L'État en Isère Numéro 13 - Juillet 2006 FICHE INFO PLUS n 12 Secours en Isère : une organisation de crise mobilisable à tout moment par le préfet. Dossier : la grippe aviaire p. 2 : Colonel Hervé ENARD, parcours d un homme, découverte d une fonction. p. 4 : Sécurite civile, un nouveau dispositif pour l alerte La préfecture s est dotée d un système de diffusion d alerte téléphonique dénommé «GALA» (gestion d alerte locale automatisée)... Édito Les risques sont omniprésents. Ainsi, parmi les dangers que peuvent avoir à connaître nos concitoyens, certains sont le résultats de l hostilité délibéré des hommes (terrorisme, violences ), d autres beaucoup moins apparents sont les risques que la vie nous impose. Ils peuvent être soit les conséquences d activités humaines mal maîtrisées soit les fléaux de la nature. Ces dernières années ont démontré que tous ces risques étaient avérés et que nul pays, quelque soit son degré de développement ou son organisation sociale, ne peut se croire à l abri. L explosion de l usine d AZF à Toulouse, le tremblement de terre de Kobé au Japon ou les inondations de Dresde en Allemagne ont comme point commun l ampleur nationale d une crise majeure qui ne peut être combattue que par la mobilisation de l ensemble d un pays et par la mise à disposition de tous les moyens que seul l Etat peut coordonner. La France peut compter sur son organisation de sécurité civile qui est opérationnelle. Les moyens mobilisables, les structures de commandement et l anticipation sont les maîtres mots de nos différents plans de prévention, de secours et d intervention. Néanmoins une vigilance de tous les instants et un maintien de tous en veille grâce à des entraînements s impose pour être prêts, collectivement à faire face à tout, y compris au pire. Michel MORIN, Préfet de l Isère L'État en Isère
PORTRAIT BRÈVES Deux exercices de sécurité civile à l automne 2006 Un exercice avec le site de production chimique de Jarrie (courant octobre) regroupant les établissements d Arkéma et de Cézus dans le sud de l agglomération grenobloise a été retenu cette année afin de tester le plan particulier d intervention (PPI) d un site de type «Sévéso II seuil haut». Après concertation avec les élus locaux, la participation de la population sera recherchée et les moyens d alerte et de bouclage seront testés sur les communes de Jarrie et Champ sur Drac. Un exercice avec la centrale nucléaire du Bugey (23 novembre). Exercice obligatoire tous les 3 ans pour toutes les centrales nucléaires. Si cette centrale EDF est implantée sur le fleuve Rhône dans le département voisin de l Ain, son périmètre d intervention concerne plus de communes de l Isère (26) que de l Ain (9), principalement dans les cantons de Crémieu et Morestel. Le préfet de l Ain sera le préfet coordonnateur des secours. La participation des populations des communes de la zone des 2 kms est prévue (en Isère : Hières sur Amby et Vernas). Colonel Hervé ENARD, parcours d un homme, découverte d une fonction. Lorsque l on demande au colonel Hervé ENARD, directeur départemental des services d incendies et de secours de l Isère de définir sa mission en deux mots, il la qualifie de «complexe mais exaltante». Une rencontre C est en effectuant son service militaire dans l armée de l air qu il entre en contact pour la première fois avec le monde des sapeurs-pompiers. Rapidement, il se passionne pour ce métier fait d action et de technicité. Pas de doute, c est au sein du corps des sapeurs-pompiers qu il bâtira sa carrière. Titulaire d une licence «science et technique», c est en tant qu officier qu il entre dans la profession de soldat du feu. Il y occupe successivement et rapidement des fonctions aux responsabilités croissantes : chef de centre départemental d instruction, chef de centre de secours principal, secrétaire général à la direction départementale et enfin, à 32 ans : directeur départemental des services d incendie et de secours. Dans l Aisne dans un premier temps, puis en Aveyron, et depuis 2001 au Service Départemental d Incendie et de Secours de l Isère, classé dans la catégorie des SDIS les plus importants de France. Conjointement à ses responsabilités de sapeur-pompier, il se passionne pour le droit et entame un cursus universitaire couronné par un DESS de droit public à la faculté d Avignon, établissement auquel il reste fidèle puisqu il y donne aujourd hui des cours de droit, orientés vers la sécurité civile. Notons qu il enseigne également au sein de l Ecole Nationale des Officiers de Sapeurs Pompiers. Des Missions Lorsque le colonel Enard évoque les missions induites par son statut de directeur départemental des services d Incendies et de secours, il donne un double éclairage de sa fonction : Un cadre légal «Il s agit de diriger et de gérer un établissement public territorial, et dans le même temps d être intégré dans le dispositif de fonctionnement de l État en assurant une mission de commandement opérationnel, sous l autorité des maires, mais surtout du préfet. En d autres termes, un directeur départemental des services d incendie et de secours est, de fait, au cœur du fonctionnement des collectivités mais aussi des services de l Etat.» Le code général des collectivités territoriales indique que le directeur départemental des services d incendies et de secours est placé sous l autorité du représentant de l état dans le département et, dans le cadre de leur pouvoir de police, des maires pour : La direction opérationnelle du corps départemental des sapeur-pompiers La direction des actions de prévention relevant du service départemental d incendie et de secours. Le contrôle et la coordination de l ensemble des corps communaux et intercommunaux La mise en œuvre opérationnelle de l ensemble des moyens de secours et de lutte contre l incendie. L'État en Isère numéro 13 page 2
C est dans ce cadre qu un plan départemental de lutte contre la grippe aviaire est en cours d élaboration, sur la base du plan gouvernemental diffusé en janvier dernier. Ce plan contient deux parties distinctes : la première concerne la gestion de la «grippe aviaire», de son vrai nom «influenza aviaire», c est à dire l infection du virus H5N1 chez les volailles ; la seconde concerne la «pandémie humaine» provoquée par une mutation du virus H5N1 dans l organisme humain. Là également, on distingue deux sous-parties : dans la première, le virus aviaire atteint l homme sans transmission inter-humaine; dans la seconde, la contamination du virus se fait entre humains (mutation complémentaire du virus), on se trouve alors en phase prépandémique puis pandémique. Dans notre pays, les deux aspects «influenza aviaire» et «pandémie humaine» sont indépendants l un de l autre puisqu ils sont importés : on peut avoir l un ou l autre ou les deux mais la probabilité d influenza aviaire est beaucoup plus forte. L élaboration du plan a nécessité un important travail avec l ensemble des services de l Etat qui se préparent tous à un fonctionnement en mode «resserré», c est à dire en apportant la meilleure réponse possible au public dans un contexte d absentéisme fort. Le Conseil général est associé à ce travail et prépare, avec la préfecture, la partie de gestion de la pandémie qui incomberait aux collectivités locales. La grippe aviaire Face aux risques liés à la grippe aviaire, le principe de précaution nous impose de nous préparer aux conséquences plus ou moins importantes d une éventuelle pandémie. La crise «grippe aviaire» qui a touché la France et notamment nos voisins de l Ain, de février à avril dernier, a démontré la nécessité de cette préparation qui permet de faire face à la crise avec une efficacité réelle. Bien sûr, tout n est pas prévisible et l arrivée du virus H5N1 dans la Dombes a été brutale avec les conséquences d éradication de la maladie que nous avons vues. Parmi ces mesures, plusieurs concernent directement les maires qui ont la responsabilité de faire appliquer et respecter les arrêtés ministériels ou préfectoraux dans des situations de crise, de confusions et, parfois, d irresponsabilité citoyenne. La tâche est ardue et, par exemple, le recensement de toutes les volailles de chaque village isérois ne s est pas fait sans poser de problèmes. Avant cela, il avait fallu répondre à l afflux d oiseaux morts apportés en mairie pour être analysés, s organiser pour que les services vétérinaires puissent, au coup par coup, récupérer des oiseaux suspects et les porter au laboratoire départemental, anticiper sur la communication pour rassurer le public, les parents, les commerçants, les aviculteurs, et préciser les précautions à prendre dans les situations simples mais pourtant délicates. Les conséquences économiques n ont pas été négligeables, y compris pour notre département. Les éleveurs, soumis à des conditions réglementaires strictes, ont été fragilisés par des phénomènes médiatiques qui dépassent parfois, la réalité du terrain. Le virus H5N1 a bien voulu prendre le large vers la mi-mai, permettant ainsi aux volailles françaises de retrouver l air libre et ainsi la santé qui sied aux volailles de plein air. Ouf, il était temps! Pourtant, les migrations d oiseaux sauvages reprendront à l automne et nécessiteront, peut-être à nouveau, des mesures de précautions qui sont, on l a vu en ce début d année, bien indispensables. Comme pour les autres risques, des exercices permettent de mettre en oeuvre les mesures de précaution et de gestion de crise qui seraient en vigueur en cas de grippe aviaire ou de pandémie grippale. Leur intérêt est de montrer toute la complexité de telles situations et d organiser la gestion de celles-ci dans la coopération interministérielle entre services de l Etat. Cette coopération associera les maires le moment venu pour envisager, avec eux, les conditions dans lesquelles ils auront à faire face à ce «risque majeur». Rotoluve (Versailleux - Ain - mars 2006) DOSSIER BRÈVES Le plan départemental canicule Il est destiné à prévenir et lutter contre les conséquences sanitaires d une canicule. Il a été mis à jour en une version 2006, qui prend en compte le retour d expérience des épisodes de fortes chaleurs de l été 2005. La version 2006 de ce plan comporte trois niveaux : La veille saisonnière (du 1er juin au 31 août) : vérification des dispositifs opérationnels, veille quotidienne de l activité sanitaire ; Mise en garde et actions : risque de canicule prévue ou canicule en cours ; mise en œuvre des actions adaptées au phénomène ; Mobilisation maximale : canicule avec impact sanitaire important, étendue sur une grande partie du territoire et compliquée d effets collatéraux. Cinq actions en direction des personnes âgées, handicapées ou sans abri sont prioritaires : Le repérage des personnes âgées et des personnes handicapées isolées à domicile. La mise en place à l initiative des maires d un plan bleu, détaillant les modalités d organisation en cas de crise, dans tout établissement accueillant des personnes âgées. L installation d au moins une pièce rafraîchie dans tout établissement accueillant des personnes âgées. Vigilance particulière pour les personnes sans abri et en situation précaire. L action des associations auprès des personnes fragiles. L'État en Isère numéro 13 page 3
FICHE PRATIQUE Sécurite civile : un nouveau dispositif pour l alerte Depuis le début de l année 2005, la préfecture s est dotée d un système de diffusion d alerte téléphonique dénommé «GALA» (gestion d alerte locale automatisée) et géré par France Télécom. BRÈVES Baignades en Isère : une qualité très satisfaisante. Activité de loisirs prisée, la baignade peut présenter des dangers. Les études épidémiologiques confirment la relation entre mauvaise qualité de l eau et augmentation de la morbidité. En Isère, tout au long de la saison balnéaire, 25 sites de baignades font l objet d un contrôle sanitaire des eaux tous les 15 jours. La mise en œuvre du programme de surveillance est assurée par la DDASS en coordination étroite avec les autorités municipales. Les résultats accompagnés d un commentaire sont transmis aux exploitants et maires concernés pour affichage sur les lieux de baignades. En cas de dépassement des normes, la baignade est interdite jusqu au retour à la normale. Avec un taux moyen de conformité sur 10 ans de 96%, la qualité est globalement très satisfaisante en Isère (seulement 3 déclassements liés à des épisodes de pollution très courts ont été observés en 5 ans). L État en Isère n 13, juillet 2006 Directeur de publication : M. Michel MORIN, préfet de l Isère Comité de rédaction : correspondants et chargés de communication des services de l État Coordination : Préfecture - Cabinet - Service de l information et de la communication interministérielle Conception-réalisation : Préfecture Imprimerie : Les Imprimeurs réunis Tirage - parution : 4000 ex., bimestriel Dépôt légal et ISSN : 1769-406X Crédit Photos : services de l État Préfecture de l Isère : Place de Verdun - B.P. 1046-38021 GRENOBLE Cedex 1 Tél. : 04.76.60.34.00 - Télécopie : 04.76.51.34.88 http://isere.pref.gouv.fr/ chrystelle.aubert-usseglio@isere.pref.gouv.fr A quoi sert GALA? Ce système a pour vocation, en situation de risque ou de menace, de diffuser un message d alerte par téléphone dans un temps très court à un très grand nombre de correspondants, principalement les maires et les services de l Etat. L alerte est diffusée à toutes les communes et aux administrations de manière simultanée. Cette réduction des délais peut s avérer très efficace en situation de crise. L alerte est diffusée sous forme d un message enregistré. Ce dispositif vient en remplacement de la procédure qui faisait appel aux forces de gendarmerie et de police pour notifier l alerte aux élus, mais n écarte en rien le recours aux forces de l ordre, si nécessaire. Temps de diffusion d une alerte : au plan départemental < à 1 h; Si zone ciblée : alerte réalisée en quelques minutes. Par exemple pour une alerte météo classique qui doit être envoyée aux 533 maires et une vingtaine de services du département, la quasi-totalité sont joints en 10 mn environ, moins d une dizaine ne peuvent pas être joints. Pour quels types d alerte? Alerte Météo orange ou rouge, Plan canicule : à partir du niveau 2, Plan de secours du risque d éboulement de Séchilienne : secteur concerné, Plan de secours des grands barrages de Monteynard, Grandmaison, Chambon : communes concernées par l éventuelle onde de submersion. Il sera étendu prochainement aux alertes relatives aux annonces de crues, aux alertes grand froid, aux pollutions atmosphériques et à toute autre situation le nécessitant. Comment ça marche? Déroulement pratique de la procédure d alerte téléphonique La configuration actuellement choisie par la Préfecture pour la réception de message d alerte est la suivante : Le destinataire reçoit l appel et décroche. Le Message suivant se déclenche : «Vous allez recevoir un message d alerte de la préfecture, veuillez appuyer sur la touche étoile de votre téléphone» L alerte lui est donnée : «Alerte...» L automate propose une réécoute : «Vous pouvez réécouter ce message en appuyant sur la touche étoile de votre téléphone» L interlocuteur a fini d écouter le message d alerte dans son intégralité, l automate lui demande de taper sur la touche dièse avant de raccrocher. Lorsque l état d alerte prend fin, un message peut être est adressé de la même façon. Que faire après la réception? Le message est bref. Il ne comporte que les mots nécessaires : indication de l émetteur préfecture et le motif d alerte. Il ne donne ni explications, ni précisions sur la situation ou la conduite à tenir. Le message renvoie souvent à des coordonnées téléphoniques (d une cellule de crise) ou à un serveur vocal pour obtenir plus de renseignements. Sauf accident grave constaté, il s agit le plus souvent d un événement à venir. La réception d une alerte implique souvent pour ses destinataires la mise en œuvre des procédures préétablies : vigilance météo, déclenchement d un plan de secours préfectoral (PPI nucléaire, chimique..). Cela peut avoir pour conséquence le déclenchement du plan communal de secours, la mobilisation du personnel communal pour prendre toutes mesures de précaution pour faire face au risque. Depuis la mise en place officielle de ce dispositif à compter de mars 2005, GALA a été utilisé une vingtaine de fois, principalement pour des alertes météo orange. L'État en Isère numéro 13 page 4
Fiche info plus N 12 Secours en Isère : une organisation de crise mobilisable à tout moment par le préfet. Un dispositif de crise existe en préfecture En cas d événement majeur, le préfet est de par la loi «directeur des opérations de secours» quand l ampleur et la gravité de l événement le justifient. A ce titre, il peut décider d activer une cellule de crise appelée COD : le centre opérationnel départemental. C est un dispositif activable 24h/24 qui est situé en préfecture dans les locaux du service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC), service dédié à la gestion de crise. Chaque service chargé de la crise doit y dépêcher son chef ou un de ses adjoints directs. Le COD doit être fortement structuré pour une coordination optimisée des services. Ce PC est une instance de coordination des secours d urgence à prendre : mobilisation de moyens et de renfort, déclenchement d une procédure ORSEC avec engagement de moyens exceptionnels, voire recours à la réquisition ou à des moyens de secours extérieurs au département. Le COD est composé d une salle de crise présidée par le préfet, directeur des opérations de secours (DOS) et réunissant autour de lui les principaux chefs de service chargés de la crise et des cellules suivantes : cellule secours cellule ordre public et circulation cellule conseillers techniques cellule relations élus cellule communication cellule logistique et communication internes. Cette configuration est quasi identique quel que soit l événement. En moyenne, ce dispositif de crise est activé 4 ou 5 fois par an, que ce soit pour des événements réels ou fictifs dans le cadre d exercices de sécurité civile. Il mobilise une quarantaine de personnes. Les principales crises de sécurité civile vécues dans le département de l Isère ces dernières années Août 2005 : inondations et coulées de boues (Belledonne) Lundi 22 et mardi 23 août, suite à des très importantes précipitations sur le massif de Belledonne, plusieurs villages d altitude et des quartiers de certaines communes en fond de vallée subissent d importants dommages, causées par les eaux tumultueuses et les débordements de quatre torrents. Une vingtaine de communes ont été sinistrées principalement entre Allevard et Domène. Beaucoup de maisons, routes, ponts, réseaux sont détruits ou endommagés. De nombreuses personnes ont du être relogées, et pour certaines d entre elles qui ont vu leurs maisons dévastées, une cellule d urgence médico-psychologique fut mise en place à Domène. Heureusement, aucune victime n est à déplorer. Eté 2003 : feux de forêt aux portes de Grenoble Plusieurs feux de forêts se sont déclarés dans le département, notamment celui du massif du Néron à l entrée nord de l agglomération grenobloise. Cet incendie s est déclaré le 27 juillet à la suite d un orage. Il a fallu en appui des moyens traditionnels des pompiers, des renforts aériens (deux canadairs, trois hélicos..) pour venir à bout d un sinistre qui a duré 3 semaines. Du 13 au 18 août, 26 villas ont été évacuées sur la commune de St Egrève. L'État en Isère fiche info plus N 12
Fiche info plus N 12 Juin 2002 : crue et glissement de terrain Le 7 juin 2002 de fortes précipitations ont occasionnées la crue de l AILAN dans la région de ST GEOIRE en VALDAINE. Plusieurs villages sont touchés et envahis par des coulées de boues. De nombreuses routes coupées. On déplore le décès d une personne, ensevelie sous les décombres de sa maison et de nombreux sinistrés ont dû être évacués et relogés. Mai 2002 : secours en spéléologie Le 23 mai, lors d une sortie scolaire, un groupe de 25 personnes (23 jeunes d une classe de 5è et 2 adultes) accompagné d un guide, pénètre dans les grottes les «cuves de Sassenage». Sur le chemin du retour, le groupe rencontre des difficultés dues à une brusque montée des eaux suite à de fortes précipitations. Un guide donne l alerte et les secours s organisent, des moyens d intervention en spéléologie sont mobilisés. Vers 23h : le niveau de l eau commence à baisser et l évacuation des enfants peut commencer et tout le groupe est sorti sain et sauf. Un numéro d appel d urgence pour les maires Depuis octobre 2005, il existe un numéro de téléphone spécial pour les maires en cas d alerte de sécurité civile, le 04 76 60 33 00. Cette ligne réservée et prioritaire 24h/24 est directement connectée au service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) ou à défaut au standard de la préfecture pendant la nuit et le weekend. Les inondations et coulées de boues qui ont touché des communes du massif de Belledonne en août 2005 ont démontré que, pour des phénomènes imprévisibles et localisés, le préfet ne peut avoir aussi rapidement l information que des acteurs du terrain. Les maires sont souvent les mieux placés pour informer des événements survenus ou susceptibles de prendre un caractère inquiétant sur leur territoire communal. Il faut aussi rappeler l importance de la pré-alerte des autorités car elle leur permet d être en situation de veille, et d anticiper si l événement prend de l ampleur ou se produit sur d autres communes. Dès lors qu un événement présente des caractéristiques dépassant la gestion quotidienne, la préfecture doit être contactée. PETIT GLOSSAIRE DE SECURITE CIVILE Les postes de commandement : COD : Centre Opérationnel Départemental (la cellule de crise qui siège en préfecture) PCO : Poste de Commandement Opérationnel (installé à proximité du sinistre) Les commandants : DOS. : Directeur des Opérations de Secours (le préfet ou le maire selon la situation) COS : Commandant des Opérations de Secours (un officier des sapeurs pompiers sur site) Les centres d appels CODIS : Centre Opérationnel Départemental d Incendie et de Secours (le 18) SAMU : Service d Aide Médicale Urgente (le 15) CIC : Centre d Information et de Commandement (le 17 pour la police) CORG : Centre Opérationnel de Renseignements de Gendarmerie (le 17) Les services et les hommes : DDSIS. : Direction Départementale des Services Exemples d événements pouvant justifier l alerte des autorités préfectorales : Montée anormale des eaux, crues torrentielles, Avalanche, glissement de terrain, Accident impliquant un camion transportant des matières dangereuses, Explosion domestique ou industrielle dans une commune, Rupture d une canalisation de gaz ou de matières dangereuses etc d Incendie et de Secours (pompiers) DDSP : Direction Départementale de la Sécurité Publique (policiers) DMD : Délégué Militaire Départemental (pour un éventuel renfort militaire) DRIRE : Direction Régionale de l Industrie, de la Recherche et de l Environnement SIDPC : Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (préfecture) CMIC : Cellule Mobile d Intervention Chimique (pompiers spécialisés en risque chimique) PMA : Poste Médical Avancé (les secours médicaux) Les plans de secours PPI : Plan Particulier d Intervention (pour une installation fixe et industrielle) POI : Plan d Opération Interne (organisation interne à l entreprise en cas d accident) PSS : Plan de secours spécialisé (pour un risque diffus : inondation, transports) L'État en Isère fiche info plus N 12