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Découvrez la rue Principale Introduction...................... 1 Le 120, rue Principale Est........... 2 Le 2, rue Principale Est............. 4 Le 75-77-99, rue Principale Ouest Édifice Deragon................... 6 Le 78-80, rue Principale Ouest....... 8 Le 205, rue Principale Ouest........ 10 Le 245-251, rue Principale Ouest Hôtel Union..................... 12 Le 250-256, rue Principale Ouest Maison de la compagnie Dominion Cotton Mills -1............ 14 Le 276, rue Principale Ouest Maison de la compagnie Dominion Cotton Mills - 2........... 16 * Le 290, rue Principale Ouest Hôtel Grand Central................ 18 Le 304-322, rue Principale Ouest Édifice Joseph-Philippe Gosselin...... 20 Le 324-326, rue Principale Ouest..... 22 Le 429-431, rue Principale Ouest..... 24 Le 439-451, rue Principale Ouest Édifice Dolloff.................... 26 Le 503, rue Principale Ouest........ 28 Le 708, rue Principale Ouest Maison Merry.................... 30 Le 771-773, rue Principale Ouest..... 32 Pour en savoir plus............... 34 Réponses....................... 35 7 5-7 7-9 9 2 4 5-2 5 1 2 0 5 1 2 0 2 7 8-8 0 2 5 0-2 5 6 2 7 6 2 9 0 3 0 4-3 2 2 4 2 9-4 3 1 3 2 4-3 2 6 4 3 9-4 5 1 7 7 1-7 7 3 5 0 3 7 0 8

Rue Principale Ouest, vers l ouest, à l angle des rues Principale et Merry vers 1925. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. La rue Principale Ouest, vers l est, vue du haut du Magog Opera House. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. Date inconnue. Le Magog Opera House à droite, à l angle des rues Principale Ouest et Deragon vers 1910. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. La rue Principale Ouest, vers l ouest, à l angle des rues Principale et Merry. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. Date inconnue. Parcourir la rue Principale de Magog est une occasion de remonter dans le temps. Les quelque 120 édifices anciens qui y sont érigés évoquent une riche période historique. Dans la seule portion ouest de la rue Principale, près de 50 édifices anciens construits entre 1821 et 1950 sont encore conservés. Ces édifices offrent une diversité architecturale tout en constituant de précieux témoins de l histoire magogoise. Différents styles et types d architecture s y retrouvent : maisons de type vernaculaire états-unien, néo-queen Anne et d inspiration Nouvelle-Angleterre, immeubles de forme cubique et ceux inspirés par le néo-italien. C est sans parler bien sûr des représentants de l architecture industrielle et des bâtiments commerciaux, typiques de cette artère. Aussi, l idée nous est-elle venue de vous présenter quelques-uns d entre eux. Vous prendrez plaisir à découvrir des spécificités sur la typologie, les composantes architecturales distinctives et, souvent, le contexte dans lequel ces bâtiments ont été construits. Bonnes découvertes! Découvrez la rue Principale { 1

120 rue Principale Est Au début des années 1920, la compagnie Dominion Textile fait bâtir un nouveau barrage sur la rivière Magog. Elle érige alors cet édifice afin d y loger sa centrale hydroélectrique. Ce bâtiment industriel fait de brique, avant tout fonctionnel, se démarque par la simplicité de ses formes et de sa composition. Il est constitué d un corps principal et d un corps secondaire, tous deux de plan rectangulaire et surmontés d un toit plat. L étage offre une hauteur réduite par rapport à celle du rez-de-chaussée ; en architecture, on parle alors d étage attique. Comme c est le cas en architecture industrielle, l ornementation est limitée au minimum. Mais elle est bien présente lorsqu on observe le bâtiment attentivement. Remarquez comme l arc, cet élément courbé au-dessus des ouvertures, et la corniche, formée de brique et de béton, viennent enjoliver et particulariser l édifice! En 1991-1992, les Villes de Magog et de Sherbrooke se portent conjointement acquéreurs du barrage et la centrale hydroélectrique est renommée Centrale Memphrémagog.?* Qu est-ce qu un arc Un arc, dans le sens Un arc et des flèches? Eh non! En architecture, l arc correspond à un élément décoratif, le plus souvent en brique, dont la forme peut varier. Il peut être surbaissé, c est-à-dire épouser une légère courbe convexe comme celle des fenêtres des murs latéraux. L arc peut aussi être plein cintre (ou semi-circulaire), à l image de celui au-dessus de la porte principale de la centrale. C O R N I C H E C O R P S S E C O N D A I R E A R C P L E I N C I N T R E T O I T P L A T C O R P S P R I N C I P A L A R C S U R B A I S S É B R I Q U E S T R U C T U R A L E É T A G E A T T I Q U E La centrale hydroélectrique de la compagnie Dominion Textile vers 1963. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC 2 } Découvrez la rue Principale Découvrez la rue Principale { 3

2 rue Principale Est Cette maison est érigée à la fin du 19 e siècle. Elle figure parmi les plus anciennes maisons de Magog dotées de ce toit appelé à la Mansart. Cette forme de toiture introduite à cette époque par le biais des États-Unis est largement diffusée. Sa particularité est sa composition en deux sections : un terrasson et un brisis, dont la disposition crée un plein étage, contrairement aux édifices à toit à deux versants droits. En plus d être représentatif de l architecture à la Mansart, le 2, rue Principale Est comporte plusieurs caractéristiques d origine, dont son revêtement en clin de bois, ses lucarnes à pignon et ses fenêtres à guillotine à grands carreaux. En 1896, la compagnie Dominion Cotton Mills est propriétaire de cette maison qu elle offre en location à des fins résidentielles à son personnel. Elle s en départit en 1948. La maison sera encore utilisée comme résidence, puis transformée en commerce à l époque contemporaine.?* Une toiture à terrasson et à brisis, avez-vous dit Le brisis correspond à la partie de la toiture à la Mansart visible de la rue ; elle est à pente très forte. Le terrasson forme, quant à lui, la partie supérieure du toit. Les maisons magogoises au toit à la Mansart ont la particularité d avoir quatre versants à pente très faible qui forment ainsi un terrasson plat. Un terrasson qui devient presque une terrasse en quelque sorte! T E R R A S S O N F E N Ê T R E S À G U I L L O T I N E À G R A N D S C A R R E A U X B R I S I S L U C A R N E À P I G N O N P L A N C H E C O R N I È R E R E V Ê T E M E N T D E C L I N D E B O I S 4 } Découvrez la rue Principale

75 77-99 Édifice Deragon E n 1902, Joseph Deragon construit ce vaste édifice qui acquiert rapidement une vocation mixte. Le dernier étage abrite une salle de spectacle où se produisent un club littéraire et dramatique ainsi que la compagnie théâtrale Pauline Hammond. L édifice est alors connu sous le nom de Magog Opera House. Du point de vue de l architecture, l édifice Deragon se démarque surtout par deux corniches superposées, dont seule la plus élevée est à l emplacement d origine. À cela s ajoute la plaque éponyme évoquant le nom du propriétaire et la date d érection du bâtiment, une façon de faire typiquement magogoise. Cherchez Regardez le nom l erreur * de la rue perpendiculaire au bâtiment et le nom du bâtiment inscrit tout en haut de la façade. Que remarquezvous? La plaque éponyme (qui indique le nom du bâtiment) aurait-elle dû se lire J. Deragon et non J. Daragon? (Réponse à la page 35) F E N Ê T R E S À G U I L L O T I N E À G R A N D S C A R R E A U X C O R N I C H E P L A Q U E É P O N Y M E Dès 1906, le lieu sert de salle de réunion à la Fédération des ouvriers textiles du Canada, organisation syndicale qui représente les travailleurs de la compagnie Dominion Textile. L immeuble abrite par la suite des logements et plusieurs commerces. La famille Deragon en demeure propriétaire pendant plus de 70 ans. L édifice Deragon vers 1918. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC 6 } Découvrez la rue Principale Découvrez la rue Principale { 7

78-80 Le boomtown ou l art du trompe-l œil Construit dans la dernière décennie du 19 e siècle, ce bâtiment est un bel exemple de l architecture boomtown. Cette expression fait référence aux bâtiments de pionniers érigés dans les localités qui se sont développées très rapidement aux États-Unis à l époque de la conquête de l Ouest. La filmographie du western présente abondamment ce genre d édifice. Mais en quoi se distingue-t-il? Au départ, l édifice de type boomtown doit être simple et surtout rapide à construire. C est donc le plus souvent un bâtiment à charpente de bois, au toit à deux versants droits, disposé perpendiculairement à la rue. Afin de lui donner une certaine prestance et de créer l illusion qu il est à toit plat, on construit, en façade, un mur parapet. Une corniche, plus ou moins élaborée, peut être ajoutée au sommet du mur parapet, comme c est le cas ici.?* Un mur par après ou un mur parapet Eh, les amateurs de bandes dessinées! Rappelez-vous Lucky Luke Le saloon et la boutique du blanchisseur Ming Lee Fu présentent une analogie avec ce bâtiment. Ce long rectangle qui surmonte la façade est appelé mur parapet et non un mur par après. Mais ce calembour n est pas loin de la réalité, car le mur parapet est un élément qui est ajouté pour donner de l importance au bâtiment. L art du trompe-l œil en quelque sorte! V E R S A N T D U T O I T M U R P A R A P E T C O R N I C H E Le 78-80, rue Principale a toujours eu une vocation mixte, c est-à-dire résidentielle et commerciale. 8 } Découvrez la rue Principale

C O N S O L E S A R C E N B R I Q U E C O R N I C H E 205 Des briques en soldats dans ce bâtiment? Mais de quoi s agit-il?* F E N Ê T R E S À G U I L L O T I N E J U M E L É E S Vraisemblablement construit vers 1890-1895, cet édifice est acheté en 1896 par le marchand de meubles Gilbert Morrier. Sa famille demeure propriétaire jusque dans les années 1960. Le 205, rue Principale Ouest constitue l archétype même du bâtiment mixte magogois. Simplicité des formes et caractère avant tout fonctionnel sont des traits qui le résument bien. Inspiré en bonne partie du four square style, ce genre d édifice présente, par définition, un plan presque carré et se termine par un toit plat. La répartition ordonnée des ouvertures entre les différents niveaux est également une caractéristique de ce genre d immeuble, tout comme la corniche située au sommet du bâtiment. Ici, la corniche est ornée de consoles, ces éléments en relief lui servant de support. Comme dans bien d autres bâtiments mixtes magogois, un traitement architectural distingue les deux fonctions de l édifice : une corniche sépare le rez-de-chaussée à vocation commerciale des étages résidentiels. Ce détail d un arc où les briques sont à la verticale évoque une rangée de soldats bien en ligne, au garde-à-vous! Bien que le terme exact soit briques en panneresse, on appelle parfois cet arc des briques en soldats. Cette expression décrit une caractéristique à la fois décorative et fonctionnelle, puisque l arc sert à mieux répartir le poids des briques au-dessus d une fenêtre. C O R N I C H E Vers 1970. Collection Société d histoire de Magog. Fonds J.-M. Lapalme 10 } Découvrez la rue Principale Découvrez la rue Principale { 11

245-251 Hôtel Union C est dans le contexte de la croissance économique et démographique de la fin des années 1880 qu est érigé cet édifice. Il porte alors le nom de Fairview Hotel avant de devenir l Union Hotel en 1909. L immeuble est agrandi ultérieurement par deux annexes, l une à l arrière et l autre du côté ouest. Cette dernière sert alors de salle à manger pour l hôtel. La photo prise dans les années 1950 montre toutes les qualités architecturales de l édifice avec sa corniche, sa tour et ses planches cornières ornées. Sa construction avait été inspirée par le style Second Empire, comme en font foi la toiture à la Mansart et l imposante tour terminée par un couronnement à toit plat. La disposition désaxée de la tour à l extrémité ouest de la façade est évocatrice de la période victorienne qui abandonne la rigueur de la composition symétrique des éléments.?* Y a-t-il une planche cornière sur cet édifice En architecture, les mots mêmes sont souvent évocateurs Si l on vous dit cornière ça s apparente drôlement à coin n est-ce pas? Exact! Cela signifie qu une planche, plus ou moins élaborée, est disposée à la jonction de deux murs, d où l expression planche cornière. Élémentaire, mon cher Watson! Il y a au moins trois autres édifices qui comportent des planches cornières le long du parcours. Pouvez-vous les repérer? (Réponse à la page 35) C O N S O L E S P L A N C H E C O R N I È R E C O U R O N N E M E N T À T O I T P L A T T O U R Hôtel Union vers les années 1950. Société d histoire de Magog. Collection Studio RC. 12 } Découvrez la rue Principale Découvrez la rue Principale { 13

250-256 Maison de la compagnie Dominion Cotton Mills -1 Voici une des trois maisons identiques construites en 1894 par la compagnie Dominion Cotton Mills. Alors en plein essor, cette compagnie de textile exploite d importantes usines à Magog et ailleurs. Les trois maisons sont destinées à loger les chefs d atelier de ses usines et leur famille. Celle du centre est détruite par le feu en 2003, mais la troisième est toujours conservée. Les maisons demeurent la propriété de la compagnie Dominion Textile durant plus de 50 ans. En 1956, elles sont acquises par des membres du personnel de direction de la compagnie, avant d abriter plus tard des commerces. La fin du 19 e siècle, apogée de l ère victorienne, introduit l éclectisme en architecture. On fait alors usage d une variété de styles architecturaux, dont le néo-queen Anne. Ce style d origine britannique, popularisé par Richard Norman Shaw, est utilisé pour la conception des trois maisons. Il introduit les éléments en saillie élégants et délicats, ainsi que les plans complexes.?* Mais d où vient ce style néo-queen Anne Le style reine Anne ou Queen Anne évoque l architecture anglaise sous le règne de la reine Anne Stuart (1702-1714). L architecte Richard Norman Shaw (Édimbourg 1831 Londres 1912) en répand l utilisation à l époque victorienne (1840-1901). Ce style est d ailleurs l un des nombreux styles que l on appelle historiques et qui sont remis au goût du jour, d où le préfixe néo Un peu comme des vêtements qui reviennent à la mode! Le 250-256, rue Principale Ouest vers les années 1950-1960. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. L O G G I A V E R S A N T D U T O I T F E N Ê T R E E N S A I L L I E ( L O G E T T E ) A V A N T - C O R P S 14 } Découvrez la rue Principale

276 Maison de la compagnie Dominion Cotton Mills -2 Le 276, rue Principale Ouest vers les années 1950-1960. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. L O G E T T E P I G N O N N on, vous n avez pas la berlue! Cette maison est identique à la précédente! Elle constitue l une des trois résidences construites par la compagnie Dominion Cotton Mills en 1894. Ces maisons sont les premières de style néo-queen Anne érigées à Magog. Les six bâtiments de ce style construits par la suite sont de composition beaucoup plus modeste. En effet, par l utilisation de la brique et leurs détails architecturaux, le 276, rue Principale et son alter ego sont des représentants plus sophistiqués du style néo-queen Anne. Un exemple de quintessence de ce style se trouve à Coaticook. Il s agit du Château Arthur- Osmore-Norton, un monument historique reconnu, qui loge le Musée Beaulne. Ce style rompt avec la rigueur des styles classiques. Aussi cherche-t-il à surprendre avec sa toiture à quatre versants et ses autres éléments raffinés en saillie. Sur les côtés se dressent des avant-corps qui donnent une forme irrégulière à l édifice. Les logettes (fenêtres en saillie) en façade expriment bien également le style néo-queen Anne, en se prolongeant au-delà des murs. * Combien y a-t-il d éléments en arc sur cet édifice? Regardez bien attentivement. L arc, cet élément en forme de demi-cercle, particularise le bâtiment. On le retrouve non seulement dans la forme des fenêtres au rez-de-chaussée, mais aussi dans le porche et même au-dessus du balcon qui prend ici la forme d une loggia, puisqu il est entièrement enclavé. Sauriez-vous compter le nombre d arcs sur cette maison? (Réponse à la page 35) A V A N T - C O R P S A R C P L E I N C I N T R E P O R C H E 16 } Découvrez la rue Principale

290 Hôtel Grand Central Tout comme l Hôtel Union qui lui fait presque face, c est dans le contexte de la croissance économique et démographique de la fin des années 1880 qu est érigé cet édifice. L établissement porte à l origine le nom de Central Hotel. En 1906, le nouveau propriétaire ajoute le qualificatif Grand à la raison sociale du commerce qui se perpétue jusqu à nos jours. Du point de vue du style, l édifice s inscrit dans un courant fort populaire à la fin du 19 e siècle : l architecture à la Mansart. Le toit à terrasson et à brisis permet de créer un niveau d occupation complet en plus du rez-de-chaussée et de l étage. Son apparence a certes évolué au fil des ans. Néanmoins, en façade, la galerie et les éléments décoratifs qui s y rattachent évoquent l imposante galerie et le balcon qui ceinturaient autrefois le bâtiment sur deux côtés. Les lucarnes sont restées en place, alors que la fenestration demeure à peu près la même que celle d origine.?* Des aisseliers et des lambrequins? Mais où Les aisseliers et les lambrequins sont des éléments en bois découpés ornant les galeries. L aisselier est une petite console ouvragée disposée au sommet d une colonne, alors que le lambrequin est constitué d une série d éléments verticaux aménagés à la bordure du toit de la galerie. On utilise souvent l expression dentelles de bois pour décrire ces éléments décoratifs ornant les galeries, mais les mots aisseliers et lambrequins sont plus précis. Pouvezvous les retrouver sur ce bâtiment? L U C A R N E E N A R C P L E I N C I N T R E B R I S I S L A M B R E Q U I N A I S S E L I E R L Hôtel Grand Central au début du 20 e siècle. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. T E R R A S S O N 18 } Découvrez la rue Principale

304-322 Édifice Joseph-Philippe Gosselin Joseph-Philippe Gosselin construit cet édifice en 1924-1925 et sa famille en demeure propriétaire durant 45 ans. Typiquement urbain, cet immeuble a toujours eu une vocation commerciale au rez-de-chaussée et résidentielle aux étages. Le toit plat et le mur mitoyen confirment ce caractère. Bien qu elles étaient subdivisées à grands carreaux à l origine, les fenêtres adoptent encore le modèle à guillotine. Toutes les fenêtres des étages sont ornementées d arcs en brique. Les petits balcons, particulièrement leur garde-corps en fer ornemental, singularisent aussi la façade.?* Mais qu est-ce qu une logette Bien non, ce n est pas une loge d artiste de petite dimension! Une logette est le nom exact d une fenêtre en encorbellement, c est-à-dire d une fenêtre qui forme un relief ou qui se prolonge au-delà d un mur. Elle occupe un seul niveau. M A Ç O N N E R I E D E B É T O N A R C S U R B A I S S É C O R N I C H E F E N Ê T R E E N S A I L L I E ( L O G E T T E ) Une observation attentive permet de se plonger dans les techniques de construction en usage au cours des années 1920. Côté rue, chacun des logements est doté d une paire de fenêtres et d un balcon. L un d eux bénéficie d une fenêtre en saillie, appelée logette. Sa position décentrée la singularise. En plus de la brique d argile en façade, on fait usage de maçonnerie de béton pour édifier les murs latéraux. 20 } Découvrez la rue Principale

324-326 C est au début de la Première Guerre mondiale que Marie Comtois fait bâtir cet édifice. Elle y exploite vraisemblablement une millinery, une boutique où l on confectionne des chapeaux et y vend des articles de mode. En 1936, le D r Raphaël Beaudry y établit son bureau et aménage également une pharmacie, la Pharmacie Beaudry, qu il gère jusqu en 1965. Le D r Beaudry et sa famille habitent à l étage jusqu au début des années 1970. De nos jours, l édifice conserve une vocation commerciale. Nous sommes en présence du bâtiment commercial typique de Magog. C est un édifice à structure de bois, revêtu de brique et surmonté d un toit plat. Sa forme presque carrée permet de l associer au courant four square style qui, par définition, présente un plan et des élévations d apparence carrée. Avant tout fonctionnel, ce genre d édifice possède relativement peu d éléments décoratifs. Ils sont limités à des composantes qui font saillie au-delà de la ligne de toit, par exemple le couronnement, et du mur de façade, comme l imposante logette. * Un couronnement comme dans Couronnement de la reine? Pas tout à fait! Le mot couronnement a plusieurs significations. En architecture, on associe ce mot à un élément décoratif situé au sommet d un édifice, plus précisément au centre de sa façade avant. Le couronnement peut prendre une forme courbée, comme c est le cas ici, ou droite. Il peut être orné d un élément décoratif qu on appelle un jeu de briques, c est-à-dire des briques en relief disposées de manière à créer des motifs. C O U R O N N E M E N T J E U D E B R I Q U E S F E N Ê T R E E N S A I L L I E ( L O G E T T E ) 22 } Découvrez la rue Principale Découvrez la rue Principale { 23

A M O R T I S S E M E N T 429-431 C O U R O N N E M E N T C est en 1913 que la Canadian Bank of Commerce fait construire cet édifice. Au début du 20 e siècle, les institutions bancaires s inspirent largement des ordres classiques pour concevoir leurs succursales. Par exemple, sur un édifice de plan carré à toit plat, on ajoute des variantes décoratives, inspirées du classicisme gréco-romain. À Magog, d imposants pilastres en brique viennent ainsi marquer le rythme de la façade et supporter une large corniche. Le portail en pierre de taille, avec pilastres et fronton, exprime bien aussi la quintessence du classicisme. La Canadian Bank of Commerce fait également usage d autres composantes décoratives en vogue au début du 20 e siècle : les amortissements et le couronnement surmontant la corniche. Au fil du temps, la succursale bancaire est agrandie sur le côté et à l arrière ; en outre, sa fenestration d origine est modifiée. En 1961, la Canadian Bank of Commerce fusionne avec l Imperial Bank of Canada pour former la Canadian Imperial Bank of Commerce (CIBC).?* L architecte aurait-il oublié quelque chose sur cet édifice En règle générale, particulièrement sur les édifices classiques, les composantes ornant une façade forment une paire et sont disposées symétriquement. En guise d exemple, un amortissement est souvent le pendant d un autre élément du même type à l extrémité opposée. Or, ici ce n est pas le cas. Décision volontaire de l architecte ou disparition au fil du temps? Consultez les photos d archives de la Société d histoire de Magog pour le découvrir! P I L A S T R E E N B R I Q U E P I L A S T R E F R O N T O N C O R N I C H E La Canadian Bank of Commerce vers les années 1925-1930. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. 24 } Découvrez la rue Principale Découvrez la rue Principale { 25

439-451 Édifice Dolloff En 1897, Avon George Dolloff fait construire cet imposant bâtiment. Il y exploite un commerce de dry goods (marchandises sèches) et de confection de chapeaux. Quant à son épouse, elle y gère un magasin pour dames. L édifice Dolloff loge de nombreux autres commerces tout au long de son histoire, dont la Banque Nationale, la Commission des liqueurs du Québec et la Laurentide Finance Company. L édifice est encore de nos jours utilisé à des fins commerciales. Le concepteur de l édifice Dolloff s inspire du style néo-renaissance italien, en vogue en cette fin du 19 e siècle en architecture commerciale. Le long plan rectangulaire du bâtiment évoque bien ce style, tout comme la corniche et, surtout, la forme en arc plein cintre des fenêtres. Au style néo- Renaissance italien se juxtaposent des influences néoclassiques, comme en témoigne l utilisation des pilastres, ces éléments décoratifs verticaux en relief. Deux de ces derniers, au centre de la façade, supportent d ailleurs la plaque éponyme : Dolloff Building.?* Qu est-ce qui n est pas en brique sur cet édifice Les éléments ornementaux sur cet édifice ont la particularité d être entièrement en brique : les arcs au-dessus des fenêtres, les ornements en relief et même la corniche. Mais deux éléments décoratifs originaux ne font pas usage de ce matériau ; sauriezvous les identifier et les nommer? (Réponse à la page 35) A R C E N B R I Q U E L édifice Dolloff vers les années 1960. Collection Société d histoire de Magog. Fonds Studio RC. C O R N I C H E E N B R I Q U E P L A Q U E É P O N Y M E E N P I E R R E C O U R O N N E M E N T E N M É T A L P I L A S T R E E N B R I Q U E J E U X D E B R I Q U E S F E N Ê T R E E N A R C P L E I N C I N T R E 26 } Découvrez la rue Principale

503 Cette maison aurait été construite vers 1890, vraisemblablement par la famille Thompson. Nous ignorons si elle sert alors à des fins commerciales ou résidentielles, voire mixtes. Mais, compte tenu de son emplacement à l intersection des rues Principale et Merry, il est probable qu elle ait eu à l époque un usage commercial au moins au rez-de-chaussée. Toutefois, nous savons que l immeuble acquiert une vocation commerciale au 20 e siècle. À une date inconnue, il est agrandi par l arrière avec l ajout d un corps secondaire. Le 503, rue Principale Ouest comprend les caractéristiques inhérentes de l architecture à la Mansart. Aussi y retrouve-t-on la toiture typique composée d un terrasson à faible pente à quatre versants et un brisis à pente très forte. Ce type de toiture permet de créer un niveau d occupation souvent complet, qui est ici éclairé par des lucarnes à fronton, très représentatives de ce type d architecture. L immeuble a avantageusement conservé des consoles ouvragées en bordure de l avant-toit.!* Un corps secondaire, dites-vous Du côté de la rue Merry Nord, on remarque que cet immeuble a été agrandi avec l ajout d un vaste corps secondaire. Cette expression correspond à une construction qui est annexée et qui touche au bâtiment d origine, appelé corps principal. Sur le parcours, au moins deux autres édifices sont dotés d un corps secondaire. Pouvezvous les identifier? (Réponse à la page 35) C O R P S S E C O N D A I R E B R I S I S C O R P S P R I N C I P A L T E R R A S S O N A I S S E L I E R L U C A R N E À F R O N T O N L A M B R E Q U I N 28 } Découvrez la rue Principale

708 Maison Merry En 1821, Ralph Merry III et l un de ses fils, Ralph Merry IV, érigent la maison qui porte aujourd hui leur nom. Ils en sont les premiers occupants. Six générations de Merry s y succèdent de 1821 à 1942, soit sur une période de plus de 121 ans. Le vaste corps secondaire est vraisemblablement érigé au cours de la première moitié du 19 e siècle. Les solariums annexés du côté sud de la maison sont mis en place entre 1940 et 1950. La maison reprend les grandes caractéristiques de l architecture d inspiration Nouvelle-Angleterre. Aussi est-elle caractérisée par un vaste plan rectangulaire et un toit à deux versants droits. En façade avant, où le versant du toit est largement débordant, les ouvertures sont réparties symétriquement de part et d autre de la porte. On prend plaisir à observer les nombreux éléments caractéristiques d origine de la maison, dont les fenêtres à guillotine à petits carreaux et leur contre-fenêtre, typiques du premier tiers du 19 e siècle.?* Avez-vous repéré les contre-fenêtres À l ère des fenêtres thermos, il est un peu difficile de s imaginer ce qu est une contre-fenêtre. En fait, sur une maison ancienne, la fenêtre que l on aperçoit à l extérieur est une fenêtre amovible, apposée devant des battants ou une guillotine : c est la contre-fenêtre. Elle est destinée à accroître l isolation d un édifice. On peut aussi la remplacer par une moustiquaire durant la belle saison. A V A N T - T O I T C O N T R E - F E N Ê T R E À G U I L L O T I N E À P E T I T S C A R R E A U X V E R S A N T D U T O I T P L A N C H E C O R N I È R E P L A N C H E À C L I N C H A M B R A N L E 30 } Découvrez la rue Principale

771-773 Cette maison est construite vers 1880. Elle est occupée en 1891 par James L. Massie, un agent local de la compagnie ferroviaire Canadien Pacifique. L édifice a le plus souvent eu une vocation mixte, car le rezde-chaussée a logé plusieurs commerces. Le revêtement de clin de bois est typique de ce genre de maison et l ornementation est réduite à sa plus simple expression. Ici on trouve uniquement à ce sujet des planches cornières, des chambranles et des aisseliers au sommet des colonnes de la galerie. * Vous avez dit les combles? Bien ça c est le comble! Le comble est la portion du bâtiment située sous le toit, qu il soit à la Mansart ou à deux versants. C est un espace où il est possible d entrer et de se tenir debout. Selon le type de maison, le comble sert de grenier ou à des fins d habitation. A I S S E L I E R A I L E V E R S A N T D U T O I T C O M B L E C H A M B R A N L E Cette maison appartient à un courant architectural populaire à Magog : le style vernaculaire états-unien. En vogue de 1870 à 1945, les maisons de ce style sont reconnaissables par leur toiture à deux versants droits avec au moins un niveau complet d occupation. Comme c est le cas ici, leur plan est souvent en forme de «L», créée par une aile aménagée à l arrière ou sur le côté. P L A N C H E C O R N I È R E P L A N C H E S À C L I N 32 } Découvrez la rue Principale

Pour en savoir plus* Réponses Si vous désirez approfondir vos connaissances sur l histoire magogoise et son architecture, plusieurs possibilités s offrent à vous. Circuits patrimoniaux Dans un esprit de mise en valeur du patrimoine architectural et de l histoire du Magog urbain, trois circuits commentés sur un audioguide sont disponibles à la Société d histoire de Magog et à la Bibliothèque municipale Memphrémagog. Une visite s impose à la Société d histoire de Magog Une visite du site Internet de la Société d histoire de Magog (www.histoiremagog.com) vous permettra de plonger au cœur de l histoire magogoise en consultant des chroniques historiques et une exposition virtuelle. Une boutique virtuelle présente les publications de l organisme que vous pouvez vous procurer. En outre, la Société d histoire de Magog se fait un plaisir de vous accueillir à leur local pour consulter leurs publications et surtout l imposante banque documentaire. La Société possède en effet quelque 25 000 photographies réparties au sein de 90 fonds d archives privés et institutionnels. Le patrimoine bâti magogois La Ville de Magog a fait réaliser en 2006-2007 un inventaire et une étude de son patrimoine bâti qui présente plus de 1 000 bâtiments. Le site Internet de la Ville de Magog (www.ville.magog.qc.ca) présente des extraits du rapport d étude et des exemplaires sont disponibles à la bibliothèque municipale Memphrémagog. Des publications et des sites Internet incontournables Pour en connaître davantage sur l histoire de l architecture, le centre de documen-tation du patrimoine bâti de la Bibliothèque municipale Memphrémagog vous donne accès à diverses publications sur le sujet et propose une liste de différents sites Internet à consulter. En attendant de visiter ce centre et pour en savoir plus sur les tendances ou les styles architecturaux, il est possible de consulter certaines publications spécialisées ou des sites Internet. Voici quelques pistes : Sites Internet L association Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec. L APMAQ se consacre à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine bâti et de son environnement : www.maisons-anciennes.qc.ca. Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Ce site Internet présente les biens protégés par le gouvernement et les municipalités en vertu de la Loi sur les biens culturels ainsi que certains éléments d intérêt sans statut juridique de protection (résidences, ponts, cimetières, calvaires, croix de chemin, etc.) : www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca. P. 6 L hypothèse de la Société d histoire de Magog, à la suite de recherche de titres de propriété, est que l erreur est bien sur la plaque éponyme. P. 12 Le 2, rue Principale Est et les 708 et 771-773, rue Principale Ouest. P. 16 Cinq arcs. * P. 26 Seuls les couronnements de pilastres, en métal, et la plaque éponyme, en pierre, ne sont pas en brique. P. 28 Le 2, rue Principale Est et le 708, rue Principale Ouest. Comité de suivi : - Danielle Potvin, agente de recherche et de planification socio-économique, Direction régionale de l Estrie, ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec - Anne Brigitte Renaud, responsable de projets spéciaux, Service des loisirs et de la culture, Ville de Magog - Denise Roy, directrice adjointe, Service des loisirs et de la culture, Ville de Magog Recherche et rédaction : Bergeron Gagnon inc. Gestion de projet et rédaction : Claude Bergeron, conseiller en patrimoine culturel Révision linguistique : Micheline Giroux-Aubin Collaboration à la recherche et révision du contenu historique : Serge Gaudreau, Maurice Langlois et David Laplante de la Société d histoire de Magog Impression : MJB Litho (juin 2010) ISBN : 978-2-9808863-1-7 Source des photos : à moins d indication contraire, les photos ont été prises par Bergeron Gagnon inc. ou par la Ville de Magog. Cette publication a été réalisée par laville de Magog grâce à la contribution financière du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec et de la Ville de Magog. 34 } Découvrez la rue Principale Découvrez la rue Principale { 35

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