FAUDAIS Margot IAE Jean Moulin Lyon 3 Master 2 Management International Parcours Commerce Extérieur Stage de fin d études Six mois au Vietnam A Ho-Chi-Minh-Ville RAPPORT DE SEJOUR AU VIETNAM A. Lieu et dates du stage Etudiante en dernière année de Master Management International à l IAE de l Université Jean Moulin Lyon 3, j ai décidé de partir effectuer mon stage de fin d études au Vietnam, pays en plein développement économique, pour lequel je n avais aucune connaissance préalable. J ai alors visé la ville d Ho-Chi-Minh ; capitale économique du pays, très dynamique et en plein boom. Ce stage a démarré le 18 mars 2013, et s est terminé le 13 septembre 2013. B. Vie pratique Logement Ho-Chi-Minh-Ville est une ville où voyageurs, expatriés, étudiants du monde entier se croisent en continu. Il est donc facile de trouver un logement digne de ce nom dans cette ville. L outil de recherche utilisé est le site «Craig list». On peut alors trouver une liste fournie et mise à jour quotidiennement des chambres et appartements disponibles dans les quartiers d Ho-Chi- Minh. Le logement n étant pas cher, la plupart des nouveaux arrivants passent leur première nuit dans un hôtel ou guest house. Il est même parfois plus intéressant de passer trois ou six mois dans un hôtel que dans une maison en colocation.
Etant partie avec une amie, nous avons opté pour deux chambres dans une maison en centre ville partagée avec quatre autres personnes, en «serviced room». Nous avons ainsi pu loger avec des écossais, des japonais, une allemande, une anglaise, ainsi que des philippins. La chambre nous a coûté chacune entre 250 et 300 euros par mois, ce qui est assez important pour le Vietnam. Néanmoins, Ho-Chi-Minh est la ville avec le niveau de vie, et dons les prix, les plus élevés. Argent La monnaie vietnamienne est le Dong. Un euro vaut un peu plus de 28 000 dongs. La monnaie est divisée en 11 billets. Les billets de 10 000 et 100 000 dongs se ressemblent énormément, ainsi que les billets de 20 000 et 500 000 dongs, il faut donc être vigilant! Les retraits sont limités aux distributeurs à 250 euros, ce qui part rapidement puisque tout se règle en liquide. Payer par carte bancaire coute encore plus cher. Il est donc important de se renseigner avant de partir, chose que je n ai pas suffisamment faite, afin d ouvrir un compte dans une banque française proposant des offres à l étranger, pour ainsi limiter au mieux les frais. Pour mon arrivée à Ho-Chi-Minh, j avais prévu une centaine de dollars pour mes premiers frais mais cela n est pas obligatoire. Peu de personnes le soupçonnent mais les euros sont acceptés! Il est également possible d ouvrir un compte vietnamien à Ho-Chi-Minh, solution favorable pour ceux et celles qui perçoivent une rémunération en dongs. Vivre au Vietnam coûte beaucoup moins cher que vivre en France. Avec mes collègues vietnamiens, nous mangions le midi pour 28000 dongs, soit moins d un euro et nous avions droit à un plat, accompagné de riz, quelques légumes, un fruit, et du «cha da», le thé froid local. Bien sûr, lorsque l on souhaite varier du riz en allant dans un restaurant proposant de la nourriture européenne, cela coûte très vite trois ou quatre fois plus cher. Enfin, au Vietnam, presque tout se négocie! Il ne faut donc jamais acheter un produit au premier prix auquel le vendeur l annonce, d autant plus que les prix proposés aux «blancs» sont facilement cinq fois plus importants que ceux proposés aux vietnamiens.
Santé Lorsque j ai dit à mon médecin traitant en France que je partais au Vietnam, celui-ci m a prescrit une vingtaine de médicaments différents. Ces trois kilos de trousse à pharmacie ne m ont presque pas été utiles. On pense encore beaucoup que Vietnam rime avec pays en voie de développement et donc insécurité sanitaire. Or, ce n est pas le cas. Dans une ville telle qu Ho-Chi-Minh, tous les médicaments se trouvent, les pharmaciens sont compétents, et on ne manque pas d hôpitaux privés internationaux, et même d un hôpital français. Les prix pratiqués au sein de ces cliniques sont par contre très élevés. Avant de partir, je me suis fait vacciner contre la typhoïde et l hépatite A, pour un montant de plus de 200, non remboursé par la sécurité sociale. Je n ai pas pris de traitement antipaludisme, Ho-Chi-Minh étant une zone urbaine où le risque est bas. Enfin, j ai fait attention à l eau, l eau du robinet étant très nocive. Toutefois, au Vietnam, bon nombre de bouteilles sont re-remplies avec de l eau du robinet après utilisation et commercialisées à nouveau. Lors de mes deux premiers mois, j ai fait attention à respecter les conseils que l on m avait donnés et je ne mangeais pas de légumes crus ni de fruits, mais cela m est vite passé, et je me suis mise à manger dans la rue comme tout le monde, et n ai eu aucun souci de santé. Télécommunications Pour communiquer au Vietnam, le mieux est de s acheter une carte SIM locale pour 70000 dongs (moins de 3 ). Ensuite, il suffit d acheter du crédit lorsque celui-ci est épuisé auprès des multiples magasins «Mobiphone» existants. 100000 dongs de crédit (3,55 ) additionnés à 50000 dongs d Internet illimité permettent de tenir un mois. Chaque hôtel et appartement en colocation dispose du wifi. La 3G est de bonne qualité la majeure partie du temps. Pour ce qui est des communications avec la France, j utilisais Internet ; skype, et les applications mobiles Vibber et What s app, très pratiques pour appeler et envoyer des messages gratuitement depuis l étranger.
Vie universitaire et Stage J ai été en stage au sein d une jeune start-up française à Ho-Chi-Minh-Ville, spécialisée dans le développement d applications mobiles. Mon responsable était donc français, mais mes collègues étaient, pour la majorité, vietnamiens, ainsi que deux autres stagiaires français. J ai pu ainsi connaitre le management interculturel entre des français et des vietnamiens. Il n est pas toujours facile de travailler avec des vietnamiens puisque les «normes» ne sont pas les mêmes. Un employé vietnamien ne prend aucune initiative, ne dira jamais non lorsqu il ne sait pas faire, et attend donc beaucoup plus de son responsable, qu il considère comme un guide et celui qui détient le savoir. N ayant pas fait d études au Vietnam et n ayant pas connu d étudiants étrangers, je ne dispose pas de connaissances particulières sur la vie universitaire au Vietnam. Vie quotidienne Ho-Chi-Minh-Ville, capitale économique du Vietnam, encore communément appelée Saigon, compte plus de 8 millions d habitants sur 2100 km², ville en pleine ascension, où vieilles maisons coloniales et parcs cohabitent avec de nouveaux gratte-ciels et complexes commerciaux tout juste sortis de terre. A chaque heure du jour ou de la nuit, il y a toujours un commerce ou une échoppe ambulante pour vendre fruits, boissons, nourriture, cigarettes Le climat est humide et chaud. Les températures varient entre 25 et 35 degrés. Durant la saison des pluies, de mai à octobre, les températures diminuent légèrement mais l humidité s accentue. Les plus fortes pluies entrainent d importantes inondations. Le décalage horaire est de + 6 heures, et de + 5h au Vietnam lorsque la France passe en heure d été. Mais le plus surprenant à Ho-Chi-Minh-Ville reste le nombre impressionnant de scooters (6 millions enregistrés), ainsi que la circulation qui ne s arrête jamais. Les vietnamiens utilisent leur scooter de la même manière que les français utilisent leur voiture. Il n est d ailleurs pas rare d apercevoir une famille entière sur un seul scooter, ou bien un scooter transportant des animaux, des cartons, un frigo! Traverser les routes est ainsi un sport quotidien. Par ailleurs, le rythme de vie est très différent de la France. Les vietnamiens travaillent 6 jours sur 7, leurs seuls jours fériés, et équivalent à leurs vacances sont les 3 jours suivant la fête du
Têt (jour de l An) ainsi que leur fête nationale, le 2 septembre. Tout est ouvert toute la semaine, même dimanche. Les journées commencent tôt, dès 6h les rues s agitent. Les repas du midi sont pris vers 11h-11h30, et ceux du soir à partir de 18h. De nombreux magasins restent ouverts jusqu à 22h, et les rues du centre ville sont agitées jusqu à tard dans la nuit. Le pays est connu pour son café, servi avec des glaçons. Le «café sua da», servi avec du lait concentré, est un bon compromis pour adoucir cette boisson locale et rafraichissante. La bière est aussi très répandue. On en trouve à tous les coins de rue des échoppes, que l on peut déguster sur un petit tabouret en plastique sur le trottoir pour quelques centimes d euros. Toutefois, le gros inconvénient d Ho-Chi-Minh-Ville est lié aux vols à l arraché auprès des étrangers qui sévissent. Ceux-ci sont souvent effectués en moto, le soir, les voleurs n hésitant pas à arracher les sacs en bandoulière. Il faut aussi faire attention aux faux taxis qui cherchent à arnaquer les étrangers. Les deux compagnies recommandées sont Vinasun et May Linh. C. Bilan et suggestions En conclusion, cette expérience a été très enrichissante autant professionnellement que personnellement. J ai ainsi pu travailler pour la première fois de ma vie à l étranger et cela m a motivée à réitérer l expérience dans le cadre d un VIE que je souhaite rechercher. Egalement, le management interculturel est quelque chose de vraiment intéressant à appréhender, certes pas toujours facile, mais tellement important dans les métiers du commerce international. Je suis donc fière d avoir pu bénéficier d une première expérience dans ce domaine. Cette expérience m a aussi permis de pouvoir comparer le monde du travail français, et plus largement européen, au système vietnamien, et plus largement asiatique. Ces deux continents sont ainsi différents en de nombreux points, ce qui m a permis d améliorer mes connaissances, mon ouverture d esprit, ainsi que ma capacité d adaptation. Sur le plan personnel, ce voyage a représenté mon premier voyage si loin et seule. J ai pu découvrir un pays complètement différent en tout point. J ai également appris à me débrouiller par moi-même au sein d un mode de vie qui m était alors complètement inconnu. Je me suis ainsi rendu compte à quel point vivre dans un pays n a absolument rien à voir avec le fait de le visiter, d autant plus en ayant vécu ici six mois. Cette expérience m a donc motivée pour découvrir de nombreux autres pays et cultures différents.
Malheureusement, je n ai pas pu améliorer mon anglais comme je le souhaitais, les vietnamiens parlant un anglais très primaire, et les français à Ho-Chi-Minh-Ville étant très nombreux. Ce n est donc pas la destination à choisir pour ceux et celles qui désirent prioritairement travailler leur maitrise de l anglais, puisque l anglais pratiqué ici est plus que basique. Les vols à l arraché auprès des étrangers effectués quotidiennement à Ho-Chi-Minh-ville restent aussi un gros bémol pour vivre ici, d autant plus lorsque l on est une femme seule. Je me suis d ailleurs fait voler mon sac en bandoulière en rentrant chez moi après le travail un soir de semaine, et mon amie avec laquelle je suis partie au Vietnam a connu la même expérience malheureuse un soir de week-end en ville