L'ACTION CULTURELLE DE LA FRANCE DANS LE MONDE

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2 Albert SALON Docteur ès lettres L'ACTION CULTURELLE DE LA FRANCE DANS LE MONDE ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres collection francophonie fernand nathan 18, rue Monsieur-Le-Prince, Paris 6

3 Éditions Fernand Nathan 1983 Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite. Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, photographie, photocopie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d'auteur.

4 INTRODUCTION Dans l'ensemble des relations internationales de la France, les relations culturelles occupent depuis longtemps une place importante. Cela s'explique en grande partie par l'existence en France d'une volonté d'agir pour développer les liens culturels avec les autres peuples et pour leur faire connaître et apprécier la langue et la culture françaises, forme et contenus de messages censés intéresser l'humanité tout entière. Expression de la culture et de la civilisation françaises, et de ce que nous appelons le «messianisme français», cette volonté de dialogue et de projection est le fait de nombreux individus et organismes qui agissent en France et au dehors pour atteindre ces buts. L'ensemble de leurs actes constitue l'action culturelle, qui couvre ainsi un vaste champ. Elle ne comprend pas seulement la politique des ministères chargés des relations extérieures, comme on le croit trop souvent, ni même du gouvernement français. Elle comprend les interventions passées et présentes de tous les acteurs publics et privés qui, à des titres divers, expriment la culture française et agissent par la culture, pour la culture française et non française,éventuellement pour atteindre aussi des objectifs non purement culturels, dans le monde entier y compris en France. Est action culturelle de la France dans le monde toute action qui a pour objet ou effet, principal ou accessoire, de développer les relations culturelles de la France et des Français avec l'étranger et les étrangers. Au sens large auquel nous l'entendons, l'action culturelle comprend la coopération scientifique et la coopération technique. Cet ouvrage propose une analyse de l'action culturelle passée et présente des principaux acteurs publics et privés institutionnels, dans ses fondements et sa mise en oeuvre (1). (1) Cette analyse résume et met à jour celle, beaucoup plus détaillée, que l'auteur a menée dans sa thèse de doctorat d'état ès lettres intitulée «L'action culturelle de la France dans le monde : analyse critique». Université de Paris 1 - Panthéon - Sorbonne, 1981, polygraphiée, 2040 pages. Les lecteurs qui voudront se reporter à la thèse y trouveront en outre un essai de méthodologie de l'évaluation de l'action culturelle de la France, ainsi qu'une tentative d'appréciation de ses résultats, dans plusieurs catégories de pays étrangers. Enfin les lecteurs qui voudront des définitions de tous les termes et locutions pertinents les trouveront dans le «Vocabulaire critique des relations culturelles internationales», du même auteur, publié par la Maison du dictionnaire en 1978, à Paris, avec l'aide du Conseil International de la Langue Française, 103, rue de Lille, Paris 7ème.

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6 LES FONDEMENTS DE L'ACTION CULTURELLE Il s'agit d'examiner comment l'action culturelle actuelle résulte d'une longue tradition, ele-même nourrie d'un messianisme et d'un universalisme remarquablement vivace depuis des siècles, sur quelles bases démographiques, politiques, économiques, spirituelles et socio-culturelles, et sur quelles données géolinguistiques cette action peut s'appuyer.

7 Le contexte géo-historique 1. LE DEVELOPPEMENT GENERAL DES RELATIONS CULTURELLES INTERNATIONALES Déplacements d'artistes, de «techniciens» et de savants dès la plus haute Antiquité, mouvements de théologiens et d'escholiers au Moyen Age, présence de «conseillers culturels» avant la lettre dans les cours étrangères (Descartes en Suède et aux Pays-Bas, Voltaire à Potsdam, Diderot à Saint-Pétesbourg, Franklin à Paris...), «assistance technique» de grande envergure des Européens dans la Russie de Pierre le Grand, évangélisation et scolarisation dans des colonies de l'europe : les relations culturelles internationales sont très anciennes et beaucoup de leurs formes actuelles ont des antécédents ou des préfigurations dans un passé lointain. Il n'en est pas moins vrai qu'elles ont connu, depuis un peu plus d'un siècle, une rapide croissance et une grande diversification, et surtout qu'elles sont devenues dans une large mesure l'affaire d'institutions plus ou moins spécialisées et aussi celle des nations. L'action culturelle, de plus en plus consciente et organisée, a requis l'attention des gouvernements qui se sont dotés des moyens nécessaires à de véritables politiques culturelles. Les facteurs de cette croissance rapide et de cette grande diversification doivent être rappelés brièvement. La démocratisation de l'éducation et l'élévation du niveau culturel des masses européennes puis extra-européennes ont créé une condition nécessaire à l'accroissement des échanges culturels internationaux. L'affirmation vigoureuse des nationalités et des nations s'est appuyée sur les originalités culturelles. Le prosélytisme religieux et le messianisme civilisateur et idéologique des plus grandes nations ont renforcé les projections sur l'étranger. Aces facteurs se sont ajoutés l'essor considérable du commerce international et surtout les grandes vagues de colonisation, avec leurs gigantesques transferts, brassages et métissages humains et culturels, ainsi que les récentes décolonisations et les programmes de coopération et d'échanges qui les ont accompagnées.

8 Citons encore ces autres révolutions culturelles que furent l'éclosion des sciences humaines et sociales notamment l'archéologie, l'histoire, l'ethnologie, l'anthropologie, la sociologie, les sciences politiques, l'apparition au début du XXème siècle et le prodigieux essor depuis la Deuxième Guerre mondiale des procédés de reproduction du son, de l'image et du mouvement et, surtout, des techniques de diffusion collective et de transmission à distance, ainsi que le renforcement partout dans le monde du besoin de solidarité et de réciprocité, la prolifération des organismes internationaux et le développement des coopérations multilatérales. Tous ces facteurs, de portée mondiale, ont eu notamment pour conséquence de renforcer un autre facteur déterminant des relations culturelles internationales : l'intervention des États. Intervention dans l'éducation d'abord, puis dans les médias. Intervention parallèle dans l'action culturelle à l'intérieur et à l'extérieur. Les deux guerres mondiales, conflits de puissances et d'intérêts, mais aussi chocs entre «Kultur» et «civilisation», puis entre «fascisme» et «démocratie», entre totalitarisme et liberté, ont accentué les tendances précitées, révélé de nouveaux acteurs des politiques culturelles, redistribué les cartes entre les anciens rivaux. Toutes ces évolutions conjuguées : apparition de plusieurs nouveaux acteurs, de nombreux partenaires plus ou moins égaux, exigence de réciprocité dans les relations bilatérales, développement du multilatéralisme dans la coopération internationale, part croissante des concurrences linguistiques (entre quelques grandes langues «impériales») dans la «concurrence-coopération» internationale, ont entraîné inévitablement un changement fondamental d'attitude chez les principaux acteurs des politiques culturelles. Ceux-ci, après avoir vu avec plaisir, puis faveur, leurs cultures et leurs langues rayonner spontanément à l'intérieur puis à l'extérieur du continent européen, ont consenti à les y aider, puis à transformer leur promotion en politique, sur la base de leur excellence et des services divers que pouvait rendre leur expansion telles quelles... Imposées à certains territoires et promues dans d'autres pays sans adaptations particulières, les langues et cultures, les images et les références, les capacités d'assistance et de formation, constituaient une charité, une aubaine, un appât ou une voie de l'impérialisme politique et économique, rarement une offre à négocier, souvent une offre difficile à rejeter. La grande nouveauté de notre époque est que les grands acteurs, mis en situation de concurrence et de «marché très ouvert», doivent mettre en place une offre souple, adaptable, négociable, une «offre-réponse», presque une «offre-demande», une «offre-démarche». Dès lors, la promotion culturelle ne se justifie plus par le seul désir de partager des richesses, mais encore et de plus en plus par la nécessité de s'adapter au marché. Les politiques culturelles et de coopération technique abandonnent leur caractère paramilitaire pour prendre une allure de politiques commerciales. La situation actuelle des politiques culturelles de la vingtaine d'etats qui en mènent d'importantes se caractérise donc par l'interaction de deux mouvements : d'une part la banalisation, voire la normalisation, non seulement de la plupart des méthodes de promotion mais encore d'une partie du contenu de l'offre en quelque sorte la routine de la coopération inter-gouvernementale dans ce domaine -, et d'autre part la préservation, voire la recherche, de l'originalité et de la singularité. En effet, malgré la banalisation des méthodes et de certains contenus de l'action culturelle (institutions gouvernementales de conception, d'intervention et de coordination, accords culturels et de coopération scientifique et technique, création d'établissements culturels à l'étranger, accueil d'étudiants et stagiaires, expositions, tournées artistiques, utilisation des grands médias pour la promotion du tourisme, du passé culturel et des réalisations actuelles, aides à la diffusion des supports écrits et audio-visuels), l'action culturelle d'un pays dans le monde n'est ni isolable ni interchangeable. Elle exprime le système social original et unique dont elle se nourrit et qu'elle alimente à son tour. Elle reflète une totalité, autant intranationale qu'internationale.

9 L'action culturelle de la Chine, ou celle des Etats-Unis, ne sont pas réductibles l'une à l'autre, ni à celles des autres puissances culturelles que sont l'u.r.s.s., l'espagne, la Grande Bretagne, l'allemagne de l'ouest, l'allemagne de l'est, l'italie, le Japon, Israël, le Canada, l'égypte, voire l'autriche ou la Libye. Tel est le contexte géo-historique dans lequel vient s'insérer l'action culturelle de la histoire. France, contexte qu'elle a, d'ailleurs, largement contribué à façonner au cours de son Dans l'histoire de l'action culturelle française, il convient de mettre en valeur la grande période de 1871 à 1945 et d'examiner plus brièvement ce qui l'a précédée et ce qui l'a suivie. 2. L'A CTION CUL TURELLE FRANCAISE JUSQ U'EN Il est couramment admis que les acteurs publics n'ont vraiment commencé à soutenir et à organiser l'action de diffusion de la langue et de la culture françaises dans le monde qu'après la guerre franco-prussienne, et que l'action menée auparavant était essentiellement le fait des acteurs privés, surtout religieux. Cela revient à considérer qu'il n'y eut guère d'action culturelle propre de la France puisque l'action religieuse, des congrégations presque exclusivement, était censée relever de Rome et non de Versailles ou de Paris. Il y a là une erreur qu'il convient de corriger en soulignant deux évolutions intéressantes qui se sont produites au cours de cette longue période qui va du Serment de Strasbourg au Serment du Jeu de Paume. La première évolution réside dans la coloration française et royale qu'a prise assez tôt l'action des religieux français. La seconde est l'apparition d'actions culturelles autonomes non spécifiquement religieuses, menées par le pouvoir central, puis en dehors de lui. Ces deux évolutions se sont produites à peu près simultanément et ont connu une accélération nette sous Louis XIII puis sous Louis XIV. L'alliance conclue dès Clovis entre la monarchie franque et l'église, renforcée sous Charlemagne jusque dans ses conquêtes extérieures accompagnées de baptêmes forcés, la participation massive de la France aux Croisades appelées «Gesta Dei per Francos» et aux ordres de moines-chevaliers, donnèrent à la «Fille aînée de l'église», sur la Papauté, de fortes créances, que les rois de France surent faire valoir. Ainsi l'université de Paris put-elle recevoir un statut assez libéral qui en fit un foyer d'attraction de maîtres et élèves de diverses «nations», et de rayonnement dans toute l'europe. Ainsi la Papauté approuva-t-elle la protection des chrétiens de l'empire ottoman, reconnue à la France par le Sultan Soliman le Magnifique dans le traité qu'il conclut avec François 1er en Cette reconnaissance et cette approbation de vaste portée, étendues à d'autres pays et renouvelées jusqu'à la Première Guerre mondiale, liaient en Orient l'influence proprement française au maintien et à l'expansion du christianisme, avec cette nuance non négligeable qu'il ne s'agissait plus du seul catholicisme romain, mais aussi de divers cultes et rites chrétiens. Parallèlement, le même roi François promulguait l'ordonnance de Villers-Cotterêts, qui faisait du français la langue des tribunaux à la place du latin, et encourageait l'expression

10 littéraire et poétique en français. Il commençait aussi à réagir vigoureusement contre les bulles d'alexandre VI (1493), qui réservaient au Portugal et à l'espagne les terres nouvelles, leur évangélisation et leur colonisation, et à accorder la protection royale aux armateurs et navigateurs français. Le constructeur de Chambord qui s'entourait d'artistes et de savants français et étrangers et voulait manifester aux yeux du monde l'éclat de sa personne, de sa Cour et la puissance de son pays, fut le premier monarque français à s'approcher d'aussi près d'une action culturelle royale. Louis XIII, Richelieu et François le Clerc du Tremblay (dit «le Père Joseph») reprirent et renforcèrent l'œuvre interrompue par les guerres civiles de religion puis par le scepticisme de Sully à l'égard de l'intérêt d'une expansion extérieure, notamment vers les colonies, et des capacités françaises de la mener. Sous Louis XIII, la France accompagna son expansion outre-mer, essentiellement au Canada, d'une action officiellement encouragée par le roi d'évangélisation des indigènes, et des premiers essais d'assimilation consciente de ceux-ci. Les quatre franciscains français du couvent de Brouage qui, en 1615, accompagnèrent Champlain dans la prise de possession du Canada, furent suivis d'autres missionnaires. Le Père Joseph aspirait aussi à faire du Liban le siège d'un foyer intellectuel français. Il réussit, en tous cas, avec l'aide de Richelieu, une opération de grande portée à la suite de la création, en 1622, par le Pape Grégoire XV, de la «Congregatio de propaganda fide» : il établit les droits du roi de France en face de ceux du Pape. Il obtint de la Cour de Rome, en 1625, puis en 1633, que les missions françaises seraient dirigées de France par un Français également agréé des deux puissances. Il fut ainsi le premier préfet des missions françaises à l'étranger, conçut le plan général de celles-ci et organisa notamment la mission des Capucins du Levant. La France, qui affirmait alors sa place de pourvoyeuse de missionnaires à côté de l'espagne et du Portugal, disposait, à la suite de cette opération, des moyens de donner un caractère très français à ses missions étrangères, puissant levier de son action culturelle. Dans ce domaine comme dans bien d'autres, le règne de Louis XIII, marqué aussi par la création de l'académie Française, a jeté de solides bases sur lesquelles ont pu construire les règnes suivants, et d'abord, principalement, celui de Louis XIV. Sous Louis XIV, l'action des acteurs privés et du pouvoir royal se fit plus consciente et plus déterminée en vue de diffuser la langue et la culture françaises hors de France et, en France même, auprès d'étrangers visiteurs ou résidents. Ce fut le cas des «religionnaires» protestants émigrés qui luttèrent pour illustrer, dans leur pays de refuge, tant les aspects particuliers calvinistes pour la plupart de leur religion que la langue et la culture de leur patrie. Ils écrivirent de nombreux ouvrages en français et fondèrent des journaux, des églises et écoles. Les plus nombreuses de ces écoles se trouvaient en Hollande. La plus célèbre fut le «collège français» créé à Berlin en 1689, lointain ancêtre du lycée franco-allemand. Les missions catholiques françaises connurent sous Louis XIV et dans le contexte de la Contre-Réforme, une première vague d'expansion remarquable pour l'époque. Malgré la persistance des luttes religieuses internes, les ordres existants, surtout les Jésuites, les Franciscains, les Dominicains, les Augustiniens, les Ursulines, purent tirer de leurs rangs et soustraire de l'apostolat en France plusieurs centaines de missionnaires. Ceux-ci allèrent au Canada, qui fut au XVIIème siècle une terre d'expérience et d'apostolat missionnaire.

11 Mais ils allèrent aussi dans les Echelles du Levant, aux Indes Orientales, en Chine et dans plusieurs pays d'extrême-orient (6). Les Lazaristes, de la Congrégation de la Mission fondée en 1625 à l'initiative de Saint- Vincent-de-Paul, qui essaimèrent dans le monde surtout au XIXème siècle, eurent des missionnaires dès 1648 à Madagascar, dès 1645 à Tunis, 1646 à Alger et continuèrent leur œuvre à l'étranger comme en France sous Louis XIV. D'autres ordres furent fondés à cette époque, essentiellement pour l'apostolat en France, et qui essaimèrent aux siècles suivants. Ce fut le cas notamment des Frères des Ecoles Chrétiennes, congrégation fondée par Saint-Jean-Baptiste de la Salle, pour l'organisation de l'enseignement des enfants de familles pauvres. Le pouvoir royal semble bien avoir constamment soutenu les ordres et leurs œuvres missionnaires. Il l'a fait en Orient sur la base des Capitulations renouvelées et de divers accords conclus avec la Sublime Porte. Il l'a fait en Extrême-Orient, par exemple, en accordant son appui à la première des sociétés uniquement missionnaires : la Société des Missions Étrangères, et au «Séminaire pour la conversion des infidèles» que les deux vicaires apostoliques en Chine MM. Palu et Lambert de la Motte créèrent à Paris. Par un accord passé entre Louis XIV et l'empereur de Chine, les Français des Jésuites purent disposer d'une concession non loin du palais impérial. Outre leur apostolat, ils s'y livrèrent à des activités artistiques et de recherche scientifique, notamment à des travaux de mathématiques et d'astronomie qui leur valurent à la Cour une place toute spéciale, égale à celle des hauts dignitaires chinois. Cette action mena en 1692 à un édit chinois de protection des chrétiens préfigurant les édits et traités du XIXème siècle (notamment le traité de Whampoa en 1844). Dans les colonies, spécialement au Canada, on reprit, sous l'impulsion insistante de Colbert, l'idée qu'avait déjà eue Champlain d'assimiler les indigènes, par l'alphabétisation, l'évangélisation et les mariages mixtes. Colbert était en avance sur ses contemporains parisiens, alors indifférents à la francisation des indigènes. Louis XIV et ses ministres eurent aussi le souci de former des étrangers en France. Interprètes ou «drogmans» devant servir d'auxiliaires aux missionnaires et aux diplomates et commerçants français, enfants de notables étrangers formés au Colège des Quatre-Nations et surtout dans des couvents de France, ainsi que dans l'«ecole des jeunes de langues» fondée en 1700 au Colège Louis-le-Grand tenu par les Jésuites, préfiguraient les politiques ultérieures d'accueil d'étudiants et de boursiers. L'éclat soigneusement entretenu de la Cour, la «mise en scène» quotidienne s'exerçaient sur les visiteurs et les invités étrangers et se nourrissaient aussi du renom des savants et artistes étrangers qui y étaient systématiquement attirés et stipendiés. Les trois quarts de siècle qui se sont écoulés entre la fin du règne de Louis XIV et la Révolution ont été une très grande époque du rayonnement spontané de la langue et de la culture française. Dans l'action culturelle cependant ils n'ont été qu'une période intermédiaire, relativement moins féconde et moins orgasinatrice, une période de transition entre le grand règne précédent et le «grand siècle de l'action culturelle» qui l'a suivie, de 1789 à Bien qu'elle ne soit pas négligeable, on y constate un piétinement des acteurs privés et des acteurs publics. Des missions s étiolent. Cele des Jésuites de Pékin, citée plus haut,

12 périclite. Elle est loin d'être un exemple isolé. Cela s'explique essentiellement par «l'esprit du temps», les mœurs de la Cour, une sorte de rupture de l'harmonie qui existait antérieurement entre les entreprises missionnaires des congrégations et la politique de la monarchie. Le temps de Colbert paraît bien révolu. L'expansion coloniale continue, au moins au début de la période, mais la politique de la langue et l'esprit d'assimilation semblent bien faire défaut et céder largement le pas à l'exploitation commerciale, notamment par les concessions accordées aux Compagnies commerciales. D'ailleurs la France perd, dans le dernier tiers de cette période, la plus grande partie de son empire colonial. Les interventions propres de la monarchie se bornent à certaines formes sporadiques d'aide aux œuvres missionnaires, aux voyages et séjours de philosophes et de savants, à des velléités tardives d'encouragement à la diffusion de livres et de gazettes en Europe et dans quelques pays méditerranéens, ou encore à l'attribution de bourses à des étudiants étrangers dans nos universités, notamment à Strasbourg, qui comptait environ deux cents étudiants russes dans les années quatre-vingt. Les autres acteurs sont surtout individuels. Philosophes, savants, membres des sociétés de pensée multiplient les liens avec leurs confrères étrangers, par la voie épistolaire si intensément utilisée à l'époque, par les visites, les récits de voyages, les publications. Dans ce que firent les éminents Français appelés par les Cours étrangères, tels Voltaire auprès de Frédéric II et Diderot auprès de Catherine II de Russie, on trouve les origines des fonctions actuelles de conseillers culturels et d'experts. De même, nombre d'administrateurs, officiers, enseignants, médecins, savants, ingénieurs, architectes, conducteurs de grands travaux et artisans divers venant de France ont contribué au développement de la Russie. Le fait que cette coopération technique n'ait eu ni les bases juridiques ni le caractère des coopérations intergouvernementales actuelles n'empêche pas de lui reconnaître des aspects précurseurs de ces dernières. Enfin c'est au XVIIIe siècle que les gouvernantes, «maîtres de langue», précepteurs et «outchitels» français commencèrent à se répandre nombreux en Europe et en Russie. Personnes sérieuses et de qualité, mais aussi émigrés sans qualification, déserteurs des armées royales, actrices vieillissantes, femmes de chambre congédiées, aventuriers dangereux parfois pour leurs hôtes et les filles de ceux-ci, vendeurs de traités de bonnes manières, de maintien et de cuisine ainsi que de méthodes d'apprentissage du français, ils contribuèrent fortement à répandre le français en Europe et à en faire la seconde langue de la Russie. Même aventuriers, ils peuvent être comparés aux boucaniers et flibustiers qui furent à l'origine de plusieurs colonies françaises. Ils servirent les intérêts intellectuels de la France et ceux de leurs nations hôtes marque le début d'une époque de 125 ans, «grand siècle» de l'action culturelle française dans le monde. Cette époque trouve son unité profonde dans la projection au dehors des grandes querelles françaises entre l'ancien Régime et la Révolution, entre l'église et l'état, entre l'universalisme et le nationalisme, entre la «Grande Nation» et ses rivales européennes. Les traits les plus saillants pour notre propos, du quart de siècle qui va du début de la Révolution à la chute de Napoléon 1er, sont sans doute la nationalisation de l'action culturelle et le retour en force de l'esprit assimilateur dans tous les domaines, appuyé sur l'expansion idéologique, militaire, territoriale. Par «nationalisation» il faut entendre que l'action culturelle, la propagation des idées

13 nouvelles, des mœurs, de la culture et de la langue françaises, est devenue l'affaire de toutes les forces vives de la nation, et d'un grand nombre de ses citoyens. Dans une lettre à l'archevêque de Raguse, Joseph de Maistre écrit le 13 décembre 1809(1): «Il y a dans la puissance des Français, il y a dans leur caractère, il y a dans leur langue surtout, une certaine force prosélytique qui passe l'imagination. La nation entière n'est qu'une vaste propagande». Bien qu'il paraisse presque incongru, à première vue, de parler d'acteurs privés dans une tourmente qui semble avoir tout emporté avec elle, ceux-ci n'en existèrent pas moins. Les ordres religieux supprimés en France dès le 13 février 1790 par l'assemblée Constituante ont poursuivi, difficilement, leur œuvre à l'étranger. Ils ont naturellement beaucoup souffert d'être coupés de leurs racines françaises, de leurs bases de recrutement et d'une partie importante de leurs ressources. En outre, et surtout, l'harmonie qui existait sous Louis XIV entre leur apostolat et la politique royale, déjà moindre entre 1715 et 1789, avait maintenant, apparemment du moins, complètement disparu. L'image qu'ils donnaient de la France à l'étranger était devenue opposée à celle que le nouveau régime voulait propager. Cependant, le renfort de prêtres et de religieuses émigrés compensait quelque peu la perte des séminaires de France. Et surtout la persécution a amené chez beaucoup de chrétiens un renouveau de la foi et de la volonté de dévouement et de sacrifices. En vidant les couvents, la Révolution a jeté beaucoup de religieux et de religieuses survivants de la vie contemplative dans la vie active, dans le siècle, dans l'action impétueuse qui marquait le début de ce grand siècle. De nouveaux ordres et congrégations se sont ainsi créés, qui ont plus tard essaimé dans le monde. Dans beaucoup de jeunes esprits sont nées des vocations qui ont conduit à l'éclosion de congrégations caractéristique des quelques décennies ultérieures. Les émigrés forment une seconde catégorie d'acteurs privés qui renouvela de ce point de vue la langue des Huguenots alors en voie de fusion presque complète dans leurs pays d'accueil. Ils jouèrent un rôle comparable pour la diffusion de la langue et de la culture françaises, que beaucoup possédaient avec une élégance et un raffinement propres à leurs milieux. Ils comptèrent dans plusieurs Cours étrangères, par leur opposition farouche quoique relativement stérile au nouveau régime français. Ils comptèrent moins par leur créativité, relativement plus faible que celle des Huguenots du siècle antérieur. Malgré la jactance et l'arrogance de certains d'entre eux, le mépris de la plupart pour les langues et cultures de leurs pays hôtes, l'espoir de presque tous de rentrer prochainement dans leur patrie, leurs droits, leurs privilèges et leurs biens, les émigrés français remplirent une fonction très utile de diffusion de la langue et des mœurs de l'ancien Régime. Certains remplirent même une fonction de coopération technique à de hauts niveaux. Ce fut le cas surtout en Russie où, par exemple le Duc de Richelieu contribua fortement à organiser la Russie du Sud et à fonder Odessa avec un lycée où l'enseignement était donné en français, et où le Marquis de Traversay organisa les arsenaux de Nikolaïev et de Sébastopol. Ce fut le cas également dans les terres des futures Pologne et Roumanie et dans quelques autres pays. Un peu partout les émigrés occupèrent aussi des emplois à l'effet multiplicateur considérable pour la diffusion de leur langue : libraires, bibliothécaires, conservateurs de beaux-arts, imprimeurs, secrétaires, professeurs d'art et de sciences di- (1) Extrait cité et commenté par Ferdinand Brunot dans son Histoire de la langue française, tome XI - 1ère partie, p. 1, Armand Colin, Paris 1979, 355 p.

14 verses, professeurs de français surtout, précepteurs, abbés confesseurs et éducateurs, voire titulaires de chaires dans quelques universités, tel Arnaud à Goettingue, directeurs de «boîtes à langues» ou de véritables écoles et collèges en Russie et en Angleterre, officiers dans des troupes où il était de bon ton de parler français, acteurs et intendants de théâtre, animateurs brillants et recherchés des conversations de dîners et de salons, nos compatriotes eurent sans aucun doute une action culturelle considérable, en marge et en contrepoint des bouleversements sociaux de la Révolution et de l'empire. L'Etat, pour sa part, eut une politique culturelle pendant toute cette période de 1789 à Sans s'attarder à distinguer, comme il faudrait le faire entre les gouvernements révolutionnaires d'une part, et le Consulat et l'empire d'autre part, il convient de noter une unité assez grande de l'attitude de l'état sur les points essentiels. En premier lieu, à l'égard de l'œuvre des congrégations à l'étranger, plus précisément hors d'europe, les gouvernements révolutionnaires ont inauguré une politique que l'on retrouve chez tous les gouvernements anticléricaux de France depuis lors de distinction entre d'une part la persécution à l'intérieur et d'autre part la tolérance, la neutralité bienveillante, voire l'approbation tacite ou explicite à l'extérieur. La conscience d'un intérêt national supérieur aux idées révolutionnaires et à leur propagation semble l'avoir emporté même pendant la Terreur. Ainsi la Convention donna-t-elle l'instruction à son représentant à Constantinople de ne pas tenter de détruire l'œuvre de nos missionnaires : «Le citoyen Semonvile n'oubliera pas qu'en Orient le catholicisme c'est la nation» (1). Sous le Consulat et l'empire, la situation de l'église, fortement adoucie en France, fut encore moins défavorable au dehors. Napoléon signa d'ailleurs en 1801 avec l'empire ottoman des acords par lesquels le rôle exclusif de la France comme puissance protectrice des chrétiens d'orient fut confirmé. L'autre aspect, dominant, de l'attitude de l'état pendant tout le quart de siècle, fut la politique d'assimilation politique et linguistique liée à la propagation des idées révolutionnaires. On sait quelle fut l'organisation par l'état de la propagation de ces idées dans les provinces françaises, là où les gouvernants jugeaient que la pénétration était trop difficile et trop lente. On sait quel rôle y fut alors dévolu au français, «langue de la liberté», langue de diffusion du message des Lumières, d'unification et de communion de la Nation, au détriment des «patois» considérés comme les refuges et barricades de l'obscurantisme, de la religion, de la réaction, de l'ancien Régime. Les rapports de Barrère, l'enquête et le rapport de l'abbé Grégoire, «sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française» sur le territoire de la République et même la loi du 2 thermidor an IV, dont l'exécution fut d'ailleurs suspendue dès le 16 fructidor, n'entraînèrent pas de mesures vraiment coercitives. Mais la pression fut très forte, avec les prudences dans l'action qui s'imposaient dans certaines provinces, notamment en Alsace qui fournit par ailleurs tant de bons révolutionnaires, tant de braves généraux et soldats, tant de fidèles de la Révolution et de l'empire, et aussi tant de bons agents bilingues pour l'application de la politique révolutionnaire puis impériale en Alemagne, dans les nouveaux départements et les territoires soumis. Subordonnée à l'intérêt de la Nation à l'intérieur, terrain d'exercice et preuve de civisme, dotée d'une fonction de définition de la réalité et du futur de la Nation et de la Révolution, (1) Cité par Barrès (Maurice) dans Faut-il autoriser les congrégations?, Paris, (Plon), 1924, p. 35, 292 p.

15 la langue française devait logiquement faire l'objet de la même politique dans les départements nouvellement réunis. Ceux-ci, incorporés à la République, devaient en subir la loi commune. Cependant, comme le montre Ferdinand Brunot, on tint largement compte, plus encore que dans les provinces françaises, des langues maternelles, de l'allemand comme du flamand, tant par nécessité que par politique, dans la pratique quotidienne comme dans les traductions officielles des actes de l'administration et de la justice. Si les instructions paraissaient souvent bien sévères, leur application était en fait beaucoup plus souple. Cela valait a fortiori dans les territoires européens soumis mais non incorporés à la République puis à l'empire. Mutatis mutandis une constatation analogue pouvait être faite dans les quelques colonies, anciennes ou récentes, que nous possédions encore. L'action d'assimilation par les représentants de la République et de l'empire porta surtout sur les lois fondamentales, le code civil, le cadastre et diverses institutions administratives, sur les universités (Bonn, Cologne, Mayence), les «écoles centrales», sortes de lycées, et quelques écoles primaires que l'on ne pouvait multiplier faute de moyens, et s'appuyait sur les positions déjà acquises par la langue française dans certains milieux, sur les contacts souvent étroits entre les troupes françaises et la population, ainsi que sur le théâtre et les diverses publications en français. Quelques velléités de brassage, de mélange, de transferts de populations, ne furent guère suivies d'effet sur le plan officiel et restèrent réduites aux mouvements spontanés. Les réminiscences du rêve d'alexandre de fonder un empire universel ne donnèrent pas lieu à de sérieuses tentatives de la part du pouvoir central. L'action générale dans les colonies porta notamment sur la suppression de l'esclavage, rétabli sous l'empire. L'extension du domaine colonial ne fut qu'assez mollement tentée. En 1803, la Lousiane alors immense, rendue peu de temps auparavant par les Espagnols, fut vendue aux Etats-Unis. Haïti fournit le premier exemple de décolonisation violente acquise par un peuple non blanc. Les esprits n'étaient pas mûrs en France pour bâtir une coopération avec le nouvel État qui pourtant manifestait son attachement à la langue et à la culture françaises et se référait aux principes de notre Révolution. L'expédition d'egypte tourna court. Elle présente pourtant un grand intérêt pour notre sujet. En effet Bonaparte avait emmené avec lui nombre de savants. Les conséquences en furent importantes pour le développement de l'égyptologie. Bien que l'institut créé alors à cet effet ne soit pas l'ancêtre direct de l'actuel institut français d'archéologie orientale du Caire, un branle fut alors donné. Des bases importantes furent ainsi créées pour l'action de diffusion et de coopération technique, militaire, économique et culturelle que la France allait mener en Egypte à partir de la Restauration et jusqu'à nos jours. L'utilisation par Bonaparte des savants, plus particulièrement des «naturalistes», a marqué une autre expédition, bien plus modeste et discrète : celle de l'exploration de côtes australiennes encore inconnues. Les craintes, sans doute légitimes, des Anglais au sujet des intentions du Premier Consul à l'égard de la grande colonie britannique de l'hémisphère austral les amenèrent à réagir très vite. De Sydney des troupes anglaises allèrent occuper la Tasmanie et Mathew Flinders devança Louis Baudin. La nationalisation de l'action culturelle et linguistique française, et les politiques culturelles, réalisées sous la Révolution et l'empire, n'ont pas été seulement une manifestation quasi explosive du messianisme français et n'ont pas seulement fourni à celui-ci un élan impétueux pour les quelque cent soixante années qui ont suivi la chute de Napoléon 1er. Elles ont aussi semé en Europe et ailleurs les principes mêmes sur lesquels elles se sont appuyées. Ce que l'on présente généralement comme l'éveil des nationalités et des nationalismes s'est aussi, par contrecoup ou par réaction, fondé non seulement sur le refus de l'hégémonie politique de la France, mais encore sur le refus des formes culturelles de cette hégémonie. Ce fut partiellement le cas en Italie. Cela le fut certainement en Angleterre,

16 triomphatrice de sa principale rivale sur le continent et dans le monde. Cela le fut pleinement et puissamment en Allemagne. Dans ce dernier pays, la réaction préromantique du Sturm und Drang contre le classicisme français et les excès de son influence culturelle et linguistique s'était manifestée vigoureusement dès les années soixante-dix., avec Herder et le jeune Goethe. Acette réaction proprement culturelle s'ajouta une réaction politique et culturelle contre les excès de la Révolution en France puis contre les conquêtes révolutionnaires et la domination impériale. Le romantisme et l'exaltation du «Volksgeist», du passé germanique, des sources profondes de la culture allemande, préparaient la naissance d'une action et d'une politique culturelles allemandes qui allaient ajouter plus tard pour la France une rivale de taille, à côté de l'angleterre, dans la concurrence culturelle, autant que politique, de la fin du XlX siècle. Le droit, affirmé par la France, de répandre au dehors sa langue et sa culture, force créatrice d'unité d'âme, allait être revendiqué aussi par les autres puissances européennes. Dans la correspondance diplomatique de la Couronne britannique, Lord Palmerston substitua l'anglais au français. La rivalité culturelle entre les puissances européennes allait compléter leur rivalité politique. Les cinquante-cinq ans qui séparent la chute du premier Empereur des Français de celle du second sont marqués par une suite d'essais de réédition, de revue et de correction des régimes antérieurs à Dans le domaine de l'action culturelle l'intervention de l'etat y apparaît en retrait, non seulement par rapport à celles des gouvernements révolutionnaires, consulaire et impérial, voire par rapport à celle de Louis XIV, mais encore par rapport à l'extraordinaire dynamisme d'acteurs privés très diversifiés. Au premier rang des acteurs privés figurent toujours les institutions confessionnelles. Les protestantes et les juives, issues de la réintégration ou de l'intégration dans la Nation de ces confessions sous la Révolution et l'empire, apparaissent aux côtés des catholiques. La Société des missions évangéliques de Paris, créée en 1822 (deux cents ans après la «Congregatio de propaganda fide»), ouvre un séminaire en 1823 et envoie ses premiers missionnaires au Lesotho. En 1860 naît l'alliance Israëlite Universelle qui crée sa propre école normale dès Les congrégations et leurs œuvres missionnaires connaissent un essor prodigieux pendant toute cette période, y compris sous le Second Empire réputé frivole. Le nombre des fondations et celui des missionnaires des deux sexes envoyés hors de France font plus que décupler. Jésuites, Lazaristes, Dominicains, Filles de Charité, Assomptionnistes, membres de la Société des Missions Étrangères de Paris, Frères des Ecoles Chrétiennes, Sœurs de Saint- Joseph de Cluny, de Saint-Paul de Chartres, Pères du Saint-Esprit, Pères Blancs, Maristes, Missionnaires du Sacré-Cœur, Oblats de Marie Immaculée etc... essaiment ou commencent alors à essaimer dans le monde entier. Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, peut être citée ici comme un exemple parmi les nombreuses et étonnantes figures de l'apostolat missionnaire de cette période. Dès 1817, sa congrégation toute récente est appelée par le ministre de l'intérieur à former aux colonies des asiles pour les malades et des écoles pour les enfants. Quatre sœurs partent alors pour l'ile Bourbon, future Réunion. Six autres vont au Sénégal en La fondatrice ellemême les y rejoint en 1822 et y accomplit une œuvre remarquable que le gouvernement britannique lui demande d'étendre à la Gambie et à la Sierra Leone. Elle ouvre un embryon d'école pour les mulâtresses de Saint-Louis du Sénégal, et, en avance sur son temps, forme

17 un clergé indigène. Sa congrégation envoie des sœurs aux Antilles (1822 et 1824), à Pondichéry en 1827, à Madagascar et à Tahiti en 1844, aux Marquises en 1847, en Guyane où la Mère Javouhey lutte pour l'affranchissement des esclaves noirs. Ala mort de celle-ci en 1851, la congrégation, qui comprend 900 religieuses, compte 55 maisons en France et 34 aux colonies. Avant 1870 l'expansion continue : à Madagascar encore, aux Seychelles en 1861, aux Antilles anglaises en 1854, en Haïti en 1864, en Sierra Leone en 1866, au Pérou en 1870, et se poursuit au-delà de cette date jusqu'à la Première Guerre mondiale. Parmi les nombreux autres acteurs privés, il ne faut pas oublier les francs-maçons, qui à l'instar de leurs compagnons anglais, essaiment eux aussi en Europe et en Amérique latine, et, liés à diverses sociétés savantes et de pensée, continuent l'action collective et individuelle de leurs devanciers du XVIII siècle. Saint-Simoniens et socialistes nouent des liens avec d'innombrables institutions et personnalités étrangères. Savants, naturalistes, explorateurs, marins, marchands, plus ou moins commissionnés par l'etat, agissant parfois à leurs propres frais et presque toujours de leur propre initiative, se répandent en Amérique latine, en Orient, en Extrême-Orient, en Océanie et déjà en Afrique. Ils joignent souvent à leurs missions ou préoccupations propres une action culturelle et linguistique consciente. En Amérique latine, où s'installent beaucoup de républicains et d'anciens soldats de la Révolution et de l'empire, la contribution privée de la France à l'éveil et à la libération des anciennes colonies espagnoles et portugaises est considérable. Joints aux «naturalistes», aux artisans, aux médecins, et, bien sûr, à maints aventuriers, ils représentèrent, aux côtés des insurgés, la France libératrice, alors que la monarchie française ménageait l'espagne. Compagnons de Simon Bolivar et d'autres «libertadores», organisateurs des armées, des soins, parfois de l'enseignement, des relations extérieures, introducteurs de mœurs, d'idées, de livres, de techniques d'europe et de France, ils furent des coopérants techniques et conseillers culturels et politiques à titre privé, souvent au plus haut niveau. Auprès de Bolivar les Français Labatut, Révérend, Serviez, Girardot, Louis Perù de Lacroix Jean Arago, le capitaine Lafond, Désiré Roulin, et surtout le jeune et aventureux savant J.B. Boussingault digne continuateur de la Condamine et de l'allemand Humboldt, ajoutèrent beaucoup par leur action personnelle et leurs hauts faits civils et militaires à l'influence des idées de la Révolution française. Ils contribuèrent ainsi fortement à créer le lien profond qui unit depuis lors à la France les jeunes républiques hispanophones. Il en fut de même au Brésil. Autour de l'empereur Dom Pedro, il y avait des Anglais, des Américains du Nord, des Français, etc... Les Français dominèrent. Avec l'egypte surtout, avec l'ethiopie aussi, commence à cette époque une action de coopération technique, militaire et civile, où des marchands et des explorateurs, des hommes d'aventure et d'entreprise, des Saint-Simoniens ingénieurs et bâtisseurs, entraînent plus qu'ils ne suivent le gouvernement français qui ne s'engage souvent que prudemment, progressivement et chichement. En Egypte la coopération se développe pendant toute la période. La première phase, qui commence sous la Restauration, et à laquelle on doit le présent qui se dresse sur la place de la Concorde, est suivie d'une phase plus calme mais bien remplie : Des Français dirigent en 1847 les travaux du barrage du Nil, fouillent Memphis avec la mission scientifique de Mariette, fondent des hôpitaux européens au Caire (1862) et à Suez (1865). La dernière phase de cette période est marquée par le percement et l'inauguration en 1869 du canal de Suez, et le séjour d'une mission militaire française de coopération entre 1864 et 1870 (1). Des écoles sont fondées au cours de ces diverses phases. (1) Archives du Ministère des Affaires Etrangères - Affaires politiques diverses C, pp. 800 et sq.

18 ALBERT SALON IEP ; ENA ; Docteur d'état ès lettres. Ancien sous-directeur de l'enseignement et de la formation au ministère de la coopération, actuellement chef de mission de coopération à l'ile Maurice. L'ACTION CULTURELLE DE LA FRANCE DANS LE MONDE rend accessible au grand public la thèse publiée sous le même titre. L'auteur définit l'action culturelle-qui est bien plus que la politique culturelle de l'état. Il en fait l'historique, en décrit les bases et les moyens. Cet ouvrage destiné aux étudiants est aussi un outil de travail pour les praticiens des administrations et des organismes publics français et étrangers, chargés des relations internationales et de l'aide au développement.

19 Participant d une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n du 1 er mars 2012 relative à l exploitation des Livres Indisponibles du XX e siècle. Cette édition numérique a été réalisée à partir d un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal. Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l exemplaire qui a servi à la numérisation. Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF. La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal. * La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d une licence confiée par la Sofia Société Française des Intérêts des Auteurs de l Écrit dans le cadre de la loi n du 1 er mars 2012.

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