À la croisée des chemins

Documents pareils
VIE ET STAGE liés aux Risques

Fonctions Informatiques et Supports Opérationnels

Cisco Unified Computing Migration and Transition Service (Migration et transition)

Custom Events. IDC France.

HÉBERGEMENT CLOUD & SERVICES MANAGÉS

ELOECM Conference2015

Externalisation et managed services : où est la juste mesure pour vous?

MICROSOFT DYNAMICS CRM & O Val

Insight Software Live

Gestion des données de référence (MDM)

e need L un des premiers intégrateurs opérateurs Cloud Computing indépendants en France

Conseil opérationnel en organisation, processus & système d Information. «Valorisation, Protection et Innovation de votre Patrimoine Numérique»

Le Cloud Computing et le SI : Offre et différentiateurs Microsoft

Young ICT Talent. Nombre de dossiers déposés : 7. M. Renato Fontana Gérant, Art2Com. M. Steve Melan Chef de Projet Adjoint, BCEE

Chapitre 9 : Informatique décisionnelle

Optimisez la gestion de l information dans votre entreprise

<Insert Picture Here> La GRC en temps de crise, difficile équilibre entre sentiment de sécurité et réduction des coûts

PLATEFORME MÉTIER DÉDIÉE À LA PERFORMANCE DES INSTALLATIONS DE PRODUCTION

Microsoft France. Pour en savoir plus, connectez-vous sur ou contactez notre Service Client au *

ANTICIPEZ ET PRENEZ LES BONNES DÉCISIONS POUR VOTRE ENTREPRISE

serena.com Processus et réussite Accélérez avec Serena TeamTrack

Le marché français des logiciels et services ERP poursuit sa croissance

Mars Editeur et Intégrateur d ERP QHSSE

Jean-Philippe VIOLET Solutions Architect

WEB15 IBM Software for Business Process Management. un offre complète et modulaire. Alain DARMON consultant avant-vente BPM

Suite Jedox La Business-Driven Intelligence avec Jedox

La gestion des données de référence ou comment exploiter toutes vos informations

Business Process Management

accompagner votre transformation IT vers le Cloud de confiance

Axe de valeur BMC Identity Management, la stratégie d optimisation de la gestion des identités de BMC Software TM

L Edition Pilotée XL

AFRC Centres de Relation Client - Optimisation & Virtualisation

Le rôle de la DSI avec l audit Interne pour la maîtrise des risques

Stratégie IT : au cœur des enjeux de l entreprise

mieux développer votre activité

STRATEGIE, GOUVERNANCE ET TRANSFORMATION DE LA DSI

Optimisez vos processus informatiques, maximisez le taux de rendement de vos actifs et améliorez les niveaux de service

Transformation vers le Cloud. Premier partenaire Cloud Builder certifié IBM, HP et VMware

Sage 100. pour les PME. Faites de votre gestion un levier de performance

La situation du Cloud Computing se clarifie.

INTEGRATEURS. Pour un Accompagnement Efficace vers le Cloud SUPPORT DE FORMATION, INFORMATION, COMMUNICATION

La Business Intelligence & le monde des assurances

Quel logiciel DE CRM choisir pour votre force de vente terrain?

Colloque Du contrôle permanent à la maîtrise globale des SI. Jean-Louis Bleicher Banque Fédérale des Banques Populaires

COMMUNIQUE DE LANCEMENT

Témoignage client SAP Chimie Cosucra. Tous les ingrédients du succès et de la croissance

Service des stages et du placement - secteur placement ANNEE 2013 TITRES DE POSTES OFFERTS AUX DIPLOMES DE GENIE INFORMATIQUE

FILIÈRE TRAVAIL COLLABORATIF

Séminaire Gestion Incidents & Problèmes

Gestion électronique de documents

Logistar, la solution haute p récision de votre Supply Chain

Transformation IT de l entreprise BPM ET APPROCHE MÉTIER

OSIATISBIZ UN SERVICE DESK HORS DU COMMUN EQUANT SOLUTIONBIZ PARTAGEONS NOS SAVOIRS EXTRAIT DU Nº9

Développez. votre entreprise. avec Sage SalesLogix

La Business Intelligence pour les Institutions Financières. Jean-Michel JURBERT Resp Marketing Produit

ORACLE DATA INTEGRATOR ENTERPRISE EDITION - ODI EE

impacts du Cloud sur les métiers IT: quelles mutations pour la DSI?

ITIL : Premiers Contacts

Chef de projet H/F. Vous avez au minimum 3 ans d expérience en pilotage de projet de préférence dans le monde du PLM et de management d équipe.

Macroscope et l'analyse d'affaires. Dave Couture Architecte principal Solutions Macroscope

Business & High Technology

DataStudio. Solution d intégration des données et de diffusion de l information

Comment mettre en oeuvre une gestion de portefeuille de projets efficace et rentable en 4 semaines?

Comment réussir la mise en place d un ERP?

1. Logiciel ERP pour les PME d ici Technologies Microsoft Modules disponibles Finance Analyses & BI

SII / SIG. Chronique d un succès majeur pour SIG. Le Partenaire Technologique

La gestion globale des contenus d entreprise

Protéger et héberger vos donnés métiers : les tendances cloud et SaaS au service des entreprises

Cloud Computing Stratégie IBM France

FRONTeO Plateforme digitale pour les banques. Dossier de presse

Green it consulting nouveau leader de l informatique écologique

Les Fiches thématiques Services et Logiciels à distance Cloud Computing, ASP, SaaS

Microsoft Office system Février 2006

Fusion : l interopérabilité chez Oracle

Stage ingénieur : Participation à un projet de convergence des Systèmes d Information de retraite

de la DSI aujourd hui

Objectif : Passer de l analyse métier et fonctionnelle à la définition des applications qui

CATALOGUE DES STAGES 2014/2015

Accélérez votre projet ERP avec les Best Practices

Avec Sage HR Management, transformez votre gestion du capital humain en atout stratégique

Votre infrastructure est-elle? La collaboration informatique. améliore la performance globale

Galigeo Location Intelligence Solutions Galigeo Solution

Sécurité des Systèmes d Information Une politique simple pour parler à la Direction Générale De la théorie à la pratique

Orange Business Services. Direction de la sécurité. De l utilisation de la supervision de sécurité en Cyber-Defense? JSSI 2011 Stéphane Sciacco

Cloud Computing. La révolution industrielle informatique Alexis Savin

En outre, son architecture logicielle moderne lui confère une stabilité, une rapidité de traitement ainsi qu ergonomie optimale.

La gestion de la performance applicative dans des environnements complexes et distribués

P résentation. L ensemble des concepts et des outils de la Gestion des Ressources Humaines. La Gestion des Ressources Humaines (collection Les Zoom s)

FAMILLE EMC RECOVERPOINT

Case story Unitt Cardwise À propos de Cardwise

Développez votre système d'information en toute simplicité

L INFORMATIQUE SOUS FORME DE SERVICE POUR VOTRE ENTREPRISE. Farid BENREJDAL Senior Systems Engineer VMware

Conseil et Ingénierie des Systèmes d Information d Entreprise

ADHEFILM : tronçonnage. ADHEFILM : cutting off. ADHECAL : fabrication. ADHECAL : manufacturing.

Pensezdifféremment: la supervision unifiéeen mode SaaS

Qu est-ce que ArcGIS?

Métiers - informatique et Internet Jobs - IT and Internet

Transcription:

LUXEMBOURG juillet - AOÛT 2008 / N 12 CASE ChOICE IT finance ACTUAL-IT SIGI Objectif Apsal.Net p.21 ABBL SEPA en marche p.40 IDS Scheer Processworld 2008 p.47 LE GUIDE SPÉCIAL TÉLÉCOM Fiches entreprises et annuaire À la croisée des chemins LE GRAND ENTRETIEN SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BANK&TRUST habib SAGhBINI, Director of Organisation and IT LUC DOSQUET, Deputy Manager IT & Organisation, head of IT Department EN KIOSQUE - LUXEMBOURG Eur 7.50 : Les meilleures offres d emploi IT au Luxembourg - P23 ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 1 17/07/08 18:16:55

ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 2 17/07/08 18:17:00

Photography Raoul Somers est un magazine 83 rue de Hollerich L-1741 Luxembourg Grand-Duché de Luxembourg T. +352 26 10 86 26 F. +352 26 10 86 27 E. info@itnews.lu Internet: www.itnews.lu Eric Busch Directeur de la publication eric.busch@itnews.lu Raphaël Henry Rédacteur M. +352 691 99 11 57 raphael.henry@itnews.lu Delphine Reuter journaliste M. +352 691 99 78 87 delphine.reuter@itnews.lu Émilie Mounier Project Manager M. +352 691 99 11 56 emilie.mounier@itnews.lu Géraldine Barbaut Project Manager M. +352 691 99 78 61 geraldine.barbaut@itnews.lu Aurélie Rebel Assistante de production aurelie.rebel@itnews.lu Photography Raoul Somers www.raoulsomers.lu Merci à Jean-Jacques Knaff Luxembourg Congress info@luxcongress.lu Photos ITnews 2.0 www.itnews-photos.com Layout Piranha et Petits Poissons Rouges itnews@piranha.lu Abonnements Luxembourg 75,- - Europe 85,- www.itnews.lu ITnews 2.0, anciennement LuxBox IBAN LU53 0030 7526 7288 1000 BIC BGL: BGLLLULL TVA LU 19730379 RC Luxembourg B 95210 Maison d éditions Autorisation d établissement N 102739 Toute reproduction, même partielle, est soumise à l approbation écrite préalable de l éditeur. Tous droits réservés. ITnews2.0 est membre de Luxorr - Luxembourg Organization For Reproduction Rights - info@ luxorr.lu La valeur des années Les banques sont prêtes, aujourd'hui, à céder des pans applicatifs entiers à des tiers de prestation. Une étape majeure, après avoir rationalisé timidement, intégré largement, urbanisé et orchestré posément. La voie du BPO est royale et les derniers événements, revers et soubresauts du secteur poussent à la réfl exion. «Client-centric», clament les stakeholders. Et le métier de presser l'it à avancer plus rapidement, à se débarrasser des contraintes technologiques et de faire table rase des efforts sur les logiques de beauté informatique. Il est question partout de se concentrer non pas sur le métier, comme c'était le cas en 2003, mais sur la valeur des choses. Dans ce scénario, il apparaît souvent que la différence se fait au bout de la relation avec le client. Que les avantages compétitifs ne se trouvent pas dans les outils, dans les services, dans l'opérationnel, mais simplement dans les processus en place. Lorsqu'on en revient à de telles considérations, la valeur n'est pas toujours là où on le croit. Lorsqu'on choisit l'outsourcing, on veut aller plus loin. Laisser la responsabilité de l'autre côté du miroir est alors possible. Souvent, cette externalisation métier s'accomplit dans le cadre d'une migration ou refonte importante, qui met au grand jour les briques inutiles à la création de valeur. Ainsi, trois banques cantonales suisses viennent de désigner, selon les termes de l'annoncement, un BSP, un Business Service Provider indépendant pour traiter la gestion du fi chier valeurs des banques. Tout le monde aura noté que cette sous-traitance concerne des «éléments essentiels de l'activité bancaire», «décisifs pour la qualité des traitements» constituant «l'épine dorsale du travail réalisé par les back-offi ces des banques». On est donc bien dans une prestation core-centric, qui est assez neuve. Simplement, les banques ne veulent plus s'arracher sur les exigences posées à une gestion professionnelle du fi chier valeurs qui sont «pratiquement les mêmes dans toutes les banques». «Ces fi chiers se ressemblent fortement et les établissements en question ont jusqu'à 90% de données communes.» Question de valeur, disait-on! Raphaël Henry ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 3 17/07/08 18:17:05

The IT Service Management Forum in Luxembourg we aim to make a difference Annual conference 12H30-18H00 October, Thursday 09TH 2008 Service Management: Mission (im)possible? Casino 2000 Mondorf More information and upcoming events on www.itsmf.lu info@itsmf.lu 2008 Sponsors ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 4 17/07/08 18:17:08

///////// LE GRAND ENTRETIEN ///////// ACTUAL IT Conférence : l infrastructure Du green au gold Dimension Data 44 Habib Saghbini et Luc Dosquet SGBT, la logique d une société de services ///////// CASE CHOICE Banque Raiffeisen SIGI 6 15 ans au compteur IDS Scheer Processworld 2008 LAB & MailInBlack La fi n des pourriels Verizon Business Computer Forensics Orgavision 46 47 48 49 Live sur Temenos Annonces Carrières Agenda Portrait Philippe Houssier, SITS L'invité Itelco 18 ///////// ITjOBS 24 28 29 30 32 Passage au.net ///////// IT FINANCE Victor Buck Services L ère de l e-invoicing Clearstream Services Plateforme tout-terrain ABBL Les banques face à SEPA MOND Technologies Vers l interopérabilité 21 34 37 40 42 Zoom sur Dynamics NAV Telindus Chasse sur le web CASES Le WiFi sous contrôle M-PLIFY Steinsel on watch Pragmaconsult L ECM Open Source Gestion de projet Nom de code Hermès 50 52 52 52 54 56 en septembre 2008 le GuIDe sera consacré AuX funds Conférence fund Management : Le 18 septembre 2008 Espace Entreprise de la Confiserie Namur Luxembourg hamm Clôture: 29 AOÛT 2008 / Rédaction : raphael.henry@itnews.lu / Régie publicitaire et infos conférence: emilie.mounier@itnews.lu ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 5 17/07/08 18:17:18

Luc Dosquet Deputy Manager IT & Organisation Head of IT department j ai rejoint la Sogenal en 93, cela fait donc quinze ans à la SGBT. je suis arrivé à la banque en tant qu ex BGL, pour la refonte de la comptabilité. Puis j ai évolué vers le poste de responsable de l informatique à une époque où l informatique faisait partie d une direction commune regroupant les back-offi ces et les services de support. j ai succédé à Philippe Thibaut en tant que responsable informatique fi n 2000. Fin 2006, l arrivée d Habib Saghbini a coïncidé avec la création d une direction regroupant l informatique, l organisation et QIDD Photography Raoul Somers (Qualité Innovation et Développement Durable). /////////////// L 6 juillet - AOÛT 08 ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 6 17/07/08 18:17:24

LE GRAND ENTRETIEN Habib Saghbini Director of Organisations and IT je suis Directeur de l Organisation et de l Informatique au sein de la Société Générale Bank & Trust, la SGBT, depuis à peu près deux ans et dans le groupe depuis 16 ans. Mon parcours était plus orienté «informatique de salle des marchés». Les dix dernières années, j ai occupé des postes de direction, aussi bien à dimension locale qu internationale. j ai fait un saut de trois ans en dehors du groupe, à la Caisse des Dépôts en France, en qualité de directeur informatique à ICDC et DSI d Ixis Capital Markets. Depuis quatre ans, je suis à SGBT Luxembourg, et depuis deux ans à la Direction d OPTI, Organisation des Process et Technologies d Information. juillet - AOÛT 08 7 ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 7 17/07/08 18:17:28

Photography Raoul Somers Quelle est l organisation IT de la SGBT Luxembourg? Habib Saghbini : Elle est plus ou moins classique en termes d organisation informatique. On a une répartition entre différents services : deux services techniques et supports, l exploitation et l infrastructure, des services d études alignés avec nos directions métiers et un service transverse pour les fonctions informatiques communes. Sont rattachés également à la direction OPTI, le service d organisation et le service de qualité, innovation et développement durable. Une cellule de contrôle interne au sein d OPTI nous permet d assurer la gestion de la direction elle-même. Voilà l organisation qui est en place depuis maintenant un an et demi. Luc Dosquet : Sur le plan informatique, dans la répartition des profils informatiques stricto sensu, nous sommes aussi assez classiques : un tiers de l effectif est affecté au support de l infrastructure technique et à l exploitation tandis que les deux tiers restants se consacrent aux nouveaux développements et aux supports applicatifs. Ce qui représente combien de personnes? Habib Saghbini : Un peu plus d une centaine au total. On est à peu près dans une proportion aussi de deux tiers d internes et un tiers d externes. Ce qui veut dire que nous comptons aussi sur une trentaine de renforts extérieurs. Qui est Société Générale, ici à Luxembourg? Habib Saghbini : SGBT est un groupe qui est composé d une vingtaine de succursales et de filiales, multi-métiers au Luxembourg. SGBT développe une activité de clientèle privée, une activité sur les métiers titres, aussi bien en tant que conservateur que valorisateur, une activité pour les corporate (montage, financement, cash management ), et une activité salle de marchés. Ce sont donc des activités diversifiées qui couvrent une grande partie du domaine bancaire. Luc Dosquet : Toutes ces activités contribuent à parts égales dans les résultats de la banque, c est équilibré. Une autre caractéristique importante - et il y a un rapport direct avec l informatique - c est, par exemple, le fait que l on sous-traite l informatique de Monaco et de plusieurs autres entités apparentées au groupe, filiales ou succursales. Ces entités sous-traitées ici sont plutôt métiers ou plutôt géographiques? Habib Saghbini : Le Luxembourg sert de hub pour un certain nombre de services. Il y a pratiquement une dizaine d entités qui sont servies ici, à des niveaux différents. Pour certaines, on est simplement hébergeurs techniques, on offre en gros l infrastructure du poste de travail et des lignes téléphoniques ; pour d autres, on fournit tout le Système d Information, toutes tailles d entreprises confondues. Luc Dosquet : Tout à l heure, vous parliez des métiers ; par exemple, nous hébergeons le site internet d une bancassurance. Donc, pour le moment, nous n avons pas une politique systématique de hub. Le hub s est constitué au gré des opportunités qui se sont présentées. On peut servir de support technique pour la mise en œuvre d une entité à distance, ou simplement participer à un effort de rationalisation lorsque cela fait du sens. Quelle est votre voix dans un groupe de 150.000 personnes? Habib Saghbini : L informatique du hub luxembourgeois s est constituée dans le temps. La création de lignes métiers dans le groupe et les doubles rattachements (fonctionnel et hiérarchique) sont venus après. Notre informatique a suivi ces évolutions en s adaptant aux contraintes engendrées dans l intérêt de nos clients, de nos utilisateurs et de la banque. La particularité de SGBT et les expertises qu on y a développées nous ont valu d être systématiquement consultés. 8 juillet - AOÛT 08 ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 8 17/07/08 18:17:32

Luc Dosquet : Cela remonte assez loin car quand je suis rentré à la Sogenal Luxembourg, qui était une succursale de la Sogenal alsacienne, il y avait une filiale qui s appelait Luxbanque. Et l informatique était déjà unifiée pour traiter les deux institutions. Donc, le fait que l informatique traite plusieurs entités remonte déjà à plus de vingt ans. En 1995, le groupe Société Générale a pris le contrôle total de la Sogenal. Cet événement a déclenché la fusion de la filiale et de la succursale à Luxembourg pour aboutir à la création de l entité SGBT. Le système informatique ne traitait dès lors plus qu une seule entité, alors qu il était capable d en traiter deux. C est cette situation qui a fait qu au départ, on a pensé qu on pourrait sous-traiter l informatique de Monaco à Luxembourg. Comme on avait l expertise de traiter plusieurs entités, et que le groupe créait la filiale de Monaco, on nous a demandé naturellement d héberger l IT monégasque en nos murs. De fil en aiguille, la sous-traitance a pris forme. Habib Saghbini : En termes de poids, notre Système d Information a commencé à se constituer depuis plus de vingt ans et s est enrichi de fonctionnalités dans la durée. C est le cas de toutes les banques qui ont fait du titre : le Système d Information date des années 80 même si, techniquement, des améliorations ont pu y être apportées. C est un métier qui est très vieux, qui évolue en croissance par ajout de fonctionnalités sans changement radical d année en année. C est pour ça que la plupart des entreprises bancaires ont gardé leur système des années 80 et l ont fait évoluer, parce qu il y avait une richesse fonctionnelle qu il serait très cher de transposer, de changer en faisant table rase des outils du passé en regard du gain technologique que cela pourrait apporter. Vous n avez donc pas connu de big bang IT? Luc Dosquet : (Rires) Je n irais pas jusque-là! Je ne connais guère d autre banque qui soit aujourd hui basée sur un système comptable entièrement refondu ( from scratch et in house ) y compris la comptabilité clients. Je pense que cela veut dire que c était probablement la dernière fois qu on le faisait à Luxembourg. Par contre, des établissements qui l ont fait au travers de l intégration d un ERP comme Olympic ou Temenos, ça, il y en a eu plusieurs. Mais on pense que c était assez courageux, à cette époque-là, de faire ce développement. Toutes les autres banques ne se lancent pas non plus à corps perdu dans le développement maison, c est normal. C est ce qui est le plus valable aujourd hui: un système mixte. Habib Saghbini : Tout à fait. Même ces outils, Olympic ou Temenos, ont leur origine qui remonte au moins à cette époque. Notre Système d Information n a pas été remis en cause, avec l évolution de la banque, pour s en faire imposer un et casser ce qui a été fait. Il y a une richesse et un service rendu par nos systèmes avec un coefficient d exploitation très compétitif. Luc Dosquet : Il y a aussi la maîtrise face à de grands systèmes. Lorsque vous êtes confronté à des échéances comme on en a eu ces dernières années - réglementaires et autres - qui impactent vraiment le coeur du système, et lorsque vous avez bien la main dessus, vous pouvez entreprendre des évolutions significatives à coûts raisonnables. Aujourd hui, ce coeur de banque, c est un atout dans le modèle hub, selon vous? Habib Saghbini : C est certainement un atout et nous le faisons évoluer en permanence en fonction des impératifs du moment pour être à jour et répondre à tous les besoins. Là, par exemple, en 2004, il y a eu une mission de réorganisation du Système d Information qui avait donné des axes d amélioration et un plan d actions qui a été honoré pratiquement à 70%. Et entre 2004 et 2008, la banque a doublé de taille; son chiffre d affaires a été multiplié par 3 ou 4 et l activité a beaucoup changé. L effectif n a pas nécessairement augmenté dans les mêmes proportions et donc les gens ont travaillé comme des malades pendant cette période, sans pouvoir se préoccuper systématiquement de se caler sur un Système d Information modèle. Cette année, nous avons senti le besoin de faire une actualisation de notre architecture fonctionnelle. Cette opération vient de se terminer et on a dégagé une dizaine de pistes d amélioration pour les trois ou quatre années à venir. Quelles sont les grandes conclusions de cette veille sur votre Système d Information? Habib Saghbini : Il y avait une notion de multi-entités qui avait été mise en évidence en 2004. Toutes les actions n avaient pas été terminées. Il y a aussi la notion de virtualisation de l architecture qui s est beaucoup développée et qu on est en train de pousser de plus en plus. Il y a évidemment la volonté d alignement des systèmes référentiels par rapport à l ensemble du groupe pour une question de cohérence. Luc Dosquet : Il faut bien comprendre aussi que c est presque obligatoire pour nous. Le fait d être multi-métiers fait qu au niveau du groupe, plusieurs grandes directions ont leur mot à dire par rapport à Luxembourg, même si l entité est estampillée Private Banking. Ces différents courants, ces différents business, siègent au conseil d administration. Les conclusions de cette étude sur l architecture y sont présentées pour validation, ce qui nous permet, à nous, d agir par rapport à ces décisions de façon transparente par rapport aux business lines. Quel est votre degré d autonomie ou de flexibilité dans cette transparence? Habib Saghbini : Selon les fondamentaux du groupe, on est prié de suivre la règle. Ceci dit, on suit les règles de façon simple: c est les contraintes du groupe en premier, sauf lorsque les contraintes locales sont plus fortes. Par exemple, la centralisation d une fonction qui se heurte à une contrainte de confidentialité réglementaire (secret bancaire) du Luxembourg est abandonnée au profit d une gestion locale... Elle sera implémentée juillet - AOÛT 08 9 ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 9 17/07/08 18:17:35

à l image de ce que le siège a décidé mais elle restera chez nous. Donc on garde la cohérence globale tout en respectant les décisions ou les contraintes locales. De ce côté-là, le groupe a toujours eu l intelligence de se servir du Luxembourg, entre autres, comme base avancée pour le développement d activités «de niche». Luc Dosquet : C est vraiment cette particularité du métier qui confère ces caractéristiques à l entité luxembourgeoise. Dans une entité qui serait purement Private Banking, la ligne métier maîtresse déclinerait sa politique de façon beaucoup plus forte. Ici, nous sommes obligés quand même de préserver l intérêt de l entité en elle-même. Forcément, ça se décline sur la structure des systèmes en validation. proportions équivalentes. Le corporate, lui, a beaucoup développé ses activités, notamment l agio et les titres, dont on a parlé. Habib Saghbini : Les équipes du métier Titre ont doublé de taille suite à l acquisition des métiers Titre d Unicredito par la SG et la migration des fonds gérés par Citibank pour Pioneer vers la SG. Ce projet a mobilisé beaucoup de ressources sur ces derniers mois. La dimension IT de ce projet était importante. En effet, ceci passait par la centralisation de la gestion à partir du Luxembourg sur les outils parisiens dans l optique d une industrialisation de la production. Mais on se rend compte que sur un projet comme celui-ci, la partie automatisable représente 2/3 du projet et 1/3 pour les interfaces, ou la customisation locale. Le challenge était de faire aboutir ce Nous apportons notre soutien à cette ligne métier dans sa dimension mondiale sur les secteurs de notre compétence. Le développement de cette activité contribue également pour une grande part dans nos résultats. Luc Dosquet : Même si on parle de hub en matière de centre de traitement de l information ; il faut savoir aussi que cela se fait en préservant les intérêts de l entité. Le hub n est pas forcément Informatique. Ainsi, SGBT Luxembourg héberge la salle des marchés pour l ensemble de l activité de la ligne métier Private banking. Cette démarche conduit petit à petit à la notion de centre de compétence sur des périmètres bien définis. Ainsi, récemment, l informatique de SGBT a été désignée centre de compétences pour la sécurité internet dans la ligne métier Private Banking. Ces différentes lignes participent autant l une que l autre au résultat local... Luc Dosquet : Les lignes métiers se sont développées à leur rythme mais avec la même intensité, profitant de telles ou telles opportunités, par à-coups, par projet, selon les décisions du business. Actuellement, leurs contributions au résultat local sont bien équilibrées. La partie fonds à Luxembourg a beaucoup grossi, c est vrai. Mais contrairement aux années précédentes où c était plutôt localisé sur une ligne métier, la croissance est aujourd hui partout. La salle des marchés a doublé de taille en trois ans. Le Private Banking s est étoffé, dans des projet réalisé à des endroits différents avec des équipes qui évoluent à des vitesses et des contraintes différentes sur des dates de rendez-vous contractuellement fixes. Si les apports des lignes métier sont peu ou prou équivalents, les résultats peuvent différer sensiblement selon les investissements consentis et les projets en cours. Luc Dosquet : Vous combinez cela avec des exigences réglementaires comme MiFid et vous voyez ce que cela peut donner... Habib Saghbini : Du côté du Private Banking, les projets ambitieux ne manquent pas. La ligne métier a lancé un programme qui vise à doubler le ROI à l horizon 2010. Habib Saghbini : Sur la partie corporate, les services proposés à la clientèle se basent principalement sur une compétence et une expertise métier. L accompagnement technique est moins lourd que pour les autres activités, bien que le niveau d exigence soit le même en termes de qualité et de service au client. La contribution de cette ligne métier à notre résultat est équivalente à celle des autres. Luc Dosquet : Aussi depuis fin 2001, on fait le choix de s orienter vers la rationalisation de l infrastructure, notamment par la virtualisation avec VMware. Avant 2001, alors que peu de monde y pensait, nous nous sommes orientés vers ce choix de manière prudente. Nous sommes d abord restés sur les environnements 10 juillet - AOÛT 08 ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 10 17/07/08 18:17:44

ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 11 17/07/08 18:17:44

BUSINESS DECISION MAKER de test pour progressivement monter en charge sur la production (actuellement plus de 160 serveurs virtuels sont en activité). C est un outil qui nous a permis, dans le contexte qu on a connu ces dernières années, d affecter les ressources aux bons besoins et de manière assez rapide. Au lancement du projet de virtualisation des serveurs, l objectif principal de la démarche était de réaliser des économies de matériels et de support. A l arrivée, je pense que le principal gain ne se réalise pas à ce niveau. Le principal intérêt réside dans le facteur d accélération que cela amène au niveau de la mise à disposition de l infrastructure pour le métier. Ce qui influence directement le time to business du projet supporté par une telle infrastructure. La flexibilité par la virtualisation, c est quelque chose que vous avez découvert en chemin? Luc Dosquet : Oui, franchement oui! Les lignes métier au niveau Groupe souhaitent maintenant vraiment mener ce genre de choses à très grande échelle. Pour eux, on est un peu un laboratoire puisque l on découvre des choses aussi. Et on voit qu ils sont dans la même logique que celle dans laquelle nous étions au moment où nous avons commencé à nous intéresser à la virtualisation. Quand on leur donne nos conclusions, elles peuvent leur paraître inattendues. Habib Saghbini : C est un exemple où SGBT est leader sur ce champ d activité qui n avait pas été aussi approfondi par le groupe. Cette expérience est mise à sa disposition. Luc Dosquet : On parlait d indépendance ; il est sûr que si vous êtes engagé sur des voies qui ont un intérêt pour la banque tant sur le plan de l IT que du business, forcément, vous êtes moins exposé à subir des directives. ça donne une certaine liberté, dans le respect des lignes directrices qui émanent de la maison mère. Il y a le degré d autonomie, mais il y a aussi le degré d influence dans le groupe? Habib Saghbini : Exact. Pour avoir de l influence, il faut avoir quelque chose à vendre et communiquer autour. Nous avons de la matière. Nous faisons un effort sur la communication vers l ensemble du groupe. Ce point était quelque peu négligé par le passé. Nous avons cité la virtualisation mais il y a aussi la sécurité. Typiquement, sur la partie internet où, Luxembourg et CSSF obligent, nous avons monté une infrastructure extrêmement secure pour tout ce qui est accès client. L ensemble du métier a trouvé un intérêt à exporter cela. Luc Dosquet : On revient à la logique du centre de compétences ; on est devenu un fournisseur pour les autres entités, à tel point qu on fait venir les machines ici, on les configure et on les renvoie sur place. On a vraiment une logique de société de services. Et cela, dans tous les métiers, y compris le site assurance? Luc Dosquet : Là, c est de l infrastructure technique qui est mise à disposition et aussi notre expertise en matière de monitoring où au final, on fait là aussi de la mutualisation de contrats. C M Y CM MY CY 12 juillet - AOÛT 08 CMY K ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 12 17/07/08 18:17:51

BUSINESS DECISION MAKER Habib Saghbini : Nous avons été autorisés par la CSSF à héberger l informatique de notre filiale assurance, un secteur extrêmement réglementé. Pour cela, il a fallu démontrer notre capacité à respecter l étanchéité totale entre les systèmes de la banque et de l assurance. On a également pu bénéficier de notre statut de PSF que notre département technique avait obtenu. Luc Dosquet : Le statut PSF a été obtenu justement quand EuroVL a été mis en place au Luxembourg, pour lequel on preste encore. Même si une grande partie des traitements informatiques a été centralisée à Paris, il reste toute l infrastructure postes de travail et réseau local. Par ailleurs, certaines fonctionnalités subsistent et sont hébergées à Luxembourg. On est donc prestataires pour EuroVL avec qui un SLA informatique a été contracté. Comment est-ce que vous voyez votre stratégie? Habib Saghbini : Notre stratégie est obligatoirement réactive et proactive. Réactive pour respecter les évolutions réglementaires (nombreuses ces dernières années) et proactives pour accompagner les idées innovantes du business et avoir une offre concurrentielle sur le marché. Nous pouvons ainsi faire valoir nos compétences pour les différentes lignes métiers dans leur développement futur. Le service au client final fait partie également de notre stratégie. Pour cela, la mise en place de dispositifs à l écoute du client dotés de moyens d analyse et d une organisation adéquate est opérationnelle. Le client de l informaticien n est plus seulement son utilisateur interne. Luc Dosquet : Cette évolution se fait davantage sentir car le client final de la banque est de plus en plus directement en contact avec le Système Informatique de la banque. Le plus évident, c est le site internet, les outils CRM qui vont chez les clients. L image que la banque va laisser au client va dépendre de l efficacité de ces outils. Habib Saghbini : Exactement. Nous avons affaire à des clients eux-mêmes spécialistes des dernières innovations techniques qui deviennent de plus en plus exigeants dans ce domaine. Luc Dosquet : Le client est de plus en plus au fait de ces nouvelles technologies et il va très vite percevoir si la banque investit correctement dans son Système d Information. Habib Saghbini : Sur le plan organisationnel, notre stratégie s inscrit de plus en plus dans le souci du livrable. Les évolutions rapides du marché amènent nos utilisateurs à modifier leurs besoins en cours de projet. Se laisser entraîner dans cette mouvance est préjudiciable à l aboutissement d un projet dans les conditions de son initialisation. Le rôle de l informaticien ne s arrête pas à subir les demandes mais à les challenger et à conseiller son commanditaire. Désormais, il faut proposer des actions qui permettent de prendre en compte au mieux des changements en cours de projet sans pour autant perturber les livraisons, quitte à lotir et différer certaines demandes. C est une façon de faire aboutir les projets et garder motivées les équipes qui les réalisent. Nous sommes plus que des acteurs techniques. Luc Dosquet : Parmi les phénomènes qui conditionnent ces priorités, il en est un qui s avère capital, c est de digérer cette croissance rapide : le fait d avoir passé la barre des 1000 personnes ici à Luxembourg. Un établissement de 200 personnes ne fonctionne pas comme un établissement de 500 personnes, ni comme un de 1000. Et en matière de gouvernance de projet, il faut s organiser différemment, s appuyer sur des outils qui sont L'Annonce_Avaloq_2007_210x45mm-left-hand-page.pdf 30.11.2007 13:39:05 différents. Tout cela, en plus des évolutions métiers, cela conditionne notre évolution. Est-ce que les événements que le groupe a connus vous ont particulièrement touchés ici? Habib Saghbini : Tout dépend de ce qu on appelle événement. Le cas Kerviel a déclenché des contrôles pour s assurer de la non existence d un cas Kerviel chez nous. Ceci a été l occasion de passer en revue tous nos process et nous assurer que les procédures et les contrôles mis en place sont suffisants. Cela a été plutôt rassurant de notre côté. Il est vrai que ce genre de perturbation est rarement apprécié car jamais planifié mais on est plus rassuré quand les conclusions sont bonnes. La production intempestive d un certain nombre de reporting a perturbé quelques plannings, Mais en termes d impact, on n en a pas eu beaucoup plus. Il faut dire que les exigences du système sécuritaire luxembourgeois nous mettent dans une situation meilleure que d autres sur ces aspects-là. Certes, quelques tours de vis ont dû être donnés, mais leur dimension reste marginale. On respecte rigoureusement les consignes du groupe et, jusque-là, pas de souci. Si on faisait un scanner de votre infra structure, quels éléments forts verrait-on selon vous? Luc Dosquet : Au travers de la démarche de virtualisation et de centralisation, on a mené une politique qui a eu pour effet de tirer l ensemble des fonctionnalités techniques vers le haut. Un autre exemple, tout ce qui est backup des systèmes. On a uniformisé la qualité de cette fonction technique en procédant et à la virtualisation du storage et à la centralisation des devices de back-up. Donc c est un axe fort ; il faut voir qu en 2001 déjà, nous avons remis un schéma au directeur technique qui est maintenant arrivé à la cible complète. C M Y M Y Y Y K ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 13 17/07/08 18:17:52

BUSINESS DECISION MAKER Donc, c est un processus de longue haleine. Il y a tout ce qui est projets de migration en euxmêmes mais il ne faut pas négliger les aspects financiers qu il faut arriver à maîtriser et à faire valider. Ceci dit, le travail ne se fait pas seul. Habib Saghbini : On s appuie aussi sur des entreprises spécialisées locales. Et d un autre côté, c est aussi se préparer à l avenir... Habib Saghbini : Absolument. Il est clair que dans toute opération de rapprochement, le Système d Information est un facteur-clé. Et on a vu certaines fusions échouer, dû au fait que les SI étaient incompatibles. //// focus sur les Télécom //// Habib Saghbini : La télécommunication prend beaucoup plus de place dans l assistance aux différents métiers, on l a constaté dans beaucoup de cas. On va en citer deux : la mise à disposition de la messagerie interne pour les collaborateurs en déplacement ainsi que l accès à leur poste de travail et la mise à disposition d un outil à l usage des clients pour une communication interactive et secure avec la banque. Pour le premier, on a mis en place une solution qui répond aux critères de confidentialité exigés par la CSSF tout en fournissant les moyens nécessaires à tout CRM d exercer son métier à quelque endroit qu il soit. Pour le deuxième, le site internet a été totalement refondu et au-delà de la mise en place d une authentification forte, des fonctionnalités de personnalisation du site pour le client ont été développées. Luc Dosquet : Donc, on est partenaire historique de FSC, Siemens Business Services,... Iris a beaucoup aidé dans la virtualisation ; EMC, IBM, ainsi que quelques SSII. Luc Dosquet : Tout à l heure, on a abordé l infrastructure... Au niveau des applications, une des caractéristiques essentielles, c est le fait d avoir cette conscience du multi-entités Luc Dosquet : Dans la même logique de modes de traitement, l évolution des bandes passantes et de la virtualisation facilite l outsourcing à distance. Donc, les progrès de la communication en la matière supportent cette évolution. Habib Saghbini : En parallèle, la télécom devient aussi critique puisque les outils qu on a cités précédemment nous permettent, dans la mesure où les télécoms sont là, d assurer le plan de continuité d activité. En effet, la sécurisation du système d information dans le cadre d un plan de secours est suffisante, les utilisateurs n ont pas besoin d être physiquement sur le site de secours. Elle nous permet également d équiper dans des délais record des implantations distantes sans coûts excessifs. On a vu cette volonté d harmonisation au niveau groupe... Habib Saghbini : C est l approche structurée adoptée : le groupe définit les axes de développement et les supports associés. Des initiatives locales liées à des opportunités (business ou autres) peuvent s avérer intéressantes pour l ensemble et être intégrées dans les solutions globales. Toutefois, certains optimums locaux ne sont pas forcément globaux et les décisions se prennent au cas par cas. L objectif est d avoir une structure générale facilement déployable mais supportant des spécificités locales. C est un peu la politique que la banque a suivie dans son expansion à l international. tant au niveau des opérationnels que des informaticiens. Quand on parle des compétences du back-office de Luxembourg, cette notion de technicité métier et cette conscience de devoir faire des opérations pour des tiers existe depuis longtemps. Déjà, quand on avait les deux banques sur la place (Sogenal et Luxbanque), on avait déjà sous les yeux un modèle de système multibancaire. Au niveau de la comptabilité, vous l avez développée en propre! Luc Dosquet : Oui, à l époque, on l a développée pour plusieurs entités du groupe. En matière de Système d Information, c est très structurant, parce que vous êtes obligé 14 juillet - AOÛT 08 ITN_023_ITnews_11_juin_08.indd 14 17/07/08 18:18:03