ETUDE ENERGETIQUE DE LA REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON SECTEUR TERTIAIRE



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Transcription:

DREAL L ANG UEDOC- ROUSSILLON ETUDE ENERGETIQUE DE LA REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON SECTEUR TERTIAIRE Juillet 2011

Réalisation : Ce rapport a été réalisé en juillet 2011 par SOGREAH Climat Energie, sous la coordination de la DREAL et du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, avec l appui de l ADEME, et le support méthodologique du bureau d étude et de recherche La Calade. Membres du comité de pilotage : Philippe Fricou (DREAL), Danye Aboki (DREAL), Clotilde Giacomazzi (DREAL), Nicolas Trillaud (Conseil Régional), Samuel Puygrenier (ADEME) Auteurs : Caroline Berthon, Pauline Brunnengreber, Midori Million, David Chotard, Gabriel Feuillet- Palma, Emmanuel Bentejac, Benoît Penet, Philippe Outrequin. Contact : Sogreah Unité Climat Energie - CLE@arteliagroup.com

Bilan énergétique du secteur tertiaire Languedoc-Roussillon Table des matières 1 REMARQUES PREALABLES... 6 1.1 UNITE UTILISEE... 6 1.2 PERIMETRE D ETUDE... 6 1.3 SPECIFICITES DE L ANALYSE... 6 1.4 METHODOLOGIE DE CALCUL... 7 1.5 VALIDITE DES RESULTATS... 7 2 ÉVOLUTION NATIONALE DES CONSOMMATIONS DU SECTEUR TERTIAIRE... 8 3 BILAN REGIONAL DES CONSOMMATIONS DU SECTEUR TERTIAIRE... 11 3.1 LE BILAN TERTIAIRE REGIONAL... 11 3.1.1 BILAN DES CONSOMMATIONS... 11 3.1.2 TENDANCES D EVOLUTION... 11 3.2 METHODOLOGIE POUR LE BILAN DES CONSOMMATIONS REGIONALES PAR BRANCHE... 13 3.2.1 DEMARCHE METHODOLOGIQUE... 13 3.2.2 ESTIMATION DES SURFACES... 14 3.2.3 RATIOS DE CONSOMMATION UNITAIRE... 14 3.2.3.1 RATIOS REGIONAUX 2007... 14 3.2.3.2 DONNEES DE CONSOMMATIONS UNITAIRES POUR LE LANGUEDOC-ROUSSILLON 1999, 2002 ET 2007 15 3.2.3.3 EVOLUTION COMPAREE DES CONSOMMATIONS UNITAIRES EN LANGUEDOC-ROUSSILLON... 17 3.2.4 REPARTITION DES SURFACES PAR ENERGIE DE CHAUFFAGE... 18 3.3 DESCRIPTION DU PARC TERTIAIRE REGIONAL... 18 3.3.1 PRINCIPALES EVOLUTIONS... 18 3.3.2 REPARTITION DES SURFACES PAR BRANCHE D ACTIVITE... 19 3.3.3 REPARTITION DES SURFACES PAR TERRITOIRE... 20 3.3.4 REPARTITION DES SURFACES PAR ENERGIE DE CHAUFFAGE... 21 3.4 CONSOMMATIONS D ENERGIE DU SECTEUR TERTIAIRE PAR BRANCHE... 24 3.4.1 BILAN DES CONSOMMATIONS PAR BRANCHE... 24 3.4.2 BILAN DES CONSOMMATIONS PAR ENERGIE... 27 3.4.3 BILAN DES CONSOMMATIONS PAR USAGE... 29 3.5 EMISSIONS DE GES ASSOCIEES... 32 4 SCENARIOS D EVOLUTION DES CONSOMMATIONS DU SECTEUR RESIDENTIEL... 33 4.1 DEFINITION DES SCENARIOS ETUDIES... 33 4.1.1 DETERMINANTS DES SCENARIOS... 33 4.1.2 LES HYPOTHESES TENDANCIELLES NATIONALES... 34 4.1.3 HYPOTHESES D EVOLUTION DES SURFACES TERTIAIRES REGIONALES... 35 4.1.3.1 RATIOS DE SURFACE PAR HABITANT... 35 4.1.3.2 EVOLUTION DU PARC... 36

4.1.4 HYPOTHESES POUR L EVALUATION DU GISEMENT D ECONOMIE D ENERGIE... 38 4.2 SCENARIO TENDANCIEL... 40 4.3 POTENTIEL D ECONOMIE D ENERGIE SELON DIFFERENTS SCENARIOS... 42 4.3.1 METHODOLOGIE UTILISEE... 42 4.3.2 SYNTHESE DES POTENTIELS D ECONOMIE D ENERGIE... 42 4.4 SYNTHESE DES SCENARIOS... 45 4.5 REDUCTIONS D EMISSIONS DE GES ASSOCIEES AUX SCENARIOS... 46 5 CONDITIONS DE MOBILISATION DU GISEMENT D ECONOMIES D ENERGIE... 48 5.1 SYNTHESE DES ENJEUX, VERS DES ORIENTATIONS... 48 5.2 ACTEURS IMPLIQUES ET ORGANISATION... 50 5.3 ECONOMIE, EMPLOIS ET COMPETENCES... 50 5.4 AUTRES EFFETS INDUITS... 51 6 CONCLUSION... 52 6.1 REPERES ET CHIFFRES CLES... 52 6.2 SCENARIOS D EVOLUTION ET POTENTIEL D ECONOMIE D ENERGIE... 53 6.3 ENJEUX ET PREFIGURATION DES ORIENTATIONS ET LEVIERS D ACTION... 53 ANNEXE 1 : BILAN TERTIAIRE 2007... 55 ANNEXE 2 : LES NOUVEAUTES DE LA RT2012... 60 ANNEXE 3 : FICHES GISEMENTS D ECONOMIE D ENERGIE PAR BRANCHE... 61 Figures Figure 1 : Consommations d énergie finale du secteur tertiaire en France (en GWh)... 8 Figure 2 : Consommation d énergie finale par Branche (en GWh, corrigé des variations climatiques)... 9 Figure 3 : Consommation d énergie finale par usage dans le tertiaire en 2007 (en GWh, corrigé des variations climatiques)... 9 Figure 4 : Evolution des surfaces chauffées et des consommations de chauffage dans le secteur tertiaire... 10 Figure 5 : Evolution des consommations du secteur tertiaire depuis 1990... 12 Figure 6 : Evolution des consommations du secteur tertiaire par énergie depuis 1990... 12 Figure 7 : Evolution des ratios de consommation unitaires tous usages par branche entre 1999 et 2007... 17 Figure 8: Evolution 2002-2007 des surfaces tertiaires... 18 Figure 9 : Répartition des surfaces tertiaires par branche en Languedoc-Roussillon et en France... 19 Figure 10: Répartition des surfaces tertiaires par branche... 20 Figure 11 : Répartition des surfaces tertiaires par territoire... 21 Figure 12 : Répartition des surfaces tertiaires par branche et par territoire... 21 Figure 13 : Parts de marché des énergies de chauffage en Languedoc-Roussillon et en France... 22 Figure 14: Parts de marché des énergies de chauffage par branche... 22 Figure 15 : Part des surfaces tertiaires situées dans des communes desservies par le gaz... 23 Figure 16 : Répartition des consommations du secteur tertiaire par branche... 24 Figure 17: Répartition des consommations par branche et par territoire... 25 Figure 18 : Répartition des consommations par territoire et par branche... 25 Figure 19 : Répartition des consommations du secteur tertiaire par énergie en Languedoc-Roussillon... 27 Figure 20 : Répartition des consommations de chauffage par source d'énergie... 28 Figure 21 : Répartition des consommations par branche et par énergie... 28 Figure 22 : Répartition des sources d'énergie selon les branches du secteur tertiaire en 2007... 29 Figure 23: Répartition des consommations régionales par usage... 29 Figure 24 : Consommations d'énergie par branche et par usage... 30 Figure 25: Répartition des usages énergétiques par branche... 31 4

Figure 26: Répartition des consommations par usage et par énergie... 31 Figure 27 : Répartition des émissions de GES du secteur tertiaire en 2005... 32 Figure 28: Surfaces de bâtiments non résidentiels mises en chantier par an... 37 Figure 29 : Evolution des surfaces tertiaires à 2020 par énergie de chauffage... 37 Figure 30 : Consommation tendancielle du secteur tertiaire à 2020... 40 Figure 31 : Consommation tendancielle du secteur tertiaire à 2050... 41 Figure 32 : Consommation tendancielle du secteur tertiaire par branche a 2020... 41 Figure 33 : Comparaison des scénarios de consommation d'énergie... 45 Tableaux Tableau 1 : Consommations du secteur tertiaire en Languedoc Roussillon en 2002, 2005 et 2007... 11 Tableau 2 : Part des surfaces tertiaires chauffées en Languedoc Roussillon par rapport aux surfaces nationales... 14 Tableau 3 : Ratios de consommation unitaires régionaux 2007 à climat normal pour le chauffage et l'électricité spécifique... 15 Tableau 4 : Consommations unitaires par énergie et par branche... 15 Tableau 5 : Consommations unitaires par année et par branche... 17 Tableau 6 : Surfaces tertiaires par branche et par territoire... 20 Tableau 7 : Répartition des surfaces par énergie principale de chauffage et par branche... 23 Tableau 8 : Consommations d'énergie par branche et par territoire en 2005... 24 Tableau 9 : Consommations d'énergie 2005 par énergie et sous-territoire... 26 Tableau 10 : Bilan des consommations du secteur tertiaire par branche et par énergie en 2005 - en GWh - climat normal régional... 27 Tableau 11 : Emissions de GES du secteur tertiaire en 2005... 32 Tableau 12 : Surface tertiaire par habitant en Languedoc-Roussillon... 35 Tableau 13 : surface tertiaire par habitant au niveau national... 35 Tableau 14 : Hypothèses de ratios de surface tertiaire par habitant à 2020 et 2050... 36 Tableau 15: Taux annuel de construction neuf dans le tertiaire (scenario tendanciel) entre 2005 et 2020... 36 Tableau 16 : Projection des surfaces par branche à 2020 et 2050... 36 Tableau 17 : Consommations tendancielles du secteur tertiaire en 2020 et 2050... 40 Tableau 18 : Consommation d énergie pour les bâtiments des différents secteurs d activité selon les scénarios... 43 Tableau 19 : Consommation d énergie du secteur tertiaire en GWh par an par usage selon les scénarios... 43 Tableau 20 : Objectifs d'économie pour le scénario Grenelle par branche... 43 Tableau 21 : Comparaison des scénarios tendanciel, Grenelle et ambitieux à2020 et 2050... 45 Tableau 22 : Bilan des économies d énergie selon les scénarios dans le neuf et l'existant... 46 Tableau 23 : Bilan des émissions de GES des scénarios tendanciels... 46 Tableau 24 : Bilan des émissions de GES des scénarios Grenelle... 46 Tableau 25 : Bilan des émissions de GES des scénarios Ambitieux... 47 Tableau 26 : Récapitulatif des différentes mesures et actions de réduction des consommations énergétiques 54 5

1 Remarques préalables 1.1 Unité utilisée Sauf indication spécifique, l ensemble des consommations d énergie données dans ce rapport sont exprimées en GWh d énergie finale. 1.2 Périmètre d étude Le secteur tertiaire couvre un vaste champ d'activités qui va du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire) 1. Il s agit donc d un secteur très hétérogène, ayant des profils de consommation d énergie très variables, il est de ce fait assez mal connu. Le bilan des consommations d énergie du secteur tertiaire concerne uniquement les consommations des bâtiments (les transports liés aux activités tertiaires ne sont pas inclus). La consommation d énergie du secteur tertiaire est analysée en France par le CEREN (Centre d Etude et de Recherche sur l Energie) en distinguant 8 branches, dont deux, les bureaux et les commerces, représentent à elles seules près de la moitié des consommations et quatre, en ajoutant la santé et l enseignement, représentent 76 % du parc chauffé et 72 % de la consommation. Le bilan réalisé reprend la classification du CEREN : o Bureaux (entreprises privées et administrations) o Cafés-Hôtel-Restaurants (ou «CAHORE») o Commerces (locaux de commerce de gros et de détails, commerces automobiles) o Enseignement-Recherche (bâtiments de l enseignement primaire, secondaire, supérieur, centres de formations, et laboratoires de recherche) o Habitat communautaire (maisons de retraites, hébergements touristiques ) o Santé et action sociale (Etablissements de santé, centres d accueil pour handicapés, foyers sociaux, crèches ) o Sport-Loisirs-Culture (Gymnases, équipements socio-culturels, piscines ) o Locaux de transport (gares, locaux logistiques ) 1.3 Spécificités de l analyse Le secteur tertiaire est certainement le plus mal connu des secteurs de consommation d énergie. En effet, généralement, le bilan tertiaire est considéré comme le facteur résiduel entre d une part les ventes totales d énergie et d autre part les évaluations des consommations des autres secteurs de consommation (mieux connus : industrie, habitat). Ce calcul résiduel est particulièrement vrai pour les produits pétroliers. Par ailleurs, le CEREN réalise des enquêtes tertiaires au niveau national qui sont ensuite régionalisées. Les résultats obtenus ne sont quasiment jamais cohérents avec les calculs des consommations résiduelles ou avec les statistiques parfois disponibles de ventes (de gaz ou d électricité). Le problème de ces enquêtes nationales est leur faible représentativité aussi bien au niveau régional qu au niveau des activités désagrégées du secteur tertiaire. Aujourd hui, la déréglementation des secteurs de l électricité et du gaz renforce la confidentialité des données qui rend de plus en plus difficile de mener à bien la réalisation de bilans cohérents sur les secteurs résidentiel et industriel. 1 INSEE 6

Aussi, l intérêt d avoir une approche analytique du secteur tertiaire est loin d être négligeable. La difficulté d analyser le secteur tertiaire est élevée dans la mesure où le nombre d établissements tertiaires est très important, dans les branches d activité très diversifiées et avec des consommations unitaires très différentes. Les enquêtes du CEREN ont aussi montré que les écarts de consommation d énergie par rapport à la moyenne, dans une branche d activité donnée, sont tels que ces moyennes n ont que peu de signification statistique. Les difficultés de connaître précisément les consommations du secteur tertiaire tiennent aussi au fait que les établissements tertiaires ne suivent pas leur consommation d énergie de façon précise, seules les factures sont prises en compte, rendant difficile toute enquête de consommation. 1.4 Méthodologie de calcul Les résultats présentés ici sont obtenus par l application du modèle CLE-BAT Tertiaire, développé par Sogreah et La Calade. Ce modèle exploite des données de l INSEE, du CEREN, et des bases de données mises à disposition par divers organismes et services de l état (ARS, CCI Auvergne, MJSCS, Rectorat d académie ) afin de : reconstituer les surfaces du parc tertiaire de la région Languedoc-Roussillon selon les huit branches du CEREN, sur la base d indicateurs régionaux (emplois, nombre d élèves, nombres de lits d hôpitaux, données de la CCI, etc.) et nationaux (ratios de surface par employé par ex exemple), et d un calage régional ; reconstituer les consommations d énergie par branche, par usage et par énergie, sur la base des ratios de consommation unitaire et des parts de chaque énergie par branche fournis par le CEREN (ratios régionaux prenant en compte le climat local. Les usages considérés dans le modèle sont les suivants : Chauffage Eau chaude sanitaire Autres usages dont cuisson Electricité spécifique Climatisation 1.5 Validité des résultats Une comparaison des résultats obtenus avec les données du SOeS et du CEREN donne un écart de 8 à 10%. Cet écart s explique par le fait que les services publics (éclairage notamment), certaines activités artisanales, et certaines activités de défense sont incluses dans le total du SOeS, mais ne sont pas prises en compte par le CEREN. En outre, les données du SOeS comme celles du CEREN font l objet d incertitudes, étant donnée la difficulté d estimer avec précision les surfaces tertiaires en France. Par exemple, en 2007, le SOeS estime la consommation régionale du secteur tertiaire à 8 000 GWh d énergie finale, tandis que le CEREN l estime à 6 000 GWh. Notre estimation est de 6 700 GWh. Par énergie, cet écart concerne principalement l électricité. Concernant les produits pétroliers, il faut tenir compte des points suivants dans l analyse des statistiques du SOeS : Le total des produits pétroliers consommés est estimé via les livraisons effectuées par les grossistes. Or il peut y avoir un effet de «frontière» avec les régions limitrophes. 7

Le SOeS réalise le bilan pour les secteurs résidentiel-tertiaire et distingue leurs parts respectives par une hypothèse d un tiers/deux tiers, hypothèse réaliste, mais qui n est pas forcément le reflet exact de la réalité. Malgré ces incertitudes, il s agit ici d identifier les principaux enjeux du secteur, et les principaux leviers d action en termes d économie d énergie. 2 Évolution nationale des consommations du secteur tertiaire La consommation finale d énergie du secteur tertiaire s élève à 20,6 Mtep en 2007, soit environ 15% de la consommation d'énergie finale nationale (à climat normal, c'est-à-dire corrigé des variations climatiques). Elle a augmenté d'environ 30% depuis 1990, principalement du fait de l accroissement des surfaces construites, de la forte progression des usages spécifiques de l électricité (éclairage, informatique, électroménager ) et de la climatisation. Les branches "bureaux" et "commerce" de ce secteur sont les plus consommatrices d énergie, représentant à elles seules 50% des consommations du tertiaire. La consommation d énergie de ces deux activités enregistre une croissance continue sur la période 1990-2007. 2 FIGURE 1 : CONSOMMATIONS D ENERGIE FINALE DU SECTEUR TERTIAIRE EN FRANCE (EN GWH) 2 Source SOeS 8

FIGURE 2 : CONSOMMATION D ENERGIE FINALE PAR BRANCHE (EN GWH, CORRIGE DES VARIATIONS CLIMATIQUES) FIGURE 3 : CONSOMMATION D ENERGIE FINALE PAR USAGE DANS LE TERTIAIRE EN 2007 (EN GWH, CORRIGE DES VARIATIONS CLIMATIQUES) Les superficies du secteur tertiaire ont progressé de 36% entre 1990 et 2008 au niveau national. Dans le même temps, la population n a augmenté que de 8%, ce qui met en évidence la forte tertiarisation de l économie. Entre 1990 et 2007, la consommation de chauffage du secteur tertiaire progresse trois fois moins vite que les superficies chauffées. L effet de structure énergétique, c'est-à-dire le transfert des combustibles fossiles vers l électricité, et la baisse des consommations unitaires au m² ont donc joué un rôle modérateur. La diminution des consommations unitaires résulte des améliorations apportées à l isolation des bâtiments existants et du renouvellement des installations avec des équipements plus performants. 9

FIGURE 4 : EVOLUTION DES SURFACES CHAUFFEES ET DES CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE DANS LE SECTEUR TERTIAIRE La consommation d électricité spécifique (éclairage, informatique, électroménager ) est le second poste de consommation d énergie du secteur tertiaire, représentant 23% de la consommation en 2007, et évolue de manière plus importante que le parc. Entre 2000 et 2007, elle a augmenté de 15%, reflétant une utilisation plus intense des équipements consommateurs, en raison notamment : de la progression de l informatique et de la bureautique dans les bureaux et les autres branches, de l augmentation de la part du grand commerce dans la branche commerce, plus consommateur en électricité spécifique (notamment pour le froid alimentaire), du développement de l imagerie médicale dans le secteur de la santé. Une faible part de la consommation d énergie du tertiaire est due à la climatisation (6% en 2007), mais ce poste a augmenté de 45% entre 2000 et 2007. Environ 20% de la surface des locaux du tertiaire est climatisée. Les branches bureaux et commerce représentent à elles seules 70% des surfaces climatisées. 10

3 Bilan Régional des consommations du secteur tertiaire 3.1 Le bilan tertiaire régional 3.1.1 Bilan des consommations Deux sources différentes fournissent un bilan des consommations d énergie du secteur tertiaire à l échelle régionale : Le bilan des surfaces et des consommations par branche et par énergie est évalué par le CEREN sur la base d enquêtes extrapolées à l échelle des régions (les bilans existent pour 1999, 2002, et 2007). Le bilan des consommations du SOeS par branche et par région. Les bilans du CEREN et du SOeS ne sont pas comparables. Le SOeS inclut par exemple l éclairage public dans le tertiaire, alors qu il n est pas pris en compte par le CEREN. De même, les consommations d énergie des activités de défense sont exclues du champ du CEREN. Enfin, certaines activités artisanales sont incluses dans le bilan du SOeS alors qu elles ne sont pas prises en compte par le CEREN. Ainsi, l estimation du CEREN pour 2002 était de 5 559 GWh d énergie finale PCI, l estimation du SOeS étant de 7 270 GWh PCI. Les données de consommations du secteur tertiaire en Languedoc-Roussillon en 2002, 2005, et 2007, en ktep et en GWh PCI sont les suivantes (Source SOeS Pégase, à climat réel) : TABLEAU 1 : CONSOMMATIONS DU SECTEUR TERTIAIRE EN LANGUEDOC ROUSSILLON EN 2002, 2005 ET 2007 2 002 Pétrole Gaz Elec Bois CU Total 2 002 Pétrole Gaz Elec Bois CU Total ktep ktep ktep ktep ktep ktep GWh GWh GWh GWh GWh GWh Tertiaire 152 117 353 3 625 Tertiaire 1 769 1365 4101 0 35 7 270 2 005 Pétrole Gaz Elec Bois CU Total 2 005 Pétrole Gaz Elec Bois CU Total ktep ktep ktep ktep ktep ktep GWh GWh GWh GWh GWh GWh Tertiaire 151 183 389 0 6 730 Tertiaire 1 751 2133 4529 0 70 8 483 2 007 Pétrole Gaz Elec Bois CU Total 2 007 Pétrole Gaz Elec Bois CU Total ktep ktep ktep ktep ktep ktep GWh GWh GWh GWh GWh GWh Tertiaire 132 132 418 8 689 Tertiaire 1 531 1533 4855 0 93 8 012 Ces données constituent des données de cadrage, mais ne peuvent pas être utilisées directement pour l évaluation par branche, usage, énergie et territoire des consommations d énergie. 3.1.2 Tendances d évolution Les données d évolution de la consommation d énergie à climat réel en Languedoc-Roussillon, fournies par le SOeS, et représentées ci-dessous, font apparaître une tendance globale à la hausse depuis 1990, accompagnée d une stabilisation ces dernières années, ainsi que l effet des conditions climatiques : 2005 a été une année plus froide que la moyenne, tandis que 2007 fut une année plus chaude. La crise de ces dernières années a pu également avoir un impact sur les consommations du secteur tertiaire. 11

FIGURE 5 : EVOLUTION DES CONSOMMATIONS DU SECTEUR TERTIAIRE DEPUIS 1990 L évolution des consommations par énergie depuis 1990 met en évidence une hausse des consommations d électricité, et une tendance à la baisse du fioul. La part du gaz montre une légère tendance à la hausse, malgré un déclin ces dernières années. FIGURE 6 : EVOLUTION DES CONSOMMATIONS DU SECTEUR TERTIAIRE PAR ENERGIE DEPUIS 1990 12

3.2 Méthodologie pour le bilan des consommations régionales par branche 3.2.1 Démarche méthodologique L objectif de l étude est d évaluer les consommations du secteur tertiaire par branche, usage, énergie, et par territoire. La méthodologie nécessite 3 étapes : Evaluation des surfaces totales par branche, et ventilation de ces surfaces par commune à l aide d indicateurs régionaux par commune Estimation des ratios de consommation unitaires par branche, à climat normal Calcul des consommations (surface X ratios de consommation par énergie et par usage) La démarche méthodologique est résumée ci-dessous : Surfaces régionales estimées 1999 et 2002 (CEREN) Evolutions nationales à 2007 (CEREN) Indicateurs régionaux (INSEE, sources régionales) et spécificités du Languedoc par rapport à l évolution nationale Estimation des surfaces totales par branche Répartition par commune Ratios régionaux 1999, 2002, 2007 (CEREN) Evolutions nationales des consommations unitaires à 2007 (CEREN) Estimation des ratios de consommation unitaire régionaux par branche, usage, énergie Spécificités régionales (climatisation) Calcul par commune et par branche (intégration des ZDG) Spécificité climatique (DJU Météo France) Consommations par branche, usage, et énergie Répartition par territoire 13

3.2.2 Estimation des surfaces L estimation des surfaces totales par branche est basée sur les données régionales 1999 et 2002 du CEREN. Un coefficient d évolution a été calculé, basé sur l évolution nationale corrigée d un coefficient de spécificité pour le Languedoc (sur la base de l évolution de l emploi par branche en Languedoc). En effet, les emplois tertiaires en Languedoc-Roussillon augmentent plus vite que la moyenne française, du fait de l accroissement de la population : TABLEAU 2 : PART DES SURFACES TERTIAIRES CHAUFFEES EN LANGUEDOC ROUSSILLON PAR RAPPORT AUX SURFACES NATIONALES Cafés, Habitat Sport, Transport Enseignement Bureaux Hôtels, Commerces communautaire Culture... Santé Loisirs, (Locaux TOTAL Restaurants uniquement) 1999 2,66% 2,48% 2,75% 3,11% 3,34% 4,24% 2,27% 0,94% 2,91% 2002 2,48% 2,76% 2,85% 3,03% 3,51% 4,15% 2,19% 1,15% 2,90% 2005 2,67% 2,81% 3,02% 3,13% 3,66% 4,53% 2,32% 1,01% 3,00% 2007 2,80% 2,84% 3,13% 3,20% 3,77% 4,78% 2,40% 0,92% 3,07% Source : La Calade, d après des données CEREN et INSEE Différents indicateurs sont ensuite utilisés pour ventiler les consommations globales de chaque branche à l échelle de chaque sous-territoire. Cette répartition nécessite un travail par «sous-branche», et un passage par l échelle communale (indicateurs disponibles à l échelle communale) : Bureaux : Nombre d emplois par commune (source INSEE) CAHORE : Nombre de chambres d hôtel, nombre d établissements par commune (source INSEE) Commerces : Données de la CCI (disponibles à l échelle départementale uniquement) en distinguant grandes surfaces et commerces de détails, ventilées en fonction du nombre d établissements de la Base Permanente des équipements de l INSEE. Enseignement : Nombre d élèves, et nombre d établissements pour les écoles primaires Habitat communautaire : Données ARS sur les places en maison de retraite Santé : Nombre de lits d hospitalisation (Données ARS) Sport Loisirs Culture : Nombre d équipements (source : Base Permanente des Equipements de l INSEE) Locaux de transport : Nombre d emplois (source INSEE) 3.2.3 Ratios de consommation unitaire 3.2.3.1 Ratios régionaux 2007 Afin de calculer les ratios de consommation unitaire par énergie et par usage, nous nous sommes appuyés sur les données suivantes : Ratios régionaux du CEREN pour l année 2007 pour le chauffage et l électricité spécifique (ratios à climat normal, voit tableau ci-dessous) 14

Ratios nationaux 2005 et 2007 du CEREN pour les autres usages, augmentés de 20% pour la climatisation. TABLEAU 3 : RATIOS DE CONSOMMATION UNITAIRES REGIONAUX 2007 A CLIMAT NORMAL POUR LE CHAUFFAGE ET L'ELECTRICITE SPECIFIQUE en KWh PCI / mètre carré chauffé CONSOMMATIONS UNITAIRES DE CHAUFFAGE Electricité Gaz Fuel Autres (1) TOUTES ÉNERGIES évolution /2002 électricité spécfique CAHORE 64 170 231 132 131-21% 47 Habitat communautaire 87 104 142 55 118-19% 24 Santé 80 117 184 128 128-13% 44 Enseignement 48 71 108 81 80-20% 14 Sport Loisirs Culture 69 195 132 45 102-20% 42 Bureaux 96 152 194 145 135-21% 95 Commerce 59 163 131 45 94-16% 86 Transport 39 129 163 136 117-25% 95 Source : CEREN Les ratios de consommation unitaire pour le chauffage ont connu une baisse de l ordre de 20% en région Languedoc-Roussillon. Cela est dû à deux facteurs : les gains en efficacité énergétique d une part, et les substitutions énergétiques d autre part (la consommation unitaire par m² en énergie finale étant plus faible lorsque le bâtiment est chauffé à l électricité ou au gaz). Les branches dont les consommations unitaires ont le moins baissé sont la santé (-13%) et les commerces (-16%). 3.2.3.2 Données de consommations unitaires pour le Languedoc - Roussillon 1999, 2002 et 2007 Le CEREN fournit des données sur les consommations unitaires, reprises dans les tableaux ci-dessous (tout usage Languedoc-Roussillon en kwh/m²) TABLEAU 4 : CONSOMMATIONS UNITAIRES PAR ENERGIE ET PAR BRANCHE 1999 Bureaux Cafés, Hôtels, Restaurants Commerces Enseignement Habitat communautaire Santé Sport, Loisirs, Culture... Transport (Locaux uniquem ent) TOTAL Electricité 169,7 179,4 150,3 29,8 44,4 85,4 118,1 131,2 108,0 Gaz 42,8 155,5 32,8 45,6 51,9 88,0 30,3 36,2 55,2 Fuel 62,0 30,2 47,6 43,1 129,9 90,8 79,3 153,8 64,8 Urbain et autres combustibles 21,0 20,1 11,8 9,9 10,3 6,5 9,3 18,1 12,5 TOTAL 295,5 385,2 242,5 128,4 236,5 270,7 237,0 339,4 240,5 15

2002 Bureaux Cafés, Hôtels, Restaurants Commerces Enseignement Santé Sport, Loisirs, Culture... Transport (Locaux uniquem ent) TOTAL Electricité 178,1 174,5 149,5 28,9 49,6 88,5 114,5 121,2 110,3 Gaz 43,1 138,4 41,0 41,2 53,8 78,4 37,8 36,5 54,6 Fuel 46,1 40,2 42,2 32,3 111,6 87,9 66,8 118,2 56,1 Urbain et autres combustibles 18,0 19,7 8,9 8,0 8,6 4,4 9,5 39,0 10,7 TOTAL 285,2 372,8 241,6 110,3 223,6 259,2 228,6 314,9 231,6 2007 Bureaux Cafés, Hôtels, Restaurants Commerces Habitat communautaire Enseignement Habitat communautaire Santé Sport, Loisirs, Culture... Transport (Locaux uniquem ent) TOTAL Electricité 182,0 168,3 164,4 29,8 65,3 99,6 107,2 125,2 117,1 Gaz 42,8 135,7 44,9 44,6 61,0 86,6 56,7 29,6 59,4 Fuel 35,0 33,7 41,6 32,4 90,7 65,4 50,5 109,1 47,0 Urbain et 17,4 20,3 9,0 8,9 8,2 6,0 13,0 38,5 11,3 autres combustibles TOTAL 277,2 358,0 259,9 115,8 225,3 257,7 227,4 302,5 234,9 Source : CEREN, bilans tertiaires régionaux 1999, 2002, 2007 Ces données mettent en évidence plusieurs dynamiques : Diminution de la consommation unitaire globale des bureaux (mais augmentation de la part de l électricité), et de la branche CAHORE Augmentation marquée de la consommation unitaire de la branche Commerce (en lien avec l essor des grandes surfaces), ainsi qu une légère augmentation entre 2002 et 2007 pour les branches enseignement et habitat communautaire. Une légère diminution de la consommation unitaire des branches santé et sport-loisirs-culture entre 2002 et 2007. 16

France 3.2.3.3 Evolution comparée des consommations unitaires en Languedoc-Roussillon Les tableaux suivants synthétisent les consommations unitaires totales par année et par branche (en KWh/m2) : TABLEAU 5 : CONSOMMATIONS UNITAIRES PAR ANNEE ET PAR BRANCHE Bureaux Cafés, Hôtels, Restaurants Commerces Enseignement Santé Sport, Loisirs, Culture... Transport (Locaux uniqueme nt) TOTAL 1999 292,1 396,6 252,1 155,1 227,7 270,7 262,1 350,4 254,3 2002 278,8 385,4 249,0 144,1 218,4 263,0 256,7 335,0 245,9 2005 288,7 398,5 258,8 150,1 218,9 261,6 267,3 344,7 253,5 2007 285,4 393,9 255,8 146,6 213,7 257,0 265,6 340,7 250,2 Habitat communautaire Languedoc- Roussillon Bureaux Cafés, Hôtels, Restaurants Commerces Enseignement Habitat communautaire Santé Sport, Loisirs, Culture... Transport (Locaux uniqueme nt) TOTAL 1999 295,5 385,2 242,5 128,4 236,5 270,7 237,0 339,4 240,5 2002 285,2 372,8 241,6 110,3 223,6 259,2 228,6 314,9 231,6 2007 277,2 358,0 259,9 115,8 225,3 257,7 227,4 302,5 234,9 Ces données permettent une comparaison des évolutions des ratios de consommation unitaire tout usage entre la France et le Languedoc-Roussillon : FIGURE 7 : EVOLUTION DES RATIOS DE CONSOMMATION UNITAIRES TOUS USAGES PAR BRANCHE ENTRE 1999 ET 2007 Le graphique ci-dessus met en évidence les spécificités de la région Languedoc-Roussillon en ce qui concerne l évolution des ratios de consommation unitaire par branche : Une augmentation de la consommation unitaire de la branche commerce plus marquée qu au niveau national 17

Une diminution des consommations unitaires plus marquée qu en France pour les branches Bureaux, CAHORE, Enseignement, Sport-Loisirs Culture, et Locaux de transport. Tout usage confondu, les consommations par m² ont diminué en Languedoc-Roussillon entre 1999 et 2007, sauf dans la branche commerce, en lien avec le développement des grandes surfaces. 3.2.4 Répartition des surfaces par énergie de chauffage La répartition des surfaces chauffées par énergie principale de chauffage est basée sur la répartition estimée par le CEREN au niveau régional. Cette répartition a dans un second temps été ajustée afin de définir pour chacune des branches la répartition des surfaces chauffées par énergie selon que la commune est desservie ou non par le gaz. 3.3 Description du parc tertiaire régional La région Languedoc-Roussillon compte un total de 26 millions de m² de surfaces tertiaires chauffées sur son territoire en 2005, et 28 millions de m² en 2007, contre 24 millions de m² en 2002 selon le CEREN, soit une évolution de 15% entre 2002 et 2007. Cette surface représente 3,1 % de la surface tertiaire en France. Les principales caractéristiques de ce parc sont résumées ci-dessous. 3.3.1 Principales évolutions A fin 2007, le parc tertiaire a augmenté d environ 15% depuis l estimation du CEREN réalisée en 2002, soit environ 4 millions de m². Cette évolution estimée est cohérente avec les données de surfaces tertiaires mises en chantier fournies par la CERBTP. Signalons cependant que le CEREN a estimé le parc tertiaire 2007 en Languedoc-Roussillon à 26 millions de m² en 2007, tandis que la CERBTP l estimait à 34 millions de m² 3. Ces divergences montrent bien la difficulté d évaluer de façon précise le parc tertiaire, au niveau national comme au niveau régional. Les évolutions marquantes sont la très forte augmentation des surfaces des branches Bureaux et Santé Social (près de 20%), ainsi que des branches Commerces, Habitat Communautaire, et Sport-Loisirs-Culture. FIGURE 8: EVOLUTION 2002-2007 DES SURFACES TERTIAIRES Milliers de m² CEREN 2002 Estimation 2007 Evolution % Bureaux 4391 5408 1017 19% CAHORE 1524 1729 205 12% Commerce 5441 6334 893 14% Enseignement 5098 5700 602 11% Habitat communautaire 1898 2230 332 15% Santé Social 3985 4929 944 19% Sport Loisirs Culture 1379 1644 265 16% Locaux de transport 282 295 13 4% TOTAL 23998 28270 4272 15% Nous présentons ci-après le bilan 2005. Les données estimées pour 2007 sont présentées en annexe. 3 Etude «Impact du chantier de rénovation énergétique sur l appareil de production en Languedoc- Roussillon», estimation basée sur la moyenne de trois approches du parc, décembre 2008. 18

3.3.2 Répartition des surfaces par branche d activité Le parc tertiaire de la région Languedoc-Roussillon est dominé par les branches suivantes : Commerces, qui représente 22% des surfaces, Enseignement pour 21% des surfaces, Bureaux et Administrations pour 19% des surfaces, et Santé-Social pour 17%. La branche Bureaux-administrations y est sous-représentée par rapport à la moyenne française, toute comme la branche Sport-Loisirs-Culture. Au contraire, la branche Santé-Social représente une part des surfaces régionales plus élevée que la moyenne française. Les autres branches représentent un part comparable à la moyenne française, comme l illustre le graphique ci-dessous : FIGURE 9 : REPARTITION DES SURFA CES TERTIAIRES PAR BRANCHE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON ET EN FRANCE 19

FIGURE 10: REPARTITION DES SURFACES TERTIAIRES PAR BRANCHE 3.3.3 Répartition des surfaces par territoire Les surfaces tertiaires sont inégalement réparties selon les territoires étudiés, la zone 1 représentant 46% des surfaces. TABLEAU 6 : SURFACES TERTIAIRES PAR BRANCHE ET PAR TERRITOIRE Milliers de m2 Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Total Répartition par branche Bureaux 2742 1212 556 441 4951 18,8% CAHORE 664 471 266 230 1631 6,2% Commerce 2697 1582 995 672 5946 22,6% Enseignement 2712 1254 660 820 5445 20,7% Habitat communautaire 556 612 319 568 2055 7,8% Santé Social 2156 1099 644 622 4520 17,2% Sport Loisirs Culture 466 357 169 536 1528 5,8% Locaux de transport 41 37 73 122 274 1,0% Total 12034 6623 3681 4012 26350 100% Part du parc tertiaire 46% 25% 14% 15% 100% 20

FIGURE 11 : REPARTITION DES SURFACES TERTIAIRES PAR TERRITOIRE FIGURE 12 : REPARTITION DES SURFACES TERTIAIRES PAR BRANCHE ET PAR TERRITOIRE 3.3.4 Répartition des surfaces par énergie de chauffage Le chauffage représente 47% des consommations du secteur tertiaire. Les énergies utilisées pour le chauffage sont principalement le gaz, le fioul, et l électricité. La catégorie «Autres» regroupe le GPL, le bois, et le chauffage urbain. La part des surfaces tertiaires chauffées à l électricité et au fioul est plus importante en Languedoc-Roussillon qu au niveau national. Au contraire, le gaz est sous-représenté par rapport à la moyenne nationale. La répartition des surfaces par énergie de chauffage utilisée dans le modèle CLE-BAT tient compte des données régionales disponibles (notamment celles du CEREN) et des zones desservies ou non par le réseau de gaz, afin de pouvoir disposer d une analyse pertinente à l échelle locale. Les résultats sont synthétisés ci-dessous. 21

FIGURE 13 : PARTS DE MARCHE DES ENERGI ES DE CHAUFFAGE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON ET EN FRANCE La répartition des énergies de chauffage par branche fait apparaître des profils différents selon les secteurs. La consommation de gaz est prépondérante dans les secteurs Santé-Social et Enseignement, les surfaces chauffées à l électricité sont majoritaires dans les secteurs Bureaux, Commerce, CAHORE et Sport-Loisirs- Culture, les surfaces chauffées au fioul sont majoritaires dans la branche Habitat Communautaire. FIGURE 14: PARTS DE MARCHE DES ENERGIES DE CHAUFFAGE PAR BRANCHE La répartition des surfaces par énergie de chauffage est liée à la répartition des surfaces selon les zones desservies ou non par le gaz : 85% des surfaces tertiaires sont situées dans des zones desservies par le gaz, mais il existe de fortes disparités selon les branches : 22

FIGURE 15 : PART DES SURFACES TERTIAIRES SITUEES DANS DES COMMUNES DESSERVIES PAR LE GAZ Le détail des surfaces tertiaires par énergie de chauffage et par branche en 2005 est présenté dans le tableau ci-dessous : TABLEAU 7 : REPARTITION DES SURFACES PAR ENERGIE PRINCIPALE DE CHAUFFAGE ET PAR BRANCHE Milliers M2 Electricité Gaz Fioul Autres Total Bureaux 2363 813 1219 555 4951 CAHORE 911 326 322 72 1631 Commerce 3138 612 1570 625 5946 Enseignement 830 1583 2489 544 5445 Habitat communautaire 260 214 1433 148 2055 Santé Social 1292 1125 2018 86 4520 Sport Loisirs Culture 638 73 628 189 1528 Locaux de transport 91 9 112 61 274 Total 9524 4756 9792 2278 26350 23

3.4 Consommations d énergie du secteur tertiaire par branche Le secteur tertiaire a consommé 8 400 GWh PCI d énergie finale en 2005, et 8 000 GWh en 2007 selon le SOeS, soit près de 15% des consommations d énergie régionales. Le détail de l analyse des consommations par branche est exposé ci-après. Le calcul a été réalisé en utilisant les ratios de consommation unitaire régionaux du CEREN à climat normal régional. 3.4.1 Bilan des consommations par branche A climat normal, la consommation d énergie finale des 8 branches du secteur tertiaire en Languedoc-Roussillon en 2005 est estimée à 6 300 GWh. Pour mémoire, cette consommation s élevait à 508 ktep en 2003 (5 900 GWh) et 482 ktep en 1999 (5 600 GWh) selon l estimation du cabinet Explicit. En lien avec la répartition des surfaces, les branches Commerce, Bureaux, et Santé représentent 66% des consommations d énergie finale du secteur. FIGURE 16 : REPARTITION DES CONSOMMATIONS DU SECTEUR TERTIAIRE PAR BRANCHE Le tableau ci-dessous détaille les consommations par branche et par territoire : TABLEAU 8 : CONSOMMATIONS D'ENERGIE PAR BRANCHE ET PAR TERRITOIRE EN 2005 GWhef Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Total Bureaux 778 343 158 124 1 402 CAHORE 246 172 99 81 599 Commerce 708 413 261 173 1 555 Enseignement 323 152 79 102 655 Habitat communautaire 124 138 71 130 464 Santé Social 562 288 168 166 1 184 Sport Loisirs Culture 106 80 38 117 340 Locaux de transport 10 9 18 30 68 Total 2 857 1 595 891 923 6 267 24

FIGURE 17: REPARTITION DES CONSOMMATIONS PAR BRANCHE ET PAR TERRITOIRE FIGURE 18 : REPARTITION DES CONSOMMATIONS PAR TERRITOIRE ET PAR BRANCHE Pour les territoires «morcelés» (zones 2 et 4), le tableau suivant détaille les consommations totales par sousterritoire : 25

TABLEAU 9 : CONSOMMATIONS D'ENERGIE 2005 PAR ENERGIE ET SOUS-TERRITOIRE Zones (MWh ef) Electricité Gaz Fioul Autres TOTAL 1 1 403 476 745 446 591 770 116 674 2 857 365 2 - Est 114 509 62 506 54 015 9 945 240 974 2 - Nord 86 196 17 001 58 894 9 330 171 421 2 - Ouest 160 435 76 599 71 854 13 686 322 573 2 - Sud 416 505 224 846 185 875 34 240 861 466 3 429 739 232 190 193 273 36 180 891 381 4 - Centre 285 220 112 939 186 356 29 151 613 666 4 - Sud 146 199 46 417 99 559 15 613 307 787 TOTAL 3 042 279 1 517 943 1 441 595 264 818 6 266 635 26

3.4.2 Bilan des consommations par énergie La principale source d énergie est l électricité (49% en 2005), suivie du gaz (24%), puis du fioul (23%). Il est à noter que la part de l électricité et du gaz a tendance à augmenter, tandis que celle du fioul a tendance à baisser (tendance nationale). La part prépondérante de l électricité est liée à la consommation d électricité spécifique (25% des consommations du secteur tertiaire). Le tableau ci-dessous présente les consommations par branche et par énergie : TABLEAU 10 : BILAN DES CONSOMMATIONS DU SECTEUR TERTIAIRE PAR BRANCHE ET PAR ENERGIE EN 2005 - EN GWH - CLIMAT NORMAL REGIONAL Electricité Gaz Fioul Autres TOTAL Bureaux total 886 221 216 79 1402 CAHORE total 281 218 70 29 599 Commerce total 956 289 256 54 1555 Enseignement total 159 247 206 43 655 Habitat communautaire total 115 107 225 17 464 Santé Social total 434 384 347 18 1184 Sport Loisirs Culture total 176 48 101 16 340 Locaux de transport total 34 4 21 9 68 TOTAL 3042 1517 1442 265 6267 FIGURE 19 : REPARTITION DES CONSOMMATIONS DU SECTEUR TERTIAIRE PAR ENERGIE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON Au niveau des consommations de chauffage, le fioul et le gaz sont majoritaires et représentent respectivement 40% et 35% des consommations finales de chauffage : 27

FIGURE 20 : REPARTITION DES CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE PAR SOURCE D'ENERGIE Les figures suivantes permettent de visualiser la répartition par énergie de la consommation des différentes branches du secteur tertiaire. L électricité est l énergie la plus consommée dans les bureaux, la branche CAHORE, la branche Commerce, et la branche Sports-Loisirs-Culture. FIGURE 21 : REPARTITION DES CONSOMMATIONS PAR BRANCHE ET PAR ENERGIE 28

FIGURE 22 : REPARTITION DES SOURCES D'ENERGIE SELON LES BRANCHES DU SECTEUR TERTIAIRE EN 2007 3.4.3 Bilan des consommations par usage L usage chauffage représente la part majoritaire des consommations avec 47%, suivi par l électricité spécifique qui représente près du quart des consommations d énergie du secteur. Cette part importante de l électricité spécifique s explique notamment par les consommations l éclairage, la bureautique (branche Bureaux), le froid (commerces et locaux de transport), ou encore la ventilation (branche Santé). La climatisation représente 8% des consommations. FIGURE 23: REPARTITION DES CONSOMMATIONS REGIONALES PAR USAGE 29

Le tableau ci-dessous présente les consommations par branche et par usage : En Gwhef Chauffage ECS Electricité spécifique Climatisation Autres Total Bureaux 679 38 468 191 26 1 402 CAHORE 217 74 77 46 184 599 Commerce 573 106 509 143 225 1 555 Enseignement 441 74 75 11 55 655 Habitat communautaire 250 76 50 9 77 464 Santé Social 592 174 200 78 140 1 184 Sport Loisirs Culture 156 82 64 29 10 340 Locaux de transport 32 6 26 3 1 68 Total 2 940 630 1 468 509 719 6 267 % 47% 10% 23% 8% 11% 100% Les graphiques suivants synthétisent les consommations par usage pour chaque branche. Pour l ensemble des branches, le poste du chauffage représente la part la plus importante, sauf pour la branche Commerce, dans laquelle l électricité spécifique représente près de la moitié des consommations (éclairage et froid), et la branche CAHORE (consommations d énergie pour la cuisson et le froid). L électricité spécifique représente également une part élevée de la consommation d énergie des bureaux. FIGURE 24 : CONSOMMATIONS D'ENERGIE PAR BRANCHE ET PAR USAGE 30

FIGURE 25: REPARTITION DES USAGES ENERGETIQUES PAR BRANCHE Le graphique ci-dessous met en évidence la répartition des sources d énergie selon les usages : FIGURE 26: REPARTITION DES CONSOMMATIONS PAR USAGE ET PAR ENERGIE 31

3.5 Emissions de GES associées Les calculs ont été effectués en utilisant les facteurs d émission suivants (source DGEC, hypothèse pour l électricité) : Contenu CO2 du kwhef par énergie [gco2eq/kwhef = tco2eq/gwhef] Electricité Gaz Fioul Bois 180 pour le chauffage 208 270 0 80 pour les autres usages TABLEAU 11 : EMISSIONS DE GES DU SECTEUR TERTIAIRE EN 2005 GES 2005 ktco2eq 2 005 % Gaz 315 504 28% Fuel 389 865 35% Autre 55 114 5% Electricité 191 700 17% Electricité spécifique 117 440 11% Climatisation 40 720 4% Total électricité 349 860 32% TOTAL 1 110 343 100% FIGURE 27 : REPARTITION DES EMISSIONS DE GES DU SECTEUR TERTIAIRE EN 2005 32

4 Scénarios d évolution des consommations du secteur résidentiel 4.1 Définition des scénarios étudiés 4.1.1 Déterminants des scénarios Les déterminants de l évolution des consommations du tertiaire mis en avant par le MEDDTL sont les suivants : la population : on estime que le secteur tertiaire est largement corrélé à la population. L évolution attendue de la population peut donc être utilisée dans la prévision de la demande future ; le nombre d établissements ; les surfaces : ce critère essentiel pour la demande de chauffage. Par ailleurs, c est ce critère qui est souvent utilisé dans les ratios élaborés par le CEREN, l AICVF, etc. ; l âge des bâtiments ; le nombre d employés, critère discutable, mais l information peut être obtenue pour le secteur privé dans les fichiers SIRENE ou CLAP ; des indicateurs d activité économique sont peu pertinents pour le secteur tertiaire, la consommation d énergie n étant pas directement reliée à l activité de l entreprise. Toutefois, en l absence d autre information, ils peuvent donner une idée de la taille des entreprises. On prendra garde cependant à ne pas confondre le siège des entreprises et les divers sites, distinction pas toujours claire dans les données économiques disponibles ; le nombre de lits pour les hôpitaux ; le nombre d élèves pour les établissements d enseignement. Les hypothèses de scénarisation d évolution des consommations d énergie reposent donc sur deux facteurs : L évolution des surfaces, en lien avec les déterminants ci-dessus ; L évolution des consommations unitaires, qui dépendent : De l ambition énergétique des constructions neuves (application des réglementations thermiques ; Des actions menées sur les bâtiments existants (équipements et rénovation du bâti) ; De la destruction ; Des équipements de chauffage et de froid (systèmes de chauffage et de climatisation, rendement, énergie utilisée) ; Des équipements électriques (consommations d électricité spécifiques). Les comportements ne sont pas pris en compte dans la modélisation, qu il s agisse de l effet rebond (augmentation des consommations consécutive à une baisse des consommations unitaires), ou de la sobriété des usagers (diminution de la consigne de température, par exemple). En effet, il n existe pas d hypothèse fiable permettant d en évaluer l impact. Les actions de sensibilisation au sujet de l effet rebond et du levier comportemental devront néanmoins être menées, car même s il est difficile à évaluer, l impact est potentiellement important à l échelle d un bâtiment donné. 33

4.1.2 Les hypothèses tendancielles nationales Le MEDDTL fournit un certain nombre d hypothèses de cadrage au niveau national : Le scénario tendanciel, ou «pré-grenelle», tient compte de l application de la RT2012 dans les bâtiments tertiaires neufs Distribution des systèmes de chauffage dans le tertiaire neuf : Part des emplois climatisés (au niveau national) : Le scénario national prévoit une très forte hausse des surfaces tertiaires climatisées (ces parts climatisées seront logiquement plus élevées en Languedoc-Roussillon) : Evolution des besoins unitaires par emploi : On observe dans cette projection une relative stabilité des besoins unitaires thermiques ainsi qu une hausse marquée des besoins électriques (hors climatisation) par emploi dans les bâtiments tertiaires existants : 34

4.1.3 Hypothèses d évolution des surfaces tertiaires régionales L évolution du parc tertiaire régional est issue du croisement de deux facteurs principaux : La région Languedoc-Roussillon connaît une forte croissance démographique, appelée à se poursuivre dans les années à venir, avec un tassement à partir de 2030 (Source INSEE). La tertiarisation de l économie est également un facteur d augmentation du parc (les surfaces augmentent plus vite que la population), ce qui conduit à une augmentation de la surface tertiaire par habitant. 4.1.3.1 Ratios de surface par habitant Les ratios de surface tertiaire par habitant et par branche permettent un calage de l évolution des surfaces selon l évolution de la population. Hypothèse d évolution de la population, issues des dernières prévisions de l INSEE au niveau régional (décembre 2010) selon le scénario central : Année 1999 2005 2020 2050 Population (milliers) 2 292 2 496 2 936 3 483 Au niveau national, rappelons que les surfaces ont augmenté de 35% entre 1990 et 2007, tandis que la population n augmentait que de 8%. Ainsi, la surface tertiaire par habitant en France est passée approximativement de 11,7 m2/habitant en 1990 à 14.5 m2/habitant en 2007. Les ratios de surface tertiaire par habitant évaluées par le CEREN au niveau régional sont les suivants : TABLEAU 12 : SURFACE TERTIAIRE PAR HABITANT EN LANGUEDOC-ROUSSILLON Branche Ratio 1999 estimé Ratio 2002 estimé d après les données du CEREN d après les données du CEREN Ratio 2007 estimé d après les données du CEREN Bureaux 1,91 1,84 1,86 CAHORE 0,56 0,64 0,71 Commerces 2,18 2,28 2,25 Enseignement 2,20 2,13 2,14 Habitat communautaire 0,77 0,79 0,81 Santé et social 1,68 1,67 1,66 Sport, loisirs, culture 0,56 0,58 0,59 Locaux de transport 0,10 0,12 0,12 TOTAL 9,96 m2/habitant 10,05 m2/habitant 10,13 m2/habitant Les ratios nationaux estimés par le CEREN sont supérieurs aux ratios régionaux, en raison du poids important de la région parisienne, ils sont repris dans le tableau ci-dessous : TABLEAU 13 : SURFACE TERTIAIRE PAR HABITANT AU NIVEAU NATIONAL Branche Ratio 2005 Ratio 2007 Bureaux 3,05 3,17 CAHORE 0,96 1,00 Commerces 3,25 3,28 Enseignement 2,86 2,91 Habitat communautaire 0,92 0,98 Santé et social 1,64 1,66 35

Sport, loisirs, culture 1,09 1,07 Locaux de transport 0,41 0,41 TOTAL 14,18 m2/hab 14,48 m2/hab Les ratios proposés pour l évaluation des surfaces tertiaires en Languedoc-Roussillon à horizon 2020 et 2050 sont les suivants : TABLEAU 14 : HYPOTHESES DE RATIOS DE SURFACE TERTIAIRE PAR HABITANT A 2020 ET 2050 Branche Ratio 2020 Ratio 2050 Bureaux 2,50 3,40 CAHORE 0,80 1,30 Commerces 2,90 3,70 Enseignement 2,30 2,40 Habitat communautaire 0,85 1,20 Santé et social 2,05 2,40 Sport, loisirs, culture 0,75 1,20 Locaux de transport 0,14 0,30 TOTAL 12,3 m2/hab 15,9 m2/hab 4.1.3.2 Evolution du parc L évolution des surfaces au niveau régional est calée sur l évolution des ratios de surfaces tertiaires par habitant, et intègre des hypothèses de taux de sortie (destruction) et de taux de construction, par source d énergie de chauffage et par branche : Le taux de sortie (démolition) a été fixé à 0,3% par an pour l ensemble des branches (il est de 0,5% au niveau national). Le taux de construction neuf par source d énergie de chauffage est estimé de la façon suivante : TABLEAU 15: TAUX ANNUEL DE CONSTRUCTION NEUF DANS LE TERTIAIRE (SCENARIO TENDANCIEL) ENTRE 2005 ET 2020 Chauffage gaz (dont PAC) +2% par an Chauffage fuel Chauffage électrique (dont PAC) Chauffage autres (CU et bois) Pas de nouvelle construction +3,75%/an +3% /an Ces hypothèses aboutissent à une croissance nette des surfaces tertiaires chauffées (ou climatisées) de 37% sur la période 2005-2020, et de 111% sur la période 2005-2050. A 2050, le parc tertiaire va donc plus que doubler. Les surfaces projetées pour 2020 et 2050 sont les suivantes : TABLEAU 16 : PROJECTION DES SURFACES PAR BRANCHE A 2020 ET 2050 Surfaces totales 1999 2005 2020 2050 Bureaux 4389 4951 7 340 11 842 CAHORE 1293 1631 2 349 4 528 Commerces 5002 5946 8 514 12 887 Enseignement 5039 5445 6 753 8 359 Habitat communautaire 1755 2055 2 496 4 180 Santé et social 3853 4520 6 019 8 359 Sport, loisirs, culture 1287 1528 2 202 4 180 Locaux de transport 221 274 411 1 045 Somme 24 838 26 350 36 083 55 380 36

Cette évolution correspond à un rythme de construction moyen de 650 milliers de m²/an de surfaces tertiaires chauffées. Ce rythme peut être comparé aux données de la CERBTP Languedoc-Roussillon 4, qui estimait à 1 286 milliers de m² les mises en chantier dans le secteur non résidentiel en 2006 : FIGURE 28: SURFACES DE BATIMENTS NON RESIDENTIELS MISES EN CHANTIER PAR AN Si l on exclut les bâtiments agricoles et industriels ainsi que les stockages, on obtient une moyenne de 690 milliers de m² mis en chantier sur la période 2003-2006 (sachant que les surfaces mises en chantier et les surfaces chauffées effectivement construites peuvent présenter une différence, et que nous ne disposons pas des données ultérieures à 2006 intégrant les effets de la crise) : l hypothèse de 650 milliers de m²/an construits en moyenne semble donc cohérente. Le parc tertiaire à 2020 est estimé selon ces hypothèses à 36 millions de m² en 2020 (+37% par rapport à 2005), et près de 56 millions de m² en 2050 (+110% par rapport à 2005). FIGURE 29 : EVOLUTION DES SURFACES TERTIAIRES A 2020 PAR ENERGIE DE CHAUFFAGE 4 Tableau de bord prospectif du bâtiment, Cellule Economique Régionale du BTP Languedoc-Roussillon, décembre 2007 37

4.1.4 Hypothèses pour l évaluation du gisement d économie d énergie Trois scénarios d évolution ont été étudiés, à horizon 2020 et horizon 2050 : Un scénario «tendanciel», si aucune mesure supplémentaire n est prise pour réduire les consommations d énergie. Il est construit sur la base des grandes évolutions structurelles de la région (prospective d augmentation de la population notamment, et des surfaces tertiaires, développement de la climatisation) et prend en compte les tendances d évolution observées en termes d efficacité énergétique (évolution des consommations unitaires par m², nouvelle réglementation thermique). Ce scenario n est donc pas seulement la poursuite de la tendance observée des consommations régionales depuis 1990, mais en réalité un tendanciel «corrigé». Un scénario «Grenelle» : Ce scénario suppose la mise en œuvre des orientations du Grenelle dans chacune des branches. Notons que l atteinte des objectifs du Grenelle (-38% dans les bâtiments existants à l horizon 2020) constitue déjà un scénario que l on peut qualifier de volontariste. Un scénario «Ambitieux» : Ce scénario vise à identifier un potentiel d économie d énergie «maximaliste», qui suppose une action très forte au niveau du territoire. On peut considérer que ce scénario correspond au gisement technique sur le parc existant. La méthodologie utilisée pour estimer les gisements d économie par branche a été développée par La Calade, et est basée sur la définition de bouquets de travaux types par branche, et de taux de pénétration variables selon les scénarios pour chacune de ces mesures. Il s agit donc des gisements sur l existant, sans prise en compte du développement de l électricité spécifique et de la climatisation (intégrée au scénario tendanciel). Les enjeux de l évolution des consommations du secteur tertiaire se situent à la fois du parc existant et des constructions neuves. Les principales hypothèses utilisées pour évaluer les gisements sont résumées dans le tableau suivant, et dans les fiches présentées en annexe : Scenario Période 2007-2020 Période 2007-2050 Tendanciel Neuf 50% des bâtiments respectent la RT 2005 50% des bâtiments respectent la RT 2012 Consommations autres usages : idem ratios 2007 Existant Les mesures envisagées, ainsi que leurs taux de pénétration respectifs par branche à horizon 2020 sont décrites dans les fiches présentées en annexe. Le scénario tendanciel tient compte d un développement massif de la climatisation et des usages spécifiques. Neuf 10% des bâtiments respectent la RT 2005 85% des bâtiments respectent la RT 2012 5% en BEPOS Consommations autres usages : idem ratios 2007 Existant Taux de rénovation du bâti : en 2050, 24% des surfaces ont fait l objet d une rénovation. Economies modestes après rénovation (20%) Développement massif de la climatisation et des usages spécifiques. 38

Grenelle Ambitieux Neuf 40% des bâtiments respectent la RT 2005 60% des bâtiments respectent la RT 2012 Consommations unitaires d électricité spécifique divisée par deux par rapport à 2007 Consommations autres usages : -60% par rapport aux ratios 2007 Existant Les mesures envisagées, ainsi que leurs taux de pénétration respectifs par branche sont décrites dans les fiches présentées en annexe. Neuf 40% des bâtiments respectent la RT 2005 60% des bâtiments respectent la RT 2012 Consommations autres usages : -80% par rapport aux ratios 2007 Neuf 10% des bâtiments respectent la RT 2005 60% des bâtiments respectent la RT 2012 30% des bâtiments BEPOS Consommations unitaires d électricité spécifique divisée par deux par rapport à 2007 Consommations autres usages : -60% par rapport aux ratios 2007 Existant On considère que la totalité du gisement identifié sur l existant est mobilisé. Neuf 10% des bâtiments respectent la RT 2005 40% des bâtiments respectent la RT 2012 60% BEPOS Consommations autres usages : -80% par rapport aux ratios 2007 Existant Les mesures envisagées, ainsi que leurs taux de pénétration respectifs par branche sont décrites dans les fiches présentées en annexe. Existant On considère que la totalité du gisement identifié sur l existant est mobilisé. Compte tenu du contexte régional, nous avons pris l hypothèse d une augmentation de la climatisation de 3% par an (et 4% sur l enseignement, l habitat communautaire et le transport, qui sont encore peu équipés) comme hypothèse tendancielle. 39

4.2 Scenario tendanciel Le tableau ci-dessous résume l évolution tendancielle estimée des consommations du secteur tertiaire pour l ensemble du parc (existant + constructions neuves). L augmentation des consommations d électricité spécifique et de climatisation génère une augmentation conséquente de la part de l électricité dans les consommations finales. Ainsi, en 2050, l électricité spécifique et la climatisation représenteraient 50% des consommations du parc tertiaire. TABLEAU 17 : CONSOMMATIONS TENDANCIELLES DU SECTEUR TERTIAIRE EN 2020 ET 2050 Consommations en 2 007 % 2 020 % 2 050 % GWh Gaz 1 669 25% 1 783 23% 1 848 17% Fuel 1 457 22% 1 346 17% 1 023 10% Autre 275 4% 313 4% 516 5% Electricité 1 181 18% 1 299 17% 1 752 16% Electricité spécifique 1 582 24% 2 066 27% 3 243 30% Climatisation 550 8% 952 12% 2 297 22% Total électricité 3 313 49% 4 317 56% 7 292 68% TOTAL 6 713 100% 7 760 100% 10 680 100% FIGURE 30 : CONSOMMATION TENDANCI ELLE DU SECTEUR TERTIAIRE A 2020 40

FIGURE 31 : CONSOMMATION TENDANCI ELLE DU SECTEUR TERTIAIRE A 2050 L évolution de la consommation tendancielle par branche reflète l évolution des surfaces, avec une forte augmentation des consommations des bureaux et des commerces : FIGURE 32 : CONSOMMATION TENDANCI ELLE DU SECTEUR TERTIAIRE PAR BRANCHE A 2020 41

4.3 Potentiel d économie d énergie selon différents scénarios 4.3.1 Méthodologie utilisée Nous avons défini plusieurs scénarios d économie d énergie en distinguant des gisements à court/moyen terme (scénarios tendanciel «Fil de l eau», et Grenelle à horizon 2020 5 ) et à long terme (Scénario Gisement ambitieux/maximaliste, à l horizon 2050). Pour chacun de ces scénarios, des bouquets de travaux ont été définis, avec un taux de pénétration pour chacun d entre eux. Ces gisements d économie d énergie ont été évalués pour chaque branche de bâtiments tertiaires (chacune des branches étant cependant très hétérogène, il s agit donc d une estimation qui nécessiterait d être affinée). Les gisements d économie d énergie pour chaque usage de chaque branche ont été estimés à partir d approches bibliographiques et à dire d expert 6. Pour chaque branche, on s est interrogé sur les facteurs qui vont influencer la réalisation ou non du gisement et il nous semble que la pénétration des techniques d efficacité énergétique devrait être plus rapide dans le secteur public, qui est en première ligne dans la réalisation des objectifs de la Loi Grenelle, que dans le secteur privé. Un bilan en termes d investissement, d économie d énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre a été réalisé pour chaque branche. Les tableaux complets sont présentés en annexe. 4.3.2 Synthèse des potentiels d économie d énergie Le secteur tertiaire occupe en Languedoc-Roussillon une surface de 28 millions de m² en 2007 et la consommation initiale a été estimée à 6 713 GWh. Les quatre scénarios étudiés correspondent à des hypothèses d investissement très différentes. Le scénario tendanciel correspond à un ensemble d investissement de maîtrise de l énergie de 3,5 /m²/an sur la période 2010 2020, proche de ce qui est observé dans l habitat 7, soit environ 90 millions d euros d investissements par an. Le scénario Grenelle (horizon 2020) vise l objectif de 38 % d économie d énergie à l horizon 2020 par rapport à 2005. Il nécessite un investissement de 3,1 milliards d euros, soit plus de trois fois l investissement du scénario tendanciel. Le scénario du gisement technique maximaliste (horizon 2050) correspond à un investissement de 4,5 milliards d euros, cinq fois plus élevé que pour le scénario tendanciel, et il réduirait la consommation d énergie d environ 50 %. Le tableau ci-dessous présente les consommations d énergie de chacune des branches selon les trois principaux scénarios (la consommation tendancielle est plus faible que dans l estimation faite précédemment, car elle n inclut pas d hypothèse de développement de la consommation de climatisation et d électricité spécifique : il s agit ici d estimer le gisement sur le parc et les équipements existants). 5 Un scénario intermédiaire «Sobriété énergétique» est intégré dans les fiches présentées en annexe) 6 Données de La Calade, qui a déjà mené des études énergétiques sur le secteur tertiaire, ce qui lui permet de définir des ratios d économies potentielles et d identifier des techniques d efficacité énergétique disponibles à court et moyen terme. Les ratios proposés sont toutefois sujets à discussion. 7 8 à 9 milliards d euros par an pour une surface résidentielle de 2,4 milliards de m² 42

TABLEAU 18 : CONSOMMATION D ENERGIE POUR LES BATIMENTS DES DIFFERENTS SECTEURS D ACTIVITE SELON LES SCENARIOS Surfaces Consommation d énergie (GWh) Investissement (M ) Branches (Mm2) 2007 Tendanciel Grenelle Ambitieux Tendanciel Grenelle Ambitieux Bureaux 5 408 1 521 1 353 838 671 150 842 1 102 CAHORE 1 730 633 594 499 451 56 169 270 Commerces 6 334 1 657 1 504 1 146 1 038 142 656 787 Enseignement 5 700 683 613 407 334 114 576 850 Habitat Communautaire 2 230 499 424 339 267 142 219 423 Santé 4 929 1 282 1 114 894 787 270 464 762 Equipements sportifs, culturels et loisirs 1 644 366 297 239 194 93 165 246 Locaux de transport 295 73 65 46 36 8 32 46 TOTAL TERTIAIRE 28 270 6 713 5 964 4 408 3 777 975 3 123 4 487 Ces estimations correspondent aux gisements suivants : Scénarios Tendanciel Grenelle Ambitieux Evolution / 2007-11% -34% -44% Gisement en GWh 749 2305 2936 Gisement sur consommation 2005-12% -37% -47% Les consommations de l existant évoluent de la manière suivante selon les scénarios (hors développement de nouvelles installations de climatisation et sans augmentation tendancielle des consommations d électricité spécifique) : TABLEAU 19 : CONSOMMATION D ENERGIE DU SECTEUR TERTIAIRE EN GWH PAR AN PAR USAGE SELON LES SCENARIOS Usages Tendanciel Grenelle Ambitieux Chauffage 2736 1395 864 ECS 509 473 448 Climatisation 544 509 507 Autres 770 770 770 Electricité spécifique 1405 1262 1189 Total 5964 4408 3777 Les objectifs d économie d énergie par branche en % de la consommation 2007 sont présentés ci-dessous : TABLEAU 20 : OBJECTIFS D'ECONOMIE POUR LE SCENARIO GRENELLE PAR BRANCHE Economies par branche dans le GWh scénario Grenelle économisés % conso 2007 Bureaux 682 45% CAHORE 133 21% Commerces 510 31% Enseignement 276 40% Habitat Communautaire 159 32% Santé 389 30% Equipements sportifs, culturels et 127 loisirs 35% Locaux de transport 28 38% TOTAL 2305 34% 43

En valeurs absolues, les bureaux, les commerces, la santé et l enseignement représentent le plus gros gisement d économie d énergie. Au regard des surfaces chauffées, pour le scénario Grenelle, l effort le plus important nous semble devoir venir des bureaux publics et privés (objectif de 45% d économie d énergie), suivis de la branche enseignement (40 % d économie). A l inverse, les économies d énergie nous semblent plus difficiles à réaliser dans la branche Santé. Les différents scénarios vont contribuer à réduire la dépense énergétique, celle-ci ayant été calculée sans prendre en compte un effet de hausse de prix. Globalement, la dépense énergétique a été estimée à 595 M par an et pourrait se réduire à 523 M par an dans le scénario tendanciel. Le scénario Grenelle amène une réduction de la dépense énergétique de 33 % par rapport à 2007, et le scénario et le scénario Ambitieux de 46 %. Ces réductions de charges ne tiennent cependant pas compte de la hausse des prix de l énergie, ni d un effet d augmentation de la part de l électricité. Dépense énergétique en M /an Emission de CO2 en milliers tonnes/an Branches 2007 Tendanciel Grenelle Ambitieux 2007 Tendanciel Grenelle Ambitieux Bureaux 144 128 84 69 227 199 95 65 CAHORE 54 51 44 36 102 94 74 62 Commerces 155 141 110 101 248 225 157 136 Enseignement 53 48 32 24 136 122 69 48 Habitat Communautaire 41 33 28 18 104 76 62 34 Santé 108 89 75 53 236 181 148 93 Sport Loisirs Culture Locaux de transport 33 27 22 16 62 50 37 25 7 6 4 3 12 11 6 4 TOTAL TERTIAIRE 595 523 398 320 1127 957 648 468 % réduction - -12% -33% -46% -15% -42% -58% Le scénario Grenelle permettrait sur le parc existant une réduction de 42% de émissions de GES liées à la consommation d énergie finale. 44

4.4 Synthèse des scénarios Afin d évaluer les consommations à l horizon 2020 et 2050 dans les deux scénarios «Grenelle» et «Ambitieux», nous avons appliqué les hypothèses suivantes pour les consommations de l existant : A 2020, le scénario Grenelle est basé sur les consommations de l existant diminuées du gisement estimé et corrigées avec l hypothèse d un doublement de la consommation de climatisation (+ 500GWh) A 2020, le scénario ambitieux est basée sur l estimation Grenelle, qui semble déjà relativement volontariste A 2050, le scénario Grenelle est basé sur l estimation 2020, diminuée de 15% pour tenir compte des destructions de bâtiments, le taux de renouvellement étant relativement élevé dans le secteur tertiaire. A 2050, le scénario ambitieux est basé sur les consommations de l existant diminuées du gisement maximaliste estimé sur le parc existant diminué de 15% pour tenir compte des destructions. Ces hypothèses aboutissent aux évolutions de consommations présentées ci-dessous : Consommations en GWh 2 007 2 020 2 050 Tendanciel Existant 6 713 6 578 6 655 Neuf 0 1 182 4 025 Total 6 713 7 760 10 680 Grenelle Existant 6 713 4 908 4 172 Neuf 0 688 3 268 Total 6 713 5 596 7 439 Gain par rapport au tendanciel 28% 30% Ambitieux Existant 6 713 4 408 3 210 Neuf 0 484 2 361 Total 6 713 4 892 5 572 Gain par rapport au tendanciel 37% 48% TABLEAU 21 : COMPARAISON DES SCENARIOS TENDANCIEL, GRENELLE ET AMBITIEUX A2020 ET 2050 FIGURE 33 : COMPARAISON DES SCENARIOS DE CONSOMMATION D'ENERGIE 45

Les gains de ces scénarios par rapport à 2005 sont les suivants (les évolutions sont exprimées par rapport à 2005 pour l existant, et par rapport au scénario tendanciel pour le neuf et pour le total) : TABLEAU 22 : BILAN DES ECONOMIES D ENERGIE SELON LES SCENARIOS DANS LE NEUF ET L'EXISTANT Economies en GWh Gains en % Échéance 2 020 2 050 2 020 2 050 Bâtiments existants Scenario Grenelle 1 805 2 541 29% 41% Scenario ambitieux 2 305 3 503 37% 56% Bâtiments neufs Scenario Grenelle 494 758 42% 19% Scenario ambitieux 697 1 664 59% 41% Total Scenario Grenelle 2 299 3 299 30% 31% Scenario ambitieux 3 002 5 166 39% 48% 4.5 Réductions d émissions de GES associées aux scénarios Le bilan des scénarios en termes d émission de GES est basé sur les hypothèses de répartition par énergie calculées dans le scénario tendanciel. En partant d un état initial de 1,2 millions de tonnes équivalent CO², on aboutit en 2020 à 1 million de tonnes dans le scénario Grenelle, et 0,9 millions de tonnes dans le scénario ambitieux. TABLEAU 23 : BILAN DES EMISSIONS DE GES DES SCENARIOS TENDANCIELS GES (tco2eq) 2 007 % 2 020 % 2 050 % Gaz 347 169 29% 370 816 29% 384 402 25% Fuel 393 844 33% 363 939 29% 276 676 18% Autre 57 140 5% 65 147 5% 107 363 7% Electricité 212 491 18% 233 769 18% 315 389 21% Electricité spécifique 126 586 11% 165 304 13% 259 414 17% Climatisation 43 979 4% 76 177 6% 183 777 12% Total électricité 383 057 32% 475 249 37% 758 580 50% TOTAL 1 181 210 100% 1 275 151 100% 1 527 021 100% TABLEAU 24 : BILAN DES EMISSIONS DE GES DES SCENARIOS GRENELLE GES tco2eq 2 007 % 2 020 % 2 050 % Gaz 347 169 29% 267 409 29% 267 767 25% Fuel 393 844 33% 262 450 29% 192 727 18% Autre 57 140 5% 46 980 5% 74 787 7% Electricité 212 491 18% 168 579 18% 219 694 21% Electricité spécifique 126 586 11% 119 207 13% 180 703 17% Climatisation 43 979 4% 54 934 6% 128 015 12% Total électricité 383 057 32% 342 720 37% 528 411 50% TOTAL 1 181 210 100% 919 559 100% 1 063 693 100% 46

TABLEAU 25 : BILAN DES EMISSIONS DE GES DES SCENARIOS AMBITIEUX GES tco2eq 2 007 % 2 020 % 2 050 % Gaz 347 169 29% 233 804 29% 200 544 25% Fuel 393 844 33% 229 468 29% 144 343 18% Autre 57 140 5% 41 076 5% 56 012 7% Electricité 212 491 18% 147 394 18% 164 539 21% Electricité spécifique 126 586 11% 104 226 13% 135 337 17% Climatisation 43 979 4% 48 030 6% 95 877 12% Total électricité 383 057 32% 299 650 37% 395 753 50% TOTAL 1 181 210 100% 803 997 100% 796 652 100% 47

5 Conditions de mobilisation du gisement d économies d énergie 5.1 Synthèse des enjeux, vers des orientations Les principaux enjeux du secteur tertiaire se situent au niveau des trois branches d activité les plus consommatrices : Les commerces, et les grandes surfaces (dont la consommation unitaire est la plus élevée de la branche : hypermarchés, supermarchés et autres grandes surfaces non alimentaires). L amélioration de la connaissance des surfaces (base de données en cours de constitution au niveau de la CCI) permettra d affiner l analyse. Les bureaux et administrations : pour cette branche, l Etat et les Collectivités ont un levier d action important, les administrations représentant environ 50% des surfaces de cette branche en Languedoc- Roussillon. La santé : les consommations de ce secteur sont relativement mal connues. Les grands établissements hospitaliers et autres établissements de soin publics représentent environ 50% des surfaces de cette branche en Languedoc-Roussillon. Au niveau des usages, outre les consommations de chauffage qui restent majoritaires, la climatisation et l électricité spécifique représentent des enjeux en raison de leur part croissante dans les consommations, le confort d été et la climatisation étant des enjeux spécifiques à la région. Le travail de scénarisation réalisé permet de mettre en évidence les enjeux énergétiques du secteur tertiaire dans la perspective du Grenelle et du facteur 4 à 2050 : La réhabilitation thermique des bâtiments existants, un enjeu majeur pour la réduction des consommations. La réhabilitation thermique des locaux tertiaires existants est une priorité, le chauffage étant le premier poste de consommation énergétique. Compte tenu du climat régional et du développement de la climatisation, la réhabilitation thermique devra également intégrer une approche confort d été. Le gain de consommation d énergie est estimé à environ 30% des consommations de chauffage au minium. Branche prioritaires : le parc public est une cible prioritaire, les leviers étant directement actionnables par les collectivités ou les services de l Etat. Administrations, enseignement, sport-loisirs-culture, et dans une moindre mesure la santé (leviers plus difficilement actionnables en raison des priorités budgétaires de ce secteur) constituent donc des priorités. Enfin, étant donné son poids dans le bilan régional, la branche commerce nécessite une action volontariste, notamment en ce qui concerne les grandes surfaces. Les difficultés : mobiliser les gisements d économie liés à la réhabilitation du parc tertiaire nécessite de surmonter les difficultés liées à la prise de conscience limitée de certaines entreprises tertiaires (pour lesquelles la part des coûts énergétiques reste faible par rapport à l ensemble de leurs coûts), au coût potentiellement élevé des travaux (sans compter les difficultés d organisation de l activité de l entreprise pendant les travaux). Un important travail de communication et de sensibilisation est à mener pour démontrer l intérêt à long terme (coût global) de ces travaux. 48

La maintenance technique des bâtiments et les conditions d usage Bien que cet aspect n ait pas été chiffré spécifiquement, les experts s accordent sur le fait que la maintenance des équipements est un levier d économie d énergie important, en particulier sur les grands ensembles qui ont recours à des services d exploitation des installations. Les actions de maintenance du bâtiment (fenêtres ), des équipements (chauffage, climatisation, et ventilation), ainsi que les conditions d usage (contrôle, régulation, équilibrage), ont un impact pouvant aller jusqu à 20% des consommations énergétiques. Développer la gestion optimisée des flux (chauffage, eau ), notamment dans les collectivités, et développer la régulation et la programmation de l énergie, une grande partie des locaux présentant une intermittence d occupation. Les systèmes de chauffage et d ECS L utilisation de systèmes de chauffage, climatisation et ECS plus performants (chaudières à condensation, PAC, changement de combustible ) peut permettre d améliorer significativement l efficacité énergétique. Il est néanmoins préférable de réaliser des travaux d amélioration du bâti avant de changer de système, ce qui permet d installer un système de moindre puissance. Production d ENR Solaire thermique : l utilisation du solaire thermique peut permettre de réduire significativement les consommations pour l ECS dans certaines branches (les plus consommatrices d ECS et fonctionnant l été). Les principales cibles sont donc la branche Habitat Communautaire (hébergements touristiques, maisons de retraite, hébergement social), la branche CAHORE, et la branche Sport-Loisirs-Culture. Electricité spécifique L enjeu des consommations d électricité spécifique est particulièrement important : l électricité spécifique représente en effet le quart des consommations d énergie du secteur tertiaire, et jusqu à plus de 40% dans la branche commerce (en incluant le froid), et est en hausse significative depuis le début des années 2000, en raison de la pénétration de nouveaux usages (bureautique, électronique) et de la climatisation. En matière d électricité spécifique, des gains importants sont possibles en mettant en place des systèmes d éclairage plus performants, des systèmes automatiques, et en sensibilisant les usagers des bâtiments aux économies d énergie afin d agir sur les comportements. Actions sur la construction neuve et l aménagement Etant données les perspectives de construction de nouvelles surfaces tertiaires en Languedoc- Roussillon, l application concrète et ambitieuse des réglementations nationales visant à limiter la consommation en chauffage, ECS, éclairage, ventilation et climatisation est un enjeu majeur (RT 2012 visant le niveau BBC, applicable à partir du 28 octobre 2011, aux bâtiments neufs publics, bureaux et établissements d'enseignement, et progressivement à l ensemble des secteurs, puis RT 2020 visant des bâtiments à énergie positive «BEPOS»). La réflexion sur les nouvelles surfaces tertiaires construites s inscrit également dans une réflexion plus globale sur l aménagement des zones d activités, notamment en diminuer les consommations d énergie du secteur transport (enjeu de la localisation des nouveaux services au plus près des usagers et des employés permet afin de diminuer les mobilités individuelles). 49

5.2 Acteurs impliqués et organisation Le secteur tertiaire est un secteur hétérogène et morcelé. De nombreux acteurs peuvent donc être impliqués dans la mobilisation du gisement d économies d énergie dans l existant et l ambition des constructions neuves. Les acteurs publics sont en première ligne pour les Administrations, la branche Enseignement, la branche Sports-Loisirs-Culture et la Santé (ces deux dernières branches étant relativement mal connues pour ce qui est de leurs caractéristiques énergétiques). Intégrer des critères énergétiques dans les marchés publics de rénovation et développer une culture de raisonnement en coût global et pas seulement en coûts d investissements sont des leviers à mobiliser dans le secteur public. De plus, l exemplarité des collectivités et administrations peut permettre d impulser une dynamique. La branche commerce est un enjeu considérable. La Chambre de Commerce et d Industrie améliore actuellement sa connaissance précise des surfaces de vente (par activité et par commune), et pourrait être impliquée dans des actions de communication et de sensibilisation. Les bureaux privés sont également une cible à privilégier, notamment lors des mutations (changement d occupants). Une action pourrait également être menée auprès des acteurs du tourisme. Plus globalement, une action de sensibilisation de l ensemble des salariés tertiaires afin d agir sur les comportements et limiter les effets rebond. Enfin, une action conjointe des pouvoirs publics et des professionnels afin d assurer un niveau de performance ambitieux et inciter à une réflexion en amont sur la localisation des activités pour les constructions neuves. 5.3 Economie, emplois et compétences En termes économiques, le chantier de rénovation des bâtiments tertiaires existant représenterait selon nos estimations un investissement de 4,5 milliards d euros 8 (sans tenir compte de l inflation) dans le scénario ambitieux, et réduirait de moitié la dépense énergétique annuelle. Dans le scénario Grenelle, les investissements sont estimés à 3 milliards d euros d ici 2020, soit 300 millions d euros par an en moyenne, pour une baisse de la dépense énergétique annuelle atteignant 200 millions d euros/an en 2020. La cellule économique régionale du BTP estime que ce chiffre d affaires potentiel bénéficiera à 80% aux entreprises du second-œuvre, et à 20% aux entreprises du gros-œuvre, et que ce surcroît d activité devrait générer environ 10 000 emplois au total dans le secteur du bâtiment (pour 30 milliards d euros d investissement d ici 2050 et une moyenne de 750 millions d euros d investissement annuels dans le résidentiel et le tertiaire), avec un besoin de formation initiale et continue de près de 5 000 personnes en moyenne sur les dix ans à venir. 50 8 La cellule économique du BTP a estimé à près de 10 milliards d euros le montant des travaux nécessaires sur le parc tertiaire régional d ici 2050, et à 20 milliards d euros le montant des travaux nécessaires sur le parc résidentiel, en se basant néanmoins sur une surface totale du tertiaire supérieure à notre estimation.

Ce chantier nécessitera une montée en compétence des entreprises et des artisans sur la mise en œuvre de nouvelles techniques dans le neuf, et sur la rénovation thermique des bâtiments. Concernant le tertiaire public, une montée en compétence des agents par des actions de formation est également nécessaire. 5.4 Autres effets induits Les effets induits ou liés à l amélioration énergétique des bâtiments tertiaires concernent : Les problématiques d aménagement (localisation des zones d activités, zones commerciales, zones, d emploi) pour limiter les déplacements Le confort d été et le développement de la climatisation, dans un contexte de changement climatique Le risque d effet rebond : il n existe pas à ce jour de moyen de quantifier l effet rebond, mais il est important de sensibiliser les usagers des bâtiments tertiaires afin de limiter ce risque. 51

6 Conclusion 6.1 Repères et chiffres clés Les bâtiments représentent 43 % des consommations d énergie finale en Languedoc-Roussillon, ce qui en fait le premier secteur de consommation, quasiment à égalité avec le transport (41%). Les logements représentent environ 2/3 des consommations des bâtiments, et le secteur tertiaire environ 1/3. Les bâtiments sont responsables d environ 33 % des émissions de GES sur le territoire (dont environ 9% pour le secteur tertiaire et 24% pour le résidentiel). Evolution des consommations du résidentiel-tertiaire par habitant En valeur entre 1990 et 2008, la consommation du résidentiel transport a augmenté de 42% en Région, contre 26% au niveau national. La consommation par habitant dans les bâtiments résidentiels et tertiaires, entre 1990 et 2008, a augmenté légèrement plus vite en Languedoc-Roussillon que dans le reste de la France (+16% contre +14%). Entre 1999 et 2008, la consommation régionale par habitant dans le résidentiel tertiaire est restée stable alors qu elle a baissé de 3% en France. Elle est estimée à 0,9 tep/habitant par le SOeS. Le parc tertiaire régional Le parc régional est de l ordre de 28 millions de m2 chauffés en 2005, dont 22 % pour les commerces, 21 % pour l enseignement, 19 % pour les bureaux-administrations, et 17% pour la santé : ces 4 secteurs représentent à eux seul 80% des surfaces. C est un secteur très diffus et hétérogène, constitué majoritairement de petites entreprises. Le tertiaire public (branches administration, enseignement, santé) y est largement représenté. Les consommations d énergie et émissions de GES associées Les consommations des 8 branches étudiées (Bureaux, Commerces, Enseignement, Cafés-Hôtel-Restaurants, Santé, Habitat communautaire, Sports-Loisirs-Culture, Transports), représentent une consommation de 6300 GWh en 2005, soit 11% des consommations régionales. Ces consommations entraînent l émission d 1,1 million de tonne équivalent CO 2, soit 9% des émissions régionales. L électricité est l énergie la plus consommée (près de la moitié des consommations), suivie du gaz (un quart des consommations). Commerces, bureaux et équipements de santé ont un poids prépondérant dans les consommations : (respectivement 25%, 22%, et 19% des consommations du secteur). Les consommations régionales du secteur tertiaire sont en forte hausse (+52% entre 1990 et 2007 selon le SOeS), avec toutefois une stagnation observée depuis 2005. 52

6.2 Scénarios d évolution et potentiel d économie d énergie Evolution du parc Les surfaces par habitant passeraient de 10m2/habitant environ, à 12 m2/hab en 2020 et 16 m2/hab en 2050. Le parc tertiaire à 2020 est estimé selon ces hypothèses à 36 millions de m2 en 2020 (+37% / 2005), et près de 56 millions de m2 en 2050 (+110% / 2005), soit une augmentation moyenne de 650 millions m2/an. Au niveau national, rappelons que les surfaces ont augmenté de 35% entre 1990 et 2007, tandis que la population n augmentait que de 8%. Ainsi, la surface tertiaire par habitant en France est passée approximativement de 11,7 m2/habitant en 1990 à 14,5 m2/habitant en 2007. Evolution des consommations d énergie Le scénario tendanciel prévoit une consommation d énergie d environ 8000 GWh/an en 2020 (existant + neuf). Le scénario Grenelle à 2020 permet d économiser 37% d énergie sur les bâtiments existants par rapport à 2005, mais compte tenu de la forte croissance dans le neuf, la consommation totale du secteur ne diminue que de 11% en 2020 par rapport à 2005 (gain de 28% par rapport au scénario tendanciel à 2020). Les gisements d économie d énergie dans les bâtiments existants sont résumés ci-dessous : 6.3 Enjeux et préfiguration des orientations et leviers d action Les principaux enjeux énergétiques dans le secteur résidentiel dans le cadre du SRCAE sont : L ambition des constructions neuves (conception des bâtiments), avec un enjeu sur l adaptation des constructions au climat local, et l évolution de la filière bâtiment (compétences techniques pour la construction de bâtiments tertiaires neufs performants) La réhabilitation du bâti, avec de nombreux enjeux à prendre en compte : La prise de conscience limitée des acteurs (faible part de l énergie dans les charges) L enjeu du confort d été et du développement de la climatisation Les acteurs publics sont en première ligne pour la rénovation du parc, dans une optique d exemplarité (administrations, enseignement, santé) La qualité des réhabilitations : les entreprises du bâtiment et les artisans doivent faire évoluer leurs techniques et leurs compétences (formation et coordination des artisans) Le coût élevé des travaux de rénovation thermique Maintenance et conditions d usage (impact jusqu à 20% des consommations) : en particulier dans les collectivités, le développement d une culture de gestion optimisée de l énergie. De plus, la régulation et la programmation de l énergie peut permettre des gains importants, en particulier dans les locaux présentant une intermittence d occupation. Sobriété énergétique (électricité spécifique) : sensibiliser les usagers des locaux Urbanisme : développer un modèle d organisation urbaine qui permette de limiter les déplacements (emplacements des commerces par exemple). 53

L amélioration de la gestion et la performance de l éclairage public est aussi à prendre en compte (bien que ces consommations ne soient pas incluses dans le bilan, elles font partie du bilan tertiaire dans les consommations du SOeS et représentent pour les communes un budget de l ordre de 20% de leurs consommations d énergie) Pour répondre à ces enjeux, il sera nécessaire de : Développer des financements innovants et favoriser l approche en coût global Le scénario Grenelle dans le secteur tertiaire représente un coût d investissement de l ordre de 5Mds (la CERBTP a estimé le gisement de travaux à 10 Mds ) Le financement du chantier de rénovation du parc tertiaire peut passer par différents outils : CEE, CPE, ESCO, dont la connaissance est à développer. Développer une culture de raisonnement en coût global et pas seulement en coûts d investissements Impulser une dynamique par l exemplarité des collectivités et administrations Développer une culture de gestion de l énergie dans les activités tertiaires (suivi, régulation, programmation..) Développer les compétences et l organisation des acteurs (professionnels du bâtiment et de l énergie : nouvelles techniques, nécessité de travailler ensemble ; mais aussi gestionnaires d activités/gestionnaires de flux du secteur tertiaire) Inciter à un changement de comportement des usagers Utiliser le levier que constituent les documents d urbanisme Le tableau ci-dessous résume les orientations en termes d économie d énergie pour le secteur tertiaire : TABLEAU 26 : RECAPITULATIF DES DIFFERENTES MESURES ET ACTIONS DE REDUCTION DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES Gisement Mesures/leviers Facilité de mise d économie Coût Effets induits d actions en œuvre d énergie Constructions neuves performantes Réhabilitation du bâti tertiaire existant Améliorer la gestion de l énergie (maintenance et conditions d usage) Sobriété énergétique (évolution des comportements) Urbanisme (modes de développement urbain permettant de limiter les déplacements) ++ Relativement faible (par rapport à un bâtiment standard) Moyenne +++ Elevé Difficile ++ Relativement faible Facile Nécessite une évolution de la filière bâtiment (compétences techniques, modèles constructifs) Nécessite une évolution de la filière bâtiment (compétences techniques, modèles constructifs) Nécessite des moyens de financement innovants Prendre en compte le confort d été Nécessite la formation des acteurs Permet des économies sans investissement lourd + Faible Facile Sensibilisation des usagers des locaux + à +++ Elevé Difficile Nécessite des compétences transversales et une réflexion à long terme 54

ANNEXE 1 : BILAN TERTIAIRE 2007 Bilan des surfaces 2007 Milliers de m2 Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Total Bureaux 2996 1324 607 482 5408 CAHORE 704 499 282 244 1729 Commerce 2873 1685 1060 716 6334 Enseignement 2838 1313 691 858 5700 Habitat 604 664 346 617 2230 communautaire Santé Social 2351 1198 702 678 4929 Sport Loisirs Culture 502 384 182 576 1644 Locaux de transport 136 80 54 25 295 Total 13003 7147 3923 4197 28270 55

Bilan des consommations 2007 Electricité Gaz Fioul Autres TOTAL Bureaux total 981 090 243 777 214 971 80 792 1 520 630 CAHORE total 299 567 231 160 71 825 30 149 632 701 Commerce total 1 022 784 312 731 264 224 56 905 1 656 643 Enseignement total 168 903 264 276 205 892 43 620 682 691 Habitat communautaire total 130 504 121 918 227 869 18 580 498 872 Santé Social total 480 591 430 639 352 316 18 668 1 282 214 Sport Loisirs Culture total 192 709 55 425 100 534 17 388 366 056 Locaux de transport total 36 694 8 629 19 326 8 723 73 373 TOTAL 3 312 842 1 668 554 1 456 957 274 825 6 713 178 56

Par territoire Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Total Bureaux 841 675 371 834 172 922 134 165 1 520 596 CAHORE 260 405 182 278 104 461 85 557 632 701 Commerce 754 630 440 001 278 076 183 936 1 656 643 Enseignement 336 416 157 959 81 962 106 354 682 691 Habitat communautaire 133 844 148 248 76 387 140 393 498 872 Santé Social 609 019 311 938 182 161 179 095 1 282 214 Sport Loisirs Culture 113 881 85 775 41 000 125 400 366 056 Locaux de transport 33 887 19 909 13 501 6 075 73 373 Total 3 083 758 1 717 942 950 468 960 975 6 713 144 Par usage Chauffage ECS Electricité Climatisatio Autres Total spécifique n Bureaux 731 018 41 583 511 255 208 110 28 664 1 520 630 CAHORE 228 591 78 554 81 469 49 011 195 075 632 701 Commerce 609 387 113 099 541 756 152 337 240 065 1 656 643 Enseignement 457 629 78 307 78 073 11 114 57 566 682 691 Habitat communautaire 267 405 82 878 54 357 10 148 84 084 498 872 Santé Social 634 893 192 064 218 345 84 590 152 321 1 282 214 Sport Loisirs Culture 165 749 89 191 68 963 31 631 10 522 366 056 Locaux de transport 34 297 6 697 28 108 2 798 1 474 73 373 Total 3 128 968 682 372 1 582 327 549 739 769 771 6 713 178 57

Par usage Electricité Gaz Fioul Autres Total Chauffage 643 086 1 147 598 1 171 250 167 033 3 128 968 ECS 249 367 242 272 158 136 32 596 682 372 Electricité spécifique 1 582 327 1 582 327 Climatisation 549 739 549 739 Autres dont cuisson 288 322 278 683 127 571 75 195 769 771 Total 3 312 842 1 668 554 1 456 957 274 825 6 713 178 58

Bilan des émissions de GES du secteur tertiaire en 2007 : GES tco2eq 2 007 % Gaz 347 169 29% Fuel 393 844 33% Autre 57 140 5% Electricité 212 491 18% Electricité spécifique 126 586 11% Climatisation 43 979 4% Total électricité 383 057 32% TOTAL 1 181 210 100% 59