biologie OBSERVATIONS BIOLOGIQUES ET ESSAIS DE LUTTE CONTRE LE HANNETON COMMUN DANS LES VERGERS À GRAINES

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biologie et forêt OBSERVATIONS BIOLOGIQUES ET ESSAIS DE LUTTE CONTRE LE HANNETON COMMUN DANS LES VERGERS À GRAINES J.-F. ABGRALL Le Hanneton commun, Melolontha melolontha L., est bien connu sous le nom de ' ver blanc,> dans les régions herbagères du Nord-Est et du Centre de la France où il s'est manifesté de 1935 à 1962 par des pullulations spectaculaires (Hurpin, 1962). Plus récemment, de nouvelles attaques ont été signalées de 1967 à 1979 et de nouveau à partir de 1980 en Alsace, Lorraine, Franche-Comté, Limousin, Auvergne, mais avec une fréquence et une intensité moins marquées (Blaisinger et Varlet, 1971 ; Robert et Varlet, 1971). Ceci serait la conséquence de la modification du paysage agricole : réduction des sites d'alimentation des adultes après remembrement, disparition des prairies permanentes et nouvelles méthodes de travail du sol, préjudiciables au développement et à la survie des larves (Robert et al., 1976 ; Robert et al., 1986). Dans le domaine forestier, en pépinières et en jeunes plantations, il semble néanmoins conserver son statut de ravageur économiquement ressenti, comme le montrent les nombreux cas signalés depuis une quinzaine d'années dans le cadre de la surveillance phytosanitaire de la forêt et qui traduisent la diversité des essences et des régions touchées. On a ainsi observé de fortes attaques dans les pépinières et les jeunes plantations de feuillus et de résineux de l'est (Saône, Doubs) et du Centre de la France (Loiret, Maine-et-Loire) de 1975 à 1978 et dans celles du Nord-Est (Bas-Rhin) et du Massif Central (Puy-de-Dôme, Allier, Lot, Corrèze, Vienne) de 1983 à 1990. Les essences le plus souvent touchées sont le Douglas, l'épicéa, le Sapin, le Mélèze ainsi que chez les feuillus, le Chêne et le Hêtre. En effet, à la différence des zones herbagères, les atteintes racinaires des vers blancs en milieu forestier conduisent souvent à la destruction des plants. De plus, le seuil de dégâts justifiant intervention est de 10 larves environ au mètre carré en jeunes plantations forestières, contre 40 à 50 en prairie. 489 Rev. For. Fr. XLIII - 6-1991

J.-F. ABGRALL Le problème est beaucoup plus grave lorsque les attaques surviennent dans les vergers à graines du fait de la valeur potentielle élevée de chaque plant ou de chaque arbre de provenance contrôlée et qui ont donné lieu à une sélection génétique pour des caractères prédéterminés. Cette situation existe depuis 1980 dans les vergers à graines de familles de Douglas et d'épicéas (avec sélection indexée des sujets) mis en place à partir de 1978 par le CEMAGREF sur le domaine de La Luzette dans le nord-est du Lot. Le verger à graines du CEMAGREF, domaine de La Luzette (Lot). La plantation d'épicéas au premier plan est préférentiellement attaquée par les vers blancs. Après les mortalités de jeunes Douglas observées dans ces plantations en 1980 et 1981, les lésions racinaires dues aux atteintes des vers blancs ont été à l'origine, sur épicéas plus âgés, d'affaiblissements et d'arrêts de croissance caractérisés sur le terrain par l'aspect souffreteux des sujets de taille réduite et au feuillage jauni. Ceci a justifié les interventions successives faites de 1981 à 1988 pour tenter de réduire la pression larvaire souvent très forte du ravageur : 1987, 30 à 170 larves au mètre carré ; 1988, 80 larves au mètre carré environ. Cependant, en raison de la nature des dispositifs de contrôle ou de dates d'intervention inappropriées, l'efficacité des préparations insecticides utilisées (1987 : lindane, chlorpyriphos éthyl, parathion éthyl ; 1988 : phoxime) n'a pu être correctement précisée. De nouveaux essais de lutte ont ainsi été entrepris en 1989 par les Divisions «Graines et Plants forestiers,> (Nogentsur-Vernisson) et Protection phytosanitaire de la Forêt >> (Grenoble) du CEMAGREF dans deux vergers à graines d'épicéas : domaine de La Luzette près de Latronquière et à Comiac situé à 10 km environ, dans le nord-est du Lot. Ils répondaient, en tentant de résoudre un problème spécifique, local, à la nécessité d'acquérir des informations dans un domaine où les références sont rares. Corrélativement à l'étude comparée de l'action de plusieurs insecticides et de modalités de traitement, des observations biologiques, préalables indispensables à la lutte contre les vers blancs, ont été faites pour préciser dans cette région la dynamique de population du Hanneton commun, en particulier la nature des régimes de l'insecte dont dépendent les années de vol et donc les époques d'intervention. 490

Biologie et forêt DISPOSITIF D'ÉTUDES MÉTHODES UTILISÉES Le cycle de développement du Hanneton commun en France passe par trois stades larvaires, dure 36 mois et s'étale sur quatre années civiles (Hurpin, 1962). Après la ponte, effectuée dans le sol en mai, les larves éclosent à partir de juin et muent une première fois avant de migrer en profondeur. Ce sont donc les stades L2 qui passent le premier hiver, les stades L3 le second et les adultes le troisième. Ainsi les adultes volent tous les trois ans avec la particularité, selon les régions, de décalages dans les années d'émergence ; on a ainsi défini trois régimes : régime I, vol en 1987, 1990, 1993... régime II, vol en 1985, 1988, 1991, 1994... régime III, vol en 1986, 1989, 1992, 1995... et montré que leur localisation géographique se maintenait constante dans le temps depuis plusieurs décennies (Robert et al., 1986). Sont donc à prendre en considération pour la bonne réalisation de ces essais : le régime local du ravageur pour caler le cycle de développement dans le temps et déterminer l'époque optimum de traitement qui se situe l'été de l'année du vol sur jeunes stades L2 avant leur descente en profondeur, ou le printemps de l'année suivante après leur remontée dans les couches superficielles du sol pour s'alimenter ; la répartition spatiale des stades en présence dans le sol des parcelles étudiées ainsi que la densité des vers blancs à l'unité de surface avant intervention (seuil de dégâts) et après traitements pour juger de leur efficacité. Différents stades de vers blancs en place. En haut : une larve au stade 3 âgée. Au milieu : deux larves au stade 2 différant par le degré de développement. A la base : une larve au premier stade. 1111.c. 491 Rev. For. Fr. XLIII - 6-1991

J.-F. ABGRALL Mise en place des essais Les contrôles de population ont été effectués par sondages répartis sur toute la surface des parcelles à l'aide de fosses de 1 m x 0,5 m (0,5 m 2) creusées dans le sol jusqu'à 40 cm de profondeur perpendiculairement aux lignes d'épicéas pour prospecter aussi bien les interlignes que les zones situées entre les sujets d'une même ligne. Tous les stades présents de hannetons (larves, nymphes, adultes, veufs) ont été prélevés et conservés dans l'alcool pour vérification de l'espèce au laboratoire et dénombrement, les valeurs obtenues rapportées au mètre carré (x 2). Les sondages dans le sol des plantations : un moyen pour estimer les niveaux d'infestation de vers blancs. Afin d'apprécier les variations de population, les sondages sont pratiqués dans toutes les parcelles avant les traitements en avril et en août 1989 puis en juin 1990 à proximité des premiers, 10 et 14 mois après intervention ; des secteurs non traités répartis sur toutes les parcelles permettaient d'apprécier la mortalité naturelle des vers blancs. Toutefois, leur mise en place sur de grandes surfaces constituait un risque grave en raison de l'importance des attaques avec dégâts et de la vocation particulière des plantations à protéger. Par ailleurs, la contrainte insurmontable que représentait la réalisation d'un nombre important de sondages de 0,5 m 2 sur une période limitée de temps ne nous a pas permis de dépasser la densité moyenne de 2,5 sondages à l'hectare. Les études sur l'échantillonnage des vers blancs en prairie font en effet état de la nécessité, selon Hurpin (1960), de 10 sondages/ha pour caractériser une population et plus récemment Robert et al. (1985), sur la base d'études statistiques, a conclu que 4 sondages/ha permettaient d'atteindre le même résultat selon une procédure à deux niveaux. La méthode que nous avons employée nous permettait de couvrir les parcelles étudiées selon un maillage régulier afin d'obtenir une idée globale de la répartition du Hanneton et de tenter d'apprécier les chutes de population résultant des traitements. 492

Biologie et forêt Les figures 1 et 2 (p. 494) schématisent la répartition des sondages dans les deux dispositifs : Comiac : en avril 1989 puis en juin 1990, 27 sondages ont été réalisés en zone plantée sur 10,5 ha dans les parcelles 421 et 422 soit environ 2,5 sondages à l'hectare ; 4 sondages effectués dans la partie non plantée de la parcelle 422 donnaient des indications sur les fluctuations de vers blancs en zone non traitée ; comme dans les parties traitées cette zone a subi un passage au rotavator. Domaine de La Luzette : à la fin août 1989, 32 sondages ont été effectués sur 14 ha soit 2,3 sondages environ à l'hectare se répartissant ainsi : parcelle 411 : V5R (3,0 ha) D5R (3,3 ha) 7 sondages dont 1 témoin 7 sondages dont 1 témoin D5 (3,7 ha) 8 sondages dont 2 témoins parcelle 412 : D2 (2,5 ha) 6 sondages dont 1 témoin parcelle 402 : D2 (1,5 ha) 4 sondages En juin 1990, après traitement, les sondages ont été renouvelés avec 6 sondages supplémentaires en zones non traitées. 493 Verger à graines d'épicéa à Comiac (Lot). Rev. For. Fr. XLIII - 6-1991

J.-F. ABGRALL 4/4 26/6 60/58 14/20 -/32 80/32 130/30 6/10 _ 8/12 20/2 ~ 70/12 58/4 Figure. 1 VERGER À GRAINES D'EPICEAS DU DOMAINE (pl " 412) DE LA LUZETTE (Latronquière). Répartition des sondages effectués en 1989 et 1990 dans les différentes modalités de traitement (V5R : Volaton 5 G, rotavator ; D5R : Dursban 5, rotavator ; D5 : Dursban 5 ; D2 : Dursban liquide) avec localisation des secteurs non traités. Pour chaque sondage le numérateur de la fraction indique le nombre de vers blancs rapporté au mètre carré avant traitement et le dénominateur ce même nombre après traitement. -/60 26/0 26/6 102/32 -/76 94/10 14/4 26/26 18/8 10/22 120/0 Figure. 2 VERGER À GRAINES D'EPICEAS A COMIAC. Répartition des sondages effectués en 1989 et 1990 dans les parcelles 421 et 422 traitées au Volaton 5 et rotavator et en secteur non planté (T) avec passage au rotavator uniquement. Pour chaque sondage le numérateur de la fraction indique le nombre de vers blancs rapporté au mètre carré avant traitement et le dénominateur ce même nombre après traitement. 58/0 (p" 422) 36/22 22/12 48/22 32/16 26/6 82/0 6/0 14/0 52/6 68/12 38/12 26/12 66/8 86/2 28/4 74/2 40/24 24/4 24/4 46/07 494

Biologie et forêt Réalisation des traitements Comiac Les observations préliminaires au début de 1989 traduisaient dans cette plantation la présence d'une population de régime II, vols en 1988, 1991 ; l'intervention faite du 3 au 23 mai 1989 visait donc les stades L2 au sortir de l'hivernation avant la période des forts dégâts. Le produit utilisé était le Volaton 5 (5 % de phoxime) en microgranulés épandus à la dose de 100 kg/ha par un épandeur porté sur tracteur agricole passant dans chaque interligne (2,5 m). Les bandes de traitement de 3,5 m de large permettaient un recouvrement sur 0,5 m de chaque côté des lignes d'épicéas et donc une dose supérieure de produit. Après traitement, les granulés étaient enfouis au rotavator sur 1,3 m de large au milieu de chaque interligne et à une profondeur d'environ 8 cm. Il était en effet impératif de respecter une distance de sécurité (0,6 m) de chaque côté des lignes pour ne pas léser les racines des épicéas, peu profondes. La Luzette Les sondages effectués lors des interventions de 1988 laissaient prévoir un vol d'adultes en 1989, soit un régime III, différent de celui de Comiac. Les interventions menées du 20 septembre au 10 octobre 1989 visaient dans ce cas les jeunes larves L2 issues de la ponte de l'année. Les deux matières actives retenues, la phoxime (Volaton 5) et le chlorpyriphos éthyl (Dursban), permettaient des comparaisons avec les essais préalables menés en 1987 par le service local de la Protection des Végétaux (lindane, chlorpyriphos éthyl, parathion éthyl) et en 1988 (phoxime). La répartition des traitements dans les diverses parcelles était la suivante : Parcelle 411 : V5R-Volaton 5 G, microgranulés épandus à raison de 92 kg/ha comme à Comiac, suivi d'un enfouissement au rotavator, D5R-Dursban 5 G, microgranulés épandus à raison de 96 kg/ha enfouis au rotavator, D5-Dursban 5 G comme précédemment sans rotavator. Parcelle 412 : D2-Dursban 2 liquide (228 g.m.a./l) pulvérisé à raison de 22,5 I/ha de produit commercial dans 1 8001 d'eau/ha. Parcelle 402 : D2-Traitement identique à celui de la parcelle 412. Les secteurs témoins dans les parcelles 411 et 412 ont été délimités dans chacune des modalités de traitement ; la partie non traitée de la parcelle 402 servait de témoin. RÉSULTATS OBTENUS ET DISCUSSION Dynamique des populations de hannetons Le tableau I (p. 497) résume dans les deux vergers à graines la répartition quantitative et les proportions relatives des stades observés rapportées à l'unité de surface au cours des deux années d'études. Il permet de souligner, en plus de l'importance des effectifs présents en 1989, les particularités biologiques des populations du ravageur dans les deux sites voisins. 495 Rev. For. Fr. XLIII - 6-1991

J.-F. ABGRALL Domaine de La Luzette La prédominance dans les sondages d'août 1989 d'une majorité de stades L1 accompagnés d'un nombre plus faible de stades L2 (près de 95 % de la population), puis en juin 1990 d'une prédominance de stades L2 et L3, conduit à prévoir le prochain vol de Hanneton à La Luzette en 1992 (régime III). Ceci est cohérent avec les observations faisant état d'un vol d'adultes observé en 1986 et de nouveau en 1989 à partir du 10 mai. Toutefois, la présence en août 1989 d'une faible quantité de larves au stade L3 associée à des nymphes et des adultes (6 % environ) est l'indice d'un vol en 1990 affectant une partie réduite de la population de régime I. Ceci se confirme en juin 1990 par l'apparition d'un faible contingent de larves L1 coexistant avec les stades L2 et L3 ainsi que par la présence de pontes dans le sol. Comiac À la différence de La Luzette, les sondages effectués en mai 1989 se caractérisent par une majorité de stades L2 (75 à 87 %), ce qui implique un régime Il avec vols d'adultes en 1988, 1991,... L'importance relative des stades L2 et L3 observés l'année suivante en juin (respectivement 45-55 % et 38-55 %) confirme ce comportement. Mais la présence conjointe en 1989 d'autres stades en quantité réduite (L1 et adultes) indique, comme à La Luzette, l'existence de régimes secondaires. Ainsi les adultes observés dans le sol en mai 1989 voleront dans l'année, soit un régime III (cf. La Luzette). Ils ont effectivement été observés à partir du 10 mai (maximum 20 mai). Enfin les stades L3 (vraisemblablement âgés) présents dans le sol en mai 1989 impliquent l'apparition d'adultes en 1990 et donc un régime I, ce qui est cohérent avec la présence de larves au stade L1 et de pontes en juin 1990. II apparaît donc, à Comiac en plus du régime principal de vol de type Il, différent de celui de La Luzette (III), deux autres régimes secondaires de type I et Ill, le dernier étant numériquement mieux représenté. La coexistence dans le Massif Central de plusieurs régimes de vol du Hanneton commun est maintenant bien reconnue (Hurpin, 1962 ; Robert et al., 1986). Ainsi existent dans les départements voisins : les régimes I, Il et III en Corrèze et dans le Puy-de-Dôme, les régimes Il et III en Haute-Vienne, - le régime Ill dans le Cantal, la Creuse et la Haute-Loire, le régime II dans le Lot-et-Garonne. Les observations faites dans le nord-est du Lot confirment donc l'hétérogénéité biologique du Hanneton dans toute cette zone en mettant en évidence un régime de type II s'intercalant entre des populations de régime III dans le sud-ouest du Cantal et de régime I dans le sud de la Corrèze. L'existence, avec le régime principal, de régimes secondaires différents plus ou moins bien représentés, complique encore les choses en générant, entre les vols principaux, des vols de moindre importance mais entretenant en permanence les populations larvaires dans le sol. Ce phénomène déjà signalé en France existe aussi en Europe centrale (Zivanovic, 1972) et mériterait une attention particulière pour en préciser l'importance réelle dans la dynamique générale du Hanneton. Incidence des traitements sur les populations larvaires Le tableau II (p. 498) résume les variations numériques des vers blancs (moyennes/m 2) dans chaque parcelle avant et après traitement, et les figures 1 et 2 (p. 494) montrent l'évolution des effectifs de larves observés en 1989 et 1990 dans les deux vergers à graines. 496

Biologie et forêt Tableau I Proportions relatives des stades de Melolontha melolontha L. observées par sondages les 26-4-89, 30-8-89 et 13-6-90 dans les plantations d'épicéas du Domaine de La Luzette (Latronquière) et à Comiac Stades observés L1 L2 L3 N + A CEufs L1 L2 L3 N + A CEufs La Luzette 30-08-1989 13-06-1990 - Secteurs traités 918 116 28 32 0 24 318 86 0 (+) moyenne/sondage 34 4,29 1,04 1,18 0 0,88 11,78 3,18 0 (+) - stades en % 83,91 10,60 2,56 2,93 0 5,6 74,3 20,1 0 (+) - Témoins 180 40 2 0 0 18 220 178 0 0 moyenne/sondage 36 8 0,4 0 0 1,64 20 16,18 0 0 - stades en % 81,1 18 0,9 0 0 4,34 52,88 42,78 0 0 Comiac 26-04-1989 13-06-1990 - Secteurs traités 58 954 148 116 0 14 138 92 0 (+) - moyenne/sondage 2,15 35,3 5,48 4,30 0 0,52 5,11 3,41 0 (+) - stades en % 4,55 74,74 11,6 9,11 0 5,75 56,53 37,72 0 (+) - Secteur non traité 42 418 10 10 0 0 10 12 0 0 - moyenne/sondage 10,5 104,5 2,5 2,5 0 0 2,5 3 0 0 - stades en % 8,75 87,09 2,08 2,08 0 0 45,5 54,5 0 0 (+) présence observée de pontes de Hanneton. L1, L2, L3 : stades larvaires des vers blancs. N + A : nymphes et adultes. On constate aussi bien en 1989 qu'en 1990 une grande hétérogénéité numérique des stades larvaires, traduisant une répartition en foyers, conséquence du comportement de ponte des adultes de Hanneton et de celui des stades larvaires jeunes (L1 et L2). Elle est beaucoup plus nette dans le domaine de La Luzette qu'à Comiac en particulier en 1989. Ceci se répercute sur les intervalles de confiance des moyennes de larves/m 2, calculés pour chaque parcelle compte tenu du nombre réduit de sondages. Rôle des facteurs de régulation naturels de population La réduction du nombre de vers blancs observée en 1990 dans les témoins du Domaine de La Luzette, plus de 45 %, et en particulier dans la zone non traitée à Comiac, près de 95 %, traduit l'action des facteurs de mortalité indépendants des traitements appliqués. Les travaux menés par l'inra ont montré que l'action des périodes sèches ainsi que la surpopulation pouvaient réduire notablement les infestations de hannetons (Couturier et Hurpin, 1957). Hurpin (1962) souligne de plus la grande sensibilité des jeunes stades L1 et L2 aux températures supérieures à 25 C. II n'est donc pas exclu que les conditions climatiques très sèches subies en 1989 et 1990 aient eu une action dépressive sur les vers blancs ; leurs effets ont d'ailleurs pu être exacerbés par la structure superficielle du sol présente dans la partie non plantée à Comiac. Dans le Domaine de La Luzette, cet effet semble moins marqué car le nombre moyen de vers blancs au mètre carré en 1989 représentatif de l'ensemble du dispositif et pondéré par 32 sondages (40,12 larves/m 2) n'est pas significativement différent de celui des témoins «411-412 ' (44,4 larves/m 2, 5 sondages) ni d'ailleurs de celui des témoins de 1990 (37,8 larves/m2, 11 sondages). La multiplication des observations faites en 1990 dans les secteurs non traités affine donc les résultats enregistrés. Résultats obtenus à Comiac La chute de population de vers blancs dans la zone non traitée ayant subi uniquement un passage au rotavator est remarquable car, en juin 1990 après traitement, on observe un effectif 497 Rev. For. Fr. XLIII - 6-1991

J.-F. ABGRALL Tableau Il Évolution des populations de vers blancs (moyennes de larves/m2), mesurées par sondages avant et après traitement dans les plantations d'épicéas des vergers à graines de Comiac et de La Luzette (Lot) Domaine de La Luzette Vers blancs au m 2 Chute de population en % Traitement Août 1989 Juin 1990 par rapport à 1989 par rapport au témoin général de 1989 Parcelles 411-412 Volaton 5G + R 28,3 ± 31 16,3 ± 21 42,36 59,3 Dursban 5G + R 34,6 ± 59 5,0 ± 7 85,50 87,5 Dursban 5G 51,3 ± 61 22,3 ± 32 56,50 44,6 Dursban 2 24,4 ± 54 17,2 ± 25 29,50 57,1 Témoin 44,4 ± 31 23,6 ± 19 46,80 - Parcelle 402 Dursban 2 63,5 ± 83 20,0 ± 20 68,50 50,1 Témoin - 63,0 ± 36 - - Témoin général 40,1 ± 21 37,8 ± 19 5,7 - Comiac Traitement Vers blancs au m2 Avril 1989 Juin 1990 Chute de population en /a par rapport à 1989 Parcelle 421 Volaton 5G + R 50,7 ± 16 5,9 ± 3 88,4 Parcelle 422 Volaton 5G + R 26,0 ± 10 17,7 ± 7 31,7 Non traité + R (parcelle 422) 117,5 ± 108 6,0 ± 10 94,9 de larves (6 au mètre carré) identique ou plus faible que dans les parcelles traitées au Volaton 5 et rotavator (6 et 17,7 au m 2, respectivement). II n'est donc pas possible de juger du poids de l'intervention masquée par la mortalité naturelle et vraisemblablement accentuée par l'action mécanique du rotavator. Nous ne disposons d'aucun élément pour expliquer en 1990 la différence d'effectifs entre les parcelles 421 et 422. Résultats observés à La Luzette La comparaison directe des niveaux de population enregistrés avant et après traitement fait apparaître une mortalité importante de 85 % obtenue avec le Dursban 5 G et rotavator ; vient ensuite le Dursban liquide (parcelle 402) où elle s'élève à 68 %. Les autres préparations donnent des résultats moyens, 40 à 55 %, avec le Dursban 5 G sans rotavator, le Volaton 5 G et rotavator, et médiocres (30 %) avec le Dursban liquide (parcelle 412). La prise en compte de la moyenne générale de larves par mètre carré en 1989 comme témoin de référence précise ces résultats en permettant d'utiliser la statistique paramétrique et en particulier le test d'aspin-welch. Ceci confirme le bon comportement du Dursban 5 G et rotava- 498

Biologie et forêt tor qui provoque une mortalité significativement différente à 0,05 % du témoin général ainsi que celui, moyen, du Volaton 5G et rotavator et du Dursban liquide (parcelle 402) avec seulement une différence significative à 0,1 % ; aucune différence n'est mise en évidence entre le Dursban sans rotavator, le Dursban liquide (parcelle 412) et le témoin. Une tendance se dessine donc soulignant l'efficacité du Dursban en formulation microgranulée surtout quand il est enfoui au rotavator (87 % contre 45 %). Il se différencie nettement du Volaton 5G dont l'impact, du même ordre de grandeur que celui du Dursban liquide plus irrégulier (50 à 60 %), est cohérent avec les résultats obtenus en zone herbagère par Blaisinger et Varlet (1971). CONCLUSIONS L'objectif de ces essais était, à l'occasion de la mise en oeuvre d'actions de lutte dans deux vergers à graines investis par des populations de hannetons biologiquement différentes, de tenter d'apprécier l'incidence de diverses modalités d'interventions sur les stades larvaires du ravageur. Si nous avons pu mettre en évidence une dynamique de population différentielle dans deux foyers d'infestation de hannetons géographiquement proches dans le nord-est du Lot, régime II et III, le contexte se prêtait plus difficilement à des essais comparatifs de préparations insecticides efficaces dans un domaine où les références sont rares. En dépit d'une forte hétérogénéité dans la répartition des populations larvaires, ont été soulignés : l'intérêt du Dursban 5 G (chlorpyriphos) associé à un enfouissement au rotavator et celui du Dursban liquide plus irrégulier, en intervenant au cours de l'été de l'année du vol sur très jeunes stades ou au cours du printemps de l'année suivante, dès la remontée des larves au stade L2 ; l'incidence souvent très marquée des facteurs de régulation naturels tels que la surpopulation et l'action de la sécheresse estivale ; l'utilité de renouveler, sur une échelle de surface réduite, la parcelle 421 à Comiac et (ou) la parcelle 402 à La Luzette par exemple, des essais comparatifs selon une procédure plus rigide avec d'autres préparations intéressantes telles que le Phytosol (trichloronate), le Dotan (chlorméphos) parmi les organophosphorés, ou des préparations à base de carbofuran, ou de carbaryl (carbamates) (Le Nail, 1980 ; Mauchamp et al., 1981). Enfin, compte tenu des risques de blessures liés au passage du rotavator trop près des racines des jeunes épicéas et qui limite son utilisation aux jeunes plantations, des essais de traitement en localisation autour de chaque sujet pourraient se montrer prometteurs. J.-F. ABGRALL Division Protection phytosanitaire de la Forêt CEMAGREF - Groupement de Grenoble BP 76 38402 SAINT-MARTIN-D'HÈRES CEDEX Cette étude résulte d ' une étroite collaboration entre les Divisions Graines et Plants forestiers (Groupement de Nogent-sur-Vernisson) et Protection phytosanitaire de la Forêt (Groupement de Grenoble) du CEMAGREF, en particulier entre Messieurs B. Juvy, M.G. Bour, techniciens, et l'équipe d'ouvriers forestiers du Domaine de La Luzette, sans lesquels la mise en oeuvre de la lutte et la réalisation des contrôles n'auraient pas été possibles. 499 Rev. For. Fr. XLIII - 6-1991

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