CBDiC Coalition Béninoise pour la Diversité Culturelle. Festival de la diversité culturelle «la SEMAINE de L EXCEPTION BENINOISE» Cotonou du 11 au 16 Juin 2012 Rapport Général de mise en œuvre Août 2012
A : Monsieur le Ministre de la Culture de l Alphabétisation, du Tourisme et de l Artisanat (MCAAT) Attention : Madame la Directrice du Fonds d Aide à la Culture De : La Coalition Béninoise pour la Diversité Culturelle (CBDIC) Objet : Rapport moral et financier de la mise en œuvre de la semaine de l exception béninoise. Date : 11 au 16 juin 2012 à Cotonou 2
Introduction La communauté internationale célèbre chaque 21 mai la Journée Mondiale pour la Diversité Culturelle. A l instar des Coalitions du monde, la Coalition Béninoise pour la Diversité Culturelle (CBDiC), n est pas resté en marge. Elle a organisé du 11 au 16 juin 2012, avec le soutien du Ministère de la Culture de l Alphabétisation, de l Artisanat et du Tourisme (MCAAT), la troisième édition de la «Semaine de l Exception Béninoise». Une semaine au cours de laquelle, chaque Béninois, mieux chaque citoyen est appelé à adopter au quotidien, des comportements qui reflètent son origine culturelle. Il lui a été également demandé de respecter et de s enrichir de la culture des peuples avec lesquels il cohabite. Le présent rapport vient rendre compte de l exécution effective de ce programme élaboré pour commémorer la Journée Mondiale de la Diversité Culturelle. I. Des Objectifs de la 3è édition de la «Semaine de l Exception Béninoise» Objectif général Le festival national de la diversité culturelle dénommé «Semaine de l Exception Béninoise» vise à identifier, valoriser et célébrer l exception culturelle béninoise, en vue de la proposer comme contribution au patrimoine culturel mondial. Objectifs spécifiques De manière spécifique, cette action entend : - Reconnaître et allumer les projecteurs sur les expressions culturelles béninoises ; - Vulgariser et vivre la culture béninoise en vue de l adopter dans les usages quotidiens ; - Montrer la diversité donc la richesse de la culture béninoise ; 3
- Etablir une interaction positive entre les expressions culturelles béninoises et celles des communautés vivant au et autour du Bénin. II. Du Programme d activités Afin d atteindre ses objectifs, un programme souple et attrayant a été déroulé durant la semaine allant du 11 au 16 juin 2012 comme suit : Lundi 11 Juin 2012 : Conférence débat sur le thème : «la place des religions traditionnelles dans la diversité culturelle» au Centre Culturel Chinois à 09 heures. Mardi 12 à Samedi 16 Juin 2012 : Sensibilisation sur la diversité culturelle et invitation { s habiller et manger autentiquement béninois. Vendredi 15 juin 2012: Grande Nuit de la Diversité Culturelle au Centre Culturel Chinois à 20 heures avec 10 tableaux de danses traditionnelles du Bénin et de quelques communautés étrangères telles que le Sénégal, le Mali, la Guinée, le Togo et le Burkina Faso. III. De la Conférence - débats Conformément au programme, la «Semaine de l Exception béninoise» a démmaré par une conférence-débats sur le thème : «la place des religions tradionnelles dans la diversité culturelle» au Centre Culturel Chinois à 09 heures. Cette conférence a réuni d excellents orateurs, qui ont pendant deux et demi entretenu l auditoire sur les différents aspects du thème. Un auditoire composé d étudiants, d autorités administratives, notamment la directrice du Fonds d Aide { la Culture, et bien d autres, d acteurs culturels majeurs et homme de culture. Au nombre des orateurs on peut citer : - Jacques Béhanzin, cinéaste, Homme de culture et personnalité avérée de la Diversité Culturelle - Eugène Koumagnon alias «Papa Vodou», chercheur et journaliste - Vincent Ahéhéhinnou, Président de la CBDIC, artiste chanteur - Ismael CISSE, Président de l Union des Ressortissants de la Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest (CEDEAO) 4
En somme les orateurs ont brillamment montré et démontré que sans la prise en compte de la dimension culturelle du développement, le monde vivrait sans âme ; et que la richesse et l avenir de l humanité se trouvent dans la Diversité Culturelle. Le riche débat qui s en est suivi a démontré aussi l intérêt de l auditoire sur le sujet. IV. De la campagne de communication et de sensibilisation L autre aspect de la célébration de la troisième «Semaine de l Exception Béninoise» a été la grande campagne de communication, d information, et la sensibilisation en faveur de la diversité culturelle comme facteur fondamental de développement. A travers une communication diversifiée, la CBDiC a mis en œuvre son plan de sensibilisation et d information destiné aux Béninois et à toutes les communautés vivant au Bénin, mais aussi aux décideurs politiques et administratifs. Ainsi il a été réalisé et diffusé: Des communiqués et spots radios pour sensibiliser les populations sur les réflexes culturels à avoir en tout temps et en tout lieux. Des communiqués et spots TV viennent confirmer ceux passés sur les radios, mais s adressent aussi aux Hommes politiques, pour les sensibiliser { tenir compte du facteur culturel dans l élaboration de leurs politique et plan de développement. Des dépliants édités à 1000 exemplaires sont distribués en général à l endroit de la population à travers la ville, les espaces culturels, les restaurants, les snacks-bars, les couturiers et bien d autres endroits capables d atteindre les cibles. Afin de renforcer le succès de la campagne de sensibilisation, la CBDiC, a innové en proposant aux populations d aller manger ou s habiller authentiquement béninois auprès de quelques restaurants et couturiers à qui le label «Diversité culturelle» est attribué. V. De la Grande Nuit de la diversité culturelle La nuit de la Diversité Culturelle a été le point focal de la célébration de la 3è édition du Festival National de la Diversité Culturelle. Pour ce faire, la Coalition béninoise a déployé des ressources humaines, logistiques et une bonne programmation musicale, afin de réussir sa mission. L ancrage a été fait sur la promotion des danses traditionnelles et rituelles des différentes communautés au niveau national et dans la sous-région ouest africaine avec la participation des différentes délégations venues du Togo, du Mali, de la Guinée, du Sénégal et du Burkina Faso. 5
Beaucoup de révélations et de surprises ont égayé les spectateurs qui ont fait le grand déplacement au théâtre de verdure du Centre culturel chinois. Cette soirée fut aussi l occasion de faire la promotion de l art vestimentaire des différentes communautés qui cohabitent au Bénin. De façon paronamique les danses traditionnelles et rituelles exécutées prennent en compte toutes les communautés du sud au nord et de l est { l ouest. Au nombre de ces tableaux de danse ont retient : Yaoitcha ou Shango : Danse exécutée dans toute la partie méridionale du Bénin (département de l Ouémé et Zou) par les adeptes du vodoun Shango (dieu du Tonnerre et de la foudre) toujours accompagné de son épouse. Cette divininté protège contre toute malveillance. Sakpata : Danse exécutée par les adeptes de la divinité SAKPATA, dieu de la Terre et de la variole. Elle s exécute dans toutes les régions du département du Zou. Cette danse vodoun Sakpata purifie tout le village et guérit toute la population victime d une épidémie de variole. Adjogan : C'est une danse à la fois sacrée et rituelle. Sacrée par son importance lors du sacre d'un roi, lors des parades d'honneur dans la cour royale. Sacrée du fait du lien que les instruments qui servent à exécuter cette danse qu'ils entretiennent avec le monde des esprits, le monde des ancêtres. Les tiges (appelées ''ALOUNLOUNS'') qui sont parties intégrantes de cette danse, sont comparables aux ''asseins'' (hôtels) que l'on retrouve dans les cases des défunts dans les grandes familles à Porto-Novo. Il se fait à chaque occasion de sortie, des libations, des sacrifices. Dans un cadre funéraire, les femmes chargées d'exécuter la pratique et veiller tant sur la bonne forme que sur le fond, exposent les ''Alounlouns dans la cour et au besoin sous une tente pour éviter que la pluie les mouille; ce qui n'est pas une bonne augure. Le fâ détermine en général le nombre de jours que l'on doit chanter et danser aux sons du «adjogan» lors de chaque cérémonie, funéraire ou allégeance etc... Il est une obligation à tout prince de se décoiffer et se prosterner quand il croise les ''alounlouns'' sur son chemin. Il se doit alors d'encourager les garantes de cette tradition en les gratifiant de quelques piécettes d'argent en reconnaissance de leur mérite et en guise de gratitude pour tout ce qu'elles font pour la descendance. 6
"Houngangbo" : C'est un rythme ancestral originaire de la vallée de l'ouémé. Une pratique que l'on retrouve souvent dans les hameaux du village, exécutée par les vieux et les jeunes d'une communauté. Le plus souvent, il est accompagné de danses très acrobatiques en forme de duel, de challenge entre les danseurs, qui rivalisent d'ardeur les uns que les autres. C'est lors des grandes fêtes, des funérailles (quand c'est une personne âgée qui meurt) ou pour marquer la fin des récoltes que le houngangbo sort pour égailler les populations. Il a un caractère satirique. En raison du type d'accoutrement que portent ceux chargés de l'exécuter. Contrairement à certains rituels pour lesquels seules les personnes ointes sont en mesure d'exécuter, ici l'on fait plus appel à l'aptitude de l'individu. C'est un véritable cocktail de succession de rythme et de danse avec des tambours. Têkê: Est une danse qui se pratique surtout lors des cérémonies d intronisation des rois en mulieu bariba et aussi pour toutes les grandes cérémonies des manifestations Bariba au nord-est du Bénin et une partie de l Atacora Danse peulh : Elle se pratique lors des cérémonies de flagellation et de mariage chez les peulhs. Yada et Sankousan : communément appelé fôkpaï qui sont des danses adaptées par les jeunes dames lors des cérémonies de mariage et au clair de lune. Aujourd hui elles sont dansées par les deux sexes. Kiarou : est une danse pratiquée par les hommes et les femmes lors des veillés (la veillée qui est appelée sankirou). Sinsinnou : même commentaire que le têkê Kiarou : D origine djèrouma, Kiarou est une danse du couvant, qui se pratique lors des cérémonies d initiation et de consultation chez les féticheurs où le chef s appelle zéma. Kiarou. Le kiarou est une danse pratiquée par les hommes et les femmes lors des veillés de décès (la veillée qui est appelée Sankirou). 7
Conclusion La célébration de la 3è Semaine de l Exception Béninoise a révélé de nombreuses richesses insoupçonnées, portées par diverses communautés qui cohabitent au Bénin. Ces communautés se sont notamment illustrées par leurs arts vestimentaire et musicale. Les communautés ont apprécié avec beaucoup de bonheur, le climat de Paix qui caractérise leur relation avec les autres communautés autochtones, et ont souhaité que cette ambiance favorable { l éclosion de la Diversité Culturelle soit { tout prix sauvegardée. La sensibilisation durant la semaine a préparé l opinion { appréhender le rôle et la portée du vivre-ensemble, et surtout de l expression plurielle des sentiments, des us et coutumes, des religions et même des réflexes. Au terme de la célébration de cette journée mémorable, plusieurs communautés ont souhaité être invité l année prochaine pour la même occasion. Grande Nuit de la Diversité Culturelle Budget de réalisation DESIGNATION A/ DEFRAIEMENT, HEBERGEMENT ET TRANSPORT ALLER RETOUR DES TROUPES ETRANGERES QUANTITE PRIX UNITAIRE MONTANT 9.000.000 FCFA 1. Troupe du Mali 01 2.000.000 2. Troupe de la Guinée 01 2.000.000 3. Troupe du Sénégal 01 750.000 4. Troupe du Togo 01 1.000.000 5. Troupe du Burkina Faso 01 Forfait 2.000.000 6. Troupe ASHAKATA de Porto-Novo 01 200.000 7. Atelier NONSINAN de Parakou 01 700.000 8. Troupe KONDODO de Cotonou 01 200.000 9. Cachet animateur / impressario 01 150.000 150.000 Total 9.000.000 FCFA 8
NB : La subvention du ministère de la Culture a servi à honorer les charges liées au défraiment, cachets, transports et hébergement des artistes étrangers et locaux. (cf les états financiers en annexes au présent rapport) QUELQUES CHIFFRES CLES : Budget Total d exécution : 10.251.500 FCFA Subvention obtenue: Apport du réquérant : 9.000.000 FCFA 1.251.500 FCFA CELEBRATION DE LA 3è SEMAINE DE L EXCEPTION BENINOISE BUDGET D EXECUTION DESIGNATION A/ DEFRAIEMENT, HEBERGEMENT ET TRANSPORT ALLER RETOUR DES TROUPES ETRANGERES QUANTITE PRIX UNITAIRE MONTANT 9.000.000 FCFA 2. Troupe du Mali 01 2.000.000 2. Troupe de la Guinée 01 2.000.000 3. Troupe du Sénégal 01 750.000 4. Troupe du Togo 01 1.000.000 5. Troupe du Burkina Faso 01 Forfait 2.000.000 6. Troupe ASHAKATA de Porto-Novo 01 200.000 7. Atelier NONSINAN de Parakou 01 700.000 8. Troupe KONDODO de Cotonou 01 200.000 9. Cachet animateur / impressario 01 150.000 150.000 B/ LOGISTIQUE POUR LE CONCERT 400.000 FCFA 10. Location du théâtre de verdure du CCC 01 50.000 50.000 11. Sonorisation, régie lumière 01 350.000 350.000 C/ CONFERENCE-DEBATS 350.000 FCFA 12. Cachets des communicateurs invités 03 100.000 300.000 9
13. Confection de banderoles 02 25.000 50.000 D/CAMPAGNE DE SENSIBILISATION 425.000 FCFA 14. Réalisation et diffusion de spots audiovisuels 10 25.000 250.000 15. Réalisation et distribution des dépliants 1000 175 175.000 E/ Frais Divers 16. Distribution de courriers, communication, secrétariat (impressions, photocopies, reliures, enveloppes ) Total 76.500 FCFA forfait 76.500 10.251.500 FCFA Arrêté le présent compte à la somme de : Dix Millions Deux Cent Cinquante-un Mille Cinq Cent francs cfa HT. Pour la CBDiC, Le Président Vincent Dossa AHEHEHINNOU 10