LA CULTURE COMME MOTEUR DE DÉVELOPPEMENT



Documents pareils
PLAN STRATÉGIQUE DE L AFANB

Programme d aide aux associations sectorielles. Un programme à l écoute FONDS DE LA MUSIQUE DU CANADA

LE CIRQUE DU SOLEIL EN BREF

TABLE DES MATIÈRES. 1.1 Introduction Profil des familles de Stanstead Nature de la politique 3. Volet 1 : Prendre racine à Stanstead

MUSIQUE ET POINTS DE VENTE FOCUS SALONS DE COIFFURE

Le droit d espérer. Didier Chastagnier

NVCC n Annexe I : Exploitants de lieux, producteurs ou diffuseurs de spectacles dramatiques, lyriques, chorégraphiques et de musique classique.

APPEL A LA RECONNAISSANCE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL EN BRETAGNE

Culture Sector. United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

L écoute ritualisée au cycle 3

Régime d assurance-maladie, de soins dentaires et d assurance-vie pour les artistes professionnels. Proposition de partenariat public-privé

RAPPORT ANNUEL FORÊT D ARDEN LES JEUNES D AUJOURD HUI, L ESPOIR DE DEMAIN

L Alsace en chiffres. Chant choral Ecoles de musique Harmonies et ensembles Autres ensembles Orchestres à l école 1 000

Les portes du palais s ouvrent à vous! Le fonds de recherche Diane Asselin pour la recherche en immunothérapie. Casino contre le Cancer

CAISSE D ÉCONOMIE SOLIDAIRE DESJARDINS

Agenda 21 de la culture du Québec

Organisme indépendant dont la mission consiste à mieux sensibiliser la population à l'histoire et à la citoyenneté canadiennes. Chaque année, plus de

C1. L'élève sera capable de se situer face aux réalités linguistiques et culturelles francophones de son milieu et d'ailleurs.

Livret du jeune spectateur

LES ÉVÉNEMENTS INTERNATIONAUX MONTRÉALAIS Programme de soutien de Tourisme Montréal

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012

Gala des prix Trille Or Édition 2015 (à Ottawa les mai) Trousse de mise en candidature

LA CAISSE DESJARDINS DE QUÉBEC

Bureau D Accueil des Artistes et Professionnels Etrangers (BAAPE)

RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE ( ) Une culture de l excellence en recherche et en développement

Formulaire de demande de bourse Volet culturel

PROJET DE SALLE PLURIDISCIPLINAIRE POUR LES CHERPINES.

VOLONTARIAT L ASSURANCE GRATUITE. Engagez-vous l esprit serein!

Programme pilote. Tisser des liens artistiques pour faire rayonner la Communauté métropolitaine de Montréal

Les Estivales de. les rendez-vous de la diversité musicale à Bordeaux. Partenariat Soutenez un projet musical majeur de la région

Étude publique sur Montréal, métropole culturelle

Le spectacle vivant en Russie

La stratégie de Radio France dans la production et la gestion de données musicales

L expression. de la diversité. municipale au Québec.

POLITIQUE INTERCULTURELLE

Pour une pratique durable!

Le spectacle vivant en Angleterre

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Quand les enfants apprennent plus d une langue

ENTREPRISE D ETE Lignes directrices 2015

Statuts de l association AMACC

La Caisse d éd. économie solidaire Desjardins

INSTRUMENTS DE MUSIQUE ET MATERIELS DU SON A ASSURER

La danse contemporaine à la maternelle

LE VIVAT & LES ENTREPRISES UN DIALOGUE QUI S INVENTE

POLITIQUE FAMILIALE DU CANTON DE WESTBURY

POLITIQUE D OCTROI DES DONS ET COMMANDITES

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie)

UNE FENÊTRE OUVERTE SUR LES MÉDIAS DE SERVICE PUBLIC EUROPÉENS

DE MAI À OCTOBRE 2015 EN PICARDIE. Appel à partenaires. DIRCOM RÉGION PICARDIE - Photo : Ludovic Leleu / Région Picardie

PLAN DIRECTEUR DE QUARTIER VIEUX-QUÉBEC HAUTE-VILLE - BASSE-VILLE ET CAP-BLANC DOCUMENT DE CONSULTATION SUR LES ORIENTATIONS ET LES OBJECTIFS

Recommandation de la Commission du 18 mai 2005 relative à la gestion collective transfrontière du droit d auteur et des droits voisins dans le

Pourquoi le Canada a besoin de services bancaires postaux

1 er tremplin des musiques actuelles «Mets les watts»

Plan Stratégique

3 SOUTIEN À L ÉDUCATION INTERCULTURELLE (allocation supplémentaire 30212)

planifier organiser gerer votre Festival du Livre

Association franco-culturelle de Yellowknife

Fascicule 2. L Ontario français son essor, son devenir. Chapitre 1 : Des luttes pour nos droits

Un partenariat en. économie sociale. pour un développement solidaire et durable

Mot de bienvenue. Par: Jean-Yves Poitras Président. Amos Colloque du 12 novembre 2009

DOSSIER DE CANDIDATURE

Plan stratégique

Bilan des actions

Plan d action de développement durable Le développement durable, une question de culture

CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES

MARCHE DE LA MUSIQUE ENREGISTREE 9 PREMIERS MOIS 2010 millions d'euros évolution

Les grands centres ressources nationaux du spectacle vivant

Communiqué 11ème Carnaval des Alpes à Gap Thème «Les insectes et le potager» Mercredi 29 Février 2012

Syllabus du cours de musique. Maternelle. enseigné par Joël Chiasson

Le Comité Départemental 13 de la FNCTA organise le

GRAP. dans l émergence d entreprises d économie sociale en Estrie

Notre approche de développement local

Pour la prospérité : investissons dans le développement social du Québec

PASS CULTURE SPORT REGLEMENT D INTERVENTION

Festival International «Les Chœurs à l Unisson» Les CAL U Gabon 2015

Présentation du Programme de prévention et de soutien relié aux tags et aux graffitis

COMMUNIQUÉ LA CULTURE AUTREMENT. Pour diffusion immédiate

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques?

Référentiel d'activités professionnelles et référentiel de certification Diplôme d'état de professeur de musique

Volume 1 Numéro 2 Février 2009

LES MUSIQUES TRAD SE RACONTENT

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs

DELIBERATION DU CONSEIL REGIONAL

Sondage d opinion sur les livres, les longs métrages, les périodiques canadiens et les œuvres musicales

with the support of EFMET cooperation partners:

CRE Laurentides 2009 Former une association p. 1

CONCOURS INTERNATIONAL D ECRITURE

Introduction à l infonuagique

LE GUIDE PRATIQUE N 2 POUR CRÉER ET GÉRER UNE ASSOCIATION

Présentation de mon parcours. professionnel

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

EUROPE-INTERNATIONAL. Isabelle Compagnie Chef du Service International Union des Villes et Communes de Wallonie

QUIZ LA PETITE HISTOIRE DE L ÉCONOMIE SOCIALE AU QUÉBEC

30 ème FESTIVAL NATIONAL DE THEATRE AMATEUR

CONSOLIDATION des ESPACES OUVERTS

La philosophie Ludi. recréer cet esprit chaleureux et amical afin de faire passer des bons moments à ses internautes autour d une même passion.

PROJET CYBER CENTER. - Un constat : - Une nécéssité : - Un projet :

PROJET DE DÉVELOPPEMENT DU MARCHE SAINT-JACQUES

Transcription:

Jean-François Leblanc CULTURE ET ÉCONOMIE SOCIALE POUR JOINDRE LE SOCIAL À L AGRÉABLE L été est là et plusieurs profiteront des nombreux festivals, spectacles, expositions et pièces de théâtre partout à travers le Québec. La plupart de ces activités culturelles sont produites par des organismes sans but lucratif qui appliquent les principes des entreprises d économie sociale depuis toujours : un fonctionnement démocratique, la poursuite d une mission sociale, une implication et un enracinement dans leur communauté. produit par: Les entreprises du secteur culturel en économie sociale sont multiples. Des théâtres aux festivals et fêtes de quartiers ou de villages, des écomusées aux maisons d éditions, du développement des arts du cirque au développement des cultures émergentes, elles animent et rendent attrayants les milieux de vie, créent une relève artistique, contribuent à nourrir et faire rayonner la culture québécoise et sont un apport économique et social important partout au Québec. Les entreprises d économie sociale du secteur culturel exercent un rôle clé sur le développement local. Plusieurs manifestations culturelles sont à l origine de dynamiques de revitalisation et d un développement touristique qui ont donné un second souffle à plusieurs régions. C est le cas notamment du Festival de la chanson de Petite Vallée, en Gaspésie. Événement artistique d'envergure nationale présentant de jeunes talents de la chanson francophone, le Festival facilite la rencontre de générations, la confrontation d idées et la transmission de savoirs autour d un concours de la relève en chanson. Le Festival a littéralement fouetté le dynamisme local et génère une énergie qu on dit unique dans la francophonie. «Le développement économique ne suffit plus pour garder les jeunes en régions» lance Denis Bussières responsable du dossier de la culture au Chantier de l économie sociale et coordonnateur de l Alliance de recherches universités-communautés en économie sociale. Il est convaincu que sans vitalité culturelle et en l absence d un bouillonnement artistique, les régions seraient condamnées à se dépeupler de leur jeunesse. LA CULTURE COMME MOTEUR DE DÉVELOPPEMENT Cette volonté de répondre à des besoins locaux, les Zybrides de l Abitibi l ont bien comprise! L organisme a également développé une collaboration avec l école primaire Notre-Dame de Rouyn- Noranda depuis déjà près de quatre ans. Environ 80 personnes par semaine fréquentent l organisme par le biais d un projet familial qui permet aux parents de participer à différents ateliers alors que les plus jeunes s adonnent à divers exercices d expressions artistiques. «Le développement local passe par le fait que nous mettons notre théâtre à la disposition des gens d ici pour leurs besoins d une salle de spectacle. C est ce qui a fait de notre théâtre (dont l édifice a été récemment acquis par la troupe) un des moteurs de synergie locale» résume Lise Pichette. Depuis janvier 2001, le Petit Théâtre a donné une scène à 145 artistes professionnels, 120 artistes de la relève, 80 enfants de la maternelle, 50 adolescents, 60 parents. En novembre 2001, la compagnie investit 20 000$, comme mise de fonds pour l achat du Petit Théâtre. En plus de présenter ses propres productions, elle fournit des locaux de répétition à trois groupes de musiciens et un local de tournage aux élèves en cinéma du collégial et de l université. Elle donne aussi gracieusement du coaching pour la préparation d auditions et pour le tournage de vidéo. Le grand mérite des Zybrides est assurément d avoir cru que la région avait une parole, un verbe, une voix qui pouvait se faire entendre par le théâtre. Son choix de créer des textes d auteurs régionaux et de produire en région a certes contribué à développer une identité culturelle régionale.

DÉMOCRATIE CULTURELLE En terme de démocratie et de culture, deux courants se côtoient : démocratisation culturelle et démocratie culturelle. Tantôt en opposition, souvent en complémentarité, le premier concept tient son origine des années 1950 et est principalement associé aux maisons de la culture. Il implique une sélection de différents spectacles, présentés par la suite de manière très accessible à la population. Le second, réfère à une inclusion du public à la démarche de production et de présentation. La démocratie culturelle privilégie la participation de tous et amène une interaction avec les artistes. C est l approche qu à choisi de développer Faites de la musique en se fondant sur l hypothèse voulant que l objectif ne soit pas uniquement de donner «un spectacle, mais aussi de susciter un débat social entourant la culture pour viser une culture pour tous» comme l explique Luc-Michel Belley. Pour arriver à cet objectif, Faites de la musique a mis sur pied différentes initiatives dont une série de spectacles, organisée à même les usines pour rejoindre les ouvriers ou encore un projet d'école de musique pour les enfants du quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal. Les cours sont offerts à prix très abordables, prévoyant même des versements minimes et étalés sur plusieurs mois pour convenir aux prestataires de l aide sociale. La dynamique des cours prévoit également que les enfants apprennent à diriger leur orchestre et peuvent ainsi se guider eux-mêmes. Au niveau du loisir, les pratiques amateures comme celles des chorales et des harmonies font aussi partie de l économie sociale et sont une forme d expression culturelle. Ces organismes regroupent des milliers de citoyens passionnés par des activités de loisir culturelles et scientifiques dont un très grand nombre ont choisi de consacrer bénévolement leur temps libre aux loisirs des autres. Ils ont choisi d'être acteurs et non seulement spectateurs de la culture. Ils comptent dans leurs rangs des experts qui partagent généreusement leurs compétences; des élites qui développent des talents; des espoirs pour la culture professionnelle comme pour les carrières scientifiques. On y développe une culture accessible et engagée, une culture démocratique couvrant tout le territoire québécois, rejoignant les communautés non par la force des médias, mais plus important, par l'insertion dans le quotidien de dizaines de milliers d'individus. La culture de l économie sociale se nourrit aussi beaucoup à l underground. Cet univers séduit, alimente et stimule les acteurs qui vivent dans ces eaux de production et qui ramènent sans cesse le débat de la culture avec un grand «C». D ailleurs, certains en ont fait leur cheval de bataille, comme Luc-Michel Belley «Ce qui est reconnu, voire industrialisé, devient vite uniforme et ce n est pas ce qui décrit un peuple. Les artistes en marge, avec des choses qui dérangent, c est là qu est le bouillonnement créatif. Et c est notre rôle à nous, de montrer qu il y a une autre porte de sortie autre que la culture officielle». Pour les entreprises d'économie sociale, le choix de la démocratie culturelle ne doit pas être mis en opposition aux actions pour la démocratisation, mais il doit être vu comme une tentative de pousser plus avant l accès universel à la culture. Les entreprises culturelles en économie sociale s inscrivent résolument dans le mouvement de démocratie culturelle qui privilégie «une plus large participation à la vie culturelle, non seulement dans la fréquentation des œuvres, mais dans la production de la culture, dans l'engagement au sein d'associations volontaires et dans la prise en charge des pouvoirs culturels.» Comme le souligne ainsi Lise Santerre, le modèle de la démocratie culturelle «reconnaît la portée sociale de la culture, qui peut contribuer à la revitalisation du lien social, au renforcement de l'identité culturelle, à l'intégration de groupes minoritaires ou des exclus La démocratie culturelle privilégie la participation active à la vie culturelle, notamment via les pratiques en amateur.» ÉDITIONS REMUE-MÉNAGES Lire et penser autrement Nées d un désir de rendre accessible et disponible en librairie des travaux vulgarisés de recherches spécialisées et d œuvres littéraires d auteures, les Éditions du remue-ménage diffusent sous la bannière féministe. Parmi les 138 titres qui figurent dans le catalogue des éditions, mentionnons «Maternité lesbienne» qui a d ailleurs gagné le prix de l IRES, «Plus que parfaite» premier livre du genre qui présente une perspective sociohistorique de l aide domestique à partir de 1850, l Agenda des femmes et deux livres en créole sur la conservation de la nourriture et les jardins familiaux et communautaires LOCAL DISTRIBUTION

FINANCEMENT ET RÉSEAUTAGE Le financement des entreprises culturelles d économie sociale se conjugue avec l inconfortable réalité d être assis entre une mission culturelle et une mission communautaire. Cette position entre deux chaises a valu au secteur d être ballotté entre deux bailleurs de fonds ministériels. Le secteur bénéficie maintenant d'un interlocuteur de plus. «Ce n est que tout récemment que les entreprises culturelles sont financées par les fonds locaux d économie sociale, même si les organismes de ce milieu supporte la philosophie depuis des années», estime Luc-Michel Belley. La venue de ce financement nouveau a été plus que salutaire. Cet avènement n a pas réglé tous les problèmes. Le secteur manque encore de vision à long terme. Mais pour Ginette Péloquin, le 25e anniversaire des Éditions Remue-ménage, elle le doit en bonne partie à l'économie sociale. «L opportunité de développement en économie sociale, c'est ce qui nous a sauvé», confie la co-directrice. Cela dit, il reste encore certaines étapes à franchir pour atteindre une certaine vitesse de croisière, notamment au niveau du réseautage. Ginette Péloquin réclame un réseau des entreprises culturelles. «Le problème, c est que la culture, selon ses formes, a son organisation et ses problématiques propres à l édition, à la musique ou à la scène» continue Ginette Péloquin. «Ce qu il faudrait, c est plus qu un réseau de mise en commun, en fait, c est plutôt au niveau stratégique et politique qu il faut se regrouper et faire des représentations» poursuit-elle. Mais pour ce faire, il faut encore trouver l énergie et le financement. À Montréal, c est au bas mot 150 entreprises qu il faut solliciter! Les entreprises d'économie sociale du secteur de la culture requièrent du financement public comme les autres entreprises privées qui bénéficient déjà de fonds publics couvrant la moitié de leur financement. Jean-François Leblanc Cet appel a d'ailleurs été entendu par Luc-Michel Belley de Faites de la musique qui travaille sur le dossier. Pour lui, le défi est de trouver des partenaires régionaux qui partagent la même vision du développement culturel et local. Environ huit régions ont déjà emboîté le pas à la démarche. Ce mouvement de réseautage aura une deuxième finalité, celle de créer des ponts de coopération servant à rallier les entreprises des régions éloignées. Lise Pichette des Hybrides de l'abitibi affirme que l éloignement retranche certains groupes en dehors des cercles d influences, mais aussi bien loin des stimulations propres au fourmillement des grands centres. «On aimerait bien aller dans d autres régions, mais c est pas facile pour nous de sortir d ici» déplore-t-elle. Le réseautage permettra peut-être de venir à bout de cette situation. L émergence fait surface Cette entreprise d économie sociale de distribution collective de disques compacts se voue à la libre circulation des autoproductions et projets musicaux de producteurs alternatifs. Entamant sa deuxième année d existence, son catalogue exclusif affiche plus de 75 titres francophones sur 130 albums. LOCAL fait connaître son répertoire bigarré, rendant disponible au public québécois aussi bien la chanson que le rock, punk, métal, l électro ou le world, à travers un réseau de 200 disquaires, dont le quart sont spécialisés. Olivier Samson-Ricard MUSIQUE MULTI-MONTRÉAL Marier les musiques du monde Musique Multi-Montréal travaille depuis maintenant près de douze ans à mettre en lumière le lien musical tangible qui existe entre les artistes professionnels québécois de différentes origines. Le leitmotiv créatif de Musique Multi-Montréal réside dans cette rencontre entre compositeurs et interprètes issus de différentes communautés culturelles. L organisme s est aussi donné pour mandat de consolider la diffusion, à travers le réseau établi des diffuseurs du Québec et du Canada, des nouvelles créations musicales issues des divers paysages sonores de la planète. Ainsi, Musique Multi-Montréal est en mesure de garantir une offre de services accessible, diversifiée et de qualité, dans le domaine des musiques du monde.

LES JOURNÉES DE LA CULTURE ASSURER UNE MÉDIATION ENTRE L ART ET LE CITOYEN Tenues chaque année le dernier week-end de septembre, les Journées de la Culture allient la culture sous toutes ses formes à un volet éducatif, d échange et d expérimentation. «Le but est d établir un contact direct entre les artistes, les travailleurs culturels et les citoyens dans contexte chaleureux, à l intérieur même des ateliers ou des salles de répétition» annonce la directrice de l événement, Louise Sicuro. À l Anse-à-Valleau en Gaspésie, site de la première station de radio amateure de l Amérique du Nord, le comité organisateur a profité des Journées de la Culture pour faire du site un Centre d interprétation, petit musée de la radio amateure, ouvert tout au long de l été! Mettre en valeur les initiatives locales, c est le but que s étaient fixées les Journées de la Culture au moment de leur création il y a bientôt six ans. «On assiste aujourd hui à une nette appropriation locale de l événement. Dans son déploiement, les Journées jouent ainsi un rôle de campagne-parapluie par rapport à la diffusion des événements locaux», confie Louise Sicuro. Derrière les Journées, il y a un véritable «mouvement de fond qui est le droit pour tous à la culture et une mise en valeur de l importance culturelle dans le développement individuel et collectif», poursuit Louise Sicuro. Pour ce qui est du volet du développement local, elle ajoutera : «il y a tout un travail de terrain qui va plus en profondeur et qui amène les gens à découvrir les richesses de leurs régions». Jean-François Leblanc Ce cahier d information de quatre pages traitant du développement de l économie sociale au Québec est édité conjointement sous l entière et seule responsabilité des trois organisations suivantes: Le Chantier de l'économie sociale est une organisation autonome et permanente visant la promotion et le développement de l économie sociale. Le Chantier est une corporation à but non lucratif regroupant les grands mouvements sociaux, les acteurs du développement local et les promoteurs d entreprises d économie sociale. Le Comité sectoriel de main-d œuvre de l économie sociale et de l action communautaire (CSMO-ÉSAC), organisme à but non lucratif, vise à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies de développement et de formation à l intention de la main-d œuvre et des entreprises et organismes du secteur, en favorisant et en consolidant la concertation et le partenariat. Le CSMO-ÉSAC est financé par Emploi-Québec. Le Réseau d investissement social du Québec (RISQ) est un fonds de capital de risque à but non lucratif qui a pour mission de rendre accessible un financement adapté à la réalité des entreprises d économie sociale. Il vise à soutenir l essor des entreprises collectives par l injection de capital de connivence servant de levier financier pour la réalisation de leurs projets. Les bureaux de ces trois organisations sont situés à Montréal. On peut les contacter aux numéros de téléphone suivants: Chantier: (514) 899-9916 CSMO-ÉSAC: (514) 259-7714 RISQ: (514) 281-2355 Ligne sans frais commune pour les trois organismes: 1-888-251-3255 Production de ce cahier: Carine Guidicelli, Louise Lafortune, Lise Millette et Jean Robitaille. Graphisme: Composition Fleur de Lysée. Photos : Conseil québécois du loisir. Ce cahier d information est publié six fois par année et inséré à 100 000 exemplaires dans chaque édition du magazine Recto Verso. Les coûts d achat de cet espace sont assumés par ces trois organisations et leurs commanditaires. La Caisse d économie Desjardins des Travailleuses et Travailleurs (Québec)