PRÉFET DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT

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Transcription:

PRÉFET DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES Direction Régionale de l'environnement, de l'aménagement et du Logement Région Nouvelle-Aquitaine Unité Départementale des Pyrénées-Atlantiques INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT ARRÊTÉ PRÉFECTORAL N 02680/18/71 fixant des prescriptions complémentaires à la société SANOFI CHIMIE pour son établissement de Mourenx, en vue du redémarrage de ses installations Le Préfet des Pyrénées-Atlantiques, Chevalier de la Légion d'honneur, Officier de l'ordre National du Mérite, Vu le code de l Environnement, livre I er, titre VII relatif aux contrôles des installations régis par le même code ainsi que les sanctions applicables en cas de manquement ou d'infraction aux prescriptions prévues par ce code ; Vu le code de l Environnement, livre V, titre I er relatif aux installations classées pour la protection de l environnement ; Vu la loi n 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations ; Vu l arrêté ministériel du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation ; Vu l arrêté préfectoral n 99/IC/010 du 25 janvier 1999 autorisant la société SANOFI CHIMIE à exploiter des installations de fabrication de produits pharmaceutiques sur la plate-forme Chem pôle 64 à Mourenx ; Vu l'arrêté préfectoral n 09/IC/137 du 2 juin 2009 fixant des prescriptions complémentaires à la société SANOFI CHIMIE en matière d émissions de composés organiques volatils (COV) ; Vu l arrêté préfectoral n 2680-11-31 du 24 novembre 2011 fixant des prescriptions complémentaires à la société SANOFI CHIMIE concernant ses effluents aqueux et la surveillance des eaux souterraines ; Vu l'arrêté préfectoral n 02680/18/59 du 18 juillet 2018 fixant les conditions nécessaires au redémarrage des ateliers de SANOFI ; Vu l'arrêté préfectoral n 02680/18/70 du 8 août 2018 Vu le BREF applicable aux installations de SANOFI CHIMIE à Mourenx (BREF OFC en date de Mai 2006) compte tenu de son secteur d activité ; 1/6

Vu la note transmise le 24 août 2018 (ref PAR-COR-18-20902B) par SANOFI, constituant une proposition de plan de surveillance des émissions de valproate de sodium ; Vu le rapport daté du 1 er août 2018 transmis par la société SANOFI CHIMIE intitulé «Complément à l'étude de sensibilité ERS en lien avec les émissions de valproate de sodium» et référencé «BDX-RAP-18-01809C» ; Vu le rapport «Comparaison modélisations ADMS et CFD - Résultats préliminaires» daté du 28 août 2018, (réf BDX-COR-18-01847A Vu l avis INERIS en date du 31 aout 2018 Vu les moyens de protection des travailleurs proposés par SANOFI; Vu le projet d'arrêté porté le 30 août 2018 à la connaissance de la société SANOFI CHIMIE ; Vu les observations formulées par la société SANOFI CHIMIE sur ce projet, dans son courrier du 31 août 2018 ; Considérant l arrêt depuis le 11 juillet 2018 des installations de SANOFI CHIMIE à Mourenx ; Considérant les rejets atmosphériques de valproate de sodium ; Considérant les mesures et travaux de réduction des émissions atmosphériques de valproate de sodium mises en place par l exploitant ; Considérant que pour les installations de Sanofi Chimie, le BREF applicable compte tenu du secteur d activité est l OFC en date de Mai 2006 et que les conclusions associées ne sont pas parues à ce jour. Considérant que le BREF WGC (traitement des effluents atmosphériques dans l industrie chimique), en cours de rédaction s appliquera aux installations de Sanofi Chimie ; Considérant qu à la parution des conclusions associées au BREF OFC ou au BREF WGC, Sanofi devra adresser au préfet un dossier de réexamen au plus tard un an après la parution des conclusions sur les MTD. L instruction du réexamen donne lieu si nécessaire à la révision de l arrêté préfectoral d autorisation, notamment des valeurs limite d émission, qui ne peuvent conduire au dépassement des niveaux d émission associés aux MTD qui seront réglementairement applicables lors de la parution de ces conclusions. Considérant qu il convient de réglementer les émissions de valproate de sodium et d acide valproïque, Considérant que la tierce expertise confirme que l exploitant a mis en œuvre une combinaison de Meilleurs Technologies Disponibles adaptées Considérant que l avis de l INERIS confirme le niveau de risque lié aux émissions de valproate de sodium, très inférieur à la valeur de référence pour les populations riveraines, dès lors que des règles techniques peuvent être édictées et vérifiées pour limiter les émissions à une valeur qu il convient de prescrire ; Considérant que l avis de l INERIS indique que pour les travailleurs situés à proximité immédiate des installations (à une distance strictement inférieure à 50 m), l absence de risque sanitaire ne peut pas être garantie en l état actuel des connaissances ; Considérant que des mesures de protection des travailleurs situés à proximité immédiate sont prise par l exploitant sous le contrôle de l inspection du travail. Considérant que les dispositions fixées par l arrêté du 18 juillet 2018 sont satisfaites au regard des éléments communiqués par SANOFI ; Sur proposition du secrétaire général, 2/6

ARTICLE 1 ER : ARRÊTE La société SANOFI CHIMIE, dont le siège social est situé 82 avenue Raspail, 94250 Gentilly, est tenue de respecter, pour la reprise de la production de valproate de sodium, sur son site de Mourenx, les dispositions suivantes. ARTICLE 2 : INSTALLATIONS DE TRAITEMENT DES EFFLUENTS ATMOSPHÉRIQUES Les systèmes de captation, de traitement des effluents atmosphériques et de surveillance des installations, liés à la production de valproate de sodium à partir d acide valproïque doivent être régulièrement entretenus et contrôlés, afin de garantir leur bon fonctionnement et leur efficacité. En particulier, l exploitant dispose d indicateurs dont le suivi en continu permet de garantir en permanence le bon fonctionnement de ces systèmes, leur stabilité et de vérifier la qualité des rejets atmosphériques réglementés au présent arrêté. L exploitant met en place, dès le redémarrage des installations et aussi longtemps que nécessaire, des moyens de mesure permettant de vérifier ces rejets. Ces moyens de surveillance en continu peuvent être utilisés pour justifier de la stabilité des émissions et la représentativité des prélèvements considérés. Ils sont constitués a minima : de mesures de température entrée sortie de la chambre atomisation, de mesures de la différence de pression amont aval de la colonne de lavage CA701 de mesures de la conductivité de la solution de la colonne de lavage. L enregistrement du suivi de ces indicateurs est tenu à la disposition de l inspection des installations classées. L exploitant propose une méthodologie analytique complémentaire d évaluation du valproate de sodium dans le rejet réglementé à l article 2, en vue d obtenir une estimation de ces rejets en moins de 24 heures. Cette méthodologie pourra comprendre : une mesure de conductivité du flux d aérosols en sortie du dévésiculeur, une mesure de débit et de conductivité du flux capté au niveau du dévésiculeur. En outre, l exploitant tient à la disposition de l inspection des installations classées un registre des opérations de maintenance de ces systèmes ainsi qu un registre des quantités produites. ARTICLE 3 : DÉFINITION DU POINT DE REJET Point de rejet Installations raccordées Équipement de traitement Substances émises Hauteur Vitesse d éjection 2- Rejet de l installation de production de valproate de sodium Tour d atomisation Dévésiculeur, tour de lavage et cyclones Valproate de sodium Acide valproïque 17,5 m > 8 m/s ARTICLE 4 : VALEURS LIMITES DANS LES REJETS ATMOSPHÉRIQUES Le rejet canalisé décrit à l article 3 du présent arrêté est autorisé sous réserve du respect des valeurs limites suivantes, les volumes de gaz étant rapportés : aux conditions normales de température (273 K) et de pression (1013 hpa), 3/6

sur gaz secs, aux conditions réelles de teneur en oxygène des gaz non dilués par addition d air non indispensable au procédé. Point de rejet Substance réglementée Valeur moyenne maximale sur une heure 2- Rejet de l installation de production de valproate de sodium Valproate de sodium et acide valproïque (exprimé en valproate de sodium) Valeur moyenne maximale sur 24 heures 360 g/h 200 g/h ARTICLE 5: AUTOSURVEILLANCE DES ÉMISSIONS ATMOSPHÉRIQUES Afin de vérifier le respect des valeurs limites d émission fixées à l article précédent, l exploitant met en œuvre le plan de surveillance visé au présent arrêté. Ce plan comprend a minima les analyses cidessous (articles 5-1 et 5-2), lesquelles sont réalisées par un laboratoire disposant d une accréditation COFRAC : 5-1) surveillance à l émission Fréquence minimale : 2 fois par semaine, durant les deux mois suivant le redémarrage de la production de valproate de sodium, 1 fois tous les 15 jours pendant 2 mois à l issue de la période précédente, 1 fois par mois à l issue de la période précédente. Chaque prélèvement vise à vérifier le respect des valeurs limite d émission fixées à l article 4. A cet effet, chaque campagne d analyse comprend au moins 3 prélèvements d une heure trente minutes repartis pour garantir la représentativité de l échantillonnage pendant une période de 24 heures consécutives. L exploitant est tenu de remédier à toute situation de dépassement des valeurs limite et d informer sans délai l inspection des installations classées. 5-2) : Surveillance environnementale Pour le suivi des rejets des substances mentionnées à l article 3, l exploitant met en place un programme de surveillance environnementale visant à caractériser l impact des émissions de valproate de sodium et d acide valproïque dans l atmosphère, les eaux souterraines et les fruits et légumes cultivés à proximité : 5-2-1) Surveillance de l atmosphère La surveillance atmosphérique est réalisée sur 5 points de surveillance au sein de la plate-forme Chem Pôle64 et sur au moins 4 points extérieurs. La durée de ces prélèvements permet d évaluer l exposition moyenne sur une durée de 24 heures. Ces prélèvements sont faits selon la périodicité suivante : 2 fois par semaine, durant une semaine suite au redémarrage de la production de valproate de sodium, 1 fois par semaine, durant deux mois à l issue de la période précédente, 1 fois tous les 15 jours pendant deux mois à l issue de la période précédente, 1 fois par mois à l issue de la période précédente. Chaque campagne de prélèvement fait l objet d un enregistrement continu des conditions météorologiques (direction, vitesse du vent, humidité, température, pluviométrie ) au droit de la plate forme Chem Pôle64. Ces campagnes sont autant que possible concomitantes avec les campagnes de surveillance à l émission. 4/6

5-2-2) Surveillance des végétaux La surveillance de l impact des émissions atmosphériques sur la qualité des végétaux est assurée par l exploitant selon le plan de surveillance visé au présent arrêté. Ce programme de surveillance comprend au moins des analyses sur 1 kg de fruits ou légumes prélevés à moins de 1000 m des installations de SANOFI. Ces prélèvements font l objet d analyse en vu de déterminer la concentration en valproate de sodium ou des produits de dégradation identifiés à l article 6-2. Ces prélèvements sont réalisés à une fréquence au moins mensuelle durant la première année suivant le démarrage de la production de valproate de sodium. Sur la base d une méthodologie mise à jour et du retour d expérience des six premiers mois de surveillance des végétaux, l exploitant propose une mise à jour de la fréquence de surveillance à l issue de cette période. 5-2-3) Surveillance des eaux souterraines Afin d évaluer l impact de ses émissions atmosphériques sur la qualité des eaux souterraines, l exploitant met en œuvre un programme de surveillance de ces eaux. Ce programme comprend : des prélèvements et analyses sur deux puits d eau souterraine; un en amont hydraulique et un en aval hydraulique, des prélèvements et analyses sur quatre piézomètres (S4, S5, S6 et S7). Ces prélèvements sont réalisés durant un an après le démarrage de la production de valproate de sodium, a minima aux fréquences suivantes : 1 fois tous les 15 jours pendant le premier mois suivant le redémarrage de la production de valproate de sodium ; 1 fois par mois à l issue de la période précédente. ARTICLE 6 : TRANSMISSION DES RÉSULTATS 6-1) transmission à l inspection des installations classées Sans préjudice de la transmission dès réception des résultats des analyses prescrites à l article 5, un bilan périodique est transmis toutes les semaines les deux premiers mois puis mensuellement. Ce bilan comprend : les résultats du suivi de tous les paramètres du procédé identifiés par l exploitant pour s assurer de la stabilité du fonctionnement de son installation, les résultats des campagnes de prélèvement à l émission, les résultats du programme de surveillance environnementale. 6-2) Bilan de l autosurveillance Un bilan de l efficacité des mesures de maîtrise des émissions des substances mentionnées à l article 3 est transmis 3 mois après le redémarrage de la production de valproate de sodium. Ce bilan établira les émissions atmosphériques moyennes et maximales. Dans le même délai, ce bilan évaluera l impact des émissions des substances mentionnées à l article 3 sur l environnement selon les résultats de la surveillance mise en œuvre à l article 5-2. Ce bilan est accompagné de propositions de l exploitant sur l éventuelle adaptation de son programme de suivi des émissions atmosphériques et de surveillance des impacts sur l environnement et sa poursuite. Le bilan comprend également les premiers résultats de l étude de caractérisation des produits de dégradation du valproate de sodium, pertinents qui pourraient faire l objet d une surveillance environnementale. À la demande de l inspection des installations classées, ces propositions pourront faire l objet d une tierce expertise. 5/6