UNIVERSITE CADI AYYAD ********** Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Marrakech Appel à communication Le Groupe de Recherche sur les Entreprises Familiales et les Strategies des Organisations Et Le Groupe de Recherche en Management et Ingénierie de Développement Organisent un Colloque International Sur le thème : ENTREPRISES EN DIFFICULTE ET CHANGEMENT ORGANISATIONNEL : Etat de l'art et perspectives concernant les PME 30 et 31 Octobre 2014 à Marrakech 1/7
S il est communément admis que l entreprise est un vecteur de développement économique et social incontournable, il n en reste pas moins que son cheminement et sa vie connaissent des tournants parfois indésirables. En effet, dans un cadre de globalisation, d ouverture des économies internationales et de mondialisation, les réalisations économiques et les échanges se multiplient davantage. Cependant, ces derniers ne se font pas sans retombées négatives sur les entreprises. Le nombre des risques rencontrés par les entreprises croit aussitôt du fait des nouvelles variables qui rentrent en jeu et qui mettent, par conséquent, plus de pression sur celles-ci. Si, par ailleurs, les PME se caractérisent principalement par leur vulnérabilité incarnée essentiellement dans la faiblesse de leurs capacités financières, matérielles, immatérielles et mêmes humaines, on doit comprendre ainsi qu elles demeurent les entités les plus touchées par le phénomène de disparition. Pour identifier les origines des difficultés et des défaillances des entreprises, et notamment des PME, surtout celles liés au facteur humain, les ingénieurs, les ergonomes et les psychologues travaillent sur le risque d erreur depuis les années 50. Les sociologues ne se sont mobilisés que vers le milieu des années 80, et tentent de comprendre la production d erreurs non plus au niveau de l opérateur mais à celui de l organisation. Cette prise en compte du facteur humain rendue nécessaire par l importance de l erreur humaine dans la défaillance des systèmes aura donc suivi un cheminement par étapes. Vingt ans de recherches au niveau des organisations ont donc permis d éclairer ce qu il est désormais convenu d appeler les défaillances organisationnelles. Cependant, conjointement à ces travaux se pose le problème d un développement de méthodes destinées à mieux connaître les défaillances des sites industriels et à en améliorer les performances Le contexte productif marocain, composé en grande partie par des PME, se voit ainsi confronté dans son système de gestion à plusieurs types de difficultés internes et externes, nationales et internationales, régionales et territoriales ainsi que d ordre managérial, entrepreneurial, financier, économique, de marché, etc. qui ne cessent de peser lourdement sur la gestion quotidienne de l entreprise. Le nombre estimé des entreprises en difficultés au Maroc, faute de statistiques exactes, est évalué à 1990 entreprises en 2013. Ce chiffre est amené à augmenter selon le rapport d Euler Hermes d environ 10% en 2014 contre 8% en 2013. 2/7
En Europe, le nombre des PME et des TPE en difficulté est à la hausse depuis 2008 : environ 63.000 cas en 2010 comparativement à 49.000 cas en 2007. Ce contexte nous conduit à esquisser un cadre de recherche et des outils d analyse spécifiques à ces situations qualifiées de difficiles, afin de mieux les appréhender et proposer des issues aux entreprises en difficultés, à travers le changement organisationnel et l amélioration des pratiques managériales pour un meilleure approche de ces situations. A travers une lecture théorique ainsi que les travaux empiriques réalisés à ce sujet, nous pouvons identifier plusieurs types de difficultés liées à différents types de décisions et donc de stratégies de l entreprise notamment de genre d entrepreneuriat, d organisation, de marché, de financement, d exploitation, qui peuvent éventuellement causer des difficultés et engendrer un risque de faillite. Les difficultés d entrepreneuriat, par exemple, sont nombreuses mais se trouvent souvent liées à l entrepreneur lui même et à ses capacités de gestion et à ses habilités d organisation. Ce qui conduit aux compétences de toute l équipe managériale de l entreprise pour assurer une certaine structure et un équilibre organisationnels durables. Les difficultés de marché se rapportent, par contre, à l existence d un marché certes mais surtout à la structuration de celui-ci et au positionnement de l entreprise garanti en quelque sorte par ses stratégies de lancement, d existence et de continuité. Les difficultés d exploitation reposent, quant à elles, sur la notion du levier d exploitation qui résulte de l incidence des fluctuations du niveau d activité sur la rentabilité économique. Cet effet de levier peut être approché par la sensibilité du résultat d exploitation à une variation du niveau global de l activité. Une telle sensibilité dépend de la nature et de la structure des charges fixes ou variables supportées par l exploitation. Les difficultés financières ont pour origine la variabilité qu enregistre le taux de rentabilité de l entreprise lorsque l endettement augmente, ce qui se traduit par un risque de faillite qui émane de l incapacité de l entreprise à faire face à ses engagements en matière de remboursement des dettes. 3/7
C est à ce niveau qu il faut penser au rôle du changement organisationnel afin de traiter voire de prévenir les difficultés des entreprises. Le changement dans l'entreprise, dont il convient de préciser le pourquoi et le pour qui, peut donc s'appréhender au travers des modifications structurelles, processuelles et comportementales. Ces changements peuvent provenir d'actes délibérés, émerger de l'action et/ou être stimulés par l'environnement, comme dans le cas des différents programmes de mise à niveau des entreprises marocaines. C est ainsi qu une conception d approches doit être amorcée afin que les entreprises, notamment les nouvelles d entre elles, puissent créer davantage de valeur économiques et sociale. En général, les approches d analyse divergent énormément selon, d abord, une typologie des difficultés en question ensuite, compte tenu des spécificités de l entreprise en état de risque et, enfin, selon les caractéristiques même de l économie. Elles concernent entre autres : Les approches de détection de toute sorte de difficultés qui risquent de bloquer le système de gestion des entreprises. Ce sont les approches dites classiques comme les approches fonctionnelle, systémique, financière, de score, qui permettent d analyser, et non de gérer, les risques que rencontrent les entreprises. Les approches de prédiction qualifient de pronostics qui permettent de prévoir les difficultés des entreprises avant leur réalisation. Ce qui permet au moins de limiter les retombées néfastes d une situation pareille. Plusieurs problématiques et questions de recherches émergent pour approfondir ce débat. Citons de façon non limitative : Quelles sont alors les causes et les raisons des difficultés des entreprises notamment les PME et les TPE? Quels sont les outils et les dispositifs à mettre en œuvre pour prévenir et traiter les difficultés des entreprises? Quel rôle attribuer au changement organisationnel dans le traitement et la prévention des difficultés des entreprises? Quelles sont les attentes des partenaires économiques, sociaux et financiers à entreprendre et quelles sont les retombées de leurs actions sur le cas des entreprises en difficultés? 4/7
Quel rôle d accompagnement doivent jouer les partenaires économiques et institutionnels pour faciliter les transitions des entreprises en difficulté ayant subi un changement organisationnel? Il est proposé que ces questions soient débattues par les intervenants, nationaux et internationaux, privés et publics, privilégiant notamment : Le cadrage théorique et conceptuel de la notion d entreprise en difficulté d un point de vue managérial et entrepreneurial Les approches et les démarches d analyse des entreprises en difficultés ; Les outils et les méthodes d analyse et de traitement entrepreneurial des entreprises en difficultés ; Le rôle du changement organisationnel dans le traitement et la prévention des difficultés des entreprises Le rôle des actions manageriales dans le redressement et le pilotage des entreprises en difficultés ; Les particularités du contexte marocain et la typologie des difficultés des entreprises marocaines ; Les pratiques innovantes de financement et la reprise des entreprises en difficultés ; Témoignages autour des expériences de traitement des difficultés d entreprises suite à un changement organisationnel. Comité scientifique provisoire : Abdelaziz ELABJANI (GREFSO - Marrakech) Abdelmajid IBENRISSOUL (ENCG Casablanca) Abdenbi LOUITRI (GREFSO - Marrakech) Ahmed GRAR (GREFSO -Marrakech) Bachir S.I. LAKHDAR (FSJES - Marrakech) Gerald COHEN (Université de Haute Alsace - Mulhouse) Gérard HIRIGOYEN (Université Montesquieu Bordeaux IV) Jean-Claude PACITTO (IRG-Université Paris-Est) Mohamed BENMOUSSA (L-QUALIMAT - Marrakech) 5/7
Mohamed Larbi SIDMOU (L-QUALIMAT - Marrakech) Mohamed RIGAR (GREMID - Marrakech) Comité d organisation : Abdelaziz ELABJANI (GREFSO- Marrakech) Abdelghani BELKOUIRI (GREFSO- Marrakech) Abdenbi LOUITRI (GREFSO- Marrakech) Ahmed GRAR (GREFSO -Marrakech) Doha SAHRAOUI (GREFSO- Marrakech) Hind HOURMATALLAH (GREFSO- Marrakech) Mohamed RIGAR (GREMID- Marrakech) Les dates à retenir : 30 Mai 2014 Soumission du résumé (500 mots) 15 Juin 2014 Notification aux auteurs 1er septembre 2014 Confirmation de la participation et Soumission de communication éventuellement en format ppt. 30 et 31 Octobre 2014 Tenue du colloque 30 Novembre 2014 Soumission des meilleurs papiers pour publication Conditions de soumission Le texte définitif ne doit pas dépasser 20 pages à interligne et demi (1½) (y compris les annexes, les notes qui figureront en fin de texte et la bibliographie) en Times New Roman (taille 12). Les auteurs sont invités à indiquer sur une première page séparée et non numérotée, leur(s) nom(s), prénom(s), institution(s), adresse(s) complète(s), téléphone, fax, adresse électronique, un résumé à interligne simple d au maximum 500 mots et un maximum de quatre mots-clés qui se référeront aux thèmes et concepts centraux développés dans l'article. La mise en page (format A4) devra prévoir des marges (supérieures, inférieures et latérales) de 2,5 cm. Les textes, en interligne et demi, seront justifiés à gauche et à droite. Les tableaux et figures seront insérés dans le texte. Nous demandons aux auteurs d'éviter l'utilisation de caractères en italique, de souligner les titres et de limiter le nombre de notes (qui seront le cas échéant renvoyées en fin de texte). Publication : 6/7
Une publication des meilleurs papiers présentés sera effectuée dans un numéro spécial d une revue. Les résumés et les textes soumis devront être envoyés aux adresses électroniques suivantes : a.louitri@uca.ma ; aelabjani@gmail.com ; mrigar@gmail.com Pour d autres informations qui seront utiles, veuillez consulter l adresse de site suivante : http://www.ucam.ac.ma/grefso/entreprises-en-difficulte 7/7