Gabor Szilasi. Gabor Szilasi Clip 1



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Transcription:

Gabor Szilasi Gabor Szilasi Clip 1 Comment je suis devenu photographe C est, c est pas ce que je voulais devenir, photographe, mais j ai commencé à étudier en médecine et je voulais me sauver en 49 de la Hongrie; ils nous ont attrapés à la frontière et j ai été emprisonné et après mon cinq mois de prison je ne pouvais pas retourner aux études j ai commencé à travailler dans la construction de métros, toutes sortes de choses, et c est là que j ai commencé à m intéresser à la photographie, aux images visuelles en général. Alors c était un peu par hasard que je suis devenu photographe. Ben je pense que comme beaucoup de photographes, je n avais pas le talent au dessin. J ai dessiné mais pas assez, je n avais pas assez de talent de devenir peintre comme artiste visuel. Tandis que pour la photographie c est simplement un mouvement de l index, de la main droite et l image est fait. Ben j exagère un peu mais c est plus facile au point de vue technique. Il faut avoir quand même l œil, le cœur et le cerveau de créer une image, surtout le cœur. Je suis arrivé au Canada Je suis arrivé au Canada en 57. Nous nous sommes installés à Québec parce que mon père parle le français. Et, j ai acheté un appareil russe «Zorkij» qui est un appareil, un copie du Leica 3F, et j ai commencé à photographier simplement des choses que j ai vues au Québec, des rues des enfants qui jouent dans les rues. Je n avais vraiment pas d entraînement en photographie. J ai photographié quoi, pendant quatre comme amateur à Budapest avant mon départ et c est à Québec que j ai rencontré un photographe nommé François Lafortune qui m avait montré des certains trucs de la photographie et ben j ai appris comme ça et en 59 je suis déménagé à Montréal, parce que j ai trouvé un emploi au gouvernement à l Office du film du Québec comme technicien de chambre noire mais après quelques mois je suis devenu photographe. Et c est sur le «job» que j ai appris les techniques de la photographie, de travailler avec différents appareils, de différentes pellicules, couleurs, noir et blanc, surtout noir et blanc. Les influences Une influence assez importante, c était le cinéma, les premiers films après guerre italiens, français, de l Italie ce qu on appelle le nouveau réalisme où les films ont été tournés dans des conditions assez pauvres, dans des villages, dans des petites villes, ou à Rome comme dans les grandes villes, parmi les gens ordinaires. Souvent il y avait peut-être quelques acteurs professionnels mais le reste c était des gens du quartier. Et une autre influence c était le roman, exemple, des romans russes, Dostoïevski, Tolstoï,

encore des romans qui se passent parmi du monde ordinaire. Et en arrivant à Montréal, non je pense que je l ai vu à Québec, le premier film documentaire québécois que j ai vu c était «Les raquetteurs»; et c était un film réalisé à Sherbrooke en hiver après un course de raquettes et les distributions de prix aux gagnants et le gros party de danse de, de boire; alors c était possiblement la réalité de certaines groupes à Sherbrooke et c est un film que j ai beaucoup aimé. je pense qui a influencé un peu ma photographie. Charlevoix Mon premier projet vraiment sérieux que j ai réalisé en dans Charlevoix en 1970, à l origine, à l Office du film du Québec, j ai fait beaucoup de voyages et j ai commencé à m intéresser aux gens de ces régions, leurs vies, ce qu ils portent, les intérieurs, les maisons, et j ai décidé de d aller passer deux ou trois semaines dans Charlevoix, surtout à l Isle- aux- Coudres. Et le prochain projet c était dans la Beauce où c était un régime rural aussi et déjà y avait beaucoup d industries installées; et c était un autre mode de vie que je voulais explorer. Alors j ai, je suis allé deux trois fois dans la Beauce. Montréal. En général les résultats de mes projets, ça se présentait comme sais pas, comme à Montréal rue Ste- Catherine, parce que j ai passé souvent sur la rue Ste-Catherine et j ai commencé à voir cette architecture commerciale, des enseignes; alors j ai commencé à m intéresser et j ai fait ce projet pendant deux ans. J ai exposé à peu près 550 photos 4X5. J explore le quotidien En général, dans ma photographie, j essaie de d explorer de montrer le quotidien. Alors ce peut être un village, une petite ville, disons, simple. Le plus important c est les gens, aller rencontrer les gens et souvent j ai photographié avec chambre, appareil «grand format» appareil 4X5, comme par exemple j ai installé l appareil dans un village, sais pas, le Lac-St-Jean et avec l appareil «grand format» avec le tissu noir au-dessus de ma tête. C est les gens qui m on approché, qui m ont commencé à parler. Alors, je n avais même pas besoin de chercher de connections avec les gens et après ben ils m ont demandé, la personne qui habitait dans cette maison que j étais en train de photographier. On a commencé à jaser et sais pas, je l ai demandé si je peux voir l intérieur ou encore ils m ont demandé : Est-ce que ce sera, est ce que j aimerais voir l intérieur de la maison. Alors j ai entré et c était toujours comme ça et après c était toujours important pour moi de, que les photos retournent dans la communauté. Alors j ai envoyé les photos ou j ai retourné souvent, quelques semaines, deux ou trois mois plus tard, avec les photos et là ça m a aidé de rencontré d autres personnes.

Les rapports sont très importants les rapports sont très importants et le temps que ça prend, ça varie vraiment d une situation à l autre. Mais cette relation, ce rapport, connivence des fois, ça peut prendre ça peut arriver dans une minute ou ça peut prendre plusieurs ou une semaine ou ça arrivera jamais. C est arrivé aussi. Des rapports avec les gens. Alors, disons alors que je rencontre quelqu un ou quelqu un m a été présenté par un ami et je demande à la personne, «est-ce que je peux vous photographier» et elle dit Oui, alors je vais chez la personne où il vient ici et il y a un rapport qui s établit dans deux minutes. Et c est très important parce que je trouve que pour un portrait un document d une personne réussi, ça dépend des choses que pour la personne soit importante d être photographiée par moi et vice versa pour moi, vraiment je veux photographier cette personne. Alors si les deux conditions sont favorables, là ça marche très bien mais ça peut arriver que le personne me dise que non je ne veux pas être photographiée et c est parfait, parce que c est plus important de garder une bonne relation, une amitié avec une personne que de le photographier. Un document culturel Mon but ce n est, de ne pas devenir historien culturel, mais ça, ça arrive plus tard, quand on fait un groupe d images, disons beaucoup d images dans une région. Disons en Abitibi. Quand on regarde ces images, disons 200 photos; quelques années plus tard, on commence à découvrir certains choses qui rendent ce groupe d images comme un document culturel, social, parce qu il y a certains choses qui se passent dans ces photos qui ont été réalisées, sont transposées par mon intérêt, mon imagination. Et ces groupes d images expriment quelque chose sur la région, sur le village, à part ma vision. C est sûr qu en regardant une photo vingt ans plus tard, ça devient, ça peut devenir nostalgique, ça peut exprimer de la perte, mais c est pas mon intérêt plus important. C est, c est quelque chose qui se produit avec moi j ai photographié les gens au présent, que ce soit un vieux ou un bébé. Quand je photographie je n ai pas l intention de, de juger la situation. Le rôle du spectateur Le jugement est créer par la personne qui examine qui regarde la photo, parce que quand j ai réalisé l image ça n était pas mon sentiment, ce que je sentais par rapport au sujet et la personne qui examine la photo après, c est filtré par sa vision, son imagination. Et là, il y a cette image sur la rue Ste-Catherine; j ai photographié une banque avec des colonnes très bourgeois et à coté il y avait une autre édifice avec, sais pas quel commerce mais avec des annonces très populaires, très quétaines; alors j ai montré cette photo à une personne, et dans l image il y avait beaucoup de

de piétons, d automobiles, et tout ce qu il a vu dans cette image c était une automobile Aston Martin qui est un voiture de sport très chère, mais il a complètement ignoré la magnifique architecture de la banque et les commerces à côté. Je m intéresse à la vie quotidienne C est sûr que c est, que je photographie des sujets très variés parce que finalement c est, tout m intéresse; presque tout ce qui est autour de moi, ce qui fait partie de notre environnement. Le fait que je m intéresse à la vie quotidienne, les gens ordinaires, c est déjà indic quelque chose, une certaine vision, certains éléments qui se répètent d une image à l autre. Par exemple, le fait que je photographie en noir et blanc à quelques exceptions, c est déjà quelque chose qui décrit mon approche et que j évite de photographier des gens bien connus sauf dans quand c est une commande. Ça m arrive. Mais, c est le monde ordinaire qui m intéresse. Alors ça aussi c est une, une vision disons qui pourrait paraître dans mes photos. La beauté dans l ordinaire La beauté, oui, mais encore sans le juger. Si je suis dans un situation qui n est pas beau entre guillemets, parce que qu est ce que ça veut dire «beau»» Je vais le photographier même s il y a une certaine laideur mais ce que je trouve important c est de respecter les gens. Alors quand je montre la laideur, je ne veux pas exploiter cette personne, ou son milieu. Alors c est pour ça que je ne photographie pas tellement la, vraiment la pauvreté extrême, disons les gens, les sans-abri qui se couchent dans la rue avec une bouteille de vin. Parce je trouve que si je fais ça, je pense que j exploite la personne. Mais si quelqu un a un intérieur pauvre, mais on sent que les gens se respectent quand même, c est quand même propre, c est simple, alors là alors je vais photographier Les Impatients J ai commencé à travailler avec les Impatients et ce projet a commencé au début des années 2000, quand les Impatients m ont demandé de faire une donation d une photographie pour leur levée de fonds. Les Impatients sont un groupe de femmes et d hommes avec des problèmes psychiatriques, problèmes de maladie mentale et ils ont des ateliers où il arrive une fois, deux fois par semaine de créer de peindre de faire des dessins. Ils ont des animateurs, des animatrices qui leur aident mais ce ne sont pas des cours de photos, ou de peinture ou dessin. Alors les animateurs ont, m ont présenté au groupe et j ai commencé de photographier d une telle façon qu un groupe d Impatients, une dizaine de personnes soient présentes quand je photographie chacun séparément. Alors on s est installé dans une salle qui est devenue un studio de photos

temporaire et je les ai photographiés un par un, en leur demandant comment vous aimeriez être photographié, c est-à-dire de près, debout, assis, pleine figure et parce que je ne voulais pas imposer ma vision, comme ça se fait dans les photos de studio. Alors, je ne voulais pas nécessairement faire des photos qui vont plaire au sujet, mais laisser le décider comment il veut être photographié. Alors, quand j ai photographié les dix personnes, je leur ai demandé de maintenant vous devenez le photographe et vous choisissez une de vos collègues et demandez-le comment il veut être photographié, ou elle veut être photographiée et tout ce que j ai fait, je me suis occupé de la qualité technique, c est-à-dire j ai fait les mises au point, l appareil c était sur un trépied, et le temps d exposition pour être sûr que la qualité technique est bonne. Alors, ils ont photographié. Chacun a fait une photo de l autre, et c est comme ça que cette collection de, de portraits, des images d Impatients a été présentée dans une exposition. Hongrie en 80 Je suis retourné en Hongrie en quatre vingt, 24 ans après mon c est-à-dire, 24 ans de mon départ et c était peutêtre la seule fois dans ma photographie la nostalgie, la mémoire avaient une certaine importance. Parce que j étais intéressé de voir ce que sont devenus des gens que j ai photographiés et des amis, des écrivains qui est décédé. Comment la ville a changé, j essaie de retrouver des maisons des appartements où nous avons habité. Et dans les années 80 ou plus tard dans les années 90, j avais déjà un bagage de, de connaissances photographiques. Alors je n étais plus un photographe amateur, j étais un photographe avec une certaine expérience mais déjà une certaine conscience de la photographie de style nord-américaine. Alors il y avait déjà beaucoup d influence que je n avais pas quand j ai commencé en dans les années 50 où j étais tout à fait innocent comme photographe amateur. L humour L humour, c est, dans toute ma vie l humour est important, et je pense que le sens de l humour en photographie et aussi c est important aussi une certaine ironie mais pas de cynisme ni sarcasme. Je pense qu un humour qui n est pas mesquin qui est généreux est important parce que bon, ça monte mon approche au sujet à la photographie ; c est comme on dit par exemple la photo de portrait sont aussi un peu un autoportrait parce que la façon que je réagis, je parle à vous, je dis des blagues ou un certain sens de l humour; ça, ça va refléter aussi votre visage alors comme ça, ça devient un peu un autoportrait. Ah oui,

j y tiens très fort à un certain sens de l humour, de n est pas être trop sérieux. Le photographe dans la société contemporaine Le rôle du photographe dans la société, à l époque où il y avait beaucoup de, de revues de de magazines qui utilisaient la photographie comme Life qui n existe plus, Paris Match, mais c est complètement changé, il y en a encore, il y a l Actualité ici mais maintenant avec la télévision, la vidéo, les images, le cinéma, le vidéo est plus important que la photographie pour communiquer. Comme Lénine qui disait que le cinéma c est un des outils le plus important pour communiquer nos idées. La photographie ça va toujours être présent. Maintenant le numérique mais, je pense qu en général une image produit par une lentille va toujours montrer la réalité telle quelle. Même si maintenant avec le numérique on peut changer la réalité, mais l image produite par une lentille de la caméra est différente d un peinture d un dessin même il est plus précises.