PROTECTION BALISAGE CALAGE ARRIMAGE 1
PROTECTION Sur les lieux d une intervention en secours routier, le risque de sur accident est particulièrement présent. La configuration du terrain, la visibilité, la météorologie, le jour ou la nuit et les véhicules en cause sont pris en compte afin d assurer la protection des victimes, des tiers et des équipes intervenantes. La mise en sécurité de la zone d intervention est le préalable indispensable à toute intervention en secours routier VOIR ET ETRE VU EST PRIMORDIAL MAIS RESTER VIGILANT EST INDISPENSABLE 2
LA SECURITE INDIVIDUELLE -Le casque et la veste d'intervention doivent être gardés quelles que soient les conditions climatiques ; -Les lunettes de protection sont baissées, afin d éviter toute projection accidentelle de débris ou de fluide hydraulique ; -Les gants de protection sont portés en toutes circonstances, les mains étant très exposées aux coupures et blessures pendant ce genre d opération ; -Le gilet rétro réfléchissant est obligatoirement porté pour toute opération sur la voie publique. ETRE VU EST PRIMORDIAL MAIS NE DISPENSE PAS D UNE ATTENTION DE TOUS LES INSTANTS CAR, MEME SI LA ZONE EST BALISEE, LA ROUTE RESTE SOUVENT OUVERTE A LA CIRCULATION. 3
LA SECURITE COLLECTIVE La sécurité collective consiste à assurer la protection de l'ensemble des intervenants, des victimes et des usagers de la route. Les équipements classiques (feux de détresses, feux de croisements, gyrophares, feux à éclats...) sont mis en œuvre 4
PRECAUTION A PRENDRE LORS DU DRESSAGE DU GYRO-MAT ET DES MATS D ECLAIRAGE. 5
LE BALISAGE Afin de créer une aire de sécurité, le balisage doit être rapidement mis en place. II est place de façon judicieuse en fonction : de la configuration du terrain ; du lieu (route, autoroute, voie rapide...) ; du jour ou de la nuit; de la météo (pluie, verglas, brouillard, neige). Le balisage doit tenir compte des distances d'arrêt. II faut le déplacer en fonction de rallongement des files d'attente des voitures. Les services de police et de gendarmerie prennent en charge l'écoulement de la circulation ou l'établissement d'une déviation pour isoler la zone. En attendant l arrivée des forces de l'ordre, il est parfois nécessaire de renforcer le balisage par des moyens humains, places en sécurité, afin de faire des signes pour ralentir la circulation. 6
LE MATERIEL DE BALISAGE LES CONES DE LUBECK: Ils se disposent en position dite (en sifflet)en amont et en aval de l accident. La pose des cônes s effectue tout au long du dispositif, le dernier engin compris. La distance minimum à respecter en parallèle entre les engins et les cônes est d un mètre environ. Du matériel complémentaire peut être mis en place comme les panneaux triangulaires munis de triflashes, le ballon éclairant (de nuit), le ruban de balisage, projecteur. 7
LA SIGNALISATION La signalisation temporaire se divise en 3 catégories : -Le balisage d approche ; -Le balisage de position ; - Le balisage de fin de prescription. 8
LE BALISAGE D APPROCHE Le panneau de signalisation du balisage d approche se situe en amont de la zone dangereuse, sur le côté droit de la chaussée et hors des voies de circulation. La distance entre le panneau de danger et le chantier est au minimum de 200m. 1 : E.P. 2 : V.L.h.r. 3 : V.S.R. 4 : V.S.A.V. 5 : S.M.U.R 9
LE BALISAGE DE POSITION Situé du 1er cône en amont au début de l accident, il comprend: Un biseau de raccordement, un balisage frontal, un balisage longitudinal pour une longueur d environ 100m. 1 : E.P. 2 : V.L.h.r. 3 : V.S.R. 4 : V.S.A.V. 5 : S.M.U.R 10
LE BALISAGE DE FIN DE PRESCRIPTION Le panneau de signalisation du balisage de fin de prescription ou cône de lubeck est place en fin du dispositif d intervention 1 : E.P. 2 : V.L.h.r. 3 : V.S.R. 4 : V.S.A.V. 5 : S.M.U.R 11
PROTECTION INCENDIE Le danger d'incendie dans un accident de la route est souvent présent. L'huile, le gasoil, l'essence répandue sur le sol et les vapeurs inflammables ou un feu naissant dans le compartiment moteur sont autant de risques que l'on peut rencontrer. 1. AUCUN FEU DANS LE VEHICULE Dés son arrivée sur les lieux, le conducteur du V.S.A.V. met en place un extincteur en poudre à proximité du (ou des) véhicule (s) accidenté (é). De cette façon, face à un début d incendie, l intervention peut-être immédiate. (Les lances à eau sont mises en œuvre par le personnel de l engin-pompe). 12
PROTECTION INCENDIE 2. FEU EXISTANT A L ARRIVEE DES SECOURS Si le feu est supérieur à un «feu naissant», effectuer un dégagement d urgence de la victime. Utiliser les lances à eau + additif de l engin-pompe. Une note d information opérationnelle de la D.D.S.C. de février 1999 précise la conduite à tenir face à un feu de véhicule automobile. 13
PROTECTION INCENDIE 3. PREVENTION INCENDIE Un certain nombre d actions sont à réaliser pour éviter le début d un incendie. -Couper le contact des véhicules accidentés et retirer la clé pour éviter toute mise sous tension intempestive ; -empêcher de fumer aux abords de l accident ; - Recouvrir de produit absorbant ou à défaut de sable ou de terre les flaques d hydrocarbures répandues sur le sol 14
PROTECTION INCENDIE -Débrancher la batterie en utilisant au besoin un coupe boulon. -Toujours commencer par la cosse de masse négative (-), ou noire, ou verte. Les alimentations électriques cesseront et les polyvannes GPL, si le véhicule en est équipé, se fermeront. 15
PROTECTION INCENDIE LA LOCALISATION DES BATTERIES La plupart des véhicules ont la batterie localisée dans le compartiment moteur. Cependant, les spécificités des véhicules de nouvelle génération font que leur localisation n est plus réduite à ce simple compartiment. Sous la banquette arrière dans la malle arrière Dans le passage de la roue avant Sous le complexe fusibles Certains constructeurs ont mis au point un système qui déconnecte automatiquement la batterie en cas de collision. 16
PROTECTION INCENDIE 4. LES VEHICULES HYBRIDES Risques lors d un incendie : - Electrocution (300V) ; -Intoxication (Batterie contenant une substance hautement alcaline). Le faisceau de câblage haute tension du véhicule est de teinte orange pour le distinguer des autres faisceaux de câblage 12V 17
PROTECTION INCENDIE 18
PROTECTION INCENDIE CONDUITE A TENIR EN CAS D INCENDIE - Tenue de feu complète (A.R.I. capelé) - Utiliser une lance à débit variable en jet diffusé d attaque, - Respecter une distance de deux mètres entre le faisceau de câblage haute tension, - Le porte lance doit reculer au moindre picotement. (Attention à la conductibilité des eaux d extinction et de ruissellement). 19
La PROTECTION DE L AIRBAG A L airbag est déclenché. Il n y a pas de danger particulier. L aération du véhicule permettra d éliminer les gaz et fumées de combustion. Attention toutefois à la multitude d airbags sur les véhicules de nouvelle génération, ils ne sont peut-être pas tous déclenchés. B L airbag n est pas déclenché. Pour éviter tout risque de déclenchement intempestif : -Ne pas remuer le véhicule ; -Eviter toute communication radio dans une zone de 10 mètres car les ondes radioélectriques peuvent déclencher les systèmes pyrotechniques ; - Débrancher les batteries ; 20
La PROTECTION DE L AIRBAG Les dispositifs de protection passive comme les airbags ne seront désactivés qu après plusieurs minutes de coupure du circuit électrique (environ 10 à 15 minutes correspondant au temps de décharge du condensateur). Cependant et par principe de précaution, il faut considérer qu il y a toujours une menace de déclenchement des systèmes ; - Inhiber l airbag avec précaution en toute circonstances ; - Ne pas déposer de matériels sur le volant ou le tableau de bord (en cas déclenchement intempestif, ces derniers seraient transformés en missiles) ; - Eviter de se placer entre les airbags et les victimes. 21
LE CALAGE Le calage a pour objectif de : - Supprimer les mouvements verticaux et longitudinaux du véhicule tout au long de l'intervention des secours jusqu'au dégagement de la victime ; Immobiliser le véhicule quelle que soit la position dans laquelle il se trouve ; Rigidifier le véhicule en certains points en raison des zones d'appui des différents outils nécessaires à la désincarcération ; Empêcher le retour accidentel de la structure du véhicule à l'état initial. CALAGE ET STABILISATION Un véhicule accidenté en position instable ne doit pas être déplacé. De même, l écureuil ne doit jamais monter dans un véhicule qui n'est pas stabilisé. De telles manœuvres seraient néfastes et dangereuses pour la victime et les secouristes. Lorsque le véhicule est stabilisé, l'écureuil y pénètre pour effectuer le bilan et les gestes de secours. En cas d'urgence, les premiers gestes (L.V.A., arrêt d'hémorragie) seront effectués depuis l'extérieur du véhicule. Avant les opérations de dégagement, le véhicule sera calé pour éviter : les ballottements lorsque les secouristes grimpent dans ou sur le véhicule ; les éventuels affaissements du véhicule lorsqu'il est découpé. Le calage est réalisé dans le sens vertical pour neutraliser les effets des amortisseurs et dans le sens horizontal pour empêcher le véhicule d'avancer ou de reculer. La qualité du calage doit être vérifiée régulièrement aux cours de l'intervention. 22
LE CALAGE Le calage et la stabilisation du véhicule peut-être assuré par: Des cales, des madriers des étais Des coussins de levage Des vérins hydrauliques 23
LE CALAGE PRINCIPES GENERAUX 24
1. CALAGE D UN VEHICULE SUR SES ROUES LE CALAGE Calage en trois points Calage en quatre points (Les deux cales sont côté victime) 25
LA MANŒUVRE - Avant toute action, immobiliser le véhicule en calant une des roues ; -Faire un calage 3 points au minimum, mais préférer un calage 4 points en empilant des blocs carrés à fleur de carrosserie. -Deux équipiers travaillent simultanément, à l'arrière, puis à l'avant ; -Compléter le calage en insérant en force un coin à l'aide d'un maillet - Il est également possible de positionner la cale partie "escalier" sur le sol. Remarque ; Si possible actionner le frein à main et passer une vitesse. Il est également possible de dégonfler les pneus pour stabiliser d'avantage le véhicule en le faisant reposer sur les cales. Toutefois cette technique ne sera faite qu'exceptionnellement. 26
2. CALAGE D UN VEHICULE SUR LE COTE À l'arrivée du premier intervenant, l'ouverture du coffre et/ou du capot du véhicule stabilise celui-ci dans le sens du basculement coté pavillon. Le calage peut s'effectuer avec des cales et/ou des coussins. 27
LA MANŒUVRE - Parer à tout basculement du côté du pavillon en calant au niveau des montants A et C ; - Caler du côté châssis en étayant soit avec des étais mécaniques (bois, métal), soit avec des étais hydrauliques ou pneumatiques ; 28
- Si vos étais sont mécaniques, sécuriser en insérant un coin sous la semelle de ces derniers. La partie supérieure de l'étai est installée sous un élément solide et non mobile. 29
- Selon la situation, il sera aussi nécessaire de stabiliser le côté du toit de la voiture en l'étayant. - Le calage peut se réaliser également à l'aide d'un vérin hydraulique. 30
3. CALAGE D UN VEHICULE SUR LE TOIT Le risque réside dans la faiblesse du pavillon, de son éventuel affaissement lors de toutes méthodes de découpe, il faut veiller particulièrement à ce risque d'affaissement du pavillon le calage peut se réaliser également avec des coussins. 31
LA MANŒUVRE - Insérer de chaque côté du pavillon, à l'arrière et aux bords, deux cales escalier ; - Il est également possible de positionner la cale partie "escalier" sur le sol. - Caler de part et d'autre du véhicule au niveau de la base du montant A. 32
L ARRIMAGE Chaque fois qu'un véhicule se trouve dans une situation pouvant évoluer vers un glissement, un basculement, un déplacement en fonction de la nature du terrain, d'une pente ou d'un relief, celui-ci devra obligatoirement faire l'objet d'un arrimage. LES MATERIELS - Treuil - Tire-câble - Élingues et manilles 33
L ARRIMAGE CONDUITE A TENIR AUCUN ENGAGEMENT DES PERSONNELS À L'INTÉRIEUR D'UN VÉHICULE EN BASCULE TANT QU'IL N'EST PAS ARRIMÉ TOTALEMENT. En raison du facteur temps, le point fixe est choisi, si possible, déjà existant (arbre, poteau, engins...). Éviter les lampadaires qui présentent une faible résistance. L'utilisation d'engins comme point fixe tels qu un E.P., C.D.E. est réglementaire. Ces engins sont équipés de points de remorquage à l'avant ou à l'arrière. Certains sont équipés de treuils. Le point d'arrimage sur le véhicule accidenté est choisi judicieusement en fonction de sa capacité à résister (berceau, triangle de roue...). 34
L ARRIMAGE La fiabilité du point fixe est systématiquement appréciée Il est doublé si nécessaire. Les capacités d'un véhicule à servir de point fixe peuvent varier de façon très importante en fonction de la nature du terrain sur lequel il se trouve mais aussi des conditions météorologiques (verglas). 35
L ARRIMAGE Aucune personne ne doit se trouver : en aval d'un véhicule arrimé dans l'axe d'une élingue. Chaque élingue est matérialisée. Si la trajectoire du matériel d'arrimage devait traverser une voie de circulation, des mesures de sécurité seront prises en conséquence. 36
FIN