Rapport de fin de séjour a) Vie pratique - Logement : Mon logement s est situé à Tananarive, la capitale de Madagascar. J ai été accueilli par une famille très sympathique, qui habite à 40 minutes de l aéroport d Ivato (banlieue de Tananarive), dans une maison située dans une autre banlieue de Tananarive à Ankazomanga. J ai fait la connaissance de cette famille par correspondance avant mon départ par des collègues malgaches que j avais à Grenoble. Dès mon arrivée je me suis bien intégré. J ai eu droit à une chambre individuelle dans laquelle je pouvais travailler et me reposer tranquillement après une journée bien rempli de stage. La propriétaire n exigeait pas de caution et en plus je payais un modeste loyer pour ma chambre, notamment 100 000 Ariary, ce qui fait à peu près 37 euros. Le petit déjeuner se déroulait en famille dans une ambiance très conviviale, et je participais souvent financièrement aux repas du soir. Sinon quelques fois, quand je le voulais, je pouvais diner dehors. Pas très loin de la maison il y avait une petite gargote qui proposait des spécialités locales. L endroit où je logeais se situe à une vingtaine minutes du lieu de stage, en transports en commun. - Argent : La monnaie locale malgache est l Ariary. Il faut 2 700 Ariary pour avoir l équivalent d un euro. Au début la mauvaise connaissance de la monnaie m a légèrement handicapé mais en faisant des comparaisons et des conversions je m en sortais plutôt facilement. Au marché des légumes et des vêtements les prix ne sont pas fixes, le marchandage fait partie de la culture malgache. Les pièces de monnaies sont très peu utilisés car elles ne valent plus grand chose, la plus grande valeur en monnaie est de cinquante Ariary. Avec cinquante Ariary on peut avoir un bonbon ou un chewing-gum. On peut considérer que la vie est assez bon marché par rapport a en France. Par exemple un paquet de cigarette coûte en France environ cinq euros alors qu ici il ne coute seulement qu un euro. Cependant un truc à faire très attention c est de pas se laisser arnaquer au niveau des prix par les marchands car ces derniers ont souvent tendance à pratiquer des prix un peu plus élevés pour les étrangers qui ne sont pas au courant des vrais prix. Il faut vraiment se renseigner sur les prix avant d acheter quelque chose.
- Santé : On ne trouve pas de couverture sociale à Madagascar. Malgré tout la plus part des médicaments sont à la porter de tous. Les prix des médicaments sont abordables par rapport à la Métropole. Une chose m a vraiment consterné ici c est de trouver des médicaments à usages quotidiens tels que des antidouleurs vendus dans les épiceries parmi les biscuits et les savons. Comme tous pays tropical, Madagascar ne fait pas exception en ce qui concerne les moustiques. Il faut donc se munir de spray anti moustique et ne pas oublier de faire sa moustiquaire si on ne veut pas attraper le paludisme. - Télécommunication : Il n y a quasiment pas d abonnements téléphoniques en ce qui concerne les mobiles. Ce sont plutôt des cartes prépayés qu on achète et qu on s en sert pour recharger son portable. Cependant à ce niveau la communication coute assez cher par rapport au niveau de vie. On peut acheter des recharges de 1 000 Ariary à 5 000 Ariary (environs 0.30 centimes à 2 euros respectivement), dépendant de l opérateur pour les appels nationaux. Si on veut téléphoner en France ou à l étranger, ce système n est pas très avantageux car pour une recharge de 5000, cela fait 2 minutes d appel seulement. Donc dans ce cas il vaut mieux privilégier des cartes téléphoniques pour cabines. - Vie universitaire : Cette partie est non applicable dans mon cas car c est un stage que j ai effectué et non une échange universitaire. - Stage : J ai trouvé ce stage toujours grâce à mes collègues malgaches de Grenoble. Ils ont des connaissances directement à Madagascar. Ils ont envoyé ma candidature à leurs contacts et deux semaines après l entreprise qu ils connaissent m a contacté pour me dire qu effectivement elle cherchait quelqu un pour prendre en stage. Au niveau du rythme de travail, étant donné que j ai fait mon stage dans un cabinet de conseil de renommée internationale et certifié ISO 9001, on ne me considérait pas comme un simple stagiaire mais comme un vrai consultant. Du coup, la charge de travail était très conséquente. Il arrivait même des fois ou je restai au bureau jusqu à 19h alors que les horaires sont 8h-17h. Cependant cela me convenait car j apprenais beaucoup de choses intéressantes, et j en suis très content et satisfait. La rémunération était de 300 000 Ariary (environs 100 euros). Une
fois ce montant rajouté avec le montant de la bourse explora, cela me permettait de bien vivre mon séjour financièrement. L ambiance de travail était très bonne et mes collègues fort sympathique. Dès mon premier jour de stage ils m ont bien accueilli et ont tout fait pour rendre mon séjour de stage très agréable, que ce soit au niveau de la direction jusqu au niveau de mes collègues consultants. Ils me mettaient tous à l aise et me répondait toujours avec courtoisie quand j avais des questions ou des renseignements à leur demander. - Vie quotidienne : C était l hiver pendant la période que j ai effectué mon stage à Madagascar, l inverse de la France car c était l été ici. Cependant l hiver n était pas très froid. La température pouvait descendre jusqu à 13 C mais jamais plus bas. Pendant la journée je mettais une simple chemise quand je partais en stage ou un t-shirt les week-ends, car le soleil était présent. Il pleuvait très rarement à Tananarive. Mais le soir c est quand même conseillé de mettre un petit pullover léger. Le rythme de vie me convenait parfaitement. Je me réveillais à 6h30, prenais mon temps de me préparer, de prendre le petit-déjeuner avec la famille, et de quitter la maison à 7h30. L arrêt de bus se trouvait à 2 minutes de la maison et il y avait des bus en direction de mon lieu de stage toutes les 2 à 3 minutes. Donc je prenais le bus à 7h35, arrivais à mon arrêt à 7h50 et marchais pour ensuite arriver à 7h58 au bureau. Les horaires d ouverture des banques par exemple, sont 8h-16h, des magasins : 9h-17h, des épiceries : 6h- 21h. Ce que j appelle des bus (Taxi bé dans la langue malgache, qui veux dire grand taxi) sont en fait des mini bus de 26 places et le frais de transport était de 300 Ariary (environs 10 centimes d euro). Généralement quand je partais le matin, la circulation est assez bonne en ville et j arrivais très souvent à la même heure. Ce qui n est pas du tout le cas en fin d après midi, vers 17h jusqu à 18h30, car il y avait tous les jours des bouchons vers ces heures la. Par contre à 19h la circulation redevenait fluide. Donc des fois je préférais rester intentionnellement au bureau jusqu à 19 pour ne pas rester coincé dans les bouchons. La nourriture était souvent composée de riz avec accompagnement (le plat principal). Le plat national malgache était le riz accompagné de feuilles de manioc et de la viande de porc. Mais on changeait d accompagnement tous les jours pour le riz, par exemple il y avait des légumes (carottes, haricots, chou ) et une viande (poulet, bœuf, zébu porc ). Je sortais souvent (les vendredis soirs surtout) avec mes collègues pour aller déguster de bons plats dans des petits restaurants ou encore on pouvait aller se détendre dans des bars avec karaoké (ce qui fait partie de la culture malgache). Il m arrivait souvent de me distraire en faisant du karaoké (mais pas avec des chansons en malgache), avec l encouragement de mes collègues.
b) Bilan et suggestions - Le bilan de mon séjour est très positif. J ai découvert un pays magnifique, même s il y a un taux de pauvreté assez élevé au niveau des habitants. Je n ai pas rencontré de difficulté particulière, sauf au niveau de la barrière de la langue. Je m explique : dans la famille ou j étais il n y avait pas de problème de communication car les personnes de cette famille me parlaient tous français. Il en était de même dans mon lieu de stage. Cependant quand les personnes de la famille ou mes collègues se parlaient entre eux. La je n arrivais pas à comprendre ce qu ils se disaient. Je me sentais un peu mal à l aise quand par exemple une personne blague en malgache et que tout le monde riait alors que moi je n avais pas compris la blague. A part ce détail que je considère comme minime, tout s est très bien passé. Mes projets personnels et professionnels de courtterme sont restés les mêmes après ce séjour. C'est-à-dire que je comptais revenir en France pour valider ma soutenance de mémoire de fin d études et chercher après du travail. Cependant, mes perspectives de long-terme vont peut-être évoluer. Cela va dépendre de pas mal de choses. J ai pleins de projets en vue que peut-être réaliser mais qui va dépendre de ma situation financière et de l expérience que j aurais acquise en France pendant au moins 5 ans. - Avant mon départ, j étais encadré, préparé et orienté par mes collègues malgaches du coté pratique de mon séjour à Madagascar. En ce qui concerne le stage au sein du cabinet, mon établissement à Grenoble ainsi que le cabinet s en sont chargés. La responsable RH du cabinet me contactait par e-mail pour les préparatifs au niveau de la paperasse et m a mis au courant de comment le stage va se dérouler, en gros de toutes les modalités nécessaire avant d arriver à Madagascar. Sur place la responsable RH a aussi tout fait pour que tout se passe dans les meilleures conditions. Au niveau de mon établissement de Grenoble, ils m encadraient aussi pour les papiers administratifs à ramener et m ont donné beaucoup de conseils pour que tout se passe bien au niveau du stage. Avant mon départ je n ai pas rencontré d étudiants qui ont déjà effectué un stage à Madagascar et dans ce cabinet. - Je ne pense pas avoir commis d erreur avant mon départ pour les préparatifs et durant mon séjour, sauf peut-être d avoir mangé des nems. Je m explique : quand les malgaches préparent les nems, les pâtes qu ils utilisent absorbent beaucoup l huile. Du
coup, j en ai mangé une première fois et j ai attrapé la gastroentérite. J étais donc malade et je n ai pas pu partir en stage pendant 3 jours. Mais je ne savais pas la cause de la gastroentérite. Il m a fallu tomber malade une deuxième fois à cause des nems pour savoir qu ils en étaient la cause. Mais là, comme j avais encore des médicaments, j en ai pris et je n étais malade qu un jour et heureusement que c était un samedi. A ceux qui ont la possibilité de tenter cette expérience, je leur dirai de ne pas hésiter, d y aller et ils vont découvrir un pays magnifique, des gens sympathiques et beaucoup de choses très intéressantes. Mais toutefois je leur dirais de faire attention à la nourriture, de ne pas en acheter n importe où. A part ce détail, je leur conseillerai de bien en profiter car pour moi les 4 mois que j ai eu là-bas sont passé tellement vite. - Au niveau des échanges internationaux, je ne saurais pas dire quelles améliorations seraient intéressantes d apporter car mon stage ne s est pas vraiment déroulé dans ce cadre.