Pouvez-vous nous raconter l'anecdote la plus heureuse et celle qui, pour vous, marque le plus la difficulté de ce métier?

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Transcription:

De: olarts@yahoo.com 1/29/2012 6:13:26 PM Pour moi ce n'est pas exactement un métier, c'est une façon d'être. la production artistique en est le reflet, elle peut en effet devenir "un métier" quand elle s'exerce régulièrement et qu'elle est source de revenu ou pas. Je n'ai pas d'anecdote, mais des moments heureux, essentiellement des rencontres avec d'autres artistes ou des collectionneurs ou des curieux de l'art et des échanges. Le plus difficile c'est de trouver sa place dans la société et de gagner sa vie correctement. Ola ABDALLAH

De: abel_virtuel@hotmail.com 12/5/2011 6:45:14 PM Donner corps à un rêve, donner une forme à la matière, provoquer le toucher, toucher l'oeil mais aussi le coeur. Réaliser une oeuvre qui n'aura besoin d'aucune explication et éveillera l'esthétique. la sculpture est un métier où on se laisse submerger par l'envie de créer, submerger par la matière qui elle, sait ce qu'elle veut, se laisser prendre aux hasards des réactions de la matière, puis la dompter, la caliner, la polir. Revenir sans cesse sur une courbe d'une pièce en aluminium, et trouver ce métal presque souple; et se fatiguer et s'oublier dans les efforts, pour parvenir à ses fins. Mais se récompenser de l'oeil amoureux du visiteur, et de sa main curieuse à découvrir les formes que l'on a longtemps pensées, muries, modelées, polies. Parvenir à créer une pièce qui répond parfaitement au désir d'un "client", c'est la chose qui me rapproche le plus des gens, le sentiment qui me plait le plus. Comme cette pièce créée sur commande, qui a été installée dans un jardin mais, aux dires des propriétaires : " qui avait toujours été là", arriver à créer une sculpture qui avait déjà révélé sa présence, et qui m'attendait... PUIS, cet affreux bonhomme, qui souhaite m'acheter plusieurs pièces, je le reçois à l'atelier, je me rends chez lui, nous parlons longtemps, je prends des photos des lieux, je dessine,je travaille avec un modèle que je paie, je me déplace pour faire fabriquer les armatures, je dépense de l'argent pour commencer le travail, puis 3 semaines plus tard, je reçois un élégant TEXTO : " je ne donne pas suite pour le moment. Merci. Bonne journée." Cet homme là n'a aucune idée de ce qu'est la CREATION. abel sculpture ABEL

De: genevieve@delasimone.free.fr 1/17/2012 9:48:11 AM Je ne crois pas qu'on puisse le considérer comme un métier. L'enseigner oui, c'est un métier, mais, s'exprimer à travers un domaine artistique, c'est autre chose, c'est tout sauf un métier (à mes yeux). Je ne peux répondre à cette question telle qu'elle est formulée. Geneviève AGACHE

De: aklod@free.fr 12/18/2011 2:12:25 PM porte voix, ouvre boîte, clef, loupe, longue vue... Le plus heureux : après avoir été bouleversé par un de mes dessin. une femme m'a confié qu'en observant mes autoportrait elle s'était souvenu qu'elle avait (petite fille )ressemblé à son père... puis (jeune femme) ressemblé à sa mère...et avait trouvé son vrai visage à la mort de ses parents. Le plus difficile :quais de Jemappes sur un marché d'art, une nana m'a poliment demandé si je vendais mon chevalet... Le plus comique : j'ai été cambriolé 5 fois et on ne m'a jamais pris un seul tableau... Klod Amar

De: morningatmydoor@gmail.com 12/1/2011 2:11:03 AM Je ne peux répondre à cette question qu'en parlant de la spécificité de ce métier. Je suis peintre (j'appartiens donc au sous-ensemble de l'ensemble "artiste") et cette tâche consiste à accepter ma vie dans sa plus étrange et inquiétante différence quand je ne peins pas, afin de pouvoir la modeler quand je peins. La plus heureuse : une tache de café sur ma première peinture alors réalisée au format A4 sur une feuille de canson. La difficulté consiste à s'orienter vers le nord tout en se faisant un petit bout de place au soleil. cécile ambert

De: alcian24@aol.com 1/13/2012 2:05:48 PM Ce n'est pas un métier. C'est une drogue, c'est une vocation, c'est un sacerdoce, c'est une jouissance, c'est une souffrance. c'est une immense patience. c'est le jeu de l'amant qui poursuit en permanence son amante éthérique. L'art, c'est une des expression de l'amour. L'anecdote la plus heureuse est une période, particulièrement féconde, où je travaillais sur deux textes à la fois et durant laquelle, après avoir jeté non sans impatience les enfants au car pour qu'ils aillent à l'école, je prenais comme rituellement possession du salon, d'abord en allumant le feu (c'était en hiver) puis en allant me faire un café pendant que la densité de mon histoire montait peu à peu jusqu'à avoir atteint le niveau souhaité pour me mettre à écrire. La particularité de cette période est qu'après quelques heures, je m'arrêtais, je "me lavais" de tout ce que j'avais fait sur ce texte et, le temps de me refaire un café, je me "matriciais" pour entrer dans le second texte. Répété chaque jour, c'était un exercice très prenant et très riche. La difficulté : le nombre d'années avant de sortir quelque chose qui en vaille la peine. Difficile d'y croire sans l'avoir vécu... Guillaume Amorin

De: contact.ninon@orange.fr 2/2/2012 6:08:07 PM Si c'était un métier...on pourrait gagner sa vie avec. Il me semble que c'est plutôt qu'on ne peut faire autrement. J'avais un"vrai" boulot, et j'ai pété les plombs. Il m'a fallu reprendre mon apprentissage seule et me lancer dans l'aventure de la peinture...c'était devenu VITAL... Une belle histoire...je cherchais u lieu d'exposition, une nuit, j'ai visualisé LE lieu auquel je pensais...et cela s'est réalisé. Solitude et arrêt sur image pendant 2 ans!! Tout cela me dépasse...et je sens que je dois juste être canal et laisser advenir...ce que je porte en moi. Voilà ninon anger

De: tuscanartist@yahoo.it 12/5/2011 10:45:09 AM La creation et la commercialisation de mes ouvres. plus heureuse: quand une corporation m'a commander 50 tableau de format grande a compléter entre 7 mois et ils m'ont donner carte blanche et ils m'ont payer en avance. plus difficile: communications avec les galeries qui répondent jamais et sont ambiguë sur les ouvres vendu Brooksby Angie

De: emmaa0901@gmail.fr 2/7/2012 11:53:26 PM Je suis artiste oui, j'ai fait mes études pour cela, dans l'idée de devenir plasticienne et sans jamais me demander comment je vivrai plus tard. c'est peut-être une erreur, et les écoles d'art vous ouvre à l'art mais pas au métier d'artiste; il faut l'apprendre seule. J'ai jusqu'ici assurer mes subsistance et celle de mes enfants en enseignant les arts plastiques; je continue ma pratique personnelle qui parfois met du beurre dans les épinards, mais me laisse peu de temps mais m'amène à d'autres réflexions sur l'art. je suis artiste pourtant, pour moi ça ne fait aucun doute, la question pour moi est plutôt qu'est-ce qu'un métier? Etre artiste, c'est envisager sa journée en fonction d'un projet en attente dans l'atelier. C'est appréhender cette journée, la vie en général, avec un regard tout particulier qui consiste en un va-etvient entre la perception que l'on a de la vie en fonction de son travail et la perception de son travail en fonction de la vie. Dans une petite ville de province où l'on est un peu isolé, c'est difficile parfois à faire comprendre...plus simple de dire: mon métier? Je suis prof... Je sais en tous cas que l'art me donne chaque jour une vision particulière du monde en général, et de l'espace qui m'entoure; c'est quelque chose qui me réjouit, je trouve que c'est une chance. c'est quelque chose que je dis parfois à mes élèves pour les rendre curieux. Un vernissage à Brno, République Tchèque où j'exposais dans une galerie invitée par l'école des Beaux Arts. L'accueil des gens et l'organisation du vernissage avec un pianiste qui joua et les gens qui venaient avec une fleur à m'offrir. Et l'accrochage avec mon bébé de trois mois, pendu au bout du sein pendant que je dirigeais les manoeuvres. La directrice de la galerie, une femme de mon âge alors (la trentaine) vint me voir pour me dire que je venais de lui faire réaliser qu'un travail professionnel et un bébé n'était pas incompatible. C'était pour elle une révélation. Une commande d'une oeuvre importante pour un lycée à l'occasion du centenaire d un prix nobel qui faillit capoter parce que certains enseignant du CA qui devait valider le projet, s'offusquaient que l'on puisse payer pour obtenir un portrait; l'un deux déclara; à ce prix là je veux bien le faire moi! (prof d'histoire géo.!) marie agnès ANNIC

De: anniethiartiste@gmail.com 1/16/2012 11:40:46 AM La question 1 est, pour moi, question 2 Si en nous s est glissée une «intention» d artiste, nous sommes appelés dans ces régions du doute que je n ai jamais considéré comme position très enviable, mais ce sentiment nous visite et s'impose et nous ne pouvons que nous y soumettre. Celui ci nous fait fréquenter et admettre ce que d autres n ont pas vu ( et qui résulte en inventions plastiques, poétiques de tous lieux) qu il nous appartient de faire advenir. Voilà pour moi la position de l artiste. Partant, un des mes plus «heureux» moment artistique est sans doute celui de cette reconnaissance par l Autre de ce qui pour moi, s est imposé par un doute. Un jour j ai exposé mon travail, je le fais très rarement. Un homme a désiré acheter toute l exposition, j en étais très heureuse, et en même temps j étais rongée d incrédulité. J ai mis 6 mois sous l impulsion d une amie, pour rappeler cette personne! Son désir était authentique et toute l'expo fut vendue. Cette reconnaissance a sans doute comblé une partie de moi qui m est propre. La difficulté de ce métier C est une sorte de mouvement anadyomène : le métier arrive, l artiste forcément disparaît et vis versa. Anniethi

De: ansorel75@yahoo.fr 1/22/2012 3:06:49 PM C'est un paradoxe. Pour la plupart d'entre nous, l'art qui nous occupe ne suffit pas financièrement à nous faire vivre. En revanche l'art est exigeant et réclame toute nos forces, notre énergie, énormément de travail et donc de temps. Plus encore que du temps et de l'énergie chaque nouvelle piste défrichée nous occupe continuellement. Parfois en restant des heures et de jours et des mois sans ne rien produire du tout. On pourrait penser : "à ne rien faire". A moins d'accepter de devenir un peintre du dimanche ou l'éternel faussaire de soi-même, il ne semble pas possible de se consacrer à une activité alimentaire en même temps qu'à sa quête artistique. En vivre signifie que, plus ou moins consciemment, nous avons intégré certaines compromissions au dépend de la quête. Etre artiste serait donc l'inverse de pratiquer un métier. Un paradoxe. Il n'y a pas de solution, mais elle est en nous. Ayant travaillé, en tant que journaliste pour une revue d'art, avec de nombreux artistes, j'ai rencontré des gens extrêment doués qui parvenait à vivre de ce métier honorablement. Evidemment le résultat (oeuvres faites en série et en quelques heures et destinées aux touristes de passage) ne resteraient ni dans les mémoires ni dans les manuels d'histoire de l'art. Cependant leur savoir-faire m'avait tellement ébahie que après plusieurs rencontres et un grande intimité s'installant j'ai proposé à mes interlocuteurs d'autre sujets, d'autres inspirations que leur fond de commerce habituel. Et bien ils ne pouvaient plus. La main s'était faite à la demande commerciale mais la tête avait suivi. Comme un musicien qui pendant des décennies et en attendant la gloire joue dans les bals ou en studio pour faire bouillir la marmite, ces peintres s'apercevaient qu'entre temps leur créativité les avait abandonnés sans prévenir au cours peut-être du deux centième tableau représentant l'éternelle Halle aux Grains ou le Chaudron de Géranium tant prisés par les touristes. L'anecdote la plus heureuse est exactement l'inverse : lorsque la véritable créativité trouve son public. Et pas l'inverse. Mais ceux-ci se comptent sur les doigts d'un pied. Ansorel

De: yalojean@gmail.com 2/6/2012 9:02:28 PM Depuis long temps une idée très vague me hantait, mais puisqu elle restait toujours très masquée, je n'arrivais pas la formuler, même pour moi-même. Cette indécision m a rongée jusqu'au moment du commencement de mes recherches sur ses origines. Peu à peu, demeurant en état analytique constant, j'ai approché du château qui cachait le mystère et une fois la porte d'entrée ouverte, la pensée stridente m'a transpercée : j'étais lasse de la vie. Elle est tellement couverte de saleté et falsification que les côtés positifs n'émergent pas à sa surface. A part ça, je me sens mieux sans voir personne, les conversations avec mes amis tournent comme un manège et je ne vois «rien de nouveau ajouté au même paysage». Pourtant, je ne suis pas momifiée, je continue d'aimer et détester, rire et pleurer, et ce qui est le plus important, je crée. J'ouvre une autre porte et la question suivante surgit devant moi : si mes sentiments ne trouvent pas leurs reflets dans la vie réelle, est-ce que ça veut dire que je vis dans un autre espace, mais lequel? Je pousse la poignée de la grande porte qui, à mon avis, cache le mystère et où j'espère trouver la réponse à ma dernière question. Je vois un arc-en-ciel gigantesque, rien sauf elle. Tout est chatoyant. Les couleurs entrent comme les rayons des projecteurs tout autour du cercle qu'elles constituent et tombent en sens oblique vers le centre. Je suis à ce point, je me baigne dans les couleurs, je me sens apaisée. La peinture est ma vie. On est en train de procéder à l'accrochage des peintures, la porte de la galerie est ouverte parce qu il fait chaud. Une jeune femme apparait sur le seuil, son fils d à peu près de cinq ans est à côté. Elle dit, en s'excusant : " Le petit était tellement ébloui par les couleurs qu'on a dû entrer et regarder tout de plus près." On est à l époque du temps soviétique. Ukraine, Kiev. Je travaille dans le département d'art monumental d'un institut d'architecture. Je viens de finir la première fresque de ma vie de 3 sur 6 mètre en tempera (peinture très délicate) Le lendemain, le client arrive pour la voir. La journée a commencé très tôt ce matin quand on m'a annoncé par téléphone que mon patron avait pénétré dans l'atelier après mon départ et dessiné des couronnes avec des rubans ondulés (le détail du costume ukrainien) par-dessus mon image des saisons, Printemps, Été, Automne et Hiver - quatre filles. Le pire est que «le monsieur patron» était loin d être peintre et pour ne pas se compliquer la vie, il a utilisé de l'acrylique qui a laissé des traces pour toujours. J'ai fini une nouvelle version en un mois, elle était plus aboutie que celle d'avant. Depuis ce temps je peux assurer : «les difficultés nous enrichissent toujours.» Jean Antonenko

De: hayet.aoudjhane@wanadoo.fr 2/9/2012 8:10:04 PM un travail, un engagement et surtout cesser d'entendre" vous en vivez?" un metier nécessaire et non un passe temps, on ne se décrète pas artiste, c'est un acquis de savoir, de réfexion sur notre vision sociale et esthétique du monde ;il n'est pas tant besoin d'en parler, mais de faire; Enfin imaginons un monde sans art? les moments les plus heureux sont ceux où vos oeuvres partent sans que l'acquéreur vous ait rencontrer, cet anonymat procure ce véritable échange et donne tout son sens à la réalisation de l'oeuvre hayet aoudjhane

De: arbassette@gmail.com 1/16/2012 12:40:29 PM c'est d'abord un non choix, une évidence, que puis-je faire d'autre. Puis un choix, celui d'assumer ce métier à temps plein, la liberté qui va avec, et qu'on paye si cher, les revenus chaotiques qui font qu'on remet en question constamment ce choix, ces quelques reconnaissances qui font qu'on est heureux d'être un artiste. la joie d'avoir la chance de créer, la grande joie de voir dans un regard que l'oeuvre plait à quelqu'un, l'immense joie de voir son travail dans le salon de quelqu'un. la tristesse de ne pas exister dans le code du travail, l'écoeurement de se retrouver pour la plus part d'entre nous au RSA et de devoir justifier aux collectivités qu'on est un artiste et rien d'autre... ma premiere expo à paris, je n'y croyais pas moi même. dans une boite de nuit les" bains douches" qui à l'époque était "the place to be". j'ai invité tous mes copains, et j'ai oublié que je faisais une expo, j'ai passé ma nuit à danser et boire. les potentiels clients m'on cherchée partout et ne m'ont jamais trouvée. j'en garde un souvenir drôle. la grande difficulté dans ce métier est d'être pris pour des fainéants par une grande majorité de la population. si vous n'êtes pas attiré par l'art, vous ne comprenez pas qu'on puisse être payé pour quelque chose qu'on considère pouvoir faire soi même. notre métier n'est pas considéré comme un métier mais comme un hobby, d'ailleurs le code du travail ne nous mentionne pas (je parle des arts plastiques). nous n'existons pas. catherine arbassette

De: argatti@orange.fr 11/23/2011 5:54:42 PM Le métier d'une vie, d'une vocation, qui fait partager aux autres sa vue du monde, ses sentiments, ses réactions vis-à-vis de tous les évènements de l'humanité. Cela ressort des tripes de l'âme sans préméditation... Le moments les plus heureux sont ceux ou après réflexions (parfois très longues) un amateur d'art achète une de mes œuvres et surtout, que des mois ou des années après il revient à l'atelier choisir une autre œuvre... Le plus difficile dans le métier, c'est lorsque à court d'argent on ne peut plus acheter ni toiles ni peintures et que l'on doit se contenter des restes de vieux tubes ou de papier, ou recouvrir... Philippe ARGATTI

De: argatti@orange.fr 12/3/2011 8:45:25 AM Une vie de recherche de création, de doutes, de joies Lorsque des collectionneurs après plusieurs visites d'expositions et d'atelier achètent plusieurs œuvres d'un seul coup... Philippe ARGENTIN dit ARGATTI

De: 1/24/2012 11:06:00 AM L Art devrait être l expression esthétique de l existence, la représentation de l invisible, de ce qui n est pas démontrable. La commande est le phénomène qui devrait produire des effets gratifiants pour l artiste dans l optique de sa cotation économique sur le marché, mais souvent, dans ses rebondissements spéculatifs hors de contrôle ; celui-ci pourrait, dans le cas contraire, produire des effets inadéquats et discriminants dus, à mon sens, à une adhésion excessive aux règles éphémères du goût liées aux modes saisonnières en tous genres. L exercice de l Art devrait être une pratique vérifiable sur le plan de la qualité à long terme afin de contribuer à l enrichissement moral et esthétique du genre humain. Massimo Arrighi

De: p.arsoleader@gmail.com 1/8/2012 7:15:28 PM Peut être l'acte provient-il d'abord d'un besoin biologique de tracer, graver, tailler ou modeler des signes, des formes sur des matières et des objets. De l'enfance, cela parfois se poursuit, souvent se tarit, s'interrompt, quelques fois se retrouve. Par biologique, je renvoie à la préhistoire de l'espèce, autant qu'au développement de chaque être humain. Des impulsions du même ordre procèdent de la musique ou de la danse, probablement. Ensuite, de partager avec d'autres personnes, c'est socialisant. Apparait alors l'appréciation, la critique. L'artiste doit assumer le regard des autres. Si l'oeuvre trouve un public, qu'elle (ou son process) commence à s'échanger ou se vendre, ça peut devenir un métier. Traduire visuellement une demande, on l'appellera "commande". Là et maintenant, il faudrait être "original", "innovant" et "grand". Après avoir y cru et échoué, occuper une place moyenne d'artiste "valable" et revendiquer d'en vivre, comme un crémier de quartier, dans une société où seuls sont reconnus des "Androuet". Pour moi, Sam suffit ainsi. à la question (comme Pierre Dac à Francis Blanche), je réponds : "OUI, je le peux!" Mais j'éternue plutôt quelques voeux collectifs : - des artistes, choisis par les artistes, pour parler au nom des artistes. - la liberté de création, au même titre que celle "d'expression". - des ateliers, des logements-ateliers d'artistes. - la rémunération des expositions dans les espaces publics (et non plus payer pour exposer).... Bref, du l'art pour tous, plutôt que pour les seuls cochons. à vos souhaits, merci! P.(pépouin) Arso Lider

De: matlakas@gmail.it 2/1/2012 12:56:39 PM I an interdisciplinary artist. my work on: www.matlakas.com www.i-m.co/matlakas/matlakas every day is difficault but I enjoy it! riccardo attanasio

De: kroleaubert@yahoo.fr 2/5/2012 8:48:51 PM c'est un métier que l'on ne choisit pas et qui vient à nous..., ou de manière plus juste qui est en nous..., et l'on cherche toute sa vie au travers notre création à répondre à cette question en essayant de donner forme... comme si nos actes dans la matière étaient l'unique réponse... car une chose est certaine, il n'y a pas d'artiste sans processus de création... - l'anecdote la plus heureuse: à 18 ans un dimanche matin d'été, où je faisais des remplacements à l'accueil d'un hôpital, sur mon petit vélo rouge, avec mes sandalettes kickers rouge, une joie iiimmmense, une liberté extraordinaire m'a fait me dire " je serai sculpteur..." - l'anecdote la plus difficile: gérer sa vie d'artiste (création, se vendre, chercher, se tromper, trouver,...), sa vie professionnelle de "gagne pain", d'épouse, de mère... ce qui donne bien souvent la sensation d'être assise entre deux chaises... et c'est pas confortable; même si on s'habitue, car je suis bien consciente de mes choix... j'ajouterai de manière précise cette anecdotes : lorsqu'on vient vous chercher pour exposer pour une inauguration d'une nouvelle médiathèque, et que l'on vous dit qu'ils n'ont de budget pour vous (je pense aux droits de présentation de 1957)...comme s'ils demandaient à des musiciens ou comédiens de jouer gracieusement... et quand vous proposer de voir à ce qu'il s'engage (entant que Mairie) à acheter un de vos travaux en guise de rémunération (puisqu'à priori votre travail leurs plait beaucoup) ils vous répondent " mais d'habitude ceux sont les artistes qui nous donnent leurs oeuvres.." et là on se dit que l'on doit manger, se loger virtuellement... carole Aubert

De: cyrilleazaïs@free.fr 1/21/2012 7:27:35 AM La liberté de choix des chemins qui menent à la construction de l'oeuvre. la difficulté du choix des mots ou vocabulaire pour dire sa pensée au plus juste pour lui donner sens.. le doute, la récurrence au travail des mots choisis pour aller le plus loin dans la quête du sens qu'ils proposent dans leur lecture. Un questionnement un regard sur le monde et l'humanité qui implique et qui engage personnellement sur des réponses dont nous ne savons pas où la cherche nous mène. et en accepter l'endroit, voir le revendiquer et l'assumer. le bohneur se trouve dans le constat que l'oeuvre exposer aux regards de son publique fait écho.personnellement je travaille sur l'équilibre et donc sur la fragilité de l'édifice créé puisque rien n'est fixé. il renvoit de façon métaphorique à la fragilité intrinsèque à l'homme. Il m'est donc arrivé de voir le malaise face à cette réalité s'exprimer par des personnes qui dans l'echo que mes oeuvres provoquent ont du se tenir au mur pour ne pas tomber la difficulté est l'incompréhension à laquelle l'artiste est confronté quand il est dans un autre temps, celui de l'élaboration qui peut passer par la contemplation ou d'autre chemins. Et que ce temps là ne peut pas être entendu comme un temps de travail. et la difficulté d'être placé à des endroits ou nous ne sommes pas ou pas encore et qui de fait amène à instaurer la distance avec l'environnement et en conséquence l'isolement qui n'est pas non plus la solitude. pour mieux comprendre ; www.youtube.com/watch?v=rnrw-ma9guk http://collectie.fr/artistes/cyrille_azais.html merci et très bon travail à toutes et à tous. Belle Année 012 Cyrille Azaïs Cyrille Azaïs

De: bkrt@club-internet.fr 12/14/2011 9:19:47 AM Etre artiste, c'est un métier dans la mesure où on passe du temps (réflexion et exécution)et où il y a un savoir-faire en action (quelqu'il soit) pour réaliser une oeuvre. Ce n'est pas un métier au sens ordinaire du mot dans la mesure où souvent il n'est pas rémunéré et ne permet pas à l'artiste de s'insérer correctement dans le tissu social. Mais un artiste qui n'a pas de temps pour se consacrer à son art c'est un peu comme comme un moine qui ne ferait pas ses prières, ou comme un médecin qui n'écouterait pas ses malades. Le plus heureux ce sont les heures passées à l'atelier dans l'euphorie de la création. Le plus heureux aussi, c'est lorsqu'un vrai dialogue se met en place avec une personne qui apprécie le travail dans toutes ses dimensions et raconte ce qu'elle y voit (qui peut-être très différent de ce qu'on pense y avoir mis). La plus grande difficulté c'est de respecter son travail dans toutes ses dimensions et dans toutes les conditions et de le faire respecter, sans céder aux pressions extérieures et sans se perdre dans les méandres de la tristesse ou de la colère, parce que la reconnaissance n'arrive pas comme on le souhaiterait. Isabelle Baeckeroot

De: laurent.bahanag@hotmail.fr 1/26/2012 7:23:50 PM je ne sais même pas si je peux considérer cela comme un métier car au début j'ai travaillé longtemps sans vendre aucune de mes peintures. Existe t il un métier ou l'on donne son temps,son argent,son énergie pour rien pendant des années?. C'est la raison pour laquelle,la peinture est plus une obligation car elle est ancrée au plus profond de moi, cela a été beaucoup de sacrifices mais si je devais recommencer je le referai car c' est ma vie tout simplement. Pour ma première expo dans une galerie,j'avais demandé à un ami de passer à mon atelier pour m'aider à choisir un tableau qui devait servir pour la photo de l'affiche et du carton d'invitation.il fit le tour de l'atelier et choisit un tableau qui était retourné contre le mur car je ne l'aimais pas et ne voulais pas l'exposer.je suivis tout de même son conseil et ce fut le seul tableau que je vendis durant l'exposition. Celle qui marque le plus la difficulté d'être peintre,c'est d'avoir la reconnaissance, du monde artistique.,et aussi de ne pas subir l'indifférence des gens. LAURENT BAHANAG

De: patrickbaillet@wanadoo.fr 1/15/2012 6:17:55 PM C'est une façon de vivre axée sur la créativité, l'expression personnelle, la recherche de points de vue différents sur le monde. C'est une façon de s'abstraire de la société humaine, une façon de remettre en cause ce que nous croyons être la réalité. C'est une façon de transmettre cette différence. Ce n'est donc pas un métier! Je n'ai pas d'anecdotes précises à raconter si ce n'est de vous dire cette incomplétude permanente du métier d'artiste. Il est parfois aussi insatisfaisant de vendre son travail que de ne pas trouver d'acheteur: Ceux là ne s'intéressent pas à ma production parce qu'ils ne la comprennent pas, ceux-ci l'achètent mais la comprennent-ils comme je voudrais qu'ils la comprennent? Patrick BAILLET

De: 1/24/2012 5:03:00 PM Pour moi être artiste consiste à aller vers l'inconnu, obstinément. Plus j'acquière du "métier" et moins j'éprouve le sentiment de maîtrise. Dans ce sens, peut-on parler de métier? En sortant de l'atelier, voir le ciel et avoir la sensation physique d'être dans le tableau que l'on vient de peindre. Revenir à l'atelier et ne voir sur la toile que des tâches disparates. Patrice Balvay

De: martin.banville@free.fr 12/3/2011 7:39:52 PM C'est un métier qui consiste à "pluraliser" l'expression individuelle en proposant toutes sortes de chemins qui cherchent aussi à démontrer que la sensibilité est l'un des biens les plus importants de l'humanité et que ce bien est durable, renouvelable, naturel, évolutif, riche, prometteur, pacifiant, structurant. Il n'y a pas, pour moi, de métier plus noble que celui-là et je me sens honoré qu'il me permette aussi de mettre du pain sur la table. Je ne prendrai jamais de retraite de ce métier et c'est là la grande et dernière joie qui me restera. Mais il faut toujours se lever le matin et travailler, inspiration ou pas. En cela, ce métier, est le frère de n'importe quel autre métier. Plus l'on pratique ce job, plus l'on comprend qu'il est bien que l'artiste s'oublie passablement au profit de son travail, parce que c'est bien à la suite d'un travail (difficile bien souvent)que les oeuvres prennent vie, une vie autonome. Il m'est arrivé quelque fois de revoir une de mes oeuvres, par exemple, en ayant le sentiment persistant que je n'en suis pas l'auteur. C'est un moment de bonheur qui signifie que j'ai bien travaillé et que j'ai pu avancer un peu sur le sentier du partage de la sensibilité créatrice (telle que je l'entends évidemment). Les moments les plus difficiles sont ceux qui durent longtemps! Comme le fait de travailler très longtemps sur une oeuvre et de ne pas arriver à s'y concentrer assez pour avoir le sentiment d'une cohérence entre soi et le travail qui se fait et dont on est responsable. Là, c'est assez déconcertant...mais ça forme le caractère. C'est très inconfortable, ça bouscule et...ça mène quand même plus loin. Le challenge dans tout ça est de se persuader que l'on peut encore croire, cette fois encore, que l'on peut aller plus loin. Martin Banville

De: helene@helene-barbe.com 1/24/2012 10:48:45 PM Pour moi mais je n ai pas reussi a l imposer, ni a la Maison des artistes, ni dans l ancienne preparation a Chaillot: Etre artiste c est d abord s exprimer, mais aussi etre utile a la societe. Pour cela j ai aussi fait de l architecture et du paysage, mais les artistes sont repousses par les corporations, et non plus la liberte des siecles precedents a part quelques favoris du pouvoir et quelques francs macons. Desolee du constat Travailler avec le Professeur de Lumley et les equipes pluridisciplinaires a Tautavel sur un projet de valorisation du site par l art Mon projet a ete casse par l ordre des architectes, comme pour les cimetieres de la Defense dont j avais le meilleur projet, meilleur que celui de Jean Nouvel, concours du Grand Axe de la Defense en 1991 Helene Barbe

De: bbarberane@gmail.com 12/4/2011 8:23:57 AM Non seulement l appellation «artiste» me convient, mais je la revendique! Pourtant, je crois qu il faut une bonne dose d inconscience pour vouloir être artiste professionnel dans un monde où la disparition des repères n'amène que difficilement à cultiver le beau. D'ailleurs, rien ne m y encourageait vraiment rien, si ce n est une intime nécessité et un enthousiasme sans faille. A mes yeux, l art se doit de faire du bien à l âme même s'il est plus facile de peindre pour de l argent ou alors, comme disait André Malraux, On peut aimer que le sens du mot art soit : Tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu'ils ignorent en eux». C'est mon choix et mon chemin et ainsi, mon travail d'artiste me fait vivre, dans tous les sens du terme : il me nourrit, me fait grandir, évoluer et parce que ma peinture évoque un monde idéal et privilégie l'expression d'états d'âmes positifs, j aime que ce soit elle qui me représente aux yeux du monde Impossible d'en choisir une, à chaque fois qu'une de mes œuvres aura rencontré celui à qui elle était destinée représente un épisode heureux. A contrario, chaque fois où j'aurais été la cible d'une arnaque plus ou moins bien ficelée, (et surtout quand elle aura été particulièrement bien organisée) aura représenté un "grand moment de solitude" et une difficulté à rebondir... BRIGITTE BARBERANE