Progrès thérapeutique et innovation pharmacologique ne doivent pas être confondus. Le



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Méthodologies d évaluation et mesures des progrès thérapeutiques Résumé Progrès thérapeutique et innovation pharmacologique ne doivent pas être confondus. Le premier est relatif à ce qu il sera possible d atteindre en termes d amélioration du bénéfice ou de diminution du risque pour les patients ou pour les populations, le second fait référence à la nature biotechnologique de la nouveauté pharmacologique. Le progrès thérapeutique est donc contextuel et conjoncturel, i.e dépendant de pratiques thérapeutiques et préventives dans la population concernée et au moment où le nouveau médicament est rendu disponible. Sa mesure vise à évaluer le gain obtenu en condition réelle l utilisation de la nouvelle molécule. Néanmoins, dès lors qu un mouveau médicament est suceptible d être mis à disposition des prescripteurs et des décideurs de santé publique, la question de l évaluation du progrès thérapeutique se pose en 2 temps. Tout d abord quelle est la quantité de progrès thérapeutique attendu? Ce premier temps nécessite de confronter aux besoins thérapeutiques, les résultats issus des études cliniques sur lesquelles reposent l autorisation de mise sur le marché. Ceci afin d anticiper le progrès thérapeutique qui devrait être attribuable à la mise à disposition du nouveau médicament. Cette première question est de l ordre du pari (par exemple, combien de décès ou d évènements morbides sont susceptibles d être évités?) et sa réponse nécessite que le pari soit crédible et, que les incertitudes liées, par exemple à la variabilité possible de l utilisation future de ce produit, soient formalisées (enjeux de sécurité, adaptation des populations, réalité du gain, évolution du contexte). A ce stade, plusieurs difficultés doivent être surmontées. Tout d abord, actuellement la grande majorité des essais clinique visent à conclure à la non infériorité du candidat médicament comparativement à un médicament de référence. Les résultats issus de ce type d approche (non infériorité) sont intrinsèquement inaptes à signer un progrès thérapeutique, sauf si un gain apparaît sur d autres critères que celui sur lequel l efficacité a été évaluée lors de la phase de recherche clinique. Par ailleurs, l interprétation qualitative d une

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5(0(5&,(0(176 Pierre FENDER Françoise ICHOU François MEYER Hélène MATHIEX-FORTUNET Marina CHAUVENET Alain CASTAIGNE Pascale JOLLIET Faiez ZANNAD Jean Michel JOUBERT Jean Pierre LEHNER Michel MARTY Martine PIGEON Brigitte CALLES Joëlle MICALLEF Bernard ROUVEIX Bertrand DIQUET Michel LIEVRE Jean-Pierre BADER Jean-Michel ALEXANDRE Isabelle GIRI Olivier AMEDE-MANESMES Myriam BOUHASSIRA Didier GUILLEMOT Georges FRANCE

*,(16;; 5HVWLWXWLRQWDEOHURQGH1ƒ 0pWKRGRORJLHG pydoxdwlrq HWPHVXUHVGHVSURJUqVWKpUDSHXWLTXHV $PELWLHX[PDLVKXPEOH 1HSDVQLHUO H[LVWDQW ± 3DVGHUHPLVHGHFDXVHQLGHV JXLGHOLQHV ª H[LVWDQWVQLGHO pydoxdwlrqh[lvwdqwh ± 2XYULUGHVSHUVSHFWLYHVSRXUOHIXWXU

Littré, édition de 1973 Méthodologie : Art de diriger l esprit humain dans la recherche de la vérité Méthodes : Ensemble de procédés raisonnés pour faire quelque chose Evaluation : Estimer la valeur d une chose, fixer approximativement une quantité Mesure : Action de comparer un objet avec la quantité admise conventionnellement comme unité (ou référence), afin d en connaître les rapports Progrès : toute sorte d augmentation, d avancement en bien Thérapeutique : Qui a rapport au traitement des maladies. La thérapeutique : Partie de la médecine qui donne les préceptes sur le choix et l administration des moyens curatif des maladies et sur la nature des médications

3URJUqVWKpUDSHXWLTXH /HFRQWH[WHHWOHSRLQWGHYXH /HSURJUqVWKpUDSHXWLTXHQ HVWSDVXQHYDOHXUXQLYHUVHOOH /HSRLQWGHYXHSDWLHQWWKpUDSHXWHGpFLGHXUOHTXHOLQGXVWULHO ([HPSOHGHO pwxgh2uhjrqohfkrl[ghodsrsxodwlrq 3ULVHVHQFKDUJHGHVJUHIIHVGHPRHOOHYHUVXVDXWUDLWHPHQWGX UKXPH «ª 2EMHWGXSURJUqVWKpUDSHXWLTXHFODVVHRXPROpFXOH 4XLHVWO XWLOLVDWHXUGXSURJUqVWKpUDSHXWLTXH",QGXVWULHO3D\HXUSOXW{WSDUSURGXLW 6RFLpWpVDYDQWHSDUJURXSHKRPRJqQHFODVVH" $VSHFWG\QDPLTXHFRQWH[WHVWHPSRUHOHWJpRJUDSKLTXH &RQWH[WH!EHVRLQ 7HPSRUHOO pyroxwlrqghvfrqqdlvvdqfhvghodpdodglhydfflqdwlrq WXEHUFXORVHDYDQWRXDSUqVODPLVHjGLVSRVLWLRQ *prjudskltxhhqirqfwlrqgho RUJDQLVDWLRQGHVVRLQV«

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quantité de progrès thérapeutique dépend du point de vue des acteurs (patient, thérapeute, décideur, industriel). Enfin, la caractérisation épidémiologique du besoin thérapeutique auquel une nouvelle molécule pourrait répondre reste souvent peu précise, en raison de l abscence de mise en oeuvre précoce de travaux ou d analyses épidémiologiques relatives à la population au sein de laquelle le médicament sera mis à disposition. Dès lors, il apparait que l anticipation du progrès thérapeutique ne doit pas attendre que le candidat médicament ait obtenu son autorisation de mise sur le marche mais, doit être initier dès les stades les plus précoces du développement clinique de la molécule. Ensuite survient l évaluation du progrès thérapeutique effectif. Celui ci s inscrit dans le suivi de l usage du médicament, il sera issu de données d observations concernant l impact en population de l usage de la molécule. Destiné à être confronté au pari et aux incertitudes initiale (en termes de bénéfice et en termes de risque), ses objectifs et les méthodes mises en oeuvres doivent être déterminées avant que le médcament soit mis à la disposition de la collectivité.