Les entreprises du petit commerce en France entre 1993 et 2003



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Les entreprises du petit commerce en France entre 1993 et 23 Il y a un peu plus de 4 ans apparaissaient en France les premiers hypermarchés. Depuis, les grandes surfaces n'ont cessé de s'étendre, captant de plus en plus de parts de marché. La variété des choix proposés, l'attractivité des prix, la possibilité donnée de faire ses achats en un lieu unique sont autant d'avantages qui font souvent défaut aux petits détaillants pour pouvoir faire face à la concurrence de la grande distribution. Mais si sur le plan économique les gains des grandes surfaces compensent en grande partie le recul des petits détaillants, il faut reconnaître au petit commerce une fonction sociale que n'ont pas les super et hypermarchés. Les petits commerçants ont donc longtemps misé sur la proximité du consommateur pour relever le défi de la grande distribution. Pour les aider, les pouvoirs publics ont tenté de freiner par la loi l'influence grandissante des grandes surfaces. Dans quelle mesure les lois et l'argument de la proximité ont-ils été suffisants pour freiner l'essor de la grande distribution et permettre au petit commerce de résister économiquement? Cette étude apporte des éléments de réponse à cette question pour la période allant de 1993 à 23, non en étudiant les parts de marché des différents types de commerce, mais en analysant l'évolution du nombre d'établissements commerciaux en fonction de leur taille. Les données utilisées sont celles des fichiers SIRENE de l'insee des années 1993 à 23 ainsi que les données de consommation des ménages de l'insee pour les années 1993 à 22 (les chiffres de 23 n'ayant pas encore été publiés). Après avoir rappelé l'influence toujours grandissante de la grande distribution, nous verrons comment résistent d'une part le petit commerce alimentaire et d'autre part le petit commerce non alimentaire. Enfin, nous nous intéresserons aux autres formes du petit commerce (marchés, réparation etc). Pour le commerce non alimentaire, les données de l'insee ne nous permettaient pas de classer les magasins selon leur surface. Cela a donc été fait en fonction du nombre de salariés. Sont classés comme petites les entreprises commerciales ayant de à 3 salariés inclus, comme moyennes celles ayant de 4 à 9 salariés inclus et comme grandes celles ayant plus de 9 salariés.

Sommaire 1. Le petit commerce face à la montée de la grande distribution.. 3 2. Le petit commerce alimentaire.. 2.1. L'artisanat commercial... 2.1.1. Le commerce de pain et de pâtisserie. 2.1.2. Le commerce de viande et de poisson 2.2. Le petit commerce alimentaire généraliste 2.3. Le petit commerce alimentaire spécialisé.. 5 5 5 7 9 1 3. Le petit commerce non-alimentaire.. 3.1. Pharmacies, magasins d'articles médicaux et parfumeries. 3.2. Le commerce d'équipement de la personne... 3.3. Le commerce d'équipement du foyer. 3.4. Magasins de bricolage et quincailleries. 3.5. Le commerce des loisirs. 3.6. Les fleuristes.. 14 14 15 19 23 25 31 4. Les autres formes du petit commerce... 4.1. Le commerce hors-magasin... 4.2. La réparation de biens 4.3. La montée des autres petits commerces. 33 33 33 35 Remarques : Les consommations sont exprimés en millions d'euros aux prix de l'année précédente, chaînés, base 1995 (source : INSEE) L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 2

1. Le petit commerce face à la montée de la grande distribution Depuis 1993, le nombre de grandes surfaces n'a cessé d'augmenter. Ainsi, le nombre de supermarchés (y compris maxidiscomptes) a connu un taux de croissance annuel moyen de près de 3%. De même, les hypermarchés, 4 ans après leur apparition en 1963, continuent leur expansion et ont vu leur nombre augmenter de 9% en dix ans. Corrélativement, le nombre de magasins populaires et, dans une moindre mesure, celui des grands magasins sont à la baisse. Cette évolution représente évidemment un véritable défi pour le petit commerce qui, ne possédant pas la force de vente des grandes surfaces, doit trouver de nouveaux arguments pour pouvoir exister. En outre, de nombreuses supérettes s'étant installées au cœur des villes, le petit commerce traditionnel a perdu son monopole, longtemps mis en avant, de la proximité. Nombre d'établissements 1 9 8 7 6 5 4 3 2 1 1993 1998 23 Supérettes Supermarchés Magasins populaires Hypermarchés Grands magasins Le nombre de supérettes est en forte croissance : il passe de 3259 en 1993 à 4155 en 23. Cependant, c'est la hausse du nombre de supermarchés et d'hypermarchés qui a semblé la plus menaçante pour le petit commerce. La loi d'orientation du commerce et de l'artisanat du 27 décembre 1973 a été modifiée pour atténuer, voire inverser, cette évolution. Ainsi, selon la loi du 5 juillet 1996, "la création d'un magasin de commerce de détail d'une surface de vente supérieure à 3 mètres carrés" ainsi que "l'extension de la surface de vente d'un magasin de commerce de détail ayant déjà atteint le seuil des 3 mètres carrés ou devant le dépasser par la réalisation du projet" sont soumises à une autorisation d'exploitation commerciale. Or, comme on peut le voir sur le graphe ci-dessous, cette nouvelle législation ne semble pas, à première vue, avoir eu d'effet sur le nombre d'hypermarchés et de supermarchés (y compris maxidiscomptes). L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 3

indice base 1 en 1993 16 14 12 1 8 6 4 2 Supérettes Supermarchés Magasins populaires Hypermarchés Grands magasins 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 En fait, depuis 1989, s'était déjà amorcée un infléchissement du nombre d'ouvertures de supermarchés et d'hypermarchés. Cette décrue accompagnait l'apparition et la forte expansion des maxidiscomptes. Il semblerait que la loi du 5 juillet 1996 ait freiné le nombre d'ouvertures de supermarchés maxidiscomptes qui eux aussi peuvent menacer le petit commerce. Nombre d'ouvertures de supermarchés 45 4 35 3 25 2 15 ouverture de supermarchés de maxidiscompte ouvertures de supermarchés (hors maxidiscompte) 1 5 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Source: Comptes commerciaux de la nation Néanmoins, la catégorie des magasins maxidiscomptes ne se limitant pas aux supermarchés, il est possible que le nombre de magasins de maxidiscomptes de moins de 3 mètres carrés soit en forte augmentation. Ceci pourrait entre autres expliquer la hausse du nombre de magasins classés parmi les supérettes. De petite taille, ces "supérettes maxidiscomptes" peuvent aisément s'installer en centre-ville et donc faire une nouvelle concurrence au petit commerce traditionnel. L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 4

2. Le petit commerce alimentaire 2.1. L'artisanat commercial Alors que certains produits industriels pouvaient venir concurrencer les produits artisanaux, la loi du 5 juillet 1996 tente de protéger l'artisanat commercial en fixant des conditions pour acquérir la qualité d'artisan. Ainsi, "seuls des artisans [ ] peuvent utiliser le mot 'artisan' et ses dérivés pour l'appellation, l'enseigne, la promotion et la publicité de l'entreprise, du produit ou de la prestation de service. L'emploi du terme 'artisanal' peut être en outre subordonné au respect d'un cahier des charges homologué dans des conditions fixées par décret, qui détermine les principes essentiels du caractère artisanal de l'activité considérée." 2.1.1. Le commerce de pain et de pâtisserie En 23, on dénombrait 36 899 boulangeries et boulangeries artisanales contre 39 422 dix ans plus tôt (soit une baisse de 6,4%). De même, le nombre de pâtisseries artisanales est passé de 8 685 en 1993 à 5739 en 23 (soit une baisse de 33%). Sur la même période, le commerce de pain et de pâtisserie ne relevant pas de la catégorie artisanat commercial semble s'être durablement implanté. 45 4 nombre d'établissements 35 3 25 2 15 1 5 Boulangerie et boulangerie-pâtisserie artisanale Pâtisserie artisanale Commerce de détail de pain, pâtisserie et confiserie 1993 1998 23 Au vu de ces chiffres, il apparaît possible que le commerce de pain non artisanal ait augmenté ses parts de marché aux dépens des boulangeries et pâtisseries artisanales. Le but de la loi du 5 juillet 1996 sur l'artisanat était donc de parer à ce type de phénomène en permettant aux consommateurs de faire la distinction entre pain artisanal et pain non artisanal. Le premier constat que l'on peut faire est que l'expansion du commerce non artisanal de pain, pâtisserie et confiserie a été sensiblement freinée depuis 1996. Mais, deuxième constat, cette stagnation ne semble avoir profité ni aux boulangeries artisanales ni aux pâtisseries artisanales. En effet, ces L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 5

deux types de commerces continuent à perdre des établissements au même rythme annuel (-,7% pour les boulangeries, -4% pour les pâtisseries). 13 12 indice base 1 en 1993 11 1 9 8 7 6 5 Boulangerie et boulangeriepâtisserie artisanale Pâtisserie artisanale Commerce de détail de pain, pâtisserie et confiserie 4 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Pourtant, si l'on regarde les consommations de pain et de pâtisserie, celles-ci n'ont pas baissé; la consommation a même augmenté dans le cas des pâtisseries. En fait, la meilleure explication semble être la concurrence que font subir à ces commerces artisanaux les rayons boulangeries et pâtisseries de la moyenne et grande distribution. Une partie des ménages profiterait de leurs courses faites en hypermarchés, supermarchés ou supérettes pour y acheter aussi pains et pâtisseries. Ceci concorde avec la hausse de la consommation de biscuits, biscottes et pâtisserie de conservation, produits qui s'achètent principalement en grande surface. Evolution de la consommation 1 9 8 7 6 5 4 3 2 1 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Pain et pâtisserie Pain Pâtisserie Biscuits, biscottes, pâtisserie de conservation L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 6

2.1.2. Le commerce de viandes et de poissons Entre 1993 et 23, le nombre d'établissements spécialisés dans le commerce de viande et de poisson ne cesse lui aussi de diminuer. Le commerce de viande et de produits à base de viande enregistre une baisse de son nombre d'établissements de 21% (26 27 établissements en 1993 contre 2 716 en 23). De même, le commerce de poissons, crustacés et mollusques qui comprenait 4 786 établissements en 1993 n'en compte plus que 3284 en 23 (-31% sur 1 ans). Les charcuteries artisanales enregistrent la chute la plus importante sur cette période (-43%) passant de 14 556 établissements en 1993 à 8 321 en 23. 3 25 nombre d'établissements 2 15 1 5 Charcuterie artisanale Commerce de détail de viandes et produits à base de viande Commerce de détail de poissons, crustacés et mollusques 1993 1998 23 Que ce soit avant ou après 1996, la baisse du nombre de ces établissements est d'environ 5% par an. Ce taux est respectivement, pour les boucheries et poissonneries, de - 2,3% et de -3,7%. 12 1 indice base 1 en 1993 8 6 4 2 Charcuterie artisanale Commerce de détail de viandes et produits à base de viande Commerce de détail de poissons, crustacés et mollusques 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 7

Deux explications peuvent être trouvées à ces baisses. Tout d'abord, les boucheries, charcuteries et poissonneries doivent faire face à une baisse de la consommation des ménages en viande et poisson. Si cette baisse est assez faible en ce qui concerne les produits de la pêche, elle est flagrante quand on regarde l'évolution de la consommation de viande de boucherie et d'abattages. Les ménages consomment donc moins de viande et de poisson et se tournent vers des produits substituts tels que les préparations à base de viande et les produits de la mer préparés. Ceci n'est pas sans relation avec la deuxième explication qui est la forte concurrence que fait subir la grande distribution aux poissonniers, bouchers et charcutiers. Non seulement les supermarchés, hypermarchés et parfois même supérettes possèdent des rayons poissonneries, charcuteries et boucheries qui concurrencent directement ces petits commerces mais en plus ces grandes surfaces proposent ces produits substituts adoptés par les ménages pour leur prix ou leur temps de préparation limité. Evolution de la consommation 16 14 12 1 8 6 4 2 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Viandes de boucherie et d'abattages dont boeuf dont porc Viandes de volailles Préparations à base de viande Produits de la pêche Poissons et produits de la mer préparés Commerce de détail de poissons (22) Nombre d'établissements pour 1 habitants Gris: à 2,5 Rose: 2,5 à 5 Rouge: 5 à 3 Le nombre de poissonneries est bien plus important près des côtes. La proximité de la mer explique que les consommateurs soient plus tentés d'acheter du poisson et, quand ils le font, de l'acheter dans une poissonnerie jugée plus traditionnelle qu'une grande surface. L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 8

2.2. Le petit commerce alimentaire généraliste Le nombre de commerces d'alimentation générale est en forte baisse depuis 1993 : il est passé de 42 281 en 1993 à 25 497 en 23. Parallèlement, le nombre de supérettes a augmenté de 27,5% en 1 ans (contre -3% pour les commerces d'alimentation générale). Le nombre d'établissements en commerce de produits surgelés ne croît pas et a plutôt tendance à stagner. 45 4 nombre d'établissements 35 3 25 2 15 1 5 1993 1998 23 Commerce de détail de produits surgelés Commerce d'alimentation générale Supérettes Ici, les commerces d'alimentation générale semblent victimes de la hausse du nombre de supérettes. Un rapide calcul montrerait en effet que pour une supérette créée 18 magasins d'alimentation générale disparaissent. Néanmoins, il faut surtout prendre en compte le poids des habitudes prises par les consommateurs qui préfèrent, de par le choix offert et les prix proposés, faire une grande partie de leur achat en grande surface et non dans des petites épiceries de quartier. Il reste notamment à ces dernières la fonction de "dépannage" du consommateur. Or, c'est sur cet atout, la proximité, que les supérettes concurrencent les épiceries. Ainsi, les supérettes ne font qu'accentuer le recul des commerces d'alimentation générale. 14 12 indice base 1 en 1993 1 8 6 4 2 Commerce de détail de produits surgelés Commerce d'alimentation générale Supérettes Nicolas COCHEZ 1993-Bureau 1994 1995 A21996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 9

2.3. Le petit commerce alimentaire spécialisé En 23, on dénombrait 6 275 commerces de fruits et légumes, 5 787 commerces de boisson, 4 659 commerces de tabac, 1 496 commerces de produits laitiers et 7 15 commerces de détail alimentaire spécialisé divers. 9 nombre d'établissements 8 7 6 5 4 3 2 1 Commerce de détail de fruits et légumes Commerce de détail de boissons Commerce de détail de tabac Commerce de détail de produits laitiers Commerce de détail alimentaire spécialisé divers 1993 1998 23 Sur la période 1993-23, seul le nombre de commerces de boissons a augmenté (+16% en 1 ans). Le secteur des fruits et légumes et celui des produits laitiers ont respectivement perdu 23 et 39% de leurs établissements. En ce qui concerne le commerce de tabac et le commerce spécialisé divers, le nombre d'établissements en 23 est environ celui de 1993. Cependant, on peut remarquer que le nombre d'établissements de ces deux secteurs est en hausse depuis 1997. 14 indice base 1 en 1993 12 1 8 6 4 2 Commerce de détail de fruits et légumes Commerce de détail de boissons Commerce de détail de tabac Commerce de détail de produits laitiers Commerce de détail alimentaire spécialisé divers 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 1

Sur la période étudiée, la consommation de fruits et légumes est en augmentation (+6% pour les légumes frais, +11% pour les fruits). Ce n'est donc pas celle-ci qui explique la baisse du nombre de magasins de fruits et légumes mais plutôt la concurrence faite par les rayons fruits et légumes des grandes surfaces. Cette concurrence se fait aussi par une offre de produits substituts tels que les conserves de légumes ou de fruits. En outre, les supérettes concurrencent directement les magasins de fruits et légumes au centre des villes en proposant elles aussi un service de proximité. Evolution de la consommation 7 6 5 4 3 2 1 Pommes de terre Légumes frais Fruits Préparation de conserves de légumes et de pommes de terre Préparations, conserves de fruits 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Commerce de détail de fruits et légumes (22) Nombre d'établissements pour 1 habitants Gris: à 5 Rose: 5 à 1 Rouge: 1 à 5 Les départements du sud de la France sont ceux où les commerces de fruits et de légumes sont les mieux implantés. L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 11

Comme pour les fruits et légumes, la consommation des produits laitiers est en augmentation : +7% pour le lait et les crèmes de lait, +11% pour les fromages et surtout +28% pour les yaourts et desserts lactés. Or, ces derniers s'achètent principalement dans la grande distribution et non dans des commerces de détail de produits laitiers. Néanmoins, ces chiffres montrent que ce n'est pas une baisse de la consommation qui explique la disparition de crémeries mais les habitudes prises par les consommateurs qui achètent le plus souvent leurs produits laitiers en grande surface. Evolution de la consommation 9 8 7 6 5 4 3 Laits liquides et crème de lait Yaourts et desserts lactés frais Fromages 2 1 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Commerce de détail de produits laitiers (22) Nombre d'établissements pour 1 habitants Gris: à 2,5 Rose: 2,5 à 5 Rouge: 5 à 2 Les habitudes des consommateurs diffèrent suivant les régions. Les départements marqués par une tradition ou la proximité de productions laitières voient encore se maintenir un certain nombre de commerces de produits laitiers. Le commerce de boisson est en hausse, en particulier depuis 1998. Pourtant, la consommation des boissons vendues par ces boutiques spécialisées ne connaît pas une forte hausse. En effet, comparée à la croissance de la consommation en eaux et boissons L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 12

rafraîchissantes (+36% en 1 ans), la consommation de boissons alcoolisées telles que les vins ou le champagne apparaît presque comme stagnante (respectivement +7% et +14%). Il semblerait en fait que les consommateurs choisissent ce type de boutique spécialisée afin d'obtenir l'information et les conseils qu'ils ne pensent pas trouver dans une grande surface et ainsi s'assurer de la qualité du produit acheté. Ces atouts mis en avant font du commerce de boisson un exemple pour les autres petits commerces alimentaires. Evolution de la consommation 6 5 4 3 2 Boissons alcooliques distillées Champagne et mousseux Vins Bières Eaux et boissons rafraîchissantes 1 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Commerce de détail de boisson (22) Nombre d'établissements pour 1 habitants Gris: à 5 Rose: 5 à 1 Rouge: 1 à 3 Le commerce de détail de boisson est assez bien représenté sur l'ensemble de la France. L'offre est cependant supérieure dans les régions de tradition viticole. L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 13

3. Le petit commerce non-alimentaire 3.1. Pharmacies, magasins d'articles médicaux et parfumeries En 23, on dénombrait 23 753 pharmacies et 2 484 magasins d'articles médicaux et orthopédiques. Ces deux types de commerce connaissent une augmentation du nombre de leurs établissements. Cette augmentation est faible dans le cas des pharmacies (+2% en dix ans) mais extrêmement forte dans le cas des magasins d'articles médicaux (+132%) Inversement, le nombre de magasins de parfumerie et de produits de beauté passe de 7195 en 1993 à 6 385 en 23. 25 nombre d'établissements 2 15 1 5 Commerce de détail de produits pharmaceutiques Commerce de détail d'articles médicaux et orthopédiques Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté 1993 1998 23 25 indice base 1 en 1993 2 15 1 5 Commerce de détail de produits pharmaceutiques Commerce de détail d'articles médicaux et orthopédiques Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 14

L'expansion des commerces de produits pharmaceutiques et d'articles médicaux s'explique aisément par la forte hausse de la consommation de ce type de produits. Celle-ci, portée par le vieillissement de la population, a en effet augmenté de 44% entre 1993 et 22. En outre, la concurrence faite par les grandes surfaces à ce secteur est extrêmement faible. Cette évolution a particulièrement profité aux magasins d'articles médicaux. Inversement, la consommation en parfums et produits pour la toilette ne peut expliquer la diminution du nombre de parfumeries. La consommation de ces produits connaît une croissance réelle (+18% sur la période étudiée) alors que le nombre de parfumeries diminue de 11% entre 1993 et 23. Cette évolution paradoxale s'explique sans doute par la captation d'une partie de ce marché par la grande distribution mais probablement aussi par la montée, significative dans ce secteur, des réseaux de franchise qui peut entraîner une disparition des parfumeries les plus petites. Evolution de la consommation 12 1 8 6 4 Produits pharmaceutiques Parfums et produits pour la toilette 2 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 3.2. Le commerce d'équipement de la personne 8 7 no mb re d'ét abli sse me nts 6 5 4 3 2 1 Commerce de détail de textile Commerce de détail d'habillement Commerce de détail de la chaussure Commerce de détail de maroquinerie et d'articles de voyage 1993 1998 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 15

Le nombre de magasins du commerce d'équipement de la personne est orienté à la baisse. Ainsi, l'habillement passe de 71 76 magasins en 1993 à 58 763 en 23, soit une chute de plus de 17% en dix ans. De même, les magasins de chaussures étaient 15 455 en 1993 et ne sont plus que 12 262 en 23 (-21%). Dans la maroquinerie, on passe de 4 9 magasins en 1993 à 3 8 en 23 (-26,5%). Le textile semble mieux résister en ne perdant presque pas de magasins sur cette période. 11 indice base 1 en 1993 1 9 8 7 6 5 4 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Commerce de détail de textiles Commerce de détail d'habillement Commerce de détail de la chaussure Commerce de détail de maroquinerie et d'articles de voyage Cette orientation à la baisse ne peut être expliquée par une variation de la quantité des biens consommés. En effet, la consommation de vêtements, dessus ou dessous, est relativement stable tandis que celle de chaussures, d'articles de voyages et maroquinerie, et des autres vêtements et accessoires est en légère hausse. Evolution de la consommation 12 1 8 6 4 2 Vêtements de dessus Vêtements de dessous Autres vêtements et accessoires Articles de voyage et maroquinerie Chaussures 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 16

En fait, la diminution du nombre de magasins de ce type s'expliquerait d'une part par un accroissement de la concurrence et d'autre part par la tendance du secteur à se concentrer. Les magasins de vêtements et chaussures doivent en effet faire face à la concurrence de la grande distribution qui propose de nombreux articles à bas prix mais aussi à l'offre élargie des magasins de sport. Pour défendre leur part de marché, les magasins d'équipement de la personne ont donc été contraints à se concentrer. en fonction du nombre de salariés 8 7 nombre d'établissements 6 5 4 3 2 1 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Commerce de détail d'habillement (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'habillement (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'habillement (moins de 4 salariés) Dans l'habillement, le nombre de petites boutiques (moins de 4 salariés) n'a cessé de diminuer depuis 1993. Inversement, les magasins ayant entre 4 et 9 salariés et ceux ayant plus de 9 salariés sont plus nombreux: respectivement +32% et +84% entre 1993 et 23. Cette concentration du secteur se ressent dans la répartition du nombre d'établissements en fonction de nombre de salariés. Même si les petites boutiques restent encore majoritaires, elles ne représentent plus que 78% des établissements (contre 87% en 1993). Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (1993) 2% 11% Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (23) 4% 18% 87% 78% Commerce de détail d'habillement (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'habillement (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'habillement (moins de 4 salariés) Commerce de détail d'habillement (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'habillement (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'habillement (moins de 4 salariés) L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 17

Dans le secteur de la chaussure, l'évolution est différente car la diminution du nombre de petites boutiques (-26%) ne profite ni aux établissements de taille moyenne (entre 4 et 9 salariés) dont le nombre stagne ni aux établissements de taille plus grande dont le nombre diminue de 6%. Cette légère diminution est néanmoins à relativiser car on constate depuis 1998 un retournement à la hausse (368 magasins de plus de 9 salariés en 23 contre 262 en 1998). en fonction du nombre de salariés 18 16 nombre d'établissements 14 12 1 8 6 4 2 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Commerce de détail de la chaussure (plus de 9 salariés) Commerce de détail de la chaussure (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail de la chaussure (moins de 4 salariés) Mécaniquement, la baisse du nombre des petites boutiques conjointement à la stagnation des magasins de plus de 4 salariés entraîne une modification de la répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés. Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (1993) 3% 19% Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (23) 3% 23% 78% 74% Commerce de détail de la chaussure (plus de 9 salariés) Commerce de détail de la chaussure (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail de la chaussure (moins de 4 salariés) Commerce de détail de la chaussure (plus de 9 salariés) Commerce de détail de la chaussure (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail de la chaussure (moins de 4 salariés) L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 18

3.3. Le commerce d'équipement du foyer 2 no mb re d'ét abli sse me nts 18 16 14 12 1 8 6 4 2 1993 1998 23 Commerce de détail de meubles Commerce de détail d'équipement du foyer Commerce de détail d'appareils électroménagers et radio-télévision En 23, on dénombrait 11 291 magasins de meubles, 8 894 commerces d'équipement du foyer et 14 736 magasins d'appareils électroménagers et radio-télévision. Le nombre de magasins de meubles a décru de 9% en dix ans mais augmente régulièrement depuis 2. L'évolution du nombre de magasins de l'équipement du foyer après avoir fléchi de 1993 à 1998 est en croissance depuis 1999. Inversement, dans l'électroménager, le nombre d'établissements est en forte baisse (-21% en dix ans). 11 indice base 1 en 1993 1 9 8 7 6 5 Commerce de détail de meubles Commerce de détail d'équipement du foyer Commerce de détail d'appareils électroménagers et radiotélévision 4 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 19

Les achats de meubles ont stagné de 1993 à 1997, augmenté de 1998 à 2 et diminué en 22. Le meuble de cuisine se porte bien du fait du passage à une TVA de 5,5%. La baisse constatée en 22 serait le fait de la diminution des achats en meubles d'intérieur et d'extérieur. Le nombre de magasins spécialisés dans le meuble semble réagir avec retard aux variations de la consommation. Evolution de la consommation 14 12 1 8 6 4 Meubles (ensemble) dont meubles de cuisine dont meubles d'intérieur et meublants d'extérieur 2 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Il est difficile de dire si le petit commerce de meubles est victime ou non de l'essor de la grande distribution. On ne constate aucun phénomène de concentration et les magasins de meubles semblent devoir surtout faire face au faible dynamisme de la demande dans ce secteur. 14 en fonction du nombre de l ié no mb re d'ét abli sse me nts 12 1 8 6 4 Commerce de détail de meubles (plus de 9 salariés) Commerce de détail de meubles (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail de meubles (moins de 4 salariés) 2 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 2

Dans l'équipement du foyer, ce sont surtout les magasins de taille moyenne qui profitent de l'embellie de ces dernières années. Le nombre d'établissements ayant entre 4 et 9 salariés augmente de 37% entre 1993 et 23, contre,5% pour ceux ayant moins de 4 salariés et 2% pour ceux ayant plus de 9 salariés. en fonction du nombre de salariés nombre d'établissements 1 9 8 7 6 5 4 3 2 1 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Commerce de détail d'équipement du foyer (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'équipement du foyer (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'équipement du foyer (moins de 4 salariés) Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (1993) 4% 13% Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (23) 4% 16% 83% Commerce de détail d'équipement du foyer (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'équipement du foyer (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'équipement du foyer (moins de 4 salariés) 8% Commerce de détail d'équipement du foyer (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'équipement du foyer (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'équipement du foyer (moins de 4 salariés) Paradoxalement, alors que le nombre de magasins d'électroménager et radiotélévision ne cesse de diminuer, les achats d'appareils électroménagers et d'appareils de réception, enregistrement, reproduction sont en forte croissance. Cela s'explique aisément : les consommateurs, attirés par les prix et le choix proposé, effectuent de plus en plus ce type d'achat dans les grandes surfaces généralistes. L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 21

Evolution de la consommation 12 1 8 6 4 2 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Appareils électroménagers Appareils de reception, enregistrement, reproduction dont récepteurs et autoradios, radios-combinés dont récepteurs de télévision dont appareils d'enregistrement et de reproduction du son et image Les petits magasins et particulièrement les indépendants ne profitent donc pas de cette hausse de la demande. Le nombre de magasins d'électroménager ayant moins de 4 salariés diminue de 22%, celui des magasins ayant de 4 à 9 salariés de 2%, celui des magasins ayant plus de 9 salariés de 12% et cela vraisemblablement au profit de la grande distribution. no mb re d'é tab liss em ent s 2 18 16 14 12 1 8 6 4 2 en fonction du nombre de l ié 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Commerce de détail d'appareil électroménagers et radio-television (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'appareil électroménagers et radio-television (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'appareil électroménagers et radio-television (moins de 4 salariés) L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 22

3.4. Magasins de bricolage et quincailleries 14 12 nombre d'établissements 1 8 6 4 2 Commerce de détail de quincaillerie Commerce de détail de bricolage Commerce de détail de revêtement de sols et de murs 1993 1998 23 En 23, on dénombrait en France 8 583 quincailleries, 3 458 magasins de bricolage et 1 688 magasins de revêtement de sol et de murs. En dix ans, le nombre de quincailleries a considérablement diminué (-32%) et ce au profit des magasins de bricolage qui de 1993 à 23 n'ont cessé de se multiplier. Rappelons que, selon la nomenclature de l'insee, les quincailleries et les grandes surfaces de bricolage (GSB) sont différenciées par leur surface de vente (moins de 4 m² pour les quincailleries). Sans aucun doute, les grandes surfaces de bricolage tendent à se substituer aux quincailleries. 4 35 indice base 1 en 1993 3 25 2 15 1 5 Commerce de détail de quincaillerie Commerce de détail de bricolage Commerce de détail de revêtement de sols et de murs 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 23

En ce qui concerne les magasins de revêtement de sol et de mur, leur nombre ne cesse de diminuer (-28% en dix ans). Si les grandes structures ne connaissent pas une forte diminution (-3% de 1993 à 23), il n'en va pas de même pour les magasins plus petits: -18% pour ceux ayant entre 4 et 9 salariés, -33% pour ceux ayant moins de 4 salariés. 2 5 en fonction du nombre de l ié no mb re d'ét abli sse me nts 2 1 5 1 5 Commerce de détail de revêtement de sols et de murs (plus de 9 salariés) Commerce de détail de revêtement de sols et de murs (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail de revêtement de sols et de murs (moins de 4 salariés) 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'apparition de grandes structures qui domineraient le marché de revêtement de sols et de murs ne peut expliquer à elle seule cette évolution qui est tout d'abord la conséquence d'une baisse de la consommation de ce type de produit (-2% entre 1993 et 22). Evolution de la consommation 25 2 15 1 Papiers peints 5 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 24

3.5. Le commerce des loisirs 3 25 2 15 1 5 Commerce de détail de livres, journaux et papeterie Commerce de détail d'optique et de photographie Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie Commerce de détail d'articles de sport et de loisirs 1993 1998 23 De 1993 à 23, le nombre de librairies passe de 24 786 à 21 335, soit une baisse de 14% en dix ans. De même, le nombre de magasins d'horlogerie et de bijouterie diminue, passant de 9 779 en 1993 à 7 918 en 23 (-19%). Inversement, le nombre de magasins d'optique et de photographie croît de 12% (8 33 magasins en 1993 contre 9 274 en 23). Les magasins de sport et de loisirs se maintiennent (-2,5% en dix ans). 12 11 1 9 8 7 6 Commerce de détail de livres, journaux et papeterie Commerce de détail d'optique et de photographie Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie Commerce de détail d'articles de sport et de loisirs 5 4 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 25

Les Français achètent moins de journaux et cette baisse des ventes ne se fait pas au profit des revues et périodiques. Cette baisse pourrait être la cause de la diminution du nombre de librairies. Néanmoins, on peut remarquer que les ventes de livres, après avoir chuté entre 1995 et 1997, sont orientées à la hausse depuis 1998 et que cela ne semble pas avoir eu d'effet sur la création de librairies. On peut donc imaginer que ce sont d'abord les très grandes librairies qui ont profité de ce mouvement et non les petits commerçants. La concurrence faite par les grandes librairies ainsi que la baisse de la consommation de certaines publications forceraient donc de nombreuses petites librairies à fermer. Ce phénomène peut aussi être amplifié par la présence de la grande distribution sur le marché des livres. Evolution de la consommation 4 35 3 25 2 15 Livres Journaux Revues et périodiques 1 5 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Les opticiens profitent d'une très forte hausse des achats de lunettes. Les ventes d'instrument d'optique et de matériel photographique sont elles aussi bien orientés. Cette hausse de la consommation a entraîné l'ouverture d'un grand nombre de magasins d'optique et de photographie. Evolution de la consommation 4 35 3 25 2 15 Lunettes Instr. d'optique et de matériel photographique 1 5 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 26

Depuis 1997, le nombre de petits magasins d'optique et de photographie reste stable. Ce sont les magasins de taille moyenne et grande qui connaissent la plus forte augmentation (+32,5% pour ceux ayant entre 4 et 9 salariés, +41% pour ceux ayant plus de 9 salariés). Bien sûr, cela ne veut pas dire que les petits commerces disparaissent : les magasins ayant peu de salariés ont pu vouloir augmenter leur effectif du fait de la hausse de la demande et ne sont alors plus classés dans la même catégorie. en fonction du nombre de salariés nombre d'établissements 1 9 8 7 6 5 4 3 2 1 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Commerce de détail d'optique et de photographie (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'optique et de photographie (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'optique et de photographie (moins de 4 salariés) La répartition du nombre d'opticiens en fonction du nombre de salariés s'en trouve donc modifié au profit des magasins de taille moyenne. Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (1993) 3% Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (23) 4% 21% 24% 76% Commerce de détail d'optique et de photographie (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'optique et de photographie (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'optique et de photographie (moins de 4 salariés) 72% Commerce de détail d'optique et de photographie (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'optique et de photographie (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'optique et de photographie (moins de 4 salariés) L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 27

En dix ans, le nombre de magasins spécialisés dans la bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie ou l'horlogerie a diminué de 19%. Pourtant, à l'exception de l'année 22, la consommation de ce type de biens est en constante augmentation. Evolution de la consommation 3 25 2 15 Bijouterie, joaillerie, orfèvrerie Horlogerie 1 5 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 En fait, seuls les magasins ayant moins de 4 salariés voient leur nombre diminuer (- 33%). Les magasins de taille moyenne ainsi que les grandes bijouteries sont de plus en plus nombreux: +17% pour ceux ayant entre 4 et 9 salariés, +11% pour ceux ayant plus de 9 salariés. en fonction du nombre de salariés 12 nombre d'établissements 1 8 6 4 2 Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (moins de 4 salariés) 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 28

Ainsi, la part des petites horlogeries et bijouteries a grandement diminué. Celle des grandes bijouteries a doublé. Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (1993) 2% 14% Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (23) 4% 2% 84% Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (moins de 4 salariés) 76% Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'horlogerie et de bijouterie (moins de 4 salariés) La consommation de jeux et jouets est très bien orientée : depuis 1997, elle ne cesse d'augmenter. Quant à la croissance de la consommation d'articles de sport, elle est positive sur la période 1993-22 mais s'est ralentie à partir de 1998. Evolution de la consommation 45 4 35 3 25 2 Articles de sport Jeux et jouets 15 1 5 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 Le petit commerce n'a pas profité de cette croissance de la consommation. Les entreprises de moins de 4 salariés sont moins nombreuses (-11%) alors que le nombre de L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 29

magasins de sport et loisirs de plus grande taille a fortement augmenté: +31% pour les magasins de taille moyenne, +72% pour les magasins les plus grands. en fonction du nombre de salariés 14 nombre d'établissements 12 1 8 6 4 2 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Commerce de détail d'articles de sport et de loisirs (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'article de sport et de loisirs (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'article de sport et de loisirs (moins de 4 salariés) Le secteur a donc tendance à se concentrer. Les petits magasins représentaient 84% des établissements en 1993, ils ne représentent plus que 76% des établissements en 23. Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (1993) 4% Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (23) 8% 12% 16% 84% Commerce de détail d'articles de sport et de loisirs (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'article de sport et de loisirs (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'article de sport et de loisirs (moins de 4 salariés) 76% Commerce de détail d'articles de sport et de loisirs (plus de 9 salariés) Commerce de détail d'article de sport et de loisirs (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail d'article de sport et de loisirs (moins de 4 salariés) L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 3

3.6. Les fleuristes Les fleuristes sont légèrement moins nombreux en 23 qu'en 1993. On dénombre, en 23, 17 378 commerces de détail de fleurs contre 17 82 en 1998 et 18 15 en 1993. 11 1 9 8 7 Commerce de détail de fleurs 6 5 4 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Entre 1993 et 22, la consommation de plantes et de fleurs reste pratiquement constante. Les ventes ne déclinent donc pas et la variation du nombre de magasins s'explique par l'évolution de la taille des magasins. Evolution de la consommation 35 3 25 2 15 Plantes et fleurs 1 5 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 31

En effet, à partir de 1997, on constate une diminution du nombre des magasins ayant moins de 4 salariés au profit de magasins ayant un plus grand effectif salarié. Les évolutions sont particulièrement contrastées: -8,5% pour les petits commerces de moins de 4 salariés, +29% pour ceux ayant entre 4 et 9 salariés et +121% pour les grands magasins de plus de 9 salariés. en fonction du nombre de salariés nombre d'établissements 2 18 16 14 12 1 8 6 4 2 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 Commerce de détail de fleurs (plus de 9 salariés) Commerce de détail de fleurs (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail de fleurs (moins de 4 salariés) Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (1993) 1% 8% Répartition du nombre d'établissements en fonction du nombre de salariés (23) 3% 11% 91% 86% Commerce de détail de fleurs (plus de 9 salariés) Commerce de détail de fleurs (entre 4 et 9 salariés) Commerce de détail de fleurs (moins de 4 salariés) Commerce de détail de fleurs (plus de 9 Commerce de détail de fleurs (entre 4 et 9 Commerce de détail de fleurs (moins de 4 L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 32

4. Les autres formes du petit commerce 4.1. Le commerce hors-magasin Le secteur du commerce de détail sur éventaires et marchés compte 68 64 entreprises en 23. Le nombre d'entreprises spécialisées dans le non-alimentaire est en forte augmentation (+2%) tandis que celui des entreprises spécialisées dans l'alimentaire diminue (-8%). Quant au secteur des distributeurs automatiques, il est en progression et le nombre d'entreprises de vente par automate a presque été multiplié par trois (+176%). 5 45 4 35 3 25 2 15 1 5 1993 1998 23 Commerce de détail alimentaire sur éventaires et marchés Commerce de détail non alimentaire sur éventaires et marchés Vente par automate 4.2. La réparation de biens Les entreprises de réparation traditionnelles sont moins nombreuses en 23 qu'en 1993. Le nombre de cordonniers a diminué de 4% en dix ans, celui des entreprises de réparation de montres, horloges et bijoux de 33%. Jusqu'en 1998, la réparation de matériel électronique, comme celle d'articles électriques, semblait mieux résister mais après cette date le nombre d'entreprises de ces secteurs a aussi diminué (respectivement -15 et -6% en dix ans). Seules les entreprises de réparation de biens divers sont plus nombreuses (+54%). L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 33

8 7 6 5 4 3 2 1 Réparation de chaussures et articles en cuir Réparation de matériel électronique grand public Réparation d'autres articles électriques à usage domestique Réparation de montres, horloges et bijoux Réparation d'articles personnels et domestiques nca 1993 1998 23 18 16 14 12 1 8 6 Réparation de chaussures et articles en cuir Réparation de matériel électronique grand public Réparation d'autres articles électriques à usage domestique Réparation de montres, horloges et bijoux Réparation d'articles personnels et domestiques divers 4 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 23 L'évolution du nombre d'entreprises de réparation est la conséquence d'une moindre demande de la part des consommateurs. Ces derniers ont en effet beaucoup moins recours aux entreprises de réparation du fait de nouvelles habitudes : ils préfèrent bien souvent jeter l'objet défectueux pour le remplacer plutôt que de le faire réparer. L'objet peut en outre être changé, alors même qu'il fonctionne encore, en raison de son obsolescence rapide. L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 34

Evolution de la consommation 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Réparation de chaussures et d'articles en cuir Réparation de matériel électronique de grand public Réparation d'autres articles électriques à usage domestique Réparation de montres, horloges et bijoux Réparation d'articles personnels et domestiques divers 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2 21 22 4.3. La montée des autres petits commerces 4 35 3 25 2 15 Commerce de détail divers en magasins spécialisés Commerce de détail de biens d'occasion en magasin 1 5 1993 1998 23 Les magasins de produits d'occasions sont plus nombreux (+33% en dix ans). On constate aussi une forte augmentation du nombre des commerces de détail divers (les biens vendus n'entrant pas dans une des catégories de la nomenclature INSEE) en magasins spécialisés (+47%). Ce sont plus souvent des magasins de taille moyenne et grande que des petites boutiques. L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 35

La grande distribution est toujours en plein essor et le petit commerce a bien du mal à faire face. Grâce à des prix plus bas, une offre diversifiée, mais aussi des avantages marketing indéniables les grandes surfaces captent une part de plus en plus grande de la demande qui s'adressait auparavant aux petits magasins. En outre, avec l'arrivée des supérettes (dont certaines sont des maxidiscomptes), le petit commerce n'a plus le monopole de la proximité. Les pâtisseries, les boulangeries, les charcuteries, les boucheries, les poissonneries, les crémeries et les épiceries sont moins nombreuses sur le territoire français en 23 qu'en 1993. L'action des pouvoirs publics n'a visiblement pas suffi pour enrayer ce mouvement. En ce qui concerne le commerce non alimentaire, on assiste à de larges mouvements de concentration. Certaines petites boutiques spécialisées ne peuvent rivaliser face à l'offre de la grande distribution et sont en partie remplacées par des magasins de taille plus grande. Ainsi, de nombreuses quincailleries disparaissent, laissant leur place aux grandes surfaces de bricolage. Dans des secteurs où la demande est dynamique comme ceux des articles médicaux ou de l'optique, le petit commerce se porte bien. Néanmoins, on peut se demander ce qu'il en aurait été de même si ces secteurs avaient été moins protégés (les petites parfumeries, par exemple, ne profitent guère de l'augmentation de la consommation de parfum). En outre, pour compléter notre étude, il nous faudrait pouvoir étudier l'évolution de nouveaux petits commerces tels que les boutiques de téléphonie mobile, ce que nous ne permet pas encore la nomenclature de l'insee. L'évolution du petit commerce en France entre1993 et 23 36