LE PORTRAIT DU PRINCE : UN INSTRUMENT DU POUVOIR (FRANCE-ITALIE, XIV E - XVI E SIECLES)



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Transcription:

Corrigé du sujet d histoire Rappel du sujet LE PORTRAIT DU PRINCE : UN INSTRUMENT DU POUVOIR (FRANCE-ITALIE, XIV E - XVI E SIECLES) Trois documents d accompagnement : - Donatello, statue équestre de Gattamelata, vers 1446-1450, Padoue. - Titien, Paul III et ses neveux, 1545-1546, Galerie nationale de Capodimonte, Naples. - Grand sceau de Philippe de Valois, futur roi de France (1325), Archives nationales. INTRODUCTION Tout au long du Moyen Age, rois, membres des gouvernements urbains, évêques, pontifes ou encore chefs de lignages aristocratiques ont recours aux arts à des fins politiques. Ces princes sont des hommes de pouvoir, à la fois au sens temporel, spirituel et économique. Mais le XIV e siècle voit l émergence du portrait pictural fidèle et ressemblant, et non plus stéréotypé et sans lien avec la figure réelle, aussi bien en Italie qu en France. Les nouvelles techniques artistiques qui émergent avec la Renaissance s appuient sur des supports connus et utilisés depuis longtemps mais renouvellent l approche des artistes et de leurs commanditaires. Si les XIV e - XVI e siècles connaissent un très grand dynamisme artistique, ils sont politiquement, socialement et religieusement agités : la guerre est très présente (guerre de Cent Ans, d Italie, de religion), les rivalités aristocratiques sont fortes (émergence de maisons princières issues des gouvernements municipaux en Italie, opposition entre Bourguignons et Armagnacs en France), guerres et épidémies de peste renouvellent la réflexion spirituelle face à la mort, l Église est troublée par de graves crises (présence pontificale en Avignon, Réforme et Contre-Réforme). Les échanges tant politiques qu artistiques sont nombreux entre la France et l Italie. Dans ce contexte riche mais difficile, les princes disposent de nombreux outils pour exercer leur pouvoir : législation, armée, alliances matrimoniales, conseils, organes administratifs dotés d un personnel instruit, cours de justice Les puissants saisissent tout l intérêt politique, voire religieux, de maîtriser également la production artistique à leur profit. Mais leur propre image, iconographique comme littéraire, présente un enjeu particulier au point qu elle est en elle-même et à elle seule un instrument de pouvoir. Afin de saisir en quoi le portrait du prince occupe une place singulière et politique dans la production artistique française et italienne des XIV e - XVI e siècles, nous nous attacherons à distinguer les publics auxquels il est destiné.

Aussi traiterons-nous dans un premier lieu des portraits destinés au peuple et donc aux espaces ouverts au plus grand nombre. Puis, nous aborderons les caractéristiques des portraits adressés à une audience plus réduite ayant notamment accès aux espaces plus privés des cours princières. Partie 1 : Les portraits destinés au peuple, une dimension publique dans un cadre ouvert 1) Le peuple : une entité politique qu il convient de séduire Le peuple s entend au sens large (l ensemble des sujets du prince) comme au sens social plus restreint (catégories modestes) ou au sens politique (popolo grasso, par opposition au popolo minuto). Le prince, qu il soit roi de France ou de Naples, pape, chef de gouvernement d une cité italienne ou pair de France, assoit une partie de son pouvoir sur le peuple : on attend de lui qu il gouverne pour le bien de ses sujets et lui-même a besoin du soutien populaire en période de crise. Les objectifs du portrait sont éminemment politiques : justifier la politique du prince, asseoir sa légitimité ou celle de son lignage, donc renforcer son pouvoir. Avec l émergence du protestantisme, le portrait des princes de l Église prend une dimension nouvelle, combinant objectifs spirituels et temporels, s adressant désormais surtout au peuple croyant. 2) Le commanditaire et l artiste : un mécénat très interventionniste Le prince est lui-même le plus souvent à l origine de la commande, fixant des exigences à la mesure de la dimension publique du portrait (indication du thème général mais aussi demandes sur certains aspects du décor pour les arts picturaux, etc..). Ces exigences sont mieux connues pour l Italie mais restent dans l ensemble souvent mal cernées. C est la complexité des compositions et des symboles qui révèlent qu un programme détaillé a été fourni à l artiste. L entourage immédiat (famille, conseillers ) jouait un rôle dans certaines circonstances, notamment lors de l élaboration des programmes des entrées royales. La dimension publique du portrait princier implique un contrôle étroit du discours politique qui peut revêtir une dimension morale (les portraits littéraires notamment) voire spirituelle (portraits pontificaux par exemple). La dimension normative n est pas négligeable : le portrait répond à des usages, des codes qui définissent la figure du bon gouvernant par des qualités

(courage, amabilité, prestance ) ou des attitudes (gestuelle étudiée, posture des mains, attributs ). 3) Le support du portrait : un choix significatif Dans une société largement illettrée, l image est un média essentiel pour diffuser les messages du prince destinés au plus grand nombre ; mais ce n est pas le seul moyen (pensez aux crieurs publics par exemple). L émergence de l imprimerie ne bouleverse pas le rapport au livre du plus grand nombre. Tout au plus cette invention modifie-t-elle l art livresque : les gravures remplacent progressivement les enluminures. Portraits destinés au cadre religieux afin d adosser le pouvoir princier à l approbation divine (fresques ornant les églises, gisants des tombeaux, vitraux, tableaux figurant le prince donateur ). Portraits profanes (statues équestres, monnaies, entrées royales, fresques des grands salles des palais ) : occuper la place publique afin de mettre en avant les qualités guerrières et protectrices du prince, son rang suprême dans la société, son rôle de garant de la prospérité et de la paix, de bon justicier Transition : Le portrait public du prince était essentiellement un portrait pictural, sans négliger pour autant les formes spectaculaires comme les entrées royales, au déroulement et au programme minutieusement élaboré. Destiné au plus grand nombre, le portrait se devait d être clairement visible, ce qui impliquait une réflexion sur la conception de l urbanisme et de l architecture. Le cadre palatial offrait d autres espaces que ceux destinés à l accueil d un public le plus large. Les appartements et jardins privés étaient l occasion de s adresser à un public plus restreint mais tout aussi important que le peuple aux yeux du prince : le public de la cour et des Grands.

Partie 2 : Les portraits destinés aux cours princières, une dimension publique dans un espace privé 1) Un public plus éduqué et lettré On distinguera la foule des courtisans de l entourage familial du prince. Les supports sont plus variés car ce public a accès à la culture écrite (donc aux livres) et aux œuvres de petites dimensions, destinées à être vues de près par un public restreint (médailles, enluminures, sceaux, portraits peints de petites dimensions ). Ce public est à même de saisir des programmes littéraires ou iconographiques plus complexes dont les allusions (symboles para-héraldiques par exemple) restaient hermétiques au plus grand nombre. Le prince peut espérer renforcer son pouvoir en vantant ses alliances politiques et matrimoniales, séduire une aristocratie afin de la garder à son service. Il doit surtout éviter qu elle ne se retourne contre lui et menace la stabilité de son gouvernement (on pensera notamment aux règnes de Charles VI et Charles, VII, ou à la Florence des Médicis). 2) Des artistes plus autonomes? Le prince exerce un contrôle moins étroit sur la commande de ses portraits privés : un membre de sa famille ou un courtisan peut également demander la réalisation de portraits. Les dédicaces des œuvres littéraires indiquent également le rôle de la famille du prince dans la rédaction (commande du duc de Bourgogne Philippe auprès de Christine de Pisan pour un Livre des faits et bonnes mœurs du roi Charles V le sage). Certains écrivains produisent spontanément un portrait littéraire du prince - réel ou idéal - dans une œuvre qu ils lui dédient. Le succès est loin d être assuré (Le prince de Machiavel). On ne négligera pas l aspect pragmatique de l objectif des écrivains et des artistes : ils doivent trouver un mécène, le contenter, le séduire par leurs œuvres afin de s assurer des revenus futurs ou revenir en grâce. Le portrait privé conserve une dimension politique forte. Le pouvoir du prince y est affirmé de manière plus allusive et plus riche, ce qui implique là encore des programmes élaborés par le prince ou son entourage, ou encore un allié qui souhaite honorer le prince ami. Certains supports ont également une dimension juridique (sceaux) qui obligent les graveurs à respecter certains codes iconographiques afin de garantir la valeur des documents scellés.

3) Le portrait du mauvais prince : quand la production échappe au prince Un adversaire du prince peut également passer commande d une œuvre mêlant sa propre figure à celle du prince ennemi, dévalorisé bien entendu. Le support littéraire est riche de ces dénigrements. Dénigrer le mauvais prince peut répondre à deux types d objectifs : cela permet à l adversaire de dénoncer un ennemi politique ou religieux ; mais aussi de mettre en valeur ses propres vertus par contraste avec les vices décrits chez le prince. L élaboration du portrait d un prince de l Église (notamment le pape) permet de contrebalancer les attaques menées par les protestants au moyen de caricatures de la figure pontificale. Cette confrontation entre portrait apologique du prince et portrait caricatural s épanouit dans la littérature et les gravures. Toutefois sa dimension publique plus large (théâtre, mannequin de Mardi Gras ) existait mais nous échappe largement aujourd hui. CONCLUSION Le portrait du prince devient un élément central de la production artistique des XIV e - XVI e siècles en France comme en Italie. Sa dimension publique est essentielle afin d affirmer et de renforcer le pouvoir du prince et du lignage tout entier. Pour faire connaître son message au peuplé gouverné, le portrait public du prince est mis en scène dans des architectures grandioses et au cœur d un urbanisme étudié qui émerge d abord en Italie avant d être imité en France. Bien que de dimension imposante et d une réalisation soignée, ce portait public conserve un niveau de lecture simple afin d être compris du plus grand nombre. Cela n empêche pas que certains éléments du portrait fassent appel à des niveaux de lecture plus complexes, destinés à un public restreint. Les portraits visant exclusivement les élites présentent des programmes politiques subtils qui mêlent l apologie du prince à des références aux alliances politiques ou, à l inverse, qui dénigrent le prince adverse. Le prince, qui souhaite incarner à lui seul le gouvernement du peuple, s est saisi du portrait comme d un moyen d affirmer ce rôle de chef unique et suprême, qu il soit réel ou désiré. D ailleurs, le prince est le principal commanditaire de ses propres portraits ou de ceux des membres de son lignage. Cette période charnière dans l émergence des principautés italiennes et de l État moderne français ne connaît pourtant pas de bouleversement des supports artistiques, hormis l apparition de l imprimerie. La mise en scène du pouvoir repose sur le renouvellement des modes de représentations, faisant appel aux techniques et à l esthétique de l Antiquité, sans que les figures et compositions traditionnelles de la période médiévale disparaissent complètement. Cette importance politique du portait du prince s est renforcée par la suite sous les Bourbons : ils ont modifié leur rapport à l art, notamment celui du portrait, en exerçant un contrôle étroit et exclusif sur la production au travers des académies royales.