LE 8 août 1942, Gerhart Riegner, un réfugié de Berlin, âgé de 30

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1 LA «SOLUTION FINALE» 1942 LE 8 août 1942, Gerhart Riegner, un réfugié de Berlin, âgé de 30 ans, prépara un important télégramme destiné au rabbin Stephen S. Wise, le dirigeant juif américain le plus influent, et à Sidney Silverman, député au parlement britannique. Installé en Suisse, Riegner représentait le Congrès juif mondial, une organisation internationale défendant les droits et les intérêts des Juifs. Il avait reçu, par l intermédiaire d Eduard Schulte, un industriel allemand antinazi, des informations consternantes. Selon les renseignements de Schulte, l Allemagne nazie visait à résoudre une fois pour toutes la «question juive en Europe.» Cet objectif impliquait la déportation de 3,5 à 5 millions de Juifs vers l Est où ils seraient «exterminés d un seul coup.» Le rapport de Schulte indiquait en outre que «l acide prussique» pourrait être utilisé pour gazer les victimes. Ces actions étaient «prévues pour l automne.» Le texte laconique du télégramme que Riegner rédigea pour communiquer le témoignage de Schulte se terminait par deux points brefs : Riegner transmettait cette information «avec toutes les réserves nécessaires, vu que nous ne pouvons pas en vérifier l exactitude», mais il jugeait fiable la source de ses renseignements qui entretenait des «relations étroites avec les plus hautes autorités allemandes». Le secret du temps de guerre obligea Riegner à faire passer son message par des voies gouvernementales. Ainsi, le 8 août, il contacta Howard Elting, un responsable du consulat américain à Genève. Riegner formula trois requêtes. Outre l envoi de son message au rabbin Wise, il souhaitait que les Américains et les autres gouvernements alliés soient informés de son contenu et «soient priés de tenter d obtenir par tous les moyens confirmation ou infirmation» des renseignements fournis par Riegner. Elting ayant confirmé la bonne opinion qu il avait du sérieux et de la fiabilité de Riegner, le «télégramme de Riegner» fut adressé au Département d État américain. Compte tenu de ce que le Département d État appela «la nature inouïe de l allégation», le message de Riegner ne fut pas communiqué au rabbin Wise qui en apprit cependant le contenu, fin août. Mais ce ne fut qu en novembre après que le Département d État eut confirmé l information du télégramme de Riegner que Wise fut autorisé à diffuser les nouvelles dans la presse, ce qu il fit. Entre-temps, cependant, la majeure partie des victimes de 1942 l année la plus meurtrière de la Shoah avaient déjà péri. L incertitude, sinon l incrédulité ou l indifférence des gouvernements ou des particuliers hors de l Europe occupée par les nazis, fit qu il leur était diffi- Des visages angoissés s efforcent de voir par la fenêtre d un train dans l attente d une déportation à Westerbork, aux Pays-Bas. 293

2 1942 Passage entre les clôtures électriques d Auschwitz où plus d un million de Juifs furent gazés. cile d appréhender totalement, en 1942, le sort qu Adolf Hitler et ses partisans réservaient aux Juifs d Europe. Dans les administrations nazies, dans les ghettos juifs et dans les usines de la mort qui devenaient opérationnelles en Pologne, la situation devint bien moins ambiguë en s avérant toujours plus meurtrière. Fin novembre 1941, par exemple, Reinhard Heydrich convoqua les membres du gouvernement allemand et les responsables SS à une réunion prévue pour le 9 décembre. Les convocations d Heydrich comprenaient des copies du document que lui avait envoyé Hermann Göring, le 31 juillet 1941, l autorisant à préparer la «solution finale» de la «question juive». Le bombardement de Pearl Harbor par les Japonais et l entrée en guerre des États- Unis entraînèrent le report de la réunion de décembre. Mais, le 20 janvier 1942, Heydrich réunit la conférence de Wannsee au 56/58 Am Grossen Wannsee, une confortable villa située sur la rive d un lac dans une banlieue aisée de Berlin. Quinze hommes, dont plusieurs étaient titulaires de doctorats obtenus dans des universités allemandes, assistaient à la réunion. À cette époque, le massacre de Juifs par les Einsatzgruppen et, plus récemment, dans le camp de la mort de Chelmno, était déjà bien avancé. Les participants convoqués par Heydrich en étaient parfaitement conscients. Ils savaient que le meurtre en masse des Juifs était devenu une politique nationale. La conférence de Wannsee n avait donc pas pour objet de lancer la solution finale, mais de coordonner sa mise en œuvre. La réunion organisée par Heydrich allait faire en sorte que tous les dirigeants présents et les bureaucraties qu ils supervisaient travaillent dans le même sens. Le lieutenant-colonel SS Adolf Eichmann, chef du bureau des Affaires juives et de l évacuation, prépara le rapport final de la réunion qu Heydrich et le chef de la Gestapo, Heinrich Müller, révisèrent soigneusement avant d en approuver la copie en 30 exemplaires. Une seule de ces copies, la 16ème, fut retrouvée après la guerre. Contenant un autre rapport des plus alarmants sur la Shoah, il faisait état de l annonce faite par Heydrich selon laquelle, grâce à un «règlement définitif» du problème juif, «l Europe allait être purifiée d ouest en est.» Selon ses calculs, environ 11 millions de Juifs «de l Irlande à l Oural et de l Arctique à la Méditerranée», comme l écrivit l historien Christopher Browning allaient être «impliqués dans cette solution finale du problème européen». Par groupes, les Juifs allaient être envoyés dans des ghettos de transit, puis «vers l Est». Les Juifs âgés iraient dans un «ghetto pour personnes âgées». Les personnes valides «séparées selon les sexes» seraient sélectionnées pour effectuer des travaux pénibles qui en élimineraient un grand nombre par des «causes naturelles.» Les survivants «seraient traités en conséquence», en vue d éviter «une reconstruction juive.» Si euphémique fût-il, le langage employé par le rapport de la conférence de Wannsee confirmait l industrialisation de la mort. Étant donné ce qu ils savaient déjà, les participants à la réunion d Heydrich ne pouvaient pas douter que la politique de l Allemagne nazie signifiait que tout Juif d Europe était condamné à mort, soit par épuisement (l extermination par le travail), soit par un meurtre pur et simple. Compte tenu de l ampleur envisagée pour la solution finale et donc de l insuffisance des fusillades en masses, on ne savait pas très bien comment atteindre cet objectif. Mais, dans ses commentaires sur la conférence de Wann- 294

3 see, Heydrich avait parlé d une «expérience pratique» accumulée «concernant la solution finale du problème juif.» Au cours de 1942, cette expérience fut mise en pratique dans six grands camps de la mort fonctionnant en territoire polonais : Belzec, Sobibor, Treblinka, Majdanek et Auschwitz-Birkenau, ainsi que Chelmno. Dans ces six camps, des chambres à gaz les unes utilisant du monoxyde de carbone, les autres du Zyklon B exterminèrent des Juifs. L un des participants à la conférence de Wannsee, Josef Bühler, secrétaire d État du Generalgouvernement l unité administrative allemande en Pologne occupée qui contenait de nombreux ghettos dans les régions de Galicie, Cracovie, Lublin, Radom et Varsovie avait vivement préconisé que «la question juive dans ce territoire soit résolue aussi rapidement que possible.» En fait, affirma-t-il, la solution finale pourrait très bien commencer là parce que les problèmes de transport étaient réduits au minimum et que la plupart des Juifs de cette partie de la Pologne n étaient, de toute façon, plus aptes au travail. Le souhait de Bühler ne se réalisa pas immédiatement, mais, le 19 juillet, le chef des SS Heinrich Himmler ordonna la «réinstallation» (l extermination) de «toute la population juive du Generalgouvernement» d ici la fin de l année. Le 22 juillet, le dirigeant du Conseil juif du ghetto de Varsovie, Adam Czerniakow, reçut l ordre des autorités allemandes de fournir pour la déportation un quota quotidien de Juifs, y compris des enfants. Accablé par les ordres reçus, Czerniakow se suicida à Varsovie, le 23 juillet. Le camp de la mort de Treblinka, dernièrement ouvert, n en extermina pas moins, ce jour-là, son premier convoi de Juifs de Varsovie. À la mi-septembre, plus de déportés de Varsovie avaient été assassinés à Treblinka. Les dirigeants des ghettos furent confrontés à des «choix impossibles». Le 3 septembre 1942, Mordekhaï Haïm Rumkowski, le chef du Conseil juif de Lodz, en Pologne, reçut l ordre «d envoyer autres Juifs hors du ghetto.» Ce quota, expliqua le lendemain Rumkowski à une foule terrifiée, doit être constitué par des malades et des personnes âgées, ainsi que et c était encore plus accablant d enfants de moins de dix ans. Espérant toujours que le salut pouvait provenir du travail, Rumkowski s écria : «Mes frères et mes sœurs, remettez-les moi! Pères et mères, donnez-moi vos enfants!... La partie qui peut être sauvée est bien plus importante que la partie qui doit être livrée.» D autres dirigeants de conseils juifs, notamment le docteur Elkhanan Elkes, à la tête du ghetto de Kovno, en Lituanie, soutint activement les unités de partisans se battant dans les forêts et la Résistance antinazie organisée dans les ghettos. Cependant, ni ces efforts, ni une déclaration intitulée «Politique allemande d extermination de la race juive» que les gouvernements alliés publièrent le 17 décembre 1942 ne purent lever la sentence de mort prononcée par l Allemagne nazie à l encontre des Juifs d Europe. La déclaration des Alliés dénonçait l intention de l Allemagne nazie «d exterminer les Juifs en Europe», condamnait «dans les termes les plus vigoureux cette politique bestiale d extermination de sang-froid» et affirmait que les auteurs «n échapperaient pas à leur châtiment.» Si importante et si vigoureuse que fût cette première condamnation publique des atrocités perpétrées contre les Juifs, publiée par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, le fait est que 1942 fut l année la plus meurtrière de l histoire juive : 2,7 millions de Juifs périrent. Cette chambre à gaz du camp principal d Auschwitz fonctionna tout au long de l année 1942, utilisant le Zyklon B pour assassiner des milliers de Juifs. Hesia Strom était membre de la Résistance du ghetto de Kovno (Lituanie). 295

4 Le mariage de Salomon Schrijver fut célébré dans le quartier juif d Amsterdam, en Malgré la défaite des Pays-Bas devant les nazis, la vie quotidienne se poursuivit comme à l ordinaire pour les Juifs néerlandais jusqu aux préparatifs de leur déportation. En janvier 1942, de nombreux Juifs néerlandais furent rassemblés dans des camps de travail. Les lois de Nuremberg furent appliquées en mars et les Juifs furent contraints de porter l étoile jaune en avril. La majeure partie de l équipement photographique de Lodz fut confisquée par les nazis en Les seules photographies qui furent prises étaient contrôlées par l administration du ghetto. Le photographe Mendel Grossman remplit des missions officielles dans le cadre de la section des statistiques, mais tenta également de préserver un témoignage sur la vie du ghetto. Il montre ici une équipe de travailleurs juifs s efforçant de dégager la glace des rues du ghetto. Déjà grelottant et souffrant du gel, deux prisonniers juifs endurent le supplice de rester assis dans la neige. N ayant plus que la peau et les os après des mois de sous-nutrition, bien peu avaient les moyens de résister au froid. Une femme, Gerda Weissmann Klein, survécut à une marche de la mort en hiver, parce que son père, guidé par son intuition, lui avait ordonné de chausser des bottillons de ski lorsqu elle fut déportée de sa ville natale de Bielitz, en Pologne, par une chaude journée de l été : Une chambre à gaz (probablement jamais utilisée) et un four crématoire sont installés dans le camp de concentration de Dachau, en Allemagne. Création d un camp de concentration à Riga, en Lettonie. Ouverture d un camp de travail forcé pour les Juifs à Vilnius, en Lituanie. Des délégués des États-Unis, de la Grande-Bretagne et des gouvernements en exil des nations européennes occupées assistent à la conférence de St James Palace à Londres pour discuter des crimes de guerre nazis et des réactions des Alliés. Les Juifs ne sont pas considérés comme une catégorie de victimes unique en son genre. Les Allemands élèvent le collaborateur Pierre Laval au rang de premier ministre de la France de Vichy. Hajj Amin al-husseini, grand mufti de Jérusalem, s enfuit en Allemagne après 296

5 Des soupes populaires gérées par des organisations juives internationales proliférèrent dans la Pologne sous occupation nazie. Une fois les Juifs polonais concentrés dans des ghettos, leur approvisionnement en vivres fut contrôlé par les Allemands. Comme les allocations en nourriture étaient insuffisantes pour demeurer en vie, les Juifs polonais dépendaient du supplément fourni par les soupes populaires. Sont représentées ici des cartes permettant à leur détenteur de recevoir des vivres à la soupe populaire du ghetto de Kielce gérée par le Conseil juif local. La première carte, valable seulement pour le petit-déjeuner, dit «1 600 petits-déjeuners servis chaque jour.». La seconde, une carte de dîner, porte la mention «2 100 dîners servis chaque jour.» Exploitation ou extermination? La guerre s étendant, Hitler souhaita mettre fin à la pénurie croissante de main-d œuvre et augmenter la production de matériel de guerre. Certes, les nazis pouvaient utiliser les Juifs réduits en esclavage, mais souhaitaient-ils mettre au travail ceux-là même qu ils voulaient exterminer? Ces objectifs inconciliables aboutirent à des politiques incohérentes qui tentaient d atteindre l un et l autre des objectifs. À la conférence de Wannsee, Reinhard Heydrich émit l hypothèse qu «une grande partie» des Juifs, «évacués vers l est» et enrôlés pour travailler, serait «indubitablement éliminés par des causes naturelles.» En conséquence, en 1942, les nazis cherchèrent à soutirer encore plus de travail productif de la part des Juifs avant qu ils ne meurent. Ghettos et camps de travail devinrent alors pour les Juifs de simples étapes sur la route vers la mort. De longues heures de labeur dans des conditions inhumaines, associées à de cruels traitements, aboutirent à un taux de mortalité extrêmement élevé. À Majdanek, 40% de ceux qui mouraient étaient victimes de gazages et d exécutions par balles, tandis que 60% mouraient de «causes naturelles», épuisement total dû au travail, à la faim et à la maladie. Le travail des détenus, par exemple déplacer des tas de pierres d un endroit à l autre, puis recommencer dans l autre sens, n avait souvent aucune utilité. Les gardes SS éprouvaient une satisfaction sadique à contraindre les Juifs à effectuer un travail exténuant, aiguillonnant souvent leurs prisonniers par une grêle de coups, voire des décharges électriques. l échec de la tentative des nationalistes arabes de saper le contrôle britannique en Palestine et de créer une légion musulmane pour combattre aux côtés des troupes allemandes. L American Council for Judaism, une organisation antisioniste, est cofondée à New York par Arthur Hays Sulzberger, l éditeur du New York Times. Le théologien protestant allemand Karl Friedrich Stellbrink est arrêté après avoir diffusé des lettres de l évêque antinazi Clemens August comte von Galen ; voir 10 novembre Hitler nomme Albert Speer ministre de l armement et des munitions. Yitzhak Shamir succède à Abraham Stern à la tête du mouvement sioniste Stern après la mort de ce dernier, tué par les forces britanniques. Création à Varsovie, en Pologne, de l Organisation juive de combat, un groupe de Résistance. Janusz Korczak, directeur d un orphelinat juif de Varsovie refuse la liberté offerte par ses amis polonais et accompagne à Treblinka les enfants dont il a la charge. Le bloc antifasciste, réunissant des communistes juifs et des sionistes socialistes, entreprend la publication de Der Ruf (L Appel), un journal de 297

6 Trois Juifs de la ville de Kharkov en Ukraine, soupçonnés d avoir participé à des activités de résistance, sont pendus par des soldats allemands. Kharkov fut conquise par les armées allemandes à la fin de l automne Le 14 décembre, les forces d occupation créèrent un ghetto. La concentration imposée aux Juifs dans cette ville fut de courte durée : le ghetto fut liquidé le 5 janvier PRINCIPAUX GHETTOS EN EUROPE OCCUPÉE, À L EST DU GENERALGOUVERNEMENT, La une de L Annonceur juif, une publication de la communauté juive religieuse de Prague, en Tchécoslovaquie, précise les restrictions imposées aux Juifs en Europe orientale. Ce numéro de janvier 1942 contient des informations sur les activités interdites aux Juifs, données inconnues en Occident jusqu à ce que ces journaux quittent le pays clandestinement. mer Baltique GRANDE ALLEMAGNE SLOVAQUIE Varsovie miles HONGRIE LETTONIE Riga LITUANIE Vilnius Mir Slonim Pinsk Brest Litovsk Vitebsk Minsk ROUMANIE Avancée maximum de l armée allemande Mogilev OCCUPATION ALLEMANDE Kovel GENERAL Tuchin GOUVERNEMENT Lutsk Rovno Jitomir Berditchev Lvov Vinnitsa kilomètres Smolensk Gomel Kharkov Dnepropetrovsk Kherson Les Juifs d Union soviétique qui n avaient pas été massacrés par les Einsatzgruppen furent enfermés dans des ghettos, le plus important étant celui de Minsk ( Juifs). Dans leur grande majorité, ces Juifs ghettoïsés allaient, par la suite, être abattus ou déportés dans les camps de la mort. N 1942 résistance antinazie. Au camp / ghetto de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie, un jeune Tchèque demijuif du nom de Petr Ginz conçoit Vedem (En tête), un «magazine» secret du camp, rempli de poésie, d humour et de conseils de jardinage, et contenant la sinistre vérité sur les opérations du camp ; voir 28 septembre Le prêtre catholique allemand Max Josef Metzger rédige un plaidoyer pour un nouveau gouvernement allemand. Cette lettre sera interceptée par la Gestapo, ce qui précipitera son arrestation ; voir avril Début 1942 : Les Nations unies créent la Commission de l ONU pour les crimes de guerre chargée de poursuivre les criminels de guerre nazis. Christian Wirth, 298

7 Ces Juifs viennois furent déportés à l Est. Les nazis espéraient dès 1939 faire de Vienne une ville «sans Juifs» et expédier les Juifs de la ville vers les ghettos de Pologne. Le 11 janvier 1942, les autorités allemandes déportèrent à Riga, en Lettonie, environ Juifs de Vienne dont bon nombre moururent pendant le trajet. Un survivant de la déportation se souvient qu «il n y avait pas d eau. Les wagons étaient verrouillés Il faisait très froid et nous retirions un peu de glace des fenêtres pour avoir de l eau.» Les enfants et les vieillards qui survécurent à cette épreuve furent assassinés en arrivant à destination. Séparés par une clôture du ghetto de Lodz (Pologne), une mère dans l affliction prend congé de son fils qui attend la déportation de la prison centrale de la rue Czarniecki. Parmi les premiers Juifs prévus pour la «réinstallation» en janvier 1942, se trouvaient ceux qui purgeaient une peine de prison. Afin de convaincre les déportés qu ils étaient envoyés dans un camp de travail, les surveillants leur remirent du pain et du saucisson, ainsi que des vêtements chauds. Pour encourager les Juifs de Lodz à participer aux déportations, les Allemands distribuèrent, selon la chronique du ghetto, «douze mille sous-vêtements chauds, protègeoreilles, gants, bas, chaussettes et sabots.» Cet enfant est habillé pour affronter la température glaciale des trains de déportation. spécialiste des exécutions nazies, relie le moteur diesel d un véhicule blindé aux chambres à gaz de Belzec. Janvier 1942 : Les assassinats en masse des Juifs par le Zyklon B commencent à Auschwitz-Birkenau. Les corps sont incinérés dans des fosses communes dans une prairie voisine. Les derniers Juifs d Odessa, en Ukraine, sont presque tous déportés dans des camps de concentration. Une commission médicale visite le camp de concentration de Gross-Rosen, en Allemagne, pour sélectionner des sujets humains d expériences médicales. En France, Joseph Darnand crée la Milice française, une organisation fasciste paramilitaire. 1 er janvier 1942 : Création aux États- Unis du CIC (Counter-Intelligence Corps) pour enquêter sur les criminels de guerre nazis et les arrêter. Création à Washington des Nations unies par 26 signataires qui conviennent d œuvrer ensemble pour vaincre les nations du pacte tripartite et d adopter une résolution commune sur la guerre. Les Allemands exécutent 299

8 En novembre 1940, Reinhard Heydrich, chef du Bureau central de la Sûreté du Reich, organisa pour la fondation Nordhav SS l achat d une impressionnante villa au bord d un lac à Wannsee, une banlieue cossue de Berlin. Elle hébergea aussi bien des officiers SS que des membres de la police en visite. La Wannsee Haus (photo) est cependant plus connue pour la réunion qu y convoqua Heydrich, le 20 janvier Les massacres de Juifs sur une grande échelle avaient débuté dans l Est sept mois plus tôt. À Chelmno, en Pologne, le gazage des Juifs avait commencé début décembre. La conférence de Wannsee ne lança donc pas la «solution finale» ; Heydrich utilisa plutôt cette réunion pour l organiser. Des hauts responsables de la SS et des ministres du Reich furent convoqués par Heydrich à la conférence. Presque tous étaient au courant des déportations et des massacres en cours. La conférence de Wannsee Heydrich s attendait néanmoins à ce que des objections soient soulevées à l encontre de son programme qui prévoyait l élimination des Juifs d Europe par le meurtre ou «l extermination par le travail.» Son inquiétude n avait pas lieu d être. Les participants exposèrent leurs points de vue sur des questions de détail où la solution finale devait-elle être prioritaire, que faire avec les Mischlinge (en partie juifs par suite de mariages mixtes), et fallait-il épargner les travailleurs juifs qualifiés mais ils accueillirent en général avec enthousiasme le plan d Heydrich. Outre Heydrich et Adolf Eichmann, l officier SS qui prépara les rapports sur la rencontre, 13 hommes assistèrent à la conférence de Wannsee. Représentaient le ministère du Reich pour les Territoires occupés de l Est (en premier lieu la Lituanie, la Lettonie et l Estonie) Alfred Meyer, titulaire d un doctorat en sciences politiques et Georg Leibbrandt qui avait étudié la théologie, la philosophie, l histoire et l économie, ce qui lui avait également valu un doctorat. Six autres étaient diplômés en droit. Coauteur des lois de Nuremberg de 1935, Wilhelm Stuckart représentait le ministère de l Intérieur. Roland Freisler venait du ministère de la Justice. Par la suite, il allait présider le Volksgerichtshof (tribunal populaire) dont les procès à grand spectacle allaient condamner à mort près de dissidents allemands. Josef Bühler soutint que le Generalgouvernement en Pologne occupée, le territoire qu il représentait, devait être la cible prioritaire de la solution finale. Gerhard Klopfer travaillait sous les ordres de Martin Bormann en tant que directeur du département juridique de la chancellerie du Reich où il s intéressait particulièrement à la politique raciale nazie. Karl Eberhard Schöngarth et Rudolf Lange étaient responsables de la sécurité et de la police en Pologne et dans les autres territoires occupés par les nazis en Europe orientale. Les autres participants à la conférence étaient Martin Luther, Friedrich Kritzinger, Otto Hofmann, Erich Neumann et Heinrich Müller. Les hommes qui préparèrent des plans, mangèrent et burent à la Wannsee Haus, le 20 janvier 1942, n étaient ni incultes ni ignorants lorsque les grandes lignes de la solution finale leur furent présentées. Lorsque Hitler, dans son discours du 30 janvier, déclara que «cette guerre aboutira à la disparition totale des Juifs», ces hommes purent acquiescer en toute connaissance de cause travailleurs tchèques pour sabotage. 5 janvier 1942 : Liquidation du ghetto de Kharkov, en Ukraine. 7 janvier 1942 : Tout au long de la journée, dans le camp de la mort de Chelmno, en Pologne, les déportés juifs des villages voisins sont systématiquement gazés dans des camions ; les travailleurs allemands et ukrainiens arrachent les dents en or et les plombages des cadavres. Les Allemands entreprennent de gazer dans des camions Tsiganes de Lodz en Pologne. 9 janvier 1942 : Un millier de Juifs sont déportés du camp / ghetto de Theresienstadt (Tchécoslovaquie) à Riga, en Lettonie. 300

9 Wannsee, dans la banlieue de Berlin, était un très bel endroit où se rencontraient fréquemment les dirigeants du Troisième Reich, notamment pour la tristement célèbre conférence de Wannsee, en janvier Cette photo montre quelques dirigeants de l immense police du Troisième Reich. À partir de la gauche : Kurt Daluege, chef de la police régulière ; Karl Wolf, chef de l équipe personnelle d Heinrich Himmler ; Himmler, chef des SS ; le capitaine Bonin de la police ; le maréchal Erhard Milch ; le chef du SD Reinhard Heydrich qui fut chargé de la mise en œuvre de la «solution finale» ; et Friedrich Wilhelm Krüger, chef de la police du Generalgouvernement. Froid et impitoyable, Reinhard Heydrich était surnommé «le bourreau». Lorsqu il réunit la conférence de Wannsee, il s assura du confort de ses invités en leur fournissant des rafraîchissements. Il ouvrit alors la séance par un discours traitant de la déportation de 11 millions de Juifs y compris ceux d Angleterre et d Irlande vers l Est, entendant la mort instantanée ou l extermination par le travail. Heydrich allait être assassiné au printemps Une superbe villa de Wannsee, banlieue de Berlin, où vivait autrefois une riche famille juive, fut expropriée par les nazis. Autrefois site de réceptions d été au bord du lac, elle accueillit, le 20 janvier 1942, une réunion de hauts fonctionnaires qui organisèrent la «solution finale» du problème juif. Présidée par Reinhard Heydrich, la réunion se déroula si bien qu Heydrich but un verre de cognac pour célébrer sa conclusion. 12 janvier 1942 : C est à cette date que remonte l origine des procès de Nuremberg de l après-guerre lorsque la Chine et neuf nations européennes adoptent une résolution décidant de passer en jugement les dirigeants de l Axe pour crimes de guerre, «qu ils en aient donné l ordre, qu ils les aient perpétrés ou qu ils y aient participé d une façon ou d une autre.» 13 janvier 1942 : Les gouvernements en exil de Belgique, Tchécoslovaquie, France, Grèce, Pays-Bas, Luxembourg, Norvège, Pologne et Yougoslavie condamnent les atrocités allemandes perpétrées contre leurs citoyens sans mentionner spécifiquement les Juifs. Le ministère britannique des Affaires étrangères approuve cette déclaration sans mentionner non plus les Juifs. 14 janvier 1942 : Les États-Unis mettent sur liste noire entreprises européennes avec lesquelles il est interdit à tout Américain d entreprendre ou de poursuivre des transactions. Mi-janvier 1942 : Les premiers Juifs de Lodz (Pologne) sont déportés au camp d extermination de Chelmno. 301

10 Martin Luther La carrière fulgurante de Martin Luther révèle le potentiel professionnel libéré par la politique génocidaire du Troisième Reich. Bien qu il n ait jamais terminé sa scolarité au lycée, Luther devint un personnage influent du ministère allemand des Affaires étrangères. L entrée de Luther dans ce ministère fut facilitée par Joachim von Ribbentrop, ministre allemand des Affaires étrangères. Organisateur de talent, d une grande habileté dans les conflits internes du parti nazi, Luther fit du ministère des Affaires étrangères un acteur majeur de la «solution finale.» À la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942, Luther prit des dispositions pour que le ministère des Affaires étrangères coordonne la déportation des Juifs d Europe. Il considérait la solution finale comme une occasion en or pour étendre son propre pouvoir. Cependant, l échec de ses tentatives d évincer Ribbentrop en 1943 lui valut de se retrouver dans le camp de concentration de Sachsenhausen. Il mourut d une défaillance cardiaque, peu après la guerre. Du 21 au 23 janvier 1942, les troupes hongroises et d autres soldats massacrèrent des centaines de Juifs et de Serbes à Novi Sad, en Yougoslavie. Les corps furent empilés dans le cimetière. Les Allemands exécutèrent de nombreux prisonniers de guerre soviétiques et en laissèrent mourir un grand nombre. Les prisonniers de guerre soviétiques constituaient effectivement un groupe particulièrement visé par les persécutions et la mort, plus que tous les autres, à l exception des Juifs. Les nazis se sentaient encouragés à agir ainsi, en partie, parce que l Union soviétique avait refusé de signer les accords internationaux de 1907 et 1929 sur le traitement des prisonniers de guerre. La haine meurtrière expliquait aussi leur comportement. Cette photographie montre la fosse commune de prisonniers de guerre soviétiques située à une vingtaine de kilomètres de Leningrad. Des centaines de milliers de soldats soviétiques subirent un sort identique entre les mains des conquérants allemands janvier 1942 : Le chef de bataillon Senitsa Verhovsky, de l Armée rouge, est abattu par un Einsatzkommando à Kremenchug, en Ukraine, pour avoir protégé des Juifs. 17 janvier 1942 : Walter von Reichenau, un général de la Wehrmacht qui coopérait avec les Einsatzgruppen en Russie, meurt d une crise cardiaque. 19 janvier 1942 : Les forces soviétiques reprennent Mozhaisk, point le plus proche de Moscou occupé par les troupes allemandes, sauvant ainsi la capitale soviétique de l occupation. 20 janvier 1942 : Conférence des dignitaires nazis à Wannsee, dans la banlieue de Berlin ; y assistent : Heydrich, Meyer, Leibbrandt, Stuckart, 302

11 Les supplications de cette femme, qui attend son exécution dans le camp de la mort de Belzec, ne sont pas entendues. Environ personnes, presque toutes juives, périrent à Belzec. Trois infirmières posent devant l hôpital juif de Tarnow, en Pologne. Les nazis commencèrent à déporter les Juifs de Tarnow au camp de la mort de Belzec en Le 2 septembre 1943, lorsque les nazis entreprirent la liquidation du ghetto, la population résista. Les Allemands firent usage de la force pour écraser la rébellion et déportèrent les Juifs survivants à Auschwitz et Plaszów. Un télégramme de 1942, envoyé du bureau de la Sipo, Sicherheitspolizei (police de la sûreté) à Riga (en Lettonie), témoigne de l approche méthodique des nazis dans le meurtre. Adressé à trois Einsatzkommandos (unités spéciales de meurtre), ce télégramme demande certaines données concernant le nombre de personnes exécutées pour les catégories suivantes : Juifs, communistes, partisans, malades mentaux, ainsi que les femmes et les enfants. Neumann, Freisler, Bühler, Luther, Klopfer, Kritzinger, Hofmann, Müller, Eichmann, Schöngarth, et Lange. La discussion porte sur le nombre de Juifs européens dont il faut encore s occuper, sur le travail servile, la séparation des hommes et des femmes chez les Juifs, les déportations en masse et l extermination : la «solution finale». Selon le procès-verbal de la réunion, cinq millions de Juifs de l URSS sont condamnés à mort (dont près de trois millions en Ukraine), dans la zone non occupée en France, au Danemark et 200 en Albanie. Des chiffres sont aussi donnés pour des nations ne se trouvant pas encore sous contrôle nazi, notamment l Angleterre ( ), l Espagne (6 000), la Suisse (18 000), la Suède (18 000) et la Turquie (55 000). La réunion dure moins de 90 minutes. 21 janvier 1942 : Des Juifs du ghetto de Vilnius (en Lituanie) fondent l Organisation unifiée des partisans pour résister à la terreur nazie janvier 1942 : Les fascistes hongrois amènent 550 Juifs et

12 Le périple de Struma montre à quel point les Juifs étaient prêts à tout tenter pour fuir la persécution nazie et parvenir en Palestine. Avec 769 Juifs roumains à bord, ce bateau à bestiaux surchargé et mal équipé prit la mer en décembre Il atteignit tout juste sa première destination, Istanbul, en Turquie, où les Britanniques refusèrent d accorder des visas pour la Palestine et où les Turcs ne permirent pas aux passagers de débarquer. Des appels désespérés furent lancés en vain et les Turcs remorquèrent enfin le bateau vers le large, lui ordonnant de prendre la mer alors qu il manquait de vivres et de carburant. L ultime tragédie intervint le 24 février 1942, lorsque le bateau fut coulé par une torpille, probablement tirée par erreur par un sous-marin russe. L extrême pénurie de nourriture encouragea dans les ghettos le développement d actifs marchés noirs. Les nazis, qui espéraient que tous les habitants des ghettos mourraient de maladie ou de faim, voyaient d un mauvais œil ces activités. Ceux qui étaient surpris à se livrer au marché noir étaient sommairement exécutés, par exemple ces quatre hommes pendus en public dans le ghetto de Zdunska Wola, en Pologne. Une seule personne, David Stoliar, âgé de 19 ans, survécut au naufrage du Struma. À l instar d autres hommes vivant à Bucarest, en Roumanie, Stoliar avait été astreint au travail. Anxieux pour la santé de son fils, son père soudoya les autorités et lui acheta un billet pour le Struma, dans l espoir que le jeune homme parviendrait sain et sauf en Palestine. Atteint par une torpille, le bateau sombra avant que les sauveteurs aient pu arriver. Stoliar fut sauvé par des Turcs qui l avaient aperçu d un phare et, après son rétablissement, reçut un visa d immigration accordé par les Britanniques Serbes près du Danube à Novi Sad, en Yougoslavie. Ils les contraignent à marcher sur la glace qu ils morcellent en tirant dessus et abattent ceux qui ne coulent pas rapidement. 24 janvier 1942 : Quatre cents intellectuels juifs sont arrêtés puis assassinés à Kolomyia, en Ukraine. 30 janvier 1942 : Commémorant le neuvième anniversaire de sa prise du pouvoir, Hitler déclare dans un discours à la population allemande que la guerre aboutira, en fin de compte, non à la destruction des Aryens, mais à l anéantissement total des Juifs. Ce discours est entendu à Washington et à Londres. 304

13 Un Juif escalade le mur du ghetto de Varsovie avec un grand sac de nourriture de contrebande destinée aux habitants de ghetto qui attendent. Les enfants étaient souvent utilisés pour cacher de la nourriture dans leurs vêtements. La contrebande était punie de mort par les Allemands. Cependant, quelques Juifs et quelques Polonais non juifs prirent ce risque parce que les avantages argent et nourriture pour eux-mêmes et pour leurs familles leur semblaient l emporter sur les conséquences. Les Juifs de Zychlin, en Pologne, furent déportés en mars Environ Juifs vivaient dans la ville lorsque les Allemands l occupèrent en Un mois avant la liquidation de 1942, la police allemande fit irruption dans le ghetto et massacra plusieurs centaines d habitants. Le 3 mars, les derniers Juifs furent rassemblés sur la place du marché, chargés sur des charrettes et déportés au camp de la mort de Chelmno. Vidkun Quisling Vidkun Quisling, fondateur du parti antisémite norvégien Nasjonal Samling (NS ou Unité nationale) accueillit à bras ouverts l occupation de son propre pays par l Allemagne, le 9 avril Ce soir-là, son émission annonça la constitution d un nouveau gouvernement norvégien avec lui-même au poste de premier ministre. Ce geste rencontra la résistance norvégienne et ne satisfit pas entièrement les Allemands qui mirent Quisling sur la touche pour le remplacer par Josef Terboven, un administrateur allemand qui gouverna la Norvège avec brutalité pendant toute la guerre. Entretemps, la persévérance de Quisling servait les intérêts allemands ; par exemple, il recruta des troupes norvégiennes pour l armée allemande. Le 1 er février 1942, Terboven autorisa Quisling à devenir Ministerpresident d un «gouvernement national.» Quisling soutint alors la déportation des Juifs norvégiens à Auschwitz. Un peloton d exécution norvégien fusilla Quisling le 24 octobre Son nom est devenu en anglais un nom commun : un «quisling» est un traître. Février 1942 : Trente-deux médecins juifs du ghetto de Varsovie (Pologne) entreprennent une étude sur les effets de la famine, tandis qu eux-mêmes meurent lentement de faim. Des partisans juifs de Galicie orientale, en Pologne, attaquent des troupes allemandes à plusieurs endroits. Au lieu de servir à édifier des monuments officiels et des bâtiments, les briques et les pierres taillées produites par les détenus des camps de concentration sont affectées à la construction d usines d armement allemandes. 1 er février 1942 : Création du Wirtschafts-Verwaltungshauptamt (WVHA, Bureau central de l économie et de la gestion, sous la direction d Oswald Pohl. 13 février 1942 : Dans le ghetto de Minsk, en Biélorussie, les nazis exécutent les dirigeants Juifs déportés de Hambourg (Allemagne) trois mois plus tôt. 15 février 1942 : Début des premiers grands gazages de Juifs dans le camp de la mort d Auschwitz, en Pologne. 305

14 Albert Speer Ministre du Reich de l armement et de la production de guerre de 1942 à 1945, Albert Speer joua un rôle déterminant dans le Troisième Reich. Son amitié personnelle avec Hitler et ses exceptionnels talents d organisateur le propulsèrent dans le cercle des initiés influents du régime nazi, alors qu il n était qu un assistant en architecture. Hitler, qui se voulait étudiant en architecture, devint le mentor personnel de Speer après s être rendu compte de son sens de la pompe et du spectacle. Speer mit au point le style nazi des défilés et des rassemblements du parti, caractéristiques du régime d Hitler. Les passions mégalomanes des deux hommes se manifestèrent dans les plans conçus pour Berlin et Nuremberg où la puissance et la durée du Troisième Reich devaient être gravées dans la pierre. Les talents d organisateur de Speer produisirent de quasi-miracles pour la machine de guerre allemande. En tant que ministre de l Armement, Speer fit en sorte que l armée soit approvisionnée, en dépit des intenses bombardements alliés. N ayant aucun scrupule à utiliser de la main-d œuvre servile, Speer prolongea la guerre d au moins deux ans. Speer rompit avec Hitler en 1945 lorsqu il refusa d exécuter l ordre du Führer de détruire les industries allemandes. Au procès de Nuremberg, Speer déclara assumer la responsabilité de ses actes et fut condamné à 20 ans de prison. Il fut libéré en En prison, Speer écrivit un livre très lu, Au cœur du Troisième Reich. Il mourut en Cette fosse vide allait recevoir les corps de Juifs de Minsk, en Biélorussie. Ils furent massacrés en mars 1942 par des Allemands et des Ukrainiens. Cette fosse fut creusée dans l enceinte du ghetto de Minsk, dans la rue Ratomskaya. Cent mille Juifs ghettoïsés vivaient à Minsk, en Biélorussie, lorsque les grands massacres à l arme automatique commencèrent dans la ville en En 1942, les Allemands introduisirent des camions à gaz, mais les fusillades continuèrent également. Le 2 mars, l orphelinat du ghetto fut liquidé ; les enfants furent enterrés vivants pendant que les officiers SS leur lançaient des bonbons. Le 31 mars, les Allemands effectuèrent une descente dans le ghetto pour arrêter les dirigeants de la Résistance. En conséquence, la majeure partie du ghetto, entre autres la synagogue représentée ici, brûla février 1942 : Les Juifs du camp de concentration de Dvinsk, en Lettonie, sont contraints d assister à l exécution d une femme juive qui avait échangé un vêtement contre une boîte de farine avec une détenue non juive. 22 février 1942 : Dix mille Juifs du ghetto de Lodz (Pologne) sont déportés au camp d extermination de Chelmno où ils sont gazés. 24 février 1942 : Le Struma, arborant un pavillon panaméen neutre et transportant à son bord des réfugiés juifs fuyant la Roumanie, est coulé dans la mer Noire après que la Grande-Bretagne ait exercé des pressions sur la Turquie pour qu elle fasse revenir le bateau d Istanbul. Plus de 306

15 Les détenus du camp de concentration de Mauthausen, en Autriche, transportent des charretées de terre et de pierre pour la construction du «camp russe». Situé à l extérieur du principal camp de prisonniers, le camp russe abritait les prisonniers de guerre soviétiques. Les conditions y étaient particulièrement rigoureuses. Le camp russe avait son propre périmètre de fil barbelé, et les détenus vivaient dans des cabanes grossières près de la carrière de Mauthausen, de sinistre réputation. Un passage judicieusement aménagé reliait le camp russe à la chambre à gaz, à la morgue et au four crématoire du camp principal. Les gardes nazis se montraient particulièrement cruels avec les sous-officiers soviétiques qui s étaient évadés d autres camps et avaient été repris. Sur les prisonniers de guerre soviétiques arrivés lors de la première expédition en 1941, environ 80 seulement étaient encore en vie en mars Ces Juifs slovaques, avec leurs bagages, sont sur le point de monter dans un train de déportation. Les six mille Juifs de Slovaquie, déportés en mars 1942, furent parmi les premiers à être acheminés au camp de la mort d Auschwitz où plus d un million de Juifs périront. Une famille juive charge une bicyclette et un grand ballot dans un wagon au cours d une opération de déportation en Slovaquie. Ignorant ce qui les attendait, des dizaines de milliers de Juifs slovaques furent déportés pendant quatre mois, de mars à juin passagers juifs, qui tentaient de sauver leur vie en gagnant la Palestine, sont noyés. Un seul passager survécut ; voir 5 mars Mars 1942 : Au cours de ce mois, près de Juifs du ghetto de Varsovie meurent de faim Juifs du ghetto de Lodz (Pologne) sont gazés au camp de la mort de Chelmno. Les nazis commencent les déportations d Europe centrale dans le camp de la mort de Belzec, en Pologne. Création en Norvège du Hirdens Bedriftsvern, une unité collaborationniste anti-résistance, pour protéger les usines et les infrastructures norvégiennes contre les saboteurs. Un groupe collaborationniste russe, l Armée nationale du peuple russe, est constitué à Smolensk. Un bref article paraît dans la presse de Londres rapportant que tous les Juifs de Mariupol, en Ukraine, ont été tués. 1 er mars 1942 : Les nazis entreprennent la construction d un nouveau camp de la mort à Sobibor, en Pologne. 1 er -2 mars 1942 : Des milliers de Juifs biélorusses sont transférés à 307

16 Warta GRANDE ALLEMAGNE Oder PRINCIPALES DÉPORTATIONS DES JUIFS À BELZEC, 1942 Vistule PROTECTORAT DE BOHÊME ET DE MORAVIE GENERAL GOUVERNEMENT Cracovie SLOVAQUIE Narew Bug Lublin Opole Lubelskie Zamość UKRAINE N miles Belzec Tarnów Brody Lvov Przemyśl Ternopol Rogatin Drogobych Berezhany Stry Stanislawów Gorodenka Kolomyia kilomètres En colonne, leurs maigres effets dans des baluchons, des Juifs marchent vers Belzec. Les prisonniers étaient trompés par leurs gardiens qui leur affirmaient qu ils entraient dans un camp de transit d où ils seraient affectés à divers camps de travail. Ils étaient en fait envoyés dans les chambres à gaz. Ghettos d où les Juifs furent déportés à Belzec HONGRIE ROUMANIE personnes périrent au camp d extermination de Belzec. La plupart des victimes étaient des Juifs du sud de la Pologne, mais les nazis déportèrent aussi des Juifs d Allemagne, d Autriche, de Bohême et de Moravie dans ce camp de la mort. Camp de travail à l origine, Belzec devint un camp d extermination en mars 1942, les meurtres étant perpétrés d abord avec du monoxyde de carbone, puis avec du Zyklon B. Malgré l impression d ordre qui se dégage de la photo de cette formation de gardes SS, le processus de meurtre tournait souvent mal, infligeant d atroces souffrances aux victimes. Pour plaisanter, les gardes appelaient ce site de meurtre la Fondation Hackenholt, du nom du SS Hauptscharführer Lorenz Hackenholt (deuxième rang, tout à fait à droite) qui actionnait le moteur diesel produisant le monoxyde de carbone Koidanav, en Biélorussie, où ils sont assassinés. 2 mars 1942 : Six Juifs du camp de travail de Janówska, en Ukraine, près de Lvov, sont contraints de passer la nuit dehors ; tous meurent de froid. Des enfants d un orphelinat juif du ghetto de Minsk sont jetés dans un bac à sable ; on leur lance des bonbons, puis ils sont étouffés. Plus de adultes juifs de Minsk sont eux aussi assassinés. 3 mars 1942 : Des Juifs belges sont enrôlés pour le travail forcé. 5 mars 1942 : Après le naufrage du Struma, le 24 février, le cabinet de guerre britannique réaffirme sa décision 308

17 En vue de saper l activité partisane, les nazis procédaient régulièrement à des exécutions en masse. Celle-ci est perpétrée dans la ville ukrainienne de Drogobytch. Cette atrocité ne mit cependant pas fin aux souffrances des Juifs de Drogobytch. De mars à novembre 1942, environ Juifs de la ville périrent dans les chambres à gaz de Belzec. Bien que les Britanniques aient courageusement tenté de rapatrier leurs forces après la chute de la Grèce en avril 1941, tous ne purent être évacués de ce pays ou de la Crète qui tomba peu après. Parmi les prisonniers se trouvaient soldats juifs de Palestine qui s étaient portés volontaires pour combattre dans l armée britannique. Pour garder le moral durant les sombres jours d emprisonnement en 1942, ce groupe de soldats d Eretz Israël internés dans un camp de prisonniers en Haute Silésie, en Allemagne, unissent leurs talents pour monter un orchestre. Les victoires allemandes de 1942 conduisirent l Armée rouge soviétique au bord de l effondrement. Des deux côtés, les pertes furent colossales. Alors que tout était contre elles, les forces soviétiques motivées par un farouche patriotisme cherchèrent d abord à maintenir leur position, puis à avancer. Ici, des soldats soviétiques, tapis derrière de modestes murets, tirent à la mitrailleuse et au fusil tout en s occupant de leurs blessés. de ne pas autoriser l admission en Palestine des réfugiés juifs «illégaux». 6 mars 1942 : Au cours d une réunion du Bureau central de la Sûreté du Reich, Adolf Eichmann insiste sur la nécessité d une stricte sécurité pendant la déportation et l extermination des Juifs vivant actuellement en Allemagne, en Autriche, en Moravie et en Bohême. 14 mars 1942 : À Ilja, en Pologne, des Juifs, envoyés travailler dans une ferme, rejoignent des partisans dans une forêt voisine. En représailles, les Allemands abattent tous les Juifs vieux et malades dans les rues, puis rassemblent 900 Juifs dans un bâtiment auquel ils mettent le feu. Tous périssent. 15 mars 1942 : Glorifiant sa Wehrmacht, Hitler prédit que l Armée rouge sera «battue sur tous les fronts, à l été.» 16 mars 1942 : Plus de Juifs de Pochep, en Russie, sont exécutés. 17 mars 1942 : L extermination sur une grande échelle commence au camp de la mort de Belzec ; les déportés arrivent de Pologne et des 309

18 Environ deux millions de Juifs vivaient dans le General-gouvernement (Pologne occupée par les nazis) qui était divisé en plusieurs districts : Varsovie, Radom, Cracovie, Lublin et la Galicie orientale. Tenant compte de cette donnée, Hans Frank, le chef du General-gouvernement, rassembla les hauts fonctionnaires le 16 décembre 1941 pour leur communiquer que Reinhard Heydrich, chef du Bureau central de la Sûreté du Reich, prévoyait de réunir une importante conférence. L adjoint de Frank, Josef Bühler, y assisterait en son nom. Le 20 janvier 1942, Bühler fut l un des 15 dirigeants nazis qui assistèrent à la conférence de Wannsee ; celle-ci précipita la «solution finale». Il demanda instamment que la question juive du Generalgouvernement soit «résolue aussi rapidement que possible.» En l honneur d Heydrich, assassiné par des résistants tchèques à la fin du printemps 1942, les SS utilisèrent le nom de code d Aktion Reinhard pour désigner l anéantissement des Juifs du Generalgouvernement. Avant même la conférence de Wannsee, cependant, des plans étaient déjà en cours pour une extermination en masse. Placé sous la direction des officiers SS Odilo Globocnik et Christian Wirth, le projet comprenait la construction de trois camps dont la fonction principale était de tuer des Juifs. Encadrés par les Les camps de l Aktion Reinhard SS, la police, des Ukrainiens rapidement formés, ainsi que par d anciens directeurs du programme d euthanasie de l Allemagne nazie, Belzec, Sobibor et Treblinka allaient devenir des usines de la mort. Plus de 1,7 million de Juifs, pour la plupart du Generalgouvernement, furent gazés au cours de 21 mois de l Aktion Reinhard, de mars 1942 à novembre Conçus sans perdre de place, les plans de ces camps, construits en brique et en bois, prévoyaient des moteurs ordinaires et des moteurs diesel pour produire le monoxyde de carbone des chambres à gaz. Quatre facteurs déterminèrent l emplacement des camps : la présence d importantes populations juives dans les environs ; la proximité de voies de chemin de fer pour assurer les transports ; un cadre isolé pour des raisons de sécurité ; et la proximité de la frontière orientale du Generalgouvernement pour entretenir la «couverture» des opérations : les victimes allaient être «réinstallées à l Est.» Situé à moins d un kilomètre de la gare d un village sur la grande ligne reliant Lublin et Lvov, Belzec correspondait aux critères et ouvrit ses portes le 17 mars Environ Juifs y furent assassinés. Sobibor, où les massacres de grande envergure commencèrent au printemps 1942, profitait également d une grande ligne de chemin de fer qui achemina quelque Juifs dans ses chambres à gaz. Treblinka, au nord-est de Varsovie, lança ses exterminations en masse le 23 juillet Relié à la voie ferrée Varsovie- Bialystok, ce camp éloigné, comme les autres, était également situé à proximité de centaines de communautés juives prises au piège et mourant de faim. Lorsque Treblinka fut fermé à l automne 1943, entre 700 et Juifs y avaient péri. Des tentatives d évasion eurent lieu dans chaque camp et des soulèvements éclatèrent à Treblinka et à Sobibor. Peu de Juifs cependant survécurent à ces enfers. Les cadavres, par contre, étaient fort nombreux. Au début, ils furent enterrés dans des fosses communes. Par la suite, ils furent incinérés, notamment ceux qui furent exhumés lorsque les Allemands tentèrent d effacer les traces de leurs crimes provinces occidentales d Allemagne. Vers la fin de 1942, Juifs auront été assassinés dans ce camp. 17 mars-14 avril 1942 : Près de Juifs du ghetto de Lublin (Pologne) sont déportés dans le camp de la mort de Belzec. 19 mars 1942 : Les nazis arrêtent et déportent à Auschwitz 50 Juifs de Cracovie (Pologne) dans le cadre d une opération dirigée contre les intellectuels juifs. Fin mars 1942 : Quinze mille Juifs de Lvov (Ukraine) sont déportés à Belzec. 310

19 LES SIX CAMPS DE LA MORT EN POLOGNE, LA «SOLUTION FINALE» mer Baltique REICHSKOMMISSARIAT OSTLAND Neman UNION SOVIÉTIQUE Gdansk N Narew GRANDE ALLEMAGNE Poznań Warta Oder Vistule Chelmno Lodz Varsovie Treblinka Bug Sobibor Majdanek UKRAINE PROTECTORAT DE BOHÊME ET DE MORAVIE La Pologne avant la Seconde Guerre mondiale Cracovie Auschwitz SLOVAQUIE Belzec GENERAL- GOUVERNEMENT HONGRIE miles kilomètres ROUMANIE Les nazis exterminèrent 3,5 millions de Juifs et plusieurs dizaines de milliers d autres personnes dans leurs six camps de la mort, tous situés en Pologne occupée. Les travailleurs des camps de l opération Reinhard (Treblinka, Belzec et Sobibor) assassinèrent 1,7 millions de Juifs, dont la grande majorité étaient polonais. Plus d un million de Juifs périrent à Auschwitz. Des soldats de l Ustasa posent avec la tête d une de leurs victimes. L Ustasa (Insurgés) était un mouvement fasciste de Croatie. Relativement peu nombreux avant la guerre, les membres de l Ustasa en arrivèrent à dominer la Croatie après la conquête de la Yougoslavie par les nazis. Réputés pour leur cruauté, ils assassinèrent non seulement des Juifs, mais également des Serbes, des Tsiganes et leurs opposants politiques. Des civils polonais de la ville de Belchatów sont déportés en Allemagne pour être astreints au travail. La guerre s éternisant, les Allemands se trouvèrent confrontés à une pénurie de main-d œuvre croissante, les hommes jeunes étant appelés au service militaire pour remplacer ceux qui étaient blessés et tués. Du point de vue du racisme nazi, les non Juifs polonais étaient préférables aux Juifs voués à l extermination. 24 mars 1942 : Début des premières déportations des Juifs d Europe occidentale à Belzec. 26 mars 1942 : Départ pour Auschwitz du premier convoi de Juifs envoyés par le bureau d Adolf Eichmann. Le premier convoi de Juifs de Slovaquie (1 000 personnes) est déporté à Auschwitz. 27 mars 1942 : Début des premières déportations de Juifs de France à Auschwitz. 28 mars 1942 : Fritz Sauckel, nommé chef de la main-d œuvre, est chargé d accélérer le recrutement d effectifs serviles. 31 mars 1942 : Recherchant des chefs de la Résistance juive, les troupes allemandes effectuent une descente dans le ghetto de Minsk (Biélorussie) et les arrêtent. Mars-octobre 1942 : Environ Juifs slovaques sont envoyés dans les camps de la mort. Avril 1942 : Le camp de la mort de Sobibor est presque opérationnel ; les 311

20 L Action française était un mouvement fasciste qui surgit en France en Désabusé par le désordre qui caractérisa la Troisième République, le groupe se mit à admirer de plus en plus Hitler et le dictateur italien Benito Mussolini. La pierre angulaire du mouvement était un virulent antisémitisme complété par une haine des francsmaçons, des protestants et des habitants français d origine étrangère. Dans l esprit des membres de l Action française, ces «ennemis» contraignaient le groupe à mener un combat titanesque pour l intégrité nationale et raciale de la France. Les partisans de l Action française jouèrent un rôle important dans le régime de Vichy. Lorsque l entreprise Schultz ouvrit ses portes dans le ghetto de Varsovie, en septembre 1941, elle employait environ 150 ouvriers chargés de fabriquer des uniformes pour l armée allemande. En juillet 1942, les effectifs atteignaient près de employés. Les déportations en masse des mois d été conduisirent cependant à un déclin précipité du nombre des employés. Ces photos, représentant ici une maquette de l usine et des employés examinant les uniformes, faisaient partie d un album réalisé par le directeur de la société qui souhaitait montrer son importance et empêcher sa fermeture. L entreprise de vêtements Schultz fonctionna à Varsovie jusqu au début de l année 1943, date à laquelle l entreprise tout entière fut transférée dans le camp de travail de Trawniki, en Pologne gazages commencent en mai. Plus de Juifs meurent de faim dans le ghetto de Varsovie. Les premiers convois de Juifs arrivent à Majdanek, en Pologne, camp qui commencera à gazer des Juifs quelques mois plus tard. Le London Sunday Times mentionne, mais sans la mettre en relief, la nouvelle de l exécution de Juifs roumains par les nazis. Le QG allemand à Arras est attaqué par la Résistance française. Création en Russie de Druzhina (garde du corps) un groupe collaborationniste dirigé par le transfuge soviétique, le lieutenant-colonel V. V. Gil. Début avril 1942 : Des Juifs sont tournés en dérision et pendus à Mlawa, en Pologne. 1 er avril 1942 : 965 Juifs slovaques sont déportés à Auschwitz. 312

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