ACTUALITÉS EN RADIOPROTECTION : RADIOBIOLOGIE, RÉGLEMENTATION INTERNATIONALE ET NATIONALE, PRATIQUES VÉTÉRINAIRES



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ACTUALITÉS EN RADIOPROTECTION : RADIOBIOLOGIE, RÉGLEMENTATION INTERNATIONALE ET NATIONALE, PRATIQUES VÉTÉRINAIRES RADIOPROTECTION NEWS: RADIOBIOLOGY, INTERNATIONAL AND NATIONAL REGULATION, VETERINARY PRACTICES Par Catherine ROY (1), Francis DESBROSSE (2), Ghislaine JANÇON (3), Bruno PELLETIER (4) (Communication présentée le 3 mai 2012) RÉSUMÉ La radioprotection est «l ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants sur les personnes et l environnement». Elle fait l objet d une veille scientifique internationale, et sa réglementation nationale évolue avec les recommandations internationales et les directives européennes. La profession vétérinaire est concernée par la radioprotection. En effet, elle utilise des générateurs de rayons X fixes ou mobiles pour le radiodiagnostic, mais elle fait aussi de plus en plus appel à des techniques d imagerie plus complexes, voire à des sources scellées pour le traitement de cancers ou des sources non scellées pour le diagnostic à l aide de traceurs radioactifs. Des études dosimétriques ont été réalisées ou sont en cours afin de mieux évaluer les risques inhérents à ces différentes sources et définir ainsi les bonnes pratiques. Notre profession, ignorant cette réglementation durant de nombreuses années, s est responsabilisée. Les statistiques professionnelles, les résultats de suivi dosimétrique ou des organismes d inspection témoignent de cette prise de conscience. Ainsi en moins de dix ans, le nombre de porteurs de dosimètres passifs et de dossiers de déclaration ou d autorisation s est accru, et la radioprotection fait désormais partie de la formation des vétérinaires. Mots-clés : radioprotection, radiobiologie, réglementation, pratiques vétérinaires. (1) dr.catherineroy@wanadoo.fr (2) f.desbrosse@wanadoo.fr (3) gh.jancon-ly79@veterinaire.fr (4) drvetbp@gmail.com Bull. Acad. Vét. France 2012 - Tome 165 - N 3 http://www.academie-veterinaire-defrance.org/ 249

SUMMARY Radiation protection is the set of rules, procedures and means designed to monitor and prevent or reduce the harmful effects of ionizing radiation on humans and the environment. It is subject to international scientific monitoring, and national regulations are constantly being updated to comply with international recommendations and European directives. The veterinary profession must deal with radiation protection, as not only it uses fixed or mobile x- ray generators for radiodiagnostics, but it is also increasingly turning to new and more complex imaging techniques and sealed sources for cancer treatments or unsealed sources with radioactive tracers for diagnostic purposes. Dosimetry studies have been conducted or are underway to improve our understanding of the risks inherent in these different sources and thus define a code of practice. Although it ignored such regulations for many years, the veterinary profession is now taking a responsible view, as evidenced by the availability of professional statistics, dosimetric monitoring or inspection reports. In less than ten years, the number of holders of passive dosimeters and of authorizations for the detention and use of ionizing radiation has increased and radiation protection is now part of the veterinary training. Key words: radiation protection, radiation biology, regulation, veterinary practices. INTRODUCTION La radioprotection est «l ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants sur les personnes et l environnement». Cette définition a été précisée par l Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) qui assure, au nom de l État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger les travailleurs, les patients, le public et l environnement, des risques liés à l utilisation de rayonnements ionisants. La direction générale du travail (DGT), par son corps d inspection, est aussi en charge du contrôle de l application de la réglementation. Sous la dénomination de «personnes», on entend des travailleurs salariés ou non, des travailleurs en co-activité d entreprises (par exemple, les lads, salariés des haras aidant un vétérinaire lors d une consultation de clinique équine), des propriétaires d animaux, des étudiants, voire des passants La réglementation concernant la radioprotection a beaucoup évolué ces dernières années, alors que l équipement des structures vétérinaires en générateurs de rayons X s est accru et diversifié; d autres sources de rayonnements ionisants sont même utilisées. Notre profession a, durant de nombreuses années, ignoré cette réglementation, s est progressivement impliquée comme en témoignent les statistiques professionnelles, celles des suivis dosimétriques ou des corps d inspection. Par ailleurs, des groupes de travail ont étudié les risques professionnels liés à l utilisation des techniques classiques d imagerie; d autres études sont en cours sur les nouvelles techniques que sont la scintigraphie et les arceaux mobiles destinés à l interventionnel. RAPPELS DE RADIOBIOLOGIE Tout individu soumis à l action des rayonnements ionisants est dit exposé; dans le cas des praticiens utilisant un générateur de rayons X, l exposition est externe car les sources d émission des rayonnements sont situées à l extérieur de l organisme. En radiobiologie, on définissait jusqu alors deux types d effets: les effets déterministes, précoces, spécifiques, seuil-dépendants, dont la gravité est fonction de la dose et pour lesquels la prévention repose sur le maintien des doses d exposition en dessous des seuils d apparition; les effets stochastiques ou aléatoires, qui sont tardifs, non spécifiques et dont la gravité ne dépend pas de la dose. Considérés comme n ayant pas de seuil d apparition, leur prévention repose sur le principe ALARA (As Low As Reasonably Achievable) avec le maintien de doses d exposition «aussi basses qu il est raisonnablement possible». Les doses dites efficaces (E), reçues par les travailleurs, lors d une exposition externe et interne de l ensemble du corps, doivent être inférieures à vingt millisieverts (20 msv), pendant douze mois. Il est également défini des doses dites équivalentes (H) (encadré 1) pour les différentes parties du corps, qui pour une même durée, doivent être inférieures à cinq cents msv pour les mains, les avantbras, les pieds et les chevilles; cinq cents pour la peau; cent cinquante pour le cristallin (tableau 1), (Doucet et al. 2006). Une récente communication de la Commission internationale de radioprotection en anglais (International Commission on Radiological Protection ou ICRP) introduit la notion contradictoire d effets déterministes avec des réactions tissulaires 250 Bull. Acad. Vét. France 2012 - Tome 165 - N 3 http://www.academie-veterinaire-defrance.org/

EXPOSITION GLOBALE Dose efficace EXPOSITION PARTIELLE Doses équivalentes Organisme entier Peau Extrémités (mains, pieds, ) Cristallin E12 = 20 msv H12 = 500 msv H12 = 500 msv H12 = 150 msv Tableau 1 : Doses efficaces (E) et équivalentes (H). Voir encadré 1. Encadré 1 : Radiobiologie Tout individu soumis à l action des rayonnements ionisants est dit exposé et dans le cas des praticiens, l exposition est externe car les sources d émission des rayonnements sont situées à l extérieur de l organisme. Dans un milieu exposé aux rayonnements ionisants, la dose absorbée D correspond à l énergie cédée divisée par la masse de matière. Dans le système international des unités, elle se mesure en joule par kilogramme et son unité légale est le Gray (Gy) et par définition, 1 Gray (Gy) = 1 Joule par kilogramme (J. kg -1 ). C est une unité de physique. Le débit de dose absorbée correspond à la dose absorbée reçue par unité de temps et se mesure en Gray par seconde (Gy. s -1 ). Dans le domaine des faibles doses, on a créé une grandeur pour rendre compte de la nuisance biologique des rayonnements: la dose équivalente notée (HT). Elle correspond, dans un organe ou tissu donné au produit de la dose absorbée moyenne par l organe ou le tissu et du facteur de pondération (W r ) pour un rayonnement donné r ou. H T =D T W r. Elle est directement proportionnelle à la nuisance biologique. L unité de dose équivalente est le Sievert (Sv), unité de radiobiologie. Pour les rayons X, un Gray de rayon X pondéré avec le facteur W r de 1 déclenche un Sievert de danger. le faisceau diffusé est mille fois moins énergétique: l exposition est de l ordre du µsv par cliché: la même protection atténue l exposition d un facteur de 40. En 2009, des mesures ont été réalisées, grâce au soutien de l Association vétérinaire équine française (AVEF), dans cinq sites dont les activités professionnelles étaient différentes: clinique ambulatoire, clinique classique, clinique de cas référés, visite d achat de chevaux de selle et visite d achat de chevaux de galop. Les intervenants ont été équipés pendant trois mois de dosimètres passifs «corps entier» portés à la poitrine et de dosimètres passifs «extrémités» portés au poignet (dosimètre poignet) ou autour d un doigt (dosimètre bague) par l intervenant dans des zones d activité définies: le générateur (poste générateur), la tenue des cassettes (poste cassette), la contention du Encadré 2 : Dosimétrie Le dosimètre passif est à lecture différée et permet de connaître uniquement la dose cumulée. La dose mesurée par le dosimètre «corps entier», porté sur la poitrine, est considérée comme étant appliquée à l ensemble de l organisme; le dosimètre «extrémité» peut être porté sous forme de bracelet ou de bague, afin de mesurer la dose reçue sur certaines parties du corps. La dosimétrie passive est la donnée médicale de référence (transmise au service de médecine de santé au travail et archivée pendant cinquante ans dans la banque de données informatique SISERI). Le dosimètre opérationnel est à lecture immédiate et permet de connaître la dose reçue (valeur exprimée en µsv) en temps réel. La dosimétrie opérationnelle est une dosimétrie individuelle mise en œuvre lors d une opération se déroulant en zone contrôlée, dans un but d optimisation (mise en œuvre du principe ALARA). retardées (ICPR 2011): certains de ces effets ne sont pas fonction de l exposition immédiate mais peuvent se produire a posteriori. La limite équivalente de dose recommandée pour l œil passe ainsi de 150 à 20 msv par an. Par ailleurs, le seuil de dose pourrait être de 0,5 Gy, notamment dans le cas de l exposition du cœur et du cerveau. Les pratiques professionnelles qui exposent ces tissus sont ainsi à envisager de façon plus rigoureuse, par exemple pour les chirurgiens du cœur et les chirurgiens orthopédistes. ÉVALUATION DES RISQUES Des études expérimentales ont été menées afin d évaluer les risques d exposition en activité vétérinaire de manière à graduer l approche réglementaire. Il convient de rappeler les éléments de dosimétrie des faisceaux: le débit du rayonnement dans le faisceau primaire d un générateur de rayons X, délivré sous une tension de 60 à 90 kv, est de l ordre du Gray par heure; le temps de référence d un cliché étant la seconde, l exposition non protégée dans le faisceau primaire se chiffre, en dose équivalente, en msv par cliché (microsv par milliseconde chez les canins). Une protection par une épaisseur équivalente à 0,5 mm de plomb atténue de 50 % cette exposition dans le faisceau primaire; cheval (poste tête). Des dosimètres opérationnels ont été portés ponctuellement au dessus du tablier pour évaluer lors de bilans type la dosimétrie d ambiance aux postes de travail: générateur, cassette, tête (encadré 2) (Roy & Desbrosse, 2009). Avec le port des tabliers de protection, les dosimètres passifs «corps entier» n ont révélé aucune dose supérieure au seuil de 0,1 msv et ce, dans les cinq sites. En activité ambulatoire classique, toutes les précautions ont été prises: emploi systématique de gants de protection, de portecassettes ou de pinces qui évitent l exposition de l extrémité des membres de l intervenant au faisceau primaire. Dans ces conditions, les dosimètres «extrémités» poignet et bague n affichent aucune valeur dans les postes générateur et cassettes après la prise d une centaine de clichés générés par un générateur portable dont les paramètres étaient compris entre 70 et 80 kilovolts (kv) et entre 2 et 2,5 milliampères.secondes (mas). En clinique classique, environ 600 clichés ont été réalisés avec un générateur portable (bloc radiogéne portable) dont les paramètres variaient entre 70 à 84 kv et 2 à 10 mas: les dosimètres poignet et bagues de l intervenant, porteur de moufles au poste cassette, et ceux de l intervenant sans moufles au poste générateur enregistrent des valeurs similaires. Les moufles peu protectrices ne sont donc pas adaptées à ce type d activité; l utilisation de porte-cassettes ou de pinces devrait être systématique, Bull. Acad. Vét. France 2012 - Tome 165 - N 3 http://www.academie-veterinaire-defrance.org/ 251

permettant l éloignement de l intervenant, d autant que lors de la prise des clichés, une partie du rayonnement est diffractée par les grosses articulations (grasset, épaule ). Au poste générateur, l exposition des yeux peut être extrapolée à partir des doses extrémités et n est pas négligeable. Lors de visites d achat de chevaux de galop, 256 clichés ont été effectués en une journée à l aide d un générateur portable (paramètres de 70 à 84 kv et 2 à 8 mas). Des bilans par 32 clichés montrent que les dosimètres poignet ont enregistré des doses non négligeables: au poste cassette, l intervenant a reçu 0,11 msv malgré l utilisation systématique de gants de protection et 0,4 msv, au poste générateur. Sans précaution, la limite équivalente de dose recommandée par la CIPR pour l œil, de 20 msv par an, sera ainsi dépassée après 50 journées d une telle activité au poste générateur. Pour les pratiques vétérinaires, il est donc important de prendre en compte ces nouvelles recommandations de la CIPR en utilisant de façon systématique des équipements de protection individuelle (par exemple des lunettes de protection dans les pratiques pénalisantes comme les bilans radiologiques en clientèle équine), et en s éloignant le plus possible du faisceau primaire, voire du générateur. Le port d un dosimètre opérationnel sur le tablier a permis d évaluer le danger de la zone d exposition aux rayonnements ionisants. «L arrêté zonage» définit une zone contrôlée verte lorsque l exposition est susceptible de dépasser la limite de dose efficace de 7,5 µsv en une heure en salle et la limite de 2,5 µsv en une heure pour une activité à l extérieur avec un générateur portable; elle varie de 0,5 à 2,5 m. La personne porteuse de la cassette est ainsi couramment en zone contrôlée, ce qui impose réglementairement qu elle porte un dosimètre opérationnel quel que soit son statut: travailleur exposé ou propriétaire; il s ajoute au dosimètre passif éventuel sous le tablier de protection. Les nouvelles techniques d imagerie font également l objet de mesures dosimétriques, la scintigraphie au Centre d imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (CIRALE) et à la Clinique équine de Chantilly, l arceau mobile destiné à l interventionnel des Écoles vétérinaires d Alfort (service de neurobiologie), de Lyon (clinique équine) et celui de la clinique de Grosbois. RÉGLEMENTATIONS INTERNATIONALE ET NATIONALE Les cinq directives Euratom actuellement en vigueur seront remplacées par une directive cadre unique (Projet 2012) intégrant les propositions de la CIPR (ICRP 2007). Cette directive cadre renforce les dispositions applicables aux rayonnements d origine naturelle et introduit la notion d approche graduée dans le contrôle. Elle établit l obligation de gérer un fichier national de doses; la France dispose déjà d une banque de données performante: le système d information sur la surveillance de l exposition aux rayonnements ionisants (SISERI), accessible sur internet par un code d accès, aux médecins du travail et aux Personnes Compétentes en Radioprotection (PCR). La directive introduit aussi des Radioprotection Experts (RPE) et des Radioprotection Officers (RPO) dont les missions et le référentiel de formation ne correspondent pas à ceux des PCR en France. Une révision, actuellement en cours, de l arrêté relatif à la formation des PCR vise à les former différemment selon trois niveaux distincts de formation en fonction des risques qu elles encourent dans leurs activités. Le code du travail et le code de la santé publique ont été amendés en 2002 et 2003 (Décret 2003a, Décret 2003b), suite à la transposition des directives Euratom 96/29 (Euratom 1996) et 97/43 (Euratom 1997), puis de nouveau modifiés en 2007 (Décret 2007a, Décret 2007b). La loi «transparence et sûreté nucléaire» (Loi 2006) relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire transforme le statut de l Autorité de Sûreté Nucléaire en Autorité Administrative Indépendante (AAI). Cette instance a donc trois missions: réglementer, contrôler et informer, avec les valeurs essentielles que sont la compétence, l indépendance, la rigueur et la transparence. Sont nommés des groupes d experts permanents qui sont consultés sur les projets de texte réglementaires. La nomination d un expert vétérinaire a permis d établir un lien étroit avec les instances en charge de la réglementation. L Autorité de Sûreté Nucléaire a validé de nombreuses décisions concernant les vétérinaires: un allégement du régime concernant l enregistrement des générateurs de rayons X canins et dentaires rétro alvéolaires en déclaration valide «à vie», les autres générateurs restant en régime d autorisation valide cinq ans (Autorité de sûreté nucléaire 2009a); Déclaration Générateur fixe canin, rétro alvéolaire dentaire Formulaire ASN DEC GX Conception d un dossier justificatif disponible PCR interne ou externe Validité «à vie» Contrôle technique externe de radioprotection par organisme agréé, réalisé tous les trois ans Contrôle technique interne de radioprotection par PCR ou organisme agréé effectué chaque année Régime Autorisation Générateur mobile ou fixe équin, scanner Formulaire ASN IND GE001 Conception d un dossier justificatif disponible et envoi d une copie à l ASN PCR interne Validité maximale de cinq ans Contrôle technique externe de radioprotection par organisme agréé effectué chaque année Contrôle technique interne de radioprotection par PCR ou organisme agréé tous les six mois Tableau 2 : Comparaison des régimes d enregistrement des générateurs auprès de l ASN. 252 Bull. Acad. Vét. France 2012 - Tome 165 - N 3 http://www.academie-veterinaire-defrance.org/

un allégement de la périodicité des contrôles externes de radioprotection par un organisme agréé, auparavant annuelle, aujourd hui triennale et ce pour les générateurs soumis au régime de déclaration (Autorité de sûreté nucléaire 2010); la possibilité d externalisation de la mission de la PCR pour le régime déclaratif (Autorité de sûreté nucléaire 2009b). Le tableau 2 compare les différents régimes d enregistrement des sources de rayonnements ionisants. L Union Technique de l Électricité (UTE) a mis en place un groupe de travail en 2005 pour s interroger sur la pertinence et l éventuelle révision de la norme NF C 15-160 ainsi que ses normes collatérales: les travaux finalisés en juin 2010 (Norme NFC 2010) sont en cours de révision. La surface du local doit respecter les exigences d installation et permettre d assurer les interventions techniques de maintenance conformément aux instructions écrites du fabricant ou de son représentant. Un espace libre de tout objet, sans utilité pour les examens ou les contrôles effectués, doit être assuré autour du ou des appareils: son importance doit tenir compte de leurs modalités d utilisation ou de maintenance, des divers risques professionnels qu ils peuvent générer, de la nature de l activité: il n y a donc plus de dimensions de salle spécifiées. La protection est à établir avec des formules de calcul en fonction de critères: définissant l utilisation de l appareil, à savoir une valeur de la charge de travail W exprimée en ma.min/semaine, en fonction du domaine d utilisation, relatifs aux parois (y compris murs, plancher et plafond) à considérer en fonction des caractéristiques de l irradiation (rayonnements primaire, diffusé et de fuite), résultant des positions du tube radiogène et de l orientation R du faisceau selon le pourcentage du faisceau affecté à la paroi considérée, d affectation des espaces et locaux voisins, relatifs aux limites d exposition fixées par voie réglementaire. D autres évolutions sont en cours: une révision de la méthodologie des contrôles internes permettant au praticien vétérinaire de les réaliser de façon pratique sans moyen coûteux et inutile (radiamètre); une norme de fabrication et de test des générateurs. PRATIQUES VÉTÉRINAIRES Les vétérinaires n ignorent plus la réglementation radioprotection comme en témoignent les résultats suivants: le nombre de porteurs de dosimètres passifs est passé de 4098 en 2002 à 17122 en 2010; le nombre de dossiers de déclaration ou d autorisation déposés auprès de l Autorité a augmenté de 100 autorisations en 2006 à 571 autorisations et 1177 déclarations au 1er juin 2011; le nombre de praticiens ayant suivi une formation PCR est de 4132; il en résulte que 80 % des structures des 5214 structures vétérinaires ont en leur sein une PCR; de plus une proportion importante de vétérinaires renouvelle sa certification la cinquième année; la formation initiale de PCR des étudiants vétérinaires est mise en œuvre depuis 2008 dans les écoles vétérinaires sur la base du volontariat. Les résultats de la campagne d inspection 2010 ont été présentés par la Direction Générale du Travail et l Autorité de Sûreté Nucléaire à la commission de radioprotection vétérinaire (CRV) le 1 er juin 2011. Parmi les inspections, 38 % concernent l activité vétérinaire; les visites sont annoncées dans 78 % des cas: à noter que ce pourcentage est habituel pour les inspections ASN alors que 75 % des inspections du travail sont inopinées; les structures inspectées comprennent entre un et neuf professionnels pour 69 % d entre elles; à noter que trois % sont des travailleurs non salariés exerçant seuls qui ont été inspectés au regard du code du travail quant à l exposition des travailleurs non salariés; une PCR a été désignée dans 79 % de ces structures; 93 % de ces PCR sont des PCR internes à la structure; ces structures ont rédigé, pour 60 % d entre elles, un document unique d évaluation des risques professionnels qui comprend le risque rayonnement ionisant, se sont équipées de dosimètres passifs (80 %), ont mis à disposition des équipements de protection individuels (98 %), organisent et formalisent la formation des travailleurs à la radioprotection (63 %). Point faible, 52 % des structures n ont pas fait contrôler leur générateur par un organisme agréé conformément à la réglementation; l allégement de la périodicité des contrôles permettra sans nul doute d augmenter ce pourcentage. Les dossiers administratifs pour obtenir l autorisation ou la déclaration ASN ne sont pas pris en considération par 51 % des structures: aussi, de nombreux documents types ont-ils été conçus pour tous les types d activité. En clinique équine par exemple, des documents différents sont élaborés pour l utilisation d un générateur mobile et pour celle d un générateur fixe en salle. Le plan de prévention, obligatoire lorsque deux entreprises travaillant ensemble exposent leurs personnels à des risques croisés, n est pas établi dans 80 % des structures: c est le cas des cliniques vétérinaires équines dont les praticiens utilisent un générateur mobile, à des fins diagnostiques, dans les haras et les centres hippiques dont les salariés peuvent être soumis aux rayonnements. À ce sujet, une enquête, lancée en juillet 2011 par la Direction régionale de l économie, de la concurrence et de la consommation, du travail et de l emploi (DIRECCTE) de la région Picardie, porte sur les pratiques du radiodiagnostic itinérant, dans les centres d entraînement des chevaux Bull. Acad. Vét. France 2012 - Tome 165 - N 3 http://www.academie-veterinaire-defrance.org/ 253

de course. Un groupe de travail a été mis en place par la DIRECCTE, l ASN et l Association des Vétérinaires Équins Français (AVEF) afin de rédiger, puis de valider un guide de bonnes pratiques: une campagne de sondage sur le terrain est en cours. De nouveaux défis sont d actualité: le retour d expérience des praticiens vétérinaires équins souligne une dérive concernant certains générateurs mobiles qui «fuient dans les normes»: la norme de construction prévoit que la fuite de gaine soit inférieure à 1 msv à un mètre en une heure, ce qui est incompatible avec les conditions d utilisation habituelles. D autres appareils sont conçus selon le principe ALARA et ne révèlent pas ces fuites. L ASN étudie un cahier des charges pour graduer les exigences de fabrication en fonction des utilisations prévues; on peut noter une croissance fulgurante de l imagerie numérique qui est parfois le corollaire d une augmentation injustifiée du nombre de tirs; par ailleurs l apparition de composants industriels peu sensibles majore les constantes d utilisation du générateur de rayons X. Il est donc nécessaire de former/sensibiliser les praticiens dès leur formation initiale par un module d enseignement qui devrait être obligatoire; la formation PCR est en révision avec trois niveaux prévus: niveau 1 pour les activités en déclaration, niveau 2 pour les activités en autorisation, niveau 3 pour l industrie nucléaire de base; l arrêté zonage est en révision car sa complexité nuit à sa mise en œuvre sur le terrain. CONCLUSION Les instances vétérinaires soudées au sein de la commission de radioprotection vétérinaire depuis 2005 se sont mobilisées au vu des enjeux que la radioprotection représentait: elles ont choisi de s approprier les obligations réglementaires en fédérant leurs énergies et en confiant aux institutions et associations professionnelles la formation des PCR (FORMAVETO), les études expérimentales (AVEF) et la diffusion des informations (Ordre, SNVEL ). La validation par les instances de contrôle prouve que le choix fut judicieux. La mise en place au sein de l AVEF d une commission «imagerie et radioprotection» souligne que la radioprotection est désormais réellement intégrée en tant que matière scientifique incontournable dans les pratiques vétérinaires. Autorité de sûreté nucléaire. 2009a. Décision n 2009-DC-0146 de du 16 juillet 2009, modifiée par la décision n 2009-DC-0162 du 20 octobre 2009, définissant la liste des appareils électriques générant des rayons X détenus ou utilisés à des fins de recherche biomédicale ou de diagnostic médical, dentaire, médico-légal ou vétérinaire soumis au régime de déclaration. JO du 23 octobre 2009. Autorité de sûreté nucléaire. 2009b. Décision n 2009-DC-0147 du 16 juillet 2009 fixant les conditions d exercice des fonctions d une personne compétente en radioprotection externe à l établissement. JO du 20 juillet 2009. Autorité de sûreté nucléaire. 2010. Décision n 2010-DC-0175 du 4 février 2010 publiée au Journal officiel 2010. Modalités techniques et les périodicités des contrôles prévus aux articles R 4452-12 et R 4452-13 du code du travail ainsi qu aux articles R1333-7 et R.1333-95 du code de la santé publique. JO du 15 août 2010. Décret 2003a. 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