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1 SANTE DES ETUDIANTS 2015 emevia - La santé des étudiants en

2 emevia - La santé des étudiants en Contexte et objectifs

3 emevia est le premier réseau de mutuelles étudiantes de proximité EmeVia regroupe les mutuelles régionales. Les mutuelles étudiantes du réseau emevia gèrent le régime étudiant de sécurité Sociale de près de étudiants : elles rassemblent la majorité des étudiants affiliés à la Sécurité Sociale étudiante. Les mutuelles étudiantes de proximité ont trois missions principales: La gestion du régime étudiant de Sécurité Sociale. L'offre de garanties complémentaire santé. La mise en place d'actions en promotion de la santé. La prévention santé est une priorité des mutuelles du réseau emevia. Leur connaissance des étudiants leur permet d offrir des actions de promotion santé adaptées aux étudiants. 3

4 Présentation de l étude et de ses objectifs Depuis 1999 et tous les deux ans, le réseau emevia réalise une enquête sur la santé des étudiants pour détecter et actualiser leurs besoins spécifiques en matière de prévention santé. En 2015, il s agit de la 9 ème édition du baromètre sur la santé des étudiants qui est confiée depuis 2008 à CSA. Plus précisément, ce baromètre a pour objectif de : mesurer leur consommation d alcool, tabac, de cannabis et de drogues dures cerner la perception par l étudiant de sa santé et de son moral dégager les besoins d informations et d accompagnement en matière de santé Et d analyser ces données selon le profil des étudiants, leurs cursus d étude ou leurs conditions de vie. Cette présentation concerne le 1 er volet d analyse des résultats et porte plus précisément sur la consommation d alcool, de tabac, de cannabis et autres drogues «dures» 4

5 emevia - La santé des étudiants en Principes méthodologiques

6 Méthodologie de l enquête Santé des étudiants 2015 Echantillon de étudiants sélectionnés de façon aléatoire par chaque mutuelle étudiante participant à l enquête. Chacune a sélectionné par tirage aléatoire une liste d étudiants à partir d un fichier initial complet regroupant à la fois : les affiliés à la sécurité sociale étudiante et adhérents à une mutuelle complémentaire, les affiliés à la sécurité sociale étudiante non adhérents à une mutuelle complémentaire, les non-affiliés à la sécurité sociale étudiante mais adhérents à une mutuelle complémentaire ou à la CMU Mode de recueil : un questionnaire auto-administré d une durée de 30 minutes environ a été adressé avec un double mode de recueil D abord, par Internet du 20 janvier au 2 février 2015 Puis par voie postale du 24 février au 31 mars 2015 avec enveloppe-t pour les étudiants n ayant pas répondu par Internet Taux de retour global et par mode de recueil Nombre d étudiants sollicités Nombre de répondants Taux de retour TOTAL ,2% Recueil Internet ,2% Recueil par voie postale ,3% Ce double recueil a permis de progresser sur le taux de retour à 18,2% alors qu il n était que de 12,3% en

7 emevia - La santé des étudiants en Profil des étudiants répondants

8 Un échantillon 2015 conforme à la structure de la population des étudiants français Age et sexe 23 ans et plus De 21 à 22 ans Moins de 21 ans Echantillon vs national : hommes : 3577= 44,5% vs 46,3% / Femmes : 4461=55,5% vs 53,7% Age moyen = 21,3 ans vs 22 ans 8

9 Un échantillon qui intègre la diversité des établissements fréquentés et des filières avec 47,8% des étudiants en université 9

10 emevia - La santé des étudiants en Consommation d alcool et de produits psychoactifs

11 Définition de 3 profils selon le niveau et la fréquence de consommation d alcool Au cours des 12 derniers mois, a bu une boisson alcoolisée Quantité consommée lors d une journée de consommation ordinaire Ne boit pas d alcool 1 fois par mois ou moins souvent 2 à 4 fois par mois Deux fois et plus par semaine 1 ou 2 verres Buveur modéré Buveur modéré Buveur modéré 3 ou 4 verres Buveur modéré Buveur modéré Buveur excessif 5 ou 6 verres Buveur excessif Buveur excessif Buveur excessif 7 verres ou plus Buveur excessif Buveur excessif Buveur excessif Ne boit pas d alcool Non buveur 11

12 21,1% des étudiants sont des buveurs excessifs et jusqu à 30,4% parmi les étudiants en école d ingénieur ou de commerce, en légère augmentation depuis 2013 (20,3%) + Un peu plus de non buveurs parmi : - Femme : 19,4% - BTS : 20,1% - Filière éco/gestion : 21,3% - Domicile parental : 21,8% - 1 ère année d études : 21,1% + Un peu plus de buveurs excessifs parmi : - Etudiants en école : 30,4% - Filière ingénieur : 28,5 et commerce/communication/marketing : 27,6% - En dehors du domicile parental : 23,9% / Colocation : 29,3% - Homme : 29,5% - A déjà pensé au suicide : 29,0% 12

13 Près de 3 étudiants sur 4 ont conscience d avoir déjà trop bu Q. Avez-vous déjà eu conscience d'avoir trop bu? + Un peu plus de conscience d avoir trop bu parmi : - Plus de 23 ans : 79,4% - Homme : 77,2% - En école : 80,0% - Colocation : 83,4% 13

14 Cependant, ils restent peu nombreux à ressentir le besoin de diminuer leur consommation Q. Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons alcoolisées + Un peu plus de besoin de diminuer la consommation parmi : - A déjà eu conscience d avoir trop bu : 19,3% - Hors domicile parental : 15,9% - En école : 20,7% - Etudie en master : 20,3% - Homme : 18,0% 14

15 Seuls 13,7 % des étudiants estiment avoir été influencés par les campagnes nationales et seulement 12,5% des buveurs excessifs 13,7% 14,8% 12,5% 15,4% ST arrêter ou réduire 15

16 Les buveurs excessifs d alcool : des étudiants bien intégrés, conscients de leurs dérives mais peu sensibilisés à la prévention sont des étudiants sociables, bien intégrés Ils sont plus nombreux à avoir eu des rapports sexuels que l ensemble (84,7% vs 72,0%) Ils peuvent discuter avec un(e) ami(e) en cas de problèmes (71,5% vs 66,0%) Ils passent plus de temps sur les réseaux sociaux (44,8% passe plus d une heure par jour vs 39,7%) Ils pratiquent du sport (65,7% vs 61,6%) sont davantage des hommes (62,2% vs 44,5%), des étudiants dont le père appartient à une CSP+ (63,6 vs 55,3%). Ils ne se différencient pas par leur âge Les buveurs excessifs d alcool sont peu demandeurs en matière de prévention Ils consultent moins le médecin (43,1% vs 53,2%) Ils sont moins demandeurs de prévention sur l alimentation (27,1% vs 32,6%) Les campagnes nationales de prévention les touchent très peu (incite à arrêter 0,4% vs 2,5%) mais ont un mode de consommation qui a tendance à dériver Ils ont conscience de boire trop (90,3% vs 73,5%) et ressentent le besoin de diminuer leur consommation (25,2% vs 14,8%) Ils consomment davantage de cannabis (44,8% de consommateurs occasionnels ou réguliers vs 20,5%) Ils boivent plus de café (58,6% en boivent au moins une fois par jour vs 44,8%) Ils ont une alimentation moins équilibrée (58,7% vs 62,5%) 16

17 Au cours des douze derniers mois, avezvous fumé du cannabis au cours des 12 derniers mois? Profil des fumeurs de cannabis Au cours de votre vie, avez-vous fumé du cannabis au cours de votre vie? Non, pas au cours des 12 derniers mois 1 fois par mois ou moins souvent Non Non consommateur Non consommateur Oui Consommateur expérimental ou ex- consommateur Consommateur occasionnel 2 à 4 fois par mois Non consommateur Consommateur régulier 2 fois par semaine et plus Non consommateur Consommateur quasi quotidien 17

18 37,7% des étudiants ont déjà consommé du cannabis, que ce soit pour expérimenter ou quotidiennement en légère augmentation par rapport à 2013 ( 35,8%) Fumeurs de cannabis + Un peu plus de consommateurs quasi quotidien parmi : - Filière lettre/langue/journalisme : 5,2%, Sciences humaines et sociales : 5,4%, commerce/communication/marketing : 5,1%, agriculture/agroalimentaire/environnement : 8,2% - Buveur excessif : 9,6% - Fumeur quotidien : 17,3% 18

19 Les consommateurs quasi quotidien de cannabis sont des polyconsommateurs de produits psychoactifs Ils sont plus nombreux à être des fumeurs actuel (90,5% vs 26,2%) Les consommateurs quasi quotidiens de cannabis Ils sont plus nombreux à être des buveurs excessifs (59,5% vs 21,2%) Une consommation de drogues dures plus forte (ecstasy/mdma 32,4% vs 2,6%, poppers 22,8% vs 4,6%, cocaïne 17,4% vs 1,5%) 19

20 Le cercle vicieux de la consommation de cannabis : l illusion de la gestion du stress masque la dégradation de l hygiène de vie ont une mauvaise alimentation Ils sont plus nombreux à juger leur alimentation non-équilibrée (53,2% vs 37,5%) Ils sont plus nombreux à avoir un mauvais appétit que l ensemble (16,0% vs 4,9%) Ils sont plus nombreux à manger moins de 3 repas par jour (50,1% vs 22,3%) Ils estiment bien gérer leur stress (57,7%) Les consommateurs quasi quotidien de cannabis et pourtant Les étudiants qui ont un mauvais appétit gèrent mal leur stress (63,5% vs 39,4%) D ailleurs, ils prennent plus de produits ou médicaments pour dormir (26,1% vs 12,0%) ont un sommeil dégradé et se sentent davantage fatigués au réveil (72,9% vs 64,6%) estiment leur sommeil moins bon que l ensemble des étudiants (31,8% dorment mal vs 22,4%) 20

21 Les produits psycho-actifs restent consommés par une minorité Consommation de psycho-actifs au cours des 12 derniers mois Poppers Ecstasy/MDMA Champignons hallucinogènes Cocaïne Nouveaux Produits de Synthèse Pas présent en

22 Combien de cigarettes (cigarettes classiques ou roulées) Profil des fumeurs de tabac Ne fume pas actuellement Fume occasionnellement Quelle est votre situation actuelle vis-à-vis des produits du tabac (cigarettes, tabac à rouler, cigarillo, chicha)? N a jamais fumé Non fumeur actuel Ex-fumeur Non fumeur actuel Fumeur occasionnel Fumeur occasionnel Fumeur quotidien Moins de 10 cigarettes 10 cigarettes et plus Fumeur quotidien modéré Fumeur quotidien excessif 22

23 En 2015, 26,2% des étudiants se déclarent fumeurs dont 6,1% fument quotidiennement plus de 10 cigarettes par jour, chiffre en légère augmentation par rapport au 5,5% mesuré en Un peu plus de non fumeurs parmi : - Classe préparatoire : 80,2% - Filière scientifique : 80,4%, médical : 79,4%, école d ingénieur : 78,7% - Habite en résidence CROUS : 79,3% - Non buveurs : 94,2% + Un peu plus de fumeurs excessifs parmi : - Filière commerce/communication/marketing : 9,5% - A déjà ressenti le besoin de diminuer sa consommation d alcool : 12,2% - Buveur excessif : 13,4% - 23 ans et plus : 7,6% 14,0% 14,2% ST fumeur quotidien 23

24 2015 : une augmentation importante de la consommation de tabac à rouler qui monte à 37,8% et jusqu à 50,9% chez les fumeurs quotidiens de 10 cigarettes et plus + Un peu plus de fumeurs de tabac à rouler parmi : - Homme : 45,2% - Filières sciences humaines et sociales : 51,6%, lettre/langue/journalisme :49,7% - Hors du domicile parental : 40,3% - Se considère régulièrement en difficultés financières : 44,3% - Buveurs excessifs : 45,7% 24

25 Un effet désincitatif des augmentations du prix plus reconnu que celui des campagnes nationales de prévention, même si cela ne concerne encore que 1/3 des étudiants Q. Les augmentations successives du prix du tabac vous ont-elles : Q. Les campagnes nationales de prévention sur le tabac vous ont-ils elles incité à : 36,6% 27,8% 25

26 Les augmentations du prix comme les campagnes de prévention ont un impact plus important sur les fumeurs modérés que sur les fumeurs excessifs Q. Les augmentations successives du prix du tabac vous ont : Q. Les campagnes nationales de prévention sur le tabac vous ont-ils elles incité à : 42,9% 28,1% 23,1% 20,6% 26

27 Les fumeurs quotidiens sont plus anxieux que la moyenne et en quête d apaisement sont des étudiants qui ont une mauvaise hygiène de vie Ils sont plus nombreux à manger moins de 3 repas par jour (38,6% vs 22,3%) Ils consomment occasionnellement et régulièrement du cannabis (55,0% vs 20,5%) Ils consomment plus de café que l ensemble (72,1% vs 44,8%) Ils sont moins nombreux à pratiquer un sport (52,1% vs 61,5%) sont anxieux et recherchent des solutions Les fumeurs quotidiens et peu à l aise financièrement Ils sont plus nombreux à se considérer en difficultés financières (70,1% vs 51,5%) Ils ont davantage des découverts bancaires (45,4% vs 26,3%) Ils sont plus nombreux à prendre des médicaments pour dormir (18,4% vs 12,0%) Ils sont demandeurs de prévention sur la dépression (30,1% vs 22,0%) et sur le tabac (11,1% vs 2,9%) mais les solutions proposées ont peu d impact Peu se déclarent incités par les campagnes nationales à arrêter de fumer (2,4% vs 4,8%) Les augmentations successives du prix du tabac ne les incitent pas à arrêter de fumer (0,6% vs 5,0%) 27

28 28 5 Récapitulatif des réseaux bayésiens

29 En résumé : les chiffres clés de 2015 sur les addictions des étudiants (1/2) Alcool : l «éclate sociale» des étudiants bien intégrés Légère augmentation du nombre de buveurs excessifs qui atteint le seuil de 21,1% en Les buveurs excessifs sont plus des hommes (62,2% vs 44,5%) dont le père appartient à une CSP plus élevée (63,6% vs 55,3%) : o Des étudiants bien intégrés socialement : plus nombreux à avoir eu des rapports sexuels (84,7% vs 72,0%), qui peuvent discuter de leurs difficultés avec un ami (71,5% vs 66,0%), passent plus de temps sur les réseaux sociaux (44,8% passent plus d 1 heure par jour vs 39,7%) et sont plus nombreux à pratiquer un sport (65,7% vs 61,6%) o Ils sont peu demandeurs en matière de prévention : peu de consultation du médecin (43,1% vs 53,2%), pas de demande en terme de prévention alimentaire (27,1% vs 32,6%) et les campagnes nationales de prévention les touchent peu (incite à arrêter 0,4% vs 2,5%) o Mais ont une consommation qui a tendance à dériver : sont plus nombreux à prendre conscience d avoir trop bu (90,3% 73,5%) et à ressentir le besoin de diminuer leur consommation (25,2% vs 14,8%), consomment davantage de cannabis (44,8% vs 20,5%), boivent plus de café (58,6% au moins une fois par jour vs 44,8%) et ont une alimentation moins équilibrée (58,7% vs 62,5%) Cannabis : le cercle vicieux des consommateurs de cannabis en matière de gestion du stress L expérimentation et la consommation régulière de cannabis progressent (respectivement de 14,4 % à 17,2% et de 3% à 3,4% Les consommateurs quasi quotidien de cannabis : o Déclarent bien gérer leur stress (57,7%) o Mais ont une mauvaise hygiène de vie et une mauvaise alimentation : ils sont plus nombreux à être des fumeurs actuels (90,5% vs 26,2%), sont des buveurs excessifs (59,5% vs 21,2%), consomment des drogues dures (ecstasy/mdma 32,4% vs 2,6%, poppers 22,8% vs 4,6%, cocaïne 17,4% vs 1,5%), jugent leur alimentation non-équilibrée (53,2% vs 37,5%), ont mauvais appétit (16,0% vs 4,9%) et mangent moins de 3 repas par jour (50,1% vs 22,3%) o Ont un sommeil dégradé : ils prennent plus de médicaments pour dormir (26,1% vs 12,0%), se sentent davantage fatigués au réveil (72,9% vs 64,6%) et estiment que leur sommeil est moins bon que l ensemble des étudiants (31,8% dorment mal vs 22,4%) o Et pourtant les étudiants qui ont de moins bonnes habitudes alimentaires, ou ceux qui fument du tabac ou ceux qui dorment mal ont plus de diificultés à gérer leur stress (exemple : ont un appétit et gèrent mal leur stress (63,5% vs 39,4%)) 29

30 En résumé : les chiffres clés de 2015 sur les addictions des étudiants (2/2) Tabac : les fumeurs quotidiens sont plus tendus, un peu en dérive mais ils cherchent à s en sortir Stabilité voire recul de 14,2 à 14 % du nombre de fumeurs quotidiens Les fumeurs quotidiens : o Ont une moins bonne hygiène de vie que l ensemble des étudiants : mangent moins de trois repas par jour (38,6% vs 22,3%), consomment plus de cannabis (55,0% vs 20,5%), consomment plus de café (72,1% vs 44,8%) et sont moins nombreux à pratiquer un sport (52,1% vs 61,5%) o Sont peu à l aise financièrement : car plus nombreux à être en difficultés financières (70,1% vs 51,5%) et à avoir un découvert bancaire (45,4% vs 26,3%) o Malgré tout ils recherchent des solutions : ils prennent plus de médicaments pour dormir (18,4% vs 12,0%) et demandent plus de prévention sur la dépression (30,1% vs 22,0%) et le tabac (11,1% vs 2,9%) o Malheureusement un impact faible des solutions proposées : des campagnes nationales qui n incitent pas à arrêter de fumer (2,4% vs 4,8%) et des augmentations du prix du tabac qui n incitent pas non plus à arrêter de fumer (0,6% vs 5,0%) Alerte sur le décalage entre les attentes des étudiants en matière d information et d aide et les campagnes nationales des pouvoirs publics peu efficaces sur la cible étudiante. L apport des mutuelles étudiantes qui agissent en proximité et s appuient sur les pairs est vivement apprécié. 30

31 en savoir plus : 10, rue Godefroy Puteaux Tel. : Fax :

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