Il est composé de lacs, étangs, cours d eau, zones inondables ou humides (marais et tourbières) et des nappes souterraines.

Transcription

1 Le bassin versant est délimité par des crêtes, des sommets («ligne de partage des eaux») qui déterminent la direction de l écoulement des eaux de pluie vers un cours d eau. Il représente l ensemble d un territoire drainé par un cours d eau et ses affluents. Ce site environnemental, utilisé également dans le dispositif de lutte contre les inondations, appartient au bassin versant de l Oise (cours d eau principaux : l Oise, l Aisne et l Aire). La Terre est recouverte à plus de 70 % d eau (pluie, vapeur, rivières, océans, lacs, nappes souterraines, glaciers, etc.). C est toujours le même volume d eau qui, sous l effet de l énergie solaire, ne cesse de se transformer, passant continuellement d un état à un autre (gazeux, liquide, solide). C est le cycle naturel de l eau. L eau est le principal constituant des êtres vivants, indispensable à toute forme de vie. Sans eau, aucun organisme, qu il soit végétal ou animal, simple ou complexe, petit ou gros, ne peut vivre. Tout usage de l eau par l homme nécessite d abord un prélèvement, suivi d une restitution : c est la consommation. L homme a besoin de prélever de l eau pour des besoins divers : pour les besoins domestiques : chaque français consomme en moyenne 150 litres d eau par jour (douche, nourriture, toilettes). Les ressources en eau douce sont sensibles à la pollution et deviennent impropres à l homme et la nature. Il est indispensable de la préserver et de ne pas la gaspiller. pour les besoins industriels : l eau est consommée pour fabriquer, chauffer, refroidir, laver, transporter des marchandises (péniches et barges), et pour produire de l électricité. pour les besoins agricoles : la consommation pour l irrigation (arrosage) est fonction des conditions météorologiques et du type de cultures à irriguer. Tous les acteurs concernés (publics, industriels, agriculteurs et à plus petite échelle les consommateurs...) doivent mettre en commun leurs moyens et leurs compétences pour préserver les ressources. Il est composé de lacs, étangs, cours d eau, zones inondables ou humides (marais et tourbières) et des nappes souterraines. Le milieu aquatique est caractérisé par : un habitat, des populations végétales, des populations animales, la qualité physico-chimique de l eau. On distingue quatre grands groupes d acteurs dans ces écosystèmes : les plantes aquatiques et les algues, les consommateurs, les prédateurs, les décomposeurs.

2 La crue bénéfique pour la nature Les rivières vivent au rythme des étiages et des crues. Les crues sont naturellement freinées et absorbées dans les «plaines alluviales», (espaces réduits par l urbanisation). Les crues deviennent plus violentes et engendrent davantage de dégâts. La renaturation des rivières consiste à recréer des «espaces de liberté», des zones d expansion de crues qui permettent à la fois de réduire le risque et de reconstituer des espaces propices à la biodiversité. On rend à la rivière une partie de son lit majeur. Ces zones d expansion naturelle des crues sont parfois accompagnées par la réalisation en amont d aménagements visant à ralentir et à stocker l eau des crues. La rivière est composée d un lit mineur où l eau s écoule en temps normal et d un lit majeur où elle déborde ponctuellement : ce phénomène, plus ou moins fréquent en fonction de son intensité et de son volume, est appelé la crue ou l inondation. Le lit majeur peut aussi être nommé la plaine ou la vallée inondable. L expansion des villes en zones inondables est dommageable pour la nature, les biens et les personnes. Il faut donc agir. L Entente Oise Aisne est chargée de la lutte contre les inondations sur le bassin versant de l Oise et a acquis ces 93 ha d étangs dans le cadre d un de ses projets de lutte contre les inondations. Ces aménagements s étendent sur 8 communes et présentent une capacité de stockage de 15 M de m 3. Ces travaux permettront une économie de dommages de l ordre de 90 M d euros à chaque fonctionnement. Une bonne préservation d une rivière et de ses abords est caractérisée par sa capacité d auto-épuration et une dynamique fluviale dont le «moteur» est la crue. La crue permet à la rivière de déplacer son lit, de créer des méandres et des tresses, de participer à la recharge des nappes alluviales qui restitueront à leur tour l eau à la rivière en été lors des périodes d étiage (les basses eaux).

3 Face à toi, un étang avec des zones de différentes profondeurs d eau, une ile, des roselières,. C est une zone humide. Les zones humides regroupent : les marais, les marécages, les tourbières, les prairies humides, les roselières, les mares, les étangs, la ripysilve*, les forêts alluviales* et jouent un rôle important dans le cycle de l eau. Les zones humides sont des milieux d importance majeure en participant à la rétention des crues, à l amélioration de la qualité de l eau, à la beauté du paysage et surtout à l équilibre de l environnement (la biodiversité). Les zones humides, qu elles soient alimentées par la rivière ou par la nappe phréatique, sont indispensables à la survie de nombreuses espèces et notamment ici les oiseaux d eau. La végétation retrouvée dans ces écosystèmes* est composée notamment d hélophytes (typhas, joncs, roseaux, carex, etc.), lieux de reproduction, de passage, de nourriture, de repos, de halte migratoire et d hivernage pour de nombreux oiseaux. Qu ils soient amateurs d insectes, de phytoplancton, de poissons ou de petits animaux, les oiseaux trouvent dans ces zones humides de quoi vivre paisiblement. Les zones humides sont menacées, alors protégeons les! Les fonctions hydrologiques : Les zones humides sont connectées aux nappes souterraines et/ou aux rivières et permettent de réguler le débit* des cours d eau, limiter l impact des inondations*, recharger les nappes phréatiques*, soutenir l étiage*, épurer* les eaux en jouant le rôle de filtres naturels, etc. Les fonctions biologiques : La zone humide est située entre un écosystème aquatique et un écosystème terrestre. Elle peut abriter simultanément des espèces terrestres (oiseaux, insectes ), semi-aquatiques (roseaux ) et aquatiques (invertébrés, poissons), constituant un réservoir d une diversité biologique animale et végétale remarquable. Les plantes aquatiques et semi aquatiques (également appelées plantes hydrophytes* et hélophytes*) se développent dans des milieux très humides ou aquatiques. Une plante est hélophyte lorsqu elle est enracinée sous l eau, mais dont les tiges, les fleurs et feuilles sont aériennes. Une plante hydrophyte vit immergée dans l eau presque toute l année. Retrouve les définitions des mots importants à retenir sur le site Internet : * la ripisylve, * la forêt alluviale, * un écosystème, * les hélophytes, *le débit, *les nappes phréatiques, * l étiage, * les inondations, *épurer l eau, *les habitats.

4 Les oiseaux Il existe près de espèces d oiseaux dans le monde. Certaines présentent des caractéristiques communes permettant de les regrouper en famille et de les distinguer. Au cours d une année, trois étapes marquent la vie des oiseaux : la formation du couple, la reproduction et la mue. Quasiment tous les oiseaux n ont qu une seule saison de reproduction par an. Les oiseaux dits sédentaires restent dans le même habitat toute leur vie. La reproduction des espèces migratrices est rythmée par leurs allers-retours. Le climat d une région du globe ne convient pas à chaque oiseau pour une année complète. Les grands migrateurs vont du nord de l Europe jusqu en Afrique. Quelques espèces parcourent d incroyables distances (jusqu à km par jour) sans escale. Certains par contre sont des migrateurs partiels, ils migrent du nord au sud de l Europe. La migration dépend de la météo et de l abondance de nourriture. Les oiseaux d eau Les étangs et retenues d eau sont d excellents sites ornithologiques : présence d oiseaux d eau (les plus visibles) mais aussi de nombreuses autres espèces. Les berges leurs permettent d établir leurs nids. Ce sont aussi des sites de repos pour les oiseaux migrateurs en automne et en hiver. Plus de oiseaux ont été observés en hiver sur ce secteur. Sur l eau et dans la végétation il est possible de les observer à l aide de jumelles en préservant leur tranquillité. Les mammifères Le Canard colvert De nombreux mammifères sont présents : insectivores (hérisson, musaraigne ), rongeurs (rat musqué, ragondin, souris ), carnivores (renard, belette ), herbivores (chevreuil, cerf ) et omnivores (sanglier). Les reptiles Contrairement aux mammifères, les reptiles ont des températures proches de celle de l air qui les entoure. On les qualifie souvent d animaux à «sang froid». Dépendant de la chaleur externe, il leur est impossible de rester actifs en hiver. Ils passent donc les mois d hiver à l abri d un refuge sûr et protégé contre le gel. Les grenouilles et crapauds Il s agit d amphibien que l on associe souvent à la pluie et à la nuit. Leur peau nue les incite à rester éloignés des rayons solaires. Leur avenir dépend de la conservation des zones humides. Les tritons et salamandres Ils appartiennent à la famille des amphibiens tout comme les grenouilles et crapauds. Les amphibiens vivent dans deux éléments : l eau et sur la terre. La disparition massive des mares ou leur transformation met le Triton en danger. Les insectes Les insectes sont présents dans notre vie de tous les jours, ils nous entourent mais passent parfois inaperçus de par leur discrétion. Ils ont toujours trois paires de pattes quelque soit l espèce. L eau a la faculté d attirer un grand nombre d insectes.

5 Espaces de transition entre la terre et l eau, les zones humides constituent un patrimoine naturel exceptionnel (richesse biologique et fonctions naturelles). Malheureusement ces zones humides, sensibles du fait surtout des activités humaines, baissent en quantité et en qualité. La convention de Ramsar et la Directive Cadre Européenne sur l eau visent à protéger ces espaces. La préservation des zones humides est également une priorité. Les zones humides sont les milieux naturels les plus menacés. Les politiques d aménagement des territoires, les pratiques agricoles ou encore le tourisme doivent évoluer dans le respect de l environnement. C est ce que s efforcent de faire, à toutes les échelles, les pouvoirs publics dont l Entente Oise Aisne. Il faut se sentir responsable des ressources en eau et des milieux aquatiques ; c est la clef du succès pour leur protection. Plus on prend soin des ressources en eau, plus sa gestion sera facile et le coût modéré. - Eviter le gaspillage et la pollution de l eau. Ne rien jeter dans l eau et ne pas la laisser couler inutilement quand tu te brosses les dents. - Ne pas jeter de déchets (peinture, whyte spirit, lingettes, papiers, huile de vidange, restes d aliments, etc.) dans les toilettes, lavabos, ou canalisations et cours d eau. - Apporter certains produits dans une déchetterie, les piles usagées dans les magasins, les médicaments non-utilisés à la pharmacie, etc. - Utiliser de préférence des produits d entretien biodégradables et sans phosphates, - Diminuer les doses de lessive dans le lave-linge. - Dans le jardin, récupérer l eau de pluie pour arroser les plantes et arroser de préférence le soir pour limiter l évaporation. - Ne pas utiliser de produits chimiques pour entretenir le jardin, préférer des méthodes écologiques (coccinelles, engrais biologiques, désherbage thermique, etc.). Parce que nous sommes tous des citoyens de l eau, l Agence de l eau Seine-Normandie propose et finance un module éducatif appelé «Classe d eau» pour que petits et grands puissent être responsabilisés à la protection de l eau, ressource vitale pour la vie. L Entente est partenaire du module éducatif «classes d eau». Pour en savoir plus et réaliser votre classe d eau :