DOSSIER DE PRESSE. Le moustique tigre en Gironde : point de situation



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Transcription:

DOSSIER DE PRESSE Le moustique tigre en Gironde : point de situation Mai 2015

Sommaire Mieux connaître le moustique tigre p.3 Des gestes simples pour se protéger efficacement p.4 Les acteurs impliqués dans la surveillance renforcée du moustique tigre en Gironde p.6 Le chikungunya et la dengue p.8 Les supports d information p.10 Contacts presse p.10 2

Mieux connaître le moustique tigre Aedes albopictus est surnommé «moustique tigre», en raison de zébrures qui parcourent son corps effilé. Cependant, d autres espèces de moustiques sont plus ou moins zébrées également et peuvent être confondues avec Aedes albopictus. Les moustiques se développent en quatre étapes : œuf, larve, nymphe et adulte. Les larves de moustiques ont besoin d eau stagnante pour se développer. En période hivernale, il n y a plus de risque de piqûres puisque le moustique entre en période de repos. Tous les moustiques n occupent pas la même niche écologique. Aedes albopictus se développe surtout dans de petites quantités d eau : des soucoupes de pots de fleurs, des vases et tout récipient contenant de l eau stagnante. L Aedes albopictus a une activité principalement le jour avec une recrudescence d activité le matin et en fin de journée. C est donc dans la journée qu il faut se protéger. Une procédure a été établie pour permettre au grand public de signaler à l EID Atlantique les moustiques tigre observés. Cette procédure est téléchargeable en ligne sur les sites de l ARS et de l EID Atlantique. Il convient de respecter cette procédure pour contribuer à la détection précoce d'aedes albopictus et la mise en œuvre de mesures de contrôle coordonnées dans notre région. 3

Des gestes simples pour se protéger efficacement Il n existe pas de vaccin contre la dengue, ni contre le chikungunya. Pour limiter au maximum les risques d infection, il est important de : 1. Eviter la prolifération des moustiques potentiellement vecteurs de ces maladies Pour cela, il faut éliminer régulièrement tous les lieux de reproduction des moustiques qui se trouvent à l extérieur et à l intérieur des maisons : soucoupes sous les pots de fleur, réservoirs d eau Se protéger, c est d abord éliminer les gîtes d accueils potentiels du moustique. Pour éliminer les moustiques, il ne faut pas leur offrir de lieux de vie, ni de reproduction. Le moustique tigre se déplace peu. Celui qui nous pique est né chez nous. C est donc à chacun d entre nous d être vigilants pour détruire les larves. Pourquoi les moustiques aiment-ils vivre près de nos maisons? Parce qu ils y trouvent : de la nourriture pour le développement de leurs œufs, en nous piquant, des endroits pour pondre dans les eaux stagnantes, des lieux de repos à l ombre des arbres. Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d éliminer durablement les moustiques. Il est donc nécessaire de limiter leurs lieux de ponte et de repos. Pour éliminer les larves de moustiques, il faut : Éliminer les endroits où l eau peut stagner : petits détritus, encombrants, pneus usagés (vous pouvez les remplir de terre si vous ne voulez pas les jeter), déchets verts. Changer l eau des plantes et des fleurs une fois par semaine, ou si possible supprimer les soucoupes des pots de fleur, remplacer l eau des vases par du sable humide. Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement gouttières, regards, caniveaux et drainages. Couvrir les réservoirs d eau avec un voile moustiquaire ou un simple tissu : bidons d eau, citernes, bassins. Couvrir les piscines hors d usage et évacuer l eau des bâches ou traiter l eau : eau de Javel, galet de chlore. Ces gestes simples réduisent de 80% le risque de présence du moustique à proximité du domicile, et donc de piqûre. Pour limiter les lieux de repos des moustiques adultes, il faut : débroussailler et tailler les herbes hautes et les haies, élaguer les arbres, ramasser les fruits tombés et les débris végétaux, réduire les sources d humidité (limiter l arrosage), entretenir votre jardin. 4

2. Se protéger contre les piqûres de moustiques La prévention individuelle passe par l utilisation de moyens de protection physiques et chimiques La dengue et le chikungunya se transmettent d homme à homme principalement par l intermédiaire de moustiques du genre Aedes. Lors d une piqûre, le moustique prélève le virus sur une personne infectée. Après un délai d'incubation chez le moustique de l'ordre de quelques jours et à l occasion d une autre piqûre, le moustique peut transmettre le virus à une personne saine. Pour se protéger des piqûres, il faut : Porter des vêtements longs et protéger les pieds et chevilles, ce sont des mesures très efficaces pour réduire l'exposition aux piqûres. L imprégnation des vêtements par des insecticides renforce cette protection (avantages : persistance du produit, coût et sécurité d emploi puisque le contact avec la peau est fortement réduit). Utiliser des répulsifs cutanés, ils contiennent un principe actif qui éloigne les insectes sans toutefois les tuer (à appliquer sur toutes les parties découvertes du corps (à l exception des muqueuses et des lésions cutanées étendues), visage compris, durée de la protection entre 6 à 12 heures selon la concentration du produit et de la température extérieure, à renouveler en fonction de la transpiration ou des bains et des douches, l utilisation de crèmes solaires diminue l efficacité de protection des répulsifs et réciproquement). Des précautions d emploi sont à respecter notamment chez l enfant et chez la femme enceinte. L emploi de moustiquaires de berceau est le moyen prioritaire de protection efficace des jeunes enfants et la protection par le port de vêtements couvrants est particulièrement recommandée. Dans l habitat, il est possible d équiper portes et fenêtres de moustiquaires afin de réduire la présence de moustiques. Cette barrière physique peut être complétée par le traitement systématique, à l aide d insecticides, des rideaux de portes, voilages, fenêtres et séparations intérieures ainsi que par l utilisation de répulsifs domestiques comme les diffuseurs électriques. Les tortillons fumigènes ne doivent être utilisés qu à l extérieur ou dans une pièce correctement aérée. Les moustiques n aimant pas les endroits frais, la climatisation est également un bon moyen de protection individuelle. Eviter les piqûres de moustiques, c est protéger notre santé et celle de notre entourage Contrairement au moustique vecteur du paludisme, l Aedes a une activité principalement diurne avec une recrudescence d activité le matin et en fin de journée. C est donc dans la journée qu il faut se protéger. Aucune mesure n'est efficace à 100% et c'est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet de faire diminuer la transmission. Consultez la plaquette d information sur le moustique tigre pour le grand public «Moustique tigre Aedes albopictus Nuisances et maladies» : http://www.ars.aquitaine.sante.fr/fileadmin/aquitaine/telecharger/02_votre_sante/01_votre_environnem ent/05_moustiques/depliant_moustique_tigre_aquitaine_150dpi_2012.pdf 5

Les acteurs impliqués dans la surveillance renforcée du moustique tigre en Gironde La Préfecture, l Agence régionale de santé Aquitaine (ARS Aquitaine), le Conseil départemental de la Gironde, l EID Atlantique, les communes et les professionnels de santé du département se mobilisent pour lutter contre la prolifération du «moustique tigre». Le département de la Gironde est classé dans la liste des départements où le moustique constitue une menace pour la santé des populations. La Direction Générale de la Santé a par ailleurs placé la Gironde au niveau 1 du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue qui en comporte 6 : Niveau 0 0.a absence d Aedes albopictus 0.b présence contrôlée: observation d œufs sur un piège pondoir suivi d une intensification du piégeage les semaines suivantes et d un traitement visant à l élimination ou à une non-prolifération du moustique. Niveau 1 Aedes albopictus implantés et actifs (Niveau actuel de la Gironde) Niveau 2 Aedes albopictus implantés et actifs et présence d un cas humain autochtone infecté par le virus du chikungunya ou de la dengue. Niveau 3 Aedes albopictus implantés et actifs et présence d un foyer de cas humains autochtones (définition de foyer: au moins 2 cas groupés dans le temps et l espace). Niveau 4 Aedes albopictus implantés et actifs et présence de plusieurs foyers de cas humains autochtones (foyers distincts sans lien épidémiologique ni géographique entre eux). Niveau 5 Aedes albopictus implantés et actifs et épidémie. Ce passage au niveau 1 entraîne la mise en place d'une déclinaison départementale du plan antidissémination du chikungunya et de la dengue. Rappel de la chronologie pour la Gironde 2010 : Mise en place du système de surveillance entomologique par l EID Atlantique, organisme de droit public habilité sous l autorité du Ministère de la santé et en lien avec l ARS Aquitaine ; réseau de pièges pondoirs répartis sur des sites à risque d importation. 2013 : Passage de la Gironde au niveau 0b suite à la détection du moustique tigre à Pessac. 2014 : La Gironde est classée dans la liste des départements où le moustique constitue une menace pour la santé des populations. La Direction générale de la santé a placé la Gironde au niveau 1 du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue. La surveillance entomologique et les mesures de lutte anti-vectorielles sont encadrées par l arrêté préfectoral du 29 avril 2014. Bilan 2014 : 177 cas suspects importés de chikungunya ou de dengue ont été signalés et traités par l ARS, 67 enquêtes entomologiques ont été réalisées par l EID Atlantique et aucune opération de lutte anti-vectorielle n a été mise en œuvre en Gironde. 6

Les acteurs concernés par la mise en œuvre de ce plan Le Préfet est responsable de la définition des actions de lutte contre les moustiques Un arrêté relatif aux modalités de mise en œuvre du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue dans le département est signé par le Préfet de la région Aquitaine, Préfet de la Gironde. Cet arrêté entérine la déclinaison départementale du plan national. Une cellule départementale de gestion, placée sous l'égide du Préfet, permet la coordination de tous les acteurs impliqués dans la surveillance et la lutte contre le moustique-tigre. L Agence Régionale de Santé assure l organisation du signalement des cas suspects de chikungunya et de dengue dans le cadre de la surveillance épidémiologique coordonnée par l Institut de Veille sanitaire L ARS assure l information et la sensibilisation des praticiens déclarants potentiels du département, pour la mise en œuvre du signalement accéléré des cas suspects importés de chikungunya et de dengue. Pour la Gironde, l ARS va rappeler aux médecins généralistes et hospitaliers, pédiatres et laboratoires de biologie médicale la procédure de déclaration et de diagnostic accélérés des cas suspects de chikungunya et de dengue. Une information sera également adressée aux pharmaciens plus particulièrement sur les moyens de protection individuelle. En présence de cas suspects ou devant tout cas confirmé, l ARS réalisera une investigation épidémiologique des cas suspects : Dans le cadre du plan départemental, l ARS recevra les signalements et validera les cas suspects importés, en s appuyant sur la cellule de l InVS en région (Cire). Elle suivra ensuite les demandes de confirmation biologique. Elle s assurera que les mesures de protection individuelle pendant la période virémique (potentiellement contagieuse) des malades suspects ou confirmés ont été recommandées. Elle signalera tout cas suspect ou confirmé à l EID Atlantique, pour mise en œuvre de l enquête entomologique et des actions de lutte anti-vectorielle adéquates. La cellule de l InVS en région (Cire) diffusera un bilan hebdomadaire des cas suspects et confirmés aux acteurs de la surveillance dans le cadre de son «Point épidémio». Le Conseil départemental de la Gironde a confié à l EID Atlantique la lutte contre les moustiques autochtones et assure la totalité du financement de la surveillance de l Aedes albopictus sur l ensemble du département Compétence départementale depuis 1964, la démoustication est menée en Gironde dans le respect des écosystèmes existants. La démoustication est alors une démarche volontaire des communes qui décident d'adhérer au dispositif proposé. A ce titre, les dépenses sont assurées par moitié par le Conseil départemental, l'autre moitié reste à la charge des communes. En 2014, ce sont presque 40 communes concernées par ce dispositif mis en place avec l Etablissement public Interdépartemental pour la Démoustication du littoral atlantique (EID). A la suite de la confirmation de l implantation du «moustique tigre» sur l agglomération bordelaise, le Département met en œuvre un dispositif renforcé de surveillance du moustique Aedes albopictus. Ainsi, pour l ensemble de ce dispositif, le Département finance l EID Atlantique à hauteur de 1 335 124 : - 50% de financement avec les communes concernées concernant la lutte contre les moustiques autochtones ; - 152 760 euros affectés à la surveillance et à la lutte de l Aedes albopictus. 7

L Etablissement public Interdépartemental pour la Démoustication du littoral Atlantique (EID Atlantique) Est l organisme de droit public habilité dans le cadre de l arrêté préfectoral relatif aux modalités de mise en œuvre en Gironde du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en métropole. Il assure à ce titre la surveillance de la progression géographique de l implantation d Aedes albopictus. Cette surveillance se traduit par la mise en place de pièges pondoirs sur les territoires non colonisés autour de différents sites à risque d introduction : aires de stockage de pneus usagés et importés, aires de services d autoroute et de ferroutage, grands axes routiers provenant de départements colonisés, d Espagne, etc. Par ailleurs l EID Atlantique assure une veille entomologique basée sur un dispositif de recueil des signalements et d identification du moustique Aedes albopictus. En cas de détection d Aedes albopictus, l EID Atlantique est chargé de la mise en œuvre d enquêtes entomologiques et le cas échéant de traitements. L objectif étant de limiter la densification et l expansion d Aedes albopictus en agissant autour des cas suspects importés ou des cas confirmés pour éviter l apparition des cas autochtones. L EID Atlantique est ainsi chargé d assurer la gestion du réseau de pièges pondoirs (plus de 600) afin de : connaître l évolution de l implantation du moustique, évaluer le degré d implantation du moustique dans la zone d implantation connue, assurer une veille et un conseil auprès du public concernant l identification à la demande. Une procédure a d ores et déjà été établie pour permettre au grand public de signaler à l EID Atlantique les moustiques tigres observés. Cette procédure est téléchargeable en ligne sur les sites de l ARS et de l EID Atlantique (Rubrique Les moustiques / Les moustiques importés). Il convient de respecter cette procédure pour contribuer à la détection précoce d'aedes albopictus et la mise en œuvre de mesures de contrôle coordonnées dans notre région. Site internet de l EID : www.eidatlantique.eu Le chikungunya et la dengue La transmission de la dengue et du chikungunya Il n y pas de transmission directe de personne à personne du virus de la dengue et du chikungunya Le moustique n est pas, en lui-même, porteur du virus de la dengue ou du chikungunya. Il ne peut le transmettre que s il a piqué, au préalable, une personne déjà infectée. Il n y a pas, actuellement, d épidémie de chikungunya ou de dengue en France métropolitaine. Cependant, à partir du moment où le moustique est présent le risque existe, mais il n est pas systématique et repose sur la conjonction de plusieurs facteurs : il faut tout d abord que le moustique, lors d une piqûre, prélève du sang contenant le virus sur une personne malade (par exemple une personne malade revenant d une zone où circule le virus). A l occasion d une autre piqûre, le moustique peut ensuite, sous certaines conditions, transmettre le virus à une personne saine. Il faut donc prendre les mesures de protection collective et individuelle (voir des gestes simples pour se protéger efficacement) nécessaires pour limiter la prolifération des moustiques et prendre en charge les personnes qui seraient susceptibles d être infectées pour prévenir toute épidémie. 8

Comment se manifeste la dengue? La dengue est une maladie virale transmise par la piqûre des moustiques du genre Aedes (moustique tigre). La dengue provoque de fortes fièvres accompagnées de maux de tête, de courbatures et d une sensation de fatigue. Si dans la majorité des cas il n y a pas de complications, la maladie peut cependant évoluer vers des formes sévères (dengue hémorragique en cas d infections répétées). Il n existe pas de traitement antiviral spécifique de la dengue, ni de vaccin. La prise en charge est donc centrée sur la surveillance et les traitements symptomatiques pour soulager la douleur et la fièvre. L aspirine est toutefois contre indiquée par son action anti-agrégante plaquettaire, elle peut aggraver la situation. Comment se manifeste le chikungunya? Le chikungunya provoque de fortes fièvres accompagnées de maux de tête. La fièvre élevée apparaît brutalement accompagnée de douleurs articulaires pouvant être intenses, touchant principalement les extrémités (poignets, chevilles, phalanges). L évolution est le plus souvent favorable, sans séquelle, mais elle peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des arthralgies (douleurs articulaires) persistantes. L immunité acquise est durable. Il n existe pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccin. Le traitement est symptomatique (antidouleurs, médicaments contre la fièvre). Il est nécessaire d expliquer à la personne infectée par la dengue ou le chikungunya et à son entourage les mesures de protection pour éviter la transmission d une de ces deux maladies par des moustiques (Aedes) au domicile. 9

Les supports d information Des plaquettes d information (téléchargeables sur le site Internet de l ARS Aquitaine / Rubrique Votre santé / Environnement et santé / Le moustique tigre Aedes albopictus : Une surveillance renforcée en Aquitaine) : «Moustique tigre Aedes albopictus Nuisances et maladies» Des sites Internet - ARS Aquitaine : www.ars.aquitaine.sante.fr (Rubrique Votre santé / Environnement et santé / Le moustique tigre Aedes albopictus : Une surveillance renforcée en Aquitaine) - Préfecture de Gironde : www.gironde.gouv.fr - Conseil départemental de la Gironde : www.gironde.fr - EID Atlantique : www.eidatlantique.eu En savoir plus sur la dengue et le chikungunya - Ministère chargé de la santé : www.sante.gouv.fr (Rubrique dossiers de A à Z / chikungunya et dengue) - Institut de veille sanitaire (InVS) : www.invs.sante.fr (Rubrique Dossiers thématiques / Maladies infectieuses / Maladies à transmission vectorielle) Contacts presse Préfecture de la Gironde Sophie BILLA 05 56 90 60 18 sophie.billa@gironde.gouv.fr Agence régionale de santé d Aquitaine Véronique Seguy ou Séverine Huguet 05 57 01 44 13/14-06 10 51 86 32 veronique.seguy@ars.sante.fr ou severine.huguet@ars.sante.fr Département de la Gironde Brigitte Botte 05 56 99 51 31-06 23 83 92 36 - b.botte@gironde.fr Laurent Gazal 05 56 99 33 59-06 10 78 76 02 - l.gazal@gironde.fr Etablissement public Interdépartemental pour la Démoustication du littoral Atlantique (EID Atlantique) Sébastien CHOUIN 05 46 88 12 34 - contact@eidatlantique.eu 10