Jardin botanique Alpin du Lautaret

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Jardin botanique Alpin du Lautaret"

Transcription

1 Jardin botanique Alpin du Lautaret Livret - Guide Serge Aubert

2 Le Jardin botanique alpin du Lautaret tel qu on le visite aujourd hui est le reflet d un siècle de travail de la part des passionnés qui l ont façonné. Le présent guide combine une présentation du Jardin (histoire, fonctionnement, collections) et de son environnement exceptionnel au col du Lautaret, en incluant une introduction à la botanique et à l écologie alpine. Il intègre des résultats issus des recherches menées au Lautaret sur les plantes et les écosystèmes alpins, en particulier par le Laboratoire d écologie alpine de Grenoble. Le Jardin alpin combine plusieurs missions : l accueil et la sensibilisation du public à la richesse et à la conservation de la diversité des milieux alpins, l entretien de collections (espèces provenant des montagnes du monde, banque de semences, herbiers, banques d images, bibliothèque spécialisée), la formation des étudiants ainsi que la participation aux recherches en biologie alpine. Ces missions sont celles d un jardin botanique universitaire qui développe une synergie entre science et société, en recevant 15 à visiteurs chaque été. Le Jardin, un temps dissocié de la recherche, est aujourd hui associé au Chalet-laboratoire au sein de la Station alpine Joseph Fourier, une Unité Mixte de Services de l université Joseph Fourier et du CNRS créée en 2005 qui comprend aussi l Arboretum Robert Ruffier-Lanche et des serres techniques sur le campus de Grenoble. Le site du Lautaret constitue une station biologique d altitude unique en Europe, reconnue dans le cadre du programme Investissements d avenir comme Infrastructure Nationale de Biologie et Santé dans le domaine de l Analyse et l Expérimentation sur les Ecosystèmes (ANAEE-Services).

3 Poster du Jardin alpin du Lautaret au cœur d une gentiane, dessiné dans les années 1960 par Paul Rochette ( ), enseignant-chercheur et botaniste à l université de Grenoble.

4 Sommaire 1. Un jardin centenaire... 1 Un site remarquable... 2 Une histoire centenaire Les collections du jardin La flore alpine Qu est ce qu une plante alpine? L histoire de la flore alpine La diversité des plantes alpines Quelques éléments de botanique La fleur Les relations entre espèces Les adaptations à la vie alpine Des milieux remarquables La mégaphorbaie Les zones humides La végétation et la neige Les hommes au col L histoire du col La vie à la montagne L homme et les plantes Les principales évolutions du jardin Une nouvelle signalétique, une école de botanique, une résidence d illustrateurs, des publications, un arboretum d altitude, une participation à la recherche, de nouveaux aménagements, un grand projet : la Galerie de l Alpe 7. Les rocailles du jardin : sélection d images Bibliographie...200

5 du Jardin Présentation Un jardin centenaire

6 Un site remarquable Le site du Lautaret 2 Le col du Lautaret occupe une position privilégiée. C est un véritable carrefour géographique, climatique et géologique. Au croisement des Alpes du Nord et du Sud, des Alpes internes et externes, la diversité des influences climatiques et la diversité géologique des terrains ont favorisé une grande diversité botanique naturelle avec près de 1500 espèces végétales, soit environ 1/3 de la flore française. Cette biodiversité remarquable a été reconnue dès la fin du 18 ème siècle par Dominique Villars ( ), le célèbre médecin et botaniste originaire du Champsaur dans les Hautes-Alpes (Villars 1779). PARIS Jura Vosges Pyrénées Massif Central LYON GRENOBLE GAP Alpes COL DU LAUTARET Corse Carte de la France métropolitaine montrant les principaux massifs montagneux : Alpes, Pyrénées, montagnes de Corse, Massif Central, Jura et Vosges.

7 N GRENOBLE Massif du Vercors Alpes externes humides CHAMBERY Massif de la Chartreuse GAP Zone de transition St-MICHEL-DE MAURIENNEE Massif de la Grande Rousse BOURG d OISANS Col et Jardin du Lautaret Massif de Belledonne Massif du Devoluy La Meije (3987 m) La Barres des Ecrins (3102 m) Massif des Ecrins Massif des Cerces BRIANCON Massif du Queyras Alpes internes sèches Alpes du Nord Alpes du Sud Un Jardin centenaire 3 Le col du Lautaret est situé au croisement des Alpes du nord (fort enneigement et nébulosité) et des Alpes du sud (fort ensoleillement et influence méditerranéenne), à la limite entre Alpes externes (influence océanique entraînant de fortes précipitations) et Alpes internes sèches (influence continentale). Les Agneaux (3664 m) Le Pelvoux (3946 m) Les Ecrins (4102 m) La Meije (3987 m) * La vallée de la Guisane, le col du Lautaret et le massif des Ecrins vus depuis le Grand Galibier (3229 m). Les plus hauts sommets apparaissent derrière les pics du combeynot. L étoile blanche indique la position du Jardin alpin.

8 Massif sédimentaire des Cerces Massif cristallin du Combeynot Le site du Lautaret 4 Vue sur la vallée de la Guisane (à l est, en direction de Briançon), les massifs des Cerces et du Combeynot, depuis le col du Lautaret. Le col du Lautaret, situé à 2056 m d altitude, marque la ligne de séparation des eaux entre deux rivières. A l Est, la Guisane coule vers la Durance dans le département des Hautes-Alpes ; à l Ouest, la Romanche rejoint le Drac puis l Isère dans le département éponyme. C est une frontière sur la voie de communication qui relie Grenoble (à 90 km) et Briançon (à 30 km), une transition entre les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d Azur, ainsi qu un carrefour touristique entre Oisans, Briançonnais (deux régions du Dauphiné) et Savoie. Le col du Lautaret est aussi situé à un carrefour climatique. D une part, il se trouve à la limite entre les Alpes externes humides (influence océanique venant de l ouest) et les Alpes internes sèches. D autre part, il marque la transition entre les Alpes du Nord à forte nébulosité et les Alpes du sud très ensoleillées, avec des influences méditerranéennes qui remontent la vallée de la Durance. Cette diversité des influences climatiques de part et d autre du col du Lautaret se voit aisément au niveau de la végétation. Ainsi, à quelques dizaines de kilomètres de distance, on observe des forêts très différentes. A l Ouest, le hêtre et l épicéa sont largement représentés, notamment dans la région de Bourg d Oisans, alors qu à l Est ils sont remplacés respectivement par le pin sylvestre et le mélèze. Si l on ajoute à ce tableau déjà contrasté la contribution du vent, omniprésent et qui favorise la sécheresse, on obtient un climat froid et sec, caractérisé par un fort ensoleillement et par des variations thermiques souvent considérables.

9 2 Un Jardin centenaire 1 5 Les couleurs d automne dans la vallée de la Romanche permettent de distinguer les forêts de hêtre (feuillage caduque, 1) et d épicéa (résineux à aiguilles persistantes toujours vertes, 2). Ces deux arbres sont caractéristiques des Alpes externes humides ; on ne les rencontre plus à l est du col du Lautaret où ils sont remplacés respectivement par le pin sylvestre à basse altitude (étage montagnard), et par le mélèze, le pin à crochet et le pin cembro, à haute altitude (étage subalpin). 2 1 Les couleurs d automne dans la vallée de la Guisane permettent de distinguer les forêts de pin sylvestre (1 ) à l étage montagnard et les mélézins ou forêts de mélèze (2 ) à l étage subalpin. Les mélézins sont caractéristiques des Alpes internes qui présentent un climat estival sec et lumineux. A noter que le mélèze est le seul résineux en France à perdre ses aiguilles en automne.

10 Le site du Lautaret GRENOBLE ISERE SAVOIE Col du Lautaret BRIANÇON HAUTES-ALPES 6 GAP Carte des précipitations estivales moyennes dans les Alpes (données de Météo France, réalisation : Ph. Choler). Les montagnes des Hautes-Alpes, en particulier la région du Lautaret-Briançonnais, sont beaucoup plus sèches que les montagnes des Alpes externes du Nord (massifs de la Chartreuse et de Belledonne en particulier). Il tombe en moyenne 1200 mm d eau par an au col du Lautaret, sous la forme de pluie ou de neige (plusieurs mètres cumulés), alors que dans les Alpes externes (Vercors, Chartreuse) les précipitations moyennes sont d environ 2500 mm à la même altitude Température de l air ( C) Précipitations (mm) Données météorologiques enregistrées durant la période au Jardin alpin (compilation : Ph. Choler). Sur la période , la station météorologique de Monêtier-les-Bains (1459 m) indique un minimum de température de -24 C (13 février 1999), ce qui correspond à environ -27,5 C au col du Lautaret compte tenu du gradient thermique de 0,51 C/100 m dans la Guisane.

11 Une histoire centenaire Un Jardin centenaire La fin du 19 ème siècle est marquée par une mode des jardins alpins. Au début, les motivations étaient plus d ordre esthétique que scientifique. Henry Correvon est le premier, en Suisse, à créer en 1889 un jardin alpin qui allie des buts esthétiques à des préoccupations de protection des plantes. A cette époque, la nécessité de protéger la montagne était déjà présente, pour limiter la déforestation et le pillage des plantes alpines par les amateurs, les botanistes collectionneurs ou les marchands de plantes. 11 Vue du col du Lautaret, vers 1935, avec l hospice delphinal, l hospice-refuge Napoléon et l hôtel des glaciers (au fond), le chalet-hôtel PLM et son garage, le Jardin alpin et son chalet (au premier plan à droite). Au fond, les massifs du Combeynot (à droite) et des Cerces (à gauche). Voir plus loin la partie relative à l histoire du col (p. 122). Cliché Gep, coll. Bignon.

12 Un jardin centenaire 14 Le Jardin alpin en 1919, avec sa collection «systématique» de 600 espèces des Alpes classées par ordre alphabétique. Les autres rocailles concernent la flore des montagnes du monde. Au fond, le Chaletrestaurant de la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) construit en 1914 (p. 127). Cliché H. Müller. Après la première guerre mondiale, le projet de construction d une nouvelle route d accès au col du Galibier entraîne la fin de ce premier jardin alpin du Lautaret. Le professeur Marcel Mirande, successeur de Lachmann, est désespéré. C est alors que le Touring Club de France décide de financer le déplacement du Jardin vers son emplacement actuel, à proximité du chalet-restaurant de la compagnie ferroviaire PLM (Paris-Lyon-Méditerranée), laquelle participe également aux dépenses et fournit le terrain. Le plan du nouveau jardin alpin du Lautaret dessiné par le paysagiste Jean Ginet. Au centre, le chalet Mirande. Le dessin général n a pas changé jusqu à aujourd hui.

13 Un Jardin centenaire 15 Le Jardin alpin, ici en 1925, a été dessiné et réalisé par Jean Ginet, paysagiste renommé de Gières, près de Grenoble. Ses grandes lignes ont été conservées jusqu à aujourd hui. A gauche, le chalet Mirande ; au fond, le Chalet-hôtel-restaurant PLM (noter l agrandissement par rapport à l image prise 6 ans plus tôt, voir p. 14). Visite du Jardin alpin vers Au premier plan, à droite, la zone expérimentale consacrée aux recherches agronomiques sur la performance des plantes fourragères en haute altitude (emplacement conservé aujourd hui pour les recherches, voir p. 18). A gauche, la pyramide érigée en hommage au capitaine Scott (voir p. 80). Au second plan, chalet-restaurant PLM (voir p. 127).

14 Un jardin centenaire Après le déplacement et la reconstruction sur son site actuel, l inauguration du nouveau Jardin alpin, le 5 août Au centre du porche d entrée, toujours présent aujourd hui, le professeur Marcel Mirande (1) et Henry Defer (2), le vice-président du Touring Club de France. Cliché H. Müller. Un chalet, aujourd hui appelé chalet Mirande, est construit. Il va permettre un essor important du site. Il abrite un logement pour les jardiniers, un petit laboratoire où travaillent les chercheurs qui étudient la biodiversité et cartographient la végétation, un musée minéralogique et un musée ethnographique créé par Hippolyte Müller, le fondateur du Musée Dauphinois de Grenoble. Ce «nouveau» Jardin alpin inauguré en août 1919 va connaître une grande renommée tant touristique que scientifique jusqu à la seconde guerre mondiale. Ces champignons sont des espèces nouvellement décrites dans la région du Lautaret par Roger Heim, alors qu il était stagiaire au Jardin alpin dans les années Il a bénéficié d une bourse de recherche allouée par le Touring Club de France (bourse de Blonay). Roger Heim est devenu ensuite directeur du Muséum national d Histoire naturelle et membre de l Académie des Sciences.

15 Un jardin centenaire 18 Aperçu des recherches menées en conditions contrôlées au Chalet-laboratoire du Lautaret : analyses expérimentales des échanges gazeux chez des plantes alpines collectées quelques minutes au préalable dans le secteur du col du Galibier. Une étape déterminante est la construction en 1989 du Chalet-laboratoire, à l initiative de Richard Bligny. Ce laboratoire qui jouxte le Jardin est équipé d instruments qui permettent de conduire des recherches sur les plantes et les écosystèmes alpins. L équipe en charge du Jardin alpin depuis 2002 développe la synergie entre science et tourisme. Le Jardin, un temps dissocié de la recherche, est aujourd hui associé au Chalet-laboratoire au sein de la Station alpine Joseph Fourier, une Unité Mixte de Services de l université Joseph Fourier et du CNRS créée en 2005 qui comprend aussi l Arboretum Robert Ruffier-Lanche et des serres techniques sur le campus de Grenoble. La zone expérimentale située à l arrière du chalet Mirande permet de mener des recherches en conditions semi-contrôlées (pots). Au second plan, le chalet Mirande et le massif du Combeynot.

16 Exemple de recherches de terrain menées par les scientifiques qui utilisent les infrastructures du col du Lautaret. Ici, mesures sur le silène acaule, une plante en coussin des hautes altitudes de l étage alpin (p. 87). A droite, Philippe Choler, pionnier des recherches en écologie alpine à la Station alpine. Un Jardin centenaire Le site du Lautaret constitue une station biologique d altitude unique en Europe, reconnue comme Infrastructure Nationale de Biologie et Santé pour la thématique Analyse et Expérimentation sur les Ecosystèmes (ANAEE-Services) dans le cadre du programme «Investissements d avenir». Entre 2006 et 2012, la plate-forme du Lautaret et les compétences botaniques et horticoles qui lui sont associées à travers le Jardin alpin ont permis la production de 60 publications scientifiques et la soutenance de 12 thèses. 19 L arboretum Robert Ruffier-Lanche situé sur le campus de Grenoble comporte environ 250 espèces d arbres et arbustes. Créé en 1966 par le chef de culture du Jardin alpin, abandonné dans les années 1990, il a été remis en état par Joëlle Leplan-Roux, adjointe aux cultures à la Station alpine, à partir de Il est libre d accès. Le sentier planétaire Manuel Forestini y a été implanté en 2003.

17 Autour du jardin : le grand prix de la fondation Louis de Polignac Un jardin centenaire 20 La Fondation Prince Louis de Polignac a décerné son Grand Prix 2007 au Jardin botanique alpin du Lautaret, une récompense obtenue pour sa contribution à la recherche en biologie alpine. Ce Prix d un montant de a été décerné sur proposition de l Académie des sciences (Institut de France). Il récompense un siècle de passion et de travail au service de la vulgarisation scientifique et de la recherche, les deux missions définies par Jean-Paul Lachmann dès la création du Jardin. Le montant du prix a contribué au financement de plusieurs projets, en particulier la mise en place d une signalétique de qualité sur l ensemble du Jardin alpin (p. 152) et l édition d un portfolio triennal associé à l Illustration botanique en résidence au Jardin alpin du Lautaret (p. 154). Le Jardin alpin est reconnu pour la qualité de ses collections et pour sa contribution à la recherche : Jardins Botaniques de France et des pays francophones (JBF), Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS) et Jardin remarquable.

18 Un Jardin centenaire 27 Un exemple de rocaille dite écologique, ici consacrée aux éboulis des étages montagnard et subalpin. Dans ces rocailles, les plantes de la région y sont présentées selon leur habitat (milieux humides, sous-bois, rochers, pelouses alpines, éboulis alpins, etc.). Les rocailles sont le fruit d un important travail d entretien : désherbage, installation de nouvelles espèces, gestion du développement des arbustes. Elles doivent combiner l esthétique paysagère (expertise des jardiniers) et la reconstitution la plus fidèle des habitats des plantes (expertise des botanistes). Un arrosage a lieu lors des périodes de sécheresse pour augmenter les chances de survie des espèces.

19 Les collections du jardin 28 Aspect de la rocaille consacrée à la flore des zones humides de la Sibérie et du Caucase en début de saison, ici en mi-mai Les tiges et les feuilles mortes accumulées donnent un aspect peu flatteur au jardin. On imagine difficilement la métamorphose qui va s opérer en quelques semaines par le travail des jardiniers et grâce à la formidable rapidité de croissance des plantes qui ont une saison très courte pour accomplir leur cycle de végétation (comparer avec la page 99). Désherbage dans la rocaille «Caryophyllacées» en juillet Une vingtaine de stagiaires issus des filières horticole et paysagère se succèdent tout au long de la saison pour mener à bien ce travail minutieux, encadrés par les deux jardiniers permanents. Depuis le début des années 2000, d autres stagiaires sélectionnés à l université de Grenoble assurent des visites guidées trois fois par jour.

20 Un Jardin centenaire 29 Réalisation d un éboulis de calcaire blanc pour la rocaille «Apennins» en septembre 2007, par Richard Hurstel, chef de culture du Jardin alpin dans les années 2000, et Jean-Louis Latil, pépiniériste et paysagiste partenaire du Jardin alpin. Cet habitat est constitué de plusieurs couches de granulométrie variable, de manière à reconstituer au mieux les conditions de vie des plantes d éboulis, réputées de culture difficile (voir p. 175). Devant le chalet Mirande, noter l ancienne pépinière. Depuis sa création, le Jardin alpin bénéficie du trop plein de l eau alimentant le col du Lautaret. Cette eau joue un rôle important, aussi bien sur le plan esthétique qu écologique. Les zones humides ont été replacées autour des torrents et des lacs du jardin. Ici, les plantes des rocailles «Massif Central» et «Pyrénées» se reflètent dans le petit lac artificiel installé à l entrée du Jardin alpin.

21 Les collections du jardin Autour du jardin : un jardin aménagé dans un «jardin naturel» 30 Le Jardin alpin a la particularité d être installé au milieu des prairies subalpines à fétuque paniculée qui comportent plus de cinquante espèces sauvages. Ces prairies naturelles nécessitent un entretien particulier, avec une fauche en fin de saison pour maintenir leur biodiversité et pour empêcher la dissémination des graines vers les rocailles aménagées. Des étiquettes particulières, avec photo et dessin de Christophe Perrier, ont été installées en 2010 pour aider à l identification des espèces sauvages de ces prairies qui accueillent le Jardin alpin.

22 La flore alpine

23 Qu est ce qu une plante alpine? 32 Qu est ce qu une plante alpine? Le terme «alpin» mérite quelques précisions. Il est souvent confondu avec le terme «alpien» qui signifie relatif aux Alpes au sens strict. Dans l acception retenue ici, ce terme s applique à la zone et aux plantes situées au-dessus de la limite naturelle des forêts (en absence d intervention humaine), quelle que soit la partie du globe envisagée. Ainsi, dans les Alpes françaises, l étage alpin commence à partir de 2300 mètres en moyenne. En zone tropicale et équatoriale, cette limite s élève aux alentours de 4000 mètres, alors que dans les zones polaires elle s abaisse au niveau de la mer (Arctique, Spitzberg) et on parle alors de toundras arctiques. Ces variations d altitude en fonction de la latitude sont conditionnées par la température. Etagement de la végétation dans les Alpes de la région briançonnaise. Les versants exposés au sud (adrets) sont plus chauds, ce qui explique la remontée des étages de végétation. Ils ont souvent été déboisés depuis des siècles pour les besoins de l agriculture (cultures en terrasses, pâturages).

24 La flore alpine 35 Páramos du nord de l Equateur (alt : 4000 m - lat : 0,7 N, point 3 sur le schéma de la page 33). Ces formation des Andes du nord sont caractérisées par des Astéracées en rosettes, ici Espeletia pycnophylla ssp angelensis. Cette plante dite pachycaule (voir plus loin) ne pousse que de quelques centimètres par an peut atteindre 6 à 7 m de hauteur. Un aperçu de la végétation dominée par les coussins épineux (ici Acantholimon sp, Plumbaginacée) dans les montagnes iraniennes du mont Elburz (étage subalpin, vers 2500 m). Ces formations sont caractéristiques des montagnes froides et sèches, notamment la Sierra Nevada espagnole, l Atlas marocain, les montagnes de l Iran et de l Afghanistan (photo : M. van der Brink).

25 Qu est ce qu une plante alpine? 36 Ces épicéas d Engelmann (Picea engelmanii, vers 3000 m dans les montagnes Rocheuses du Colorado), montrent les effets de l agression incessante du vent en altitude qui a imposé aux branches un développement unilatéral. Ces arbres ont adopté le port dit «en drapeau» (ici les vents dominants viennent de la droite). Au voisinage de la limite supérieure des forêts, les arbres sont déformés par les agressions physiques du vent et de la neige, jusqu à n être que des arbustes prostrés de quelques dizaines de centimètres de hauteur. Cette petite taille leur permet d éviter ces agressions et d être protégés du gel hivernal par le manteau neigeux. Il ne s agit pas d un caractère fixé génétiquement car lorsque ces plantes sont cultivées à plus basse altitude, elles poussent comme de grands arbres. 1 2 Limite entre étage subalpin (forêts de Nothofagus pumilio (hêtre de l hémisphère sud, 1) et l étage alpin dominé par des espèces en coussins (boules vertes de l Apiacée Bolax gummifera, au tout premier plan, 2)(alt : 500 m - lat : 55 S, point 1 du schéma de la figure 33). Au second plan, Ushuaia (Argentine), le canal Beagle et l Ile Navarino (Chili). Les derniers arbres sont déformés et ne mesurent que quelques dizaines de centimètres (facies dit «Krumholtz»).

26 La flore alpine 37 Localisation de quelques massifs alpins représentés au jardin (détail de la carte p. 19) : Atlas, Sierra Nevada, Pyrénées, Alpes, Apennins, Balkans, Carpates, Caucase, montagnes pontiques. Selon la latitude et le climat, l étage alpin débute vers 500 m (montagnes de Norvège), vers m (Alpes) ou au-delà de 3000 m dans l Atlas marocain et dans les montagnes de l Iran. 2 1 La saxifrage à feuilles opposées (Saxifraga oppositifolia, Saxifragacée, 1) et le silène acaule (Silene acaulis, Caryophyllacées, 2) sont des plantes en coussins qui poussent au niveau de la mer en Arctique (ici au Spitzberg, à 79 N de latitude) et vers 2700 m sur les crêtes du Galibier. Ces espèces sont dites arctico-alpines (voir plus loin). La saxifrage à feuilles opposées détient le record d altitude dans les Alpes suisses où elle a été trouvée à 4500 m d altitude.

27 La flore alpine Le saule herbacé Salix herbacea (ici au Galibier, 2700 m) se rencontre au niveau des combes à neige, ces cuvettes longuement enneigées de l étage alpin (p. 115). 39 Le saule à feuilles réticulées Salix reticulata (ici au Galibier, 2600 m) est typique des landes basses rencontrées au niveau des pentes à long enneigement à l étage alpin. Le saule polaire Salix polaris (ici au Spitzberg, 50 m) est une espèce abondante dans les toundras arctiques circumpolaires. Il prédomine dans les stades de fin de succession sur les zones libérées par le retrait des glaciers.

28 L histoire de la flore alpine Arctique 3 Alpes 2 Caucase Himalaya 1 42 Les voies de colonisation de l arc alpin (en rouge) par trois cortèges : méditerranéen (1), centre-asiatique (2) et arctique (3). En vert, les principaux massifs montagneux en dehors des Alpes. L étude de la distribution géographique des espèces suggère que la colonisation s est faite selon trois influences : méditerranéenne (ex : campanules et silènes), centre-asiatique (ex : primevères et gentianes) et arctique (ex : saules). Par exemple, le centre de distribution des rhododendrons (près de 1000 espèces) est situé en Asie du sud-est (plusieurs centaines d espèces en Chine, dans l Himalaya, à Bornéo et au Japon). Le nombre d espèces rencontrées diminue lorsque l on se rapproche des Alpes (5 espèces dans le Caucase et uniquement 2 espèces dans les Alpes françaises). Soldanelle des Alpes (Soldanella alpina, Primulacée), une espèce des combes à neige, ces zones concaves déneigées tardivement (p. 115). Les analyses génétiques récentes montrent que les soldanelles sont originaires de l Himalaya. Elles auraient colonisé les Alpes depuis les basses altitudes, à partir d une espèce proche de l actuelle soldanelle velue présente dans le Pays basque.

29 La flore alpine 43 Les primevères (ci-dessus Primula bulleyana et Primula secundiflora) sont originaires d Asie centrale. Ces deux espèces sont à découvrir au jardin dans la rocaille «Asie centrale». Le genre Campanula (ici Campanula alpestris, dans les éboulis calcaires de l étage alpin) est un exemple de plante originaire de la région méditerranéenne.

30 5 Température ( C) 10 Tertiaire Quaternaire Günz Mindel Riss Würm Température ( C) La flore alpine Temps, millions d années Temps, milliers d années 45 Variations des températures au cours des 70 derniers millions d années, avec, à droite, un agrandissement des 500 derniers milliers d années permettant de visualiser les quatre grandes glaciations : Günz, Mindel, Riss et Würm, dernière vague glaciaire achevée il y a seulement ans. Simplifié d après Graham 1999 Am. J. Bot 86 : 36 ; Petit et al Nature 39 : 429. La bérardie sans tige (Berardia subacaulis, Asteracée), un exemple de relique tertiaire qui colonise les éboulis calcaires de l étage alpin dans les Alpes du Sud, ici au col de l Izoard vers 2600 m. La plante protégée à l échelle nationale est à voir au Jardin alpin dans la rocaille «Éboulis calcaires des Alpes» (photo T. Syre).

31 Limite des glaciers Vienne Grenoble Venise La flore alpine Refuges intra-alpins (nunataks) Refuges périphériques sur calcaire Nice Refuges périphériques sur silice 47 Représentation des refuges périphériques et intra-alpins pour plusieurs plantes alpines durant la dernière glaciation ( ans), d après des études de diversité génétique (adapté de Schönswetter et al 2005 Molecular Ecology 14 : ). Pour expliquer la recolonisation des régions arctiques et des Alpes après la dernière glaciation, deux hypothèses existent. La première, dite «tabula rasa», suppose que les plantes ont entièrement disparu des Alpes et de l Arctique lors des glaciations et que leur colonisation s est faite depuis des zones éloignées dépourvues de glace. L autre hypothèse dite des «nunatak» suppose que des zones refuges ont été préservées des glaces et ont alimenté une recolonisation locale. Les méthodes moderne de la génétique suggèrent que les deux mécanismes ont été impliqués dans la recolonisation des massifs alpins après le dernier maximum glaciaire. Exemples de zones dépourvues de glaces (petits nunataks) au niveau des glaciers qui recouvrent une partie des îles du Svalbard (Spitzberg, Norvège, 79 N).

32 Plantes artico-alpines dans la région du col du Lautaret et au jardin L histoire de la flore alpine 48 La dryade à huit pétales (Dryas octopetala, Rosacée), une espèce des pentes rocailleuses à long enneigement, aux étages subalpin et alpin. La saxifrage à feuilles opposées (Saxifraga oppositifolia, Saxifragacée), une espèce en coussin rampant lâche abondante à l étage alpin, ici sur les crêtes du Galibier à 2700 m. L oseille à deux styles (Oxyria digyna, Polygonacée), une espèce caractéristique des éboulis acides, ici dans la réserve du Combeynot à 2400 m.

33 La flore alpine La gentiane de Clusius, Gentiana clusii, constitue avec la gentiane sans tige (ci-contre) un exemple de vicariance écologique. Les deux espèces dérivent probablement d une même population mère ancestrale à partir de laquelle deux ensembles de populations ont divergé pour donner deux espèces, respectivement sur les pelouses acides ou calcaires. La gentiane pourpre (Gentiana purpurea, à gauche) est une espèce des pâturages des Alpes du Nord (aussi en Italie, en Bavière, en Autriche, en Hongrie et en Norvège) alors que Gentiana corymbifera (à droite) est une espèce des éboulis calcaires des montagnes de Nouvelle-Zélande. Ces deux espèces illustrent la diversification des gentianes (400 espèces) à travers la colonisation de milieux et de continents variés (voir d autres exemples de gentianes aux pages 81, 108 et 149).

34 La diversité des plantes alpines 54 Le genre Eryngium (panicauts) appartient à la famille des Apiacées (Ombellifères) et il comprend plus de 200 espèces réparties dans le monde entier, avec un centre de distribution en Amérique du Sud. Les deux panicauts ci-dessus appartiennent à deux espèces différentes qui sont séparées géographiquement : Eryngium alpinum, le panicaut des Alpes ou reine des Alpes, est une espèce des Alpes (à gauche) alors qu Eryngium bourgatii est une espèce des Pyrénées (à droite). Lorsque les deux espèces Eryngium alpinum et Eryngium bourgatii sont cultivées en jardin, elles donnent naissance à un hybride inconnu dans la nature et nommé Eryngium x zabelli. Cet hybride est stérile, une situation qui se rencontre chez les animaux avec l exemple du mulet, hybride entre un âne et une jument.

35 La diversité des plantes alpines 56 Azorella monantha (Apiacée), espèce dominante dans cet écosystème des Andes sèches du centre du Chili (Valle Nevado, 3000 m). Le genre Azorella compte environ 70 espèces qui poussent essentiellement dans les Andes (deux espèces dans les îles sub-antarctiques). De gauche à droite et de haut en bas : Petunia patagonica (Solanacée, Patagonie argentine), Burkhartia lanigera (Asteracée, Patagonie argentine), Anarthrophyllum desideratum (Fabacée, Patagonie argentine), Oxalis erythrorhiza (Oxalidacée, Andes de l Argentine), Viola pygmea (Violacée, páramos des Andes de l Equateur), Paepalanthus karstenii (Eriocaulacée, páramos humide des Andes du Venezuela).

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE Hervé LETHIER, EMC2I INTRODUCTION OBJECTIFS L INSTRUMENT LES INDICATEURS UN PREMIER BILAN INTRODUCTION OBJECTIF De simples inventaires spécialisés et ciblés Combler

Plus en détail

L ÉNERGIE C EST QUOI?

L ÉNERGIE C EST QUOI? L ÉNERGIE C EST QUOI? L énergie c est la vie! Pourquoi à chaque fois qu on fait quelque chose on dit qu on a besoin d énergie? Parce que l énergie est à l origine de tout! Rien ne peut se faire sans elle.

Plus en détail

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau 2009 La rivière Sainte Croix au barrage de Forest City Figure 1 : Rivière Sainte Croix, à la hauteur de la station de monitoring durant l

Plus en détail

PASS ARAN. Maison du Valier - Gite Eylie 9 h 25 mn Dénivelée +1642m -1582 m

PASS ARAN. Maison du Valier - Gite Eylie 9 h 25 mn Dénivelée +1642m -1582 m PASS ARAN Maison du Valier - Gite Eylie 9 h 25 mn Dénivelée +1642m -1582 m Maison du Valier 950m 0h Tél 05 61 01 01 01 Suivre vers le Nord le GR 10 (balisage rouge et blanc) qui remonte au parking pour

Plus en détail

Évolution du climat et désertification

Évolution du climat et désertification Évolution du climat et désertification FACTEURS HUMAINS ET NATURELS DE L ÉVOLUTION DU CLIMAT Les activités humaines essentiellement l exploitation de combustibles fossiles et la modification de la couverture

Plus en détail

Chapitre 6 : coloniser de nouveaux milieux

Chapitre 6 : coloniser de nouveaux milieux Chapitre 6 : coloniser de nouveaux milieux Comment font les végétaux pour s installer dans un nouveau milieu alors qu ils ne peuvent pas se déplacer? I/ L installation des végétaux dans un nouveau milieu

Plus en détail

Végétaux Exemples d individus

Végétaux Exemples d individus Végétaux Formation Biologie 2011 2012 Végétaux Exemples d individus Végétaux Embranchement Classification Description Reproduction Mode de vie Exemples d individu Végétaux Règne > Etymologie «Végetaux»

Plus en détail

Conception d un CD interactif : simulation d une sortie en écologie végétale

Conception d un CD interactif : simulation d une sortie en écologie végétale Conception d un CD interactif : simulation d une sortie en écologie végétale A. El Ghorfi *, M. Boulanouar *, M. Cheggour*, N. Zahid ** * Département de biologie, ENS Marrakech ** Département d informatique,

Plus en détail

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H Page 1 DES CONFERENCES QUI ENRICHISSENT LES PROGRAMMES SCOLAIRES : Objectifs principaux : Acquérir et approfondir des

Plus en détail

Cahier d enquête. Suspect N 5. Reproduction interdite

Cahier d enquête. Suspect N 5. Reproduction interdite Cahier d enquête Suspect N 5 Reproduction interdite 1ère étape : dé découvrez votre suspect Le Gypaè Gypaète barbu À l aide du plan, trouvez le Gypaète barbu dans les expositions. Le Gypaète barbu est

Plus en détail

PORTRAITS DE PARCS E X P O S I T I O N P H O T O G R A P H I Q U E

PORTRAITS DE PARCS E X P O S I T I O N P H O T O G R A P H I Q U E PORTRAITS DE PARCS E X P O S I T I O N P H O T O G R A P H I Q U E Du 2 au 28 avril 2011 MUSEUM DE GRENOBLE - JARDIN DES PLANTES DOSSIER DE PRESSE Crédit : Olivier Roydor 2 8 PARCS - 8 PHOTOGRAPHES 6 PARCS

Plus en détail

La modélisation, un outil pour reconstituer (et prédire) climat et végétation

La modélisation, un outil pour reconstituer (et prédire) climat et végétation La modélisation, un outil pour reconstituer (et prédire) climat et végétation Quels rôles jouent les surfaces continentales dans le système climatique? Nathalie de Noblet-Ducoudré nathalie.de-noblet@lsce.ipsl.fr

Plus en détail

ne définition de l arbre.

ne définition de l arbre. LA PHYSIOLOGIE DES ARBRES. U ne définition de l arbre. L es arbres sont des êtres vivants qui occupent une place à part dans le monde végétal. Ils sont indispensables à la vie sur terre et ils ont largement

Plus en détail

CORRIGES Plan de la séance

CORRIGES Plan de la séance CORRIGES Plan de la séance 1. Corriges Compréhension écrite 2. Corriges Compréhension orale 3. Corriges Syntaxe 4. Corriges Vocabulaire 5. Corriges Conjugaison 6. Corriges Lecture d'élargissement 7. Corriges

Plus en détail

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique Conception, rédaction, réalisation : Parménion/RFF - Crédit photos : Biotope, CREN Poitou-Charentes, Ecosphère, RFF Impression

Plus en détail

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis L espace d un an suffit pour constater la richesse et la diversité des populations d insectes qui prospectent dans le moindre carré de jardin.

Plus en détail

La Terre mise en scène

La Terre mise en scène Objectif La pièce peut servir d «évaluation des performances» et offrir aux élèves la possibilité de montrer de manière créative ce qu ils ont appris sur la Terre en tant que système. Vue d ensemble La

Plus en détail

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur Jeu de l ingénierie écologique mémo du joueur Contexte Qu est-ce que l ingénierie écologique? L ingénierie écologique peut être définie par une action par et/ou pour le vivant. Plus précisément, le vivant

Plus en détail

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun ou Phragmites australis Indigène vs exotique Il y a deux sous-espèces de Phragmites australis, L indigène: n envahit pas le milieu, cohabite avec les

Plus en détail

Tout au long de l année

Tout au long de l année Objectifs Familiariser les élèves avec le relevé d informations sur un journal de bord. Apprendre aux élèves à utiliser des instruments d observation scientifiques. Réaliser des dessins d observations

Plus en détail

Une nouvelle écologie des parcs et des jardins

Une nouvelle écologie des parcs et des jardins Une nouvelle écologie des parcs et des jardins Une nouvelle écologie des parcs et des jardins Patrimoine vert bordelais et politique de développement et de gestion Ecologie : grands principes et applications

Plus en détail

Ressources pour l école élémentaire

Ressources pour l école élémentaire Ressources pour l école élémentaire éduscol Découverte du monde Progressions pour le cours préparatoire et le cours élémentaire première année Ces documents peuvent être utilisés et modifiés librement

Plus en détail

Le compost. Un petit écosystème au jardin

Le compost. Un petit écosystème au jardin Le compost Un petit écosystème au jardin En utilisant du compost au jardin, nous rendons les matières organiques produites par le jardin ou par notre alimentation, à l écosystème naturel. Ainsi l écosystème

Plus en détail

CENTRALES HYDRAULIQUES

CENTRALES HYDRAULIQUES CENTRALES HYDRAULIQUES FONCTIONNEMENT Les différentes centrales hydrauliques Les centrales hydrauliques utilisent la force de l eau en mouvement, autrement dit l énergie hydraulique des courants ou des

Plus en détail

Science et technologie : Le truc de Newton

Science et technologie : Le truc de Newton Science et technologie : Le truc de Newton Une caractéristique fondamentale de la science c est le lien étroit qui l unit à la technologie. La science cherche les règles du monde matériel et la technologie

Plus en détail

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière Seconde / P4 Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière 1/ EXPLORATION DE L UNIVERS Dans notre environnement quotidien, les dimensions, les distances sont à l échelle humaine : quelques mètres,

Plus en détail

Le réchauffement climatique, c'est quoi?

Le réchauffement climatique, c'est quoi? LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE Le réchauffement climatique, c'est quoi? Le réchauffement climatique est l augmentation de la température moyenne à la surface de la planète. Il est dû aux g az à effet de serre

Plus en détail

LE POINT DE VUE DE FNE

LE POINT DE VUE DE FNE LE POINT DE VUE DE FNE Voir à ce sujet les articles suivants : - «Pour une eau vivante : la fin des barrages?» de la Lettre eau N 2 (juin 1996) - «Rapport de la Commission Mondiale des Barrages : les clés

Plus en détail

un certain recouvrement Michaële Andrea Schatt Parc du palais de Compiègne

un certain recouvrement Michaële Andrea Schatt Parc du palais de Compiègne un certain recouvrement Michaële Andrea Schatt Parc du palais de Compiègne La floraison tardive et luxuriante de dahlias à l automne dans le Petit Parc du Palais de Compiègne laisse la place de novembre

Plus en détail

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE. Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne)

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE. Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne) FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne) LA TRAME VERTE ET BLEUE RECONSTITUER UN RÉSEAU DE CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES Permettre à la faune

Plus en détail

Astragalus alopecurus Pall.

Astragalus alopecurus Pall. Astragalus alopecurus Pall. Nom français : Astragale queue de renard Espèce endémique du Val d'aoste (Italie). Famille : Fabacées Floraison : De juillet à août. Habitat : Prairie sèches, bois clairs ;

Plus en détail

Plan d action Gentianella germanica (Willd.) Börner

Plan d action Gentianella germanica (Willd.) Börner Plan d action Gentianella germanica (Willd.) Börner par Corinne Steinbach ERSA s. à r. l. Distribution géographique: Les populations de Gentianella germanica se limitent aux pelouses calcaires du centre-est

Plus en détail

Que sont les sources d énergie renouvelable?

Que sont les sources d énergie renouvelable? Que sont les sources d énergie renouvelable? Comme leur nom l indique, il s agit de sources qui se renouvellent et ne s épuiseront donc jamais à l échelle du temps humain! Les sources non renouvelables

Plus en détail

L inégale répartition de l énergie solaire est à l origine des courants atmosphériques

L inégale répartition de l énergie solaire est à l origine des courants atmosphériques L inégale répartition de l énergie solaire est à l origine des courants atmosphériques I/ Objectif : Dans la partie 2 du programme de seconde «enjeux planétaires contemporains : énergie et sol», sous partie

Plus en détail

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire Le ph Qu est-ce que le ph? Le ph mesure l acidité d un liquide. Sa valeur s exprime sur une échelle graduée de 0 à 14 où 1 désigne une substance fortement acide, 7, une substance neutre, et 14, une substance

Plus en détail

LA A RESPIRATION CELLULAIRE

LA A RESPIRATION CELLULAIRE Instructions aux professeurs Domaine : 1.1 Le transport de substances, réaction chimique de la respiration cellulaire, p. 6 Travail à réaliser : Les élèves répondent aux questions. Matériel : Feuilles

Plus en détail

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes Annexe 3 Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes Cette annexe présente les enjeux environnementaux ayant été définis comme prioritaires en Poitou-Charentes. Une série de cartes

Plus en détail

Qualités nutritives des salades. DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25. Quand la météo s en mêle

Qualités nutritives des salades. DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25. Quand la météo s en mêle DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25 Laitues d hiver Moins de pe Les laitues pommées bio se révèlent exemptes de pesticides. Plus «Bonne nouvelle: toutes les salades sont conformes et

Plus en détail

Le nouveau Code forestier

Le nouveau Code forestier Aimer la forêt, c est la préparer aux défis du XXI ème siècle. Le nouveau Code forestier Découvrez ce qui se cache derrière. 1. Le nouveau Code forestier : pourquoi et comment? p5 2. Une nouvelle ambition

Plus en détail

Paysage de nuages. Objectif. Matériel. Vue d ensemble. Résultats didactiques. Durée. Niveau

Paysage de nuages. Objectif. Matériel. Vue d ensemble. Résultats didactiques. Durée. Niveau Objectif Aider les élèves à identifier certaines caractéristiques des nuages. Permettre aux élèves d observer les nuages, de les décrire avec un vocabulaire simple et de comparer leurs descriptions avec

Plus en détail

Placettes vers de terre. Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» www.observatoire-agricole-biodiversite.fr

Placettes vers de terre. Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» www.observatoire-agricole-biodiversite.fr Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» 13 PROTOCOLE 1/2 Les vers de terre sont de bons indicateurs de la qualité du sol. Ils sont également des acteurs indispensables de sa fertilité

Plus en détail

Une forêt en extension

Une forêt en extension Une forêt en extension En 2005, la forêt (1) franc-comtoise s étend sur 713 300 hectares, soit 43,7% du territoire régional. La Franche-Comté se place au 2 e rang des régions les plus boisées de France

Plus en détail

Traits fonctionnels : concepts et caractérisation exemples des prairies Marie-Laure Navas, Eric Garnier, Cyrille Violle, Equipe ECOPAR

Traits fonctionnels : concepts et caractérisation exemples des prairies Marie-Laure Navas, Eric Garnier, Cyrille Violle, Equipe ECOPAR Traits fonctionnels : concepts et caractérisation exemples des prairies Marie-Laure Navas, Eric Garnier, Cyrille Violle, Equipe ECOPAR Ecole Chercheurs AgroEcologie 5-8 Juin 2012 1 Diversité spécifique

Plus en détail

Morcellement du paysage

Morcellement du paysage Morcellement du paysage L indicateur «Morcellement du paysage» montre comment le paysage en dessous de 100 mètres est morcelé par des barrières artificielles telles que des routes ou des zones d habitation.

Plus en détail

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015 Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015 Mise en contexte Résultats des essais du CETAB+ Méthodologie; Biomasse et facteurs de variation; Rendements en maïs et corrélations avec l azote apporté;

Plus en détail

Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes

Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes ATMO Poitou-Charentes, centre régional de surveillance de la qualité de l air Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes Crédit-photo : Gérard Sulmont (RNSA) Référence : POLN_EXT_12_193

Plus en détail

Bancs publics. Problématiques traitées : FICHE

Bancs publics. Problématiques traitées : FICHE Bancs publics Pour un piéton dont les ressources de mobilité sont limitées, le banc public n est pas uniquement un lieu de détente, mais il lui sert également à retrouver des forces pour poursuivre son

Plus en détail

PROSPECTUS INTERNATIONAL. International FRANÇAIS LETHBRIDGE, ALBERTA, CANADA

PROSPECTUS INTERNATIONAL. International FRANÇAIS LETHBRIDGE, ALBERTA, CANADA FRANÇAIS PROSPECTUS INTERNATIONAL LETHBRIDGE, ALBERTA, CANADA International LETHBRIDGE COLLEGE Lethbridge College, le plus important collège communautaire subventionné par l État, est ouvert depuis 1957.

Plus en détail

Nous recensons ci-dessous, de la manière la plus exhaustive possible, l ensemble des éléments qui ont ou vont nécessiter une intervention :

Nous recensons ci-dessous, de la manière la plus exhaustive possible, l ensemble des éléments qui ont ou vont nécessiter une intervention : Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers, L année 2013, pas encore terminée, nous a déjà réservé son lot de surprises : froid, humidité constante, pluies abondantes suivies, dans le

Plus en détail

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale,

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale, Objectifs Association des convivialité, réunir les habitants autour du jardinage action sociale, création de jardins familiaux action environnementale, promouvoir un jardinage respectueux de l environnement

Plus en détail

Formation FORÊT Les massifs

Formation FORÊT Les massifs Formation FORÊT Les massifs Ateliers du patrimoine naturel de Picardie Rémi François Paul Janin 20/04/2014 Tour d horizon des principaux massifs picards Retz : l héritage de la futaie cathédrale Dominance

Plus en détail

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e 2 0 0 8

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e 2 0 0 8 Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable S e p t e m b r e 2 0 0 8 Le PADD : un Projet Politique Le PADD : un Projet Politique L e S C O T, u n o u t i l a

Plus en détail

Correction TP 7 : L organisation de la plante et ses relations avec le milieu

Correction TP 7 : L organisation de la plante et ses relations avec le milieu Correction TP 7 : L organisation de la plante et ses relations avec le milieu (TP multiposte : groupes de 4 élèves qui se répartissent sur les 4 postes une fois chaque poste travaillé, un bilan sera établi

Plus en détail

TOSSA DE MAR ITINÉRAIRES ET PARCOURS

TOSSA DE MAR ITINÉRAIRES ET PARCOURS FR OFICINA DE TURISME OFFICE DE TOURISME MUNICIPAL Avinguda del Pelegrí, 25 - Edifici La Nau 17320 Tossa de Mar Costa Brava Girona Spain Tel. +34 972 340 108 email: info@infotossa.com www.infotossa.com

Plus en détail

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique Exemple d activité : recenser, extraire et exploiter des informations afin de comprendre les caractéristiques et les limites de la modification

Plus en détail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices : Chapitre 02 La lumière des étoiles. I- Lumière monochromatique et lumière polychromatique. )- Expérience de Newton (642 727). 2)- Expérience avec la lumière émise par un Laser. 3)- Radiation et longueur

Plus en détail

Plan de désherbage, plan de gestion différenciée : objectifs et mise en œuvre concrète, quelles sont les actions à mettre en place par les communes?

Plan de désherbage, plan de gestion différenciée : objectifs et mise en œuvre concrète, quelles sont les actions à mettre en place par les communes? 11 décembre Arles Plan de désherbage, plan de gestion différenciée : objectifs et mise en œuvre concrète, quelles sont les actions à mettre en place par les communes? Claire LAFON Benoit DUPUY Introduction

Plus en détail

INFORMATION UTILE POUR LE VOYAGE

INFORMATION UTILE POUR LE VOYAGE INFORMATION UTILE POUR LE VOYAGE Nom officiel: République de l Équateur. C est un pays situé dans le nord-ouest de l Amérique du Sud, sur la ligne équatorienne. Bordé au nord-est par la Colombie, au sud

Plus en détail

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée Le b.a.-ba du randonneur Fiche 2 Lire une carte topographique Mais c est où le nord? Quel Nord Le magnétisme terrestre attire systématiquement

Plus en détail

Étude de la carte de Vézelise. Initiation à la lecture du relief sur une carte topographique

Étude de la carte de Vézelise. Initiation à la lecture du relief sur une carte topographique Étude de la carte de Vézelise Initiation à la lecture du relief sur une carte topographique Double objectif de la séance Étude d un paysage lorrain de côte Apprentissage de la lecture du relief sur une

Plus en détail

NOTICE TECHNIQUE SSC : Système Solaire Combiné eau chaude sanitaire / appui chauffage maison / appui eau chaude piscine

NOTICE TECHNIQUE SSC : Système Solaire Combiné eau chaude sanitaire / appui chauffage maison / appui eau chaude piscine NOTICE TECHNIQUE SSC : Système Solaire Combiné eau chaude sanitaire / appui chauffage maison / appui eau chaude piscine «Capteur autonome eau chaude» Choix de la gamme ECOAUTONOME a retenu un capteur solaire

Plus en détail

fréquentation des sites Move Your Alps

fréquentation des sites Move Your Alps fréquentation des sites Move Your Alps Une hausse globale de 30 % et un été exceptionnel! Statistiques globales Du 1 er Janvier au 31 Août 2014 # Sessions 367 660 # Pages vues 1 497 020 # Utilisateurs

Plus en détail

Symboles de nos cartes

Symboles de nos cartes 2011 Cartes nationales de la Suisse Symboles de nos cartes Supplément illustré de la légende des signes conventionnels des cartes nationales (CN) de la Suisse Schweizerische Eidgenossenschaft Confédération

Plus en détail

HERBIER NUMERIQUE COLLABORATIF DE MAURICE. enseignants des établissements à programme français de Maurice

HERBIER NUMERIQUE COLLABORATIF DE MAURICE. enseignants des établissements à programme français de Maurice HERBIER NUMERIQUE COLLABORATIF DE MAURICE par et pour les élèves et les par et pour les élèves et les enseignants des établissements à programme français de Maurice Un herbier numérique collaboratif? Une

Plus en détail

Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités

Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités Présentation en vidéo-conférence Mois de l abeille urbaine à Montréal Marc Wollast marc.wollast@apisbruocsella.be www.apisbruocsella.be Apis Bruoc Sella Bruxelles

Plus en détail

Mise en place d un réseau d Arboretums pour une valorisation coordonnée des ressources ligneuses ex situ

Mise en place d un réseau d Arboretums pour une valorisation coordonnée des ressources ligneuses ex situ ENGREF. Mise en place d un réseau d Arboretums pour une valorisation coordonnée des ressources ligneuses ex situ Stéphanie BRACHET Chargée des missions scientifiques ENGREF - Arboretum national des Barres

Plus en détail

1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années.

1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années. 1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années. La figure ci-dessous présente la moyenne sur la France des températures minimales et maximales de l'été (période du 1 er juin

Plus en détail

La Charte. forestière. du Pilat. Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt

La Charte. forestière. du Pilat. Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt La Charte forestière du Pilat Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt Réalisation Jecom - RCS 493 898 043 - Avril 2011 - Imprimé sur papier issues de forêts françaises et belges gérées

Plus en détail

La diversité des climats

La diversité des climats Les interactions entre l océan et l atmosphère Chaque jour, la météorologie occupe une place importante (voire le devant de la scène), lorsque surviennent tempêtes, vagues de chaleur ou de froid, ou inondations.

Plus en détail

Où sont les Hommes sur la Terre

Où sont les Hommes sur la Terre Où sont les Hommes sur la Terre Introduction : Notre planète est constituée de régions peuplées et d autres qui sont presque vides, ainsi 90% de la population vit dans l hémisphère nord. Dans certains

Plus en détail

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS MISE EN DÉCHARGE Une entreprise de Bayer et LANXESS MISE EN DÉCHARGE Introduction INTRODUCTION La mise en décharge, dans le respect de l environnement, de certains types de déchets est un complément important

Plus en détail

Le château de Versailles Architecture et décors extérieurs

Le château de Versailles Architecture et décors extérieurs Le château de Versailles Architecture et décors extérieurs Les rois de France viennent régulièrement chasser à Versailles à partir du XVI ème siècle. Henri IV y amène son fils, le futur Louis XIII. Devenu

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

FASCICULE DES 10 ESPECES D'ARBRES URBAINS ENIGME V - A LA DECOUVERTE DE LA NATURE

FASCICULE DES 10 ESPECES D'ARBRES URBAINS ENIGME V - A LA DECOUVERTE DE LA NATURE FASCICULE DES 10 ESPECES D'ARBRES URBAINS ENIGME V - A LA DECOUVERTE DE LA NATURE INTRODUCTION La nature est incroyablement diversifiée. Elle regroupe la Terre avec ses zones aquatiques telles que les

Plus en détail

ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21

ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21 ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21 HYGIENE ET SÉCURITÉ JUIN 2001 Francis MINIER Inspecteur d Hygiène et de Sécurité Correspondant académique à la sécurité Tel : 02 38 79 46 64 Secrétariat

Plus en détail

les cinq étapes pour calculer les jours d avance

les cinq étapes pour calculer les jours d avance À retenir l expérience, acquise grâce à ces outils, permet également une bonne évaluation de la ressource disponible. une fois les mesures réalisées, la quantité d herbe disponible pour le lot se calcule

Plus en détail

La fonte des glaces fait-elle monter le niveau de la mer?

La fonte des glaces fait-elle monter le niveau de la mer? La fonte des glaces fait-elle monter le niveau de la mer? L effet de la fonte des glaces sur la variation du niveau de la mer est parfois source d erreur et de confusion. Certains prétendent qu elle est

Plus en détail

Interprétation de l'affleurement 3: a: argilites compactes, b: niveaux oxydés, a: argilites shistées, riches en charbon (bitumineuses)

Interprétation de l'affleurement 3: a: argilites compactes, b: niveaux oxydés, a: argilites shistées, riches en charbon (bitumineuses) L' approche de la complexité; Un exemple de démarche en classe de seconde. Bulletin officiel spécial n 4 du 29 avril 2010 L approche de la complexité et le travail de terrain Le travail de terrain est

Plus en détail

ESTIMATION DE LA TAILLE DES POPULATIONS D ANOURES DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU (SEINE ET MARNE)

ESTIMATION DE LA TAILLE DES POPULATIONS D ANOURES DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU (SEINE ET MARNE) ESTIMATION DE LA TAILLE DES POPULATIONS D ANOURES DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU (SEINE ET MARNE) Philippe LUSTRAT 33 rue de la garenne 77760 VILLIERS SOUS GREZ Lustrat P. (1999) - Estimation de la taille

Plus en détail

Jeune entreprise ou porteur de projet, vous recherchez l emplacement idéal

Jeune entreprise ou porteur de projet, vous recherchez l emplacement idéal w w w. a l t i p o l i s. f r > Le Briançonnais Territoire accueillant au cœur des Alpes du sud Jeune entreprise ou porteur de projet, vous recherchez l emplacement idéal pour implanter votre activité.

Plus en détail

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Bien vivre, dans les limites de notre planète isstock Bien vivre, dans les limites de notre planète 7e PAE le programme d action général de l Union pour l environnement à l horizon 2020 Depuis le milieu des années 70, la politique environnementale

Plus en détail

CLUB DE MARCHE Ballade et Randonnée

CLUB DE MARCHE Ballade et Randonnée CLUB DE MARCHE Ballade et Randonnée SOMMAIRE 1 LA CARTE 1.1 Les types de carte 1.2 Les différentes échelles 1.3 - Les informations figurants sur les cartes au 1/25000 ème 1.3.1 - Le cadre 1.3.2 Les couleurs

Plus en détail

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal GUIDE PRATIQUE DE L'ÉLEVEUR Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal avril 2011 BRETAGNE PAYS DE LA LOIRE SOMMAIRE Paroles d éleveurs 4 Quelle place donner à l herbe Le choix d un système fourrager 8

Plus en détail

Gamme de produits écologiques certifiés, distribuée par Multifonction. produits certifiés

Gamme de produits écologiques certifiés, distribuée par Multifonction. produits certifiés Gamme de produits écologiques certifiés, distribuée par Multifonction produits certifiés Une nouvelle marque de produits éco-conçus et responsables Fabrication 100% française Une vraie fabrication française

Plus en détail

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs)

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs) 105 Annexe 3 Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs) On trouvera ci-après une description succincte des NIMP adoptées. Le texte intégral des NIMP peut être consulté sur le Site

Plus en détail

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution? Les Rencontres de l Inra au Salon de l agriculture Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution? Lundi 23 février 2015 Programme 14h30

Plus en détail

Séquence 6. Mais ces espèces pour autant ne sont pas identiques et parfois d ailleurs ne se ressemblent pas vraiment.

Séquence 6. Mais ces espèces pour autant ne sont pas identiques et parfois d ailleurs ne se ressemblent pas vraiment. Sommaire Séquence 6 Nous avons vu dans les séances précédentes qu au cours des temps géologiques des espèces différentes se sont succédé, leur apparition et leur disparition étant le résultat de modifications

Plus en détail

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne VITICULTURE 27 Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne Marc Chovelon Grab Mathieu Combier Chambre d Agriculture du Var Gilles Masson Centre du

Plus en détail

Comment prouver que les végétaux ont besoin d eau, de minéraux, d air et de lumière pour se développer normalement?

Comment prouver que les végétaux ont besoin d eau, de minéraux, d air et de lumière pour se développer normalement? Comment prouver que les végétaux ont besoin d eau, de minéraux, d air et de lumière pour se développer normalement? La question que l on se pose : Les végétaux ont-ils besoin d eau, de minéraux, d air

Plus en détail

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde Fiche prolongement 6 Du lien entre environnement et développement au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde 20% de la population mondiale consomme 87 % des ressources

Plus en détail

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire PROJET D ÉNONCÉ DE VISION STRATÉGIQUE OCTOBRE 2014 TABLE DES MATIÈRES POURQUOI UN ÉNONCÉ DE VISION STRATÉGIQUE?...

Plus en détail

du Cadre de vie Secrétariat Permanent du Conseil National pour l Environnement et le Développement Durable Présenté par: Paul BOMBIRI

du Cadre de vie Secrétariat Permanent du Conseil National pour l Environnement et le Développement Durable Présenté par: Paul BOMBIRI Ministère de l Environnement l et du Cadre de vie Secrétariat Permanent du Conseil National pour l Environnement et le Développement Durable Présenté par: Paul BOMBIRI Expert National Statisticien/Economiste

Plus en détail

Grottes et Avens des Grands Causses

Grottes et Avens des Grands Causses Grottes et Avens des Grands Causses Rappel (voir la page «les grands Causses) : suite au soulèvement des Alpes et des Pyrénés, les dépôts jurassiques calcaro-dolomitiques se trouvant à l'air libre vont

Plus en détail

Séquence 4. Comment expliquer la localisation des séismes et des volcans à la surface du globe?

Séquence 4. Comment expliquer la localisation des séismes et des volcans à la surface du globe? Sommaire Séquence 4 Tu as constaté que les séismes et les éruptions volcaniques se déroulaient toujours aux mêmes endroits. Tu vas maintenant chercher à expliquer ce phénomène. Problématique : Comment

Plus en détail

Améliorer l organisation et la communication interne à l office de tourisme

Améliorer l organisation et la communication interne à l office de tourisme Les engagements La qualité est devenue une priorité de l'ensemble des acteurs du tourisme ainsi que de l Etat qui s engagent dans différents processus de qualité pour améliorer l'image de la France auprès

Plus en détail

La gestion des données en écologie des communautés végétales : l exemple de Phytobase

La gestion des données en écologie des communautés végétales : l exemple de Phytobase Journée Bases de Données Besançon 21 mars 2013 La gestion des données en écologie des communautés végétales : l exemple de Phytobase François Gillet Université de Franche-Comté CNRS UMR 6249 Chrono-environnement

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Centre Beautour la biodiversité en Pays de la Loire Animateur de réseaux et catalyseur de projets de recherche

DOSSIER DE PRESSE. Centre Beautour la biodiversité en Pays de la Loire Animateur de réseaux et catalyseur de projets de recherche Centre Beautour la biodiversité en Pays de la Loire Animateur de réseaux et catalyseur de projets de recherche Inauguré en juin 2013, le centre régional pour la biodiversité Beautour redonne vie à l héritage

Plus en détail

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE...

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE... SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE... Éditions Mariko Francoeur Miguel Hortega IL Y A DES ANIMAUX? 1 Mon école est à Montréal, rue Berri. C est une belle école primaire toute faite de briques. En temps

Plus en détail

4. Résultats et discussion

4. Résultats et discussion 17 4. Résultats et discussion La signification statistique des gains et des pertes bruts annualisés pondérés de superficie forestière et du changement net de superficie forestière a été testée pour les

Plus en détail

Nourrir les oiseaux en hiver

Nourrir les oiseaux en hiver les oiseaux en hiv Nourrir les oiseaux en hiver Sommaire : Pourquoi les nourrir...page 1 Comment les nourrir...page1 Quels ravitaillement pour quel oiseaux?...page2 Recette «pain de graisse»...page 3 Les

Plus en détail