Titre : Infections transmises sexuellement Groupe cible : 7 e année (version catholique) Domaine du curriculum de l Ontario : Santé Thème du domaine : Croissance et développement Contenus d apprentissage 1. Connaître les modes de transmission, les symptômes et les méthodes de prévention des infections transmises sexuellement (ITS). 2. Expliquer le terme «abstinence» tel qu il s applique à une sexualité saine. 3. Connaître les sources de soutien. Durée : 60-100 minutes Matériel Règles de base Fiches d activité sur les modes de transmission (autre activité possible) Documents distribués aux élèves Renseignez-vous sur... les infections transmises sexuellement (ITS) (version catholique française) Renseignements généraux Infections transmises sexuellement 294, avenue Willow Sault-Ste-Marie (Ontario) P6B 0A9 Tél.: (705) 541-7100 Téléc.: (705) 541-7309 www.algomapublichealth.com/sex
Marche à suivre 1. a) Introduction i) Présentez-vous. II) Parlez des règles de base. b) Activité brise-glace Écrivez la chaîne des étapes d infection (ci-dessous, en caractères gras) au tableau ou sur un tableau de papier. Chaîne d infection Infection (virus, bactérie, etc.) Milieu d infection (liquide organique dans lequel vit l infection) Mode de transmission *Voie(s) de pénétration (façon dont l infection se transmet le plus facilement) (endroits où l infection pénètre dans l organisme) ** Infection acquise (la maladie elle-même) Demandez aux élèves s ils ont déjà eu un rhume. Qu est-ce qu un rhume? (un germe plus précisément un virus) Demandez aux élèves comment ils ont attrapé le rhume? (Vous recherchez des renseignements précis sur la façon dont ils ont contracté le virus.) Tandis que vous décrivez la chaîne d infection du virus du rhume aux élèves, écrivez les renseignements précis à côté des étapes de la chaîne d infection. Virus du rhume Salive Toux, éternuement *Yeux, nez ou bouche ** Rhume Infection Milieu d infection Mode de transmission * Voie(s) de pénétration Infection acquise
Rappelez aux élèves que la chaîne d infection s applique à toutes les infections, y compris aux infections transmises sexuellement. Enfin, demandez-leur si on peut guérir un rhume. Vous visez à susciter une discussion sur le fait que les infections virales sont souvent incurables on peut en traiter les symptômes, mais on ne peut pas les guérir. Le virus du rhume a une durée de vie limitée, c est-à-dire qu il finit par mourir et quitter l organisme. Toutefois, bon nombre d infections virales demeurent dans l organisme toute la vie. *Note à l intention du personnel enseignant Les voies de pénétration les plus courantes du virus du rhume dans l organisme humain sont les yeux, la bouche et le nez en raison de leur membrane muqueuse. Expliquez aux élèves qu une membrane muqueuse, c est un tissu humide qui a un accès direct à l organisme. **Note à l intention du personnel enseignant Dans la section marquée de deux astérisques, entre la voie de pénétration et l infection acquise, vous pouvez discuter de l entrée en jeu du système immunitaire une fois que le virus se met à attaquer l organisme (interne), le système immunitaire peut, ou non, combattre l infection. 2. Revue a) ÉCRIVEZ les titres «Bactérienne», «Virale» et «Parasitaire» au tableau, tel qu illustré ci-dessous. DEMANDEZ aux élèves de faire un remue-méninges et de nommer toutes les ITS dont ils ont déjà entendu parler. Dressez-en la liste et ajoutez-y celles que les élèves ont omises. Pour faciliter la discussion, regroupez les ITS, au tableau, selon le type d infection. Bactérienne Virale Parasitaire Chlamydia VIH/sida Morpions Gonorrhée Hépatite B et C (poux du pubis) Syphilis Verrues génitales (VPH) Gale Herpès Trichomonase
3. Enseignement Discutez de chaque type d infection : bactérienne, virale et parasitaire. Essayez de susciter une discussion sur les faits mentionnés ci-dessous. CONSEIL : Les renseignements en caractères gras peuvent être inscrits sous la catégorie appropriée afin d aider les élèves à comprendre les différences entre les diverses infections. Infection bactérienne : Elle est curable si elle est traitée avec des antibiotiques; elle peut réapparaître si on y est exposé de nouveau. Si une telle infection n est pas traitée, elle peut rester pour la vie et entraîner des complications, comme l infertilité, l impuissance, des dommages neurologiques et même la mort. Infection virale : Elle est incurable et dure toute la vie, mais les symptômes peuvent être traités. Certaines infections de ce type peuvent être mortelles (VIH, hépatite B ou C). L hépatite B est évitable au moyen d un vaccin. Dans bien des cas, les symptômes tels que les lésions de l herpès et les verrues génitales, entre autres, réapparaissent pendant les moments de stress (physique, affectif ou psychologique). Infection parasitaire : Elle est curable et peut être traitée au moyen de comprimés, de crèmes et de lotions. Les parasites sont des insectes minuscules qui vivent sur un hôte humain et qui se prolifèrent particulièrement dans la ***région génitale, laquelle est riche en sang. La gale et les morpions peuvent se transmettre par le contact sexuel et le contact non sexuel, par exemple si on partage des draps de lit ou des serviettes ou si on porte les vêtements d une personne infectée. ***La région génitale s explique facilement comme la partie du corps recouverte d un caleçon (homme ou femme). 4. Exercice sur les liquides organiques Dans le cadre de cet exercice, les élèves doivent nommer les principaux liquides organiques dans lesquels les ITS aiment vivre. Écrivez le titre «Liquides organiques» et les numéros de 1 à 10 au tableau ou sur un tableau de papier. Demandez aux élèves de nommer tous les liquides organiques que les êtres humains pourraient partager avec les autres (mucosité, morve et mucus sont semblables et peuvent être regroupés sous la rubrique «salive»). Une fois que vous avez noté les dix liquides, parcourez la liste en demandant aux élèves si les ITS sont susceptibles de vivre dans chacun des liquides. Cochez ceux qui représentent un milieu propice à l infection et faites un «X» sur les autres. Cet exercice vous permettra de mettre en évidence les trois principaux modes de transmission.
Liquides organiques 1. Salive (oui - mais seulement pour l hépatite B et il en faut une grande quantité pour la transmettre; de plus, comme il y a un vaccin contre l hépatite B, la population vaccinée n est pas à risque) 2. Sang (oui - milieu propice) 3. Urine (non) 4. Selles (non) 5. Liquide séminal (oui, milieu propice) 6. Liquides vaginaux (oui, milieu propice) 7. Lait maternel (oui mais il pose seulement un risque d hépatite et de VIH aux bébés qui sont nourris au sein et non à la population générale) 8. Acide gastrique (non) 9. Sueur (non) 10. Larmes (non) 5. Modes de transmission Maintenant que les élèves ont nommé les principaux liquides organiques infectieux, vous cherchez à inciter ces derniers à déterminer quelle personnes sont les plus à risque, selon les liquides et les modes de transmission susceptibles de transmettre ces liquides. Écrivez trois principaux modes de transmission (titres seulement). Demandez aux élèves de nommer les liquides organiques potentiellement infectieux qui pourraient être transmis par chacun des modes. Demandez aux élèves de nommer des activités qui poseraient des risques et des personnes qui seraient à risque. a. Transmission par le sang : Le partage d articles contaminés, par exemple des seringues, des instruments (usagers de drogues injectables et personnes qui se font tatouer ou percer le corps), et d articles personnels (brosses à dents et rasoirs). b. Transfert mère-enfant : Le bébé partage le sang de la mère pendant la grossesse; le bébé peut avoir un contact avec du sang et des sécrétions vaginales pendant l accouchement, et bien sûr, la transmission peut se faire par le lait maternel pendant l allaitement au sein). c. Activité sexuelle : Échange de liquides organiques (liquide séminal, sécrétions vaginales et****sang) par quiconque a des rapports sexuels anaux, vaginaux, oraux ou manuels/digitaux. (Les types de rapport sexuels sont énumérés en ordre de degré de *****risque de transmission d ITS, du plus élevé au moins élevé.)
Note à l intention du personnel enseignant Bon nombre d éducateurs sont mal à l aise quand vient le temps d aborder la discussion sur les quatre types d activités sexuelles. Cependant, cette discussion est nécessaire du fait que beaucoup d adolescents croient que seuls les rapports sexuels vaginaux ou anaux posent un risque. Pour faciliter la discussion, il est utile de définir les quatre types d activités sexuelles de façon simple, par exemple : Rapports sexuels anaux : Le pénis est inséré dans l anus. Rapports sexuels vaginaux: Le pénis est inséré dans le vagin. Rapports sexuels oraux : La bouche touche les parties génitales, p. ex. pénis ou vulve. Rapports sexuels manuels ou digitaux : La main ou les doigts touchent le pénis, le vagin ou l anus comprend aussi l utilisation d accessoires sexuels. Il est important de définir ces activités afin que les élèves puissent bien comprendre les facteurs de risque. **** Note à l intention du personnel enseignant La façon dont se fait l échange des sécrétions vaginales et du liquide séminal pendant les rapports sexuels est évidente. Toutefois, il y a aussi parfois un échange de sang pendant l activité sexuelle. Les causes habituelles de la présence de sang pendant les rapports sexuels sont les suivantes : avoir des rapports sexuels quand la femme a ses menstruations ou au moment de la rupture de l hymen (cela ne se produit pas très souvent étant donné que bon nombre de femmes pourraient ne pas avoir cette membrane vaginale et que celle-ci peut se rompre à l occasion de nombreuses activités non sexuelles dans le cadre desquelles la région vaginale est étirée, par exemple la gymnastique, la danse, l équitation ou l utilisation de tampons pendant les menstruations). Figurent parmi les causes inhabituelles de la présence de sang pendant les rapports sexuels la friction et l irritation en raison du manque de lubrification, de la force ou du manque d expérience. ***** Note à l intention du personnel enseignant On détermine essentiellement le degré de risque par le nombre de liquides organiques potentiellement infectés qui ont été partagés, et la quantité. Tandis que le pénis et le vagin se lubrifient naturellement quand il y a excitation sexuelle, l anus, lui, ne se lubrifie pas. Étant donné, aussi, que le tissu anal est extrêmement fragile, on peut saigner pendant des rapports sexuels anaux. Voilà pourquoi les rapports anaux non protégés constituent le plus grand risque parmi les quatre types d activités sexuelles. 6. Autre activité possible sur les modes de transmission Apposez la fiche titre «Modes de transmission» au tableau et distribuez les «fiches d activité sur les modes de transmission» (20 fiches) aux élèves.
Demandez aux élèves de placer, au tableau, sous la fiche titre, les fiches d activités qui, selon eux, représentent un mode de transmission. Les autres fiches peuvent être placées à côté du tableau ou remises à l enseignant. Demandez aux élèves s ils sont d accord avec le placement des fiches et retirez les réponses incorrectes. Examinez les fiches éliminées pour vous assurer qu il ne manque aucun mode de transmission. (Voir la feuille de réponses.) 7. Méthodes de prévention Demandez aux élèves de nommer des façons de prévenir les ITS. - Choisir l abstinence. (Aucun rapport sexuel, y compris les rapports oraux, anaux, vaginaux et digitaux ou manuels.) - Adopter des pratiques sexuelles sûres en utilisant des condoms de latex. (Les condoms offrent une protection contre bon nombre d ITS, mais leur taux d efficacité n est pas de 100 %, comme en témoigne l herpès génital, qui peut se transmettre par le contact de peau à peau dans la région génitale.) - Se faire vacciner (p. ex. hépatite B). - Ne jamais partager les seringues servant à l injection de drogues, au perçage ou au tatouage. - Ne jamais partager les brosses à dents et les rasoirs. - Limiter le nombre de partenaires sexuels : plus il y a de partenaires, plus le risque est élevé. - Être mutuellement monogames. 8. Récapitulation Passez en revue les points principaux : Qui est le plus à risque? En Amérique du Nord, les personnes de 17 à 29 ans représentent 90 % des cas d ITS et les femmes sont deux fois plus susceptibles de contracter le VIH que les hommes. (Les femmes sont plus vulnérables à l infection en raison du fait que la surface du vagin et du col de l utérus est plus grande que celle du pénis et que les cellules du vagin et du col de l utérus sont minces, fragiles et facilement irritées par la friction.) Symptômes d ITS bon nombre de personnes ne manifestent aucun signe ou symptôme et même les infections curables continuent à attaquer l organisme si elles ne sont pas traitées. Il y a trois principaux modes de transmission des ITS passez-les en revue. L abstinence est un bon choix c est la seule façon d assurer une protection à 100 %.
Sources de soutien Discutez des diverses sources auprès desquelles les élèves peuvent obtenir un soutien. Parents/personnel enseignant/direction de l école Bureau de santé d Algoma : Clinique de santé sexuelle Sites Web (assurez-vous qu ils sont fiables) Professionnel de la santé (médecin, clinique sans rendez-vous, infirmière de l école) Bibliothèque (assurez-vous que les renseignements sont à jour) Sites Web Pour le personnel enseignant : www.algomapublichealth.com/sex (site Web du Bureau de santé d Algoma)
RÈGLES DE BASE Une seule personne parle à la fois. (Chacun a le droit de se faire entendre.) Il est fortement recommandé de rire. (Comme bon nombre de personnes rient quand on parle de sexualité parce qu elles sont nerveuses, il est permis de rire pour dissiper cette préoccupation.) Toutes les questions sont bonnes. (Il y a, en règle générale, 4 types de questions : les questions choc ou test, les questions du genre «suis-je normal?», les questions masquées et celles visant l obtention de renseignements---elles sont toutes valides.) Respecte-toi et respecte les autres. (Il est interdit d abaisser les autres ou de se moquer d eux. On ne partage que des renseignements généraux pas de noms). Dis ce que tu penses. (Bon nombre de personnes ne connaissent que les termes familiers quand on parle de sexualité encouragez les élèves à utiliser le terme qu ils connaissent, mais montrez-leur le bon terme et demandez-leur de l utiliser dorénavant.) Ce qui se dit ici, reste ici. (Discutez de la confidentialité.)