De la maison commune à l hôtel de ville :



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Transcription:

Salle du conseil municipal, 1966 - Photo Louis Le Guernevé - Coll. AML Les Archives Salle du conseil municipal, 2004 - Photo Josiane Grand-Colas, Ville de Lorient De la maison commune à l hôtel de ville : l hôtel de ville de A à Z Prix de vente : 5 4

A travers ce livret, l'exposition et les visites de l'hôtel de Ville qu'il accompagne, l'équipe des Archives municipales poursuit un important travail de découverte du patrimoine lorientais. En ce sens, elle remplit une mission essentielle : au delà de la conservation, celle de la mise en valeur des traces du passé pour qu'elles fassent sens, qu'elles deviennent documents et qu'ainsi nous puissions collectivement remplir les trous de la mémoire, comme l'évoquent de façon poétique certains historiens. Lorient a été marqué tout au long de son histoire par une évolution et un renouvellement urbains intenses, montrant cependant d'importantes ruptures, notamment celle de la destruction de février 1943. L'Hôtel de Ville, ou plutôt les Hôtels de Ville, nos maisons communes, apparaissent comme des symboles de ces continuités et de ces ruptures, comme les révélateurs des relations sociales qui se sont nouées et continuent de donner vie à l'espace communal, qui, finalement, donnent un sens à notre communauté de ville. Que celles et ceux qui, parfois contre vents et marées, militent inlassablement pour cette approche culturelle des archives soient ici chaleureusement remerciés et encouragés. Patrick DANIEL, adjoint au Maire de Lorient, délégué à la Culture. Z Zoom Sommaire 2 A comme Administration B comme Bombardement C comme Creche D comme Déblaiement E comme Employé F comme Fresque G comme Gaz H comme Hotel de ville I comme Incendie J comme Jacquin K comme Keryado L comme Logo M comme Maire N comme National O comme Octroi P comme Provisoire Q comme Quartier R comme Reconstruction S comme Sculpture T comme Travaux U comme Untersteller V comme Ville W comme Web XY comme XX-XY, l'etat civil Z comme Zoom 31 Edition : Ville de Lorient Conception et réalisation : Archives municipales Auteurs : Patricia Drénou, Catherine Guyon, Jean-François Noblet Conception graphique et impression : Imprimerie municipale Crédits photographiques : détail dans les légendes de chaque photographie Septembre 2004 - ISBN 2-9507474-3-4

XY XX-XY l Etat civil A Administration 30 Le 10 août 1539, le roi François 1 er signe à Villers-Cotterêts une ordonnance de 192 articles, rédigée par le chancelier Guillaume Poyet. Son importance est capitale dans le processus d'organisation de l'état. François 1er demande, entre autres, que les curés des paroisses procèdent à l'enregistrement en français des naissances, des mariages et des décès. L'ordonnance institue ce qui deviendra l'état civil et consacre le rôle unificateur de la langue française. «Art. 50 : Que des sepultures des personnes tenans benefices sera faict registre en forme de preuve pour les chappitres, colleges, monasteres et curez, qui fera foy pour la preuve du temps de la mort, duquel sera faict expresse mention esd. registres, pour servir au jugements des procès ou il seroit question de prouver led. temps de la mort, a tout le moins quant a la recrance. Art. 51 : Aussi sera faict registre en forme de preuve des baptesmes, qui contiendront le temps de l'heure de la nativite, et par l'extraict dud. registre se pourra prouver le temps de majorité ou minorité et fera plaine foy a ceste fin.» Les protestants revendiquent très tôt le droit de tenir un état civil propre, droit qu'ils obtiennent par l'edit de Nantes en 1598. Ce droit leur est retiré en 1685 avec la Révocation mais il est restitué en novembre 1787 par l'édit de tolérance qui l'accorde également aux pratiquants de la religion juive. A partir de 1792, l'état civil est laïcisé et attribué aux maires des communes : les registres d'état civil concernent désormais tous les habitants, quelle que soit leur religion. Photo Josiane Grand-Colas, ville de Lorient La collection des registres de la ville de Lorient est complète depuis 1709, année de la création de la paroisse Saint-Louis. Elle est aujourd'hui entièrement numérisée et sera accessible via Internet en 2005. Les actes de plus de cent ans sont librement consultables par le public. Ordonnance de Villers-Cotterets - photo François Barby 3 Naissance de l'administration communale et création d'une maison commune. Créée en 1666, Lorient est tout d'abord administrée par la Compagnie des Indes puis par la Marine Royale jusqu'à la création de la Paroisse en 1709. Les affaires publiques sont alors gérées par le Général de la Paroisse et débattues par le Conseil de Fabrique au sein même de l'eglise Saint-Louis. Les délibérations sont toutefois visées par l'ordonnateur de la Marine et le Directeur de la Compagnie avant d'être soumises à l'approbation de l'intendant de Bretagne. La cité et le commerce se développant, la population augmentant rapidement (6 000 habitants en 1709, 14 000 en 1720), ce type d'organisation n'est plus adapté. La Compagnie achète au Roi des offices municipaux et en juin 1738, Lorient est officiellement érigée en Communauté de Ville. Les réunions de la Communauté se tiennent au domicile du Maire, jusqu'en 1752, année d'acquisition d'un bâtiment rue de Luzançais. Plus tard, le bâtiment est agrandi et prolongé de chaque côté. Une cour intérieure est aménagée avec un puits, des écuries et des locaux pour les voitures. On y trouve aussi des bureaux, une salle pour stocker les pompes à incendie, un petit local pour la vérification des poids et mesures, le poste de police de la Communauté ainsi qu'un héraut, deux archers, deux valets et un tambour. Édit royal érigeant L'Orient en corps de Ville, juin 1738 - Coll. AML

A Administration W Web Aux étages supérieurs du bâtiment principal, se situe un vaste appartement aménagé en 1755 pour les seigneurs et commandants de la Province ainsi qu'une salle pour les assemblées de la Communauté. En 1762, après de nouveaux aménagements, la Communauté autorise le Maire à venir habiter dans la maison commune. En 1783, s'y établissent le siège du consulat de commerce et celui de l'amirauté, transformés plus tard en tribunal et chambre de commerce. Dans les années 1790, on crée une section de sapeurs-pompiers civils. La maison commune traverse la période révolutionnaire sans subir trop de dégradations. Au début du XIX e siècle, le bâtiment accueille divers organismes : la chambre de commerce, le collège municipal, la caisse d'épargne. Il s'avère au fil des ans trop à l'étroit. Le 25 avril 1835, un grand incendie se déclare dans le quartier. La municipalité fait l acquisition des maisons détruites rue de l'hôpital. L'hôtel de ville peut alors s'agrandir et s'ouvrir, en 1837, sur la rue de l'hôpital (aujourd'hui, rue Jules Legrand). On construit en 1841 le poste de police municipale au-dessus de la citerne. Salon d'honneur et salle du conseil municipal sont réaménagés. Le dernier gros chantier du XIX e siècle sera celui de la reconstruction du dépôt des pompes à incendie en 1874 rue de la Mairie sur un terrain communiquant avec la cour de l'hôtel de ville. La période 1900-1940 est caractérisée par la création et le regroupement de divers services. En 1900, on aménage au-dessus du porche d'entrée, la bibliothèque municipale qui avait été créée dans un autre local en 1830, et à l'étage audessus, le tribunal de commerce. La façade rue de l'hôpital est également modifiée en 1902 et en 1908. La justice de paix, le tribunal des prud'hommes, la «Goutte de Lait» municipale et la nouvelle école primaire de filles s'ouvrent côté cour en 1908. Toujours à cette époque, un nouveau bâtiment donnant sur la rue de l'hôpital regroupe la crèche, le commissariat central, la perception municipale, le service d'hygiène, les services techniques municipaux, les pompes funèbres et la direction de l'octroi. Entre temps, le collège, la chambre de commerce et la caisse d'épargne ont quitté la mairie. Le site web de la ville de Lorient, www.lorient.com, a été ouvert en octobre 1998. Source d'information administrative, culturelle et de loisirs, le site web est un vecteur important de la communication municipale. Il offre également un certain nombre de téléprocédures et de services en ligne. Depuis les années 1990, la mairie a une politique volontariste pour promouvoir les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Des Points Inter'Net ont été ouverts au centre ville et dans le quartier de Kervénanec pour donner accès à ces nouveaux outils au plus grand nombre. 4 29

V Ville B Bombardement Les différents emplacements de l hôtel de ville de 1752 à nos jours 1943 La cour intérieure de la mairie après les bombardements alliés du 23 janvier 1943. Le séquoia planté dans la cour est encore debout - Coll. AML à partir du 01/07/1960 1943 28 du 01/09/1945 au 30/06/1960 de1752 à 1943 5 L'entrée de la mairie donnant rue de l'hôpital (actuelle rue Jules Le Grand) après les bombardements - Coll. AML

C Creche U Untersteller Au début du XX e siècle, le docteur Roux est une figure bien connue de la vie sociale lorientaise. Né à Redon en 1864, il crée et assure le fonctionnement de la «Goutte de Lait» en 1907. Il s'éteint à Lorient en avril 1948. La «Goutte de Lait» assure la distribution gratuite de lait aux enfants des familles indigentes et que les mères ne peuvent allaiter elles-mêmes. Le service est ouvert chaque matin. On peut également y peser son nourrisson et bénéficier d'une consultation médicale si besoin est. Le service occupe un local dans la cour de la mairie, à côté de la crèche municipale. Aujourd'hui, les crèches municipales collectives sont au nombre de quatre et totalisent cent vingt places : Crèche Jeanne Roux rue Bouvet, Crèche Tintinnabule à Keryado, Crèche les Korrigans à Kervénanec, Crèche de la République à Nouvelle ville. Il existe aussi une crèche familiale de cinquante places dont le bâtiment administratif se situe rue Bouvet. DR - photo coll.particulière L'architecte chargé de la reconstruction de l'hôtel de ville et de l'église Notre- Dame de Victoire, Jean-Baptiste Hourlier, suggère la décoration de la salle des mariages et du salon de réception par des peintures à fresque sur les murs. Il propose le nom de Nicolas Untersteller lors du conseil municipal de septembre 1957. Un contrat est passé entre l'artiste et le commissaire à la reconstruction le 31 mars 1958. Nicolas Untersteller, membre de l'institut, directeur de l'école nationale des Beaux- Arts de Paris et premier Grand Prix de Rome en 1928, a reçu de nombreuses commandes d'etat au moment de la reconstruction de bâtiments dans les villes ayant subi des dommages de guerre. Pour en savoir plus sur l'artiste, vous pouvez visiter le site web qui lui est consacré : http://nicolasuntersteller.free.fr Le docteur Roux dans la cour de la mairie, 1938 - Coll AML La cour intérieure de la mairie. A l arrière plan, la Goutte de Lait, début XX e siècle - Coll AML 6 27 Détail de la fresque du salon d'honneur, mai 2004 Photo Josiane Grand-Colas, Ville de Lorient

T Travaux D Déblaiement En quarante ans, les compétences de l'administration communale s'élargissent, les effectifs augmentent considérablement. L'hôtel de ville connaît six opérations de restructuration qui visent toutes à améliorer les conditions de travail du personnel et la qualité de l'accueil du public. En 1975 : Réaménagement du hall principal du 1 er étage confié à Jean Damestoy, décorateur à Lorient. En 1983 : Construction d'un bâtiment avec mezzanine à l'emplacement de la cour d'entrée côté boulevard Leclerc, pour créer des locaux d'accueil au rez-dechaussée et des bureaux supplémentaires au 1 er étage. Le projet est élaboré par l'architecte en chef de la Ville, Philippe Albert. La décoration est réalisée par Jacques Roselier et Jean-Michel Le Tennier. En 1989-1990 : Transformation du musée en salles de réunion et redistribution des locaux du 1 er étage en modifiant les cloisonnements. Le projet est mené par le service architecture. En 1993 : Transfert de la bibliothèque à l'orientis, ouverture d'une salle de lecture des archives municipales, plus spacieuse dans l'ancienne bibliothèque des jeunes et d'une galerie d'exposition, la galerie du Faouëdic, dans l'ancienne bibliothèque adultes. Le projet est conçu par le service architecture. En 2000 : Réaménagement par le service architecture des locaux du rez-de-chaussée pour installer tous les services accueillant du public au même niveau avec gestion informatisée des files d'attente. En 2003 : Aménagement de sécurité réalisé à la suite de l'incendie survenu à l'accueil en août. L'hôtel de ville, 1947 Eau-forte de Rivalain - Coll AML Vue panoramique prise de la tour Saint-Louis. Déblaiement autour de l'ancienne mairie et des halles Saint Louis, 1947 - photo Louis Le Guernevé - Coll AML Deux millions de tonnes de gravats, un centre ville rasé à 95 %, près de 8000 ouvriers dont 800 prisonniers de guerre allemands, 200 entreprises, plus de trois ans de travaux, la vasière de Kergroise et une partie du bassin à flots comblés, ce sont les éléments majeurs du déblaiement de Lorient de 1945 à 1949. 26 Banque d accueil, juillet 2004 - Photo Catherine Guyon, Ville de Lorient 7 Déblaiement dans la rue du port, 1946 Coll AML Prisonniers allemands nettoyant la rue Beauvais, 1946 - Coll AML

E Employé Les employés municipaux sont des agents relevant de la fonction publique territoriale. Celle-ci est organisée en filières, représentant les grands secteurs d'activité. 1862 1908 1938 1950 1969 1999 2004 Administratifs 9 16 24 66 59 197 239 Techniques 3 11 25 156 379 540 507 Police 1 20 49 65 3 1 2 6 Culture 1 2 5 2 6 42 54 Sports 18 13 13 Social 9 48 19 24 181 336 Enseignants 16 1 11 17 34 98 91 Octroi 2 16 34 21 Pompiers 3 27 55 8 42 Eau Assainissement 3 3 3 41 54 3 3 Femmes de charge 4 6 22 41 62 136 Pompes funèbres Cimetières 3 3 6 24 32 20 22 Animation 5 50 52 Divers 5 9 12 18 TOTAL 109 159 304 410 803 1146 1323 1 La police municipale était la seule police présente à Lorient avant la guerre. La police nationale a été créée à la Libération, faisant tomber les effectifs municipaux à leur niveau actuel. 2 L'octroi a été supprimé en 1943. 3 Les pompiers relèvent du département depuis la loi du 3 mai 1996. 4 Les personnels de service sont de nos jours rattachés à la filière technique. 5 La filière animation a été créée en 1997, auparavant les animateurs relevaient d'autres filières. Population de Lorient 1896 1936 1954 1968 1999 S Sculpture René Letourneur, sculpteur, premier Grand Prix de Rome, se voit confier par le conseil municipal et le commissaire à la reconstruction, l'exécution d'un motif décoratif scellé sur la partie haute de la façade du bâtiment de réception du nouvel hôtel de ville. Ce bas-relief mesure 5,30 m de largeur sur 4,50 m de hauteur. Il a pour thème la fondation de Lorient, ville née de la mer, figurée par un voilier. Neptune chevauche un animal fabuleux escorté de dauphins. L'ouvrage est réalisé en bronze coulé. Photo Josiane Grand-Colas, avril 2004 - Ville de Lorient 8 41924 45817 43105 68960 61844 Voirie : marquage au sol, années 1980 - coll AML 25

R Reconstruction E Employé Volontairement, la mairie n'est pas rebâtie au même emplacement qu'avantguerre car elle tient un rôle essentiel dans la stratégie de déplacement du centre ville ancien inscrite dans le plan de reconstruction de Lorient. Le futur bâtiment sera l'élément phare de la ville nouvelle. Le projet de reconstruction de l'hôtel de ville, dressé dès 1946 par les architectes Jean-Baptiste Hourlier, architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux, premier Grand Prix de Rome, associé à l'architecte Henri Réglain de Lorient, fut approuvé par le conseil municipal du 17 décembre 1955. Les travaux d'édification, précédés de fondations spéciales, par pieux battus en sol mou, débutent en janvier 1957. Le coût total de la construction est d'un demimilliard d'anciens francs. Le bâtiment est construit en granit du pays et en béton armé. Les travaux s'achèvent en juillet 1960. Le bâtiment est divisé en deux parties distinctes répondant à des fonctions différentes : les services administratifs et techniques dans la partie nord-est dont la façade donne sur le boulevard Leclerc ; les espaces de réception, bibliothèque et musée occupent l'aile sud du bâtiment, donnant sur la place de l'hôtel de ville. Au sous-sol, exploitant une dénivellation naturelle du terrain, on trouve la chaufferie, les garages automobiles et un blockhaus de la seconde guerre mondiale aménagé en magasin d'archives. Employés municipaux au château de Treulan près de Sainte Anne d'auray, 1943 Assises : Simone Corlay de l'aide sociale et Madeleine Héanno (épouse Charpentier) Debout de gauche à droite : Andrée Leray (épouse Kermorvan), Pierre Mérienne, Monsieur Daniel de l'état civil déguisé en maire, Mathurin Jaffré le bibliothécaire, M me Billard en coiffe employée à la cantine, Adrienne Allain du bureau du personnel déguisée en homme avec un chapeau mou, agent non identifié avec un renard autour du cou, Andrée Cribier des affaires militaires, un agent non identifié de la défense passive et Giuseppe Pedrini, factotum - Coll. AML Jardinier municipal entretenant un parterre dans le square Bodelio, 1915 - Coll AML 24 Coll. Combier conservée au musée Nicéphore Niepce - Ville de Chalon-sur-Saône - 1960 9 Service de l'éclairage public : entretien d'un lampadaire, années 1980 - Coll AML

F Fresque Q Quartier Plusieurs fresques décorent les murs de l'hôtel de ville. Deux d'entre elles sont signées par Nicolas Untersteller en 1958. Les fresques du salon d'honneur et de la salle des mariages couvrent 150 m². Une somme forfaitaire de 9 millions de francs a été allouée à l'artiste pour leur réalisation. L'hôtel de ville, vu de la rue du Tour des portes. Au premier plan, les deux jubaea chilensis, avril 2004 Photo Josiane Grand Colas, Ville de Lorient Fresque de la salle des mariages L'hôtel de ville moderne est construit dans le quartier dit du Moustoir. Le mot «moustoir» ou «moustier» désignait autrefois un monastère. Un établissement religieux a en effet été instalé à cet endroit dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, ainsi que deux villages, le Moustoir Saint Phélan et le Moustoir Berhet. L'invasion normande du IX e siècle a eu raison des implantations à cet endroit qui est demeuré vierge jusqu'à la naissance de la ville elle-même. Le ruisseau du Moustoir a quant à lui subsisté au fil des siècles et le quartier tout entier est réputé pour l'abondance de ses sources et son sous-sol marécageux. La rue du Tour des portes, située derrière l'hôtel de ville, doit son nom au chemin qui longeait les anciennes fortifications et reliait les deux portes de la ville. A partir de 1744, le centre ville est clos de remparts et en 1758 deux portes monumentales sont construites. La porte du Morbihan marquait l'entrée de la ville à l'emplacement de la place Clémenceau, alors que la porte de Ploemeur s'ouvrait sur la place Aristide Briand. Les fortifications ont été démolies à partir de 1907 pour disparaître totalement dans les années 30 ce qui a permis d'élargir les accès de l'intramuros. Fresque du salon d'honneur Photos Josiane Grand-Colas - Ville de Lorient - mai 2004 Du collège de jeunes filles, construit en 1906 sur l'une des branches comblées de l'ancien étang du Faouëdic et détruit par les bombardements de 1943, il nous reste une petite partie de son ancien jardin marqué par les deux palmiers. Cette essence d'arbre jubaea chilensis aussi appelé cocotier du Chili est rare sous nos latitudes. Deux autres spécimens sont recensés en Bretagne, l'un à Quimper et l'autre à Morlaix. 10 23

P Provisoire G Gaz En 1943, à la suite des bombardements intensifs des Alliés, les bâtiments de la rue Jules Legrand sont inutilisables. Pour les services de la mairie commence alors une succession de déménagements. Tout d'abord, les employés investissent la pâtisserie située à l'angle de la place Bisson et de la rue des Fontaines. Ce bâtiment brûle après une journée et les employés sont contraints de se replier dans les locaux de la société d'énergie électrique, 8 place Alsace- Lorraine. Après quelques jours, l'installation n'étant pas satisfaisante et les bombardements étant toujours menaçants, la mairie prend ses nouveaux quartiers dans un restaurant à Brandérion pour une quinzaine de jours. Elle bénéficie alors d'un bâtiment réquisitionné à proximité de Sainte Anne d'auray, au château de Treulan, propriété de la famille Espivent de la Villeboisnet. Au printemps 1944, la mairie s'installe au Ballon à Auray et y reste jusqu'à la libération de Lorient. En 1892, le conseil municipal prend un arrêté ouvrant un concours en vue de la construction, sur l'emplacement de l'ancien abattoir, d'une école primaire, d'une école primaire supérieure (EPS) et d'une salle de réunion c'est la salle des fêtes. En 1901, et pour un montant total de 543 340 francs-or, la Ville inaugure l établissement sur le cours des quais (actuel quai des Indes). C'est l'un des premiers bâtiments construits en France utilisant le béton armé. En 1906, on poursuit dans l'innovation en ajoutant 17 000 francs de travaux pour installer «l'éclairage au gaz avec incandescence, reconnu en la circonstance de dépense moindre en même temps que d'usage plus pratique». On y trouve «un lustre au centre de chacun des deux caissons de la grande nef ; le central comportera trente lumières et les quatre autres vingt. Deux torchères avec piédestal seront disposées à l'entrée de l'escalier intérieur, une à droite et une à gauche. De part et d autre de l'escalier extérieur sera placée une crosse avec lanterne. Enfin trois lustres de trois lumières sont prévus pour l'orchestre, le tout sera complété par quelques appareils secondaires, appliques et lanternes.» 22 Salle de billard du château de Treulan servant de bureau, juin 1943, Coll. particulière. Personnel municipal au Ballon, lieu de repli de la mairie de Lorient. Cliché pris le jour de la libération de la ville d'auray, le 7 août 1944 - Coll. particulière. Le 1 er septembre 1945, le retour de l'administration municipale à Lorient se fait dans les locaux de l'ecole Primaire Supérieure des garçons, dans l'une des ailes de l'ancienne salle des fêtes, jusqu'à l'ouverture de l'actuel hôtel de ville le 1er juillet 1960. Certains services sont installés en baraque comme le service des réfugiés et le service du relogement. La salle des fêtes, façade donnant sur le quai des Indes. Au premier plan la baraque dans laquelle étaient installés les services des réfugiés et du relogement, 14 octobre 1964 photo Louis Le Guernevé - Coll. AML. 11 Les deux torchères sont matérialisées par deux statues de fonte. Initialement destinées à une exposition, elles sont installées au pied de l'escalier monumental. Il s'agit de nymphes, moulées industriellement par les Fonderies du Val d'osne dont les usines et ateliers se situaient à Osne-le-Val en Haute-Marne. Elles portent à bout de bras des globes électriques au lieu des flambeaux habituels. Elles symbolisent l'aurore et le crépuscule. Leur style «belle époque» se mariait bien avec l'architecture du bâtiment. Ces deux statues, sauvées des bombardements de la guerre et de la destruction de la salle des fêtes en février 1969, sont actuellement visibles au pied de l'escalier d'honneur de l'hôtel de ville. Photos Josiane Grand-Colas Ville de Lorient - juillet 2004

H Hotel de Ville (l ancien) O Octroi C est l architecte municipal, Lussault, qui a réalisé les travaux d extension de l hôtel de ville au XIX e siècle. Jusqu'à la destruction de la ville en 1943, Lorient perçoit des taxes sur l'entrée des marchandises. Ce sont des droits réservés à la Ville qui constituent la source essentielle des revenus lorientais. Ils sont constitués de taxes sur les produits de consommation courante, les uns payables par les habitants, les autres uniquement par les débitants. Receveur et préposés d'octrois sont des employés municipaux, communément appelés douaniers. Plan du rez-de-chaussée de la maison commune, 1752-1755 Présence sur l'aile droite d'une remise, du dépôt des pompes, des écuries et dans la partie gauche, les locaux administratifs - Coll. AML Les employés de l'octroi - Coll. AML Travaux d'agrandissement de l'hôtel de ville, 1902-1908 - Coll AML Plusieurs lieux de perception sont connus : quai des Indes ; rue Paul Guieysse au niveau de la rue Calvin, endroit où il y avait aussi une bascule pour la pesée des chargements ; au pont de Kerentrech dans une guérite installée au bas de la rue de Verdun ; entre Lorient et Ploemeur au Poteau (actuelle rue Louis Cren) et avant la destruction des remparts à la porte de Ploemeur et à la porte du Morbihan. 12 Hôtel de ville, plan de projet de la nouvelle entrée par la rue de l'hôpital, 1835 - Coll AML 21 Porte du Morbihan, 1892 - Coll. AML

N National H Hotel de Ville (le nouveau) La commune est une collectivité locale, elle représente aussi l'etat à l'échelon communal. A ce titre, un certain nombre de services municipaux sont en fait des services d'etat : l'état civil, le recensement, les élections, L'hôtel de ville abrite aussi des figures symboliques de la République comme la Marianne ou la statue de la République présente dans le salon des mariages. Figure de 2,20 m fondue en bronze et patinée, la République tient d'une main les «Droits de l'homme» et de l'autre un rameau d'oliviers. Commandée en même temps que le basrelief qui orne la façade sud de l'hôtel de ville, la statue est une œuvre de René Letourneur, acquise pour un montant de 2 300 000 francs en 1958. Sa signature est gravée sur le socle. Photo Josiane Grand-Colas ; Ville de Lorient - mai 2004 Les architectes du bâtiment d'après-guerre sont Jean-Baptiste Hourlier (1897-1987) - premier Grand Prix de Rome qui fut aussi l adjoint de l urbaniste en chef de la reconstruction de Lorient Georges Tourry - et Henri Réglain (1901-1974) installé à Lorient en 1931 où il construit avant guerre l'école de Keroman. Hôtel de ville en construction, 1958 Photo René Crolard - Coll AML Façade de l'hôtel de ville, 1967 Photo Louis Le Guernevé - Coll AML Salon des mariages, 1966 Photo Louis Le Guernevé - Coll AML Hall d'accueil, 1966 Photo Louis Le Guernevé - Coll AML 20 Les mâts portant les drapeaux français, breton et européen sur la façade de l'hôtel de ville de Lorient - Photo Catherine Guyon - Ville de Lorient - juillet 2004 13 Ancienne bibliothèque, section de lecture publique, 1969 - Photo René Crolard - Coll AML Salon d'honneur, 1963 - Coll AML

I 14 Incendie Les incendies font partie intégrante de l'histoire d'une ville. Lorient dès son origine en a la hantise. Il faut dire que les constructions de bois, de paille et de toile goudronnée donnent lieu à de multiples feux qui ravagent régulièrement les rues et se propagent même dans l'arsenal le 24 juillet 1715. Le feu et la lumière sont réglementés par arrêté en 1692. Il est interdit d'en faire usage après vingt heures, sous peine d'amende. Une section de sapeurs-pompiers civils est créée en 1790. À partir de 1836, un poste de garde est établi en mairie avec deux pompiers, qui, chaque nuit, assurent une astreinte. Dès l'installation de l'hôtel de ville, une salle est prévue afin de stocker les pompes à incendie. Il faudra attendre 1874 pour que le dépôt des pompes s'installe rue de la Mairie sur un terrain nouvellement acquis. Les locaux de la mairie, détruits en 1943, ont brûlé à plusieurs reprises à la suite de bombardements en 1940 et 1941. Dernier incendie en date, le 14 août 2003 à l'accueil de l'hôtel de Ville. Compagnie des sapeurs pompiers de Lorient dans la cour de la mairie, autour du Docteur Roux, 1938 - Coll. AML Incendie du Palladium, 1988 Photo Gaby Le Cam - Coll AML Plan des tuyaux d alimentation de la citerne et du trop plein, 1836 - Coll AML M 19 Maire Simon Ratier : 15 mars 1878 au 13 avril 1880 Jean Canier* : 15 avril 1880 au 19 février 1881 Adolphe Rondeaux : 19 février 1881 au 15 octobre 1883 Aldred Maignan : 9 décembre 1883 au 18 mai 1884 Eugène Charles : 18 mai 1884 au 28 mars 1886 Laurent Roux-Lavergne : 28 mars 1886 au 23 décembre 1888 François Rio : 27 janvier 1889 au 29 juin 1890 Frédéric Delory : 29 juin 1890 au 2 mars 1892 Adolphe Rondeaux : 15 mai 1892 au 24 mai 1893 Edouard Broni : 15 juin 1893 au 21 novembre 1897 Adolphe L'Helgoualc'h : 21 novembre 1897 au 15 mai 1904 Joseph Talvas : 15 mai 1904 au 5 novembre 1904 Louis Nail : 18 décembre 1904 au 19 mai 1912 Pierre Esvelin : 19 mai 1912 au 10 décembre 1919 Edouard Labes : 10 décembre 1919 au 17 mai 1925 Emmanuel Svob : 17 mai 1925 au 19 mai 1929 Jules Legrand : 19 mai 1929 au 19 mai 1935 Emmanuel Svob : 19 mai 1935 au 1 er avril 1941 Auguste Donval : 1 er avril 1941 au 8 mai 1942 Eugène Gallois-Montbrun : 9 mai 1942 au 31 août 1944 Emmanuel Svob : 1er septembre 1944 au 20 mai 1946 Jean Baco : 1 er mai 1946 au 23 mai 1946 Julien Le Pan : 23 mai 1946 au 2 octobre 1951 Alphonse Le Bourhis : 2 octobre 1951 au 2 décembre 1951 Charles Le Samedy : 2 décembre 1951 au 3 mai 1953 Jean Le Coutaller : 3 mai 1953 au 21 mars 1959 Louis Glotin : 22 mars 1959 au 20 mars 1965 Yves Allainmat : 21 mars 1965 au 5 juillet 1973 Jean Lagarde : 6 juillet 1973 au 3 juillet 1981 Jean-Yves Le Drian : 4 juillet 1981 au 1 er avril 1998 Norbert Métairie : depuis le 2 avril 1998 Jean Le Coutaller Huile sur toile de Maxime Clément (1877-1963) - Coll. Musée de Lorient Charles Le Samedy 1942-1945 - Coll. AML Emmanuel Svob Fusain aquarellé de Maxime Clément (1877-1963) - Coll. Musée de Lorient Jean Lagarde, Jean-Yves Le Drian, Yves Allainmat, 1973 - Coll. AML Louis Glotin Huile sur toile de Maxime Clément (1877-1963) - Coll. Musée de Lorient

M Maire J Jacquin Etienne Perault : 12 septembre1736 au 11 mars 1762 Jean-Michel Ferrand : 22 mai 1762 au 7 mars 1774 Jean-Marie Esnoult Deschatelets : 22 juillet 1774 au 8 septembre 1789 Benoit Dorce de Najac : 8 septembre 1789 au 15 octobre 1789 Jean-Marie Kerlero de Rosbo du Crano : 15 octobre 1789 au 14 janvier 1790 Arnoult Le Conte : 17 janvier 1790 au 1er février 1790 Jean-Jacques Le Cointe : 1 er février 1790 au 10 juin 1790 Louis-François Galabert : 17 juillet 1790 au 19 novembre 1791 Louis-Marie Dusaulchoy : 21 novembre 1791 au 1 er décembre 1792 Jean-Jacques Trentinian : 19 décembre 1792 au 5 septembre 1793 Jean-Jacques Duquesnel : 20 frimaire an II au 4 floréal an III Jean Garnier : 6 frimaire an III au 10 frimaire an IV Jean-Jacques Trentinian : du 10 frimaire an IV au 10 germinal an V Louis-Toussaint Archin : 10 germinal an V au 29 fructidor an V Jean-Pierre Jaffré : 2 e jour complémentaire an V au 12 pluviose an VIII Jean-Jacques Trentinian : 15 pluviose an VIII au 13 octobre 1808 François-Louis Monistrol : 15 avril 1809 au 23 avril 1821 Casimir Audren de Kerdrel : 28 juillet 1821 au 10 janvier 1830 Charles Ducouedic de Kergoualer : 19 mars 1830 au 6 août 1830 Bertrand Villemain : 15 septembre 1830 au 10 mars 1936 Jean-Marie Galabert : mars 1836 au 29 mars 1839 Auguste Charpentier : 13 août 1839 à mars 1848 Edouard Beauvais : mars 1848 à mars 1850 Antoine Aimé Peyronnel : mars 1850 à août 1850 Joseph Le Melvrel de la Hachois : 24 septembre 1850 à janvier 1869 Jean-Charles Perint : 22 janvier 1869 au 16 juin 1869 Jean Laurent : 16 juin 1869 au 6 août 1870 Evariste Aubin : 6 août 1870 au 17 mai 1871 Edouard Beauvais : 17 mai 1871 au 23 février 1874 Ludovic Paulinier : 23 février 1874 au 27 juin 1876 Edouard Beauvais : 27 juin 1876 au 5 septembre 1877 Henri Jacquin, ancien professeur d'arts plastiques et d'histoire de l'art au Lycée Dupuy de Lôme, est un dessinateur très soucieux du détail. Il a travaillé sur commande à plusieurs reprises et a fait profiter de son talent le musée de la Compagnie des Indes, le musée de la Tour Davis, les Chantiers et Ateliers de la Perrière. En 1961, alors qu'henri Jacquin est au service militaire, il exécute à la demande du bibliothécaire de la ville, André Garrigues, une fresque pour la toute nouvelle bibliothèque des jeunes. L'objectif est de réaliser un travail à la fois éducatif et décoratif. Une partie de la fresque représente une planisphère. Cette carte servait aux employés de la bibliothèque à situer les pays du monde pour les enfants et leur montrer les richesses, coutumes et activités. Le reste du mur représente les activités humaines et les découvertes, liées ou non à la ville de Lorient elle-même. Henri Jacquin a réalisé un projet sur papier au 1/10 e et la réalisation s'est faite sur plusieurs mois en travaillant le dimanche matin, au calme, en l'absence du public. Cette fresque orne aujourd hui le mur de la salle de lecture des Archives municipales. Photos Josiane Grand-Colas Ville de Lorient - mai 2004 Simon Ratier Coll Bibliothèque de l'assemblée nationale Edouard Labès 1904 - coll. AML Louis Nail 1904 - Coll. AML Pierre Esvelin 1904 - coll. AML 18 15

K Keryado L Logo Keryado, ancien village de Ploemeur, acquiert son indépendance le 18 avril 1901. A cette date, le Parlement adopte une loi autorisant la commune de Ploemeur à se séparer d'une portion de territoire pour s'ériger en commune distincte. La paroisse Saint-Joseph est créée le 18 août 1907 et le service des pompes funèbres, le 30 mars 1913. En décembre 1944, la mairie se replie à Plouay. Débattu depuis 1927 et officiellement demandé à Emmanuel Svob depuis 1935, le rattachement à Lorient est acquis à l'unanimité par un vote du conseil municipal de Keryado le 14 avril 1946. Il est effectif depuis le 1 er octobre 1947. Le premier conseil municipal se tient le 9 juin 1901 sous la présidence de Pierre Le Breton alors adjoint pour Keryado à la ville de Ploemeur. Dotée d'une mairie avant l'obtention de son statut de commune indépendante, Keryado tient depuis 1879 son propre état civil. Malgré son intégration à Lorient, des registres spécifiques au quartier sont tenus jusqu'en 1988. Les armoiries de la ville Lorient, érigée en corps de ville par édit du roi Louis XV en juin 1738, sollicite en 1741 l'obtention d'armoiries pour «servir à sceller les expéditions et certificats de la communauté». Les armoiries sont attribuées le 20 mars 1744 par Louis-Pierre d'hozier, juge général d'armes de France. «Un écu de gueules à un vaisseau d'argent voguant sur une mer de sinople et un soleil d'or se levant derrière des montagnes d'argent, posées au flanc droit de l'écu et un franc-canton d'argent semé de mouchetures d'hermines de sable. L'écu ayant un chef d'azur semé de besants d'or et surmonté d'un triton au naturel, ayant le bas du corps en forme de poisson, tenant de la main droite une corne d'abondance, et de la gauche une coquille en forme de cornet, qu'il porte à sa bouche pour servir de trompe.» Par décret du 28 février 1949, la Croix de la Légion d'honneur et la Croix de guerre avec palmes ont été attribuées à Lorient, particulièrement éprouvée par la seconde guerre mondiale et eu égard à l'héroïque conduite de sa population pendant cette période. Ces distinctions figurent au blason communal depuis 1960. Mairie et école de Keryado, années 1910 - Carte postale, Villard - Coll AML Le logo 16 Les maires de Keryado Pierre Le Breton : du 20 juin 1901 au 26 juin 1910 Jean Stéphant : du 26 juin 1910 au 27 décembre 1916 Jean-Marie Toulliou : de 1916 au 15 juin 1923 Pierre Philippe : du 15 juin 1923 au 22 janvier 1927 Jean Hémon : de février 1927 au 19 mai 1935 Jean Le Maux : du 19 mai 1935 au 23 avril 1946 Louis Lancelot : du 23 avril 1946 au 12 mai 1946 Jean Penquer : du 12 mai 1946 au 30 septembre 1947 Le bureau d'informations municipales de Keryado, 2004 Photo Josiane Grand-Colas - Ville de Lorient 17 Créé en 1986, le logo symbolise l'image de la Ville. Il réunit trois éléments : le soleil qui représente le pôle d'attraction qu'est la ville sur le plan culturel et sur le plan économique, le O majuscule qui rappelle les origines de la cité née de l'implantation de la Compagnie des Indes et le L en forme de vague, symbolisant la vocation maritime de la ville autant que la jeunesse et le dynamisme. Signature commune, ce logo est connu et reconnu de tous comme le code visuel de Lorient. Le nom de la ville en breton, An Oriant, est rajouté en 2000.