Conception et validation d un programme sous Excel pour l estimation du rayonnement solaire incident en Algérie. Cas d un ciel totalement clair



Documents pareils
Le Soleil. Structure, données astronomiques, insolation.

Efficacité énergétique des logements à haute performance énergétique, HPE : Application au site de Béchar

Carte des Vents de l Algérie - Résultats Préliminaires -

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Module HVAC - fonctionnalités

DURÉE DU JOUR EN FONCTION DE LA DATE ET DE LA LATITUDE

Pourquoi étudier l aérosol atmosphérique?

Equation LIDAR : exp 2 Equation RADAR :

Performances énergétiques de capteurs solaires hybrides PV-T pour la production d eau chaude sanitaire.

Optimisation de dimensionnement des installations photovoltaïques autonomes - Exemples d applications, éclairage et pompage au fil du soleil

Stockage de chaleur solaire par sorption : Analyse et contrôle du système à partir de sa simulation dynamique

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Notions de base sur l énergie solaire photovoltaïque

sur le réseau de distribution

La Mesure du Temps. et Temps Solaire Moyen H m.

Cours IV Mise en orbite

Les moyens d observations en astronomie & astrophysique

L éclairage naturel première partie : Principes de base

Estimation et Cartographie des Différentes Composantes du Rayonnement Solaire au Sol à Partir des Images Météosat

Application à l astrophysique ACTIVITE

Interactions des rayonnements avec la matière

TD: Cadran solaire. 1 Position du problème

La Recherche du Point Optimum de Fonctionnement d un Générateur Photovoltaïque en Utilisant les Réseaux NEURO-FLOUS

1 Problème 1 : L avion solaire autonome (durée 1h)

Atelier : L énergie nucléaire en Astrophysique

Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction

Rayonnements dans l univers

ETUDE DES PERFORMANCES D UN SYSTEME EOLIEN. APPLICATION POUR DES SITES ALGERIENS

Mise en place d un système de cabotage maritime au sud ouest de l Ocean Indien. 10 Septembre 2012

Système d énergie solaire et de gain énergétique

Éclairage naturel L5C 2009/2010. Aurore BONNET

TP 2: LES SPECTRES, MESSAGES DE LA LUMIERE

Solar Heating System Factsheet (SHSF) - Dossier guide

INTRODUCTION À LA SPECTROSCOPIE

Voyez la réponse à cette question dans ce chapitre.

Solar Scintillation Monitor Manuel utilisateur

Monitoring continu et gestion optimale des performances énergétiques des bâtiments

Science et technologie : Le truc de Newton

Modélisation 3D par le modèle de turbulence k-ε standard de la position de la tête sur la force de résistance rencontrée par les nageurs.

The Tropical Warm Pool-International Cloud Experiment TWP-ICE

Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1

Séquence 9. Étudiez le chapitre 11 de physique des «Notions fondamentales» : Physique : Dispersion de la lumière

SARM: Simulation of Absorption Refrigeration Machine

Fonctions de plusieurs variables

Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition. Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, m 3 kg 1 s 2

LES LOIS PHYSIQUES APPLIQUÉES AUX DEUX-ROUES : 1. LA FORCE DE GUIDAGE

AGROBASE : un système de gestion de données expérimentales

METEOROLOGIE CAEA 1990

EP A1 (19) (11) EP A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN. (43) Date de publication: Bulletin 2011/09

Préconisations pour une gouvernance efficace de la Manche. Pathways for effective governance of the English Channel

5.2 Théorème/Transformée de Fourier a) Théorème

Etude expérimentale d un cuiseur solaire de type boîte à trois réflecteurs plans et une surface d ouverture inclinée

Principes généraux de la modélisation de la dispersion atmosphérique

Découvrir la voûte céleste c est avant tout une balade dans le ciel qui nous entoure. Mais pour se promener d une étoile ou d une galaxie à une

Q6 : Comment calcule t-on l intensité sonore à partir du niveau d intensité?

Un accueil de qualité :

Chapitre 2 : Caractéristiques du mouvement d un solide

Celestia. 1. Introduction à Celestia (2/7) 1. Introduction à Celestia (1/7) Université du Temps Libre - 08 avril 2008

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION)

Projet évaluation : précipitation et

Exemple PLS avec SAS

Principe de fonctionnement de la façade active Lucido. K:\15.Lucido \Dossier d'envoi\annexe\2011_12_explicatif du principe de la façade Lucido.

Chapitre 1 Cinématique du point matériel

J O U R N E E S G EOT H E R M I E EN R E G I O N C E N T R E


Mise en pratique : Etude de spectres

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

Folio Case User s Guide

[ F ] Fig.1 enregistreur indicateur HD30.1 MicroSD Card. Entrée sonde HD30.S1- HD30.S2. MiniUSB Ethernet Alimentation chargeur batterie

SYSTEME DE PARTICULES. DYNAMIQUE DU SOLIDE (suite) Table des matières

ÉJECTEURS. CanmetÉNERGIE Juillet 2009

1. Introduction 2. Localiser un séisme 3. Déterminer la force d un séisme 4. Caractériser le mécanisme de rupture d un séisme

Photoactivatable Probes for Protein Labeling

Must Today s Risk Be Tomorrow s Disaster? The Use of Knowledge in Disaster Risk Reduction

L inégale répartition de l énergie solaire est à l origine des courants atmosphériques

XXVII e Colloque de l Association Internationale de Climatologie 2-5 juillet 2014 Dijon (France)

Correction ex feuille Etoiles-Spectres.

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

Champ électromagnétique?

Ce que vaut un sourire

$SSOLFDWLRQGXNULJHDJHSRXUOD FDOLEUDWLRQPRWHXU

MESURE DE LA TEMPERATURE

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4)

Profils verticaux de la couverture nuageuse, de ses propriétés et des aérosols: données du lidar CALIOP et du radar CLOUDSAT (DARDAR) de 2006 à 2012

Synthèse SYNTHESE DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure?

Confirmation du titulaire de la carte en cas de contestation de transaction(s) Cardholder s Certification of Disputed Transactions

Domosol : Système solaire combiné (SSC) de production d eau chaude et chauffage

Apports thermiques avec collecteurs solaires pour de l eau chaude sanitaire dans la Maison de retraite Korian Pontlieue

Chapitre 6 La lumière des étoiles Physique

2 e partie de la composante majeure (8 points) Les questions prennent appui sur six documents A, B, C, D, E, F (voir pages suivantes).

Face Recognition Performance: Man vs. Machine

Les simulations dans l enseignement des sondages Avec le logiciel GENESIS sous SAS et la bibliothèque Sondages sous R

FIELD ACCEPTANCE TEST PROCEDURE OF 40 VAISALA PRESENT WEATHER PWD22 SENSORS AND USE OF A THIES SPECTRO-RAIN GAUGE.

Présentation par François Keller Fondateur et président de l Institut suisse de brainworking et M. Enga Luye, CEO Belair Biotech

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Retour d expérience, portage de code Promes dans le cadre de l appel à projets CAPS-GENCI

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points)

Abstract : Mots clefs : Résistance thermique de contact ; Modèles prédictifs. 1 Introduction

Transcription:

Revue des Energies Renouvelables Vol. 11 N 3 (2008) 423 436 Conception et validation d un programme sous Excel pour l estimation du rayonnement solaire incident en Algérie. Cas d un ciel totalement clair M.R. Yaïche 1 et S.M.A. Bekkouche 2 1 Centre de Développement des Energies Renouvelables, B.P. 62, Route de l Observatoire, Bouzaréah, Alger, Algérie 2 Unité de Recherche Appliquée en Energies Renouvelables, URAER B.P. 88, ZI, G. Taam, Ghardaïa, Algérie (reçu le 30 Juin 2008 accepté le 30 Septembre 2008) Résumé - Le rayonnement solaire au niveau du sol est formé principalement du rayonnement direct et du rayonnement diffus. Le rayonnement direct parvenant directement de l angle solide délimité par le disque solaire. Tandis que le rayonnement solaire diffus parvient de toute la voûte céleste et n a pas d orientation privilégiée. A cause des effets de l atmosphère, le rayonnement solaire au niveau du sol possède un caractère aléatoire. L ensemble forme le rayonnement global. Le but de cet article est la simulation des différents flux du rayonnement solaire. Pour ce faire, nous avons adopté et choisi deux approches théoriques qui sont valables pour un ciel totalement clair. Pour l estimation des irradiations incidentes sur un plan horizontal, nous avons utilisé le modèle de Capderou. De ce fait, nous allons ensuite exploité ces valeurs afin d estimer le mieux possible le rayonnement solaire incident sur un plan incliné, mais en utilisant dans ce cas le modèle de Liu & Jordan. Dans ce contexte, un programme de calcul des rayonnements sous Excel pour les 48 wilayas d Algérie a été conçu et développé. La comparaison entre les valeurs des rayonnements incidents sur les différents plans du capteur prévu par la simulation de deux approches et les mesures effectuées, montre que la simulation est une bonne approximation de la réalité, malgré quelques perturbations climatiques (nuages). Abstract - The solar radiation at ground level is formed mainly from direct radiation and radiation diffuse. The direct radiation coming directly from the solid angle bounded by the solar disc. While diffuse solar radiation reaches across the sky and has no preferred direction. Because of the effects of the atmosphere, solar radiation at ground level has a randomness. The whole form global radiation. The aim of this article is the simulation of different streams of sunlight. To do this, we have adopted and chose two theoretical approaches that are valid for a completely clear sky. For estimating radiation incident on a horizontal plane, the model Capderou have been. Obtain values from Capderou model are used to acheiave a best possible estimation of solar radiation incident on an inclined plane using Liu & Jordan model. A program for calculating radiation in Excel for 48 wilayas of Algeria have been designed and developed. The comparison between the values of radiation incidents on the various plans sensor provided by simulating two approaches and measurements, shows that the simulation is a good approximation of reality even in the presence of some weather disturbances such as clouds. Mots clés: Logiciel de Calcul - Capderou - Liu & Jordan - Rayonnement solaire. 1. INTRODUCTION Le soleil est l origine principale de l énergie disponible sur terre. Ceci inclut l énergie thermique directe, l énergie éolienne, l énergie hydroélectrique et même 423

424 M.R. Yaïche et al. l énergie générée par les hydrocarbures puisque ces derniers sont la conséquence de la photosynthèse. La connaissance de la position du soleil dans le ciel à tout instant et en tout lieu est nécessaire pour l étude de l'énergie interceptée. Les heures du lever et du coucher, ainsi que la trajectoire du soleil dans le ciel au cours d une journée permettent d évaluer des grandeurs, telles que la durée maximale d insolation, l irradiation hors atmosphère. Lors de sa traversée dans l atmosphère, le rayonnement solaire est atténué par des phénomènes d absorption et de diffusion par les molécules gazeuses, la vapeur d eau et les particules atmosphériques solides ou liquides appelées aérosols. Cette atténuation est fonction du nombre, de la taille et de la nature des molécules et des particules rencontrées. Elle varie aussi avec la longueur de la trajectoire des rayons solaires à travers l atmosphère. La longueur de cette trajectoire est caractérisée par la masse atmosphérique, notée AM, appelée aussi masse d air optique. Tableau 1: Constituants de l atmosphère et leurs effets sur le rayonnement solaire Constituants Taille Effet Les molécules de gaz (O 2, CO 2, O 3, H 2 O) 1 A Absorption élevée Diffusion faible Les aérosols 10-3 à 10² µm Absorption faible Diffusion élevée Les gouttelettes et les cristaux de nuages Fraction du Mm Absorption non négligeable Diffusion assez faible 2. PRINCIPALES CAUSES D ATTENUATION DU RAYONNEMENT SOLAIRE 2.1 Diffusion La diffusion par les molécules décrite par la théorie de Rayleigh est due aux particules sphériques de diamètre inférieur à 0.2 L (L est la longueur d onde de la radiation incidente). Le coefficient d extinction due à la diffusion moléculaire (ou diffusion de Rayleigh) s écrit comme suit: M c c = β. L (1) Les valeurs de β et c dépendent de la nature des particules causant la diffusion. La part du rayonnement solaire diffusé par les constituants de l atmosphère (molécules et aérosols) n est pas entièrement perdue comme c est le cas de l absorption. Elle est en partie récupérée au sol. Fig. 1: Diffusion du rayonnement solaire

Conception et validation d un programme sous Excel pour l estimation du 425 2.2 Absorption Parmi les constituants qui absorbent d une manière sensible le rayonnement solaire, nous citerons l ozone, la vapeur d eau, l oxygène et le gaz carbonique. 3. PRESENTATION DU MODELE DE CAPDEROU Le modèle de Capderou utilise le trouble atmosphérique pour calculer les composantes directe et diffusé de l irradiation reçue sur un plan. L absorption et la diffusion causées par les constituants de l atmosphère peuvent être exprimés par des facteurs des troubles; à partir de ces facteurs, on peut exprimer les irradiations directes et diffusées par ciel clair. La connaissance de facteur de trouble atmosphérique est nécessaire pour déterminer les irradiations par ciel clair. Ce facteur est le rapport entre l extinction du rayonnement directe traversant une atmosphère de référence constituée uniquement d air pur et sec sous la même incidence. Dans ce modèle, le facteur de trouble atmosphérique de Linke T * L par ciel clair est donné par: T * L = T0 + T1 + T2 (2) T 0 est le trouble dû à l absorption gazeuse tant par les constituants fixes de l atmosphère que par l ozone et surtout par la vapeur d eau. Une modélisation de ce facteur en fonction des seuls paramètres géo astronomiques a permis à Capderou de proposer l expression suivante: 360 A he = sin ( j 121 ) (3) 365 T0 = 2.4 0.9 sin( ϕ ) + 0.1 ( 2 + sin( ϕ )) Ahe 0.2z ( 1.22 + 0.14Ahe )( 1 sin( h )) (4) z : Altitude du lieu, j : Numéro du jour dans l année, ϕ : Latitude du lieu, h : Hauteur du soleil. T 1 est le trouble correspondant à l absorption par les gaz de l atmosphère (O 2, CO 2, et O 3 ) et à la diffusion moléculaire de Rayleigh donné par l approche: T z 1 = 0. 89 (4) T 2 est le trouble relatif à la diffusion par les aérosols couplées à une légère absorption (dépendent la fois de la nature et de la quantité des aérosols). En fonction du coefficient de trouble d Angstromβ, T 2 est donnée par: ( 0.9 0.4 A )( 0. ) z T 2 = + he 63 (5) 3.1 Irradiation globale reçue sur un plan horizontal I 0 représente la constante solaire qui est par définition le flux énergétique reçu par une surface unité. Dans notre cas, la valeur qui a été retenu en 1367 W/m 2. L irradiation directe par ciel clair obtenue sur un plan horizontal est donnée par: I = In cos 1 9.4 t s L z (6) 0.89 ( ) * i = I C exp T. 0.9 +.sin ( h ). cos ( i ) L irradiation diffuse sur un plan horizontal 0

426 M.R. Yaïche et al. a = 1.1 (7) ( T * T ) 2.8 + 1.02 1 sin ( h ) ( ) 2 b = log L 0 (8) ( 1 + 1.06 log ( sin ( h ))) + a a 2 2 D = I0.exp + b (9) L irradiation globale reçue sur un plan horizontal est donnée par: G = I + D (10) 3.2 Irradiation globale reçue sur un plan incliné 3.2.1 Irradiation directe C est la projection de la composante normale sur un plan incliné. 1 9.4 I I cos ( i ) I C exp * = n = 0 t s TL. 0.9.sin ( h ). cos ( i ) + z (11) 0.89 In est le rayonnement direct normal et i l angle d incidence. 3.2.2 Irradiation diffuse du ciel Il est composé de trois parties: a- Composante directe ou circumsolaire Elle provient du voisinage du soleil dans un cône de demi angle au sommet compris entre 3 et 15, et qui peut être considéré qu elle provient directement du soleil. ( T * T ) 2.8 0.5 log sin ( h ) ( ) b = log L 0 et a = 3.1 0.4 b (12) 2 2 δd = I 0.Ct s exp 2.48 + sin ( h) + a a + 4 b (13) b- Composante isotrope Elle correspond à un ciel de luminance uniforme. δ i = D δd sin ( h ) (14) D est le diffus sur un plan horizontal. c- Composante du cercle de l horizon Elle provient d une bande d horizon d une hauteur de 6. Elle semble associée à une accumulation d aérosols dans les basses couches atmosphériques. ( 0.2 1.75 log ( sin ( h ))) b = exp (15) ( T * T ) 3.1 log sin ( h ) ( ) a = log L 0 (16) 0.02 δ h = I0..exp ( sin ( h )) (17) a 2 + ab + 1.8 Le diffus du ciel, le rayonnement diffus incident en provenance du ciel. γ = 90 β ( γ ) 1 + sin dciel = δd.cos ( i ) + δi. + δh. cos ( γ ) (18) 2

Conception et validation d un programme sous Excel pour l estimation du 427 β est l inclinaison du plan. 3.2.3 Irradiation diffuse du sol L albédo du sol ρ caractérise la réflexion de la lumière incidente. Pour un plan quelconque ( α, γ ), ( γ ) 1 sin dsol = δa. 2, δ a = ρ. G (19) G est le global horizontal. 3.2.4 Irradiation diffus rétrodiffusé L irradiation diffuse du sol est rétrodiffusée, (diffusé à nouveau par le ciel vers le sol). Selon le raisonnement de Capderou, cette composante a la forme suivante: δ ' i 4 = 0.9.( ρ 0.2 ) G exp (20) * TL T0 ρ est l albédo du sol. Il est clair que cette composante s annule pour un albédo égal à 0.2 et par conséquence le diffus rétrodiffusé est nul. ( γ ) 1 sin D d d ' + = ciel + sol + δi. (21) 2 D où la puissance du rayonnement global incident, à un instant donné sur un plan α, γ est: ( ) G = I + D (22) 4. PRESENTATION DU MODELE DE LIU & JORDAN La relation de Liu & Jordan généralisée est donnée sous la forme suivante: ( β ) 1 cos ( β ) 1 + cos G = Sh Rb + d. + ρ. (23) 2 2 L irradiation directe sur un plan incliné est exprimée par la relation (24) suivante: S i = Sh R b (24) où, le facteur d inclinaison R b du rayonnement direct est: ( L β ) cos ( δ ) cos ( ω ) + sin ( L β ) sin ( δ ) cos ( L ) cos ( δ ) cos ( ω ) + sin ( L ) sin ( δ ) cos R b = (25) δ : Déclinaison du soleil, ω : Angle horaire, L : Latitude, β : Inclinaison du plan. L irradiation diffuse sur un plan incline est : ( β ) 1 + cos di = dh. (26) 2 D autre part, l irradiation réfléchie sur un plan incliné est estimée par l expression:

428 M.R. Yaïche et al. ( β ) 1 cos dre = ρ. ( Sh + dh ). (27) 2 S h et d h sont respectivement les éclairement direct et diffus horizontal. 5. PRESENTATION DU LOGICIEL CONÇU DEMONSTRATION DE L INTERFACE GRAPHIQUE DU PROGRAMME Le programme a une interface simple et conviviale. Il permet à l utilisateur d introduire le numéro du jour de l année et de visualiser la position de la terre par rapport au soleil et sa déclinaison, calculer l équation du temps et la déclinaison du soleil de manière interactive. Fig. 2: Vue sur l interface graphique du programme de calcul du rayonnement

Conception et validation d un programme sous Excel pour l estimation du 429 Fig. 3: Vue sur les courbes du rayonnement solaire par l interface graphique 6. CONFRONTATION DES RESULTATS ET EXEMPLES D APPLICATION Cette partie est consacrée à l aspect théorique et expérimental. Nous avons confronté quelques valeurs du rayonnement solaire fournies par les deux stations radiométriques de Ghardaïa (URAER) et de Bouzaréah (CDER) avec des valeurs délivrées par le programme développé. Cette étape incontournable sera suivie par un calcul d erreur relative instantanée. L expression de cette dernière est donnée par l équation suivante: G Err = (28) G mesuré Un autre programme de calcul présenté en annexe sera exploité pour le calcul des irradiations horaire et journalière. 6.1 Site de Ghardaïa (URAER) Fig. 4: Rayonnement global sur surface horizontale - 13/03/2008 Fig. 5: Erreur relative du rayonnement global sur surface horizontale- 13/03/2008

430 M.R. Yaïche et al. Fig. 6: Rayonnement global sur surface inclinée à 32-13/03/2008 Fig. 7: Erreur relative du rayonnement global incliné à 32-13/03/2008 Fig. 8: Rayonnement global sur surface horizontale - 03/04/2008 Fig. 9: Erreur relative du rayonnement global sur surface horizontale-03/04/2008 Fig. 10: Rayonnement global sur surface inclinée à 32-03/04/2008 Fig.11: Erreur relative du rayonnement global incliné à 32-03/04/2008 6.2 Site de Bouzaréah, Alger (CDER)

Conception et validation d un programme sous Excel pour l estimation du 431 Fig. 12: Rayonnement global sur surface horizontale - 03/08/2005 Fig. 13: Erreur relative du rayonnement global sur surface horizontale- 03/08/2005 Fig. 14: Rayonnement global sur surface inclinée à 36.8-03/08/2005 Fig. 15: Erreur relative du rayonnement global inclinée à 36.8-03/08/2005 Fig. 16: Rayonnement global sur surface horizontale - 07/08/2006 Fig. 17: Erreur relative du rayonnement global sur surface horizontale - 07/08/2006

432 M.R. Yaïche et al. Fig. 18: Rayonnement global sur surface inclinée à 36.8-07/08/2006 Fig. 19: Erreur relative du rayonnement global incliné à 36.8-07/08/2006 Il est à noter que ce travail s inscrit dans le cadre d un projet de recherche qui consiste à l étude de l influence et de l effet de l orientation d un habitat en site semi aride. A l aide de ce programme de calcul, il a été déterminé les divers apports relatifs aux irradiations solaires incidentes au niveau des parois opaques de l habitat. A cet effet, quelques résultats sont présentés dans le cas de ce projet. Fig. 20: Différentes irradiations incidentes sur mur Sud de l habitat 21/06/2008

Conception et validation d un programme sous Excel pour l estimation du 433 Fig. 21: Différentes irradiations incidentes sur le mur Est de l habitat 21/06/2008 Fig. 22: Différentes irradiations incidentes sur mur Ouest de l habitat 21/06/2008

434 M.R. Yaïche et al. Fig. 23: Différentes irradiations incidentes sur mur Nord de l habitat 21/06/2008 7. CONCLUSION Le travail effectué dans cet article a pour objectif d une part d identifier les deux modèles de connaissance relatifs pour la détermination du rayonnement solaire global (modèle de Liu & Jordan et celui de Capderou), et d autre part de participer au développement de l outil de simulation correspondant. Cet outil de simulation (design du programme de calcul) a pour finalité d être ensuite couplé à une interface professionnelle, qui soit manipulable de manière conviviale par les chercheurs et autres. Les études, les programmes et le logiciel de calcul développé démontrent qu il est possible de persuader les évolutions instantanées des différents composants du flux solaire incident sur une surface d orientation et d inclinaison quelconque. Les modèles de Liu & Jordan et de Capderou, par exemple, peuvent apparaître les comportements émergents des différentes irradiations incidentes. Selon E. Guyon, modélisation et simulation restent des démarches distinctes. La modélisation, vu ses outils, garde plus de latitude par rapport au réel que la simulation. Les conditions du mimétisme absolu ne sont pas respectées, puisque le modèle opère une simplification du phénomène, ne retenant que les variables les plus caractéristiques. Ceci constitue une approximation, mais qui suffit souvent pour réussir. C est pour cette raison qu on peut dire que les erreurs commises sont dues aussi au modèle lui-même. Mais, dans l ensemble, la comparaison des valeurs estimées par le deux modèles et celles mesurées fournies par les deux stations radiométriques de Ghardaïa (URAER) et de Bouzaréah (CDER) s avère acceptable.

Conception et validation d un programme sous Excel pour l estimation du 435 Remerciements: Les auteurs remercient Mrs A. Mefti, M. Koussa et F. Chellali, respectivement du CDER et de l URAER, pour leurs contributions, soutiens et conseils. REFERENCES [1] M. Capderou, Atlas Solaire de l Algérie, Tome 1, Vol 1 et 2, Modèles Théoriques et Expérimentaux, Office des Publications Universitaires, Algérie, 1987. [2] A. Mefti, M.Y. Bouroubi et A. Khellaf, Analyse Critique du Modèle de l Atlas Solaire de l Algérie, Revue des Energies Renouvelables, Vol. 2, pp. 69 85, 1999. [3] F. Kasten, The Linke Turbidity Factor Based on Improved Values of the Integral Rayleigh Optical Thickness, Solar Energy. Vol 56, N 3, pp. 239 244, 1996. [4] M.R. Yaïche, Logiciel de Calcul des Paramètres Astronomiques à l Usage des Installations Solaires, Congres International sur les Energies Renouvelables et le Développement Durable, ICRESD_07, Tlemcen, Algérie, 21 24 Mai 2007. [5] A. Moummi et al., Estimation du Rayonnement Solaire par Deux Approches Semi Empiriques dans le Site de Biskra, Proceeding du 8 ème Séminaire International sur la Physique Energétique, SIPE 06, Centre Universitaire de Béchar, Algérie, 11 et 12 Novembre 2006. [6] S.M.A. Bekkouche, T. Benouaz, F. Bouayad, Modelisation Thermique d un Capteur Solaire Plan à Eau, Proceeding du 8 ème Séminaire International sur la Physique Energétique, SIPE 06, Centre Universitaire de Béchar, Algérie, 11 et 12 Novembre 2006. ANNEXE Quelques interfaces du programme de calcul utilisé pour la détermination des irradiations solaires horaire et journalière. Avant l injection des données radiométriques Fig. 24: Vue de la fenêtre du programme de simulation développé, avant l injection des données radiométriques

436 M.R. Yaïche et al. Après injection des données radiométriques Fig. 25: Vue de la fenêtre du programme de simulation développé, après injection des données radiométriques