Le «making-off» du géant Totor Comment expliquer en quelques mots une création qui a nécessité plusieurs dizaines d heures de travail? En montrant des photos du travail que j appellerai «mon chef d œuvre» parce que j en suis fière et en expliquant d où je suis partie pour en arriver à ce résultat :
La première chose à faire fut de choisir lequel des cinq films qui participaient au Prix des lycéens du cinéma j allais illustrer. Le choix fait, il n y avait plus qu à s y mettre «Plus qu à», ça reste à voir, parce que le plus dur c est la suite! Le films qui m inspirait le plus c est «Quand la mer monte» de Yolande Moreau et Gilles Porte. Parce qu il y a quelque chose de grandiose : le géant «Totor» de laid : le personnage que joue Irène qui montrait que c était un film : la chaise d Irène et le spot
d original : représenter le premier soir où Irène raccompagne Dries chez lui et qu il lui explique le chemin en lui disant qu elle doit tourner autour de la Tour Eiffel qui n est en fait qu une guirlande la représentant. Je commence par le commencement. Pour faire tenir toutes ces petites choses, il fallait une structure solide mais légère ; j ai donc pris du carton mousse dans le matériel à bricolage de ma maman. Il a fallu ensuite tracer les cercles, les découper, les faire tenir à l aide d épingles et les coller. Totor avait son squelette! Hum il lui manque la tête à ce petit - «Maman, j aime pas le papier mâché, dis, tu veux bien m aider s il te plaît?» - «Mais bien sûr ma petite chérie» - «Merci maman»
Un ballon, des vieux journaux, de la colle à tapisser et Totor a une tête. Après avoir séché, il a suffit d une couche de peinture blanche pour qu elle soit presque parfaite. Quelques coups de pinceau plus tard, Totor a pris apparence humaine avec sa belle couleur peau, ses cheveux noirs, ses grands yeux bleus, sa bouche rouge. Il a fière allure mon Totor! Il a fallu refaire appel à ma maman pour son chapeau fait de papier mâché et de carton. Je l ai ensuite peint en noir.
Il ne restait plus ensuite qu à l habiller avant de construire les scènes. Maman a retrouvé de vieux habits, un joli petit gilet noir, des moufles et une chemise blanche qui datent des maternelles. Pour le nœud papillon, j ai «dépouillé» mon voisin. Totor doit avoir l air musclé ; les sacs du Delhaize ont fait l affaire et pour qu il puisse bomber le torse, de l ouate a servi à lui gonfler la poitrine de fierté. Maintenant voici ce que cache la «jupe» de Totor. La première scène : Irène trônant sur scène avec son corps modelé en pâte Darwi, vêtue de sa robe jaune et rouge tachée de sang. Elle a de l allure avec son long nez, ses cheveux «empruntés» à mon frère qui a fait un petit sacrifice pour lui en donner. Ah! Irène que tu es moche!
La deuxième scène : Le carrefour près de chez Dries. Il a aussi été fait en carton mousse et pour lui donner de la couleur, une boîte de peinture de mes primaires a servi. Il manquait la Tour Eiffel pour mettre une touche d originalité mais ce ne fut pas la chose la plus facile à trouver. La première que nous avions trouvée était trop petite. J ai donc mené l enquête auprès d amis et connaissances. La deuxième était trop grande, on n arrivait pas à la placer sur la scène. Par chance, Dounia en avait une petite posée sur un socle, qu'elle m'a gentiment prêtée. La troisième scène : La chaise qu Irène emploie pour ses spectacles. Comme c était la scène la plus vide, j y ai ajouté un cameraman avec une caméra à l épaule. Sur le bas de la scène sont roulées quelques affiches du film. Et pour créer un effet théâtral, la jupe de Totor a été découpée pour former des rideaux. Voilà, je pense que Totor ne vous est plus inconnu. Remerciements : Ce travail a demandé du temps et de l aide. Je voudrais donc remercier ma maman de s être sali les mains, mon frère pour s être fait tondre comme un mouton, mon voisin pour m avoir donné son nœud papillon, Dounia pour m avoir prêté sa Tour Eiffel et mon papa parce que la tête de Totor à l étape où elle est peinte en blanc lui ressemblait.