8.000 vinyles aux enchères: Radio France cède une partie de son incroyable discothèque Par afp, le 18/6/2016 à 06h50
Photo prise le 18 juin 2016 à Paris du vinyle "Je T'Aime Moi Non Plus" écrit par Serge Gainsbourg et interprété en duo avec Brigitte Bardot (1967), présenté à la veille d'enchères organisées par Radio France à Paris / AFP Un 45 tours rarissime de Syd Barrett, fondateur des Pink Floyd, un 33 tours de Françoise Hardy en anglais de 1966 ou un coffret de Bach: Radio France vend aux enchères une partie de sa discothèque, 8.000 vinyles qui sont autant de pépites musicales. "C'est la caverne d'ali Baba du disque", s'enthousiasme Elsa Joly-Malhomme, la commissaire-priseur qui procèdera dimanche à cette vente inédite, au fameux studio 104 de la Maison de la Radio dont le hall s'est couvert pour l'occasion de pochettes de disques. "Les lots proposés sont intéressants mais le fait qu'ils proviennent de la discothèque de Radio France et qu'ils soient dans un parfait état accroît l'intérêt des amateurs", explique-t-elle. Certains collectionneurs japonais ou américains sont d'ailleurs déjà sur les rangs. Huit mille 45 ou 33 tours -que Radio France possède en double ou en triple exemplaires- seront proposés aux plus offrants. La gigantesque discothèque de la Maison ronde compte au total 1,5 million de disques, dont 450.000 vinyles. Du jazz au classique en passant par le rock, la pop, le funk, la soul ou la chanson française, tous les styles sont représentés parmi les disques en vente qui "racontent l'histoire de la musique diffusée
sur les antennes de la Maison ronde depuis les années 60", explique Marc Maret, le directeur de la discothèque. Photo prise le 18 juin 2016 à Paris d'un vinyle de Syd Barret "Octopus/Golden Hair" (1969) à la veille d'une grande vente aux enchères organisée par Radio France / AFP "Chaque disque, dont nous conservons au moins un exemplaire, constitue une partie de notre mémoire collective et la vente des doublons va nous servir à financer la numérisation de ce précieux fonds", précise-t-il. Pour les mélomanes et les collectionneurs, l'occasion est unique d'admirer, voire d'acquérir, des pièces dont certaines sont particulièrement recherchées. Parmi elles, le 45 tours de Syd Barrett "Octopus" de 1970, dont il ne reste que quelques exemplaires dans le monde, constituera le clou de la vente. Il est estimé entre 6.000 et 7.500 euros. - 'Des souvenirs qui ressurgissent' - "Un amateur m'a dit qu'il n'était pas en mesure de l'acheter mais qu'il souhaitait l'écouter au moins une fois dans sa vie sur une platine", a raconté à l'afp Elsa Joly-Malhomme. Les amateurs ont en effet la possibilité d'écouter sur place, jusqu'à dimanche, les disques. Munis de gants blancs mis à leur disposition pour ne pas altérer les précieuses galettes.
"C'est fabuleux, ce sont des souvenirs qui ressurgissent, j'en ai des frissons", s'émeut Jean-Louis, un quinquagénaire venu de Montpellier, après avoir écouté "A Celebration" du groupe U2. Patrice, un trentenaire de la région parisienne, raconte que c'est le hip hop des années 70 qui lui a donné le goût des vinyles "qui sont plus chauds que les CD, qui respirent plus...". Parmi les 424 lots à l'encan, il y aura peut-être une affaire à faire avec une "discothèque Pop Rock idéale" comprenant dix-sept 33 tours notamment des Beatles, Neil Young, Jimi Hendrix ou Bob Dylan "estimée entre 120 et 250 euros. "Mais elle partira sûrement à un prix beaucoup plus élevé", prédit Elsa Joly-Malhomme. Un coffret de 33 tours de Bach (trois sonates et trois partitas pour violon seul) de Henryk Szeryng des années 50 sera, lui, proposé entre 1.000 et 1.500 euros tandis qu'un 33 tours du Velvet Underground, de 1966, fait partie d'un lot estimé entre 100 et 200 euros. Photo prise le 18 juin 2016 de gens consultant des vinyles à la veille d'une grande vente aux enchères organisée par Radio France à Paris / AFP Côté chanson française, les fans de Jean-Jacques Goldman devront débourser au moins 100 euros pour son 45 tours "Back to the city again", sorti en 1978. Ceux de Françoise Hardy pourront acquérir un album en anglais de la chanteuse, de 1966, estimé entre 40 et 60 euros. "Nous nous sommes aperçus que nous possédions un patrimoine discographique considérable mais ce que seuls les professionnels de la musique ou les personnels de l'entreprise le savaient", souligne
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) Serge Schick, directeur délégué au marketing de Radio France. "Cette vente, c'est aussi l'occasion pour le grand public de s'approprier une partie de ce patrimoine qui fait partie de l'histoire de chacun de nous, quelle que soit sa génération", ajoute-t-il. afp