La rentrée 2001 dans l enseignement supérieur

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1 ISSN DÉCEMBRE Pour la deuxième année consécutive, le nombre d inscriptions dans les principales filières du supérieur est estimé stable en Stabilité qui résulterait, d après les premières estimations, d un fléchissement des effectifs en premier cycle universitaire que compenserait la progression des deuxième et troisième cycles et des IUT. La rentrée 2001 serait, en effet, marquée par un recul du flux d entrée dans toutes les disciplines universitaires, y compris IUT, alors que le nombre de nouveaux inscrits en STS et CPGE serait stable. Ce fléchissement s explique, en partie, par la baisse du nombre de bacheliers généraux et technologiques à la session Cependant, leur taux d accueil reculerait à nouveau en université (hors IUT), se stabiliserait en IUT alors qu il progresserait en STS et CPGE. Ces évolutions se retrouvent, pour cette rentrée, dans les disciplines scientifiques qui ont perdu 5 % de leur effectif entre 1995 et 2000 : la moindre poursuite d'études des bacheliers dans les disciplines scientifiques de l université hors IUT, particulièrement en sciences de la nature et de la vie, explique dans une large mesure ce résultat. La rentrée 2001 dans l enseignement supérieur Àla rentrée 2001, inscriptions ont été enregistrées dans les grandes filières de l enseignement supérieur (universités 1, instituts universitaires de technologie (IUT), classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et sections de techniciens supérieurs (STS)), soit seulement étudiants de moins que l année précédente. Après avoir connu une baisse importante entre 1995 et 1998, le nombre d inscriptionsdanslesprincipalesfilièresdusupérieur semble se stabiliser depuis deux ans. Cette estimation s appuie sur un décompte partiel et provisoire des nouvelles inscriptions et un prolongement des comportements observés, ces dernières années, aux étapes successives des parcours d études (voir encadré p. 6). Bacheliers MOINS DE BACHELIERS À LA SESSION 2001 TABLEAU I Les nouveaux bacheliers Session 1990 Session 1995 En France métropolitaine et dans les DOM, jeunes ont obtenu leur baccalauréat en Par rapport à la session précédente, le nombre de candidats à cet examen a diminué de près de 3 %, soit candidats de moins. Cette baisse, conjuguée au fléchissement de 0,6 point du taux de réussite, conduit à une perte de bacheliers, soit 3,5 % (tableau I). Si la quasi-totalité des séries est touchée par cette baisse, c est le nombre de bacheliers S 1. On appelle, ici, université, l université hors IUT. L université regroupe bien les filières longues et les IUT. Cependant, le comportement de ces deux filières est différent en matière d évolution, de choix d orientation et de recrutement. Session 2000 Dont filles 2001 Estimation (octobre) Variation 2001/2000 en valeur absolue Bacheliers généraux , ,8 dont séries : L , ,4 ES , ,1 S , ,2 Bacheliers technologiques , ,1 dont séries : STI , ,8 STT , ,0 autres , ,4 Bacheliers géné. + techno , ,2 Bacheliers professionnels , ,5 Ensemble , ,5 en %

2 qui a le plus diminué, en absolu comme en relatif : lauréats de moins, soit un fléchissement de 7,2 % par rapport à Il faut cependant rappeler que les bacheliers de cette série avaient progressé de 6,4 % l an passé. Le nombre de jeunes titulaires d un baccalauréat L diminue sensiblement pour la quatrième année consécutive (- 5,4 %), alors que les effectifs des bacheliers ES sont stables. SURTOUT DANS LES SÉRIES GÉNÉRALES Au total, on compte bacheliers généraux de moins cette année, ce qui correspond à une baisse de 4,8 %. Dans les séries technologiques, la diminution du nombre de lauréats plus importante dans les séries tertiaires est estimée à 3,1%.Ainsi,lenombredebacheliersgénéraux et technologiques, jeunes les plus susceptibles d entreprendre des études supérieures, a baissé de lauréats, soit de 4,2 %. Les bacheliers professionnels, aussi nombreux qu en 2000, interrompent plus souvent leurs études après l obtention de leur diplôme. Seuls 16 % d entre eux poursuivent dans une des quatre principales filières de l enseignement supérieur et 10 % préparent un BTS par alternance. Cette diminution des bacheliers généraux et technologiques se retrouve dans l évolution des flux d entrée dans les principales filières de l enseignement supérieur. En effet, en université, IUT, CPGE et STS, on dénombre entrants de moins qu à la rentrée 2000, soit une baisse desnouvellesinscriptionsde3,8%(tableau II). Si les comportements des bacheliers de la session 2001 avaient été dans le prolongement de ceux des années précédentes, on aurait dû enregistrer 11600nouvellesinscriptionsdemoins.La baisse plus importante observée se traduirait par un nouveau fléchissement du taux de poursuite d études : 73,2 % des bacheliers commenceraient, en octobre 2001, des études supérieures, pourcentage en retrait de 1,1 point par rapport à la rentrée Pour les bacheliers généraux et technologiques, ce taux s établirait à 86 % (- 0,9 point). Rappelons toutefois que seules les quatre principales filières de l enseignement supérieur sont observées pour cette estimation de rentrée ; elles accueillent 80 % des étudiants Principales filières de l enseignement supérieur TABLEAU II Les flux d entrée en première année dans les principales filières de l enseignement supérieur du supérieur. Les autres formations (écoles de commerce et gestion, préparations intégrées aux écoles d ingénieurs, écoles paramédicales ) scolarisent environ 5 % des nouveaux bacheliers (6 % des bacheliers généraux et technologiques), et cette part tend à augmenter tous les ans. DES POURSUITES D ÉTUDES EN PROGRESSION EN STS ET CPGE Dont filles Variation 2001/2000 Estimation en valeur (octobre ) en % absolue Université (hors IUT) , ,2 Droit , ,0 Sciences économiques, AES , ,4 Lettres, sc. humaines, langues , ,9 Sciences , ,3 STAPS , ,2 Santé , ,8 IUT , ,2 Total Université , ,5 CPGE , ,6 STS , ,4 Ensemble , ,8 TABLEAU III Effectifs dans les principales filières de l enseignement supérieur (en milliers) Principales filières de l enseignement supérieur Ensemble Université (hors IUT et IUFM) Dont filles Estimation (octobre) Variation 2001/2000 en valeur en % absolue 1 108, , ,7 56, ,1-3,6-0,3 IUT 74,3 103,1 119,2 39,7 120,8 1,6 1,3 CPGE 64,5 70,3 70,3 39,5 70,2-0,1-0,1 STS 204,9 236,4 248,9 51,1 248,7-0,2-0,1 Ensemble 1 452, , ,1 54, ,8-2,3-0,1 Total des étudiants du supérieur ,5 L attrait des filières sélectives ne se dément pas : IUT, CPGE et STS accueillent presque 36 % des nouveaux bacheliers, ce taux ayant progressé de 1 pointpourla rentrée Dans un contexte de baisse du nombre de bacheliers, cette hausse n est pas suffisante pour éviter la diminution du nombre de nouveaux entrants, mais celleci n est que de 0,9 % (soit étudiants). C est dans les STS que le fléchissement du flux d entrée est le plus faible : - 0,4 %, soit 400 jeunes de moins.on observe même une progression des effectifs de première année dans une académie sur deux (tableau V p.6). Leur taux d accueil global progresserait de 0,8 point ; elles enregistreraient, en particulier, relativement plus d inscriptions de bacheliers technologiques. Cependant, pour cette estimation de rentrée, seules les évolutions des établissements relevant du ministère de l Éducation nationale sont connues, ce qui correspond à 63 % des nouveaux inscrits dans cette filière. Leur effectif total serait stable, mais il faut attendre les résultats du recensementdansl ensemble desétablissementsprivéspouravoirunevuecomplète de l évolution des effectifs en STS (tableau III). Le nombre de nouveaux entrants en CPGE diminue bien plus faiblement (- 0,6 %) à la rentrée 2001, que celui des bacheliers généraux et technologiques. Aussi le taux de poursuite des nouveaux bacheliers dans cette filière sélective progresserait-il après quatre années de baisse (+ 0,2 point). Et, dans l ensemble, les effectifs des classes préparatoires aux grandes écoles seraient, commeen2000,àpeinesupérieursà élèves. MOINS DE JEUNES ENTRENT EN IUT ÀLARENTRÉE2001 Les nouveaux bacheliers, moins nombreux cette année, ne semblent pas avoir profité de cette moindre «concurrence» NOTE D INFORMATION Page 2

3 Les filières scientifiques dans le supérieur : 5 % d étudiants de moins en cinq ans Entre 1995 et 2000, le nombre d inscriptions dans une filière scientifique a baissé de 4,7 %, soit étudiants de moins. Au cours de cette même période, les filières non scientifiques ont perdu 0,8 % de leur effectif (tableau D p. 4). À peine moins de bacheliers scientifiques aujourd hui Qu il entre en classe préparatoire aux grandes écoles, à l université en sciences ou en santé, en IUT ou en STS secondaire ou informatique, en école d ingénieurs, ou encore dans une préparation intégrée, un étudiant en filière scientifique détient, neuf fois sur dix, un baccalauréat S ou STI. Aussi l évolution des effectifs de ces filières dépend-elle, pour une grande part, de celle des bacheliers scientifiques et de leur choix d orientation lors de leur entrée dans le supérieur. Cette probabilité a fléchi de 4 points depuis 1995 (tableau B), essentiellement dans les STS qui se sont ouvertes aux bacheliers professionnels. À la session 2000, on compte un millier de bacheliers scientifiques de moins qu en 1995 (tableau A). Ce solde correspond à une progression du nombre de bacheliers STI, qui ne compense pas la baisse de 2 % ( ) des bacheliers S. Cependant, la baisse des bacheliers S est relativement moins importante que celle de l ensemble des bacheliers généraux. En effet, alors que plus de la moitié des bacheliers généraux est titulaire d unbaccalauréat scientifique, l évolution de cette série n explique qu un cinquième de la baisse des bacheliers généraux depuis cinq ans. Une moindre poursuite d études des bacheliers dans les filières scientifiques C est donc plutôt l évolution de l orientation des bacheliers scientifiques qui conduit à la diminution du nombre d étudiants dans les filières scientifiques (tableau B). En effet, ces bacheliers S et STI entreprennent tout de suite moins souvent qu il y a cinq ans des études supérieures (baisse de 6 %) et, de plus, ils choisissent, plus fréquemment aujourd hui qu en 1995, une filière non scientifique (+ 3,5 %). Le taux de poursuite de ces bacheliers en filières scientifiques a donc perdu 9,5 points au cours de ces cinq dernières années, pour l essentiel dans les filières longues de l université, et plus fortement en sciences (- 8,1 points). Inversement, les IUT secondaires et informatiques, comme les préparations intégrées et les écoles d ingénieurs attirent de plus en plus les bacheliers scientifiques (+ 2,4 %). De même, les STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), les IUT et STS tertiaires, disciplines non scientifiques, les accueillent relativement plus fréquemment en 2000 qu en 1995 (+ 3,3 %). Toutefois, si le fléchissement du taux de poursuite des bacheliers scientifiques à l université est continu depuis cinq ans, il est moins élevé en 1999 et Dans ce contexte de baisse du nombre de bacheliers généraux et technologiques et de leur taux de poursuite d études, les disciplines non scientifiques voient aussi leur effectifs de nouveaux bacheliers diminuer, dans des proportions certes moins importantes (tableau C). Dans l ensemble, on compte nouveaux bacheliers de moins, en 2000 qu en 1995, à s inscrire dans les principales filières de l enseignement supérieur (- 5,4 %). Ce fléchissement affecte davantage les filières scientifiques, dont l effectif diminue de 7,8 %, que les disciplines non scientifiques (- 3,7 %). Cependant, scientifiques ou non, les disciplines universitaires sont plus souvent délaissées (- 22,9 % sur cinq ans en scientifiques et - 11,9 % en non scientifiques). À l université, la physique est la matière scientifique dont les nouveaux bacheliers se détournent le plus. En 2000, ils étaient 44,2 % de moins qu en 1995 à s y inscrire. Trois autres disciplines ont connu un recul important : - 28,1 % en sciences de la nature et de la vie, - 19 % en santé (médecine et pharmacie) et - 14,1 % en mathématiques. En revanche, l intérêt des nouveaux bacheliers pour les sciences et technologie industrielles augmente chaque année depuis 1997 et, entre 1995 et 2000, leur nombre progresse de 45,9 % dans cette discipline. TABLEAU A Évolution des effectifs de bacheliers Effectifs Évolution 2000/1995 Séries absolue relative Ensemble ,2 Série L ,5 Série ES ,6 Série S ,0 Générales ,5 Série STI ,8 Série STT ,2 Autres séries ,4 Technologiques ,5 Bacs professionnels ,9 Séries scientifiques (1) ,6 (1) On appelle séries scientifiques les séries S et STI. TABLEAU B La poursuite d études des bacheliers scientifiques Filières Poids des bacheliers scientifiques Taux de poursuite des bacheliers scientifiques (3) Université Sciences 95,9 94,4 32,5 24,4 Université Santé 93,8 95,9 11,6 9,7 IUT secondaires 94,8 94,4 10,3 11,2 IUT informatique 67,4 86,6 0,8 1,6 Ingénieurs (1) 99,3 100,0 1,9 2,6 CPGE sciences 99,1 99,1 13,8 12,4 STS secondaires 80,6 68,7 15,3 14,9 Filières scientifiques 92,5 88,8 86,3 76,8 Filières non scientifiques 17,9 21,4 Ensemble (2) 104,2 98,2 (1) Ingénieurs : effectifs des écoles d ingénieurs et des classes préparatoires intégrées non universitaires. (2) Ensemble : universités y compris IUT, ingénieurs, CPGE et STS, y compris les formations agricoles. (3) Le taux de poursuite des bacheliers de l année peut dépasser 100 % car est pris en compte le nombre d inscriptions et non celui d étudiants. Or un étudiant peut avoir plusieurs inscriptions, notamment une en CPGE et une en université. TABLEAU C Les nouveaux bacheliers en filières scientifiques Nouveaux bacheliers Évolution 2000/1995 Filières absolue relative Université Sciences ,4 Université Santé ,0 IUT secondaires ,5 IUT informatique ,7 Ingénieurs (1) ,7 CPGE sciences ,6 STSsecondaires ,7 Filières scientifiques ,8 Université scientifique (2) ,9 Université non scientifique ,9 Filières non scientifiques ,7 Ensemble (3) ,4 (1) Ingénieurs : effectifs des écoles d ingénieurs et des classes préparatoires intégrées non universitaires. (2) On appelle, ici, université, l université hors IUT. (3) Ensemble : université y compris IUT, ingénieurs, CPGE et STS, y compris les formations agricoles. NOTE D INFORMATION Page 3

4 Ces tendances à la baisse dans les filières scientifiques se sont fortement atténuées depuis 1998 et on constate même, en 2000, une hausse plus forte du nombre de nouveaux bacheliers dans les filières scientifiques que non scientifiques. L augmentation du taux de poursuite des bacheliers scientifiques en IUT et en école d ingénieurs conduit à une croissance remarquable du nombre de nouveaux lauréats dans ces filières. En STS secondaires, le recrutement, plus diversifié aujourd hui qu il y a cinq ans, a bénéficié du développement des baccalauréats professionnels. La baisse affecte peu les filières scientifiques sélectives On retrouve, sur les effectifs totaux, des évolutions semblables à celles des nouveaux bacheliers : moins d étudiants dans les principales filières du supérieur en 2000 qu en 1995 (- 2,3 %) et une baisse plus importante dans les filières scientifiques que dans les non scientifiques (tableau D). Cependant, l ampleur de ces variations est beaucoup plus grande en début de période que ces deux dernières années. Après une diminution de 2 %, en moyenne, de leurs effectifs à la rentrée 1996, les filières scientifiques en perdaient moitié moins en 1999 et comptaient même 0,6 % d étudiants de plus à la rentrée Cet effectif serait stable en Déclinées par filière et cycle universitaire, ces variations sont très différentes. En lien avec l orientation des nouveaux bacheliers, les effectifs des IUT secondaires ou informatiques et des écoles d ingénieurs ou préparations intégrées augmentent fortement en cinq ans (respectivement + 13,2 % et + 15,7 %). Les STS connaissent aussi une croissance sur cette période (+ 3 %) alors que les CPGE sont la seule filière sélective à voir ses effectifs diminuer (- 7,3 %). À l'université, la progression de l informatique ne compense pas le recul de la physique C est surtout à l université que le nombre d étudiants diminue : ils sont, en moyenne, 10 % de moins en sciences ou en santé. Si les effectifs fléchissent à tous les niveaux d études, en premier cycle, ils chutent de près de 20 %. Les disciplines universitaires non scientifiques connaissent, elles aussi, une baisse mais moitié moindre. La discipline la plus touchée par ce recul est la physique. On y observe, en effet, une baisse continue depuis 1995 (- 46,2 % en cinq ans). Ce phénomène concerne tous les cycles des études universitaires, et plus fortement le deuxième cycle. À la rentrée 2000, le fléchissement touche cette discipline aussi en IUT. En premier cycle, les sciences de la nature et de la vie et la santé perdent, respectivement, 26,8 et 16 points entre 1995 et Cette diminution est deux fois plus forte en pharmacie qu en médecine et odontologie. Si ces baisses s atténuent chaque année, elles n en restent pas moins conséquentes : - 2,1 % pour la santé et - 3,1 % pour les sciences de la nature et de la vie entre 1999 et En deuxième cycle, la chimie, les mathématiques et la mécanique arrivent juste après la physique. Ces trois disciplines ont perdu plus d un cinquième de leurs effectifs sur les cinq dernières années. À l inverse, certaines disciplines scientifiques attirent de plus en plus d étudiants : l informatique (+ 47 % en IUT et + 39,6 % à l université entre 1995 et 2000) mais aussi les sciences et technologie industrielles (+ 25,9 %). Là encore, l évolution s observe quel que soit le cycle, mais le recrutement en informatique et sciences et technologie industrielles se fait principalement en deuxième cycle. Les mathématiques appliquées aux sciences sociales échappent, elles aussi, à la désaffection des disciplines scientifiques et, si elles ne progressent que de 4,5 % entre 1995 et 2000, elles comptent un peu plus d inscrits en premier cycle chaque année depuis Dans l ensemble, en deuxième et troisième cycles, les étudiants sont moins nombreux en 2000 qu en 1995, dans les disciplines scientifiques mais la baisse est plus réduite qu en premier cycle (- 4,7 % et - 1,2 %). Cette évolution contraste avec celle des deuxième et troisième cycles universitaires non scientifiques qui connaissent, au cours de cette période, une progression, et même très importante en fin de parcours. TABLEAU D Les effectifs en filières scientifiques Filières Effectifs totaux Évolution Dont premier cycle Évolution Dont deuxième cycle Évolution Dont troisième cycle Évolution Université Sciences , , , ,3 dont : Physique , , , ,7 Sc. nature et vie , , , ,5 Sc. et techn. indust , , , ,6 Informatique , , , ,3 Université Santé , , , ,1 IUT secondaires , ,9 IUT informatique , ,3 Ingénieurs (1) , , , ,9 CPGE sciences , ,3 STS secondaires , ,0 Filières scientifiques , , , ,3 Université scientifique (2) , , , ,2 Université non scientifique , , , ,1 Filières non scientifiques , , , ,1 Ensemble (3) , , , ,7 (1) Ingénieurs : effectifs des écoles d ingénieurs et des classes préparatoires intégrées non universitaires. (2) On appelle, ici, université, l université hors IUT. (3) Ensemble : université y compris IUT, ingénieurs, IUFM, CPGE et STS, y compris les formations agricoles. NOTE D INFORMATION Page 4

5 pour entrer en IUT : leur taux d accueil dans cette filière resterait stable. Et, pour la première fois depuis dix ans, le nombre de nouvelles inscriptions diminue : jeunes de moins ont été accueillis à la rentrée 2001 (- 2,2 %). Cette baisse concerne deux IUT sur trois et toucherait davantage les spécialités secondaires (- 3,7 %) que tertiaires (- 0,4 %). Cependant, dans l ensemble, le nombre d étudiants inscrits en IUT progresserait légèrement (+ 1,3 %). C est d ailleurs la seule filière qui verrait ses effectifs totaux augmenter cette année. À L UNIVERSITÉ, FLÉCHISSEMENT DES NOUVELLES INSCRIPTIONS DANS TOUTES LES DISCIPLINES Le nombre de nouveaux entrants à l université (hors IUT) diminue en octobre 2001 : on compte nouvelles inscriptions de moins (- 6,2 %). Après une stabilité, en 2000, de cet effectif, la tendanceestdenouveauàlabaissecetteannée. L évolution est homogène sur l ensemble du territoire national : le nombre d inscriptions en première année de premier cycle décroît dans quatre universités sur cinq, et pour seize d entre elles, la baisse dépasse 10 %. La progression observée pour les disciplines scientifiques en 2000, liée aux bons résultats du baccalauréat scientifique, ne s est pas poursuivie. La baisse affecte aussi bien les sciences et technologie pour l ingénieur (- 3,3 %) que les sciences et structures de la matière (- 7,5 %) et les sciences Moins de - 4,2 % De-4,1%à-0,1% Plus de 0 % Évolution des inscriptions en première année dans l enseignement supérieur Public TABLEAU IV Effectifs inscrits à l université par discipline (en milliers) Disciplines de la nature et de la vie (- 14,7 %). Le nombre de nouveaux étudiants dans ces deux dernières disciplines avait progressé l an dernier. En santé, l évolution à la baisse est nettement plus marquée en pharmacie (- 9,6 %) qu en médecine (- 0,8 %). La diminution concerne aussi les sciences économiques (- 9,1 %), l AES (filière administrative, économique et sociale) (-7 %), le droit (- 8 %) et les STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) (- 6,2 %). Nettement plus prononcée cette année qu en 2000, la baisse dans cette dernière discipline touche plus d une université sur deux. La désaffection pour les études de langues est de plus en plus marquée (- 7,4 % en octobre 2001). Lesscienceshumainesconnaissentégalement une baisse générale du nombre de nouveaux inscrits en première année de premier cycle, mais dans une moindre mesure (- 2,9 %). En lettres, les effectifs sont stables (- 0,7 %). Cependant, pour les seuls diplômes habilités, l évolution est plus nettement à la baisse. Dans l ensemble, le taux de poursuite des nouveaux bacheliers en université fléchirait de 2,1 points, pour s établir à 37,4 %, soit à peine plus que dans les filières sélectives. Stable, en moyenne, en santé, il baisserait deux fois plusdanslesformations scientifiques (- 0,8 point) qu en droit, en sciences économiques et AES ou encore dans les disciplines littéraires (- 0,4 point). MAIS STABILITÉ DES EFFECTIFS Dont filles Estimation (octobre) Droit 161,0 197,7 182,5 62,0 179,3 Sciences économiques, AES 126,9 161,7 165,3 51,2 170,0 Lettres, sc. humaines, langues 410,7 529,4 489,9 69,8 485,8 Sciences (1) 256,7 320,3 284,2 37,0 283,3 STAPS 20,5 45,1 31,9 45,0 Santé 153,1 152,8 140,7 57,7 140,7 Toutes disciplines 1108,5 1382,5 1307,7 60,3 1304,1 (1) Sciences et STAPS en Évolution des bacheliers généraux et technologiques à la session 2001 : - 4,2 % Dans l ensemble, les effectifs universitaires (hors IUT), de 1,3 million d étudiants, seraient stables à cette rentrée (- 0,3 %). La diminution des nouvelles inscriptions se traduirait par une baisse de étudiants dans le premier cycle, observée danstouteslesdisciplines.elle serait compensée par la progression des effectifs des deux autres cycles : grâceau développement deslicencesprofessionnelles, le nombre d étudiants en deuxième cycle augmenterait de 1,4 %, avec étudiants supplémentaires, et on compterait étudiants de plus en troisième cycle. Seules les sciences économiques et AES verraient leur effectif total augmenter (+ 2,8 %). Le nombre d étudiants inscrits en sciences ou en STAPS serait stable, alors que celui des lettres et sciences humaines, qui fléchit depuis 1994, poursuivrait sa tendance (tableau IV). Le droit serait la discipline qui connaîtrait la baisse d effectifs la plus importante (- 1,8 %) en Clotilde Lixi, Claire Teissier et Mélanie Vanderschelden, DPD C2 POUR EN SAVOIR PLUS «Prévisions à deux ans des principales filières de l enseignement supérieur», Note d Information 01.38, juillet «Résultats provisoires du baccalauréat. Session de juin 2001», Note d Information 01.34, juillet «Les effectifs de l enseignement supérieur de la rentrée 1989 à la rentrée 1999», Note d Information 01.09, février 2001, MEN-Direction de la programmation et du développement. NOTE D INFORMATION Page 5

6 TABLEAU V Évolution des inscriptions en première année dans l enseignement supérieur Public Université (hors IUT) IUT CPGE STS Académies Évolution Évolution Évolution Évolution Aix-Marseille , , , ,1 Amiens , , , ,9 Besançon , , , ,6 Bordeaux , , , ,0 Caen , , , ,0 Clermont-Ferrand , , , ,2 Corse 630 1, , , ,3 Créteil , , , ,6 Dijon , , , ,9 Grenoble , , , ,7 Lille , , , ,6 Limoges , , , ,5 Lyon , , , ,4 Montpellier , , ,0 Nancy-Metz* , , ,7 Nantes , , , ,4 Nice , , , ,2 Orléans-Tours , , , ,9 Paris , , , ,1 Poitiers , , , ,3 Reims , , , ,0 Rennes* , , , ,2 Rouen , , , ,2 Strasbourg , , , ,6 Toulouse* , , , ,0 Versailles , , , ,4 DOM , ,1 * Les évolutions des effectifs universitaires (hors IUT) de ces académies sont à considérer avec prudence (voir l encadré ci-dessous). Rentrée 2001 Sources et méthode d estimation des effectifs Cette estimation de la rentrée 2001 dans les quatre grandes filières du supérieur (en ) est une première synthèse des informations provenant de sources provisoires ou partielles. Elle porte sur environ 80 % de la population étudiante. Le bilan complet des effectifs de l enseignement supérieur ne pourra être établi que lorsque les données définitives ou celles relatives aux autres établissements (écoles paramédicales et sociales, écoles de commerce, écoles supérieures artistiques et culturelles, établissements universitaires privés, etc.) seront disponibles. L évolution des flux d entrée à l université (y compris IUT) se fonde sur la comparaison des premières inscriptions en première année de premier cycle observées les 20 octobre 2000 et 20 octobre 2001 (enquête n 20). Toutefois, si les dates d observation sont identiques, le calendrier d inscription de certains établissements peut avoir été modifié d une année à l autre, rendant les comparaisons difficiles : ce peut être, par exemple, le recul de la date des inscriptions cumulatives en DEUG de sciences des étudiants en CPGE. De plus, certaines formations peuvent être prises en compte pour la première fois cette année, bien que non nouvellement créées. C est pourquoi l évolution nationale a été calculée en excluant certaines disciplines de trois établissements (toutes les disciplines de Toulouse II, sciences et techniques de l ingénieur de Lyon I et Metz, et sciences et structure de la matière à Lyon I). Une fois exclus ces disciplines et établissements, 97,7 % du champ de l enquête est couvert. En revanche, pour les résultats académiques, aucun établissement n a été, même partiellement, exclu. Les évolutions à ce niveau sont parfois à considérer avec précaution. L évolution des nouvelles inscriptions en sections de techniciens supérieurs (STS) et classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) repose, en grande partie, sur la comparaison de leurs effectifs en première année observés les 17 septembre 2000 et 2001 dans les établissements publics relevant du ministère de l Éducation nationale (MEN), soit respectivement 63 % et 82 % des entrées en STS et CPGE tous ministères confondus. Cette source fournit également les effectifs totaux des STS et CPGE publics du MEN. En l absence d informations supplémentaires, les flux d entrée et les effectifs des STS et CPGE «autres que publics MEN» ainsi que les effectifs globaux à l université et en IUT sont estimés en prolongeant les comportements observés antérieurement en matière de passage, redoublement et abandon. Direction de la programmation et du développement Directeur de la publication Jean-Richard CYTERMANN Rédactrice en chef Francine LE NEVEU Maquette et impression DPD édition & diffusion SERVICE VENTE DPD,édition & diffusion 58 bd du Lycée, VANVES ABONNEMENT ANNUEL France : 42,69 euros (280 F) Étranger : 45,73 euros (300 F) NOTE D INFORMATION Page 6