Commission d"c,nqulfta sur les ral11tlons entro les Autochtonas atcert11lm sorvlces publics n1 "b 181181 '-<-ue ec 181 n P-1188 Déclaration Statutaire Je, (1976- ) Je déclare solennellement que, Moi personnellement, la plupart du temps ce que je vis, c'est que dans ma famille, il y a plusieurs enfants qui sont retirés par le Centre Jeunesse. Et le Centre jeunesse vient toujours me demander si je peux les prendre, mais je suis bloquée parce que j'ai un dossier en Centre jeunesse LSSSS, mais je ne consomme pas et j'ai de la place. Mais c'est toujours cela qui bloque. Finalement le jeune est retiré et il est à l'extérieur. Cela va tellement loin quand ils font ces choses-là, un moment j'ai perdu mon garçon. Ben ce n'est pas mon garçon, mais c'est le garçon à ma sœur que j'ai depuis la naissance. Je ne voulais pas qu'il soit sorti de la communauté c'était en 2013 environ et j'avais mon père qui était prêt à le prendre lui et sa conjointe. Le Centre Jeunesse n'a pas voulu parce qu'il avait des antécédents qui datent de très longtemps. Il a vécu une situation avec ma sœur. La mère du jeune garçon en question. Cette situation n'a jamais été fondée. Car ce sont seulement des flash-back que ma sœur avait. On lui a dit qu'elle porte plainte contre son père si c'était tellement sur, si c'est vrai. Mais en rapport à cela, mon père n'a jamais pu nous backer pour mon garçon. Il n'a jamais pu. Pourtant il vit chez moi, il a toujours vécu chez moi des laps de temps. Parce que j'étais là, il avait le droit. Mais je trouve cela tellement injuste qu'ici par rapport à ce qu'on a vécu auparavant, cela vient briser tous les liens. Il y a mes cousines qui m'ont toujours demandé, mais quand la travailleuse sociale venait, on me disait que je ne pouvais pas. On dit toujours de laisser les enfants dans les communautés. Et moi j'ai essayé avec mon père et mes tantes pour mon fils, mais je ne sais pas quel test le Centre jeunesse fait, mais l'évaluation ils ne le passaient pas. Q1 : Est-ce que tu as été postulante pour être famille de proximité pour tes neveux ou nièces, tu n'as pas passé l'évaluation. Signature du déclarant La présente déclaration statutaire a été présentée par : téléphone D, co~rriel ~ourrijr D, en personn,e D à monsieur/madame qui nous confirme que son contenu correspond bel et bien à ce qu'il/qu'elle nous a Déclaré devant moi, rapporté(e) en date du 1 Cl 201s. Signature du déclarant : -~~~~~.c.f=---- Oate: Qo À ---------- Commission d'enq~ête sur les relations entre les Autochtones
Commission d'enquête sur les nlatlons entre le~ Autochtones f'"\1,_ b Dl Dl ~ue ecee R1 : Non je n'ai pas été en évaluation. Moi je voulais la garde du garçon. J'ai eu la garde, j'ai eu le garçon parce que j'ai été appelé à l'hôpital par ma sœur quand elle a accouché et le Centre Jeunesse avait accepté parce que j'avais une maison. Puis dans ce temps-là, je consommais, mais ils m'ont laissé les deux garçons. J'en avais deux. Il y en a un que j'ai eu à la naissance. Je les ai gardés les deux pendant un an. Après un an, ils m'ont dit qu'il me laissait un des garçons, mais il ne me laissait pas l'autre garçon. Parce que était déjà resté avec sa mère l'année d'avant et il y avait un lien. Et ils étaient petits. Je les avais gardés un an de temps les deux ensemble, mais le Centre Jeunesse m'a dit qu'il ne me laissait pas l'autre garçon. J'ai dû le laisser partir, car je n'avais pas le lien avec lui apparemment. Q2 : Maintenant quand on vous sollicite pour être une famille qui reçoit des enfants, cela ne fonctionne pas parce que... R2 : Non, parce que j'ai un dossier avec le Centre Jeunesse LSSSS en raison d'un signalement que le père a porté plainte contre la mère et a nommé son garçon qui était dans ma maison quand cela s'est passé, une petite chicane. Le Centre Jeunesse est revenu dans ma vie. En rapport à ça je ne peux même pas garder les enfants de ma famille. Q3 : Parce que là vous avez un suivi volontaire? R3 : Oui, puis le petit garçon, longtemps j'ai été demandé pour le sortir. Le Centre Jeunesse me demandait si je pouvais aller le chercher. J'avais des sorties, j'avais le droit. Mais j'ai du moi arrêté parce que les deux garçons un moment donné se sont retrouvés en famille d'accueil en 2013 quand je l'ai perdu. Puis quand ils ont été à la cour, la travailleuse sociale qui était là a dit à mon garçon : «vient-on va aller visiter ton frère là-bas». Lui m'a dit que la travailleuse sociale lui avait dit qu'il allait visiter son frère et elle la laisser là-bas. Il me disait toujours : «Elle m'a laissé là-bas et elle ne m'a même pas ramené à la maison». Cela a marqué mon garçon. Puis l'autre garçon longtemps j'avais des sorties, mais j'ai dû arrêter par ce que lui mon garçon, lui est revenu avec moi parce que j'avais fait mes suivis. Mais mon autre garçon lui je n'ai jamais pu le ramener. Il me demandait toujours après les sorties quand je viendrais le chercher, quand il pourra revenir chez nous. Puis cela me faisait tellement mal et c'est très dommage qu'on ne puisse pas nous Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones services P.!:!blics -2-
Commission cl'tmquëte sur les rel;,tlons entre le5 Autochtones f""\1 ~b R H '-(_ue ec ee autres le ravoir ici, et il va avoir 18 ans et il va revenir. Il va voir perdus ses repères puis c'est tellement injuste pour les petits. Il y a du monde ici qui aimerait ça le garder. Mais je trouve cela tellement injuste que toujours en lien au passé, on est toujours bloqué, que la communauté est bloquée à cause d'un incident, et ce n'est même pas fondé des fois. Puis, cela me dépasse, car je vois tellement que nos jeunes, ce sont eux qui écopent après. Moi ma famille, ils sont toujours prêts, mais il y a toujours une petite affaire que le Centre jeunesse vont trouver. Ils vont toujours venir mettre leur petit grain de sel pour nous dire qu'on ne peut pas. Leurs critères sont tellement trop exigeants, faut être un saint je me dis des fois. Ya tellement de jeunes qui sont en famille d'accueil. Ya des jeunes qui me demandent des fois de venir rester chez nous, mais je ne peux pas. Le Centre jeunesse ne veut pas. Même les 30 jours, je n'ai pas le droit. Q4 : À cause que tu as un dossier LSSSS, depuis quelle date? R4 : Là ils vont fermer bientôt en mars. Q5 : Depuis combien de temps? R5 : Depuis 12 mois. Q : Est-ce que Le Centre jeunesse vous offre un service sur une mesure volontaire. C'est un suivi en protection de la jeunesse, mais sur une mesure volontaire et non ordonnée? C'est ici la distinction. (Discussion sur les différentes distinctions des mesures volontaires en LSSSS) Q6 : Toi avec ta situation, as-tu des choses que tu recommandes? R6 : Moi ce sont au niveau des critères. Toute la population est pratiquement bloquée maintenant. Il n'y a même pas de places dans les familles d'accueil actuelles. Q7 : Donc les quelques familles d'accueil régulières sont pleines, puis les autres qui pourraient être une famille de proximité, ceux qui n'ont pas de suivi sont déjà occupés. Donc, la communauté est saturée, c'est cela que tu veux dire? Donc il y a beaucoup de placements à l'extérieur?,..a;..; Commission d'en~uête sur les relations entre~ utochtones -3-
Commission d'enquête sur les relations entrelesautodttones f""\1,,, b Dl Dl '-<.ue ec au R7 : Oui et c'est tellement dur après (lorsque les enfants sont placés à l'extérieur) parce que des fois, comme une de mes cousines, elle n'a pas.de transport. Le Centre Jeunesse ne fournit pas le transport pour aller voir ses enfants. Il faut qu'elle paye de ses poches, puis moi je l'ai amené quelques fois ma cousine pour aller voir ses enfants. Mais il n'y a pas de transport. Ils ne fournissent plus le transport. Cela a changé aussi. Je l'ai aussi hébergé chez nous. Elle s'est battue longtemps pour avoir sa maison. Et le Centre jeunesse ne voulait pas lui laisser l'enfant, car avec le papa c'était malsain. Donc, elle est restée chez nous et le Centre jeunesse lui permettait de recevoir ses enfants chez moi. C'est tellement mal fait parce que les enfants ont eu le droit de venir chez nous avec leur mère tandis que moi je suis en suivi et ils permettent aux enfants de venir pour la fin de semaine. Elle est où la logique? C'était l'an passé ça, et j'étais en suivi. Pour eux, c'était correct qu'ils viennent une fin de semaine. Et quand je veux prendre des enfants ou des fois on est sollicité pour prendre des enfants, mais ils me disent non. Une autre de mes cousines restait chez nous et ses enfants venaient chez nous. Les travailleuses sociales ne disaient rien. Mais moi quaaef je veux prendre des enfants à ma charge, on me dit non. Ce n'est pas logique. Pourtant, ils savent que nos enfants c'est ici qu'ils veulent être dans leur communauté et non à l'extérieur. J'ai une de mes filleules qui est au Centre Jeunesse. Elle m'avait demandé si je pouvais la garder. Je lui ai dit oui, mais ils n'ont jamais voulu. Elle est placée à l'extérieur elle aussi. Ce n'est vraiment pas juste pour les enfants, parce que tu es en suivi volontaire, on ne peut pas les garder. Q8 : Depuis quand tu es suivie sur la mesure volontaire? RB: 12 mois. Cela a commencé en 2016. Q9 : C'est une mesure volontaire de 1 an? R9: Oui, ils vont fermer en mars. Q10 : Est-ce qu'il y a eu une révision? R10: On avait eu une révision. Mais on a changé de travailleuse sociale qui est partie en congé préventif. Là, on a eu une autre travailleuse sociale. Elle m'a dit qu'on allait fermer le dossier. Mais la révision, je ne me souviens plus s'ils l'ont fait? On n'a pas eu de rencontre comme telle. Commission d'enq~ête sur les relatio~ re les Autochtones -4-
Commission,r.mquëte sur le~ relations entre les Autochtones HD '<..ue ecee A1 ~b (Poursuite du témoignage de à la suite de à 1 h 02 min. 28 sec.) Même pour changer de travailleuse sociale, on m'a dit qu'il fallait le demander à la cour. Je leur ai dit qu'avec une des travailleuses sociales, je n'avais pas de lien. J'avais eu des travailleuses sociales avant et cela avait bien été. Ensuite j'ai eu une autre travailleuse sociale. Celle-ci sortait de l'école, elle habitait chez ses parents, elle n'avait pas d'enfants et elle essayait de me dire comment faire avec mes enfants. Puis j'ai essayé de travailler avec elle, mais elle n'était pas capable. J'ai voulu la changer. J'ai dû m'adresser au juge pour changer de travailleuse sociale. Dans toutes ses notes, c'était du négatif, tout ce que je voyais c'était du négatif. Il est où le positif que moi j'ai fait? Ils sont ou mes points forts, sont où mes démarches moi? C'est au juge que j'ai demandé. Je lui ai dit que j'aimerais ça avoir une travailleuse sociale qui va m'écouter, qui va voir mes points forts, qui sera capable de reconnaitre le travail que je fais et pas seulement du négatif. Le juge a alors demandé qu'on change ma travailleuse sociale. J'ai alors eu une madame qui avait des enfants, je me sentais tellement écoutée etje me sentais mieux avec elle. Parce qu'elle avait des enfants et savait ce que c'était avoir des enfants. On avait une bonne complicité. Elle est partie elle aussi, je pense qu'elle a été mutée. On avait aussi un éducateur l'an passé, un monsieur qui avait commencé un suivi avec mon fils. Mais du jour au lendemain, il est parti sans rien dire. On ne nous a rien dit ni à mon fils ni à moi. Cela avait été recommandé que j'aie un éducateur en milieu familial. On a fait quelques rencontres avec lui. Mais du jour au lendemain, il part puis on s'est retrouvé avec rien avec mon fils. Il est parti et on ne nous a rien dit. Pourtant mon fils était tellement en confiance. Il n'était même pas venu nous dire pourquoi il était parti. J'ai dû moi chercher un éducateur. Mon fils a vécu un traumatisme par rapport avec quelqu'un qui avait été tué. Il l'avait vu. Puis nous n'avions pas eu de suivi en lien avec cela, c'est seulement dernièrement qu'on a eu un suivi parce que mon fils n'allait pas bien. Il a dit à l'école:«je vais te tuer avec mon 12». Il a menacé. Je ne savais même pas pourquoi il disait ça. Je n'avais pas fait le lien qu'il avait été témoin d'une fusillade entre un gars et des policiers. Mon fils était là avec ses amis. Ils s'en allaient à l'école et se sont arrêtés sur un banc de neige et ils ont tout vu. Ils ont entendu les tirs et ils ont tout vu. Puis il été petit, ils se sont sauvés. Je ne savais pas ce qui se passait. Il était 4 ou 5 hres, nos jeunes jouaient dehors, j'étais chez nous, il est venu et il m'a raconté cela. Je n'ai pas été sur les...lieux. Ils m'ont juste dit de surveiller mon fils. Je ne savais pas qu'après, cela allait revenir dernièrement. L'an passé ça n'allait plus bien à l'école. Il faisait des cauchemars, il rêvait que soit lui il se faisait tirer ou soit lui il tirait sur quelqu'un. Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones -5-
Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones f""'\1 ~ b 11811 H '-Lue ec eu Q11 : il y a eu des traumatismes il y a quelque temps chez ton enfant et il y a des flash-back. Donc cela prend des ressources. R11 : Oui je n'ai pas attendu que l'on me donne une ressource par la travailleuse sociale. Je ne voulais plus que mon fils vive ce qu'il a vécu avec le dernier intervenant. Il a été là cet intervenant, mais il est parti comme ça sans avis. J'ai demandé à ui le suit. J'ai demandé les services d'un psychologue. Il a été évalué par un psychologue. Là ça va bien. Ensuite il a été référé à un psychologue. C'est vrai que des fois, le tribunal va recommander des choses. Ils vont demander à la travailleuse sociale de donner des services, mais ils ne le donnent pas nécessairement comme il se doit. Puis eux autres, ils peuvent bien rentrer dans ta vie et repartir. Du jour au lendemain, ton jeune n'a plus de repères. Le deuil n'a pas le temps de se faire. Une chance qu était là (éducateur) et que je n'ai pas attendu après le Centre Jeunesse. J'ai moi-même fait les démarches. Il fallait que j'aide mon garçon, il fallait que je fasse le suivi ici. J'ai demandé au Centre de santé mentale pour qu'il ait un suivi ici au lieu d'aller au Centre jeunesse, car au Centre jeunesse ça aurait été trop lent. Q12 : Dans votre rapport de révision, assurez-vous que les bons coups que vous avez fait pour votre fils que ce soit aussi noté. R12: À l'école aussi, je pense qu'ils ont dit qu'il avait un TDAH, mais ce n'était pas cela, c'était de l'impulsivité. Il est médicamenté aujourd'hui, et ça va bien. Il a fallu que je passe par là. À l'hôpital il a son pédiatre. Je me suis informé sur ce qu'était la médication et je l'ai essayé. Aujourd'hui il va bien. Il est très concentré. Les autres ne le dérangent plus. Il vivait beaucoup de l'intimidation et il en faisait, mais aujourd'hui il n'en fait plus. Il est dérangé par le monde des fois, ça le dérange, mais je lui dis d'aller voir son prof et d'aller voir les intervenants dans leur local. Ce sont des services que le Centre jeunesse ne donne pas nécessairement quand c'est recommandé. Moi j'ai été au-delà de cela, j'ai demandé des services ici, car je savais qu'il y avait du monde ici pour donner des services. Q13 : Vous avez était pro active. R 13 : Mon fils j'allais le perdre sinon. Un prolongement aurait été recommandé si je n'avais rien fait. Mais vu que j'ai fait un mouvement aujourd'hui, ils m'ont dit qu'ils allaient fermer mon dossier vu qu'il est en suivi ici. Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones -6 -