LE MAGAZINE DU TIR SUR SILHOUETTES METALLIQUES FRANCE

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1 LE MAGAZINE DU TIR SUR SILHOUETTES METALLIQUES 1 FRANCE

2 EDITORIAL Tout d'abord, nous tenons à remercier particulièrement les membres nous ayant adressé un chèque de soutien ainsi que ceux qui ont convaincu leurs amis, parents, concierge, maîtresse et connaissances diverses de s'abonner. Ce type d'initiative est précieux et contribue à la pérénisation de l'association. Le nombre de nos membres va croissant mais il est nécessaire que tout le monde reste mobilisé pour que notre association puisse apporter sa contribution au développement de la discipline que nous aimons tous. L'impression de ce numéro spécial Contender devait être faite par Action Guns et en couleurs. Malheureusement, la direction de cette revue a changé. Chacun a ses problèmes. C'est donc un numéro double (11 et 12), en noir et blanc, que nous vous proposons. Il devrait vous permettre de résoudre tous les problèmes inhérents au Contender, arme excellente mais quelquefois capricieuse et nécessitant de petites attentions. Nous ne traiterons que le modèle le plus courant, apparu en 1982, (numéro de série supérieur à ) avec axe de pivotement du bloc pontet repositionné pour faciliter l'ouverture. En ce qui concerne le contenu du journal, nous vous avons demandé de nous envoyer les résultats de matchs pour publication et certains d'entre vous l'ont fait. Malheureusement, nous nous trouvons en contradiction avec notre propos car nous ne publions pas tous les résultats. En effet pour des raisons de coût, le numéro habituel comporte 16 pages. Si ces 16 pages sont remplies aux trois quarts de résultats de matchs, nous doutons que l'accueil soit franchement favorable. Notre but est de prendre suffisamment d'importance pour offrir les résultats de match EN PLUS du rédactionnel. Mais en attendant, notre choix est de donner la priorité au rédactionnel tout en faisant paraître un certain nombre de résultats. Que cela ne vous décourage pas de nous envoyer ces résultats au fur et à mesure et non pas en bloc nous essayerons de les imprimer à tour de rôle. Nous avons reçu dernièrement tous les résultats de la saison de plusieurs ligues (départementaux, régionaux et inter-régionaux). A moins de faire un numéro spécial résultats... Demande d'ordre pratique à tous ceux qui nous envoient des textes à publier (rédactionnel résultats ou autres). Si vous possédez ou avez accès à un ordinateur personnel IBM ou compatible, l'envoi d'une disquette nous éviterait une recopie longue et fastidieuse sans compter les risques d'erreur. Il suffirait simplement de se mettre d'accord sur le format des données. Merci. Et maintenant, place au Contender qui est la vedette de ce numéro. Le comité de rédaction. SOMMAIRE THOMPSON CONTENDER HISTORIQUE Page 3 CARACTERISTIQUES Page 3 LA FABRICATION Page 3 LES ACCESSOIRES Page 3 LE FONCTIONNEMENT Page 7 LE DEMONTAGE Page 10 LE REMONTAGE Page 15 LE BLOC PONTET ET LE REGLAGE DU DEPART Page 16 DEMONTAGE DE LA HAUSSE ET DU GUIDON Page 21 VERIFICATION DE LA HAUSSE Page 21 TESTS DE FONCTIONNEMENT Page 23 A QUOI SERT UN CONTENDER Page 24 LE RECHARGEMENT POUR LE CONTENDER Page 25 LES BONNES ADRESSES Page 27 IMPORTATEUR EXCLUSIF POUR LA FRANCE 2

3 TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR LE CONTENDER SANS JAMAIS AVOIR OSE LE DEMANDER HISTORIQUE Lorsque en 1967, un dénommé Ken THOMPSON, fabricant d'outillage, s'associa avec un armurier du nom de Warren CENTER pour former la THOMPSON/CENTER Arms Co., ni l'un ni l'autre ne se doutaient de l'ampleur qu'aurait pris leur entreprise près de 25 ans plus tard. THOMPSON recherchait un produit pour alimenter sa fonderie lors des creux de production, entre deux contrats. CENTER, armurier ayant travaillé comme concepteur chez Iver Johnson et Harrington & Richardson, recherchait un partenaire pour produire le pistolet à un coup, a brisure et canon interchangeable, qu'il avait conçu et breveté. Lentement mais sûrement, les ventes du Contender augmentèrent année après année, pour aboutir au succès actuel qui surprit tout le monde. Aujourd'hui, c'est la division T/CArms qui fait les plus gros profits à l'intérieur de la compagnie THOMPSON TOOLS. Des centaines de milliers de Contenders et encore plus de canons seuls ont été vendus. A l'origine, le Contender était vendu en cinq calibres: 22 LR, 22 Mag, 22 Hornet, 22 Jet et 38 Spécial. L'arme étant de par sa conception capable d'encaisser des calibres plus conséquents, le 357 Magnum puis le 44 Magnum, WCF, et autre 357 Herrett firent leur apparition, ainsi que bien d'autres. Au fil des années, des calibres ont disparu d'autres ont été ajoutés, mais de toutes façons, le choix reste substantiel. Le Contender est une arme de puriste. Ce n'est pas une arme de défense, ni de tir de combat, ni de compétition sur cible en papier. C'est une arme pour le tireur qui veut explorer les frontières extrêmes de la précision, de la portée et de la performance balistique dans le domaine de l'arme de poing. C'est une arme de sport dans toute l'acception du terme. CARACTERISTIQUES Pistolet monocoup, à canon basculant interchangeable par enlèvement d'un axe. Finition bronzée ou T/C Alloy I I (revêtement électrolytique donnant à l'arme l'aspect de l'acier inox). Attention: Si vous achetez une carcasse Alloy, vous ne pourrez pas monter dessus les canons en finition bronzée, et vice-versa. Poids: 1250 à 2000 grammes selon le canon employé et le calibre. Départ réglable, hausse réglable. Le passage de la percussion centrale à la percussion annulaire est immédiat et s'effectue par rotation d'un levier sur le chien. LA FABRICATION Toute l'arme est fabriquée chez T/C. L'usine possède une scierie et un séchoir à bois. Les crosses sont usinées chez T/C à partir de bois bruts traités par cette scierie. Hormis le canon, les ressorts et les vis, toutes les pièces en métal du Contender sont fabriquées par la technique du moulage à la cire perdue. Cette technique consiste à réaliser d'abord les pièces en cire, en général par coulage dans des moules, puis à relier ces maquettes entre elles par des tiges, en cire elles aussi, de façon a former une grappe. Pour les pièces de petite dimension, cette grappe rassemblera plusieurs dizaines d'unités. Les grappes sont plongées dans une solution de céramique liquide, égouttées, puis aspergées de sable de silice. Après séchage, l'opération est répétée jusqu'à obtention d'une couche épaisse de céramique. Ce processus prend plusieurs jours. Une fois l'épaisseur correcte obtenue, le plus gros de la cire est retiré à la vapeur. Les résidus de cire restant sont éliminés par brûlage en mettant les moules en céramique dans un four à 870 degrés. Avant l'opération de coulage du métal, les moules sont préchauffés. Pendant le coulage, les moules sont soumis à une dépression permettant au métal d'atteindre les plus petits recoins et éviter ainsi les imperfections et les formations de micro-bulles dans le métal. Après refroidissement, les moules sont cassés à l'aide d'un marteau vibreur Les grappes de pièces ainsi obtenues sont séparées. C'est la structure du moule qui donne aux pièces cet aspect granuleux et mat. Ces techniques de fabrication sont maintenant bien au point et donnent des produits de qualité. De plus, T/C passe toutes les pièces microfusées aux rayons X pour détecter toute anomalie. Les canons, qui eux sont usinés, sont vérifiés par un procédé appelé MAGNAFLUX. Après aspersion d'un produit spécial, le canon est électrifié et observé à la lumière ultra-violette. Tout défaut externe pouvant affecter sa solidité apparaîtra sous forme de trainées vertes ou de taches. Le tenon de canon est soudé sous vide par bombardement d'électrons. LES ACCESSOIRES Longueurs de canon disponibles: 10" (depuis le début), 12" (depuis 1990), 14" (depuis 1978) et 16"1/4 (depuis 1989). Des canons de 6" et 8"3/8 furent disponibles à une époque mais c'est terminé depuis bien longtemps. Des carabines montées à partir de la carcasse du Contender équipées d'une crosse d'épaule et d'un fût long, sont disponibles avec canons de 16"1/ 4 ou 21". Les crosses sont en noyer Américain ou en Rynite (matériau synthétique). Note: aux USA, c'est un délit de posséder une arme ayant une 3

4 crosse d'arme d'épaule et équipée d'un canon de moins de 16 pouces de long. C'est assimilé à une arme longue à canon scié et peut coûter dans le pire des cas 5 ans de pénitencier et $ d'amende. D'où les 16"1/4 du plus court canon des carabines Contender. Les calibres disponibles actuellement pour ces carabines sont: 22LR - 22 Win. Mag - 22 Hornet Remington - 7 TCU Waters WCF - 35 Remington Maximum - 44 Magnum - 45 Colt/ âme lisse - 45/70 GVT. Revenons aux pistolets. Selon les calibres, les canons sont disponibles en profil octogonal (10" en 22LR seulement), rond lourd (tous calibres) ou rond avec bande ventilée et choke interne démontable (canons en 45 Colt/410 seulement). Pourquoi un choke interne démontable? Le canon concerné, chambré en 45 Colt/410 permet sans le choke de tirer du 45 Colt et avec le choke du 410 à plombs. Le canon est rayé pour tirer les balles de 45. Mais chacun sait par contre que pour tirer du petit plomb avec une précision correcte il faut un canon lisse. Une gerbe de petit plomb tirée dans un canon rayé entre en rotation et se disperse rapidement à la bouche perdant en portée et précision. Le choke que l'on peut visser à l'intérieur de la bouche du canon du Contender concerné est cranté et bloque la rotation de la gerbe de plombs à sa sortie du canon. Cela permet une bonne précision jusqu'à plus de 25 mètres avec la cartouche de 410. Mais pourquoi, nous direz vous, n'ont ils pas fait deux canons différents: problème de législation américaine. Une arme de poing à canon lisse est considérée comme un fusil de chasse à canon scié et expose son détenteur aux conséquences pénales décrites plus haut. CALIBRES DISPONIBLES: Percussion annulaire: 22LR, 22 Winchester Magnum En haut, carabine T/C Contender avec crosse et fût en Rynite. En bas, carabine T/C Contender avec canon lisse en 410. Remington, 270 REN (22 Hornet expandé à 6,5 et raccourci à la longueur du 357 Mag), 7 TCU, 7-30 Waters, 30/30 Winchester, Winchester (en réalité 30-20), 357 Magnum, 357 Maximum (dit Super Mag),35 Remington,10mm Auto,44 Magnum, 445 Super Mag, 45/70 Government, 45 Colt, 410. Les calibres 30M1, 32 H&R Magnum (en réalité 30 H&R Mag), 30 Herrett et 357 Herrett (pour ne citer que les plus courants des calibres disparus) ne sont plus au catalogue mais sont toujours classés «Production» en silhouette. Une embase de lunette est disponible avec colliers pour lunette de 1 pouce (25,4mm) de diamètre. Elle se monte à la place de la hausse. Une autre embase pour lunette à rail est offerte également. Une nouvelle embase à démontage rapide des colliers est disponible depuis peu. T/C propose également une gamme de lunettes pour armes de poing et armes longues. Curiosité, A droite, l'embase et les colliers séparés. A gauche, les colliers montés sur l'embase. Ce système permet le montage/démontage de la lunette sans altérer le réglage. Percussion centrale: 22 Hornet, 222 Remington, 223 4

5 plusieurs de ces lunettes sont disponibles avec un réticule lumineux débrayable. Le Contender est livré avec la poignée ambidextre «Compétition», en bois avec insert néoprène à l'arrière. La poignée Herrett toute en bois avec empreinte pour les doigts, qui équipait les Contenders il y a quelques années, est toujours disponible (version droitier et version gaucher). Et puis, on peut toujours monter les poignées en néoprène de chez Pachmayr (deux versions) et le fût de la même marque. A signaler: Il existe une hausse et un guidon appelés «UItimate» qui ont été spécialement étudiés pour la silhouette métallique. La longueur du cran de mire est variable par rotation d'une pièce circulaire qui offre 4 positions. La largeur du guidon est variable elle aussi par rotation d'une roue où sont montés 4 guidons de largeurs différentes. De plus, une grosse vis de hausse, manipulable à la main et présentant 32 clics au tour offre un attrait indéniable. Cette conception est très séduisante sur le papier et il semble facile de trouver son bonheur parmi les 16 combinaisons possibles de largeur cran de mire/ guidon. De même, il est théoriquement possible de changer cette combinaison suivant la distance tirée ou lors des barrages. (Autorisé par le réglement silhouette puisqu'il n'y a pas de modification de l'arme) La réalité est différente. La réalisation de ces organes de visée laisse à désirer et ne procure pas la fiabilité attendue. La valeur des clics est très inconstante et il semble que les réglages varient dans le temps, certainement à cause du jeu pris par toutes ces pièces. De plus, la forme trapézoïdale du guidon est assez déroutante. Enfin, dernière nouveauté, le «Hunter package». Il s'agit d'un Contender à canon de 12" avec frein de bouche. Il est livré équipé d'une lunette 2.5X à réticule lumineux et d'anneaux grenadières détachables avec une bretelle en nylon. Un étui en cuir rembourré et doublé de peau de mouton accompagne le tout. Une De gauche à droite et de haut en bas pachmayr lisse, pachmayr avec empreinte pour les doigts, herrett, competitor. La hausse et le guidon ultimate bien belle nièce que l'on peut avoir dans les calibres suivants 223 Remington, 7-30 Waters 30/30 Winchester, 357 Maximum, 35 Remington, 44 Magnum et 45/70 GVT. Du côté des petits accessoires qui simplifient la vie, un outil multiple Contender permettant le démon5 tage sommaire de l'arme et du choke des canons de 45/410, des étuis en nylon Cordura (épaule ou ceinture) pour Contenders en 10" ou 14" avec ou sans lunette et des malettes de transport souples doublées de peau de mouton.

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7 Le Hunter Package On ne peut quitter les accessoires du Contender sans parler des fabricants «custom» qui proposent une foule de choses. Nous ne citerons que deux de ceux-ci qui sont très connus outre-atlantique. Tout d'abord BULLBERRY qui fabrique des canons de précision pour le Contender.On peut leur demander le profil et la longueur que l'on désire, dans plus de 80 calibres différents du 17 Bumblebee au Gov't. Fabrication très soignée. Ensuite, SSK industries, fondé par JD Jones. Cette firme offre des canons seuls ou des Contenders complets, dans une foule de calibres du.17 au.50. Dans cette gamme, se trouvent des calibres plus délirants les uns que les autres comme les fameux calibres JDJ. Ce sont généralement des variations sur l'étui de 444 Marlin. Etui de 444 Marlin rétreint à.308 ou , la liste complète serait trop longue. Les canons peuvent être pourvus de bandes ventilées, de freins de bouche et autres montages de lunette super renforcés à trois colliers. SSK industries équipe les chasseurs, y compris ceux qui font des safaris en Afrique ou des expéditions en Alaska. LE FONCTIONNEMENT Votre Contender vous donne des soucis, la mise au point est délicate, votre arme est refusée au contrôle précédant le match pour des motifs dont vous ne soupconniez pas l'existence? Bref, votre saison est un long cauchemar. Allez-vous sombrer dans la déprime? Non bien sûr, France-Silhouette est là! Nous allons disséquer le Contender et même, pour ceux qui n'étaient pas encore avec nous à l'époque, reprendre le détail de la mise au point du départ parue dans le numéro 1 de France-Silhouette. Afin d'être clair, le texte fait rétérence aux numéros des pièces figurant sur l'éclaté joint. (page 9) Le Contender est une arme à brisure. Le canon est interchangeable et bascule vers le bas pour permettre les opérations de chargement et déchargement. Sous le canon est soudé un tenon massif dans lequel sont logés les verrous avec leur ressort et leur galet de déverrouillage (23R*23L*65-2*58) ainsi que l'extracteur (12), et, si l'arme est chambrée pour un étui à gorge, un ressort d'extracteur (86). Le canon s'articule autour d'un axe (18) traversant la carcasse et le tenon de canon. Comment fonctionne un Contender? Nous allons l'expliquer pas à pas en partant de l'arme fermée chien à l'abattu, c'est à dire dans la situation où elle se trouve après avoir tiré. Le pistolet est verrouillé, le chien repose sur le percuteur et la carcasse, le percuteur fait saillie dans la cuvette de tir. En appuyant sur le bec de pontet (70-1), l'arme s'ouvre et pratiquement simultanément il se passe les choses suivantes: * Les deux cames biseautées solidaires du pontet repoussent le galet (58) des verrous (et donc ces derniers, 23R et 23L) vers l'avant, provoquant l'ouverture. 7

8 l'ergot du papillon déconnecteur, interdisant la percussion. * Le canon basculant vers le bas, la partie avant de l'extracteur (biseautée) prend appui sur la carcasse. L'extracteur recule en entrainant l'étui qui sera retiré à la main. Coupe montrant le Contender après le tir: la platine est désarmée, le chien repose sur le percuteur. * Une cartouche est chambrée. L'arme est fermée, les verrous du canon, poussés par leur ressort, s'engagent à l'intérieur de la carcasse, dans le renfoncement se situant à l'aplomb des percuteurs. Ils appuient sur le papillon déconnecteur (89) qui va libérer le chemin de la sécurité (8-1). Si l'arme n'est pas tout à fait fermée (un petit poil de moins que le nécessaire), I'ergot du papillon déconnecteur fera légèrement saillie sur le chemin de la sécurité. Pas suffisamment pour la bloquer lors de sa libération, mais il freinera sa course. Le chien en s'abattant accrochera cette planchette qui ne dégage pas assez vite et il perdra presque toute son énergie cinétique. Il viendra mourir sur le percuteur. L'amorce sera légèrement marquée mais le coup ne partira pas. Cela doit rappeler des moments d'énervement à certains! Coupe du Contender après ouverture: la platine est armée, la sécurité s'est interposée entre le chien et le percuteur. Ces cames poussent aussi vers le haut la planchette de sécurité (8-1) qui vient s'intercaler entre le chien et la carcasse. Le chien est repoussé en arrière et n'est plus au contact du percuteur ni de la carcasse. * Le cran d'armé de la détente (120-5) vient accrocher la pièce de percussion (84-1 ) qui est biseautée et animée par un ressort en épingle (85). Lors du relâchement de la pression sur le bec de pontet, la pièce de percussion, maintenant solidaire de la détente, va libérer la gâchette (173) sur laquelle elle poussait. La gâchette, sous la pression de son ressort (25), va prendre une position qui permettra l'accrochage du chien à l'armement. De plus, la gâchette bloque la sécurité (8-1), lui interdisant tout mouvement. * Lors de leur mouvement avant, les verrous de canon libèrent le papillon déconnecteur (89). Celui-ci va pivoter et l'ergot qu'il comporte va venir se mettre sur le chemin de la planchette de sécurité (8-1), lui interdisant de descendre si l'arme n'est pas verrouillée. Dans ce cas, la planchette de sécurité reste bloquée par Ce problème est pratiquement toujours dû à un recalibrage insuffisant de l'étui, empêchant la fermeture parfaite. Si telle n'est pas la cause, changez le papillon déconnecteur avec axe et ressort. * Le chien est armé manuellement. Il s'accroche sur la gâchette (173). * La détente est pressée. Elle libère la pièce de percussion (84-1 ) qui vient frapper la gâchette (173). Sous le choc, la gâchette pivote libérant simultanément le chien et la sécurité (8-1). L'amnistie générale, quoi! La sécurité propulsée par son ressort dégage vers le bas, laissant le chemin libre au chien qui vient enfoncer le percuteur. Boum! Simple n'est-il pas? 8

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10 LE DEMONTAGE Bien, vous venez d'acquérir un Contender et visiblement en état de manque, vous vous ruez, les yeux hagards, vers le stand le plus proche pour essayer l'animal. Prenez vos gouttes et calmez vous! La première chose à faire est de démonter le Contender. Il faut: Coupe du Contender à l'armé: la gâchette bloque la sécurité qui ne sera libérée que lorsque la détente sera pressée. - Un Contender (indispensable). - Un chasse-goupilles. - Un jeu de tournevis à lame à bords parallèles plus un cruciforme (pour les calottes de crosse des nouveaux modèles). - Un jeu de clefs 6 pans (dites Allen). - Un maillet plastique. - Des brucelles pour replacer aisément les plongeurs et les ressorts. - Une pierre, l'idéal étant une céramique à l'eau. - Du frein filet pas trop violent comme par exemple la Loctite bleuté (il y en a d'autres). - Pour plus de commodité, une plaque de nylon dur judicieusement percée de trous de différents diamètres (correspondants aux goupilles), qui permettra de démonter l'arme sans risquer de la marquer et de chasser les goupilles sans risquer de les perdre. Le but de ce démontage/remontage est de vérifier que tout va bien, de retirer un excès éventuel de lubrifiant ou de crasse, de bloquer au frein filet TOUTES les vis de l'arme. Cette opération sera répétée, du moins pour le mécanisme, tous les ans ou tous les deux ans, selon la cadence d'utilisation. Le démontage du canon, du fût et de la crosse ne posant pas de problème particulier, nous passons à la suite. Coupe du Contender platine armée, cartouche chambrée, chien non encore armé. Première phase du démontage de la carcasse, déposer la vis guide du ressort de rappel du pontet (38). Chasser la goupille pivot de pontet (18-3). Le bloc pontet se dégage. 10

11 Nous reviendrons plus en détails sur cet ensemble tout à l'heure quand sera traité le réglage du départ. La photo 1 montre l'intérieur de l'arme à ce stade du démontage. La pièce brillante est la gâchette. On voit bien le papillon déconnecteur. C'est un nouveau modèle, beaucoup plus fiable que le précédent. A noter que le percuteur ne fait pas saillie dans la cuvette de tir à ce moment. Retirer la gâchette en chassant sa goupille (c'est la plus petite des deux restant dans la carcasse, l'autre étant celle du chien). Sur la photo 2, le plongeur de gâchette et son ressort sont retirés. On enlève la sécurité (8-1) en dégageant l'ergot du déconnecteur (89) avec un tournevis et en soulageant le chien à la main. La sécurité remonte (attention ça saute), le chien entre en contact avec le percuteur qui fait saillie dans la cuvette de tir. Le logement des percuteurs joue également le rôle de bouclier. Ce bouclier est fixé par une vis traversant l'arrière de la carcasse. Le percuteur central est arrondi à son extrémité alors que le percuteur annulaire est plat. Sur les chiens ancien modèle le changement de percussion se fait par rotation d'une pièce cylindrique maintenue par une vis. Il faut sceller cette vis au frein filet comme toutes les autres. Pour la démonter, utiliser deux tournevis en opposition comme sur la photo (voir page 13). le Contender sur le billard avant l'intervention. Anesthésie!!!!!... Canon, carcasse et crosse sont séparés. Le bloc pontet démonté. Photo 1 11

12 Nous déconseillons le démontage total du chien tel qu'il est photographié car c'est inutile et c'est l'occasion de perdre des pièces, en particulier les deux petites billes qui semblent relativement grosses sur le cliché mais sont en réalité minuscules et sautent à Pétaouchnoque (c'est très loin) au démontage. Les chiens nouveau modèle ne connaissent pas ces avatars. Le papillon déconnecteur. A gauche l'ancien, à droite le nouveau. Nous vous engageons à changer votre ancien modèle par un nouveau, beaucoup plus fiable et facile à monter Nettoyer tout cela à l'essence minérale C (produit dangereux, lire les étiquettes) et se préparer au remontage. La gâchette est retirée. On voit le plongeur couvrant le ressort de rappel de la gâchette. Ancien modèle de chien démonté (pour mémoire). PHOTO 2 Gros plan du déconnecteur et de son ressort qui donnent tant de SOUCIS. 12

13 Le papillon déconnecteur est démonté, il ne reste plus que le chien et les percuteurs. L'arrière des percuteurs avec, visible dessous, la vis de fixation de leur logement. On pousse avec le chasse-goupilles et le chien est par terre. Démontage (ou remontage) de la vis de chien (tout dépend du point de vue). Les deux percuteurs avec leurs ressorts et la pièce qui abrite le tout. Chien nouveau modèle. 13

14 THOMPSON CONTENDER IMPORTATEUR EXCLUSIF POUR LA FRANCE Ets HUMBERT BP N SAINT ETIENNE CEDEX 2 14

15 LE REMONTAGE C 'est un travail sans histoires qui se fait dans l'ordre inverse du démontage. Nous n'allons indiquer que les quelques astuces qui facilitent la vie. Chaque vis doit être montée au frein filet après dégraissage au trichloréthylène (autre produit dangereux) du filetage et du taraudage. Remarque importante: La vis du papillon déconnecteur doit être vissée à fond mais sans effort excessif. La vis est en acier trempé et la tête peut casser. Deuxième remarque: Le remplacement du ressort de chien doit se faire systématiquement tous les un ou deux ans selon la cadence d'utilisation. Inutile d'attendre la casse. Cette opération s'effectue sans démontage autre que celui de la poignée pour accéder à la goupille qui fait office d'axe de chien. Troisième remarque: Le ressort en épingle de la pièce de percussion doit également être changé régulièrement, un peu moins souvent que le ressort de chien toutefois. S'il casse rarement, il s'avachit par contre. Comment procéder pour en faire des patins à roulettes? Le seul problème: Le remontage du chien avec son ressort. Ce ressort est raide et il semble très difficile de repositionner le chien ressort en place. Sans le ressort ça se remonte tout seul mais, pour pour percuter les munitions il vaut mieux un ressort! Quoique,... avec un marteau dans la main faible! La solution: Procurez-vous un axe de chien (ou une tige d'acier de diamètre identique) et meulez le de façon à réduire sa longueur à la dimension de la largeur du chien. Cet axe est traité et les scies à métaux et autres limes se cassent les dents dessus. Engagez l'axe raccourci dans le chien avec le ressort en place. L'axe arrive au ras des trous de chaque côté sans dépasser. Mettez le tout dans la carcasse au bon endroit en faisant coincider le trou du chien avec celui de la carcasse. Il faut comprimer légèrement le ressort mais c'est très facile. Engagez l'axe de chien dans la carcasse et donnez un petit coup sec de maillet. L'axe de chien prend sa place en expulsant l'axe raccourci de l'autre côté. Le chien, son axe, son ressort et l'axe raccourci. 15 Le chien avec le ressort tenu en place par l'axe raccourci.

16 Tout est bien en place dans la carcasse. On voit l'extrémité de l'axe raccourci qui est bien en face du trou de la carcasse. Un coup de maillet et tout est en place. Vous avez peut être remarqué que, contrairement aux photos précédentes (avant l'apparition du maillet), le chien est du nouveau modèle. Eh bien oui, nous possédons le seul maillet magique de la place. Même les américains nous l'envient. France-Silhouette est vraiment formidable! LE DEMONTAGE DU BLOC PONTET ET LE REGLAGE DU DEPART R eprenons le bloc pontet. C'est là que se règle le départ, par vis ou à la pierre. Nous allons maintenant décrire le seul travail autorisé sur le Contender dans le cadre de la règle Production: le travail du départ, ce que les américains appellent «trigger job». ATTENTION, ce genre de travail et les conséquences qui peuvent en découler s'il est mal fait, engagent votre responsabilité. Avec un peu de soin, il est possible d'obtenir un départ sûr et franc aux alentours de 500 grammes. Profitez de ce que le bloc pontet soit démonté pour bien étudier comment travaillent les deux vis de réglage (engagement et backlash). Le bloc de pontet, platine désarmée. La pièce de percussion est en position haute, dégagée du cran d'armé de la détente. Deux vis de réglage: celle où est engagée la clef Allen coudée est la vis d'engagement. Plus on la visse, moins la pièce de percussion s'engagera sous le cran d'armé de la détente. L'autre (clef Allen droite), règle ce que les américains appellent le «backlash». Elle limide la course morte de la détente après le décrochage de la pièce de percussion. 16

17 En route pour la démonstration en images. PHOTO A: chasser la goupille de détente (7-5) ce qui permettra de déposer le ressort de rappel de détente (43-0) et son plongeur cylindrique (172-1). Attention ça saute. PHOTO A PHOTO B: chasser la goupille (22-3) de la pièce de percussion (841). Cette goupille en feuillard d'acier roulé est assez dure à retirer. PHOTO B PHOTO C: dégager la détente (120-5) du pontet (70-1). Le démontage est terminé. PHOTO D: voici les trois pièces à traiter. La pièce de percussion, la détente et le ressort de rappel de détente. Les outils: une pince coupante et une pierre très fine. Il s'agit ici d'une céramique triangulaire que l'on utilise avec de l'eau. PHOTO D PHOTO C 17

18 PHOTO E: à gauche le ressort de rappel de détente dans son état d'origine. A droite, le même raccourci par nos soins. Il suffit de laisser à ce ressort une course d'environ 1,5 millimètre. Pour être sûr de ne pas couper trop de spires au ressort de rappel de détente, vous pouvez avant de démonter la détente, prendre au pied à coulisse la distance entre la face inférieure du bec de détente où prend appui le plongeur du ressort et le bâti du bloc pontet où est foré le logement du ressort. Une fois tout démonté, mettre le ressort coiffé de son plongeur dans son logement et mesurer de combien il dépasse du bâti. De cette mesure, vous retranchez la première mesure prise augmentée de 2 mm pour être large, ce qui donne la longueur à couper. PHOTO F PHOTO F: il faut à l'aide d'une pierre très fine, ébavurer et polir le cran d'armé de la détente. Ici, polissage de la partie postérieure. PHOTO G PHOTO G: toujours sur le cran d'armé de la détente, polissage de la partie inférieure, celle où vient s'accrocher la pièce de percussion. Faire bien attention à ne pas modifier la géométrie de la pièce. Le cran d'armé doit avoir une arête à angle droit, perpendiculaire à l'axe longitudinal de la pièce. Polissage à plat de la partie supérieure de la pièce de percussion. 18

19 Polissage à plat de l'autre partie du biseau de la pièce de percussion. On obtient un angle vif. Dernière opération demandant un certain doigté. Il faut mettre UN LEGER coup de pierre en bout afin que, lors de l'accrochage, cette partie soit parallèle à la surface portante du cran d'armé de la détente avec laquelle elle est en contact à l'armé. Photo G bis On peut voir ce coup de pierre sur la photo G bis. Attention, l'effet a été exagéré pour les besoins du cliché. On n'arrive pas toujours au résultat souhaité du premier coup. Dans ce cas, on redémonte et on reprend le polissage de la pièce de percussion pour réobtenir un angle de biseau vif et on recommence. (Voir dessin page suivante) Lorsque les bons angles sont obtenus et après remontage des pièces dans le bloc pontet mettez un peu de graisse à recalibrer les étuis (pas de celle qui est soluble dans l'eau) sur le cran d'armé de la détente et sur le bout du biseau de la pièce de percussion. Le réglage final se fera à l'aide des vis d'engagement et de backlash. L'arme ne doit pas décrocher à la fermeture ou aux chocs. Après un tel réglage, il y a une petite période de stabilisation des pièces. Il va y avoir une petite usure, le départ va devenir trop «léger» et vous devrez sans doute régler de nouveau la vis d'engagement. Dernier point délicat: Le remontage du bloc pontet et surtout le réglage de la vis tige guide (38) du ressort de rappel de ce bloc. 19 Sur la photo H ne figurent que les pièces dont nous parlons maintenant. La carcasse et le bloc pontet sont nus. Nous avons l'axe de bloc pontet (183), la vis (38) et le ressort (24-6), ainsi que la vis Allen (38A) qui sert à limiter la course de la vis 38). Lors du remontage du bloc pontet dans la carcasse, il est préférable que la platine soit armée (pièce de percussion accrochée à la détente). C'est plus commode. L'important ensuite, est que la tête de la vis (38) ne pousse pas sur la fourche du bloc pontet. Sinon on risque à la longue de briser cette fourche (ou la tête de vis). D'ailleurs, cette fourche a été renforcée il y a quelques années par le fabricant, mais ce n'est pas une raison.

20 Gros plan sur la vis (38-A). Le ressort de chien est absent sur ce cliché. Les surfaces à polir Photo I Photo H Lorsque le bloc pontet est au repos, il ne doit pas appuyer sur la tête de vis mais sur l'intérieur de la carcasse par l'intermédiaire des deux cames biseautées. Sur la photo I, l'espace entre la tête de vis et la fourche du bloc a été un peu exagéré pour les besoins du cliché. L'important est qu'il n'y ait pas contact. La vis butée (38-A) sera ensuite vissée en conséquence. Vous avez remarqué qu'hormis les surfaces portantes du départ tout le mécanisme est sec de lubrifiant. Il ne faut surtout pas qu'une 20 arme «baigne dans l'huile». Moins il y en a, mieux c'est. Cela évitera aux poussières, résidus imbrulés de poudre, grains de sable... de s'agglomérer avec l'huile pour former des boues noirâtres et autres cambouis préjudiciables au bon fonctionnement. Ce que vous pouvez faire, une fois l'arme remontée et en ayant laissé le temps au frein filet de polymériser totalement (3 ou 4 heures), c'est

21 de mettre quelques gouttes de Break- Free dans le mécanisme, principalement au niveau des axes. C'est un produit qui lubrifie parfaitement, même à doses homéopathiques. Après, vous ne touchez plus à rien de la saison. Le Contender est prévu pour le tir à sec SANS ARMER LE CHIEN. Il suffit d'armer la platine en manoeuvrant le bloc pontet. Le tir à sec en armant le chien est une pratique peu recommandable surtout si elle se renouvelle souvent. Certains croient éviter tout problème en le pratiquant avec la sécurité en place. Erreur: sur les chiens ancien modèle avec levier coulissant, la sécurité casse très vite; sur les nouveau modèles avec levier pivotant, la sécurité prend un jeu important qui peut se terminer par la casse. La hausse et le guidon dans le désordre DEMONTAGE DE LA HAUSSE Pour terminer, vérification de la hausse. Un chasse-goupilles, un maillet (magique bien sûr) et un tournevis. L'intérêt de la manoeuvre est de sceller au frein filet toutes les vis. Une fois le démontage effectué, vous vous apercevrez que les filets et les taraudages sont enduits d'un produit censé bloquer les vis. En pratique, le blocage n'est pas très concluant. Vous enlevez ce produit, ce qui n'est pas très facile, pour le remplacer par un frein filet de qualité reconnue. ATTENTION: lors du remontage, serrez les vis à fond, mais ne forcez pas comme des fous, les têtes de vis sont fragiles et cassent assez facilement. VERIFICATION DE LA HAUSSE Une autre vérification importante à faire est le contrôle de la régularité des clics de la hausse. C'est le point faible du Contender qui possède une hausse très robuste mais dont la régularité laisse parfois à désirer. Pour être juste, beaucoup de hausses de la concurrence sont dans ce cas. Ces problèmes de vis de hausses ont été traités d'une manière générale dans le numéro 4 de France- Silhouette. Nous n'y revenons donc pas. REMARQUE: Nous entendons d'ici la foule au bord de l'émeute: Ils nous disent de changer le papillon, de passer à la pierre des trucs, de couper des ressorts. Si on «pierre» trop, si on coupe trop, quid des pièces? Pas de problème. Jean-Pierre HUMBERT, Directeur Général des établissements du même nom, ainsi que Jack GILLEN, General Manager International Department chez T/C, ont invité France-Silhouette à Saint Etienne pour que nous puissions exposer les difficultés que nous rencontrons. L'accueil fut chaleureux et nous avons pu visiter les entrepôts et ateliers de l'importateur. En ce qui concerne les pièces Contender, la maison HUMBERT possède TOUTES les pièces. Nous avons vu des tiroirs pleins. Il suffit donc de demander à votre revendeur habituel qu'il commande auprès de l'importateur les pièces dont vous avez besoin. Autre bonne nouvelle, la maison HUMBERT assurera une assistance technique Contender lors des prochains championnats de France/Europe du 20 au 26 août 1990 à Angoulême. Si certaines prestations seront gratuites, d'autres en revanche seront facturées forfaitairement ce qui ne nous a pas paru choquant de la manière dont Mr HUMBERT nous a présenté les choses. Les détails exacts sur ces points n'étant pas encore totalement arrêtés, nous ne pouvons en dire plus. 21

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23 TESTS DE FONCTIONNEMENT Le Contender est remonté. Fonctionne-t-il bien? Passera-t-il tous les contrôles de France, de Navarre et d'ailleurs? C'est ce que nous allons tester. a) Ouvrir l'arme pour armer la platine. b) La refermer. Test 1 c) Appuyer sur la détente sans armer le chien. BON: on entend le déclic de la pièce de percussion qui se relève. Le chien ne bouge pas, il repose toujours sur la sécurité. Si on soulage le chien avec le pouce, la sécurité s'efface et le chien vient reposer sur le percuteur et la carcasse. Remarque: hormis la dernière phrase, ceci est la bonne façon de pratiquer le tir à sec avec un Contender. MAUVAIS: la pièce de percussion se relève, la sécurité s'efface et le chien vient reposer sur le percuteur et la carcasse. Les causes possibles peuvent être un ressort de chien avachit, une usure du chien ou de la sécurité. Commencer par changer le ressort de chien, pour continuer par la sécurité et son ressort et enfin le chien si le problème persiste. Test 2 a) Ouvrir l'arme pour armer la platine. b) Armer le chien sans refermer l'arme. c) Appuyer sur la détente l'arme toujours ouverte. BON: le chien s'abat sur la sécurité sans toucher le percuteur. MAUVAIS: le chien s'abat sur le percuteur. La cause peut se situer au niveau du papillon déconnecteur (ergot usé ou ressort cassé). Changer le papillon déconnecteur, son axe et son ressort (par un nouveau modèle si possible). a) Ouvrir l'arme pour armer la platine. b) La refermer. c) Armer le chien. d) Rouvrir l'arme. BON: le chien s'abat sur la sécurité sans toucher le percuteur. MAUVAIS: le chien s'abat sur le percuteur. La cause est une planchette de sécurité absente, endommagée ou bricolée. A moins qu'il ne s'agisse des cames biseautées du bloc pontet qui soient endommagées ou trafiquées. Vérifier la sécurité et les cames. Effectuer les remplacements nécessaires. a) Ouvrir l'arme pour armer la platine b) Armer le chien. Test 3 Test 4 c) Refermer l'arme d'une manière normale (pas de lenteur excessive) BON: Le chien ne doit pas décrocher. MAUVAIS: Le chien décroche. Le réglage de la détente est à revoir: le ressort de rappel de la détente a été trop coupé, les angles des surfaces portantes des pièces d'armement sont mauvais, ou le ré- glage de l'engagement est trop «fin» (desserrer la vis d'engagement). d) L'arme étant dans la configuration précédente (fermée, chien armé), vous tenez l'arme d'une main par la crosse et vous frappez sèchement par 2 fois le fût dans la paume de l'autre main. BON: Le chien ne doit pas décrocher. MAUVAIS: Le chien décroche. Causes: idem ci-dessus. e) L'arme étant dans la configuration précédente (fermée, chien armé), vous tenez l'arme d'une main par le canon et vous frappez sèchement par 2 fois le talon de crosse dans la paume de l'autre main. BON: Le chien ne doit pas décrocher. MAUVAIS: Le chien décroche. Causes: idem ci-dessus. IMPORTANT: pour tout problème de fonctionnement, rechercher la cause exacte et effectuer la réparation. NE JAMAIS BRICOLER OU ENLEVER DES PIECES. De plus, lors de la manoeuvre du bloc pontet pour charger l'arme dégagez toujours votre index du pontet pour être sûr de ne pas appuyer sur la détente lors du chargement. Si la détente est pressée pendant cette opération, la platine sera désarmée. Vous refermerez normalement le canon sur une cartouche. Lorsque vous voudrez armer le chien, celui-ci ne s'accrochera pas sur la gâchette (platine désarmée) et si votre doigt glisse et laisse échapper la crête de chien ou si la planchette de sécurité ne remplit pas son rôle (d'où l'intérêt du test 1) le coup partira. 23

24 A QUOI SERT UN CONTENDER? Al'origine, le Contender est une arme de chasse. Le marché américain de la chasse à l'arme de poing est immense et de nombreux fabricants ont étudié des modèles spécifiques. De par la diversité des calibres disponibles, le Contender a été et est utilisé pour chasser toutes sortes de gibiers, des plus légers aux plus lourds. Inutile de dire que seul un excellent tireur ayant le sang froid nécessaire peut se permettre de chasser: le gros gibier classé «dangereux» avec ce type d'arme. Si on loupe son coup, il est peu probable d'avoir la possibilité de revenir en deuxième semaine pour rejouer. Si vous avez les moyens, la chasse à l'arme de poing est envisageable dans certains pays étrangers. Autre utilisation, confidentielle celle-là, le tir de précision pure à longue distance (200, 300 mètres). Des matchs ont lieu à Bisley en Angleterre tous les ans Et puis, en 1975, est apparu le tir sur silhouettes métalliques à l'arme de poing. Cette discipline a permis au Contender d'exprimer toutes ses qualités de puissance, précision et robustesse sur les cinq continents. Nous ne vous ferons pas l'injure de vous expliquer en quoi consiste la silhouette métallique. Le réglement international a été traduit et il existe une version bilingue, anglais sur la page gauche avec la traduction française sur la page droite. Ce réglement est disponible, moyennant 30 Frs, auprès de la Fédération Française de Tir ou de ses ligues régionales. Dans toutes les catégories de tir sur silhouettes métalliques où l'utilisation d'une arme à un coup est autorisée (toutes sauf la catégorie spécifique revolver), le Contender est présent et ne se contente pas des places d'honneur. 24 H / 24 H 365 JOURS PAR AN... (16) code : SILOU mot de passe: FS Toute la Silhouette sur votre MINITEL 24

25 LE RECHARGEMENT POUR LE CONTENDER Il faut connaitre quelques «tours de main» pour recharger efficacement les cartouches destinées au Contender. Nous allons les traiter ici. Tout d'abord, un petit rappel sur la feuillure. Bien que traité dans la rubrique rechargement de France Silhouette, nous pensons que ce sujet mérite d'être reformulé. La feuillure d'un étui se mesure de quatre manières différentes, selon le type de l'étui concerné. La feuillure des étuis à collet rétreint se mesure entre la tranche de culot et une circonférence se situant vers le milieu de l'épaulement (les américains l'appellent «datum line»). Celle des étuis à bourrelet entre la tranche de culot et la face antérieure du bourrelet. Celle des étuis à ceinture entre la tranche de culot et la face antérieure de la ceinture. Celle des étuis droits à gorge entre la tranche de culot et les lèvres de l'étui. Des jauges spéciales sont utilisées pour régler la feuillure. La jauge «GO» est à la dimension maximale admise pour la cartouche considérée alors que la jauge «NO GO» est surdimensionnée de 0,07mm à 0,15 mm. La culasse doit se fermer avec une légère pression sur la jauge GO, mais ne doit pas fermer du tout sur la jauge «NO GO». Il est important que la feuillure de la chambre corresponde le plus exactement possible à la feuillure de l'étui. Les différentes tolérances existant lors de la fabrication des armes, des étuis et des recalibreurs peuvent s'accumuler et aboutir à un excès de feuillure induisant un étirement excessif de l'étui pouvant entrainer sa rupture. Les personnes qui rechargent doivent commencer par oublier les instructions les enjoignant de régler leur recalibreur intégral de façon à ce qu'il soit au contact du support de douille. Nous parlons ici du recalibrage des étuis à collet rétreint (douilles «bouteille»), qu'ils soient à gorge, bourrelet, demi-bourrelet ou ceinture. Si la chambre de votre arme a une tolérance maximum alors que votre recalibreur a une tolérance minimum, le réglage X X A CEINTURE A BOURRELET Dimension de la feuillure (X) en fonction du type d'étui X X Y A GORGE ET COLLET RETREINT A GORGE DROIT 25

26 classique du recalibreur provoquera un excès de feuillure de la chambre par rapport à l'étui qui s'étirera et se brisera rapidement. Il faut régler le recalibreur de façon à recalibrer tout le collet en s'arrêtant à la jonction collet/épaulement. Pour cela, vissez le recalibreur de façon à laisser 5 mm entre sa base et le support de douille lorsque le bélier de la presse est en position haute. Lubrifiez un étui tiré dans la chambre de votre arme (de préférence un étui neuf tiré une fois). Passez le collet au noir de fumée (la flamme d'une simple bougie convient parfaitement). Recalibrez le. Si le recalibrage a commencé, vous verrez où il s'est arrêté sur le collet. Vissez le recalibreur un peu plus, recalibrez et réexaminez le collet encore une fois. Répétez ce processus jusqu'à ce que le recalibrage atteigne la jonction collet/épaulement puis bloquez le recalibreur. Si vous vissez le recalibreur au delà, vous refoulerez l'épaulement et aurez provoqué un excès de feuillure. Lorsqu'une telle cartouche est chambrée, le percuteur la propulse en avant jusqu'à ce que l'épaulement de l'étui vienne en appui sur l'épaulement de la chambre. A ce moment la mise à feu survient. Les parois de l'étui gonflent alors et s'accrochent solidement aux parois de la chambre. Mais, comme le culot qui est massif ne gonfle pas, il recule poussé par la pression jusqu'à ce qu'il entre au contact de la culasse. Ceci provoque un étirement de l'étui ce qui l'affaibli à la jonction culot/paroi. En général trop peu de soin est apporté au recalibrage des étuis à bourrelet ou à ceinture (qui présentent, en plus, un épaulement comme le pour ne citer que lui). En théorie, c'est sans problème. Cependant, si un étui présente un bourrelet ou une ceinture d'épaisseur minimum alors que le logement correspondant dans la chambre est aux cotes maxi, l'étui s'étirera comme pour un étui à collet rétreint dont l'épaulement a été refoulé. Si l'on fait attention à faire coincider la distance entre la cuvette de tir et l'épaulement de la chambre d'une part, et la distance entre la tranche de culot de l'étui et l'épaulement de l'étui d'autre part, il n'y aura pas d'étirement excessif de l'étui. Autrement dit, il faut traiter le Le réglage correct du recalibreur laisse en général un espace avec le bélier Les différentes phases de réglage au noir de fumée. recalibrage des étuis à collet rétreint à bourrelet ou à ceinture comme le recalibrage des étuis à collet rétreint à gorge. Il est nécessaire que ce soit l'épaulement qui arrête l'étui lors du chambrage et non pas le bourrelet. Un anneau circulaire brillant situé au-dessus de la partie massive du culot indique une rupture imminente. Lorsque cet anneau apparait l'étui est hors d'usage car la rupture interviendra généralement au tir suivant. Un tel étui doit être jeté. Il arrive qu'un étirement se produise dès le premier tir, l'étui neuf étant à une cote inférieure à celle de votre chambre. Il existe un moyen simple de le détecter: Prenez un solide morceau de fil de fer de 10 ou 15 cm de long. Pliez à une extrémité une petite portion à 90 degrés et affûtez la pointe. Insérez cette portion pliée et affutée dans l'étui jusqu'à toucher le fond. Puis ramenez la en la faisant soigneusement frotter à l'intérieur de l'étui, 26 tout le long de celui-ci. Si vous ne sentez ni rugosité, ni accrochage, répétez l'opération de l'autre côte de l'étui. Si l'étui a subit un étirement au tir, la pointe du fil de fer s'accrochera de manière perceptible dans le sillon provoqué par l'étirement. A moins que l'étirement soit vraiment excessif, vous pouvez sauvegarder cet étui et le soumettre à plusieurs rechargements simplement en faisant attention, lors du recalibrage,à ne pas refouler l'épaulement. La rupture d'étui intervient également quand de fortes charges sont tirées dans des mécanismes à verrouillage arrière, comme sur certaines armes à levier de sous garde. Les métaux sont suffisamment élastiques pour que la pression au départ du coup fasse «plier» la culasse entre la cuvette de tir et le verrouillage, permettant au culot de l'étui de reculer avec l'étirement à la clef. La solution est de réduire la

27 charge de poudre ou d'utiliser une poudre plus lente, pour diminuer la pression. Tout cela pour vous dire que le Contender est très sensible aux problèmes de recalibrage, non seulement pour les raisons générales décrites précédemment, mais également de par sa conception. Si l'étui est insuffisamment recalibré, le Contender fermera mal, les verrous ne seront pas engagés à fond. Extérieurement ce problème n'est pas visible, l'arme semble correctement fermée. Mais elle ne percutera pas, ou mal, la planchette de sécurité ne s'effacant pas, ou mal, au départ du coup. Surtout, ne pensez pas solutionner le problème en claquant l'arme à la fermeture. UN CONTENDER DOIT SE FER- MER EN DOUCEUR. Le problème réside dans le réglage correct de votre recalibreur. La première chose à faire alors, (et même si vous pensez que votre recalibreur est correctement réglé) est de recalibrer les étuis en revissant l'outil de 1/16 ou 1/8 de tour Essayer ceci avant toute autre intervention. Chambrez alors cet étui (non rechargé) dans votre Contender. Utilisez la carcasse et le canon que vous utilisez habituellement (toujours les problèmes de tolérance): POUR CHAQUE COUPLE CA- NON/CARCASSE, IL EXISTE UN REGLAGE DE RECALIBREUR SPECIFIQUE. Fermez doucement l'arme Vous devez entendre nettement les tenons de verrouillage claquer dans la carcasse. Si le bruit est sourd ou si vous êtes obligés de claquer l'arme l'étui n'est pas assez recalibré. Revissez votre recalibreur de 1/16 de tour et recommencez l'opération. Remarque découlant de ce qui est expliqué ci-dessus: le Contender digère mal les cartouches dont la longueur est calculée pour que le projectile soit au contact des rayures. Problèmes de fermeture toujours. Il est préférable de positionner la partie portante du projectile à 1,5 mm de la prise de rayures. Cela marche très bien et vous évitera des ennuis. De plus, avec les fortes charges, le Contender se comporte comme les armes à verrouillage arrière citées plus haut. Le mécanisme possède une certaine élasticité et à la longue, le corps de l'étui s'allonge ce qui provoque des ratés de percussion (problème de la planchette de sécurité). Il découle de ce qui précède qu'il est préférable de recalibrer entièrement les étuis plutôt que le collet seul. De plus, la longévité des étuis «boostés» à mort s'en ressent. L'arme n'aime pas trop non plus. Il ne sert à rien de pousser le Contender dans ses derniers retranchements. Le choix de calibres est tel que chacun peut trouver la puissance lui LES BONNES ADRESSES FABRICANT: Thompson/Center Arms Route 11, PO Box 2426 ROCHESTER, NH USA - tél : DISTRIBUTEUR EN FRANCE: CTS G.l.E imunarm BP Saint-Etienne Cédex 2 - FRANCE - tél: CANONS «Custom»: BULLBERRY/WOODSMITH 2430 West 350 North 67-5 Hurricane, Utah USA - tél: SSK Industries 721-W1 Woodvue Lane Vintersville, Ohio USA - tél: convenant. Si vous voulez plus de puissance que le 357 Mag, achetez un WCF. Cela ne vous suffit pas? Un est disponible! Pensez aussi à la longueur totale de l'étui. Un étui s'allonge au cours du tir et il arrive un moment où l'extrémité du collet peut serrer dans le cône de raccordement, provoquant les mêmes symptômes. Vous voilà maintenant paré pour affronter la compétition dans les meilleures conditions. Bien entretenu, un Contender peut tirer des dizaines de milliers de cartouches sans problème. A bientôt sur les pas de tir. Jean-Pierre BEURTHERET Michel BOULANGER Freddy DRUBIGNY LES ANCIENS NUMEROS DE FRANCE SILHOUETTE SONT TOUJOURS DISPONIBLES: 30 FRS par Numéro Frais d'envoi inclus. Le numéro 00 est presque épuisé. Le numéro 09, épuisé, sera remplacé par une photocopie. Envoyer un chèque à l'ordre de France-Silhouette à: Mr BOULANGER AV Gallieni Ste SAVINE. 27