JALMALV - DIJON Jusqu à la mort accompagner la vie



Documents pareils
Droits des malades en fin de vie. Connaître la loi Leonetti et l appliquer

Assises Nationales du Maintien à Domicile juin 2000 La douleur Les soins palliatifs. EXPERIENCE DE SOINS D'UNE EQUIPE A DOMICILE Dr AVEROUS

droits des malades et fin de vie

Résidence MBV Les FIGUERES -Capendu-

LE MALADE EN FIN DE VIE

PRISE EN CHARGE DE LA FIN DE VIE

Présentation de la note Perspectives & Propositions Fin de vie, penser les enjeux, soigner les personnes

Quelles attitudes en fin de vie? Acharnement? Euthanasie? Soins palliatifs?

APPEL A PROJET ARS DE CORSE GROUPE D ENTRAIDE MUTUELLE POUR PERSONNES CEREBRO LESEES CAHIER DES CHARGES

FONDATION NATIONALE DE GERONTOLOGIE MINISTERE DE L EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE SECRETARIAT D ETAT A LA SANTE ET A L ACTION SOCIALE

Patients atteints de maladie grave ou en fin de vie

CAHIER DES CHARGES INFIRMIER-ÈRE DIPLÔMÉ-E

Droits des personnes malades en fin de vie

Quel avenir pour les équipes mobiles de soins palliatifs?

Prise en charge palliative chez les personnes ayant une démence

Statuts. La désignation des personnes s entend aussi bien au féminin qu au masculin.

L AMICALE CNL EN PRATIQUE

La notion de soutien dans le cadre d une équipe belge de soins palliatifs à domicile INTRODUCTION

9 Référentiel de missions de l agence du service civique

Étapes suivantes du plan d action du Manitoba

Projet de loi n o 25 (2003, chapitre 21) Loi sur les agences de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux

Déclarations anticipées concernant mes soins de santé et ma fin de vie

HISTORIQUE DES SOINS PALLIATIFS ET ENJEUX POUR LE FUTUR

Etablissement S.A.S. / ARPADE. Services d Accueil et de Soins. - Livret d accueil -

Pour la gestion du personnel Norme simplifiée n 46

Règlement d INTERPOL sur le traitement des données

STATUTS DE L ASSOCIATION CARITAS JURA

Association Suisse des Managers du Sport Statuts

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

Union Suisse des Fiduciaires USF

Démence et fin de vie chez la personne âgée

ARTICLE 5 : SIEGE SOCIAL Le siège social est à Nantes. Il peut être transféré sur simple décision du conseil d administration.

SERVICE AU NOUVEL ARRIVANT S.N.A.

L euthanasie et l assistance au suicide

Le décret du 2 mars 2006 a institué le Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique de niveau V.

Page1 LE DROIT AU RESPECT DE LA DIGNITE

ANNUAIRE SANTE. Structures Missions Site Internet Téléphone Domaines Secteurs Informations complémentaires

CARPE DIEM : UN REGARD DIFFERENT, UNE APPROCHE DIFFERENTE DE LA GESTION HUMAINE DES RESSOURCES

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré

CAPITAINE D EQUIPE : Quel est votre rôle à jouer? Félicitations!

Article L52-4 Article L52-5 Article L52-6

Dossier de presse Conférence sur le don d'organes

Accompagnement de fin de vie des enfants et adolescents polyhandicapés en établissements et services médico-sociaux

Prestation de service Lieu d accueil enfants - parents. Juin /5

DEVENIR INTERVENANT CERTIFIE WELLSCAN

Standards d accès, de continuité, de qualité, d efficacité et d efficience

COMMUNICATION POLITIQUE ObligationS légales

SUPPLEMENT AU DIPLÔME

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

LE RÉGIME FRAIS DE SANTÉ DES SALARIÉS DU SECTEUR DES TRANSPORTS ROUTIERS

Les Français et les soins palliatifs. Janvier 2011

Toute équipe mobile comprend. Aspects infirmiers du travail d Équipe Mobile de Soins Palliatifs. Cadre réglementaire et missions d une EMSP

Les mises à disposition de personnels ou de matériels

1. QU'EST CE QUE LE TABLEAU DE BORD D UN PROJET?

FICHE PRATIQUE DE GESTION

STATUTS DU CENTRE LGBT CÔTE D AZUR

Règlement intérieur Ville inventive Association loi 1901

N 01/2011. Au sommaire. Actualités sur le site de Grandchamp

Validation des acquis de l expérience. Quelles démarches pour les agents publics? collection. Ressources humaines

RAPPEL DE COURS. L embauche. I. Le placement. II. Les filières de recrutement. 1. Le service public de l emploi CHAPITRE

Consultation sur le référencement entre assureurs de dommages et carrossiers. Commentaires présentés à L Autorité des marchés financiers

Une passerelle pour votre avenir

BULLETIN D ADHESION SLA SL00 SMART LIGHITING ALLIANCE. Association Loi , place Antigone, Parc de la BAOU SANARY / MER

Conseil d'état - 5ème et 4ème sous-sections réunies. Lecture du mercredi 30 mars Société Betclic Enterprises Limited

Guide sur les VALEURS. Angélike et Delphine

POLITIQUE D OCTROI DE DONS ET COMMANDITES

DEMANDE D ADHÉSION réalisée en face à face vente à distance

Les Principes fondamentaux

_Accompagnement en fin de vie Standards Caritas pour les groupes de bénévoles en soins palliatifs

Bilan d activité des Groupes d Entraide Mutuelle (GEM) Année Caisse Nationale de Solidarité pour l Autonomie

Une école adaptée à tous ses élèves

NEPALE NORD ESSONNE PALLIATIF

Parcours de formation. Coach. Et si vous pouviez accompagner vos clients ou vos collaborateurs par le coaching?

LA PROTECTION DU PATRIMOINE DU CHEF D ENTREPRISE. Les petits déjeuners de l entreprise

Nouveau mandat de prestations délivré aux centres médico-sociaux régionaux du canton du Valais

Règlement de la Bibliothèque municipale

POLITIQUE INTERCULTURELLE

Comment remplir le dossier de demande subvention?

«PLACE DES PARENTS DANS l ESPACE NUMERIQUE DE TRAVAIL» BROUIL

Hospitalisation à domicile Mauges Bocage Choletais. Livret d accueil. Siège administratif PERMANENCE 24H/24 AU

NOTE SUR LES SUBVENTIONS. - Récapitulatif des obligations des associations subventionnées

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE

ASSOCIATION DES USAGERS DES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS DE COTE D'IVOIRE (A.U.B.E.F C.I)

Santé et sécurité des adjoints techniques territoriaux des établissements d enseignement (ATTEE)

dernier avis d imposition du foyer ; justificatifs des ressources des 3 derniers mois du foyer ; factures acquittées. Aide unique.

LA SOUFFRANCE DU MALADE EN FIN DE VIE. LES COMPORTEMENTS FACE A LA PERTE : vécu de la mort

LA FIN DE VIE AUX URGENCES: LES LIMITATIONS ET ARRÊTS DES THÉRAPEUTIQUES ACTIVES. Dr Marion DOUPLAT SAMU- Urgences Timone

Charte de la laïcité à l École Charte commentée

Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation

ASSOCIATION GENEVOISE DES PROPRIETAIRES D'AUTOCARS

INSOS Suisse Statuts 26 juin 2014

PLAN STRATÉGIQUE DE L AFANB

Statuts de l'association loi 1901

L expérience patient : lorsque le rationnel rencontre l émotion Le cas du CSSS Richelieu-Yamaska

CAHIER DES CHARGES. Le présent cahier des charges comporte 8 pages numérotées de 1 à 8 CHAMBRE RÉGIONALE DE MÉTIERS ET DE L ARTISANAT DE CORSE

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

STATUTS DE L ASSOCIATION

Mutuelle Retraite Européenne N SIREN STATUTS RÈGLEMENTS. M E RMutuelle Retraite Européenne

Forum associatif Coulounieix Chamiers 7 septembre 2013 Aspects juridiques et droit des associations

CONVENTION POUR L'ACTIVITE HANDISPORT A L'ECOLE

Transcription:

JALMALV DIJON JALMALV - DIJON Jusqu à la mort accompagner la vie Maison des Associations Boîte E7-2 Rue des Corroyeurs 21000 DIJON Tél. : 03.80.41.87.18 - E-mail : jalmalv.dijon@wanadoo.fr Site Internet : www.jalmalv.fr [Rubrique «JALMALV dans votre région»] Version préparée par le conseil d administration du 27 février 2013 et validée par l assemblée générale du 20 mars 2013 La société contemporaine jette souvent sur la personne en fin de vie, malade ou atteinte par le grand âge, un regard qui la dévalorise, l'isole, aggrave sa souffrance, fait naître en elle un sentiment d'indignité. Cette attitude, ce regard et le discours qui l accompagne, conduisent au désespoir et à l'exclusion. Un autre regard est possible : il reconnaît à travers celui ou celle qu'atteignent la maladie mortelle ou la grande vieillesse, un être humain à part entière. Il ne voit aucune valeur propre à la souffrance, mais reconnaît pleinement la vie humaine et sa dignité dans la traversée de la souffrance ainsi que dans les solidarités qu'elle suscite pour la soulager. JALMALV Dijon «Jusqu à la mort accompagner la vie» (association loi 1901) résulte d'une telle prise de conscience. En effet, pour que changent les conditions d'accueil et de soins des personnes fragilisées par la maladie grave, le grand âge, le deuil, ce sont nos regards, nos mentalités et nos attitudes face à la souffrance et à la mort qui doivent évoluer. Adhérer à JALMALV-Dijon, c est adhérer aux valeurs portées par le mouvement JALMALV que sont la dignité, le respect de la vie, la laïcité, la solidarité et c est œuvrer pour la promotion de la culture des Soins Palliatifs et de l Accompagnement. Afin de mieux nous connaître : Dans ce projet associatif sont déclinés : les valeurs de JALMALV-Dijon, la présentation de l association, le cadre juridique de ses actions, ses objectifs stratégiques, les moyens mis en œuvre pour entreprendre les actions à court et à moyen terme. JALMALV-DIJON - Association loi 1901 confirmée comme œuvre d intérêt général le 26 mars 2012 Membre de la fédération JALMALV reconnue d utilité publique 1/10

1. Valeurs de JALMAV-Dijon La Dignité Elle est définie dans la déclaration universelle des Droits de l Homme du 10 décembre 1948 (article 1er) : la dignité est inhérente à la personne humaine et inaliénable. Elle ne dépend pas de son état physique ou moral, ni de sa situation sociale. Dans certaines circonstances, particulièrement difficiles, la personne malade peut éprouver un sentiment de dégradation, voire de déchéance et douter de sa propre dignité ou ne plus en avoir conscience. Les conditions de vie et de soin qui lui sont alors proposées, le regard de l autre, sont essentiels pour respecter sa dignité, pour la confirmer. Le respect de la vie : La mort fait partie de la vie A tout âge, nous pouvons être confrontés à la maladie grave et à la mort. Pourtant, la plupart du temps, nous vivons comme si la mort n existait pas. Dans notre société, il reste difficile d en parler, ce qui aggrave la solitude, l angoisse et la souffrance des personnes malades et de leur entourage. La personne qui va mourir est toujours «un vivant» et reste membre de la communauté humaine jusqu à sa mort. Ses besoins, ses désirs, ses droits, doivent être pris en compte. Toute personne, quelle que soit sa situation physique, psychique et sociale, est un être humain à part entière, jusqu au bout de sa vie. Notre société porte souvent un regard négatif sur les personnes gravement malades, en fin de vie, les personnes âgées fragilisées. Ce regard négatif isole et exclut. Il aggrave aussi, pour ces personnes, le doute sur la valeur ou le sens de leur existence. Accompagner c est proposer un espace de rencontre à la personne malade et à ses proches et c est vivre ensemble une relation dans une découverte et un échange réciproques. Accompagner implique le respect inconditionnel de la personne. Le refus de l injection létale Nous comprenons que des grands malades qui redoutent ou endurent la douleur physique et/ou la souffrance psychique, formulent parfois une demande d euthanasie. Nous pensons que l acte euthanasique, l injection létale, n est pas la réponse pertinente à la demande ainsi formulée. Nous œuvrons au développement des soins palliatifs* et de l accompagnement parce qu ils offrent aux malades et aux proches une alternative à l euthanasie. * Article L1110-10 du Code de la Santé Publique : «Les soins palliatifs sont des soins actifs et continus pratiqués par une équipe interdisciplinaire en institution ou à domicile. Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage.» L accompagnement et les soins palliatifs permettent à la personne malade et à ses proches de vivre la fin de vie sans la précipiter ni, par une obstination déraisonnable, en retarder l échéance. Les soins palliatifs ne signifient ni le renoncement aux soins, ni l absence de soins. Selon la commission présidée par Lucien NEUWIRTH, sénateur, qui présenta le projet de loi Kouchner au Sénat "Il ne doit pas y avoir, d'un côté des soins curatifs, de l'autre des soins palliatifs. C'est une même médecine qui est à l'œuvre, pour la satisfaction de l'ensemble des besoins de la personne humaine, à tous les stades de la maladie." La laïcité La laïcité est une composante du bénévolat JALMALV dans le respect des croyances et convictions de la personne accompagnée. La solidarité Le bénévole JALMALV représente la société : il restitue à la mort sa dimension sociale en établissant, dans la gratuité, un lien de solidarité avec la personne qu il accompagne. Accompagner, c est s engager comme être humain envers un autre être humain fragilisé. Cette relation se vit dans une réciprocité et un enrichissement mutuel. En contribuant à renforcer le sentiment d exister jusqu au bout de la vie, l accompagnement concourt à redonner sa juste place à la mort. 2/10

2. Présentation de l association JALMALV-Dijon Au cours de l assemblée générale constitutive du 8 janvier 1987 a été créée JALMALV DIJON, à l initiative de deux médecins hospitaliers venant respectivement du public et du privé : Jean-Michel LASSAUNIERE et Jacques GIRARDIER. L extrait du Journal Officiel du 18 février 1987 précise «Jusqu à la mort, accompagner la vie - Objet : Contribuer à l amélioration de l accompagnement des malades mourants là où ils se trouvent ; améliorer, dans le souci de la globalité de la personne le soutien des malades de leur famille et des soignants ; contribuer à faire évoluer les attitudes face à la mort, accompagner le mourant dans le confort et la dignité». Sur les 20 membres du conseil d administration 18 appartenaient au monde des soignants. La même année, 1987, avec 6 autres associations dont la pionnière JALMALV Grenoble, créée dès 1983, JALMALV Dijon est cofondatrice de la fédération JALMALV, reconnue d utilité publique en 1993. Les premiers bénévoles de JALMALV Dijon sont formés dès 1989 pour accompagner les personnes en fin de vie. En 2010, l objet de l association tel que défini par nos statuts est : - contribuer au déploiement de la culture palliative - agir dans la société pour faire évoluer les attitudes face à la maladie grave, au grand âge, à la mort et au deuil - contribuer aux recherches sur les besoins des personnes gravement malades et/ou en fin de vie et de leurs proches - accompagner : quel que soit l endroit où elles se trouvent, les personnes atteintes de maladie grave, les personnes âgées fragilisées, les personnes en fin de vie, et leurs proches les personnes en deuil - offrir aux accompagnants bénévoles, aux familles et aux soignants, une possibilité d'échanges et de soutien - assurer la formation et l encadrement des bénévoles. La reconnaissance de JALMALV DIJON comme œuvre d'intérêt général a été confirmée par un courrier de la Direction Régionale des Finances Publiques en date du 26 mars 2012. JALMALV Dijon compte un peu plus de 110 adhérents, une cinquantaine de bénévoles actifs. Le siège de l association se situe à la Maison des Associations (boîte E7), 2 rue des Corroyeurs à Dijon. L association dispose d une antenne «en Auxois», cantons d Arnay-le- Duc et de Pouilly-en-Auxois. JALMALV Dijon édite 2 fois par an depuis 1995 une revue interne «NOUVELLES» qui relate la vie de l association et participe à la diffusion de la culture palliative. JALMALV Dijon est membre actif de JALMALV Région Bourgogne créée en 1999, association, à la fois cadre de l entente régionale JALMALV et base du Collectif des Associations de Bénévoles d Accompagnement de Bourgogne (CABAB). JALMALV Dijon participe au fonctionnement et à la vie de la Fédération avec un bénévole membre du conseil d administration ainsi que de 2 commissions nationales : «Bénévolat» et «Formation». 3/10

3. Cadre juridique des actions de JALMALV- Dijon La circulaire ministérielle du 26 août 1986 dite «Circulaire Laroque» relative à l organisation des soins et à l accompagnement des malades en phase terminale. Cette circulaire a pour objet de préciser ce que sont les soins d'accompagnement parfois appelés soins palliatifs et de présenter les modalités essentielles de leur organisation, compte tenu de la diversité des situations (maladie, vieillesse, à domicile ou en institution ). Elle acte le fait que des bénévoles peuvent contribuer à l accompagnement des personnes bénéficiant de ces soins. «Leur action constitue un supplément à celle menée par l'équipe : les bénévoles ne sauraient être considérés comme un personnel d'appoint.». La charte des bénévoles à l hôpital a été signée le 29 mai 1991 par dix associations de bénévoles, dont JALMALV. Cette charte définit le cadre de leurs interventions respectives à l'hôpital. Les associations s'engagent à : agir dans le respect des convictions et des opinions de chacun, n'intervenir ni dans le domaine médical, ni paramédical, ni administratif, respecter la confidentialité des informations recueillies, travailler en liaison avec l'équipe soignante. Le texte précise par ailleurs que les bénévoles doivent faire partie d'une association qui les sélectionne, les forme et les encadre." La loi du 9 juin 1999 dite loi «Kouchner» vise à garantir le droit à l accès aux soins palliatifs et à l accompagnement pour toute personne malade dont l état le requiert. Elle stipule : «Les soins palliatifs sont des soins actifs et continus pratiqués par une équipe interdisciplinaire en institution ou à domicile. Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage.» Les soins palliatifs ne signifient ni le renoncement aux soins, ni l absence de soins. Selon la commission présidée par Lucien NEUWIRTH, sénateur, qui présenta le projet de loi Kouchner au Sénat "Il ne doit pas y avoir, d'un côté des soins curatifs, de l'autre des soins palliatifs. C'est une même médecine qui est à l'œuvre, pour la satisfaction de l'ensemble des besoins de la personne humaine, à tous les stades de la maladie." Cette loi énonce également que «La personne malade peut s'opposer à toute investigation ou thérapeutique». Elle légitime dans son article 10, le rôle des accompagnants bénévoles. Cet article est maintenant intégré dans le Code de la santé Publique : Article L1110-11 du Code de la Santé Publique : «Des bénévoles, formés à l'accompagnement de la fin de vie et appartenant à des associations qui les sélectionnent, peuvent, avec l'accord de la personne malade ou de ses proches et sans interférer avec la pratique des soins médicaux et paramédicaux, apporter leur concours à l'équipe de soins en participant à l'ultime accompagnement du malade et en confortant l'environnement psychologique et social de la personne malade et de son entourage. Les associations qui organisent l'intervention des bénévoles se dotent d'une charte qui définit les principes qu'ils doivent respecter dans leur action. Ces principes comportent notamment le respect des opinions philosophiques et religieuses de la personne accompagnée, le respect de sa dignité et de son intimité, la discrétion, la confidentialité, l'absence d'interférence dans les soins. Les associations qui organisent l'intervention des bénévoles dans des établissements de santé publics ou privés et des établissements sociaux et médico-sociaux doivent conclure, avec les établissements concernés, une convention conforme à une convention type définie par décret en Conseil d'etat. A défaut d'une telle convention ou lorsqu'il est constaté des manquements au respect des dispositions de la convention, le directeur de l'établissement, ou à défaut le directeur général de l'agence régionale de santé, interdit l'accès de l'établissement aux membres de cette association. Seules les associations ayant conclu la convention mentionnée à l'alinéa précédent peuvent organiser l'intervention des bénévoles au domicile des personnes malades.» Le décret du 16 octobre 2000 traite de la convention type prévue à l'article L. 1110-11 ci-dessus régissant les relations entre les associations de bénévoles et les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux. La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé précise certaines dispositions de la loi de 2002 1 et stipule notamment que les représentants des usagers du système de santé doivent appartenir à des associations régulièrement déclarées et agréées pour exercer cette mission. 1 La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Cette loi affirme les droits des malades : droit à une information claire, loyale sur son état de santé, droit à un refus de soin après avoir obtenu un consentement éclairé quant aux soins envisagés, introduction de la notion de personne de confiance, porte-parole de la personne malade lorsque celle-ci n est plus en état d exprimer sa volonté. 4/10

La circulaire du 4 octobre 2004 précise les conditions d'intervention des associations de bénévoles dans les établissements de santé. La circulaire du 25 mars 2008 porte sur l'organisation des soins palliatifs. Son annexe 5 concerne la définition, les missions et obligations du bénévolat d accompagnement en matière de soins palliatifs. Sont mentionnés ci-après d autres textes législatifs concernant le domaine des soins palliatifs et de la fin de vie : La loi hospitalière du 31 juillet 1991 reconnaît les Soins Palliatifs comme une fonction officielle des hôpitaux. La loi du 22 avril 2005 dite loi «Leonetti» relative aux droits des malades et à la fin de vie renforce la loi de 2002, modifiée en 2004. Elle confirme l interdiction de l obstination déraisonnable, renforce le rôle de la personne de confiance, introduit la notion de directives anticipées, met en place pour le médecin une procédure de décision collégiale et de traçabilité dans le cas où la personne ne peut plus elle-même exprimer sa volonté. 5/10

4. Objectifs stratégiques de JALMALV-Dijon Ils correspondent au double objectif de la fédération JALMALV : Agir dans la société pour faire évoluer les attitudes face à la maladie grave, au grand âge, à la mort et au deuil, c'est-à-dire resocialiser la mort Accompagner : o les personnes atteintes de maladie grave, les personnes âgées fragilisées, les personnes en fin de vie, et leurs proches o les personnes en deuil. «Peut-être serait-il temps que la société se décide à comprendre et à accepter qu elle doit la même considération à l être qui va mourir qu à celui qui va naître, car cet être est le même.» 2 Une stratégie en cinq axes 1. Recruter, former, soutenir des bénévoles en vue d exercer les missions de bénévolat de l association 2. Accompagner les personnes fragilisées par la maladie grave, le grand âge, la fin de vie. Offrir un soutien à leurs proches et/ou aidants naturels, à ceux qui les soignent ainsi qu aux personnes en deuil : en institution, à la demande : d établissements de soins publics et privés d établissements médicaux-sociaux à domicile, à la demande : des personnes elles-mêmes de leurs proches de professionnels de santé au siège social de l association : par téléphone, à la permanence ou sur rendez-vous et, pour les personnes en deuil, sur rendez-vous spécifique. 3. Assurer le fonctionnement de l association en vue de réaliser le projet associatif : Vie associative statutaire Organisation des différentes missions Partenariat avec d autres associations : Réflexions - Actions concertées Recherches. 4. Organiser, à leur demande, un soutien aux équipes soignantes et/ou éducatives confrontées à la fin de vie d un résident de leurs institutions. 5. Agir dans la société pour faire évoluer les attitudes face à la fragilité liée à la maladie grave, au grand âge, à la fin de vie, et au deuil : manifestations grand public interventions en direction de publics ciblés : Professionnels de santé ou société civile participation aux forums associatifs interventions dans les médias représentation des usagers du système de santé. 2 Lucien NEUWIRTH Sénateur Présentation du projet de loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l accès aux soins palliatifs 6/10

5. Moyens mis en œuvre à JALMALV-Dijon Ressources humaines : 1. L association des adhérents regroupe autour des valeurs JALMALV des personnes physiques et morales. 2. Les bénévoles sont des adhérents engagés activement dans le fonctionnement de l association. Ils peuvent exercer dans 3 domaines distincts mais non exclusifs : - accompagner - agir dans la société - assurer le fonctionnement de l association. Les accompagnants bénévoles ainsi que les bénévoles agissant dans la société - dénommés «dans la cité» -doivent avoir suivi la formation initiale JALMALV. Certains seront représentants des usagers du système de santé après avoir suivi une formation spécifique. Ressources financières Elles proviennent des : - cotisations des adhérents - subventions d'organismes publics et privés - dons - recettes des manifestations organisées par l'association. Illustrations : Recettes - Illustration 1 Autres recettes : 8% Subventions : 69% Cotisations et dons : 23% Données 2012 [Compte de résultat] Recettes - Illustration 2 Heures de bénévolat y compris de structure 80% Autres recettes 1% Subventions 11% Cotisations et dons 4% Dons des frais accompagnement 4% Données 2012 [Avec valorisation des heures de bénévolat 9098 h SMIC - Coût salarial] 7/10

Formation des bénévoles Devenir bénévole JALMALV ne s improvise pas. Il est nécessaire que les candidats adhèrent aux valeurs JALMALV et suivent, conformément à la loi du 9 juin 1999, une formation organisée par l association se décomposant ainsi : - sensibilisation sur le bénévolat JALMALV et le mouvement des soins palliatifs - formation initiale comprenant un temps d immersion dans des sites d intervention - parrainage. Exercer le bénévolat d accompagnement à domicile, de soutien de personnes endeuillées, de représentation des usagers suppose de plus une formation spécifique organisée par la fédération ou au niveau régional ou local. Chaque année est établi un programme de formation des bénévoles. Ce programme est composé de sessions locales organisées par JALMALV Dijon et de sessions proposées au niveau national ou régional, ou encore mises en place par des associations locales partenaires. Le programme est consultable sur le Site www.jalmalv.fr [Rubrique «JALMALV dans votre région» \ JALMALV-DIJON \ Principales activités]. Il peut aussi être adressé par courrier sur demande écrite. Chaque année les bénévoles sont invités à suivre des sessions de formation continue dispensée au niveau national, régional ou local. Enfin, les accompagnants bénévoles ont obligation de participer aux groupes de parole mensuels organisés par l association. Parrainage des nouveaux bénévoles Les nouveaux bénévoles sont parrainés sur leur site d intervention, tant qu ils en ressentent le besoin, par un bénévole confirmé. Il en est de même pour ceux qui assurent la permanence. Coordination des équipes de bénévoles Au fil du temps et au fur et à mesure de la signature des conventions avec les établissements, la coordination de chaque équipe de bénévoles a été placée sous la responsabilité d un bénévole expérimenté désigné par le bureau : référent de site ou coordinateur des bénévoles à domicile. Le décret du 16 octobre 2000 a créé le statut d un coordinateur par association. Ses missions, à la suite de travaux conduits tant par la SFAP 3 que par la commission «Bénévolat» de la fédération JALMALV, ont été précisées dans un texte de référence paru sous le titre : «Le statut de coordinateur des bénévoles d accompagnement de la Fédération JALMALV». La fonction de coordinateur s organise autour de quatre axes : - rôle dans la mise en place des équipes d accompagnants bénévoles dans chaque site - rôle auprès des accompagnants bénévoles - rôle d interface entre l association et les professionnels de santé - rôle au sein de différentes instances de l association. Cette fonction de coordinateur n a pas encore été mise en place à JALMALV-Dijon. Néanmoins, les équipes de bénévoles sont coordonnées et soutenues par les référents de site - ou le coordinateur des accompagnants bénévoles à domicile - qui assurent le lien entre les équipes et le bureau. La création de cette fonction sera réalisée dans le cadre des plans annuels d actions à venir. La coordination sera ainsi réalisée à plusieurs niveaux par le coordinateur et les référents de site. 3 Société Française d Accompagnement et de Soins Palliatifs 8/10

Outils de communication 1. Communication externe : - médias - téléphone avec répondeur interrogé chaque jour et courriels - réunions d information et de sensibilisation sur le bénévolat JALMALV et le mouvement des soins palliatifs - distribution de dépliants présentant les valeurs, les objectifs et les moyens de l association, - revue «NOUVELLES» éditée par l association à l adresse de tous les adhérents et sympathisants et partenaires - organisation de conférences - organisation de rencontres festives - films, théâtre, etc. - participation aux forums d associations (Grand DéJ, etc.) - interventions dans les lieux d accompagnement auprès des familles et/ou des soignants - sensibilisation des professionnels et auxiliaires de santé, en activité ou en formation - partenariat associatif avec la Semaine Bleue, le CISS 4 Bourgogne, France Bénévolat, AG2R, Ligue Contre le Cancer, etc. - permanences aux Maisons des Usagers et espaces de rencontres et d information (ERI) - campagne nationale de sensibilisation du grand public «Droits des malades et fin de vie» - etc. 2. Communication interne : - flashes : agendas semestriels des activités et groupes de parole - soirée galette - revue et lettres éditées par la fédération - comités de lecture - revue «Nouvelles» - bibliothèque de l association - téléphone avec répondeur interrogé chaque jour et courriels - etc. La permanence et l écoute téléphonique L Association occupe à titre gracieux le bureau 426 qui lui est attribué à la Maison des Associations de Dijon où, chaque mercredi, une équipe de bénévoles assure, de 17 heures à 19 heures, une permanence pour : - accueillir le public - répondre aux appels téléphoniques - relever le courrier, les courriels pour les communiquer à leurs destinataires (président(e), secrétaire, trésorier(e), etc.). Toutes les tâches accomplies au cours de la permanence sont consignées dans un cahier qui en garde la traçabilité. Les Pôles et groupes de travail Favoriser la dynamique associative en associant le plus grand nombre possible de bénévoles, voire d adhérents, à la réalisation des tâches indispensables pour un bon fonctionnement de l association, suppose, entre autres, la création de pôles et de groupes de travail spécifiques. Les «Pôles» sont au service du conseil d administration qui leur confie des missions de réflexion, d élaboration de propositions et d actions et doivent permettre d alléger le volume de travail des membres du bureau. Le responsable de chaque pôle est un vice-président. Au regard des actions contenues dans le présent Projet Associatif, il s avère nécessaire de : - pérenniser le «Pôle Formation», chargé de : proposer les plans annuels de sensibilisation sur le bénévolat JALMALV et les soins palliatifs, de formation initiale et de formation continue organiser les sessions de formation évaluer les sessions de formation établir un bilan de la participation des bénévoles aux formations proposées. 4 Collectif Interassociatif Sur la Santé 9/10

- créer un «Pôle Bénévolat» dont les missions à moyen terme sont : d élaborer le statut du coordinateur des bénévoles d étudier les interrelations entre coordinateur et référents de site d organiser le champ d intervention des bénévoles de réfléchir au soutien à apporter à l ensemble des bénévoles - créer un pôle «Promotion de la culture des soins palliatifs et de l accompagnement» ayant en charge : la sensibilisation du grand public : organisation de manifestations, participation à la campagne nationale «Droits des malades et fin de vie», interventions en direction de publics ciblés (Professionnels de santé ou société civile) la gestion de la page dédiée à JALMALV-Dijon sur le Site Internet de la fédération l intervention dans les médias l édition de «Nouvelles», notre revue biannuelle destinée aux adhérents, partenaires associatifs et sympathisants. 10/10