Projet d aménagement de protection contre le bruit

Documents pareils
Résumé non technique. Tableaux d estimation

Notions d acoustique contexte réglementaire et solutions de prévention

ETUDE D IMPACT ACOUSTIQUE

Cartes de bruit stratégiques

Communication parlée L2F01 TD 7 Phonétique acoustique (1) Jiayin GAO <jiayin.gao@univ-paris3.fr> 20 mars 2014

Cours d Acoustique. Niveaux Sonores Puissance, Pression, Intensité

MESURES de BRUIT. Chantier A63 Rechargement

P.L.U. Plan Local d'urbanisme PRESCRIPTION D'ISOLEMENT ACOUSTIQUE AU VOISINAGE DES INFRASTRUCTURES TERRESTRES DOCUMENT OPPOSABLE

MESURES DE BRUIT A l ÉTAT INITIAL

Pompes à Chaleur & environnement acoustique. Recommandations pour la mise en œuvre des pompes à chaleur. Fiche technique n 1

ACOUSTIQUE 3 : ACOUSTIQUE MUSICALE ET PHYSIQUE DES SONS

«Tous les sons sont-ils audibles»

CODE DE SÉCURITÉ SAFETY CODE. Publié par: Le Directeur général Date de publication: 1993 Original: français PROTECTION CONTRE LE BRUIT

Installations classées pour la protection de l'environnement Campagne de mesure de bruit SOMMAIRE I. OBJET DE L ETUDE... 3

Version du 17 octobre Le bruit

Département de l ARIEGE

Cartes de bruit stratégiques

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques

Tableau 1 Routes nouvelles ou modifiées : les infrastructures concernées

Page 2 Routes départementales - département de LA CREUSE - Elaboration des cartes de bruit stratégiques

Caractéristiques des ondes

ANNEXE 2 L ACOUSTIQUE

Cartes stratégiques de bruit Résumé non technique

En mars 2001, à l occasion d une journée

Didier Pietquin. Timbre et fréquence : fondamentale et harmoniques

Le bruit. Le bruit Page 1 sur 10

COMPTE RENDU DE MESURES ACOUSTIQUES. Audibilité sirène PPI Presqu'île d' AMBES

RESUMÉ NON TECHNIQUE ELABORATION DES CARTES DE BRUIT COMMUNAUTE D AGGLOMERATION DU HAUT VAL DE MARNE

ACOUPHEN ENVIRONNEMENT GROUPEMENT COORDONNE PAR LA COMMUNE DE MONTESSON ETUDE REALISEE POUR LE COMPTE DU : RAPPORT D ETUDE RA A

Détermination et évaluation des nuisances sonores liées à l'exploitation des établissements publics

1 INTERET ET ELEMENTS D INTERPRETATION DE L INDICATEUR

Analyse des bruits de clavier d ordinateur

Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014»

CPCU Chaufferie de Vaugirard 25 rue Georges Pitard PARIS. À l attention de Madame JOYCE-ERMOLLI RAPPORT DE VÉRIFICATION

mémo santé du bâtiment Chef d entreprise artisanales Le bruit est un son désagréable et gênant.

t Vous devez élever la voix pour parler avec un collègue situé à 1 m. t Vos oreilles bourdonnent pendant ou à la fin de votre journée de travail.

Intensité sonore et niveau d intensité sonore

EVALUATION DE L EXPOSITION AU BRUIT EN PERIODE SCOLAIRE CHEZ UN MAITRE-NAGEUR EN PISCINE COUVERTE

7-2. Annexe Voies Bruyantes. Cartographie des zones affectées par le bruit des infrastructures routières sur la commune (A89) Arrêtés associés

Traitement des plaintes sur le bruit et exigences aux entreprises qui le génèrent

TITRE III PRÉVENTION DES RISQUES D'EXPOSITION AU BRUIT. CHAPITRE Ier Dispositions générales

Actions de réduction de bruit sur un moteur poids lourd

CHAP 08-COURS Son et architecture

Champ électromagnétique?

Carte de bruit des infrastructures routières nationales non concédées

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut

Le guide pinta de l acoustique

Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires

TRAVAUX PRATIQUES SCIENTIFIQUES SUR SYSTÈME

jáëé=éå=çéìîêé=çé=ä~=çáêéåíáîé OMMOLQVL`b

Extraits du Code du Travail

Délibération n POINT N 5 DE L'ORDRE DU JOUR -=-=-=-=-= AGENCE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE CONSEIL D'ADMINISTRATION

Le réseau sans fil "Wi - Fi" (Wireless Fidelity)

Acoustique des salles

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

M u r s e n m a ç o n n e r i e

Prédiction de couverture de champ radioélectrique pour les réseaux radiomobiles : L apport du Système d Information Géographique ArcInfo 8

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Le bruit COLLECTION DES AIDE-MÉMOIRE JURIDIQUES TJ 16 AIDE-MÉMOIRE JURIDIQUE

RAPPORT D ÉTUDE 04/11/2013 DRS B

Journal officiel des Communautés européennes

TP Détection d intrusion Sommaire

Module HVAC - fonctionnalités

Insonorisation des logements proches des aéroports

Méthode SOBANE: Bruit NIVEAU 3: ANALYSE

1 Problème 1 : L avion solaire autonome (durée 1h)

SONS. Dossier pédagogique. Enseignants Niveau lycée

A la découverte du Traitement. des signaux audio METISS. Inria Rennes - Bretagne Atlantique

TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler

Baccalauréat technique de la musique et de la danse Métropole septembre 2008

PLAN DE SITUATION C'est le plan qui localise votre terrain PCMI 1. SAINT DENIS - Bellepierre Parcelle AY 592. Ech : 1/ 2000 ème

La chanson lumineuse ou Peut-on faire chanter la lumière?

DIPLÔME INTERUNIVERSITAIRE D ECHOGRAPHIE. Examen du Tronc Commun sous forme de QCM. Janvier h à 16 h

Jean-Marc Schaffner Ateliers SCHAFFNER. Laure Delaporte ConstruirAcier. Jérémy Trouart Union des Métalliers

Projet de Plan de Prévention du Bruit dans l Environnement (P.P.B.E) des infrastructures de transports terrestres nationales

G.P. DNS02 Septembre Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

1 Mise en application

Guide pédagogique. L ADEME contribue à la lutte contre le bruit. Collection Planète Précieuse

Directive 2002/49/CE Cartes de bruit de la. Vienne. Réseau ferroviaire RAPPORT. CETE de LYON Centre d'études Techniques de LYON.

Dossier de presse. Création de l observatoire sanef 1 ère étude scientifique des comportements au volant sur autoroute JUILLET 2012

SDLV120 - Absorption d'une onde de compression dans un barreau élastique

AVIS. Objet : Demande de permis de lotir à Franc- Waret (FERNELMONT) Réf. : CWEDD/05/AV.276. Liège, le 14 mars 2005

PRODUIRE DES SIGNAUX 1 : LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES, SUPPORT DE CHOIX POUR TRANSMETTRE DES INFORMATIONS

Atelier «son» Séance 2

Chapitre 18 : Transmettre et stocker de l information

Introduction à l acoustique

Thème 17: Optimisation

Chapitre 5 Émetteurs et récepteurs sonores

Rapport. Mesures de champ de très basses fréquences à proximité d antennes de stations de base GSM et UMTS

Bancs publics. Problématiques traitées : FICHE

SCP d Architecture et d Aménagement du Territoire DESCOEUR F & C 49 rue des Salins, Clermont Fd. 7 juin 2010

ACOUSTIQUE REGLEMENTATION ISOLEMENT AUX BRUITS AÉRIENS ISOLEMENT AUX BRUITS DE CHOCS

VENTILATION POUR LE CONFORT D ETE

Elaboration d une méthodologie définissant un indicateur représentatif du risque sanitaire induit par les nuisances sonores en milieu urbain

et protection Une nouvelle référence : design, confort The Power to Protect Your World*

Les rayons X. Olivier Ernst

Isole des bruits de musique, TV, rires, cris, ronflements, toux, machine à laver

Un silence d avance! Innovation TECUMSEH. 7dB(A) de réduction sonore * Installation et SAV facilités. Performances optimisées

La modularité des espaces de bureaux

Transcription:

ETUDE ACOUSTIQUE Projet d aménagement de protection contre le bruit Section St-Germain-sur-Ecole (77) Gare de péage de Fleury-en-Bière (77) FEVRIER 2013

20 rue de Paris 77230 VILLENEUVE-SOUS-DAMMARTIN Tél : 01 60 54 57 40 Fax : 01 60 26 25 38 ETUDE ACOUSTIQUE Projet d aménagement de protection contre le bruit Section St-Germain-sur-Ecole (77) Gare de péage de Fleury-en-Bière (77) FEVRIER 2013 102 rue du Bois Tison 76160 ST JACQUES-SUR-DARNETAL Tél : 02 35 61 30 19 Fax : 02 35 66 30 47 http://www.alise-environnement.fr

SOMMAIRE 1 - PRESENTATION DU PROJET... 7 1.1 - PRESENTATION DE L ETUDE... 7 1.2 - LOCALISATION DU SITE DU PROJET... 7 2 - ACOUSTIQUE : NOTION DE BASE... 10 2.1 - DEFINITIONS... 10 2.2 - MESURES PHYSIQUES... 10 2.2.1 - Grandeurs physiques... 10 2.2.2 - Evaluation physiologique... 11 2.3 - MESURER LE BRUIT... 11 2.4 - TRANSMISSION DES BRUITS... 12 2.4.1 - Les modes de transmission... 12 2.4.2 - Propagations des bruits en champ libre... 13 2.4.3 - Influence des conditions météorologiques sur la propagation... 15 2.5 - LA REDUCTION DU BRUIT... 16 2.5.1 - Sources et origines des bruits routiers... 16 2.5.2 - Réduction des bruits routiers... 17 3 - METHODOLOGIE... 19 3.1 - CARTOGRAPHIE SONORE DE LA SITUATION ACTUELLE... 19 3.1.1 - Méthodologie... 19 3.1.2 - Trafic routier... 19 3.2 - MESURES DE BRUIT A L ETAT ACTUEL... 25 3.2.1 - Normes... 25 3.2.2 - Indicateurs d évaluation... 25 3.2.3 - Méthodologie des mesures de bruit... 26 3.2.4 - Localisation des mesures... 26 4 - RESULTATS ET ANALYSES... 28 4.1 - CONFIGURATIONS ETUDIEES... 28 4.2 - RESULTATS COMPARES... 28 4.2.1 - Indicateur L den en db (A)... 28 4.2.2 - Indicateur L day en db (A)... 28 4.2.3 - Indicateur L evening en db (A)... 29 4.2.4 - Indicateur L night en db (A)... 29 4.3 - CARTOGRAPHIE SONORE... 29 4.4 - INTERPRETATION DES RESULTATS... 34 5 - CONCLUSION... 35 6 - ANNEXES... 37 5

6

1 - PRESENTATION DU PROJET 1.1 - PRESENTATION DE L ETUDE Afin de lutter contre le bruit généré par la circulation automobile sur l autoroute A6, l Association de Défense Contre le Bruit de l (A.D.C.B.A.), qui voulait étudier la faisabilité de créer des merlons en bordure de cette autoroute sur les communes de Cély, Fleury-en-Bières et Saint-Germain-sur-Ecole dans le département de la Seine-et-Marne, s est rapprochée de la société ECT, spécialisée dans l édification de ce type d ouvrages. La présente étude acoustique a été réalisée pour valider l efficacité de merlons à mettre en place le long de l autoroute. Pour cela, l étude s articule en 3 phases : réalisation d une cartographie sonore du site ; réalisation d une campagne de mesures de bruit sur site et recalage de la modélisation de la situation actuelle, réalisation d une modélisation sonore de l état futur c est-à-dire après mise en place des merlons de protection. 1.2 - LOCALISATION DU SITE DU PROJET La Figure 1 page suivante représente la situation géographique de la zone d étude sur la carte I.G.N. au 1/100 000. La Figure 2 ci-après présente la localisation des merlons envisagés en bordure de l autoroute A6 sur les trois communes concernées. 7

Figure 1 : Situation géographique Source : Carte I.G.N. au 1/100 000 8

Figure 2 : Localisation des merlons envisagés Source : Carte I.G.N. au 1/25 000 9

2 - ACOUSTIQUE : NOTION DE BASE 2.1 - DEFINITIONS Le son peut se définir comme toute variation rapide de pression (dans l air, dans l eau ou tout autre milieu) décelable à l oreille. Il ne peut pas se propager dans le vide. Lorsqu il ne rencontre pas d obstacles, le son se propage de la même manière dans toutes les directions. L AFNOR définit le bruit comme : «toute sensation auditive désagréable ou gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation, tout son ayant un caractère aléatoire qui n'a pas de composantes définies». Le bruit ambiant est composé de l ensemble des bruits émis par toutes les sources proches ou éloignées (oiseaux, chiens, cours d eau, véhicules, usines, etc.). Le bruit particulier est le bruit émis par une source sonore spécifiquement identifiable, par exemple parce qu elle fait l objet d une plainte ou d une demande d évaluation (machines d une usine, etc.). Le bruit résiduel est le bruit ambiant en l absence du ou des bruits particuliers. 2.2 - MESURES PHYSIQUES Le son est caractérisé par des grandeurs physiques mesurables auxquelles sont associées des grandeurs dites «physiologiques» qui correspondent à la sensation auditive. 2.2.1 - Grandeurs physiques Le niveau sonore d un son (manifestation auditive permettant de dire qu un son est plus ou moins fort) peut être défini par trois grandeurs physiques : la puissance acoustique W : énergie libérée par unité de temps par une source sonore exprimé en watts (W), l intensité acoustique I : puissance W dissipée par unité de surface exprimée en watts par m² (W/m²), la pression acoustique : différence entre la pression instantanée de l air en présence d ondes acoustiques et la pression atmosphérique, exprimée en pascals (Pa). La fréquence est une caractéristique physique qui permet de définir la hauteur (du grave à l aigu). L unité de fréquence est le hertz (Hz). Une émission sonore est composée de nombreuses fréquences qui constituent son spectre. Le spectre audible par l oreille humaine s étend de 20 Hz à 16 000 Hz (parfois jusqu à 20 000 Hz) et se décompose comme suit : de 20 à 400 Hz : graves, de 400 à 1 600 Hz : médiums, de 1 600 à 20 000 Hz : aigus. 10

2.2.2 - Evaluation physiologique Le domaine de variation de l amplitude des bruits est immense : entre le seuil de perception (2.10-5 Pa) et le seuil de douleur (20 Pa), le rapport est de 1 million. Pour exprimer l ensemble des phénomènes compris dans ce domaine par des nombres simples, on a été amené à utiliser une échelle logarithmique. Le niveau sonore s exprime en décibels (en db) et est calculé selon la formule : Lp = 20 log P / Po Les niveaux sonores de plusieurs sons ne s additionnent pas selon l arithmétique classique. Lorsqu une émission sonore double d intensité, il en résulte une élévation du niveau sonore de 3 db. Par exemple, si un moteur génère un niveau sonore de 60 db, 2 moteurs fonctionnant en même temps, généreront 60 db + 60 db = 63 db. Lorsqu il y a une différence de plus de 10 db entre deux sources sonores, c est le niveau le plus important qui domine : il s agit de «l effet de masque». L oreille procède naturellement à une pondération qui varie en fonction des fréquences. Cette pondération est d autant plus importante que les fréquences sont basses. Par contre, les hautes fréquences sont perçues telles qu elles sont émises : c est pourquoi nous y sommes plus sensibles. Le décibel pondéré A (db(a)) correspond donc au niveau que nous percevons (spectre corrigé de la pondération de l oreille), alors que le db correspond à ce qui est physiquement émis. 2.3 - MESURER LE BRUIT L évaluation du bruit de l environnement est une opération complexe car dans la plupart des cas, le bruit ambiant constaté à un endroit particulier est la résultante de nombreuses contributions. Le bruit est de nature très varié, composé d une multitude de sources. Sur une période donnée, les niveaux sonores varient entre des périodes calmes et des périodes bruyantes. Une période calme peut aussi être troublée par une élévation brève et ponctuelle du niveau sonore (un coup d avertisseur par exemple). L évaluation des niveaux de bruits fluctuants revient à déterminer une moyenne qui doit être représentative sur l ensemble de la période étudiée (une journée par exemple). On utilise pour cela le Leq qui est le «niveau de pression acoustique continu équivalent». C est le niveau sonore qui, s il était resté constant pendant la durée du mesurage, donnerait la même quantité d énergie que le niveau fluctuant mesuré. 11

A titre comparatif, on pourrait rapprocher le Leq de la vitesse moyenne d un véhicule entre son point de départ et son point d arrivée, sachant qu il a pu effectuer des pointes de vitesse à certains moments et qu à d autres, il a dû procéder à des ralentissements. D autres indices statistiques sont utilisés notamment pour évaluer la gêne due au bruit : Lmax : valeur maximale du niveau sonore enregistrée pendant la durée de la mesure, Lmin : valeur minimale du niveau sonore enregistrée pendant la durée de la mesure, L90, L50, L10 et L05 : niveaux sonores dépassés durant respectivement 90%, 50%, 10% et 5% du temps de l enregistrement. 2.4 - TRANSMISSION DES BRUITS Les vibrations sonores se propagent par transfert d énergie de particules à particules adjacentes. Ainsi, les sons ne se propagent pas dans le vide. L onde sonore se propage dans tout milieu possédant : une masse, une élasticité. La propagation se fait dans toutes les directions à partir de la source ; elle est omnidirectionnelle. 2.4.1 - Les modes de transmission Les schémas ci-dessous illustrent les différents modes de transmission des ondes sonores : Voie aérienne Réflexion des ondes 12

Voie solidienne 2.4.2 - Propagations des bruits en champ libre 2.4.2.1 Propagation en extérieur Toute source de bruit est caractérisée par sa puissance acoustique. Le niveau du bruit émis par cette source va décroître avec la distance. Cette décroissance dépend : des caractéristiques dimensionnelles de la source : ponctuelle (moteur, pompe à chaleur), linéaire (train, route), surfacique (façade légère, gymnase) ; des caractéristiques acoustiques (directivité) de la source ; de son positionnement : au sol, en hauteur, contre un mur. L atténuation des ondes sonores dépend essentiellement de la divergence géométrique et de l effet de sol. Cependant, à des distances plus importantes et pour des fréquences plus élevées, l absorption atmosphérique doit être prise en compte. a) Divergence géométrique En espace libre, un son émis par une source sonore omnidirectionnelle se propage dans toutes les directions de façon uniforme. L'intensité décroît de façon inversement proportionnelle au carré de la distance parcourue selon la formule : L = L1-20 log (d / d1) Avec : L : niveau sonore à une distance d de la source L1 : niveau sonore à une distance d1 de la source Cette formule résume la loi d'atténuation géométrique qui vient de la répartition de l'énergie dans l'espace. Ainsi, si la distance double (d = 2 x d1), le niveau sonore diminue de 6 db : 20 log (d/d1) = 20 log 2 = 6 13

b) Absorption atmosphérique A l'atténuation géométrique, s'ajoute une déperdition d'énergie connue sous le nom d'absorption atmosphérique. Cette absorption dépend essentiellement de la fréquence du son et, dans une moindre mesure, des conditions météorologiques (température et humidité). Elle est importante pour les fréquences élevées pouvant dépasser 10 db par 100 mètres. En revanche, elle est pratiquement négligeable pour les basses fréquences. Ainsi, la propagation d un bruit se traduit par une atténuation du niveau dans chaque fréquence, plus accentuée dans les aiguës que dans les graves, ce qui entraîne une déformation du spectre. c) Effet de sol Un sol n'est pas purement réfléchissant pour les ondes acoustiques ; il a un pouvoir plus ou moins absorbant qui dépend de sa nature. Ainsi, les «sols rugueux» comme les terres labourées, les pelouses, les jardins aménagés ont un haut pouvoir absorbant tandis que des surfaces lisses comme des sols bétonnés ont un pouvoir réfléchissant. 2.4.2.2 Cas d une source ponctuelle Vue par les riverains, une installation est en pratique considérée comme une source de bruit ponctuelle. Si cette source ponctuelle est située dans un champ libre (elle émet de la même façon dans toutes les directions de propagation : c est une source omnidirectionnelle). Dans le cas d une source sonore omnidirectionnelle, la dispersion géométrique prévoit une atténuation sonore de 6 db par doublement de distance. 2.4.2.3 Cas d une source linéaire (route) Dans le cas d'une source linéaire, la décroissance ne sera pas la même, selon, par exemple, que l'on est face à une ligne ou en bout de ligne. En effet, la répartition des sources en ligne, implique une occupation géométrique différente : vu depuis un point au milieu de cette ligne, la route sera vue comme une source linéique pour des distances d'éloignements faibles ou des lignes importantes. 14

Dans ces conditions, la forme de la surface d'onde formée par cette ligne s'apparente à une forme cylindrique et non sphérique, en champ libre, cela conduit à une diminution de bruit égale à 3 db par doublement de distance pour une source omnidirectionnelle. 2.4.3 - Influence des conditions météorologiques sur la propagation 2.4.3.1 Influence du vent Par vent contraire, les rayons sonores sont incurvés vers le haut et à partir d une distance généralement supérieure à 200 mètres, il y a formation d une zone d ombre sonore. 15

2.4.3.2 Influence de la température décroissante Si la température décroît avec la hauteur, les rayons sonores sont incurvés vers le haut et provoquent une zone d'ombre autour de la source. La zone d'ombre est d'autant plus proche de la source que celle-ci est proche du sol. 2.4.3.3 Influence de la température croissante Le deuxième cas correspond à une inversion de température. Ce phénomène se produit pendant les nuits froides et claires en l'absence de vent. C'est dans ces conditions, que l'on entend des sources lointaines 2.5 - LA REDUCTION DU BRUIT 2.5.1 - Sources et origines des bruits routiers Pour le trafic routier, on identifie plusieurs sources liées au trafic et aux véhicules : bruit de contact pneumatique/chaussée, bruits mécaniques (moteur), vitesse des véhicules, fluidité du trafic, déclivité de la route (montée en régime du moteur). 16

2.5.2 - Réduction des bruits routiers 2.5.2.1 Types de protection Il est possible de limiter la propagation des bruits routiers par l'interposition de dispositifs entre la route et les riverains. Ces dispositifs sont différents en conception, en mise en œuvre et en coût. On retient trois types d ouvrage : le mur anti-bruit, la butte de terre, le recouvrement de l'axe routier. Ces dispositifs agissent au niveau de la propagation des ondes sonores. Le mur anti-bruit se place entre les habitations et l'infrastructure routière, le plus proche possible de cette dernière. Il est constitué d'un matériau réfléchissant et/ou absorbant le bruit. Le mur anti-bruit a l'avantage d'occuper peu d'espace mais présente les inconvénients d'être souvent inesthétique et de couper le champ de vision. Les murs anti-bruit conviennent aux zones où l on dispose de peu d espace. Ils peuvent être verticaux ou inclinés, réfléchissants ou absorbants sur une ou deux faces, surmontés de casquettes inclinées. Ils sont d un coût plus élevé que les merlons. La mise en place d'une butte de terre ou merlon permet de constituer un obstacle efficace à la propagation du son. Les merlons présentent un coût moins élevé qu un écran et s intègre mieux dans le paysage car ils peuvent être facilement végétalisés. De plus, ils n engendrent pas réflexion parasite. En revanche, ils nécessitent une emprise large et une grande quantité de matériaux. Les buttes de terre ne provoquent pas «d effet tremplin», c est-à-dire les ondes sonores qui passeraient par dessus le merlon et retombant plus loin. Enfin, le recouvrement de l axe routier empêche totalement l émission du bruit qui reste piégé à l intérieur de dispositif mais il s agit d une opération lourde et couteuse et qui ne peut être mise en place que sur une longueur limitée. 2.5.2.2 Effets induits des écrans Les écrans acoustiques rigides et verticaux peuvent engendrer des phénomènes de réflexion du bruit dans le sens opposé. En revanche, dans le cas de butte de terre, l angle de la bute a pour effets de détourner les ondes sonores selon le principe de base : l angle de réflexion est égal à l angle d incidence. 17

Ainsi, les réflexions seront donc orientées vers le haut comme le montre le schéma suivant : En pratique, les réflexions sont d autant limitées que le sol de la butte est de faible densité et recouvert d arbustes à feuillage persistant. En effet, contrairement à un mur en matériaux lisses, la terre utilisée pour confectionner le merlon a un haut pouvoir absorbant. 2.5.2.3 Végétalisation des merlons Les merlons présentent l avantage de permettre une insertion paysagère plus facile que les murs anti-bruit par des actions sur le modelé des terrassements (volumes et formes) et sur les plantations. Seules, les plantes suffisent rarement à résoudre les problèmes de bruit ambiant. En revanche, associées à un dispositif anti-bruit tel qu un merlon, elles participent à l absorption des ondes sonores, en particulier les fréquences élevées mais n ont pas d effet sur les fréquences graves et très peu sur les fréquences médium. Une haie, même dense, est peu voire pas efficace, car elle permet mal aux ondes sonores d être renvoyées et dispersées. Le feuillage des plantes en effet n a pas d influence sur la propagation du bruit. En revanche, il vaut mieux préférer des bosquets avec un mélange d espèces aux tailles de feuilles variées et si possible aux feuilles persistantes pour une efficacité en toute saison. 18

3 - METHODOLOGIE 3.1 - CARTOGRAPHIE SONORE DE LA SITUATION ACTUELLE 3.1.1 - Méthodologie Les niveaux de bruit sont évalués au moyen d un modèle numérique (logiciel Prédictor Bruel et Kjaer) intégrant les principaux paramètres influençant le bruit et sa propagation : trafic, vitesse autorisée, configuration des lieux. Les cartes de bruit dues au trafic routier permettent d'évaluer sur une zone définie l'exposition au bruit induite par le trafic routier. Elles représentent un niveau de gêne et ne constituent donc pas une mesure de bruit réel à un instant donné. Elles ont pour but d être comparées entre elles pour montrer ou non l efficacité des merlons envisagés. 3.1.2 - Trafic routier Pour l autoroute A6, les données intégrées au logiciel ont été fournies par la Société des Autoroutes Paris Rhin Rhône (SAPRR). Les données sont les suivantes : Entrées Sorties PL VL TOTAL PL VL TOTAL Fleury-en-Biere 2 350 20 294 22 644 2 560 20 383 22 943 Ury 234 1 993 2 227 250 1 936 2 186 Tableau 1 : TMJA 2011 du trafic payant pour les gares de Fleury et Ury par sens de circulation et par genre de véhicules Source : SAPRR Jour : 6-18h Soirée : 18-22h Nuit : 22-6h Total FLEURY-EN-BIERE Entrées PL 1 645 508 559 VL 14 209 3 846 1 958 TOTAL 15 853 4 354 2 517 22 724 Sorties PL 1 383 308 866 VL 13 001 4 744 2 619 TOTAL 14 383 5 052 3 485 22 921 URY Entrées PL 202 20 51 VL 1 487 291 221 TOTAL 1 689 311 272 2 272 Sorties PL 240 20 31 VL 1 184 572 180 TOTAL 1 425 592 210 2 227 Tableau 2 : Répartition des entrées et sorties par sens de circulation et par genre de véhicules, pour les périodes des plages horaires définies Source : SAPRR Remarque : le genre de véhicules en entrées de gare est uniquement déterminé par la hauteur de prise de ticket. 19

Pour la route départementale D372, les données ont été fournies par les services du Conseil Général de Seine et Marne. Tableau 3 : Localisation du point de mesure du trafic routier Source : Conseil Général de Seine-et-Marne 20

Tableau 4 : Comptages routiers sur la RD372 à Perthes en direction de Perthes Source : Conseil Général de Seine-et-Marne 21

Figure 3 : Comptages routiers sur la RD372 à Perthes en direction de Perthes Source : Conseil Général de Seine-et-Marne 22

Tableau 5 : Comptages routiers sur la RD372 à Perthes en direction de la RD607 Source : Conseil Général de Seine-et-Marne 23

Figure 4 : Comptages routiers sur la RD372 à Perthes en direction de la RD607 Source : Conseil Général de Seine-et-Marne 24

3.2 - MESURES DE BRUIT A L ETAT ACTUEL 3.2.1 - Normes Les mesures de bruit ont été réalisées selon les prescriptions des normes : NFS 31-085 Caractérisation et mesurage du bruit dû au trafic routier. NFS 31-110 Caractérisation et mesurage des bruits de l environnement. 3.2.2 - Indicateurs d évaluation Indice LAeq (Niveau continu équivalent pondéré A) Les niveaux sonores exprimés dans la suite du document correspondent aux niveaux de pression acoustique continu équivalent pondéré A. Ils sont notés LAeq,T. Ce niveau correspond à la moyenne énergétique de la pression acoustique mesurée sur la période d observation T. Indice Lden (Level Day Evening Night) L'indice Lden représente le niveau d'exposition totale au bruit. Il tient compte : du niveau sonore moyen pendant chacune des trois périodes de la journée, c'est-à-dire : le jour (entre 6h et 18h), la soirée (entre 18h et 22h) la nuit (entre 22h et 6h). d'une pénalisation du niveau sonore selon la période d'émission : le niveau sonore moyen de la soirée est pénalisé de 5 db(a), ce qui signifie qu'un véhicule circulant en soirée est considéré comme équivalent à presque trois véhicules circulant le jour ; le niveau sonore moyen de la nuit est pénalisé de 10 db(a), ce qui signifie qu'un véhicule circulant la nuit est considéré comme équivalent à dix véhicules circulant le jour. Ces pondérations appliquées pour le calcul de l'indice Lden en soirée et de nuit ont pour objet d'aboutir à une meilleure représentation de la gêne perçue par les riverains tout au long de la journée. Avec : Lday = niveau sonore moyen à long terme pondéré A, déterminé sur l ensemble des périodes de jour d une année. La période de jour s étend de 06 h 00 à 18 h 00, heures locales, correspondant à une durée de 12 heures consécutives ; Levening = niveau sonore moyen à long terme pondéré A, déterminé sur l ensemble des périodes de soirée d une année. La période de soirée s étend de 18 h 00 à 22 h 00, heures locales, correspondant à une durée de 4 heures consécutives ; Lnight = niveau sonore moyen à long terme pondéré A, déterminé sur l ensemble des périodes de nuit d une année. La période de nuit s étend de 22 h 00 à 06 h 00 le lendemain, heures locales, correspondant à une durée de 8 heures consécutives. 25

3.2.3 - Méthodologie des mesures de bruit Les mesures ont été réalisées durant l été 2012. Deux types de mesures ont été réalisés : des mesures sur 24 heures, des mesures sur des courtes périodes (30 mn). Les points de mesures sur 24 heures sont situés à l intérieur ou à proximité de propriétés privées exposées au bruit du trafic routier. Le microphone est placé à plus de 2 mètres des façades des habitations. 3.2.4 - Localisation des mesures Les mesures de bruit ont été réalisées au niveau des points suivants : Point de mesure Emplacement Localisation Commune Durée de la mesure Point 1 Propriété de M. Thomas St-Germain-sur-Ecole 24 h Point 2 Propriété de M. Guillaumard St-Germain-sur-Ecole 24 h Point 3 Lieu-dit «Le Montceau» Perthes 24 h Point 4 Château de Fleury-en-Bière Fleury en Bière 24 h Point 5 Route de Chalmont Hameau de Chalmont Fleury en Bière Point 6 Propriété de Mme Goglin Cély 24 h Point 7 RD 11 St-Germain-sur-Ecole (entrée) 35 min Point 8 Stade de Cély Cély 35 min Tableau 6 : Localisation des points de mesure de bruit Les résultats des mesures de bruit sont présentés en annexe 1. 24 h 26

Figure 5 : Localisation des points de mesure de bruit Source : I.G.N. au 1/25 000 27

4 - RESULTATS ET ANALYSES 4.1 - CONFIGURATIONS ETUDIEES La simulation a été réalisée selon deux configurations : à l état initial à l aide du modèle numérique recalé avec les mesures de bruit sur 24 h, à l état futur c est-à-dire prenant en compte l implantation des merlons de protection en bordure de l autoroute A6. 4.2 - RESULTATS COMPARES Les tableaux suivants indiquent les résultats obtenus pour chaque point étudié pour les différents indicateurs Lden, Lday, Levening et Lnight. 4.2.1 - Indicateur L den en db (A) Point de mesure Etat initial Etat futur (avec merlon) Mesure Estimation d après données trafic Estimation d après données trafic Point 1 53 59,5 56,7 Point 2 54 57,9 55,6 Point 3 61 66,8 66,7 Point 4 47 47,2 39,3 Point 5 57 62,1 57,0 Point 6 53 56,1 52,6 Point 7-63,7 63,1 Point 8-63,1 53,8 Tableau 7 : Résultats Indicateur L den (en db(a)) 4.2.2 - Indicateur L day en db (A) Point de mesure Etat initial Etat futur (avec merlon) Mesure Estimation d après données trafic Estimation d après données trafic Point 1 48 56,2 53,3 Point 2 50 54,6 52,3 Point 3 60 63,5 63,4 Point 4 43 43,8 36,0 Point 5 52 58,8 53,6 Point 6 50 52,8 49,4 Point 7 57 60,4 59,8 Point 8 45 59,8 50,6 Tableau 8 : Résultats Indicateur L day (en db(a)) 28

4.2.3 - Indicateur L evening en db (A) Point de mesure Etat initial Etat futur (avec merlon) Mesure Estimation d après données trafic Estimation d après données trafic Point 1 50 55,8 53,0 Point 2 52 54,2 51,9 Point 3 56 63,1 63,0 Point 4 42 43,4 35,6 Point 5 51 58,4 53,3 Point 6 47 52,4 49,0 Point 7-60,0 59,4 Point 8-59,4 50,2 Tableau 9 : Résultats Indicateur L evening (en db(a)) 4.2.4 - Indicateur L night en db (A) Point de mesure Etat initial Etat futur (avec merlon) Mesure Estimation d après données trafic Estimation d après données trafic Point 1 46 51,7 48,8 Point 2 46 50,0 47,8 Point 3 52 58,9 58,8 Point 4 39 39,4 31,3 Point 5 50 54,2 49,1 Point 6 46 48,1 44,6 Point 7-55,8 55,2 Point 8-55,2 45,9 Tableau 10 : Résultats Indicateur L night (en db(a)) 4.3 - CARTOGRAPHIE SONORE Les figures des pages suivantes présentent les cartes sonores issues de la modélisation acoustique à l état actuel et à l état futur pour chaque indicateur Lden, Lday, Levening et Lnight. Légende des cartes : 29

Figure 6 : L den à l état actuel Figure 7 : L den à l état futur (avec merlons) 30

Figure 8 : L day à l état actuel Figure 9 : L day à l état futur (avec merlons) 31

ECT Figure 10 : L evening à l état actuel Figure 11 : L evening à l état futur (avec merlons) 32

ECT Figure 12 : L night à l état actuel Figure 13 : L night à l état futur (avec merlons) 33

4.4 - INTERPRETATION DES RESULTATS La modélisation acoustique a permis de montrer l efficacité des merlons en matière de protection sonore des riverains de l autoroute A6. L efficacité est plus ou moins importante selon les secteurs. Les paramètres intervenant dans l efficacité de la protection acoustique des merlons sont : la proximité par rapport au merlon et la topographie du secteur. Il apparait en effet que plus on est proche du merlon, plus la baisse du niveau sonore est sensible. Toutefois, il existe des différences notables selon les secteurs. Au niveau du bourg de Cély, la baisse prévisible des niveaux sonores est importante dans la partie ouest du bourg au sud de la route départementale D 372 (baisse de l ordre de 5 à 10 db(a)) tandis que dans la partie est du bourg, la baisse des niveaux sonores reste limitée. On constate également que pour la partie du bourg au nord de la RD372, la situation restera la même qu actuellement du fait de l absence de merlon. Cela montre que l efficacité de chaque merlon s étend uniquement perpendiculairement à l autoroute. Sur Fleury-en-Bière, l efficacité des merlons semble s étendre jusqu au bourg situé à environ 1,3 km de l autoroute. Toutefois, celle-ci reste limitée à quelques décibels. Cela s explique par la topographie dans ce secteur. En effet, le bourg est légèrement en contrebas par rapport à l autoroute. Sur Saint-Germain-sur-Ecole, la situation est assez complexe car le bourg se trouve dans la vallée de l Ecole. Le merlon prévu en bordure ouest de l autoroute protègera une grande partie du bourg qui se trouve à environ 400 m de l axe routier. Toutefois, l efficacité du merlon est amoindrie en raison de la position de l A13 en remblai au niveau de la route départementale D11. Les ondes sonores se propagent de l autoroute vers la vallée de l Ecole. Les mesures acoustiques conduites durant l étude ont montré une variation des niveaux sonores en fonction des conditions climatiques notamment de la direction du vent. La variation est d autant ressentie que le point est éloigné de l autoroute. La gêne est forte lorsque les vents sont dirigés de l autoroute vers les zones d habitat tandis que le bruit routier est assez peu perceptible dans le cas de vents contraires. Entre ces deux situations opposées, le bruit perceptible est variable. L efficacité des merlons dépendra de ces différents facteurs ainsi que de la position de l habitation vis-à-vis du merlon. Ainsi, ils seront efficaces lorsque les vents seront dirigés de l autoroute vers les zones d habitat tandis que leur efficacité sera limitée dans le cas de vents contraires. 34

5 - CONCLUSION Dans le cadre du projet de mise en place de merlons de protection acoustique en bordure de l autoroute A6 sur les communes de Cély, Fleury-en-Bière et Saint-Germain-sur-Ecole dans le département de la Seine-et-Marne, une étude acoustique a été menée afin de montrer l efficacité ou non de ces merlons pour les riverains de l axe routier. L étude a consisté à réaliser une modélisation des niveaux sonores basée sur le trafic routier pour deux configurations : la situation actuelle et l état futur c est-à-dire après la mise en place des merlons. Des mesures de bruit sur 24 h ont également été effectuées chez des riverains de l autoroute pour caler le modèle numérique. Les résultats de cette étude montrent que les merlons permettront de diminuer les niveaux sonores pour les zones d habitat se trouvant de l autre côté par rapport à l autoroute. Leur efficacité sera variable selon l éloignement. En règle générale, la baisse des niveaux sonores sera sensible à proximité du merlon et diminuera au fur et à mesure de l éloignement. Toutefois, sur la commune de Saint-Germain-sur-Ecole, la diminution du bruit risque d être moins nette en raison de la topographie particulière (vallée de l Ecole) et de la position de l autoroute en remblai au niveau de l intersection avec la route départementale D 11. Par ailleurs, la perception du bruit du trafic routier dans le secteur est fortement influencée par les conditions météorologiques et notamment la direction du vent. Les vents portant (venant de l autoroute et dirigés vers les zones d habitat) engendrent une gêne importante tandis que les vents contraires limitent la perception du bruit routier. Les merlons devraient avoir un rôle important pour diminuer les niveaux sonores lors des conditions de vents portants. 35

36

6 - ANNEXES ANNEXE 1 : Fiches résultats des mesures de bruit à l état actuel ANNEXE 2 : Echelle des bruits de la vie courante 37

38

ANNEXE 1 : FICHES RESULTATS DES MESURES DE BRUIT 39

40

POINT 1 41

POINT 1 42

POINT 1 43

POINT 2 44

POINT 2 45

POINT 2 46

POINT 3 47

POINT 3 48

POINT 3 49

POINT 4 50

POINT 4 51

POINT 4 52

POINT 5 53

POINT 5 54

POINT 5 55

POINT 6 56

POINT 6 57

POINT 6 58

POINT 7 59

POINT 7 60

POINT 7 61

POINT 8 62

POINT 8 63

POINT 8 64

ANNEXE 2 : ECHELLE DES BRUITS DE LA VIE COURANTE 65

66

Possibilité de conversation A voix chuchotée A voix normale Assez forte Difficile Obligation de crier pour se faire entendre Impossible Sensation auditive Seuil d'audibilité Silence inhabituel Très calme Calme Assez calme Bruits courants Bruyant mais supportable Pénible à entendre Très difficilement supportable Seuil de douleur Exige une protection spéciale db Bruits intérieurs Bruits extérieurs Bruits des véhicules 0 Laboratoire d'acoustique 5 Laboratoire d'acoustique 10 15 Studio d enregistrement Cabine de prise de son Feuilles légères agitées par vent doux dans un jardin silencieux 20 Studio de radio Jardin tranquille 25 30 Conversation à voix basse à 1,50 m Appartement dans quartier tranquille 35 Bateau à voile 40 Bureau tranquille dans quartier calme 45 Appartement normal Bruits minimaux le jour dans la rue Transatlantique de 1 ère classe 50 Restaurant tranquille Rue très tranquille Auto silencieuse 60 Grands magasins Conversation normale Musique de chambre Rue résidentielle Bateau à moteur 65 Appartement bruyant Automobile de tourisme sur route 70 75 85 Restaurant bruyant Musique Atelier dactylo Usine moyenne Radio très puissante Atelier de tournage et d'ajustage Circulation importante Circulation intense à 1 m 95 Atelier de forgeage Rue à trafic intense 100 Scie à ruban Presse à découper de moyenne puissance 105 Raboteuse Marteau-piqueur dans rue à moins de 5 m Wagons-lits modernes Métro sur pneus Bruits de métro en marche Klaxons d'autos Avion de transport à hélices à faible distance Moto sans silencieux à 2 m Wagon de train Métro (intérieur de wagon de quelques lignes) 110 Atelier de chaudronnerie Rivetage à 10 m Train passant dans une gare 120 Banc d'essais de moteurs 130 Marteau-pilon 140 Turbo-réacteur au banc d'essais Echelle des bruits de la vie courante Moteurs d avion à quelques mètres 67