La région de Ouarzazate, qui a toujours attiré l'attention de nombreux historiens, reste encore une énigme pour eux. Cependant certaines recherches archéologiques effectuées ont prouvé l'existence de divers civilisations qui auraient vécu dans cette région; ces même recherches ont prouvé aussi une occupation humaine très ancienne : en y a trouvé des gravures rupestres témoignants des temps préhistoriques. La région de ouarzazate semble avoir été le point de rencontres commerciales avec plusieurs pays du Nord et du Sud du continent, Aussi d'autres intérêts économiques, recherche de l'or et d'autres métaux, auraient déterminé l'établissement de marchands de différents nationalités et religions dans cette partie du pays formation de petits royaumes juifs ce qui a favorisé son expansion à une certaine époque. c'est à partir du milieu du VIII siècle que l'extension de la révolte kharijite et l'apparition des Idrissides s'opposaient à l'autorité des khalifats de Damas d'où la fondation de Sijilmassa à Tafilalt et la décadence des anciennes villes de Todgha et de Ziz. La province de Ouarzazate servait alors de voie de passage aux caravanes transportant les marchandises qui arrivent du Soudan et de Sijilmassa et sont dirigés vers le nord de l'atlas ( Marrakech / Fès) et vers Tlemcen. ouarzazate était alors le coeur du Maroc où un commerce renommé et florissant a voulu une relance économique pour le pays. Dès la seconde moitié du XIII siècle, les Arabes Maâquils se sont infiltrés dans toutes les provinces du Sud marocain à l'exception des zones montagneuses leurs méfaits s'accroissaient ébranlant les organisations sociales qui régissaient toutes les provinces du sud et qui ont été remplacées par l'anarchie, l'exploitation chantée et brutales des arabes. Même la région de Ouarzazate a subit le jonc des Arabes qui occupaient alors le pays et ses alentours " les gens des qsours payent ces Mâaquils pour qu'ils les aident à se battre entre eux ".P69 D.J.M, le Maroc Sahariens des origines à 1670, A l'époque Saâdienne, la région revit encore et connut un essor économique et culturel favorisé par le développement des échanges transsahariens. Mais après la disparition d'elmansour et la déviation littoral atlantique au profit des européens, l'activité de la région se détériora. vint alors la dynastie chérifienne Alaouite, la région connut une eré nouvelle et resta fidèle au trône. Avec l'arrivée des troupes coloniales dans la région, les habitants prennent conscience que l'unité du pays était en danger. Aussi toutes les populations du Maroc Sahariens y firent face et refusent l'influence colonialiste. On comprend alors l'accueil avec ferveur réservé à l'avènement de l'indépendance lors de la visite inoubliable du feu Sa Majesté Mohamed V aux régions du Sud en 1958. Ensuite, vint la visite du Feu Sa Majesté le Roi Hassan II en 1962 qui donna beaucoup d'espoirs à la population du sud sa deuxième visite effectuée en 1966 S.M.R Hassan II donna
son accord et approuva la construction du Barrage Elmanssour Eddahbi qui donna un nouveau souffle pour cette région dans le domaine de l'agriculture. Les gorges, La vallée et l'oued du Todra Les gorges de Todra sont des falaises hautes (max = 300 m) et étroites. Avec une voiture "normale", on peut avancer pas mal à l'intérieur des gorges sur une bonne route en bitume, étroite, jusqu'à une rivière où l'on passe à gué. Puis le chemin est en terre avec des cailloux. Il y a un hôtel et des restaurants aux pieds de la plus haute falaise. C'est de là que s'élancent des grimpeurs avec leur équipement, à l'assaut de la falaise. C'est très joli. Vallée de Todra : oasis qui se déroule comme un ruban de verdure au milieu d'étendues désertique, sur une longueur de 20 kilomètre et une largeur moyenne de 1 à 2 kilomètre. Situation de la vallée : les limites de la vallée sont au Nord, le grand Atlas, les seuil et la vallée de l'oued Imider ; au sud, la partie orientale du jbel saghro à l'est, les chaînons orientés nord sud du bou Touri, le jbel Tisdafin et le ferkla. L'oued de Todra : l'oued todra est un des oueds droite du Chéris, il change de nom dans sa partie inférieur et prend celui du district qu'il traverse, le ferkle, avant de se jeter dans le chéris. L'oued todra descendant du grand Atlas est alimenté dans sa partie haute par de nombreuse et ne manque jamais d'eau, tout au moins dans sa moyenne vallée. Description de l'oued : L'oued todra à une eau limpide et agréable au goût son lit n'en manque jamais ; un grand nombre de canaux en dérivent, donnant en tous temps un arrosage abondant aux plantation qui le bordent. Pendant la partie inférieur de son cours où il traverse l'étage inférieur de la plaine, il coule au milieu d'une tranchée d'environ 1000 mètre de large séparée du terrain voisin par des talus escarpés de 8 à 10 mètres. Le fond de la tranchée, de sable, est couvert de cultures et de palmiers : c'est le coeur de l'oasis dans la partie où il traverse l'étage supérieur, l'oued s'y creuse une vallée à pentes douces ayant au font 1.200 à 1.500 mètre de large. " Au moment de la fonte des neiges, l'oued Todra trop puissant, franchit parfois son gouffre de testafit. Il poursuit son cours à travers la plaine dans un lit qui tout le reste de l'année n'est qu'un large chemin rempli de galets ainsi, pendant quelque jours chaque année l'oued Todra et l'oued Ferkla ne sont qu'une seule rivière. " Le Todra compte quelque affluent, presque toujours à sec. Les principaux sont : sur la rive gauche, l'assif tidrin ; sur l'assif droite, l'imi N'OUZLAG, qui conflue aux Aît snan, l'oued Arg n'sidi Ali ou Bourk, qui conflue à Taourirt n'imzilen, et l'oued imider qui se jette dans le Todra à taria. Tous les oueds n'ont d'eau qu'au moment des pluies. Habitats de la vallée de todra : La vallée de Todra conserve un patrimoine architectural remarquable à plusieurs égards, en particulier par son harmonieuse intégration aux paysages dans lesquels il s'insère celui-ci comporte une quarantaine de Ksar et Casbahs ayant des proportions et des volumes variables mais la vie quotidienne qui s y déroule est caractéristique et dénote une identité séculaire.ces villages fortifiés ( Ksour) et casbahs s'échelonnent le long des deux rives de l'oued todra de la haute à la basse vallée. La vallée et gorges de Dades La vallée du Dades, route des mille casbahs. De Ouarzazate à Boulmane de Dadès, vous allez découvrir sur 170 km, un des plus étonnants paysages du Maroc. Coincé entre le jbel Sarho et le massif du Haut-Atlas, l'oued Dadès serpente dans un paysage aride et désertique pour réussir à alimenter une série d'oasis. Parmis ses nombreuses casbahs celles d'el Kabbaba, Dar Aïchil, Dar Aït Souss,Amerhidi.
Les gorges du Dades, on peut s y promener, une rivière froide coule au fond de la gorge, les courageux peuvent descendre le lit de la rivière, au fond de la gorge, sur 1 ou 2 km, les pieds nus dans l'eau, c'est très joli, calme, vert et ocre. On peut aussi prendre son déjeuner à cet endroit avant de repartir pour Ouarzazate. La vallée de Drâa La vallée du Drâa : Le fleuve Drâa a donné naissance à une immense oasis de pris de 200 Km de long au pied de l'anti-atlas. Cette vallée aux portes du désert fut longtemps convoitée par les nomades, et les habitants du Drâa durent fortifier leurs demeures (casbahs) et leurs villages (Ksour). De Agdz à Zagora, huit palmeraies se succèdent. Leur fraîcheur tranche avec le site rocailleux qui les entoure. Le long de celle qui descend de la vallée du Drâa se dressent de beaux monuments construits en terre, ksour avec leurs remparts ou casbah aux tours carrées à créneaux, finement dentelées.de petites ouvertures, souvent triangulaires, font office de meurtrières.une route à faire en fin de journée pour profiter des couleurs chaudes et jeux d'ombre et de lumière sur les casbah. Sur les berges du fleuve, on cultive céréales, henné et légumes dans la vallée, des lauriers-roses, des palmiers et des tamaris. Cet axe est vital pour la région. Tamnougalt : Impressionnante casbah qui, malgré son état de délabrement intérieur, a gardé son allure de forteresse de l'ancienne capitale de Mezguita. En contrebas, Palmeraie et Ksour intéressants que les habitants continuent à entretenir selon les techniques traditionnelles. Le désert commence dés la sortie de Zagora, elle constitue souvent l'étape la plus méridionale d'un séjour touristique au Maroc. On pourra y effectuer des magnifiques excursions bien au delà même de M'hamid. Ainsi, que la palmeraie d'amzrou, à deux kilomètres de Zagora, où de très Beaux vergers, ceinturés par de hauts murs les protégeant des tempêtes de sable, cèdent progressivement la place aux premières dunes du désert. D'autres dunes de sable se dressent à Merzouga, un village à une trentaine de kilomètres d'erfoud, chef-lieu du Tafilalet, une des étendues de sable les plus vastes du monde, qui continue sur le territoire algérien sur des centaines de kilomètres Les acacias : A mi-chemin d'agdaz dans la vallée de Draa est la localité d'ait Saoun. Ici les sol offre un arbre typique qu'on trouve nulle part dans la vallée à savoir l'acacias qu'on est habitué à voir dans la savane de l'afrique tropicale. C'est un arbre à fleurs odorantes jaunes, disposées en grappes, croissant dans les régions chaudes. LA vallée de M'goun Elle se situe entre Boumalne et Skoura et constitue une partie intégrante de l'amont de la grande vallée de Dadès à 1586 mètres d'altitude. La particularité de ce site réside dans les cultures et les jardins qui y sont irrigués par les eaux courantes de l'oued ; il s'agit d'un enclos de buissons de roses à parfum qui s'épanouissent au mois de Mai donnant lieu à une festivité aux caractères folklorique, économique, touristique et culturel. L'air est alors tout embaumé tandis que les femmes recueillent dans les corbeilles les pétales des fleurs, aussitôt distillés dans les usines modernes dont le produit exporté à travers le monde sera la base de parfums innombrables. La palmeraie de Skoura La palmeraie de Skoura est à une quarantaine de kilomètre de Ouarzazate en aval de la vallée de Dadès à 1188 mètre d'altitude entre Atlas, Anti-Atlas et la vallée du Dadès, réputée
pour ses oliviers et son huile. Les foggaras amènent l'eau des montagnes pour l'irrigation de la palmeraie qui offre la fraîcheur de l'oasis, dédale de jardins luxuriants à l'ombre des palmiers dattiers, grenadiers, figuiers, amandiers, damiers de céréales. Parmis les nombreuses kasbas de l'oasis,celles de Ben Moro et d' Ameridil méritent le détour. Le souk Rassemblant selon les régions de 200 à 10 000 personnes, le souk rural, gros marché hebdomadaire, peut être une gigantesque ville de toile dressée pour quelques heures. On y retrouve les paysans ayant parcouru en plusieurs heures de marche jusqu'à dix kilomètres ou même plus, les négociants allant de souk en souk au cours de la semaine, et enfin les artisans venus offrir leurs services spécialisés. Le souk a ses rues, ses quartiers, ses lieux de marché et ses lieux de restauration : une véritable ville même si elle est éphémère. Au souk, les paysans apportent leurs productions agricoles et artisanales : grains, fruits, légumes, bétail, oeufs, beurre mais aussi poteries, laine, tapis, etc. Ils repartent avec les produits venus de la ville : sucre, thé, épices, huile, pétrole, ustensiles en plastique et parfois même du bétail. Les services offerts par les artisans sont ceux de l'artisanat traditionnel (cordonnerie, couture, tissage, forge ) mais aussi de plus nouveaux (coiffure, photographie, réparation radio ). La restauration -plus de 35% des implantations sur le souk- est importante et variée : thé, brochettes, kefta, beignets Le souk est aussi un lieu de contacts sociaux, un lieu de rencontre avec l'administration : état civil, justice, poste, soins médicaux sont souvent réglés sur le souk. Pour toutes ces raisons, le souk est un élément important de vie et d'organisation régionale. S'il comporte des boutiques fixes, dans son périmètre proprement dit ou à proximité, s'il est situé près d'un axe routier, le souk peut donner naissance à une petite ville, relais, étape routière, qui s'allonge le long de l'axe de communication. La vallée du Dades, de Ouarzazate à Tinherir, d une beauté exceptionnelle, débute avec la palmeraie de Skoura. Cette vaste oasis abrite plusieurs kasbah relativement bien conservées Rissani, ancienne capitale du Tafilalet, accueillit au 13e siècle l'ancêtre de la dynastie des Alaouites venu d'arabie Saoudite. Les Alaouites sont issus de Hassan, fils d'ali et Fatima qui était la fille cadette du Prophète. C'est en 1666, que Moulay er-rachid s'empare de Fès et du royaume. Son successeur Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV avec qui il traite sur pied d'égalité, étend son empire jusqu'aux confins du Sénégal. Les interventions européennes, initiées par la France en Algérie en 1830, impliquent aussi l'espagne et l'angleterre. Le Maroc qui a soutenu Abd el-kader et l'a hébergé après sa défaite en Algérie, se voit imposer des traités inégaux. Le lourd endettement du royaume auprès de banques européennes amène sa mise sous tutelle de fait en 1906 par la conférence d'algésiras qui désigne la France et l'espagne comme puissances mandataires. En 1911, les troupes françaises interviennent à la demande du sultan Moulay Hafid pour mater une rébellion de tribus qui menacent Fès. La France saisit l'occasion pour imposer un protectorat en 1912. Si le sultan reste en titre détenteur du pouvoir, c'est en réalité le résident général français qui dirige le pays. Lyautey occupe ce poste de 1912 à 1925 avec une brève interruption de quelques mois en 1917. Après son départ en 1925, l'accroissement de la pression du colonisateur provoque le développement de revendications nationalistes et du parti el-istiqlal.
Le sultan Ben Youssef est déposé par les Français en 1953 et envoyé en exil; la France qui a vu l'algérie se soulever depuis le 1er novembre 1954, doit accepter son retour en novembre 1955. L'indépendance est proclamée le 3 mars 1956 en zone française et le 7 avril en zone espagnole. Devenu roi sous le nom de Mohammed V, le sultan Ben Youssef meurt en 1961, laissant le trône à son fils Hassan II qui règnera jusqu'en 1999. Le roi Mohammed VI aujourd'hui régnant est l'actuel représentant de la dynastie Alaouite (dite aussi chérifienne, du nom de Moulay al-chérif, fondateur de la dynastie au 13e siècle).