Bernard Sobel Christian Dietrich Grabbe Hannibal du 13 septembre au 4 octobre 2013



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Transcription:

Hervé Bellamy Bernard Sobel Christian Dietrich Grabbe Hannibal du 13 septembre au 4 octobre 2013 Représentations : mardi, jeudi 19h30, mercredi, vendredi, samedi 20h30, dimanche 15h, relâche lundi Tarifs : 24 / 15 / 12 / 9 Réservation : sur place ou par téléphone au 01 41 32 26 26 / du mardi au samedi de 13h à 19h ou billetterie@tgcdn.com et en ligne sur : www.theatre2gennevilliers.com Service de presse : Philippe Boulet 01 41 32 26 10 boulet@tgcdn.com

Bernard Sobel Christian Dietrich Grabbe Hannibal du 13 septembre au 4 octobre texte original, Christian Dietrich Grabbe traduction et adaptation, Bernard Pautrat mise en scène, Bernard Sobel collaboration à la mise en scène, Michèle Raoul-Davis décor, Lucio Fanti costumes, coiffures et maquillages, Mina Ly son, Bernard Vallery lumière, Dominique Borrini assistante à la mise en scène, Mirabelle Rousseau assistante au décor et régie générale, Clémence Kazémi assistante aux costumes, Isabel Fortin avec Sarah Amrous, Jacques Bonnaffé, Romain Brosseau, Eric Castex, Pierre-Alain Chapuis, Laurent Charpentier, Simon Gauchet, Claude Guyonnet, Jean-Claude Jay, Yann Lefeivre, Vincent Minne, Anaïs Muller, François-Xavier Phan, Tristan Rothhut, Gaëtan Vassart Production Compagnie Bernard Sobel (compagnie aidée par le Ministère de la Culture et de la Communication / DGCA) Coproduction Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine, Théâtre Liberté-Toulon, Centre dramatique national Orléans/Loiret/Centre, Théâtre National de Strasbourg Avec la participation du Théâtre National de Bretagne et le soutien de la Ville de Gennevilliers La compagnie Bernard Sobel bénéficie du soutien de la Ville de Paris. Le théâtre de Christian Dietrich Grabbe est édité aux éditions de LʼÂge dʼhomme. en tournée : 10 au 19 octobre 2013 - Théâtre National de Strasbourg 22 et 23 novembre 2013 - Théâtre Liberté à Toulon 4, 5 6 décembre 2013 - CDN Orléans/Loiret/Centre ++ [vendredi 27 septembre 2013 à 18h au siège du PCF] En partenariat avec le journal L'Humanité Comment penser l'avenir sans illusion? invités (sous réserve) : Bernard Sobel, Jean-Luc Nancy, Christophe Prochasson, Judith Davis, Olivier Neveu, Patrice Loraux, Pierre Laurent. PCF Espace Niemeyer 2 place du Colonel Fabien 75019 Paris (entrée libre) [samedi 28 septembre à 18h au T2G] Rencontre philosophique : «Déjà-vu(s) : souvenirs du présent, futurs virtuels» Emmanuel Alloa invite Elie During en regard du spectacle de Bernard Sobel (entrée libre sur réservation au 01 41 32 26 26 ou billetterie@tgcdn.com) Le Théâtre de Gennevilliers est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Gennevilliers et le Conseil Général des Hauts-de-Seine.

Hannibal Dans la pièce de Christian Dietrich Grabbe, Hannibal, le fameux général carthaginois en guerre contre Rome, prévoit dès le début lʼissue fatale de ses retentissants faits dʼarmes : après sa victoire à Cannes, viendra la défaite, il lui faudra fuir et préparer sa sortie de scène, cʼest-à-dire son suicide. Pourtant, il poursuit ses efforts, même sʼil les sait voués à lʼéchec, et refuse autant le découragement quʼun espoir bercé dʼillusions. Grabbe, auteur encore méconnu, né dans une petite ville dʼallemagne où son père était gardien de prison, eut une vie courte et malheureuse. Une seule de ses pièces fut jouée de son vivant. Dans Hannibal, dont lʼaction se déroule en Italie, en Espagne, en Asie mineure et à Carthage, il met en scène des événements tels que la chute de Numance, lʼincendie de Carthage, les sacrifices humains à Moloch une succession dʼépisodes à la mesure, ou à la démesure de son héros. Valérie Mréjen Si lʼavenir est digne de vous, alors, bravo! Sʼil ne lʼest pas, consolez-vous en vous disant que votre sacrifice en méritait un meilleur Christian Dietrich Grabbe, Napoléon ou les Cent-Jours, Acte V, scène 7 Il y aura encore une histoire après la nôtre même si la nôtre, c'est-à-dire celle qui a commencé il y a deux ou trois cents ans en Europe, nous apparaît aujourdʼhui, comme «fermée». Mais cette histoire à venir est imprévisible. Cʼest déjà un progrès dʼavoir renoncé à la prévoir pour nous consacrer à lʼexpliquer. François Furet, Les chemins de la mélancolie

Nous, dans l'histoire Note dʼintention J'aime chez Grabbe que l'histoire, lointaine ou proche, soit sa matière poétique, non comme un refuge contre le présent, mais pour mieux le comprendre. J'aime qu'il prenne la matière historique à bras le corps, à l'échelle de l'europe ou à celle de son équivalent pour le monde antique, le bassin méditerranéen. Mais c'est une pensée qui vient d'en bas et du fond d'une prison, celle dont son père était gardien et où il a grandi, dans une petite ville de province dont il n'a pu s'échapper ; et l'histoire des hommes est autant pour lui celles des petits que des grands, celle du marchand de poisson et celle du stratège génial, à égalité. Son œuvre abonde de personnages aussi inoubliables que les fossoyeurs d'hamlet. J'aime, dans nos époques faites de tsunamis successifs, politiques, économiques, philosophiques, écologiques, quand la survie même de lʼespèce et celle de la planète sont en question, son refus de l'espérance comme celui du désespoir, puisque de toute façon, au présent, l'avenir est indécidable. Le théâtre, toujours, en commençant par les Grecs, frappe à cette porte mystérieuse du sens et du nonsens. Grabbe a inventé un outil qui sans mise en œuvre de moyens extraordinaires nous permet de «voir» de grands événements de l'histoire des hommes qui ont moins besoin d'être montrés que donnés à réfléchir et à comprendre. Grabbe prend l'histoire, et même la très grande Histoire, pour matière, il n'écrit pas de pièces historiques, à la différence d'un Hugo ou même d'un Schiller. Et je n'hésiterai pas à dire de Grabbe qu'il est mon contemporain, «absolument moderne» comme Rimbaud, ayant forgé un théâtre qui dans son texte et sa méthode nous permet d'affronter l'aléatoire de notre univers et de notre condition. Face à la mondialisation, au retour du religieux, à la recherche de refuges «hors du monde», Grabbe est aussi nécessaire quʼeschyle, toujours aussi «moderne» que lui. En 1929, Freud, réfléchissant sur ce qu'il qualifie de Malaise dans la civilisation, cite «... ce poète original qui, en guise de consolation, en face d'une mort librement choisie, fait dire à son héros : "Nous ne pouvons choir de ce monde."» C'est une citation de l'hannibal de Grabbe («Nous ne tomberons pas hors du monde, puisque nous sommes dedans.») et ce n'est certes pas un hasard. Ces paroles pour moi font écho à cette phrase de Marx dans La Critique de la philosophie du droit de Hegel : «L'exigence de se débarrasser des illusions sur le sort qui nous est dévolu n'est rien d'autre que l'exigence de se débarrasser d'un état des choses qui fait qu'on a besoin d'illusion.» Oui, dit Grabbe, nous sommes dans ce monde et il n'y en a pas d'autre. Il est impitoyable, sans nostalgie comme sans illusions. Son théâtre rompt avec la métaphysique, la morale et la psychologie. Il le fait brutalement et va dans ce sens bien plus loin que Büchner. Cela explique sans doute son moindre succès. Grabbe a vécu une vie douloureuse et brève, dans une époque de gueule de bois historique. Il aurait eu les meilleures raisons du monde d'être désespéré. Il y a de la fureur, de l'extravagance, du grotesque, dans sa vie et dans son théâtre, mais jamais de tragédie, ou alors c'est du «théâtre», le mauvais théâtre qu'il désigne comme tel du lâche Prusias couvrant de son manteau rouge le cadavre d'hannibal, l'hôte qu'il a trahi. Hannibal nous raconte la défaite d'un homme, la fin, la destruction par le fer et le feu d'un monde, tout comme Napoléon nous racontait l'apparente retombée des peuples d'europe dans les vieux esclavages à l'issue de Waterloo. Familier de Shakespeare, auteur de la Shakespearomania, l'histoire des hommes est pour lui aussi «une histoire pleine de bruit et de fureur, ne signifiant rien», et il affirme furieusement contre toute la philosophie de l'histoire de Hegel qu'il exècre qu'elle n'a ni sens ni signification. Ce qui ne signifie pourtant jamais qu'il faille renoncer à agir, baisser les bras devant l'absurde. Il n'y a pas d'absurde chez Grabbe, il y a des intérêts, de la lâcheté, de la bêtise, de l'énergie, de la fatigue, de l'ambition, du grotesque, des erreurs, de mauvais choix, mais ni absurde ni tragique. Grabbe nous raconte des histoires dont nous connaissons l'issue. Il n'y a aucun suspense. Comme les Tragiques grecs, il s'attache à montrer comment les choses adviennent, le plus souvent en raison de mauvais choix, d'erreur de jugement. Mais sans fatalité : si les dirigeants de Carthage avaient compris plus tôt la nécessité de soutenir Hannibal, s'ils avaient envoyé plus tôt des renforts, si Hasdrubal n'avait pas commis l'erreur de suivre le même chemin qu'hannibal à travers les Alpes, le cours de l'histoire eût été réellement différent... Même le suicide d'hannibal n'a rien de tragique en soi. C'est Prusias qui fait d'hannibal mort un personnage de tragédie classique. Hannibal, lui, envisage son suicide, dès le début de la pièce, comme une issue ultime et raisonnable. Et je pense à cette réflexion de Jean-Pierre Vernant, dont je ne sais plus d'où elle vient mais qui m'avait frappé et que j'avais notée: «Voici donc une solution à la condition humaine : trouver par la mort le moyen de dépasser cette condition humaine, vaincre la mort par la mort elle-même, en lui donnant un sens qu'elle n'a pas, dont elle est absolument dénuée.» En quelques mots un peu trop long, voilà pourquoi vouloir aujourd'hui monter Grabbe, auteur allemand toujours quasi inconnu du début du XIX è siècle, contemporain sans succès de Büchner, un raté, un furieux alcoolique mort à 35 ans, auteur de sept pièces dont quatre inachevées et toutes réputées injouables. Et monter qui plus est Hannibal, une pièce dont l'action se déplace d'italie en Espagne, de Carthage jusqu'en Asie mineure entre le second et le premier siècle avant J.-C., qui met en scène, outre les sacrifices humains à Moloch, la chute de Numance et l'incendie de Carthage. Et puis «merdre» comme disait notre bon Jarry qui lui au moins a pris la peine de traduire Plaisanterie, satire, ironie et signification plus profonde de notre original. Bernard Sobel, mars 2012

A propos dʼhannibal Hannibal nʼest pas une pièce historique ; même si la matière de lʼœuvre est celle du conflit qui opposa à lʼéchelle du monde de lʼépoque Rome et Carthage entre le II è et le I er siècle avant Jésus-Christ ; même si Grabbe suit le parcours du principal protagoniste de ce conflit, Hannibal, le général carthaginois qui fit trembler Rome, de sa victoire à Cannes sur les Romains à sa fuite et son suicide en Bithynie. Les libertés que prend Grabbe avec la réalité historique, la synthèse quʼil opère sur les événements, les personnages, la chronologie, alors même quʼil en a parfaitement connaissance, traduisent clairement son projet : comme avec Napoléon ou les Cent-Jours, revenir sur les événements qui, de lʼespagne à la Russie, ont secoué lʼeurope de son enfance et de son adolescence. Après un passé tout proche, ce détour par lʼantiquité, loin dʼêtre un refuge contre un présent décevant, est la prise de distance qui lui permet de mieux le réfléchir et le comprendre. Grabbe a une pensée de lʼhistoire. Mais il nʼécrit pas de traités dʼéconomie politique ni de grandes synthèses théoriques. Matières mortes et vaines, il nʼa pour elles que mépris. Il utilise le moyen du théâtre, du poème dramatique, pour, de façon vivante, réfléchir, méditer, en philosophe et en stratège autant quʼen poète, sur cette matière dont il a été et continue dʼêtre témoin, lʼimpérialisme, la conscience ou lʼabsence de conscience nationale, le sens de lʼétat, le jeu des intérêts et, plus généralement, sur lʼhomme dans lʼhistoire, le rôle des peuples, celui des grandes individualités. Lʼépoque est sombre. Après Waterloo, la réaction triomphe apparemment partout en Europe. Le monde ressemble beaucoup à la prédiction de Napoléon : une morne retombée dans les vieux esclavages. Le réveil des peuples, les espérances de libération et dʼunité nationale, tout semble bien loin désormais. Les intérêts privés priment, semblet-il, partout. Et Grabbe lui-même, malgré la reconnaissance et le soutien de quelques-uns, a échoué à faire reconnaître son génie. Il est presque arrivé au terme de sa courte vie. Mais la grandeur de cet homme et de son œuvre, cʼest que lʼéchec apparent, lʼabsence totale dʼillusions ne le conduisent pas, non plus que son personnage, au renoncement. Il éructe, grince des dents, ironise ; il ne désespère pas et va au bout du possible. Dès le début de la pièce, alors même quʼil vient de remporter une victoire peut-être décisive sur les Romains, Hannibal, chez Grabbe, sait que la défaite et la mort sont au bout de son chemin et dès ce moment il prépare sa sortie de scène, son suicide. Et pourtant cette conscience de lʼéchec quasi certain ne lʼempêche pas de faire tout ce quʼil est humainement possible pour triompher. Comme son personnage, Grabbe refuse et le désespoir et lʼespérance, lʼun et lʼautre clairement désignés comme des illusions. Il continue de faire ce quʼil a à faire, écrire, et sans repli sur lui-même, sans souci dʼun avenir indécidable il ne croit ni en des lendemains qui chantent ni en aucun au-delà, il persévère sans renoncer à aucune de ses ambitions. Lʼéchec, pour Grabbe, ne rend pas lʼeffort dérisoire. Cette attitude est aujourdʼhui plus que jamais exemplaire. Michèle Raoul-Davis

Repères historiques 247 avant J.-C. Naissance dʼhannibal. Issu dʼune grande famille de très riches négociants carthaginois, il est le fils dʼhamilcar Barca, principal acteur de la 1ère Guerre Punique, conflit qui oppose Rome et Carthage pour lʼhégémonie et le contrôle des marchés sur lʼensemble du monde connu de lʼépoque, essentiellement méditerranéen, entre le 1 er et le 2 è siècle avant Jésus-Christ. 221 av. J.-C. Hannibal devient chef des armées carthaginoises. 218 av. J.-C. Début de la 2 è Guerre Punique. Hannibal, au lieu dʼattaquer par la mer, où il est attendu, franchit les Pyrénées et les Alpes avec ses troupes et ses éléphants et surprend les Romains. 217 av. J.-C. Victoire dʼhannibal au lac Trasimène. Il perd un œil des suites dʼune infection. 216 av. J.-C. Ecrasante victoire dʼhannibal à Cannes. La stratégie mise alors en œuvre par Hannibal est encore étudiée de nos jours dans les écoles de guerre. Rome est directement menacée. 216-215 av. J.-C. Au lieu dʼattaquer Rome, Hannibal et ses troupes passent lʼhiver à Capoue (les «délices de Capoue»). Il lui en sera fait reproche. 211 av. J.-C. Publius Scipion (le futur Scipion lʼafricain) est élu par le Sénat romain général de lʼarmée dʼespagne. Il attaque les possessions carthaginoises en Espagne. 205 av. J.-C. Fin de la guerre dʼespagne sur un succès romain. 204 av. J.-C. La flotte romaine débarque en Afrique du Nord. 203 av. J.-C. Menacée par les Romains, Carthage rappelle Hannibal qui doit quitter lʼitalie où il poursuivait le combat. 202 av. J.-C. Rencontre entre Hannibal et Scipion avant la bataille de Zama. Victoire romaine. 201 av. J.-C. Signature dʼun traité de paix entre Rome et Carthage. Fin de la 2 è Guerre Punique. 195 av. J.-C. Hannibal doit prendre le chemin de lʼexil. Il trouve refuge en Syrie auprès du roi Antiochus. 183 av. J.-C. Hannibal se réfugie en Bithynie, auprès du roi Prusias. Mais menacé dʼêtre livré aux Romains, il se suicide. 149 av. J.-C. Début de la 3 è (et dernière) Guerre Punique. 146 av. J.-C. Destruction de Carthage, rasée par les Romains. 135 av. J.-C. Chute de Numance.

Christian Dietrich Grabbe Les uns ont vu en lui un psychopathe, un fou alcoolique, un «minus psychomaniaque», un «prétentieux grossier», les autres en ont fait un «cannibale littéraire», un «météore déréglé». Brecht et Goebbels lʼont admiré. Jarry, captivé, traduira lʼune de ses œuvres. Pour Heine, il est à la fois un «génie» et «une bête sauvage et poétique». Fils dʼun gardien de prison de la petite ville de Detmold, Christian Dietrich Grabbe ne parvint jamais à se défaire de lʼhabit trop serré de cette enfance et de cette ville. Une seule de ses pièces fut jouée de son vivant, sans succès, et sa vie fut une tragédie brève et misérable. Il se savait lʼinventeur dʼune nouvelle forme de théâtre et si Heine reconnut son génie, si plus tard Jarry plaça Plaisanterie, satire, ironie et signification plus profonde dans la bibliothèque du docteur Faustroll, puis Breton un extrait de cette même pièce dans lʼanthologie de lʼhumour noir, il reste encore aujourdʼhui méconnu. Jean-Christophe Bailly Principales œuvres de Grabbe (1801-1836) : Le duc théodore de Gothland (1822). Plaisanterie, satire, ironie et signification plus profonde (1822). Marius et Sylla (1823). Don Juan et Faust (1829). Lʼempereur Frédéric Barberousse (1829), Napoléon ou les Cent-Jours (1831), Hannibal (1834). Bernard Sobel Bernard Rothstein dit Sobel s'est installé à Gennevilliers en 1963. Au début des années 1970, le Ministère de la Culture participe progressivement au financement de l'ensemble Théâtral de Gennevilliers, qui devient Centre Dramatique National en 1982. Bernard Sobel et le collectif de travail qu'il a constitué ont assuré depuis le début une programmation et des créations puisant dans des répertoires très divers et révélant souvent des auteurs peu connus en France, comme Heiner Müller et Alexandre Ostrovski. Au cours de ces trente années d'existence, le Théâtre de Gennevilliers est devenu une sorte de laboratoire où des metteurs en scène comme Patrice Chéreau, Stéphane Branschweig, Stuart Seide, ont fait leurs premières armes. Il a mis en scène Maria Casarès, Philippe Clévenot, Daniel Znyk, Anne Alvaro, Denis Lavant, Pascal Bongard etc. A cette activité s'ajoute la création, en 1974, de la revue Théâtre/Public, qui publie en juin 2013 son 208 ème numéro. Par ailleurs, Bernard Sobel, dans le cadre du théâtre musical à Avignon, a mis en scène Le Pavillon au bord de la rivière de Kuan Han Chin (musique de Betsy Jolas), Mario et le magicien d'après Thomas Mann (musique de Jean-Bernard Dartigolles), Va et vient et Pas moi (textes de Beckett, musique de Heinz Holliger - co-production IRCAM / Festival d'avignon), et Le Cyclope d'euripide (opéra de Betsy Jolas). Il a en outre assuré la mise en scène du Porteur d'eau de Cherubini à l'opéra-comique en 1980 et en 1992, celle de Il Prigioniero, opéra de Luigi Dallapiccola au Théâtre Musical de Paris (Châtelet), en 1993, Les Excursions de Monsieur Broucek de L. Janacek, en 1994, L'Affaire Makropoulos de L. Janacek à l'opéra du Rhin. En 2005, Le Couronnement de Poppée, à lʼopéra de Lyon, direction William Christie. Germaniste, il a participé à de nombreux travaux de traduction, notamment la version française de Hitler, un film d'allemagne de Hans Jürgen Syberberg (scénario publié aux éditions Laffont-Seghers). Bernard Sobel est aussi réalisateur pour la télévision française. Il est Commandeur des arts et des lettres et Officier de la Légion dʼhonneur et a reçu en 2008 la médaille Goethe du Goethe-Institut. Ces dernières années, il a mis en scène La Pierre de Marius von Mayenburg (Théâtre national de la Colline, Théâtre du Nord) Cymbeline de William Shakespeare, Amphitryon de Heinrich von Kleist à la MC93 Bobigny et en 2011 L'Homme inutile ou La Conspiration des sentiments de Iouri Olecha, (Théâtre national de la Colline).

Les mises en scène de Bernard Sobel 1964 Tanker Nebraska de Herb Tank 1964 Antigone de Brecht 1965 La Farce du poulier 1966 La Farce de Maître Pathelin 1966 Cœur ardent dʼalexandre Ostrovski 1966 Ruzzante revient de guerre de Beolco 1966 Vietnam une résistance héréditaire 1966 L'Exception et la règle de B. Brecht 1967 Jeppe de la montagne de Ludwig Holberg 1967 Enquête pour un fait divers de Claude Prin 1967 Première de cavalerie de Vichnevsky 1968 Du millet pour la VIII ème armée de Loo Ding, Chang Fan, Shu Nan 1969 L'Opéra du gueux de John Gay 1970 Philoctète de Heiner Müller 1970 California Story de Hanns Eisler et Ernst Ottwald 1970 Homme pour homme de Brecht 1971 Le Candidat de G. Flaubert 1971 Timon d'athènes de Shakespeare 1972 Madame Legros de Heinrich Mann 1973 Têtes rondes et têtes pointues de Brecht 1973 Dom Juan de Molière 1974 La Tempête de Shakespeare 1974 Le Précepteur de Lenz 1975 Marie d'isaac Babel 1975 Le Pavillon au bord de la rivière de Kuan Han Chin 1976 Le Juif de Malte de Christopher Marlowe 1977 Les Paysans d'après Balzac 1977 Timon d'athènes de Shakespeare (en allemand au Théâtre de Zurich) 1978 Maximilien Robespierre de Bernard Chartreux et Jean Jourdheuil 1978 Dom Juan et Tartuffe de Molière (en allemand au Théâtre de Bâle) 1979 Mario et le Magicien d'après Thomas Mann 1980 Le Porteur d'eau ou les deux journées, opéra de L. Cherubini (Opéra de Paris) 1980 Va et Vient et Pas Moi de Samuel Beckett (Festival d'avignon IRCAM) 1981 Edouard II de Christopher Marlowe 1981 La Chute de l'égoïste Johann Fatzer de B. Brecht 1982 L'Eléphant d'or d'alexandre Kopkov 1983 Coriolan de Shakespeare 1983 Marie Stuart de Schiller (en collaboration avec la Comédie-Française) 1984 La Cruche cassée de Kleist 1984 Philoctète d'heiner Müller 1984 Entre chien et loup ou La Véritable Histoire d'ah Q de Christoph Hein 1985 L'Ecole des femmes de Molière 1985 Nathan le Sage de Lessing (en allemand, à Berlin) 1986 Le Cyclope d'euripide, opéra de Betsy Jolas (présenté au Festival d'avignon et au Théâtre National de Chaillot) 1986 La Ville de Paul Claudel (joué au Théâtre des Amandiers de Nanterre) 1986 La Charrue et les Etoiles de S. O'Casey 1987 Nathan le Sage de Lessing 1987 Le Roi Lear de Shakespeare (en allemand, au Théâtre de Zurich) 1988 Hécube d'euripide 1988 Les Amis font le philosophe de Lenz 1989 La Forêt d'ostrovski 1989 Les Tu et Toi ou la parfaite égalité de Dorvigny 1990 La Bonne Ame du Setchouan de Brecht 1990 Tartuffe de Molière 1991 Vie de la révolutionnaire Pélagie Vlassova de Tver, Brecht/Gorki 1992 Il Prigioniero, opéra de Luigi Dallapiccola (joué au Théâtre Musical de Paris-Châtelet) 1992 Vie et Mort du Roi Jean de Shakespeare 1993 Marie d'isaac Babel 1993 Cache-cache avec la mort de Mikhaïl Volokhov 1993 Threepenny Lear de Shakespeare 1994 Les Géants de la montagne de Luigi Pirandello 1994 Les excursions de Monsieur Broucek et L'Affaire Makropoulos de Janacek (à l'opéra du Rhin, Strasbourg et Théâtre Sao Carlos, Lisbonne) 1995 Cœur ardent dʼalexandre Ostrovski 1996 Napoléon ou les Cent-Jours de C.D. Grabbe 1997 Zakat d'isaac Babel 1997 Des Perles aux cochons (Pearls for Pigs) de Richard Foreman 1997 Les Nègres de Jean Genet 1998 La Tragédie optimiste de Vsevolod Vichnevsky 1999 La Fameuse tragédie du riche Juif de Malte de Christopher Marlowe 1999 Couvre-feu de Roney Brett 2000 Manque (Crave) de Sarah Kane 2000 Bad Boy Nietzsche de Richard Foreman 2000 Le Mandat de Nikolaï Erdman 2001 L'Otage de Paul Claudel 2001 Ubu roi d'alfred Jarry 2002 Le Pain dur de Paul Claudel 2002 En attendant Godot de Samuel Beckett 2003 Innocents coupables dʼalexandre Ostrovski 2003 Et qui pourrait tout raconter? (Le Seigneur Guan va au banquet) de Guan Hanqing 2003 Les Sept contre Thèbes dʼeschyle 2004 Un Homme est un homme de Bertolt Brecht (Festival d'avignon) 2005 Troilus et Cressida de Shakespeare 2006 Don, mécènes et adorateurs d'alexandre Ostrovski 2007 Le mendiant ou la mort de Zand dʼolecha 2008 Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt Brecht 2009 La Pierre de Marius von Mayenburg 2010 Cymbeline de William Shakespeare 2010 Amphitryon de Heinrich von Kleist 2011 L'Homme inutile ou La Conspiration des sentiments de Iouri Olecha

Sarah Amrous Née en 1984, issue dʼun parcours de danseuse et de plasticienne, elle intègre lʼécole du Théâtre National de Bretagne (Promotion 7), après avoir suivi à Paris les cours dʼart dramatique des conservatoires du V ème et XV ème arrondissements, ainsi que la section chant lyrique du Conservatoire du XV ème arrondissement. Elle commence le théâtre en 2004 en Biélorussie, où elle suit une master class dʼun an avec les professeurs de lʼacadémie des Arts à Minsk autour de Stanislavski et de Tchekhov. Durant sa formation au TNB, elle suit les stages de Stanislas Nordey, Benjamin Lazar, Eric Lacascade, Adel Hakim, Serge Tranvouez, Bruno Meyssat, Eric Didry, Yves-Noël Genod et Thomas Jolly. Elle prend part à lʼenregistrement de pièces radiophoniques sur France Culture (réalisation Marguerite Gateau) et participe à la lecture de textes de Frédéric Vossier à Théâtre Ouvert. Elle écrit et monte Jardins secrets, en juin 2009 au Théâtre du Rond-Point. Au théâtre, elle joue dans Living! mise en scène de Stanislas Nordey (au TNB et au Théâtre des Quartiers dʼivry, 2012) ; TDM3 de Didier-Georges Gabily, mise en scène Yann-Joël Collin (au TNB, 2010) ; B.Mania, mise en scène Julien Fisera (Mains dʼœuvres, 2008). Elle met en scène avec Yann Lefeivre Violences de Didier-Georges Gabily. Elle intervient à la prison des femmes de Rennes dans le cadre dʼateliers dirigés et mis en scène par Christine Letailleur (Lʼassemblée des femmes dʼaristophane, 2011). Jacques Bonnaffé Formé au Conservatoire de Lille, il travaille, à ses débuts au cinéma dans les années 1980, sous la direction dʼedouard Niermans, Jean-Luc Godard, Jacques Doillon, Jean-Charles Tacchella, Renaud Victor, Philippe Garrel Au théâtre, il travaille notamment sous la direction de Gildas Bourdet, Hans-Peter Cloos, Claude Stratz, Gilles Chavassieux, John Berry, Christian Rist, Patrice Kerbrat, Christian Schiaretti, André Engel, Abbès Zahmani, Simone Amouyal, Alain Françon, Michel Vinaver et Didier Bezace, Joël Jouanneau, Denis Podalydès et Frédéric Bélier-Garcia, Véronique Bellegarde, Jean-Pierre Vincent, Marc Feld, Jean-François Peyret, Arnaud Meunier Il se consacre aussi à la poésie et aux lectures publiques (Arthur Rimbaud, Jules Mousseron ou des auteurs contemporains tels que Jean-Pierre Verheggen). Au carrefour de toutes ses activités, il interprète en patois picard et met en scène Cafougnette et lʼdéfilé dʼaprès Les Histoires de Jules Mousseron, montrant ainsi son attachement à sa terre natale. Sa troupe, la compagnie Faisan, a reçu un Molière en 2009 pour LʼOral et Hardi de Jean-Pierre Verheggen. Romain Brosseau Né en 1988, il intègre l'école du Théâtre National de Bretagne (promotion 2009/2012), après avoir suivi la formation d'art dramatique du Conservatoire de Bordeaux avec Christian Rousseau et Gérard Laurent. Durant sa formation au TNB, il travaille avec Eric Lacascade, Daria Lippi, Adel Hakim, Roland Fichet, Véronique Nordey, Thomas Jolly, François Tanguy, Bruno Meyssat, Eric Didry, Julia Cima et Maya Bösch. Au théâtre, il joue dans Living! mis en scène par Stanislas Nordey (TNB et TQI) ; Violences de Didier-Georges Gabily, mené par Sarah Amrous et Yann Lefeivre (La Fonderie, Le Mans) ; L'assemblée des femmes d'aristophane, mis en scène par Christine Letailleur, dans le cadre d'ateliers à la prison des femmes de Rennes. Il assiste Guylaine Kazsa et Nathalie Bécue sur les répétitions du spectacle Les Voyages de Médée (Cie Carnet de Voyage). Actuellement, il travaille avec la compagnie du Pas suivant sur le spectacle Training (Scène nationale d'aubusson), une écriture collective autour du milieu sportif et avec le collectif guà-guà, sur la pièce de Pablo Picasso, Le désir attrapé par la queue (Domaine de Thizé). Il participe à l'enregistrement de pièces radiophoniques sur France Culture (réalisation Margueritte Gateau) et joue dans des films pour le cinéma ou la télévision. Il est dans le dernier long-métrage de Vincent Dieutre, Déchirés/Graves. Eric Castex Elève à lʼinsas à Bruxelles (1989-1992), il démarre sa carrière sous la direction de Thierry Salmon, dans Des passions dʼaprès Les Démons de Dostoïevski, qui le dirigera ensuite dans LʼAssalto al cielo dʼaprès Kleist. Sʼensuit une longue collaboration avec Armel Roussel qui le dirige dans Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès, puis dans The Europeans de Howard Barker, Enterrer les morts, réparer les vivants dʼaprès Platonov de Tchekhov, Hamlet de Shakespeare (Kunsten Festival Bruxelles 2003), POP?, création collective (2005 Théâtre Varia). Il travaille ensuite avec Bernard Sobel dans Un homme est un homme de Brecht (2004), puis Dons, mécènes et adorateurs dʼalexandre Ostrovski et Le Mendiant ou la Mort de Zand de Iouri Olécha. En novembre 2008, il joue dans Le Revizor de Gogol, mis en scène par Michel Dezoteux, création Théâtre Varia (Bruxelles). En 1997, il travaille pour la première fois avec Stuart Seide (La Tragédie de Macbeth de Shakespeare), avec qui il retravaille ensuite pour Mary Stuart de Friedrich Schiller en 2009 et Au bois lacté de Dylan Thomas. Il poursuit par ailleurs une carrière cinématographique en tant que réalisateur : Lady Macbeth Project et Nature morte (Sélection festival fantastique Bruxelles 2005) ; et comme comédien, dans Get born production ARTE (Belgique) 2008 de Nicole Palo, À lʼombre des sapins de Vincent Merveille, Correspondance de D. Wittorski et XYZ de Vincent Merveille. Il joue pour la télévision dans Quai n 1, Avis de tempête, PJ, Le Violon, La Rivale. Il crée sa propre compagnie théâtrale en 2010 et met en scène La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès (spectacle nommé pour les prix de la critique en Belgique). Pierre-Alain Chapuis Formé au Conservatoire National Supérieur dʼart Dramatique, il a joué au cinéma et à la télévision, sous la direction, entre autres, de Sylvain Monod, Raoul Ruiz, Vincent Nordon ou encore Jean-Luc Godard. Au théâtre, il joue dans un grand nombre de pièces dont LʼEchange (Claudel) - Bernard Lévy ; Macbeth (Shakespeare) - Sylvain Maurice ; Lʼéternel Mari (Dostoïevski) - Rosine Lefèvre ; Le Conte dʼhiver (Shakespeare) - Stéphane Braunschweig ; Rêves/Kafka (Enzo Cormann) - Philipe Adrien. Il signe plusieurs mises en scènes, dont Stimulant, amer et nécessaire (Ernesto Caballero) / Théâtre de la tempête, Le Naufrage du Titanic (H.M Enzensberger) / 50 Festival dʼavignon, Cloître des Carmes, Théâtre de la Tempête et tournée nationale, La serveuse nʼa pas froid (Jean Marie Piemme) / Théâtre de la Tempête, ou encore Lʼintrus (JL Nancy) / Théâtre de la tempête.

Laurent Charpentier Diplômé du Conservatoire National Supérieur dʼart Dramatique, où il a suivi les classes de Dominique Valadié, Catherine Hiegel, François Regnault, il joue par la suite dans des spectacles mis en scène par Alain Françon (Ivanov de Tchekhov), Lukas Hemleb (Titus Andronicus de Shakespeare et Je me crois en enfer donc jʼy suis dʼaprès Rimbaud), Jeanne Champagne (George Sand), Sandrine Lanno (Plus loin que loin de Z. Harris), Brigitte Jaques-Wajeman (La Chanson de Roland), Bernard Sobel (Don, mécènes et adorateurs dʼostrovski et Amphitryon de Kleist), Emmanuel Demarcy-Mota (Homme pour Homme de Brecht et Casimir et Caroline dʼhorvath), Mirabelle Rousseau (Ma Langue de Tarkos), Matthieu Roy (Histoire dʼamour de Lagarce et LʼAmour conjugal de Moravia), Frédéric Maragnani (Le Cas Blanche-Neige de Barker et Tout doit disparaître dʼ Eric Pessan), Frédéric Sonntag (Toby ou le saut du chien), Caterina Gozzi (Le Vertige des animaux avant lʼabattage de Dimitris Dimitriadis), Emilie Rousset (La Place royale de Corneille), le groupe ACM (Casimir et Caroline dʼhorvath). Au Théâtre de la Ville, en 2011, il joue dans trois pièces de Philippe Minyana (De lʼamour, Sous les arbres et Jʼai remonté la rue et jʼai croisé des fantômes). Il sera à lʼaffiche dʼune création de Stéphanie Marchais, par Thibault Rossigneux, au Théâtre de la Tempête en janvier 2014. Au cinéma, il tourne notamment avec Philippe Garrel, Nicolas Klotz, Thierry Charrier et Caroline Deruas, et pour la télévision, avec Bernard Stora et François Luciani. Simon Gauchet Acteur, metteur en scène, scénographe, plasticien, il est diplômé de lʼécole du Théâtre National de Bretagne en 2012. A lʼâge de 16 ans, il rencontre de façon décisive Antonin Artaud quʼil prend pour maître sur les bancs du lycée Jacques Cartier de Saint-Malo. Après avoir obtenu son bac, option latin et théâtre, il part à Paris, où il commence une licence Lettres et Arts à lʼuniversité Paris 7 et étudie au Conservatoire du V ème arrondissement de Paris. En 2009, il est reçu à lʼecole des Beaux-arts de Rennes, où il nʼira finalement pas pour préférer lʼignorance comme vecteur de trajectoire et dʼapprentissage. Il choisit ses maîtres par contemplation et tente dʼenseigner chaque jour les choses quʼil ignore. Une fois, il partit errer en Autriche sur les traces du fantôme de Werner Schwab, ou une autre fois plus loin à lʼest, en Indonésie et au Japon, pour tenter de comprendre les fonctions du théâtre dans les cérémonies dʼexorcisme. En 2010, il rencontre lʼœuvre plastique de Joseph Beuys, quʼil prend également pour maître. Tout comme Henri Michaux, Georges Bataille et Georges Mathieu, rencontré lʼannée qui précède. Il est le co-créateur du Jeune Théâtre Laboratoire Européen, de lʼecole Parallèle Imaginaire et du Mouvement M. En tant que metteur en scène, il signe plusieurs travaux et performances : Basti Merzlota (2005), Mimi- Nashi Hoïchi (2007), Lʼépopée de Gilgamesh (2008), Le théâtre ambulant Chopalovitch (2009), Le gisant/danse macabre (2009), Nouer la corde du pendu avec les dents dʼun cheval mort/détachement (2012), Le jet de sang (2013). En tant quʼacteur, il travaille avec Hubert Humeau, Joëlle Durand-Raucher, Chloé Jarsky-Decoust, Agathe Sanz, Muriel Lefebvre, Eric Lacascade, Anton Kouznetsov, Christian Colin, Bruno Meyssat, Serge Tranvouez, Vincent Dissez, Julia Cima, Stanislas Nordey, Eric Didry, Yves-Noël Genod, François Tanguy, Thomas Jolly. Claude Guyonnet Sorti du Conservatoire National Supérieur dʼart Dramatique en 1984, travaille régulièrement sur des textes aussi bien classiques que contemporains avec de nombreux metteurs en scène, parmi lesquels Claude Régy, Daniel Mesguich, Dominique Pitoiset, Laurent Pelly, Jean-Pierre Miquel, Stuart Seide, Michel Soutter, Dietrich Sagert, Carlos Wittig, Francois Rancillac, Jean Lacornerie, Gilles Bouillon, Claude Yersin, Anne Monfort. En 2012, il reprend Nous Trois, un spectacle de Claire Lasne-Darcueil autour de textes de Racine, Musset, Brecht et Duras, à la maison du comédien/maria Casares (Alloue), puis adapte Cervantes pour jouer Quichotte y Panza, mis en scène par Richard Sammut au Pot au Noir/Rivoiranche, et joue Cahin-Caha de Serge Valetti, mis en scène par David Géry au Lucernaire. En 2013, participe au film associé au spectacle de Claire Lasne-Darcueil Les trois sœurs dʼanton Tchekhov, présenté à Cap Sud Poitiers, puis joue Auguste dans Cinna de Corneille mis en scène par Laurent Delvert au Luxembourg et à Metz. Hannibal est le onzième spectacle pour lequel il joue sous la direction de Bernard Sobel, depuis Les Amis font le philosophe de Jacob Lenz en 1988. Jean-Claude Jay Il a joué dans de nombreuses pièces de théâtre : Le Roi Lear de Shakespeare, mise en scène dʼandré Engel (2005), Merlin ou la terre dévastée de Tankred Dorst, mise en scène de Jorge Lavelli (2005), Les Brigands de Schiller, mise en scène de Paul Desveaux (2004), La Vie est un songe de Calderon mise en scène de Guillaume Delaveau (2004), La Mouette de Tchekhov (2002) et Cymbeline de Shakespeare (2001), mises en scène de Philippe Calvario, Dommage quʼelle soit une putain de John Ford, mise en scène de Jérôme Savary (1997), La Danse de la mort de Strinberg, mise en scène de Lucian Pintillie (1990), Mobie Diq de Marie Redonnet, mise en scène dʼalain Françon (1988), Electre de Sophocle, mise en scène dʼantoine Vitez (1985). Au cinéma, il a joué, entre autres, dans Le Coût de la vie de Philippe Le Guay (2003), Le Duc de Guermantes de Raoul Ruiz (1999), La vie de Marianne de Benoit Jacquot (1994), Jeanne la Pucelle de Jacques Rivette (1993). Yann Lefeivre Né en 1987, il travaille, parallèlement à ses études universitaires (Licence 1 de Droit à Nantes), aux Machines de lʼîle de Nantes (2007-2010) et suit la formation du conservatoire dʼart dramatique de Nantes. Au conservatoire, il met en scène ses camarades dans Hamlet Machine de Heiner Muller et Res Personna de Ronan Chéneau. Après avoir reçu son certificat de fin dʼétudes théâtrales, il intègre lʼécole du Théâtre National de Bretagne (Promotion 2009) sous la direction pédagogique de Stanislas Nordey. Là, il suit les stages dʼinterprétations dʼanton Kouznetsov, Stanislas Nordey, Serge Tranvouez, Jean-Christophe Sais, Julia Cima, Boris Charmatz, Christine Letailleur, Thomas Jolly, Pascal Kirsch, Frédéric Vossier, Eric Lacascade, Françoise Bloch, François Tanguy, Bruno Meyssat, Chiara Guidi. Il participe à lʼenregistrement de pièces radiophoniques sur France Culture : Le meilleur Bleu dʼaurianne Abécassis (réalisation Margueritte Gateau, 2012). Il joue dans Déchirés/Graves, film dirigé par Vincent Dieutre. Au théâtre il joue dans Les Névroses sexuelles de nos parents mis en scène par Marylin Leray ; Living! mise en scène de Stanislas Nordey (Mettre en Scène, TNB et au TQI, 2012) ; Violences de D.G Gabily (rôle de La Dech), quʼil met en scène avec Sarah Amrous ; dans deux mises en scène de Christine Letailleur autour dʼaristophane qui sʼinscrivent dans des ateliers à la prison des femmes de Rennes (2010-2011) ; dans la création Intendance 01, mise en scène de Loïc Auffret et Rémis de Vos (Théâtre Universitaire / Nantes / 2008) ; Laboratoire numérique de Falk Richter, mise en scène de Cyril Teste (Lieu Unique / Nantes/2007) et avec lʼatelier «Mixte» (Théâtre Universitaire / Nantes / 2008).

Vincent Minne Né en 1972, il poursuit ses études en France jusquʼà lʼâge de 21 ans. Après avoir quitté la section Histoire des Arts et des Techniques du Théâtre de lʼuniversité Paris VIII en 1991, il vient à Bruxelles pour suivre une formation dʼacteur à lʼinstitut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS, promotion 1995). Il travaille au sein de la compagnie Utopia #3 depuis 16 ans. Avec Armel Roussel, il joue dans Roberto Zucco (1996), Armageddon je mʼen fous (1998), Les Européens dʼhoward Barker (1998), Enterrer les morts, réparer les vivants dʼaprès Platonov de Tchekhov (2000), Notre besoin de consolation est impossible à rassasier dʼaprès Stig Dagerman (2002), Hamlet (version Athée) dʼaprès Shakespeare (2003), POP? (2005), And Björk of course de Thorvaldur Thorsteinsson (2006), Si demain vous déplaît (2009) et enfin Ivanov/remix avec lequel il est en tournée depuis 2010. Avec Karim Barras Artefact (1999) ; Michel Dezoteux, Richard III de Shakespeare (2003) ; Philippe Sireuil Tartuffe ou lʼimposteur de Molière (2004), Shakespeare is dead de Paul Pourveur (2008). Il a également joué dans trois pièces de Sofie Kokaj : Elle a passé tant dʼheures sous les sunlights, Sunlights 2, et This is not a love song entre 2006 et 2009. Avec Selma Alaoui, pour IWPNT (I would prefer not to). En France, il a joué pour Alfredo Arias dans La Pluie de Feu en 1997 et Bernard Sobel, dans Dons, Mécènes et adorateurs dʼalexandre Ostrovski en 2006, Le mendiant ou la Mort de Zand, en 2007 et Lʼhomme inutile ou la conspiration des sentiments de Youri Olecha en 2011. Anaïs Muller Après un Bac Littéraire option arts plastiques, elle entre à lʼecole Supérieur dʼart de Grenoble - où elle a pu expérimenter diverses techniques et moyens dʼexpressions -, puis suit différents stages de cinéma pour enfin entrer à lʼécole du TNB (Théâtre National de Bretagne) à Rennes, sous la direction de Stanislas Nordey, où elle travaille avec François Tanguy, Chiara Guidi, Nadia Xerri-L, Roland Fichet, Anton Kouznetsov, Jean Christophe Saïs, le Workcenter, Bruno Meyssat, Eric Lacascade, Boris Charmatz, Julia Cima, Martine Joséphine Thomas, Ivitsa Bulian, Frédéric Vossier, Bruno Tackels, Françoise Bloc, Vincent Dissez, Thomas Jolly, Laurent Sauvage, Vincent Dieutre. Elle travaillera pour la saison 2013/2014 avec Stanislas Nordey dans Neufs petites Filles de Sandrine Roche, création au TNB, puis avec Yves Chaudouët sur sa prochaine création. Récemment, elle a joué dans Le désir dʼaprès la pièce de Picasso Le Désir attrapé par la queue, une création collective au domaine de Tizé en juin 2013. Elle a également travaillé avec Yann-Joël Collin dans TDM3 de Gabily au TNB en 2011, avec Pier Lamandé au TNB pour dʼune lecture en partenariat avec le Centre Thérapeutique de jour Janet Frame en 2012, avec Stanislas Nordey dans Living! au TNB et au TQI en 2012, et lors dʼune lecture de Frédérique Vossier à Théâtre Ouvert en 2011. Elle a prêté aussi sa voix pour une pièce radiophonique Le transport en commun des mortels, dirigée par Marguerite Gateau pour France Culture en 2012. Lors de sa formation au TNB, elle a pu interpréter Clytemnestre de Sénèque, dirigée par Vincent Dissez, Tisbé dans Angelo Tyran de Padoue de Victor Hugo et Lady Macbeth, dirigée par Thomas Jolly à la Cartoucherie de Vincennes, le rôle de Reine mère dans Violences de Gabily, lors dʼune carte blanche, Phèdre de Gabily sous la direction de Nadia Xerri-L, elle a aussi joué dans Days of Nothing de Fabrice Melquiot, sous la direction de Laurent Sauvage. Elle a également participé à deux reprises au festival FIND plus à la Schaubühne de Berlin, sous la direction de Thomas Ostermeier. Au cinéma, elle a tourné dans Déchirés/Graves, long métrage de Vincent Dieutre. François-Xavier Phan Après des études scientifiques et économiques à lʼuniversité Renée Descartes à Paris, cʼest à 22 ans que François-Xavier Phan découvre le théâtre au conservatoire dʼantony, avec Brigitte Damiens et Christian Gonon. Au départ passionné par le jeu masqué, le mime et le clown, il participe au stage dirigé par Ariane Mnouchkine au théâtre du Soleil en 2009. Cette rencontre marque un tournant dans sa vie : il prend la décision de sʼengager totalement dans le théâtre et intègre la même année la formation dʼacteur du Théâtre National de Bretagne à Rennes. Stanislas Nordey, responsable pédagogique de la formation, lui offre la chance de sʼexprimer sur un plateau, de se dresser et de prendre la parole sur scène en tant quʼêtre humain. Trouver sa nécessité intime dʼêtre sur un plateau de théâtre. A Rennes, pendant 3 ans, il a la chance de rencontrer de nombreux artistes et metteurs en scène venant de différents horizons avec qui il commence à travailler dès la sortie de lʼécole : Marguerite Gateau, réalisatrice pour France Culture, Stanislas Nordey, Guillaume Doucet et Simon Deletang, metteurs en scène. Tristan Rothhut Né en 1987 à Maore (Lagwiyan, Guyanne française), il entre en 2005 au Conservatoire de Strasbourg, où il rencontre Christian Rist, dont il devient lʼassistant. En 2007, il joue dans Il la menace précédé de Afrique Afrique, deux drames incantatoires de Charles Duits créés par le VOIR DIT - Compagnie Christian Rist au Festival de Phalsbourg. En 2008, il écrit et met en scène Hamlet Hamlet. Hamlet. espèce de pièce brève dʼaprès la tête quʼil aurait fait dans un crâne qui aurait été Shakespeare Laforgue Müller. De 2009 à 2012, il étudie à lʼécole du Théâtre National de Bretagne, à Rennes, en compagnie de Stanislas Nordey, Roland Fichet, Bruno Meyssat, Serge Tranvouez, Pascal Kirsch, Julia Cima, Éric Lacascade et Daria Lippi, Éric Didry, Thomas Jolly, Renaud Herbin et Christophe Leblay, Adel Hakim, Françoise Bloch, François Tanguy, Chiara Guidi et Claudia Castellucci En 2012, il joue dans Déchirés/Graves, un film de Vincent Dieutre ; coécrit et met en scène avec Simon Gauchet Nouer la corde du pendu avec les dents dʼun cheval mort -I1- détachement ; et joue sous la direction de Stanislas Nordey dans Living! (à partir des écrits de Julian Beck et du Living Theater), créé au Festival Mettre en Scène, à Rennes, et repris au Théâtre des Quartiers dʼivry et au Festival dʼavignon. En 2013, il créé Box Office, un texte inédit de Damien Gabriac, mis en scène par Thomas Jolly dans le cadre de la 4 ème édition du Festival Ado du Préau (CDR de Vire) ; et performe avec GUÀ-GUÀ Le Désir (dʼaprès Le Désir attrapé par la queue de Picasso). Parallèlement, il poursuit des chantiers de recherche ouverts à lʼécole avec François Tanguy et le Théâtre du Radeau à la Fonderie, au Mans, Renaud Herbin et Christophe Leblay au TJP (CDN de Strasbourg), Roland Fichet et le théâtre de Folle Pensée à Saint Brieuc. Gaëtan Vassart Né à Bruxelles en 1978, il est diplômé du CNSAD en 2004, après la classe libre au Cours Florent et lʼinsas. Au théâtre, il joue sous la direction de Bernard Sobel dans Amphitryon de Kleist, La pierre de Mayenburg, Le mendiant ou la mort de Zand dʼolecha, Dons, mécènes et adorateurs dʼostrovski ; Philippe Adrien dans Yvonne, Princesse de Bourgogne et Meurtres de la princesse juive ; Michel Didym dans Poeub de Serge Valetti ; Joël Jouanneau dans Préparatifs dʼimmortalité de Peter Handke ; Gilberte Tsaï; Brigitte Jacques- Wajeman, Pauline Bureau et Sarah Capony. Au cinéma, il tourne dans Lʼaffaire Courjault de Jean-Xavier de Lestrade et Lʼexercice de lʼetat de Pierre Schoeller, ainsi quʼavec Chloé Thomas, Francis Perrin et Liova Jedlicki. Il écrit aussi des chansons et publie trois albums sous le label Igloo Records quʼil défend sur diverses scènes musicales (Francofolies, Les Trois Baudets, première partie de Francis Cabrel à lʼolympia ) et un premier texte dramatique La tête dans les étoiles et onze millions six dans mon dos, autour du fait divers du convoyeur de fonds Toni Musulin, texte qui a reçu lʼaide à la création du CNT en mai 2012. A la demande de Radio France, il écrit Peau dʼourse dʼaprès le conte italien du Pentamerone de Giambattista Basile, dit par Anne Alvaro. Au printemps 2013, il est en résidence à la Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon. Gaëtan Vassart enseigne également lʼart dramatique aux Cours Florent.

Infos pratiques Théâtre de Gennevilliers Fondateur Bernard Sobel Direction Pascal Rambert 41 avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers Standard + 33 [0]1 41 32 26 10 www.theatre2gennevilliers.com Réservation sur place ou par téléphone au +33 [0]1 41 32 26 26 du mardi au samedi de 13h à 19h télépaiement par carte bancaire Vente en ligne sur : www.theatre2gennevilliers.com Revendeurs habituels : Fnac Carrefour 0 892 683 622 (0,34 euros/min), fnac.com, Theatreonline.com, 0 820 811 111 (prix dʼune communication locale), Starter Plus, Billetreduc, Kiosque jeune, Crous et billetteries des Universités Paris III, VII, VIII, X, Maison du Tourisme de Gennevilliers, Maison du Tourisme dʼasnières-sur-seine Accessibilité Salles accessibles aux personnes à mobilité réduite. Navettes retour vers Paris Certains soirs, après la représentation, une navette gratuite vous raccompagne vers Paris. Arrêts desservis : Place de Clichy, Saint-Lazare, Opéra, Châtelet et République. Accès Métro Ligne [13 ] direction Asnières-Gennevilliers, Station Gabriel Péri [à 15 mn de Place de Clichy] Sortie [1] puis suivre les flèches rayées rouges et blanches de Daniel Buren Accès Bus Ligne [54] direction Gabriel Péri ; arrêt Place Voltaire Accès voiture - Depuis Paris - Porte de Clichy : Direction Clichy-centre. Tourner immédiatement à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre, puis la première à droite, direction Place Voltaire puis encore la première à droite, avenue des Grésillons. - Depuis lʼa 86, sortie n 5 direction Asnières / Gennevilliers-centre / Gennevilliers le Luth. Parking payant gardé à proximité. Le FoodʼArt Restaurant au sein du T2G, ouvert avant et après le spectacle Tel. + 33 [0]1 47 93 77 18 Valérie Mréjen Les textes signés par Valérie Mréjen lui ont été commandés par le T2G pour le programme 2013-2014.