuses écoles : AgroParisTech. Les deux laboratoires appliqués à la santé des plantes, présents au 3P et partenaires fondateurs, ont connu d importantes évolutions en 10 ans : L ancien laboratoire régional du Service de Protection des Végétaux est devenu l unité spécialisée sur les ravageurs et agents pathogènes tropicaux du Laboratoire de la santé des végétaux*(lsv). C est la seule unité outre mer de ce laboratoire national, rattaché depuis 2011 à l Agence nationale de sécurité sanitaire de l alimentation, de l environnement et du travail* (Anses). Sa mission : mener une expertise sur les risques biologiques, mais aussi développer des méthodes de diagnostic officielles des organismes nuisibles de quarantaine, puis les transférer à des laboratoires comme la Clinique des plantes de la FDGDON. La Clinique des plantes a quant à elle doublé son activité en 10 ans. L équipe s est appropriée de nouvelles techniques d analyses grâce au partenariat avec la recherche. Elle réalise aujourd hui environ 4000 diagnostics de maladies ou ravageurs de plantes par an pour les agriculteurs ou les 4

particuliers. Depuis 2010, ce laboratoire effectue également les analyses officielles, entrant dans le cadre des plans de surveillance biologique du territoire mis en œuvre par la Direction de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt de la Réunion (DAAF). Un rayonnement régional et international Si l ensemble des connaissances bénéficient aux professionnels réunionnais, de nombreux échanges scientifiques et techniques existent également avec les pays de la Commission de l océan Indien au sein d un programme phare mené de 2004 à 2008 : le Programme régional de Protection des Végétaux (PRPV). Parmi les réalisations marquantes du PRPV : la création d un réseau de protection des végétaux et d une base de données régionale sur les organismes nuisibles, l harmonisation des législations phytosanitaires dans les pays de la COI (à travers l adhésion de tous les pays à la Convention Internationale de Protection des Végétaux), des avancées dans le domaine du contrôle de la qualité sanitaire des produits horticoles (avec la mise au point de méthodes de détection précoce) et le développement de méthodes alternatives à l usage de pesticides, comme la lutte biologique contre l aleurode du cocotier sans oublier la formation de 800 professionnels de la protection des cultures dans la zone. Ce programme s est poursuivi jusqu à aujourd hui sous le nom d Elargissement et Pérennisation du Réseau de Protection des Végétaux (e PRPV) en mettant l accent sur l écologie en milieu agricole (agroécologie) et naturel (préservation de la biodiversité). Un nouveau projet devrait bientôt compléter ce réseau, sur le thème des ressources biologiques et des semences dans l océan Indien. Au delà des coopérations avec les pays de la Commission de l océan Indien, de nombreuses collaborations scientifiques existent également avec l Asie, l Inde, l Australie, l Afrique du Sud, les Etats Unis, La tenue d une conférence internationale sur les bactéries pathogènes des plantes, à la Réunion en 2010, rassemblant environ 140 scientifiques d une quarantaine de nationalités différentes est la preuve ultime de ce rayonnement international. 5