Les glandes sudorales ou sudoripares
Table des matières Table des matières 3 I - Introduction 5 II - Les glandes apocrines 7 III - Les glandes écrines 9 IV - TROUBLES FONCTIONNELS DES GLANDES SUDORALES 11 A.Types d'hyperhydrose...11 B.Causes des hyperhidroses...12 C.Complications des hyperhidroses...12 D.Pathologies associées aux hyperhidroses...12 V - Traitement de la transpiration excessive 13 3
I - Introduction I Avec les ongles, les poils, les glandes sébacées et les glandes sudorales (ou sudoripares) constituent les annexes cutanées. Elles sont disséminées sur l'ensemble de la peau du corps. Les glandes sudorales sont de taille minuscule, situées dans l'épaisseur du derme ou du tissu cellulaire sous cutané. Elles sont en forme de tube, dont l'extrémité profonde, pelotonnée sur elle même, constitue le glomérule. Ce glomérule est entouré de cellules myo-épithéliales qui permettent, par leur contraction, l'évacuation de la sueur. L'innervation de ces glandes est sympathique. Ce sont des glandes exocrines, c'est à dire qu'elles libèrent leur sécrétion par l'intermédiaire d'un canal excréteur, qui fait suite au glomérule, qui traverse le derme, l'épiderme et vient s'ouvrir à l'extérieur par un pore sudoripare. On distingue deux types de glandes sudorales : les glandes apocrines et les glandes écrines. 5
Les glandes II - apocrines II Les glandes apocrines dont la sécrétion est expulsée avec une partie de la cellule où elle est accumulée. Elles n'existent normalement que pendant la vie fœtale et ne persistent chez l'adulte (se développent à la puberté) que dans les zones pileuses (aine, aisselles, anus, appareil génital). Le tube excréteur des glandes apocrines s'ouvre dans un follicule pilosébacé (petit élément en forme de sac situé à la racine d'un poil ou d'un cheveux). La sécrétion apocrine est un liquide visqueux composé à 95 % d'eau et de lipide. Son ph est basique. Les glandes apocrines fabriquent un liquide sans odeur qui se décompose sous l'influence de bactéries et acquiert alors une odeur désagréable et caractéristique. Le rôle de ces glandes n'est pas très bien connu (élimination des déchets (rôle moins important)). 7
Les glandes écrines III - III Au nombre d'environ deux millions (plus nombreuses que les glandes apocrines), les glandes écrines sont également à l'origine de la sueur. Elles sont particulièrement nombreuses au front, à la paume des mains, aux aisselles, à la plante des pieds, à la poitrine, aux territoires des aisselles et les parties génitales. Elles fonctionnent dès la naissance. Elles sont constituées de tubes enroulés, appelés des glomérules et se prolongeant par un canal excréteur (le canal sudorifère) qui débouche au niveau de la peau par un pore. La sueur d'origine écrine est particulièrement riche en sel (chlorure de sodium) (99 %) et en eau. Son ph est acide. La fabrication et le relargage (excrétion) de la sueur dépendent du système nerveux sympathique et sont régulés par l'hypothalamus (glande située dans le cerveau). Sous le coup du stress ou de la chaleur, les glandes eccrines peuvent secréter jusqu'à 10 litres de sueur par jour. La transpiration (eccrine) est une réponse normale à l'augmentation de la température du corps (chaleur, exercice physique, fièvre) et à l'émotion. Le rôle de ces glandes est : la thermorégulation : son augmentation, après un ordre donné par le système nerveux végétatif, entraîne son évaporation et consécutivement une baisse de la température du corps. La fièvre, le stress et certains médicaments contenant de l'acétylcholine ou de l'adrénaline sont susceptibles d'augmenter sa fabrication (sécrétion). - la thermorégulation : son augmentation, après un ordre donné par le système nerveux végétatif, entraîne son évaporation et consécutivement une baisse de la température du corps. La fièvre, le stress et certains médicaments contenant de l'acétylcholine ou de l'adrénaline sont susceptibles d'augmenter sa fabrication (sécrétion). - l'équilibre hydro-électrique - élimination des déchets du métabolisme 9
TROUBLES IV - FONCTIONNELS DES GLANDES SUDORALES IV Types d'hyperhydrose 11 Causes des hyperhidroses 12 Complications des hyperhidroses 12 Pathologies associées aux hyperhidroses 12 Anhydrose congénitale absence de glandes sudorales écrines entraînant un problème de thermorégulation Hypohydrose diminution de la sudation, elle peut être responsable d'un prurit. Miliaire sudorale éruption cutanée intensément prurigineuse liée à un blocage des contractions glandulaires par des débris. Bromhidrose Sécrétion en ± grande abondance d'une sueur malodorante à la plante du pied. Hyperhydrose sécrétion excessive de sueur à la surface de la peau suite à une suractivité des glandes eccrines. Les cas familiaux d'hyperhidrose ne sont pas rares, mais la transmission est mal connue. Cette condition peut être généralisée ou localisée, particulièrement aux endroits riches en glandes sudoripares. A.Types d'hyperhydrose L'hyperhydrose localisée semble répondre à des stimuli émotifs, elles sont le plus souvent essentielles, elles prédominent chez les hommes. Les glandes palmo-plantaires sont régulées par les stimuli émotionnels. La région axillaire est le siège d'une triple sudation (thermique, émotionnelle et apocrine). L'hyperhidrose généralisée est associée à des causes métaboliques (hypoglycémie, hyperpituitarisme), infectieuses, pharmacologiques, toxiques, neurologiques et/ou hématologiques. En cas d'hyperhidrose généralisée ou d'hyperhidrose localisée récemment dans une zone inhabituelle, il est indispensable de rechercher une cause. 11
TROUBLES FONCTIONNELS DES GLANDES SUDORALES B.Causes des hyperhidroses les hyperhidroses primitives ou essentielles : secondaires à un fonctionnement excessif des circuits réflexes impliqués dans la sudation eccrine. L'hyperhidrose essentielle de la plante, de la paume et des aisselles est une pathologie relativement fréquente (12% de la population des plus de 15 ans). Elle débute t à la puberté, atteint un maximum vers 30-40 ans et décroît avec l'âge. Sur un fond continu, majoré chez les femmes par la chaleur et par l'approche des règles, surviennent des crises sudorales déclenchées par l'émotion, la douleur, la fatigue ou un choc psychoaffectif. les hyperhidroses secondaires à des maladies. - hyperhidroses localisées : gustative (café, chocolat, acide citrique, beurre de cacahouète, épices et aliments épicés ), olfactive, lésions neurologiques (hyperhidrose du visage après ablation de la parotide ou après sympathectomie) - hyperhidroses généralisées : ménopause, obésité, maladies neurologiques (neuropathie diabétique, syringomyélie, hémiplégie, syndrome du défilé costo-claviculaire...), médicaments (antidépresseurs, aspirine, béta-bloqueurs, Insuline...), maladies endocriniennes (hyperthyroïdie, diabète, hyperpituitarisme), autres maladies (hypoglycémie, choc hypovolémique, cancers). C.Complications des hyperhidroses la sudation excessive est un problème esthétique gênant, handicapant voire paralysant. L'hyperhidrose palmaire est la plus invalidante avec une gêne sociale ( le patient redoute de serrer les mains) et un handicap professionnel (chirurgien, musicien, électricien...). En cas d'hyperhidrose axillaire, les vêtements humides se décolorent et les tissus se détériorent. L'hyperhidrose plantaire favorise la prolifération bactérienne et accélère la détérioration des chaussures. Une odeur désagréable peut entraîner des répercussions sociales importantes. Il se forme souvent un cercle vicieux, car la transpiration excessive des mains ou des aisselles est souvent embarrassante et génère un stress qui la majore. D.Pathologies associées aux hyperhidroses l'acrocyanose et le phénomène de Raynaud. les infections fongiques et bactériennes liées à la macération. l'eczéma de contact. la kératose ponctuée des paumes et des plantes. la bromhidrose : odeur désagréable de la sueur (surtout au niveau des pieds). 12
Traitement de la V - transpiration excessive V Hyperhidroses localisées Chlorure d'aluminium : traitement local de référence, sous forme de liquide ou de crème, appliqué sur une peau bien sèche, il stoppe la transpiration. Ionophorèse : traitement de seconde intention des hyperhidroses palmoplantaires modérées. Il nécessite un appareillage ( à base de courant électrique). On fait passer un courant électrique dans des bacs remplis d'eau dans lesquels on trempe les mains et/ou les pieds à traiter. Le traitement débute en général par 3 à 5 séances de 10 minutes par semaine, jusqu'à l'obtention d'un résultat satisfaisant puis 2 à 3fois par semaine. Ce traitement est sans danger, efficace et bien toléré. Botox : la toxine botulique de type A est un traitement rapide, sans danger et très efficace des hyperhidroses axillaires qui ne répondent pas au chlorure d'aluminium. Le coût est élevé. Le médecin détermine d'abord la zone qui transpire le plus grâce au test à l'iode (on applique une solution iodée sous l'aisselle, puis de l'amidon --> coloration bleue des zones qui transpirent). Le médecin réalise en général 10 injections par aisselle. Ces injections sont peu douloureuses, car l'aiguille est extrêmement fine et la piqûre superficielle, une anesthésie locale par crème EMLA peut être indiquée. L'effet se fait sentir deux jours après les injections et augmente pour atteindre son maximum dans un mois. La durée d'action varie en fonction de chaque patient Les injections doivent être répétées à intervalle régulier car il s'agit seulement d'un traitement suspensif. Les injections de toxine botulique sont efficaces pour les mains et les pieds, mais les injections sont douloureuses. Interventions chirurgicales : - Excision chirurgicale des glandes sudorales eccrines des aisselles : solution simple, efficace, définitive et sans danger. - Sympathectomie endoscopique transthoracique : envisagée dans les hyperhidroses palmaires très invalidantes. Les effets secondaires comportent surtout une hyperhidrose compensatrice (thorax, dos, cuisses). Hyperhydroses généralisées les anticholinergiques stoppent la transpiration mais souvent avec des effets secondaires gênants. 13