RECUEIL DES PLAIDOIRIES 2015

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "RECUEIL DES PLAIDOIRIES 2015"

Transcription

1 RECUEIL DES PLAIDOIRIES 2015 lycéens / élèves avocats / avocats

2 1

3 2

4 18 e ÉDITION - 30 JANVIER 2015 PLAIDOIRIES DES LYCÉENS 2015 Esplanade Général Eisenhower CS CAEN Cedex 4 Tél. : lyceens@memorial-plaidoiries.fr 3

5 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS 4

6 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS LE 18 e CONCOURS DE PLAIDOIRIES DES LYCÉENS POUR LES DROITS DE L HOMME Vendredi 30 janvier 2015 AU MÉMORIAL DE CAEN Depuis 17 ans, le Mémorial de Caen organise, le Concours de plaidoiries des lycéens pour les droits de l homme. Soutenu par le Conseil Régional de Basse- Normandie, cet événement offre aux lycéens une tribune exceptionnelle pour défendre une cause qui leur tient à coeur. Ce concours se déroule en plusieurs étapes. Après une première sélection écrite qui a départagé plus de plaidoiries, des jurys se sont réunis en région afin de sélectionner les équipes lauréates qui participeront à la finale au Mémorial de Caen. En présence d un jury composé de personnalités engagées dans la défense des droits de l homme, de représentants de l Éducation Nationale, de journalistes, d artistes et de lycéens, ce concours, qui se déroule devant un public de plus de personnes, récompense les qualités oratoires et la force argumentaire des candidats. Nous remercions sincèrement nos partenaires qui, pour la plupart d entre eux, nous accompagnent depuis 17 ans : la MGEN, Amnesty International France, Reporters sans Frontières, le quotidien L Actu. Nous remercions tout particulièrement nos partenaires qui accueillent les présélections en régions et sans lesquelles le Concours de plaidoiries des lycéens pour les droits de l homme ne connaîtrait pas un tel succès. Merci au CERCIL d Orléans, au Tribunal de Grande Instance de Lille, au Musée d Aquitaine, au CRDP de Toulouse, au CRDP Aix- Marseille, au CRDP de Reims, au Midi-Libre à Montpellier, à Ouest-France à Rennes, à la MGEN à Paris, au Centre d Histoire de la Résistance et de la Déportation à Lyon et à la Cour européenne des Droits de l Homme à Strasbourg. Le Mémorial remercie également France Bleu Basse-Normandie pour son soutien. Le Barreau, la Ville et le Mémorial de Caen n entendent donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises par les candidats ; ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs. 5

7 Les notes de bas de page sont à attribuer aux auteurs des plaidoiries, à l exception des notes portant la mention N.d.É. (Note de l Éditeur). 6

8 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS TABLE DES MATIÈRES LE CONCOURS DE PLAIDOIRIES DES LYCÉENS Rana Plaza : autel du textile Christvient Lumbu Milandu / Lycée Assomption Sainte Clotilde, Bordeaux L enfant s appelle Avenir Gaby Da Silva / Lycée Raymond Savignac, Villefranche-de-Rouergue Pour le meilleur et surtout pour le pire Nina Bonche et Camilia Gaied / Lycée Jacob Holtzer, Firminy Les femmes sont les nègres du monde Dalhie Tahangy / Lycée français de Tamatave, Madagascar Réformons le Conseil de sécurité et arrêtons la protection des criminels Eliška Stroehlein / École européenne de Bruxelles I, Académie de Strasbourg La révolution syrienne, une lutte, une souffrance au nom de la liberté Yamane Jaber / Lycée Saint-Jean La Croix, Saint-Quentin (02) Cette négligence est à rendre fou! Basile Desvignes et Lucien Thommen / Lycée Hector Berlioz, Vincennes Soleil sanglant au Levant Zakaria Gati / Lycée La Trinité, Béziers Un couloir pour la vie Juliette Latchimy / Lycée Marie Curie, Vire Pour le malheur et pour le pire Charlotte Mabille de Poncheville et Camille Laheurte / Lycée Sacré-Cœur, Angers islave : le prix de la futilité Alice Lefèvre / Lycée Paul Mélizan, Marseille Vivre ou ne pas vivre, telle est la question Mathilda Salières / Lycée La Pérouse - Kerichen, Brest Parce que le syndicalisme ne va (apparemment) pas de soi Brian Bousquet / Pensionnat de Versailles, Basse-Terre, Guadeloupe Chez les bourreaux du Sinaï Bilel Miled / Lycée Catherine et Raymond Janot, Sens LE CONCOURS DE PLAIDOIRIES DES ÉLÈVES AVOCATS LE CONCOURS DE PLAIDOIRIES DES AVOCATS

9 8

10 LA DÉFENSE DES DROITS DE L HOMME Rana Plaza : autel du textile Christvient Lumbu Milandu Lycée Assomption Sainte Clotilde, Bordeaux 9

11 10

12 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Mesdames, Messieurs, Je me tiens devant vous pour évoquer cette folie du textile, du toujours produire plus à bas coût, dans des conditions de travail immondes. Ce fléau touche de nombreux pays d Asie : Chine, Inde, Cambodge, Indonésie et Bangladesh Non sans conséquence, des autels du textile ont vu le jour comme Rana Plaza. Oui! Rana Plaza, autel du textile! Le 24 avril 2013, un immeuble du nom de Rana Plaza s est effondré. Il logeait des ateliers du textile au service de grandes marques occidentales : Nike, H&M, Zara et Gap. Parmi les employés, ont trouvé la mort. C était au Bangladesh. La majorité des personnes salariées sont des femmes comme Hony Chantam. Le «salaire est de cent dollars par mois pour un travail de dix à douze heures par jour, et parfois vingt-quatre heures lorsqu il y a des commandes importantes», selon ses dires rapportés à l Observatoire des multinationales. En plus de cela s ajoutent «les loyers de cinquante dollars ; l eau et l électricité coûtent vingt dollars». Comme vous l avez bien compris, ces ouvrières se saignent les veines pour nourrir leur famille. Elles se battent sans relâche pour éduquer leurs enfants. La misère, la fatigue, la pauvreté et la peur du lendemain s écrasent sur leurs épaules. Elles s endettent même pour consommer! Le site du collectif Éthique sur l étiquette révèle cette course aux salaires les plus bas en Asie de l Est. Cent soixante-quatorze euros par mois en Chine, cinquante et un euros en Inde, soixante euros au Cambodge et quatre-vingt-deux en Indonésie. 11

13 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Les salaires des ouvrières ne valent pas plus que les articles vendus. Ces femmes sont «soldées»! Comment ce genre de chose a-t-il pu arriver? Qui l encourage et dans quel but? Eh bien, les premiers responsables, c est nous, les consommateurs et consommatrices! Coluche disait : «Pour qu un produit ne se vende plus, il suffit de ne plus l acheter.» Par notre envie de tout acheter sans se soucier des normes, nous avons oublié ces sacrifiés du textile. Nous avons oublié que c est à ce prix que nous avons des vêtements. Bien sûr, il est évident que les autorités locales ont aussi leur part de responsabilité. Les dirigeants préfèrent laisser continuer cet esclavage moderne et écraser toute opposition. Au Cambodge, le premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 1985, broie les revendications ouvrières. Le 3 janvier 2014, la police a tiré sur les manifestants, faisant trois victimes. Ces trois révoltés morts étaient sans doute des parents qui ont laissé derrière eux femmes, maris, pères, mères, orphelins et amis. Si nos garde-robes sont tant remplies, le vide laissé par les morts demeure. Évidemment, j ai conscience de la place du textile dans le développement de ces pays ateliers. Il représente un tiers du PNB et 85 % des exportations rien qu au Cambodge! Sur les six cents mille ouvrières cambodgiennes, quatre cents mille travaillent pour des grandes marques. Il ne s agit pas de freiner la croissance de ces États souvent jeunes et sortis de la guerre. Il ne s agit pas également d interdire aux gens de travailler. Il ne s agit pas non plus d interdire la religion du libreéchange, qui le pourrait d ailleurs? Mais ces firmes transnationales jouent sur les frontières et contournent les lois habilement. Elles s engraissent alors que les salaires diminuent. 12

14 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Pourtant! Devrions-nous ignorer les droits de ces travailleurs et travailleuses? «Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage», nous rappelle la Déclaration universelle des droits de l homme dans son article 23. Dans ce même article il est aussi stipulé que : «Tous ont droit sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante, lui assurant ainsi qu à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée s il y a lieu par tous les autres moyens de protection sociale». Trouvez-vous qu être payé cent euros pour parfois vingt-quatre heures de travail est correct et digne? Toujours dans la Déclaration universelle des droits de l homme : «Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée de travail et à des congés payés périodiques.» Cette déclaration démontre combien les droits des ouvriers et ouvrières partent en fumée sur l autel de la rentabilité. Deux semaines après le drame du Rana Plaza, une usine de pull-overs a pris feu. Cela a fait huit morts. Leurs corps calcinés sont la conséquence de cette folie qui ronge le textile d où proviennent nos jeans, nos chaussures, nos pulls et autres habits. Les inspections n ont pu fermer que vingt usines, soit moins de 1 % de tous les ateliers. Les commandes des distributeurs valent-elles plus que la vie humaine aujourd hui? J espère ne pas le croire même si des chiffres et des faits nous prouvent le contraire. À l ère du XXI e siècle, l «armée de réserve du textile» grandit et se compose d une catégorie bien plus faible et plus fragile que les adultes : les enfants. À peine plus grands que la taille des jeans qu ils produisent et souvent âgés de six à dix ans, ces enfants sont au premier front des injustices. 13

15 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Leurs mains ne sont pas dédiées à l écriture alors que tout enfant a le droit à l éducation. Ces mains servent plutôt à fabriquer des ballons de foot que certains appellent, comme Neil Kearney, secrétaire général de la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l habillement, et du cuir (FITTHC), «les ballons de la honte». Ces «victimes de la mode» sont souvent «affamées et fouettées en cas d erreur», dénonce le journal Libération. Pour ceux-là, il est encore plus difficile d échapper à la toile d araignée du textile qui les mène dans une spirale de pauvreté et de violence sans fin. Tout ceci se fait au mépris de l article 37 de la Convention internationale des droits de l enfant (CIDE) «Nul enfant [ne peut être] soumis à la torture ni même à des peines ou des traitements cruels, dégradants et inhumains». Cet article énonce aussi que «tout enfant [ ]soit traité avec humanité et avec le respect dû à la dignité de la personne humaine». Anonymes et victimes de l indifférence du monde, ces enfants connaissent le même destin que ceux de Sialkat. Dans cette ville du nord-est du Pakistan sont assurés «80 % de la production de ballons du monde», rapporte encore Libération. Des tâches ingrates «sont effectuées pour 200 roupies au lieu de 1 500» comme le demande la loi. L article 37 de la CIDE mentionne très bien «une réglementation appropriée des horaires et des conditions de travail» pour ces enfants qui travaillent quinze heures par jour. Mesdames et Messieurs, ne vous y trompez pas! Ces enfants sont aussi des esclaves modernes et leurs patrons des esclavagistes. Le mot «esclavagisme» est dur mais au fond tellement léger pour qualifier les conditions de travail de ces enfants. N auraient-ils pas droit, eux aussi, de dire avec Voltaire : «Ce qui sert à vos plaisirs est mouillé de nos larmes»? 14

16 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Pour ma part, je m oppose à cette réalité et propose une autre vision. Je veux un monde plus juste où tous les pays auraient un même niveau de vie élevé. Je veux un monde où entreprises et salariés marchent ensemble vers l équité sociale, la croissance économique et la protection de l environnement. Je veux un monde où adultes et enfants puissent cohabiter en paix sans être maîtres ni esclaves. C est pour cela que je suis devant vous. Merci de votre attention. 15

17 16

18 LA DÉFENSE DES DROITS DE L HOMME L enfant s appelle Avenir Gaby Da Silva Lycée Raymond Savignac, Villefranche de Rouergue 17

19 18

20 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Mesdames et Messieurs, Membres du jury J aimerais vous parler de Rosa, elle est née dans un petit village en Espagne dans les années trente Rosa a eu la chance d aller à l école pendant quelques années, elle n aurait manqué un jour d école pour rien au monde. Nous sommes en Espagne, dans un petit village au milieu des années quarante. Hélas, à quatorze ans, elle doit partir étudier dans la ville la plus proche et c est impossible. Elle n en a pas les moyens. Pour elle, le rêve s arrête. Pour moi, c est le début de ma plaidoirie. Rosa était ma grand-mère, elle a toujours défendu l école. À mon tour de le faire maintenant, pour elle, mais surtout pour nous tous, ici. Aujourd hui dans le monde, ils sont cent un millions d enfants à ne pas avoir accès à l école, dont plus de la moitié sont des filles. Le septième principe de la Déclaration des droits de l enfant énonce que tout enfant a le droit à l éducation gratuite. 2006, Afghanistan. Il s appelait Malim Abdoul Habib, il avait quarante-cinq ans ; huit ans déjà qu il est mort. Son crime? Avoir été le proviseur d une école. Pas une simple école. Il a été décapité par les talibans qui n acceptaient pas la présence de jeunes filles dans son établissement. Lui a eu le courage de dire non. L aurionsnous eu, nous? 2012, Pakistan. Une jeune fille de quinze ans veut étudier. Le 9 octobre, elle se prend une balle dans la tête mais elle sera sauvée. Vous avez tous, bien évidemment, reconnu la plus jeune Prix Nobel de la paix, Malala Yousafzai. Malala, jeune fille qui, elle aussi, se bat pour l accès à l éducation des filles. Aujourd hui elle poursuit son chemin dans d autres pays que le Pakistan pour dire et dénoncer cette situation. Elle aussi en a le courage. 19

21 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS 2014, Nigeria. Peut-être ne les retrouvera-t-on jamais? Qui donc? Ces deux cent vingt jeunes filles, kidnappées le 14 avril. Aujourd hui, deux cent quarante-cinq jours que nous ne savons plus et que les jours continuent de passer. L actualité passe aussi, alors les médias oublient. Pourtant ces jeunes Nigérianes méritent qu on pense à elles. Nous pourrions être l une d entre elles. Mais où sont-elles? On ne sait pas. Dans quelles conditions? On ne sait pas non plus. Sont-elles encore en vie? Selon les vidéos, oui, mais dans quel état les retrouverons-nous, si nous les retrouvons? Mais la Déclaration universelle des droits de l homme ne stipulet-elle pas dans son article 3 que «tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne»? Et moi, j ai le droit aussi de ne pas les oublier. J ai le droit de répéter les jours qui défilent, 246, 247, 248 Jusqu à quand vais-je compter? Et je compte 249, 250, 251. Et je continuerai à compter. Nous ne devons pas les oublier, il ne faut pas non plus que les politiciens oublient leurs promesses de les ramener. Bring back our girls 1. Mesdames et Messieurs, voilà un homme et des jeunes femmes qui se battent ou qui se sont battus pour leur droit. Chaque année, des personnes luttent. Des personnes anonymes qui se battent pour défendre l école. En soixante ans, qu est-ce qui a changé? Et nous, ici, en France, que faisons-nous de l école? Avons-nous oublié son importance? Nous comptons les jours de nos vacances, nous nous demandons pourquoi tant d heures de classe, nous nous réveillons mollement le lundi matin, nous ne sourions même plus. Nous n avons plus envie. Et pourtant 1 «Ramenez-nous nos filles.» (N.d.É.) 20

22 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Ailleurs, en Amérique latine ou en Asie, ils comptent les jours où l école a dû être fermée, ils font des kilomètres à pied pour y accéder, ils se réjouissent de revoir leur maître d école. Ailleurs aussi, des enfants sont obligés d aider leurs parents, de réaliser des tâches ménagères, de garder leur petit frère, de travailler en oubliant leur dignité. Ailleurs encore, des petites filles sont mariées très jeunes, trop jeunes et ne peuvent plus aller à l école. Cette école qui signifie pour elles un avenir meilleur, une meilleure vie. Elles ne seraient plus esclaves de leur famille ni de leur futur mari. Grâce à l école, elles deviendront médecin, avocate, maîtresse d école ou bien infirmière Car c est l école qui forme, qui façonne l être humain. Accéder à une éducation de qualité permettra de dire non à la maltraitance, à l exploitation. Selon l article 26 de la Déclaration des droits de l homme, «toute personne a droit à l éducation. L éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l homme et des libertés fondamentales». Pour cela, l être humain, quel que soit son pays, quelle que soit sa religion, quelle que soit sa condition sociale, doit réagir. Moi, je n ai pas le pouvoir de changer le monde mais j ai le devoir de le dénoncer. Mesdames, Messieurs, nous avons tous le devoir de le dénoncer, car une Malala ne suffit pas, car un Malim Abdoul Habib ne suffit pas, car deux cent vingt jeunes filles ne suffisent pas, car nous devons être tous ensemble pour qu un changement puisse s opérer. Selon Albert Einstein, «le monde est dangereux à vivre, non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et qui laissent faire». Alors arrêtons de regarder et ne laissons plus faire. Comment? En tant que citoyen, communiquons, dénonçons, partageons sur les réseaux sociaux ces images de ces jeunes filles. 21

23 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Si les politiques ne bougent pas, si les signatures des pays qui ont ratifié la Déclaration des droits de l enfant ne sont que sur le papier, alors c est à nous de réagir comme nous le pouvons, avec nos petits moyens. Manifestons, exprimons-nous, écrivons notre colère. Nous sommes bien nés, ici en France, et bien sûr, on pourrait aussi se plaindre des manques de moyens à l école. Mais nous y allons, nous, à l école. «L école», qui est un mot magique pour ces cent un millions d enfants. Mesdames et Messieurs, j insiste : il est indispensable pour un être humain de savoir lire, écrire, compter, de penser, et d avancer libre et autonome. Et quand je vous dis cela, je pense à Nelson Mandela qui a dit : «L éducation est l arme la plus puissante pour changer le monde». Mesdames et Messieurs, l éducation est transmission, et c est parce qu un jour ces jeunes filles instruites deviendront à leur tour des mères qu il faut que l école soit accessible à ces jeunes filles. Ces mères de demain feront avancer le monde. Ces mères de demain feront des enfants instruits, qui traceront leur propre chemin. Ce chemin sera sûrement long et difficile mais, si aujourd hui, les jeunes filles sont chaque fois plus nombreuses à aller à l école, c est l humanité qui en profitera demain. «Il faudra peut-être du temps, de nombreuses lunes traverseront le ciel», lit-on dans le livre de Viviana Mazza qui raconte l histoire de Malala. La vie des jeunes filles changera l histoire. Les enfants qu elles mettront au monde ne seront plus jamais seuls. Ils auront le savoir avec eux, savoir qui fera d eux des hommes. Je ne peux m empêcher de penser à ma grand-mère, elle qui, dans les années quarante, s est battue pour aller à l école, puis pour que ma mère puisse y aller à son tour C est grâce à cette chaîne que je suis devant vous ce soir pour défendre la scolarisation des filles. 22

24 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Enfin, pour finir, je vous laisse méditer sur ces quelques mots de Victor Hugo : «L enfant doit être notre souci. Et savez-vous pourquoi? Savez-vous son vrai nom? L enfant s appelle l avenir». 23

25 24

26 LA DÉFENSE DES DROITS DE L HOMME Pour le meilleur et surtout pour le pire Nina Bonche et Camilia Gaied Lycée Jacob Holtzer, Firminy 25

27 26

28 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS «Il me répétait sans cesse que j étais la femme de sa vie, qu à tout jamais nous serions liés. Je l ai cru. À notre mariage il a juré qu il me protégerait, qu il me chérirait. J ai dit oui. Mais, très vite tout a chaviré dans le silence de la nuit, j ai dit non Il ne m entendait plus.» On pourrait croire que ce cas dramatique est isolé. Que le viol conjugal n existe pas ou qu il est rare. Malheureusement, il est d une triste banalité. Sur les femmes violées chaque année en France, 34 % d entre elles seraient victimes de leur conjoint ou de leur concubin. Ainsi, par an, en France, pays moderne et développé, on compte près de femmes victimes de viols conjugaux. Ce chiffre vous paraît accablant? Il est pourtant sous-estimé. Selon le Collectif féministe contre le viol, elles seraient plus de par an. Mais par peur, ou à cause de la pression de l entourage, seuls 2 % des viols conjugaux sont signalés à la police ou à la gendarmerie. C est ce que les professionnels appellent le «chiffre noir» du viol. Lorsque les victimes parviennent enfin à parler, on met en doute leur propos ; beaucoup de plaintes, faute de preuves suffisantes, aboutissent à des non-lieux ou à un classement sans suite. Trop souvent aussi, l affaire est requalifiée : de la qualification de viol, considérée comme un crime, on passe à celle d agression sexuelle considérée comme un simple délit. Le violeur échappe ainsi 27

29 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS aux assises et s en tire à bon compte en allant en correctionnelle. Comment, Mesdames et Messieurs, ces femmes pourraient-elles avoir confiance en la justice? Les chiffres de l année 2010 parlent d eux-mêmes : sur les viols condamnés en cour d assises, on ne compte que 52 condamnations pour viol conjugal. 52 sur Ce chiffre est honteusement dérisoire. Ainsi, moins de 2 % des violeurs sont condamnés et, dans la plupart des cas, les peines sont rarement lourdes : quelques mois de prison avec sursis. Voilà ce que l on encourt en France pour avoir violé sa compagne! Leurs bourreaux bénéficient d une impunité quasi-totale et les victimes ne peuvent espérer que justice leur soit rendue. Pourtant, tous les êtres humains ne naissent-ils pas libres et égaux en dignité et en droits? Tout individu n a-t-il pas droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne? Tout être humain ne doit-il pas être protégé de la torture, de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants? Le manque de sévérité dans l application de la loi constitue à nos yeux une grave atteinte aux respects des droits fondamentaux de l être humain! Les violeurs. Des psychopathes? Des alcooliques? Des anormaux? Des obsédés sexuels? Non, ce sont des personnes comme vous et moi. Parfois même au-dessus de tout soupçon. Les faire passer pour des personnes jugées déficientes, des malades, n est-ce pas leur enlever leur part de responsabilité? N est-ce pas les excuser au regard de la loi? En France, ce sujet reste tabou. Il est effrayant de constater que le «devoir conjugal» demeure très ancré dans notre société. Cette conception d un autre âge suppose que la femme est à la disposition de l homme pour satisfaire des besoins sexuels prétendument supérieurs, naturels, irrépressibles et incontrôlables. L idée de devoir conjugal justifie et, pire encore, normalise le viol au sein du couple. Et à la honte, s ajoute la culpabilité. Une épouse, qui plus est, une mère, ne doit-elle pas assurer la stabilité de son foyer? 28

30 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Ne doit-elle pas pour cela céder aux «normales envies» de son conjoint? N est-ce pas là le destin des femmes : être de fidèles compagnes et de bonnes mères? Le poids des traditions dans un pays réputé machiste ne fait qu isoler encore plus ces victimes. Elles, qui sont priées de tout oublier et de pardonner, sans aucune objection. Elles, qui doivent vivre avec le sentiment continuel d avoir été salies, trahies par l homme qu elles aimaient. Elles, qui dans un nombre non négligeable de fois se retrouvent enceintes, avec toutes les conséquences humaines désastreuses que l on peut imaginer. La législation française semble pourtant très claire : elle définit le viol comme un crime, puni de quinze ans de réclusion criminelle. Il a cependant fallu attendre 1980 pour que l article du Code pénal dispose que : «Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu elle soit, commis sur la personne d autrui par violence, contrainte ou surprise est un viol.» Concernant le viol conjugal, la législation a évolué encore plus lentement! En 1810, le Code civil introduisait l obligation de devoir conjugal entre époux et il faut attendre 1990, pour que le viol conjugal soit enfin reconnu par un arrêt de la Cour de cassation. Mais ce n est qu en 2006 que la loi reconnaît dans le Code pénal «la notion de présomption de consentement à l acte sexuel» et le viol conjugal puni de vingt ans de réclusion criminelle. Depuis 2010, c est désormais à l auteur de démontrer que sa concubine était d accord et non à la victime de prouver qu elle ne l était pas. Sur ce sujet la France, pays des droits de l homme, est donc tristement en retard! Le viol au sein du couple est punissable en Suède depuis 1965, en Autriche, en Angleterre, au pays de Galles depuis le début des années quatre-vingt-dix! Cette lenteur du législateur à reconnaître le viol conjugal et ainsi à vouloir protéger ces femmes peut expliquer pourquoi les violeurs n ont pas l impression de commettre l irréparable. Il est temps de médiatiser ce problème pour déculpabiliser les victimes et en empêcher de nouvelles. 29

31 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Les plaintes de victime de viol conjugal sont en constante hausse depuis quelques années. Le tabou semble donc doucement s estomper. Mais ces progrès restent insuffisants. Il est temps que les tribunaux changent d attitude et admettent qu il peut y avoir viol entre époux. Les violeurs doivent être punis avec plus de sévérité. La loi doit être appliquée pour montrer aux violeurs que leur acte est grave, horrible, et inhumain. Une juste application de la loi aurait ainsi valeur d exemple! Les punir plus sévèrement prouverait aux victimes qu il y a une justice, qu elles ne sont pas abandonnées et en rien responsables. Un préalable nécessaire pour leur permettre enfin de se reconstruire. En apparence, la reconnaissance du viol conjugal en tant que crime semble être de plus en plus reconnue par la société. Selon un sondage réalisé par l IFOP en 2013, 86 % des Français savent que le viol conjugal est puni par la loi. Le chiffre atteint même 91 % chez les cinquante ans et plus. Cela peut paraître encourageant mais il révèle que 14 % des Français ne sont pas au fait de la législation concernant le viol conjugal. Plus inquiétant, ce chiffre atteint les 19 % chez les moins de trente-cinq ans. Et il est de 24 % chez les femmes de moins vingtcinq ans. Ainsi une jeune femme sur quatre ne connaît pas ses droits alors qu elle est potentiellement plus exposée à ce risque! Il est temps de changer les mentalités. Le combat contre le viol conjugal passe par l éducation des jeunes et la prévention. Il est temps de briser définitivement l idée communément admise de «devoir conjugal». Les pouvoirs publics doivent se saisir enfin du problème! Qu en est-il de la prévention en milieu scolaire? À quand remonte la dernière campagne de prévention sur de grands médias nationaux? Sans leur engagement total il sera difficile de briser ce tabou et de faire changer les mentalités! Il est donc de notre devoir, Mesdames et Messieurs, d exiger de nos représentants qu ils agissent pour qu enfin justice soit faite. 30

32 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Pour qu enfin, lorsque deux personnes s unissent, ce soit pour le meilleur et surtout pas pour le pire. 31

33 32

34 LA DÉFENSE DES DROITS DE L HOMME Les femmes sont les nègres du monde Dalhie Tahangy Lycée français de Tamatave, Madagascar 33

35 34

36 Le Mémorial de Caen Recueil des Plaidoiries 2015 LYCÉENS Mesdames et Messieurs, Chers Membres du jury, les femmes sont les Nègres du monde. Connaissez-vous l histoire de Fatouma, une jeune Malgache de vingt-six ans, retrouvée le visage boursouflé et les cheveux ébouriffés à la sortie de l aéroport d Ivato, l aéroport international d Antananarivo? Ou celle de Razanamisa, vingt-trois ans, qui, après avoir vu une émission à la télévision vantant l eldorado dans les pays du Golfe, décide de partir? Je pourrais vous citer, plus de deux millions de personnes qui, selon l Organisation internationale du travail, sont victimes de travail forcé lié à la traite, interne et externe. 80 % ont des prénoms féminins. La traite des personnes a connu une très forte croissance durant les dernières années. L esclavage a été aboli dans tous les pays depuis les années 1980 en théorie. Néanmoins en pratique, l esclavage est toujours présent sous de nouvelles formes et s est adapté aux nouveaux visages de la société. À travers ma voix, écoutez Fatouma qui s est laissé convaincre par la promesse d un salaire qu elle n a jamais touché. Pour payer ses études d anglais, elle a décidé d aller travailler comme domestique en Arabie saoudite pour un salaire de deux cents dollars par mois. «Dès le début, je travaillais jour et nuit, parfois sans manger. Puis, mon patron a voulu que je couche avec son fils. J ai refusé. Et ils m ont violée. J ai fini par m enfuir lorsque je les ai aperçus en train d aiguiser des couteaux.» Et Razanamisa : «Tout n était que mensonges. On nous parlait de quinze heures de travail par jour, j en ai fait souvent vingt dans la même journée. J ai voulu m enfuir de chez mon patron. Il m a brûlée 35

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948. Texte intégral

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948. Texte intégral DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948 Texte intégral Préambule : Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

Déclaration universelle des droits de l'homme

Déclaration universelle des droits de l'homme Déclaration universelle des droits de l'homme Préambule Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue

Plus en détail

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS Strasbourg, 17 février 2010 [cdcj/cdcj et comités subordonnés/ documents de travail/cj-s-ch (2010) 4F final] CJ-S-CH (2010) 4F FINAL GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH)

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

Tétanisés par la spirale de la violence? Non!

Tétanisés par la spirale de la violence? Non! MERCREDI DES CENDRES B Frère Antoine-Emmanuel Jl 2, 12-18 ; Ps 50 2 Co 5, 20 6,2 ; Mt 6, 1-6.16-18 18 février 2015 Sanctuaire du Saint Sacrement, Montréal Tétanisés par la spirale de la violence? Non!

Plus en détail

JE NE SUIS PAS PSYCHOTIQUE!

JE NE SUIS PAS PSYCHOTIQUE! rétablissement et psychose / Fiche 1 JE NE SUIS PAS PSYCHOTIQUE! JJérôme s énerve : «Je ne suis pas psychotique! Vous ne dites que des conneries! Je suis moi, Jérôme, et je ne vois pas le monde comme vous,

Plus en détail

Conseil Diocésain de Solidarité et de la Diaconie. 27 juin 2015. «Partager l essentiel» Le partage est un élément vital.

Conseil Diocésain de Solidarité et de la Diaconie. 27 juin 2015. «Partager l essentiel» Le partage est un élément vital. 27 juin 2015 Le partage est un élément vital. Notre démarche Notre chemin Dans un premier temps, nous sommes partis de mots qui expriment ce qui est essentiel pour nous, indispensable pour bien vivre.

Plus en détail

Service de presse 15 20 novembre 2014

Service de presse 15 20 novembre 2014 Service de presse 15 20 novembre 2014 40 ans après la ratification de la Convention européenne des droits de l homme (CEDH) Les droits fondamentaux remis en question Isabelle Bindschedler Un soutien pour

Plus en détail

Ne vas pas en enfer!

Ne vas pas en enfer! Ne vas pas en enfer! Une artiste de Corée du Sud emmenée en enfer www.divinerevelations.info/pit En 2009, une jeune artiste de Corée du Sud qui participait à une nuit de prière a été visitée par JésusChrist.

Plus en détail

1. La famille d accueil de Nadja est composée de combien de personnes? 2. Un membre de la famille de Mme Millet n est pas Français. Qui est-ce?

1. La famille d accueil de Nadja est composée de combien de personnes? 2. Un membre de la famille de Mme Millet n est pas Français. Qui est-ce? 1 LA FAMILLE 1.1 Lecture premier texte Nadja va passer quatre mois de la prochaine année scolaire en France. Aujourd hui, elle a reçu cette lettre de sa famille d accueil. Chère Nadja, Je m appelle Martine

Plus en détail

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Commentaire du film d introduction de l intervention de Garth Larcen et son fils Max, entrepreneur aux U.S.A. Garth Larcen

Plus en détail

ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT. Et si la prison n était pas toujours la solution?

ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT. Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? SANCTIONNER AUTREMENT Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France. Et si la prison n était pas toujours la solution? ACAT-France.

Plus en détail

Un autre signe est de blâmer «une colère ouverte qui débute par le mot TU».

Un autre signe est de blâmer «une colère ouverte qui débute par le mot TU». Le besoin de contrôler Le comportement compulsif de tout vouloir contrôler n est pas mauvais ou honteux, c est souvent un besoin d avoir plus de pouvoir. Il s agit aussi d un signe de détresse; les choses

Plus en détail

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence ministérielle sur la migration et le développement. Plan d Action

Plus en détail

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité Monsieur le Maire, Eric LEJOINDRE Mesdames et Messieurs Les enseignants et représentants de l Education Nationale Mesdames et Messieurs les Présidents et représentants d associations patriotiques Mesdames

Plus en détail

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS «Charbonnier est maître chez soi. Nous traiterons comme nous l'entendons nos

Plus en détail

DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE

DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE Ecole d Application STURM Janvier-Février 2012 CM2 Salle 2 Mme DOUILLY DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE Sujet proposé par les élèves et choisi par la majorité. 1 ère séance : définitions et explications Réflexion

Plus en détail

Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici».

Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici». 1. Apprenez à votre enfant la Règle «On ne touche pas ici». Près d un enfant sur cinq est victime de violence sexuelle, y compris d abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant. Apprenez

Plus en détail

Origines possibles et solutions

Origines possibles et solutions Ne plus avoir peur de vieillir «Prends soin de ton corps comme si tu allais vivre éternellement, Prends soin de ton âme comme si tu allais mourir demain.» Introduction Ce petit document est la résultante

Plus en détail

22 Nous Reconnaissons la force du pardon

22 Nous Reconnaissons la force du pardon 22 Nous Reconnaissons la force du pardon 23 Par le rite pénitentiel, les chrétiens se tournent vers Dieu pour lui demander son pardon. Dieu nous reçoit tels que nous sommes et nous pardonne pour que nous

Plus en détail

La responsabilitié civile... vous connaissez?

La responsabilitié civile... vous connaissez? Fiche d activité FA La responsabilitié civile... vous connaissez? Lorsqu on parle d assurance habitation, le feu et le vol sont les deux sortes de sinistres qui viennent d abord à l esprit. Mais il y en

Plus en détail

Marathon des lettres, du 1 er au 18 décembre 2011 Semaines de sensibilisation et d action autour des droits humains

Marathon des lettres, du 1 er au 18 décembre 2011 Semaines de sensibilisation et d action autour des droits humains Aux enseignant e s intéressé e s par les activités d'amnesty International Berne, le 24 octobre 2011 10 DÉCEMBRE: JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS HUMAINS Madame, Monsieur, A l occasion de l anniversaire

Plus en détail

programme connect Mars 2015 ICF-Léman

programme connect Mars 2015 ICF-Léman programme connect Mars 2015 ICF-Léman Déroulement des soirées 19:00-19:30 Accueil 19:30-20:00 Repas 20:00-20:05 Fin de repas / nettoyages 20:05-20:15 Annonces / infos 20:15-20:45 Programme vidéo ou étude

Plus en détail

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Stephen Wang COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Mariage, sacerdoce, vie consacrée, diaconat permanent, célibat «Petits Traités Spirituels» Série III «Bonheur chrétien» éditions des Béatitudes Ava n t-p r o

Plus en détail

LA MAISON DE POUPEE DE PETRONELLA DUNOIS

LA MAISON DE POUPEE DE PETRONELLA DUNOIS LA MAISON DE POUPEE DE PETRONELLA DUNOIS Je suis une poupée dans une maison de poupée. Un jour j ai quitté mari et enfants, pourquoi? je ne sais plus très bien. À peine le portail s était-il refermé derrière

Plus en détail

Parent avant tout Parent malgré tout. Comment aider votre enfant si vous avez un problème d alcool dans votre famille.

Parent avant tout Parent malgré tout. Comment aider votre enfant si vous avez un problème d alcool dans votre famille. Parent avant tout Parent malgré tout Comment aider votre enfant si vous avez un problème d alcool dans votre famille. Edition: Addiction Suisse, Lausanne 2012 Que vous soyez directement concerné-e ou que

Plus en détail

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe SEUL LE PRONONCE FAIT FOI! 17.06.2014 Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe 19 e Conférence du Conseil

Plus en détail

ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA

ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA !! BURUNDI ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA Bob Rugurika est le directeur de la Radio Publique Africaine (RPA), la radio indépendante la plus populaire au Burundi. Lors de son passage à Genève en ce mois de

Plus en détail

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement.

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement. PROTOCOLE ADDITIONNEL À LA CONVENTION DES NATIONS UNIES CONTRE LA CRIMINALITÉ TRANSNATIONALE ORGANISÉE VISANT À PRÉVENIR, RÉPRIMER ET PUNIR LA TRAITE DES PERSONNES, EN PARTICULIER DES FEMMES ET DES ENFANTS

Plus en détail

FEU SUR LES MESSAGERS

FEU SUR LES MESSAGERS FEU SUR LES MESSAGERS LES JOURNALISTES PRIS POUR CIBLE PAR TOUTES LES PARTIES EN SYRIE EXTRAITS 2 Feu sur les messagers Les journalistes pris pour cibles par toutes les parties en Syrie 1. INTRODUCTION

Plus en détail

Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences

Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences Cette révélation est donnée en français à Sulema, une femme née en 1954 au Salvador. Depuis plus de 30 ans, elle vit au Canada avec

Plus en détail

CERTIFICATS DE SÉCURITÉ Qu est-ce qu un certificat de sécurité?

CERTIFICATS DE SÉCURITÉ Qu est-ce qu un certificat de sécurité? CERTIFICATS DE SÉCURITÉ Qu est-ce qu un certificat de sécurité? Automne 2011 QU EST-CE QU UN CERTIFICAT DE SÉCURITÉ? Créée en 1978, la procédure actuelle trouve son fondement dans la loi sur l immigration

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

Questionnaire 6-12 ans

Questionnaire 6-12 ans N D IDENTIFICATION DE LA FAMILLE : E Questionnaire 6-12 ans Protocole de passation : Lorsque la réponse de l enfant est suggérée ou influencée par une autre personne présente (parent, frère ou sœur.),

Plus en détail

Le vol à l étalage 1

Le vol à l étalage 1 Le vol à l étalage 1 Le vol à l étalage, c est du vol tout court Définition ; Le vol consiste à prendre sans en avoir la permission quelque chose, si petit que soit-il, qui appartient à autrui, à un magasin

Plus en détail

En bref : que fait Amnesty International?

En bref : que fait Amnesty International? En bref : que fait Amnesty International? Amnesty International est l une des plus importantes organisations internationales de défense des droits humains. Des individus ordinaires, bénévoles et professionnels,

Plus en détail

www.cyberactionjeunesse.ca

www.cyberactionjeunesse.ca www.cyberactionjeunesse.ca CyberAction Jeunesse Canada 2011 Présentation de l organisme Projet pilote Prévention (approche en amont) Mission Objectif CyberAction Jeunesse Canada 2011 Plan de la présentation

Plus en détail

Comment atteindre ses objectifs de façon certaine

Comment atteindre ses objectifs de façon certaine Ressources & Actualisation Le partenaire de votre bien-être et de votre accomplissement Comment atteindre ses objectifs de façon certaine À l attention du lecteur, Ce présent document est protégé par la

Plus en détail

Code de conduite pour les responsables de l'application des lois

Code de conduite pour les responsables de l'application des lois Code de conduite pour les responsables de l'application des lois Adopté par l'assemblée générale des Nations Unies le 17 décembre 1979 (résolution 34/169) Article premier Article 2 Les responsables de

Plus en détail

A/RES/55/25 II. Protection des victimes de la traite des personnes

A/RES/55/25 II. Protection des victimes de la traite des personnes 2. L original de la présente Convention, dont les textes anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe font également foi, sera déposé auprès du Secrétaire général de l Organisation des Nations

Plus en détail

À propos d exercice. fiche pédagogique 1/5. Le français dans le monde n 395. FDLM N 395 Fiche d autoformation FdlM

À propos d exercice. fiche pédagogique 1/5. Le français dans le monde n 395. FDLM N 395 Fiche d autoformation FdlM fiche pédagogique FDLM N 395 Fiche d autoformation FdlM Par Paola Bertocchini et Edvige Costanzo Public : Futurs enseignants en formation initiale et enseignants en formation continue Objectifs Prendre

Plus en détail

NOUVEAU TEST DE PLACEMENT. Niveau A1

NOUVEAU TEST DE PLACEMENT. Niveau A1 NOUVEAU TEST DE PLACEMENT Compréhension écrite et structure de la langue Pour chaque question, choisissez la bonne réponse parmi les lettres A, B, C et D. Ne répondez pas au hasard ; passez à la question

Plus en détail

Politique Institutionnelle. Politique de protection de l enfance. Direction Générale Fédérale 2007 PI 01

Politique Institutionnelle. Politique de protection de l enfance. Direction Générale Fédérale 2007 PI 01 Politique Institutionnelle Politique de protection de l enfance Direction Générale Fédérale 2007 PI 01 Politique Institutionnelle Politique de protection de l enfance 2 1. PRINCIPES : PRÉVENTION DES ABUS

Plus en détail

L enfant sensible. Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et. d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est

L enfant sensible. Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et. d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est L enfant sensible Qu est-ce que la sensibilité? Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est de le surprotéger car il se

Plus en détail

LE DROIT À ADÉQUAT. Comment lutter pour vos droits

LE DROIT À ADÉQUAT. Comment lutter pour vos droits LE DROIT À UN LOGEMENT ADÉQUAT Comment lutter pour vos droits le Centre pour les droits à l égalité au logement (CERA) et le Centre de défense des droits sociaux LE DROIT À UN LOGEMENT ADÉQUAT Cette brochure

Plus en détail

PRÉPARATION AU TEST! CULTURE INTERNATIONAL CLUB

PRÉPARATION AU TEST! CULTURE INTERNATIONAL CLUB Niveau 2 - Mots treize quatorze quinze seize dix-sept dix-huit dix-neuf vingt vingt-et-un vingt-deux vingt-trois vingt-quatre vingt-cinq vingt-six vingt-sept vingt-huit vingt-neuf trente quarante cinquante

Plus en détail

Travailleurs étrangers temporaires. Vos droits sont protégés

Travailleurs étrangers temporaires. Vos droits sont protégés Travailleurs étrangers temporaires Vos droits sont protégés Bienvenue au Canada! Le Canada est un ardent défenseur des droits de la personne, au pays comme à l étranger. Cette brochure a été préparée pour

Plus en détail

Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon

Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon Alain Carrupt, Président syndicom, syndicat des médias et de la communication Fleurier 11.30 et Yverdon 18.30 Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon (Seul le texte parlé fait foi!) Les travailleuses

Plus en détail

Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent?

Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent? Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent? Lorsque l enfant vit au domicile de l un de ces parents, ce qui est,

Plus en détail

OLIVER L ENFANT QUI ENTENDAIT MAL

OLIVER L ENFANT QUI ENTENDAIT MAL OLIVER L ENFANT QUI ENTENDAIT MAL «Oliver l enfant qui entendait mal» est dédié à mon frère, Patrick, qui est malentendant, à la famille, aux amis, et aux professionnels, qui s impliquèrent pour l aider.

Plus en détail

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat Conseil Municipal des Enfants à Thionville Livret de l électeur et du candidat Elections du vendredi 18 novembre 2011 Mot du Maire Le Conseil Municipal des Enfants fait sa rentrée. Il joue un rôle essentiel

Plus en détail

Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau-Brunswick

Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau-Brunswick Droits et responsabilités Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau-Brunswick Le Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau- Brunswick (SPEIJ-NB) est un organisme

Plus en détail

Alcool au volant : tous responsables? La question de la co-responsabilité sera enfin posée au Tribunal de Saint Nazaire

Alcool au volant : tous responsables? La question de la co-responsabilité sera enfin posée au Tribunal de Saint Nazaire DOSSIER DE PRESSE 01/09/2014 Alcool au volant : tous responsables? La question de la co-responsabilité sera enfin posée au Tribunal de Saint Nazaire Avec l appui de la Ligue Contre la Violence Routière,

Plus en détail

«La prison est la seule solution pour préserver la société.»

«La prison est la seule solution pour préserver la société.» «La prison est la seule solution pour préserver la société.» Nous n enfermons rien d autre en prison qu une partie de nous-mêmes, comme d autres abandonnent sur le bord de la route leurs souvenirs encombrants

Plus en détail

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean

PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence Justice alternative Lac-Saint-Jean Printemps 2013 OBJECTIFS Démystifier la problématique violence. Promouvoir les solutions pacifiques en matière de résolution de

Plus en détail

Nom : Prénom : Date :

Nom : Prénom : Date : J observe le livre dans son ensemble, je le feuillette et je réponds aux 1) Je complète la carte d identité du livre. Titre du livre Nom de l auteur Nom de l illustrateur Editeur Collection Genre 2) Qui

Plus en détail

Pourquoi investir en bourse? Pour gagner nettement plus qu avec un livret

Pourquoi investir en bourse? Pour gagner nettement plus qu avec un livret Chapitre 5 Pourquoi investir en bourse? Pour gagner nettement plus qu avec un livret Achetez de bonnes actions et gardez-les jusqu à ce qu elles augmentent, ensuite vendez-les. Si elles n augmentent pas,

Plus en détail

Que fait l Église pour le monde?

Que fait l Église pour le monde? Leçon 7 Que fait l Église pour le monde? Dans notre dernière leçon, nous avons vu que les croyants ont des responsabilités vis-à-vis des autres croyants. Tous font partie de la famille de Dieu. Les chrétiens

Plus en détail

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.»

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.» Métonymie : image désuète de l instrument servant à écrire. Représentation traditionnelle et glorieuse du travail de l écrivain. Allusion à une époque révolue. Idée de durée, de permanence. edoublée dans

Plus en détail

Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale

Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale Les victimes et auteur-e (s) de violences domestiques dans la procédure pénale (Le contenu de cette présentation n engage pas le Ministère public) 1 Objectifs et plan I. Tour d horizon des différentes

Plus en détail

23. Le discours rapporté au passé

23. Le discours rapporté au passé 23 23. Le discours rapporté au passé 23.1 LE DISCOURS INDIRECT On utilise le discours indirect pour transmettre : Les paroles de quelqu un qui n est pas là : Il me dit que tu pars. Les paroles de votre

Plus en détail

Encourager les comportements éthiques en ligne

Encourager les comportements éthiques en ligne LEÇON Années scolaire : 7 e à 9 e année, 1 re à 3 e secondaire Auteur : Durée : HabiloMédias 2 à 3 heures Encourager les comportements éthiques en ligne Cette leçon fait partie de Utiliser, comprendre

Plus en détail

Cour européenne des droits de l homme. Questions & Réponses

Cour européenne des droits de l homme. Questions & Réponses Cour européenne des droits de l homme Questions & Réponses Questions & Réponses Qu est-ce que la Cour européenne des droits de l homme? Ces questions et réponses ont été préparées par le Greffe de la Cour.

Plus en détail

I) La politique nazie d extermination

I) La politique nazie d extermination I) La politique nazie d extermination La Seconde guerre mondiale a été marquée par l extermination de 10 millions de personnes par les nazis. Les Juifs en particulier ont été les victimes d un génocide

Plus en détail

Qu est-ce que je dois faire lorsque je reçois une assignation à comparaître?

Qu est-ce que je dois faire lorsque je reçois une assignation à comparaître? Être un témoin Qu est-ce qu un témoin? Le témoin est celui à qui il est demandé de se présenter devant le tribunal pour répondre à des questions sur une affaire. Les réponses données par un témoin devant

Plus en détail

La promotion de la pluralité linguistique dans l usage des nouvelles technologies de l information et de la communication

La promotion de la pluralité linguistique dans l usage des nouvelles technologies de l information et de la communication Intervention de M. Khamsing Sayakone, Président de la section Lao de l APF à la 32 ème session de l APF (30juin-3 juillet 2006, Rabat, Maroc) (31 La promotion de la pluralité linguistique dans l usage

Plus en détail

LEARNING BY EAR. «Les personnes handicapées en Afrique» EPISODE 10 : «L histoire d Oluanda»

LEARNING BY EAR. «Les personnes handicapées en Afrique» EPISODE 10 : «L histoire d Oluanda» AUTEUR : Chrispin Mwakideu LEARNING BY EAR «Les personnes handicapées en Afrique» EPISODE 10 : «L histoire d Oluanda» EDITEURS : Andrea Schmidt, Susanne Fuchs TRADUCTION : Aude Gensbittel Liste des personnages

Plus en détail

LA DEFENSE DEVANT LES JURIDICTIONS PENALES INTERNATIONALES

LA DEFENSE DEVANT LES JURIDICTIONS PENALES INTERNATIONALES LA DEFENSE DEVANT LES JURIDICTIONS PENALES INTERNATIONALES PAR François ROUX Depuis Nuremberg jusqu au Tribunal spécial pour le Liban, la défense devant les tribunaux pénaux internationaux a subi une évolution

Plus en détail

Guide Confiance en soi

Guide Confiance en soi Guide Confiance en soi Phase Être en relation avec soi Guide.Confiance-juillet 2014.doc 27-07-14 Ce document, créé par ÉCOUTE TON CORPS, est destiné pour votre usage personnel seulement. Seuls nos diplômés

Plus en détail

EXAMEN MODULE. «U4 Le client au cœur de la stratégie des entreprises» Jeudi 5 septembre 2013. 09h30 11h30. Durée 2 heures

EXAMEN MODULE. «U4 Le client au cœur de la stratégie des entreprises» Jeudi 5 septembre 2013. 09h30 11h30. Durée 2 heures Licence Professionnelle d Assurances 2012-2013 EXAMEN MODULE «U4 Le client au cœur de la stratégie des entreprises» Jeudi 5 septembre 2013 09h30 11h30 Durée 2 heures (document non autorisé) calculatrice

Plus en détail

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23.

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. «Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. Pour faire suite au récit des disciples sur le chemin d Emmaüs et pour

Plus en détail

Rien n est grave, car tout est grave

Rien n est grave, car tout est grave Rien n est grave, car tout est grave La vision de la vie par un handicap ou une situation désavantageuse, mais qui montre les points positifs pas forcément évoqués. On peut voir que rien n est tout blanc

Plus en détail

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction

Plus en détail

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION Face à une rationalisation croissante du secteur social et médico-social, accentuée par les effets de crise, comment un directeur de structure

Plus en détail

Quelqu un qui t attend

Quelqu un qui t attend Quelqu un qui t attend (Hervé Paul Kent Cokenstock / Hervé Paul Jacques Bastello) Seul au monde Au milieu De la foule Si tu veux Délaissé Incompris Aujourd hui tout te rends malheureux Si tu l dis Pourtant

Plus en détail

Les violences conjugales

Les violences conjugales MINISTÈRE le point sur Femmes/égalité Lutte contre les violences envers les femmes Les violences conjugales Les victimes de violences craignent le plus souvent de s exprimer. Paralysées par la peur, une

Plus en détail

Profits et pauvreté: la dimension économique du travail forcé

Profits et pauvreté: la dimension économique du travail forcé US$150,000,000,000 Profits et pauvreté: la dimension économique du travail forcé L intégration globale des systèmes économiques, notamment des marchés du travail, a apporté de nombreuses opportunités pour

Plus en détail

Y A-T-IL COUPLE? Introduction. Pour qu il y ait couple, il faut du temps

Y A-T-IL COUPLE? Introduction. Pour qu il y ait couple, il faut du temps Introduction Y A-T-IL COUPLE? Au fil des siècles et au fil des années, la société se transforme et avec elle, la valeur accordée à la réussite sociale, à la famille mais surtout à l amour. Dans le monde

Plus en détail

HARCÈLEMENT CRIMINEL. Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer!

HARCÈLEMENT CRIMINEL. Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer! HARCÈLEMENT CRIMINEL Poursuivre quelqu un, ce n est pas l aimer! Qu est-ce que c est? Le harcèlement criminel est un crime. Généralement, il s agit d une conduite répétée durant une période de temps qui

Plus en détail

V3 - LE PASSE COMPOSE

V3 - LE PASSE COMPOSE CM1 V.3 LE PASSE COMPOSE DE L INDICATIF Il s agit de mettre en évidence la conjugaison des verbes en «er», en «ir-iss» des verbes être, avoir, faire, prendre, aller, pouvoir. On mettra en évidence le fait

Plus en détail

Dossier pratique n 6

Dossier pratique n 6 Dossier pratique n 6 Internet, mineurs et législation Contributeurs : Action Innocence France et Maître Ségolène Rouillé-Mirza, Avocate au Barreau de Paris - Mai 2010 www.actioninnocence.org france@actioninnocence.org

Plus en détail

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE «Nos valeurs et nos règles» pour nos partenaires commerciaux Code de conduite pour le partenaire commercial de MSD [Édition 1] MSD est engagée dans une démarche

Plus en détail

TNS. BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA FORCE

TNS. BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA FORCE 15/01/10-08:01 - Page 1/3 Ref. Doc. : 2500-4318690-8 A : Service de presse / VEOLIA ENVIRONNEMENT Mot-Clé : VEOLIA BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

Paroisses réformées de la Prévôté - Tramelan. Album de baptême

Paroisses réformées de la Prévôté - Tramelan. Album de baptême Paroisses réformées de la Prévôté - Tramelan Album de baptême L'album de mon baptême Cet album est celui de:... Né(e) le:... à:... 1 Quoi de neuf? Il est tout petit, mais... il a déjà sa personnalité,

Plus en détail

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 1 Berne, mai 2007 Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 2 Pourquoi la CSIAS en tant qu association privée peut-elle établir des normes en matière d aide sociale? La CSIAS est l association professionnelle

Plus en détail

Manque de reconnaissance. Manque de contrôle

Manque de reconnaissance. Manque de contrôle CONTRE-VALEURS 7 octobre 2014 Les contre-valeurs représentent ce que l on cherche à fuir. Elles nous motivent négativement en ce sens où elles incarnent des situations que nous évitons ou que nous cherchons

Plus en détail

Q. QUELLE EST LA MISSION DU CENTRE DE CRISE POUR LES VICTIMES DE VIOL?

Q. QUELLE EST LA MISSION DU CENTRE DE CRISE POUR LES VICTIMES DE VIOL? Q. QUELLE EST LA MISSION DU CENTRE DE CRISE POUR LES VICTIMES DE VIOL? R. Le Centre de crise pour les victimes de viol est un groupe de femmes qui apporte son soutien aux femmes qui ont vécu une expérience

Plus en détail

Sommaire DITES-MOI UN PEU

Sommaire DITES-MOI UN PEU 168 Sommaire L amour....................................page 5 Les superstitions...............................page 13 La gastronomie...............................page 23 L argent....................................page

Plus en détail

Faites le choix de la solidarité! Avec Le livret d Épargne pour les Autres et les Cartes pour les Autres. 224_227 carte lea 02.indd 1 9/10/08 9:34:00

Faites le choix de la solidarité! Avec Le livret d Épargne pour les Autres et les Cartes pour les Autres. 224_227 carte lea 02.indd 1 9/10/08 9:34:00 Faites le choix de la solidarité! Avec Le livret d Épargne pour les Autres et les Cartes pour les Autres 5132 EXPIRE FIN 224_227 carte lea 02.indd 1 9/10/08 9:34:00 vec le Livret d Épargne pour les Autres

Plus en détail

Quelques exemples de croyants célibataires

Quelques exemples de croyants célibataires Périodique de matière biblique pour les jeunes - Août 2013 - Numéro 16 Quelques exemples de croyants célibataires La situation du chrétien En 1 Corinthiens 7, Paul aborde le sujet du chrétien célibataire.

Plus en détail

AVERTISSEMENT. Ce texte a été téléchargé depuis le site. http://www.leproscenium.com. Ce texte est protégé par les droits d auteur.

AVERTISSEMENT. Ce texte a été téléchargé depuis le site. http://www.leproscenium.com. Ce texte est protégé par les droits d auteur. AVERTISSEMENT Ce texte a été téléchargé depuis le site http://www.leproscenium.com Ce texte est protégé par les droits d auteur. En conséquence avant son exploitation vous devez obtenir l autorisation

Plus en détail

ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST

ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST CONFERENCE REGIONALE SUR LA RATIFICATION DES INSTRUMENTS INTERNATIONAUX

Plus en détail

SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité. Sachez où aller et quoi faire si vous êtes victime de mauvais traitements. Un guide pour les aînés

SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité. Sachez où aller et quoi faire si vous êtes victime de mauvais traitements. Un guide pour les aînés SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité Sachez où aller et quoi faire si vous êtes victime de mauvais traitements Un guide pour les aînés 43 SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité Les violences

Plus en détail

El Tres de Mayo, GOYA

El Tres de Mayo, GOYA Art du visuel / «Arts, ruptures, continuités» Problématique : «Comment l expression du sentiment surgit-elle dans l art au XIX è siècle?» El Tres de Mayo, GOYA Le Tres de Mayo, Francisco Goya, huile sur

Plus en détail

Travailleur social : acteur de changement ou panseur de plaies?

Travailleur social : acteur de changement ou panseur de plaies? Travailleur social : acteur de changement ou panseur de plaies? Au CPAS, à la Mutuelle, dans les associations, dans les écoles, dans la rue ou derrière un guichet ou encore à domicile, les assistants sociaux

Plus en détail